Les investissements directs étrangers au Panama
Transcription
Les investissements directs étrangers au Panama
Les investissements directs étrangers au Panama Actualisation au 8 novembre 2006 © MINEFI – DGTPE Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001 Présentation Premier pays récepteur d’investissements étrangers de la région Avec un flux total d’investissements de 1 027 MUSD (contre 1012 MUSD en 2004, soit 7% du PIB), le Panama enregistre en 2005, et pour la troisième Un flux de 1 Mds d’USD en 2004 année consécutive (792 MUSD en 2003), le flux d’investissements directs étrangers le plus important d’Amérique Centrale et des Caraïbes. et 2005 Historiquement, le Panama a connu une forte vague d’investissements, de l’ordre de 1200 MUSD par an, à la fin des années 90, suite aux privatisations et aux concessions. Puis, les IDE se sont stabilisés entre 500 et 600 MUSD par an jusqu’en 2001 pour se tarir en 2002 (conjoncture internationale et régionale peu favorable), avant de flirter, à nouveau, avec les niveaux de la fin des années 90 (1012 MUSD en 2004 et 1027 MUSD en 2005). Les effets conjugués de la reprise régionale, des politiques menées par les gouvernements successifs, du referendum favorable à l’agrandissement du Canal et du nouveau mode de comptabilisation de certains investissements ont ainsi entraîné une reprise de l’investissement. Ces résultats sont encourageants pour cette économie, dont la croissance décolle (7,1% en 2005 et 7% projetée en 2006) et dont la grande stabilité attire les investisseurs. La volonté d’ouverture s’est initialement manifestée pendant le mandat de E. Balladares (1994-1999) grâce à d’importantes réformes structurelles destinées à libéraliser l’économie du Panama et effacer la mauvaise image de la période Noriega. Le vaste programme de privatisation lancé entre 1994 et 1998, dans les secteurs des services publics (électricité, télécommunications), ainsi que les concessions d’infrastructures (routières et portuaires) vont conduire le Panama à être le premier récepteur d’IDE de la région en 1997 et 1998. Cependant, en 1999, plusieurs facteurs vont susciter une perte de confiance L’ère du Président Torrijos laisse des investisseurs : prise de pouvoir de Mireya Moscoso, moins libérale, et la rétrocession du Canal. Le Panama entre aujourd’hui dans une nouvelle ère entrevoir des perspectives avec le Président Torrijos. Après avoir consacré le début de son mandat à favorables pour les assainir l’Etat (lutte contre la corruption, transparence, assainissement investissements étrangers structurel des finances du pays, refonte du système de sécurité sociale), le gouvernement a lancé un vaste programme, à forte dimension sociale, de grands travaux d’infrastructures, dont l’expansion du Canal (5,25 milliards de dollars), la construction d’un port de transbordement sur le Pacifique, l’interconnexion électrique et gazière avec la Colombie, la finalisation de l’autoroute Panama-Colon et du périphérique nord, la mise en place d’un réseau complet d’assainissement de la ville et de la Baie de Panama et enfin la construction d’une raffinerie régionale. Il reste toutefois en suspens un dossier essentiel au développement des investissements, à savoir, la signature de l’Accord de Libre Echange avec les États-Unis. AMBASSADE DE FRANCE AU PANAMA - MISSION ÉCONOMIQUE - 1 - L e s i n v e s t i s s e m e n t s d i r e c t s é t r a n g e r s a u P a n a m a - O c t o b r e 2 0 0 5 © MINEFI - DGTPE Les opérateurs accueillent favorablement la dynamique insufflée par le gouvernement Les marchés financiers, les agences de notation et le monde des affaires en général réagissent très favorablement à cette nouvelle dynamique et les nombreux appels d’offres en cours ou futurs devraient consolider cette tendance. Par ailleurs, la reconversion des biens immobiliers américains aux abords du Canal qui constituent un potentiel certain pour le pays attire peu à peu les investissements : transformation de l’ancienne base d’Howard en Zone Economique Spéciale – création d’un technopôle sur financement européen, la Cité du Savoir. Enfin, le Centre Bancaire régional, très développé (gestion de capitaux offshore) avec plus de soixante dix banques, constitue un atout important en matière d’IDE. Evolution des IDE entre 1995 et 2005 12000 10000 8000 Flux 6000 Stock 4000 2000 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 0 Sources : Contraloría General de la República Panorama sectoriel Dépôts bancaires, Zone Libre et réinvestissements Les secteurs privatisés ou concédés accueillent traditionnellement les IDE En marge des dépôts de non-résidents dans le système bancaire qui représentent annuellement environ 1/3 des investissements étrangers au Panama (300 à 350 MUSD ces dernières années), les investissements en Zone Libre de Colon ont doublé en 2005 (441 MUSD contre 212 MUSD en 2004, dont 355 MUSD de nouveaux investissements), confirmant ainsi sa vocation de pôle logistique et de redistribution le plus important de