dossier pédagogique

Transcription

dossier pédagogique
PRODUCTION ET DEVELOPPEMENT DE
PROJETS CULTURELS ET EDUCATIFS
CONTACT - VOLLEYEURS :
Nicolas Crusson
Chargé de développement et de diffusion
[email protected]
06.76.79.56.92
www.musazik.fr
facebook.com/musazik44
facebook.com/volleyeurs
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
- ÉCOLES PRIMAIRES - 2016
PRÉSENTATION
PRÉSENTATION
... du projet
... de la play list 2016
... des Musiciens
L’UNIVERS ARTISTIQUE
... les instruments
... les effets utilisés
... de la musique enregistrée
du projet
« Reprises de volée » est un concert à destination des scolaires. Ce projet
réunit quatre musiciens de la scène nantaise qui s’amusent à reprendre des
tubes « grand public » du moment à la façon de... personnalités artistiques
de la pop, de la folk et du rock indépendants. Leur objectif ? Faire partager
leur passion pour ces musiques de manière ludique et instructive aux
spectateurs et citoyens de demain.
Imaginez « Lean On », le hit de Major Lazer revisité façon New Wave
comme les mythiques The Cure ou encore « Paradis Perdus »,
le dernier tube de Christine and The Queens façon
Bertrand Belin et sa chanson-pop envoutânte !!!
à la reprise
... original VS reprises
... les musiques indés
la pop
le rock
la folk
PISTES PÉDAGOGIQUES
RÉFÉRENCES ET LIENS
de la play list 2016
MADCON FEAT DJ'SNAKE "Lean On"
version THE BLACK KEYS
TAYLOR SWIFT "Out of the Woods"
version PAVEMENT
CHRISTINE & THE QUEENS "Paradis Perdus"
version BERTRAND BELIN
MARK RONSON FEAT BRUNO MARS "Uptown Funk"
version THE VELVET UNDERGROUND
JOSEF SALVAT "Diamonds in the Sky"
version BLONDE REDHEAD
MAJOR LAZER "Don't Worry"
version THE CURE
2
... des musiciens
JEAN CHRISTOPHE BAUDOUIN
Evolue depuis 2005 en tant que batteur
(acoustique/ électronique) au sein du
groupe Gong Gong et PEDAGONG
. Habitué des tournées nationales et
internationales, il participe ou a participé
également à de nombreux projets tels que
Pillow Pilots (pop-rock-psyché), Ikaria (pop
élégante), où à chaque fois il nous montre
son efficacité et son ingénierie en tant
VINCENT DUPAS
Musicien accompli depuis une dizaine
d’années, ce trentenaire, collectionneur
de vinyles, s’investit à temps plein dans
plusieurs groupes de registre rock et
folk indépendant (My Name is Nobody,
Binidu...). Actif de la scène nantaise avec
ses différentes formations, Vincent a
RACHEL LANGLAIS
Artiste aux multiples facettes, Rachel
Langlais a débuté la musique avec le
groupe Klaktonclown, groupe de chanson
française. Puis elle a poursuivi sa route
en se dirigeant vers un registre plus pop/
folk et rock, en collaborant notamment
dans des projets tels que Boy and The
Echo Choir, Faustine Seilman, ou encore
My Name Is nobody. Actuellement, elle
joue avec Vagina Town, groupe rock
garage, et Pyjamarama, groupe pop.
BENJAMIN NEROT
Musicien dans plusieurs formations aux
influences diverses, Benjamin NEROT
se fait remarquer au sein du groupe
Belone Quartet en tant que bassiste/
chanteur, où il fait se côtoyer rock, pop
et musiques électroniques. Benjamin se
plaît également sur scène en solo ou en
band avec sa guitare derrière les noms
de The Healthy Boy ou The Healthy Boy
& The Badass Motherfuckers ou encore
que batteur/percussionniste alliant aussi
bien les machines, les samples, les drums,
les percussions sur corps… Sa passion
de la musique et ses diverses rencontres
lui ont donné envie de transmettre et de
partager ses expériences. C’est pourquoi,
depuis plusieurs années, il collabore à de
nombreux projets d’action culturelle.
pu montrer au travers de son parcours
artistique, ses multiples facettes de
musicien et de song writer aux multiples
influences. Il a également participé
pendant 4 ans au spectacle pédagogique «
Peace and Lobe » sur la gestion sonore des
musiques amplifiées.
Multi-instrumentiste
(scie
musicale,
clavier, accordéon, harmonium, guitare,
chant), elle collabore aussi avec Biche
Prod pour une pièce de théâtre, pour jouer
la musique en live durant le spectacle.
