Concert dessiné - Théâtre Forum Meyrin

Transcription

Concert dessiné - Théâtre Forum Meyrin
Concert dessiné
Rodolphe Burger, Dupuy & Berberian
Musique
www.forum-meyrin.ch
Contact presse: 022 989 34 00
Ushanga Elébé / [email protected]
4 octobre à 20h30
Le projet
Le duo de dessinateurs Dupuy & Berberian (Grand prix de la ville d’Angoulême en 2008)
illustre simultanément et en direct un concert de Rodolphe Burger. Le dispositif technique
mis en place permet de fusionner en une seule image leurs expérimentations graphiques
respectives. La projection révèle la genèse d’un dessin à quatre mains, dialoguant sans
discontinuer avec la musique de Rodolphe Burger, l’un des acteurs majeurs de la scène
rock française. D’un côté, la musique racée et l’écriture acérée de Rodolphe Burger ; de
l’autre, l’imagerie funambule et non moins exigeante de Dupuy & Berberian...
Ces trois-là partagent quelque chose qui pourrait bien ressembler à une certaine élégance
rock.
Rodolphe Burger, guitare, voix
Que ce soit au sein de Kat Onoma, groupe avec lequel il a signé de très beaux instants
discographiques entre 1986 et 2004, en solo ou dans les différents projets qu’il initie sur disque ou
sur scène, Rodolphe Burger est un artiste en mouvement. Guitariste, compositeur et chanteur, mais
également producteur, il met en son les projets les plus aventureux d’Alain Bashung, de Françoise
Hardy, de Jacques Higelin ou de Jeanne Balibar. Nombreuses sont ses collaborations avec Yves
Dormoy, James Blood Ulmer, David Thomas, Ben Sidran, Erik Marchand, ou Erik Truffaz.
Cet artiste émérite jette des passerelles entre les styles musicaux, mais aussi entre les disciplines,
musique, cinéma, littérature, théâtre, ou illustration, comme récemment avec les dessinateurs
Dupuy & Berberian.
Dupuy et Berberian, dessins
Après avoir réalisé quelques pages de bande dessinée séparément, Philippe Dupuy et Charles
Berberian se rencontrent en 1983. Leurs signatures deviennent alors indissociables tant au dessin
qu’au scénario. En 1984, ils intègrent le magazine Fluide Glacial dans lequel ils publient Le Journal
d’Henriette. Leur premier album, Petit Peintre, est publié en 1985 mais c’est en 1990 qu’ils donnent
naissance à Monsieur Jean, la série qui les fait connaître auprès d’un large public. Le quatrième
tome obtient le Prix du Meilleur Album au Festival d’Angoulême en 2000. En 1994, les éditions de
L’association publient Le journal d’un album, un de leurs ouvrages majeurs, récit autobiographique
dans lequel leurs contributions respectives sont pour la première fois nettement dissociées. Avec
Boboland (éditions Fluide Glacial, 2008 et 2009), ils dressent un portrait cinglant de notre époque,
tiraillée entre matérialisme cynique et idéalisme exalté. De leurs voyages à New-York, Barcelone,
Tanger, Lisbonne, Istanbul, Dupuy et Berberian rapportent de nombreux carnets de dessins. Ceuxci sont publiés par les éditions Cornélius.
Depuis de nombreuses années, ils poursuivent aussi une fructueuse carrière de dessinateursillustrateurs tant dans la presse que dans la publicité. Ils signent de nombreuses affiches de
cinéma et, pendant plusieurs années, conçoivent et réalisent les campagnes de communication
des magasins Nicolas. Au Japon, ils prêtent leur graphisme à JTB, l’une des plus importantes
agences de voyage du pays. Aux Etats-Unis, ils collaborent régulièrement avec le magazine
littéraire The New Yorker.
Parallèlement à la réalisation de leurs ouvrages, Philippe Dupuy et Charles Berberian explorent
d’autres voies graphiques et narratives, multipliant des expériences éclectiques :
L’échappée (installation réalisée pour le centre d’Art et de Culture de La Ferme du Buisson en
2009), Impossible (revue tout en images auto-éditée avec Joseph Ghosn), Concerts dessinés avec
Rodolphe Burger (fondation Cartier, Scène Nationale de Sète en 2009).