l’hémisphère occidental. De plus, les secteurs qui ont été privatisés ou concédés dans le passé ont accueilli un flux d’investissements total de 305 MUSD (184 MUSD de réinvestissements et 160 MUSD de nouveaux investissements). Il s’agit des ports de transbordement (Evergreen, Hutchinson et Stevedoring of Americas), de l’électricité (Union Fenosa, AES, Hydro Québec), des télécommunications (Cable & Wireless, Telefonica, 17 centres d’appels, dont Dell) ou des concessions routières. Depuis 2000, le secteur du tourisme accueille également de nombreux investissements grâce à l’essor du tourisme résidentiel ainsi que l’industrie, notamment alimentaire, ou la construction (immeubles et centres commerciaux). Origine géographique L’Europe et l’Amérique latine en constante progression Le principal stock d’investissements est détenu par les Etats-Unis en raison de leur présence historique au Panama. Mais ce flux s’est infléchi depuis le début des années 2000, au profit de l’Europe (Grande Bretagne – Espagne), de l’Asie (Chine – Taïwan), du Mexique, et plus récemment de la Colombie et du Salvador. La Grande Bretagne et l’Espagne disposent respectivement d’un stock estimé à 1400 MUSD dans le secteur des télécommunications (Cable & Wireless, Telefonica), dans la distribution électrique (Union Fenosa), le tourisme AMBASSADE DE FRANCE AU PANAMA - MISSION ÉCONOMIQUE - 2 - L e s i n v e s t i s s e m e n t s d i r e c t s é t r a n g e r s a u P a n a m a - O c t o b r e 2 0 0 5 © MINEFI - DGTPE (Melía) et l’immobilier (Grupo Mall, Grupo Olloqui). Les entreprises asiatiques, quant à elles, se sont centrées sur les concessions portuaires. Le stock d’IDE asiatique croît Evergreen (Taïwan) a réalisé des investissements d’environ 200 MUSD à l’embouchure atlantique du Canal. Hutchinson (consortium anglograduellement hongkongais) a obtenu la concession de deux ports à chaque extrémité du Canal de Panama (500 MUSD). Le stock d’IDE asiatique est estimé à plus de 800 MUSD. Les entreprises mexicaines ICA et PyCSA ont réalisé pour 556 MUSD d’investissements dans la construction des deux périphériques de la capitale, ainsi que dans le 1er tronçon de l’autoroute Panama-Colon. Le géant mexicain du ciment CEMEX, qui a racheté l’une des deux cimenteries du Panama, a investi depuis 10 ans près de 170 MUSD. Stimulé par une forte Des latino-américains qui immigration, de nombreux petits investisseurs et de grands groupes s’affirment colombiens ont permis l’accumulation d’un stock d’IDE qui est évalué à près de 2 Mds d’USD : Decameron (tourisme - 100 MUSD), Cementos del Caribe a racheté, à parts égales avec le groupe suisse Holcim, la deuxième cimenterie du pays (127 MUSD) ou le Groupe Bavaria, propriétaire de Cervecería Nacional, aujourd’hui sud africaine, la première brasserie du pays (260 MUSD). Enfin, les Salvadoriens qui, tirant profit de l’accord de libre échange entre les deux pays, investissent dans la distribution (centres commerciaux, distribution automobile) ou la banque. Avec un stock estimé entre 80 et 90 MUSD, la part des investissements français est encore faible en comparaison avec celle de nos principaux concurrents européens. Notre présence est avant tout commerciale, à vocation régionale (Amérique centrale, Caraïbes et Pays andins). Pour en savoir plus Perspectives et informations complémentaires En préparation : « Guide d’implantation au Panama » publié sous l´égide d´UbiFrance. Le Panama est donc sans conteste un pays attractif pour les investisseurs étrangers qu’il s’agisse de nouveaux investissements ou de la pérennisation d’investissements réalisés antérieurement. Le montant de nouveaux investissements atteint aujourd’hui les flux enregistrés pendant les années qui ont suivi la vague de privatisation, soit l’équivalent de 500 MUSD par an.. De plus, le montant des réinvestissements, qui atteint également 500 MUSD, montre la confiance des investisseurs dans le décollage de l’économie, et dans le programme de développement de ce petit pays. * * * Les questions relatives aux investissements étrangers relèvent de la compétence du Ministère du Commerce et de l’Industrie (www.mici.gob.pa). Des données statistiques sont disponibles sur le site du Ministère de l’Economie et des Finances (www.mef.gob.pa) ainsi qu’auprès de la Cours des Comptes (www.contraloría.gob.pa). Service juridique d’Ubifrance: 01. 40.73.35.20 Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse de la Mission Economique de PANAMA (adresser les demandes à [email protected] ). Auteur : Mission Économique Adresse : Edificio Vallarino Piso 8 - Calle Elvira Méndez Apartado 0816-07078, Panama 1 PANAMA PANAMA Rédigée par : Henri CASTORES Revue par : Philippe CASTERAN Date de parution : Version originelle : mars 2002 Version n°6 du 24 octobre 2005 Clause de non responsabilité La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun cas être tenue responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas particuliers. AMBASSADE DE FRANCE AU PANAMA - MISSION ÉCONOMIQUE - 3 -