Avide de nouvelles expériences musicales
et recherches sonores, elle commence
un projet de drone acoustique avec
trois musiciens de la scène musicale
expérimentale
Noir Animal. Inspiré par la musique
folk indépendante américaine, il a cette
faculté à laisser parler sa guitare autant
que ses mots. Avec sa voix grave, virile,
profonde, il a su s’imposer dans le paysage
folk français. Avec son compère Vincent
Dupas, il a également fait partie de l’équipe
pédagogique sur le spectacle « Peace and
Lobe ».
3
UNIVERS ARTISTIQUE
JIMI HENDRIX & SA STRATO
les instruments
LA GUITARE
La guitare est un instrument de musique qui appartient à la famille des
instruments à cordes. Munie d’un manche, elle comporte souvent une
caisse de résonance qui permet d’amplifier le son produit par la vibration
des cordes. Le guitariste peut faire vibrer les cordes à l’aide de ses doigts
ou en utilisant un médiator.
Le modèle de guitare le plus
connu reste la guitare de Jimi
Hendrix, la stratocoaster de la
La Gibson ES-150
marque Fender.
commercialisée en 1936
est considérée comme l’une des
premières guitares électriques
Instrument de prédilection dans les musiques rock, le jazz, le blues et
le métal, la guitare électrique est née dans les années vingt à l’initiative
d’un ingénieur de chez Gibson. Cette invention est née de l’impossibilité
naturelle de faire des solos audibles pour les spectateurs dans une formation.
On trouve les premiers modèles de guitare électrique commercialisés en
1930. Au début, les guitares électriques étaient simplement électrifiées et
étaient encore fabriquée avec une caisse de résonance.
La guitare électrique fonctionne avec un jack (un câble) que l’on
branche sur la guitare. Dans la plupart des cas, elle ne possède pas de
caisse de résonance, car le son est transmis à un amplificateur grâce à
des microphones situés sous les cordes. Avec les boutons rotatifs situés
sur la guitare, on peut régler le volume et la tonalité. Les micros sont là
pour amplifier la vibration des cordes. Les guitares électriques permettent
de produire des sons impossibles à réaliser avec une guitare acoustique,
comme par exemple des sons saturés (Cf. Partie « effets » du document).
un cable jack
4
deux médiators
prise en main d’un médiator
LES BATTERIES DE PLUS EN
PLUS COMPLEXES
LA BATTERIE
Avec la guitare basse ou la contrebasse, la batterie fait partie de la section
rythmique d’un groupe de musique. Elle est donc utilisée dans la plupart des
genres musicaux actuels pour marquer le rythme. Les principaux éléments
qui la composent (grosse caisse, caisse claire, cymbales, percussions...) sont
déjà présents dans les marching band, fanfare de type déambulatoire au
début du XXème aux Etats Unis.
A cette époque chaque élément/instrument était joué par un seul et même
musicien. C’est à cette période que la batterie va apparaître en regroupant
une grosse caisse, une caisse claire et un charleston. Le percussionniste/
batteur utilisera à partir de là non seulement ses deux mains mais aussi
ses deux pieds pour pouvoir jouer, seul, de ces trois instruments. Depuis,
la composition des éléments d’une batterie s’est beaucoup complexifiée.
Certains batteurs ont fait de la
complexité de leur batterie une
vraie marque de fabrique.
ÉLÉMENTS D’UNE BATTERIE
Les fûts : la caisse claire, la grosse caisse, les toms. Les fûts
représentent
la
partie
la
plus
volumineuse de la batterie, et sont
composés
généralement
de
bois,
mais aussi de métal ou encore de matériaux composites.
La taille des fûts peut dépendre du style de musique joué
par le batteur (souvent on utilise des gros fûts pour le
rock/hip- hop/funk et des petits fûts pour le jazz). Les
toms sont le plus généralement au nombre de deux ou
trois (avec le tom médium, mais il n’y a pas de limite) : le
tom alto, le tom médium, la grosse caisse, le tom basse.
La charleston ou Charley, est un accessoire permettant au musicien de créer la pulsation
rythmique d’un morceau. Il est composé d’une paire de
cymbales accrochée à un pied à pédale. En appuyant sur
la pédale de la charleston, le batteur referme la cymbale
du dessus sur celle du dessous et établit ainsi le contact
entre les deux cymbales.
Les
cymbales
sont
d’une
forme
circulaire
multiples
sonores
:
parfaite.
Leurs
matériaux
sont
apportant
chacun
leurs
spécificités
étain,
argent,
métal,
bronze….