Depuis quelques années, ils réalisent également des ouvrages séparément. Ainsi, Philippe Dupuy
publie Hanté (éditions Cornélius, 2005), Une élection américaine (en collaboration avec Loo Hui
Phang, éditions Futuropolis, 2006). De son côté, Charles Berberian signe Cycloman (dessiné
par Grégory Mardon, éditions Cornélius, 2002) Playlist (éditions Naïve, 2005) et Sacha (éditions
Cornélius, 2009).En 2008, ils obtiennent le Grand Prix de la Ville d’Angoulême.
Alberto Malo, batterie
Après avoir étudié au M.I. de Los Angeles, Alberto Malo se produit sur scène et/ou en studio
auprès d’artistes de renom tels que Tricky, Principles of Geometry, Poni Hoax, Jacques Higelin,
Erik Truffaz, Tété, Sophie Hunger, Mocky, Taylor Savvy, Ben Sidran, Joakim & the Ectoplasmics,
Diving with Andy, MalcolmBraff, Marcello Giuliani, Yaya Ouattara Duba Dew, Skin, Nya, Léo Tardin
Grandpianoramax
Julien Perraudeau, basse, clavier
Julien Perraudeau fait partie du trio de Diving with Andy, groupe de pop-rock sucré français et
participe aux projets de Rodolphe Burger depuis deux ans maintenant. Il a également participé à
l’enregistrement du dernier album de Jacques Higelin, Coup de foudre.
Entretien avec Rodolphe Burger
Comment s’est décidée votre venue au Festival d’Avignon cet été ?
Rodolphe Burger : Le plus naturellement du monde : Olivier Cadiot (...) désirait que je sois présent d’une manière ou d’une autre. Mais que faire ?
C’était la vraie question. On en a discuté avec Olivier, Hortense Archambault et Vincent Baudriller
au cours d’un mémorable dîner. J’ai tout de suite compris qu’ils avaient très envie de convier la musique au Festival, sous de nombreuses formes. C’est une chose qui rapproche beaucoup Olivier
Cadiot et Christoph Marthaler, l’autre artiste associé de cette édition.
Vous étiez déjà au Festival en 2004…
Et c’était déjà avec Olivier, pour la première programmation signée par Hortense et Vincent. C’est
un précédent, et un souvenir extraordinaire pour moi. Faire entendre les guitares électriques dans
la Cour d’honneur a constitué un geste fort pour le Festival. Il existait une sorte de tabou : les
trompettes de Maurice Jarre y occupaient toute la place, toute l’histoire. Du coup, ce soir-là, lors
de l’ultime représentation de l’édition 2004, on a poussé les guitares et elles ont tout déchiré pour
faire leur entrée dans la Cour.
Vous êtes un rocker un peu particulier : vous préférez les plateaux de théâtre aux scènes
de concert ?
J’aime beaucoup travailler avec des gens différents, qui peuvent être écrivains, poètes, metteurs
en scène de théâtre, chorégraphes, dessinateurs de bande dessinée, ou d’autres musiciens et
chanteurs évidemment. Je fais passer ma musique à travers ces mondes et ces espaces qui sont,
au départ, très éloignés de moi, mais se rapprochent peu à peu au gré des collaborations.
Cette année, par exemple, les trois-quarts de mes activités de musicien sont liés à des scènes
nationales. J’ai fait une résidence à la Scène nationale de Sète, j’ai travaillé avec le Centre chorégraphique national de Montpellier, et je suis artiste associé à la Comédie de Reims, dirigée par
Ludovic Lagarde.
Vous allez également retrouver la Cour d’honneur…
C’est un beau cadeau ! Il s’agit d’y faire un Concert dessiné, avec Dupuy et Berberian. L’installation
technique est assez complexe, puisqu’il faut y mettre à la fois un concert et une grande projection
des images réalisées sur la table à dessins où improvisent les deux dessinateurs. Je connais Dupuy et Berberian depuis assez longtemps, car ce sont tous les deux des fans de rock : ils ont une
culture musicale précise et étendue. Ils m’ont proposé, en 2008, l’idée de ce concert dessiné que
l’on a finalement créé lors du Festival de la bande dessinée d’Angoulême. Ils dessinent à deux
et c’est exactement comme deux musiciens qui improvisent ensemble. On voit donc sur l’écran
les dessins se construire en temps réel. La projection est éphémère, et le dessin n’existe que le
temps du morceau musical. Il y a un dessin par morceau, et l’on suit précisément le même tempo.
