Une motion de soutien à la ville de Grigny
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Une motion de soutien à la ville de Grigny
Une motion de soutien à la ville de Grigny Écrit par Lundi, 12 Octobre 2009 12:09 A l'occasion du conseil de la Communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne, les élus ont adopté une motion relative aux arrêtés pris par le représentant de l'État en Essonne qui augmente de 50 % le taux de la taxe foncière et de 46 % celui de la taxe d'habitation à Grigny. Cette motion exige le retrait des arrêtés préfectoraux et l'engagement d'un véritable plan de travail avec l'État pour redresser durablement la situation financière de la ville de Grigny. Voici le texte intégral : LE CONSEIL DE COMMUNAUTÉ, VU le Code Général des Collectivités Territoriales, VU la décision de l'État d'augmenter de 50 % le taux de la taxe sur le foncier bâti et de 44,26 % celui de la taxe d'habitation, sur le territoire de la Commune de Grigny, CONSIDERANT - Que la responsabilité de l'État est historiquement engagée dans la connaît le territoire de la ville de Grigny, situation que - Que cette responsabilité s'est trouvée aggravée en raison de la diminution en 2004 puis de l'arrêt en 2005 d'une subvention exceptionnelle au budget de fonctionnement qu'il avait pu lui accorder au titre des dépenses nouvelles conventionnées dans le cadre du Grand Projet de Ville et ce malgré les multiples alertes des élus locaux, des habitants et du personnel communal, - Que la situation de grande fragilité des finances de Grigny a amené la Chambre Régionale des Comptes en 2003 à décider l'établissement d'un plan de redressement prévoyant un retour à l'équilibre budgétaire par la poursuite de cette subvention, - Que l'avis de la Chambre Régionale des Comptes en 2006 stipule : «En 2003, lorsque fut établi le plan de redressement, la commune bénéficiait du versement par l'État d'une subvention exceptionnelle de fonctionnement de 4 000 000 euros. Le plan de redressement intégrait le maintien du versement de cette subvention à ses perspectives de rétablissement de l'équilibre du budget. En 2004, la subvention versée par l'État diminuait d' 1 000 000 euros, elle n'était plus versée en 2005. De ce fait, et en dépit de l'augmentation progressive de la dotation de solidarité urbaine, la 1/5 Une motion de soutien à la ville de Grigny Écrit par Lundi, 12 Octobre 2009 12:09 commune a perdu une recette cumulée de près de 5 000 000 euros en rapport aux prévisions du plan de redressement», 2006 par - Que le même rapport de la Chambre Régionale des Comptes de 2006 affirme «Une hausse, même importante, de la fiscalité ne serait pas de nature à rétablir l'équilibre. Elle se heurterait à la faible capacité contributive de la population» et «serait susceptible de contrarier à moyen terme la stratégie de développement de la commune», - Que l'avis de la Chambre Régionale des Comptes 2008 stipule «que l'augmentation de 10 % représente l'effort fiscal supplémentaire le plus extrême qui peut être sollicité d'habitants dont les facultés contributives se caractérisent par leur très grande faiblesse», - Que l'avis de la Chambre Régionale des Comptes 2009 met en avant «les contraintes budgétaires supportées par la Commune de Grigny liées aux caractéristiques socio-économiques de la collectivité, et notamment la pauvreté de la population avec un revenu par habitant inférieur de 40 % à la moyenne des communes de plus de 10 000 habitants» ainsi qu' «un taux de natalité deux fois plus élevé que la moyenne départementale, ce qui induit des charges importantes liées à la jeunesse», - Qu'effectivement avec quelque 750 naissances par an et 4 650 élèves scolarisés à la rentrée 2009 dans les écoles maternelles et élémentaires, les besoins de Grigny en matière de petite enfance et d'enfance sont comparables à ceux d'une ville de plus de 40 000 habitants et que ce «surcoût scolaire» n'est pas pris en compte dans les dotations attribuées à la commune, - Que l'État et les autres partenaires reconnaissent que la population réelle de Grigny dépasse les 30 000 habitants alors que les dotations d'État sont versées sur la base du recensement INSEE qui la fixe à 26 000 habitants, produisant un manque à gagner pour le budget de la commune estimé à 3 000 000 euros par an, de même que pour la communauté d'agglomération, - Que l'État, engagé à travers l'ANRU dans les projets de rénovation urbaine et dans la ZAC de Centre-ville, ne peut méconnaître les conséquences néfastes sur lesdits