Les principales cymbales sont la cymbale crash et la
cymbale ride.
5
KRAFTWERK ET
SES CLAVIERS NUMÉRIQUES
LES CLAVIERS
Les claviers se présentent comme un alignement de touches. La géométrie
du clavier est facile à reconnaître grâce à la disposition alternée des touches
noires ou feintes : 2, 3, 2, 3… et ainsi de suite. Le piano est un instrument à
clavier de la famille des cordes frappées. On trouve aussi un ou plusieurs
claviers sur les instruments suivants : le célesta, le clavecin, le piano, le
glockenspiel, le vibraphone, l’orgue, le synthétiseur, l’accordéon…
Petit frère du piano, l’orgue a été créé en 1935 par Hammond mais sa
commercialisation se développe dans les années 50 et 60 au moment où
le rock’n’roll voit fleurir une multitude de petits groupes musicaux de
quartiers ayant besoin de piano transportable et dans l’air du temps.
Kraftwerk, groupe allemand,
a joué un rôle prépondérant
dans les années 70 pour le
développement des musiques
électroniques en proposant une
musique uniquement jouée avec
des claviers numériques.
Le synthétiseur appelé aussi « synthé » ou piano numérique est un instrument
de musique capable de créer et de manipuler des sons électroniquement
au moyen de tables d’ondes ou d’oscillateurs électroniques. Durant les
années 70, son développement commercial aura un impact artistique
notable sur la création musicale mondiale avec, entre autre, l’émergence
des musiques électroniques puis du mouvement techno au début des
années 80 aux Etats-Unis et en Angleterre.
Au début des années 1990, alors que la mode des synthétiseurs battait son
plein, on a pu observer un retour aux années 1960, tant au niveau de la
mode vestimentaire, que du design d’intérieur. Cette esthétique “sixties”
s’appliqua également à certains genres musicaux. De nouveaux styles
combinés d’électronique et de vieux sons comme l’acid jazz ou l’easy
listening émergèrent, ramenant “l’orgue Hammond”, le “Fender Rhodes”
ou le “Hohner Clavinet” au goût du jour.
L’orgue Hammond était
initialement destiné à
équiper des églises
n’ayant pas la place ou
les moyens financiers
pour disposer
d’un orgue
à tuyaux.
6
LA BASSE OU GUITARE BASSE
SOUCIS DE TRANSPORT
La guitare basse (simplement appelée basse) est un instrument de musique
à cordes amplifié conçu selon le même principe que la guitare électrique.
Cet instrument est apparu dans les années 1950 pour remplacer les
contrebasses qui manquaient de puissance sonore dans les groupes de
Rock’ N’ Roll, ainsi qu’au problème de l’encombrement de cet instrument.
C’est pour répondre aux
La guitare basse a été inventée
par un américain, Léo Fender,
qui la commercialisa en 1951.
problèmes d’encombrement
que les rockeurs ont imaginé
une guitare basse amplifiée et
donc sans caisse de résonnance.
C’est un des rares instruments conçus dès l’origine pour être amplifiés.
La plupart des basses sont électriques. Une basse possède généralement
4 cordes, mais peut aussi en avoir 5, 6, 9. Elle a un manche plus long et des
cordes plus épaisses que les autres types de guitare, ce qui donne un son
beaucoup plus grave.
La basse électrique est utilisée dans le Rock, le Blues et leurs dérivés, ainsi
que par certains musiciens de jazz. Il existe aussi des basses acoustiques, qui
ont une caisse de résonance pour qu’on puisse bien entendre les notes les plus
graves. Dans pratiquement tous les cas, la basse travaille en symbiose avec
la batterie pour former ce que l’on appelle la «base ou la section rythmique».
7
NIRVANA & LA DISTORSION
UNIVERS ARTISTIQUE
les effets utilisés
LA DISTORSION
Sur le titre «Smells like teen
spirit», Kurt Cobain utilise l’effet
de distorsion sur le son de sa
guitare.
PSYCHÉDÉLIQUE & REVERB
La distorsion dite «disto» est l’effet des guitares rock par excellence.
Il rend un son de guitare naturel, dit «clair», plus distordu et rageur,
ce qui lui donne un grain épais, comme une voix grave se mettant
à crier. On peut aussi l’utiliser sur des batteries, comme le font les
groupes actuels tels que The Kills ou The Black Keys, pour donner un
son plus épais, plus lourd, plus rock.