À aucun moment, on n’a l’impression que chacun travaille dans son coin, et personne, cependant,
ne nuit aux autres : Dupuy et Berberian deviennent scéniques, tandis que les trois musiciens et
moi, on devient graphiques, tout en donnant un concert classique. Dupuy et Berberian ont passé
commande de certains de nos morceaux : ils ont complètementintégré la musique, dans leurs
dessins mais également dans leur gestuelle, leur manière de faire. Ils entrent littéralement dans la
musique, ils bougent sur scène, ils ont une belle présence. Ça marche doublement : vers le concert
et vers le dessin. C’est une forme spectaculaire de dialogue possible entre l’écran, la musique et
l’image. Le public réagit fort, au dessin comme à la musique, c’est très agréable. J’ai adjoint à
mes deux musiciens actuels, le bassiste Julien Perraudeau, le batteur Alberto Malo, et un autre
complice, le trompettiste Erik Truffaz. Tous sont excités comme des enfants à l’idée de découvrir
la Cour d’honneur.
Extrait des propos recueillis par Antoine de Baecque
La discographie
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2011
Le bal des oiseaux
Les ronds de carotte
Le jour du poisson
Qu4tre
Triplex, album live
Pièce montée des grands jours
La Cigale des grands jours, album live
Le pavillon des fous
Bonne fête Hyacinthe, dvd
Best of de poche « Gratte moi la puce », chansons revisitées au ukulélé
Trois petits tours
Je suis au paradis
La Provence – 28 juillet 2010, Festival d’Avignon 2010
La presse
Le rock’n’roll bulles a ses papes
Un Philippe Dupuy qui met carrément le feu à un dessin sur la reprise de Play Play with fire (Rolling
stones), un Charles Berberian qui balance autant de coups de crayon qu’il ne bat le rythme avec,
et un Rodolphe Burger qui hisse la grande bulle du rock : la joyeuse bande a mis, au final, la Cour
d’honneur du Palais des papes en suspension. Sur la lancée d’une idée qui a pris forme au festival
de la bande dessinée d’Angoulême en 2009, l’heureux mariage du 9ème art et de la musique a
été orchestré à dessein total samedi soir à Avignon. L’image est rare : soulevé par un vent aussi
fort qu’en poupe de ce trio, tout le public, même serré dans les gradins, a fini debout. Essayant
de récupérer des images qui s’envolaient. Et vrillant du corps, à distance, entre les deux scènes
d’un concert qui s’est déployé comme une petite oeuvre d’art musicale, visuelle, et sonore. Deux
scènes, oui, mais qui ne faisaient qu’une par la force du tempo ! Petite illustration : l’âme de Kat
Onoma, en train de faire son Nid, lâche « Si on arrêtait là ? Forêt année zéro » et le duo DupuyBerberian, chacun à son pupitre, de donner l’ultime trait à ses paroles en parachevant le dessin
(projeté sur le mur faisant office de grand écran) d’une femme foetus recroquevillée dans une bulle
de branches d’arbre. A aucun moment, l’impression est donnée que chacun travaille dans son
coin. Ce qui n’empêche pas de belles échappées solos, avec un Berberian souvent sur la touche
musicale…
La Provence – 26 juillet 2010 - Axel Plessier
Dupuy & Berberian
Illustration réalisée pour le New Yorker
Distribution
Guitare, chant Rodolphe Burger
Dessins Philippe Dupuy, Charles Berberian
Basse, clavier Julien Perraudeau
Batterie Alberto Malo
Lumières Christophe Olivier
Son Philippe Dubich
Retour son Julien Hulard
Video Fabien Morelet
Backline Ludovic Millet
Régie Muriel Morvan
Coproduction Compagnie Rodolphe Burger, Scène Nationale de Sète
et du Bassin de Thau, Wart
Production déléguée Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
Photos Jonathan Scott
Remerciements 9eArt+, Festival d’Angoulême
Site internet www.rodolpheburger.com - www.duber.org
Locations et renseignements
Théâtre Forum Meyrin
Place des Cinq-Continents 1
1217 Meyrin (GE)
Billetterie
Du lundi au vendredi de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Prix des billets
Plein tarif : CHF 39.- / CHF 30.Prix réduit : CHF 32.- / CHF 25.Prix étudiant, chômeur, enfant : CHF 18.– / CHF 15.–
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Migros Nyon-la-Combe
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