projets d'une décision d'augmentation des taux de la fiscalité locale, qui mettrait à mal la déjà relative attractivité de ce territoire et porterait un coup d'arrêt au processus de renversement d'image que les politiques publiques locales s'attachent à 2/5 Une motion de soutien à la ville de Grigny Écrit par Lundi, 12 Octobre 2009 12:09 réaliser depuis plusieurs années, - Que cette décision a par ailleurs pour conséquence, dès 2010 une baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement de la Communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne comprise entre 200 000 et 250 000 euros du fait de la baisse du Coefficient d'Intégration Fiscal ; - Que, depuis sa création, si les transferts de compétences de la commune de Grigny vers l'EPCI, ont permis le maintien voire le développement du service rendu à la population, ils n'ont pu générer d'économies réelles sur le budget communal que de manière marginale, à hauteur d'environ 860 000 euros cumulés tenant compte de l'inflation et du glissement vieillesse technicité, et qu'il n'y a donc pas lieu d'escompter sur des transferts de compétences supplémentaires pour résoudre la question de l'équilibre des finances de la commune de Grigny, à périmètre constant comme à périmètre élargi, - Que la somme globale de 4 115 224 euros, versée entre 2004 et 2009, par la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne à la ville de Grigny au titre de la Dotation de Solidarité Communautaire, n'a été en mesure que de limiter la dégradation des finances de la commune, et qu'en conséquence, l'exercice de la solidarité communautaire, inévitablement limité dans son ampleur compte tenu de la vocation de l'EPCI à développer des projets au bénéfice du territoire et de ses habitants, ne peut autoriser l'État à se dédouaner de ses responsabilités vis-à-vis de Grigny, - Qu'il n'y a donc pas dans les ressources propres du territoire de moyens à la hauteur des déséquilibres financiers engendrés sur le budget de la commune de Grigny par le poids de la charge sociale supportée par la commune, - Que les projets de développement conduits par le territoire des lacs de l'Essonne et validés au plus haut niveau des instances de l'État comme au niveau régional et départemental seraient hypothéqués dans leur mise en ouvre par l'absence d'une véritable stratégie de traitement durable des difficultés financières constatées alors qu'ils ont fait la preuve dans le passé de leur pertinence ainsi que le prouvent à titre d'exemple les éléments suivants : > Les Lacs de l'Essonne ont généré 23 % des créations d'emploi privé dans le département de l'Essonne entre 2003 et 2007, > L'augmentation des bases brutes de taxe professionnelle sur la commune de Grigny s'élève à 44 % entre 2004 et 2008, faisant de ce territoire le plus dynamique du 3/5 Une motion de soutien à la ville de Grigny Écrit par Lundi, 12 Octobre 2009 12:09 département de l'Essonne, ENTENDU l'exposé de Monsieur Gabriel Amard, DELIBERE, ET, à la majorité des voix (25 Pour ; 2 Abstentions), EXIGE le retrait de l'arrêté préfectoral du 7 août 2009 augmentant les taux des taxes d'habitation et sur le foncier bâti sur la commune de Grigny, DEMANDE l'engagement d'un véritable plan de travail avec l'État pour explorer l'ensemble des dispositions de nature à contribuer au redressement durable de la situation financière de la ville de Grigny, au titre desquelles les mesures visant à corriger le chiffre du recensement des approximations générées par le mode opératoire de l'Insee, DEMANDE un soutien renforcé de l'État, DONNE pouvoir au Président afin de notamment financier, aux projets du territoire, poursuivre l'exécution de la présente motion. Pour : 25 Ce texte a été adopté par les élus suivants : Gabriel Amard (PG), Marie-Ange Bielle (PG), Christine Binant (PG), Jacky Bortoli (PCF), Sonny Couturier (Désirs d'avenir), Paul da Silva (PG), Elisabeth Été (PCF), Abdoulaye Fall (Verts), Jean-Yves Geneste (Désirs d'avenir), Abdessatar Klaï (PG), Saïd Laatiriss (PS), Jean-Gilles Le Poulain (PS), Philippe Louison (PCF), Simone Mathieu (PG), Jean-Pierre Morvan (PCF), Pierre-Daniel Mourgeon (UMP), Féliciano Ndombele (PS), Fatima Ogbi (PS), Jean-Gilles Remignard (PCF), Philippe Rio (PCF), Mahamoud Soilihi (PCF), Monique Soleil (PS), Claire Tawab (PS), Claude Vazquez (PCF) , Donat Vent (PS) ; Contre : 2 4/5 Une motion de soutien à la ville de Grigny Écrit par Lundi, 12 Octobre 2009 12:09 Pierre-Alexandre Besombes (UMP) et Stéphane Colbert (UMP). Abstention : 0 5/5