Exemple : Nirvana : «Smells like teen spirit» sur l’album Nervermind
de Nirvana (1991) => la guitare commence en son clair, la batterie fait
un break et la guitare devient plus rock et plus forte, c’est la distorsion
de la guitare
http://www.youtube.com/watch?v=hTWKbfoikeg
LA REVERB / ECHO
L’effet de la réverberation
permet de donner un style
psychédélique à la musique,
tortueux.
SERGE GAINSBOURG
La réverbération, dite «reverb» donne au son de la profondeur, de la largesse
et de la longueur, comme quand on parle dans une grotte, sous un pont
ou sous une église. La reverb était utilisée notamment dans les musiques
psychédéliques des années 60 ou 70 pour donner un effet planant, rêveur
à la musique, comme dans Pink Floyd. Elle est beaucoup utilisée par les
techniciens son sur les voix des chanteurs, les guitares, les batteries.
Certains groupes en mettent tellement partout que l’effet donne un style
complet à l’ensemble, comme pour le groupe pop actuel Animal Collective,
qui a remis au goût du jour les productions pleines de réverbération, avec
par exemple le titre de pop très psychédélique «my girls». :
http://www.youtube.com/watch?v=zol2MJf6XNE
LE DELAY
Le delay est un effet qui donne à l’auditeur l’impression d’un écho (le son
se répète plusieurs fois, à une vitesse lente ou très rapide). On l’emploie
souvent sur les guitares, dans le reggae ou la musique dub, ou sur les voix
pour donner du relief aux intonations...
Serge Gainsbourg fait un jeu de
mots sur le titre d’une chanson,
«Des Laids, des Laids» (Delay
Delay) jouant sur la répétition,
comme le fait l’effet.
8
Par exemple le morceau, «La Javanaise Remake» sur l’album Aux Armes
Et Caetera (1979) de Serge Gainsbourg : tout du long, les percussions se
répètent 4 fois, de gauche à droite, pure esthétique Reggae-dub!
http://www.youtube.com/watch?v=0sBk1JTf0pU
LA COMPRESSION
La compression dite « compress » est utilisée dans toutes les musiques
modernes, à fortiori le hip hop ou l’electro. Littéralement, elle compresse
le son, le déforme un peu, pour le rendre facilement écoutable partout : elle
booste le son, qui devient plus efficace. Elle lui enlève des informations et
ne met en valeur que la sève de la musique : les sons qui restent deviennent
plus «punchy». C’est cet effet qui convertit un son normal en mp3 : le son est
alors compressé, gommé, voire écrasé, pour rendre le fichier de la chanson
plus léger (il y a moins d’informations). On s’en sert aussi pour masteriser
le son qui a été enregistré en studio, afin qu’il passe bien partout (sur un
petit balladeur mp3, un téléphone, une radio, ou un ordinateur)...
Certains groupes compressent la moindre de leurs idées dès la création,
comme Justice avec «Dance» (à noter la réverbération des chœurs des
enfants dans toute l’intro du morceau...) :
http://www.youtube.com/watch?v=49esza4eiK4
LA COMPRESSION MP3
UN CHOIX ESTHÉTIQUE
Souvent, on entend dire qu’un
son mp3 perd de sa qualité.
Mais cela peut aussi être un
choix de l’artiste. En supprimant
certaines informations, il donne
alors plus d’importance aux sons
restants.
L’UTILISATION DU
VOCODER PAR DAFT PUNK
LE VOCODER
Si vous cherchez à faire parler un robot, ne cherchez pas plus loin, vous
avez trouvé l’effet adéquat. Les Volleyeurs l’utilisent comme un effet sur
la voix du titre « Sur ma route », mais c’est en réalité véritable appareil
électronique destiné à traiter un signal sonore (voix, guitare, synthé ou
autre) pour en émettre un autre totalement transformé. Si le principe date
des années 40, il faudra attendre les années 70 et le développement de
l’électronique pour que cet effet trouve un usage dans la création musicale.
Kraftwerk, groupe de musique allemand sera un des premiers à l’utiliser
comme par exemple sur le titre : « We are the Robots » (1978). Le vocodeur
se confond souvent avec un autre instrument, la Talk Box, qui elle aussi
développe un effet similaire. C’est d’ailleurs elle, qui remettra au goût du
jour cet « effet robotique » dans les années 90 ; Daft Punk fera danser toute
la planète avec son tube « Around the World » en utilisant une talk box sur
la voix.
Daft Punk utilisait le Vocoder
(ex : le titre « Robot Rock »
en 2006). Pour aller plus loin :
http://www.frenchtouchinfo.com/
exclusive-mix/r-o-b-o-t-s-or-howto-differentiate-talkbox-and-vocoder-18352
9
de la musique enregistrée à la reprise
De nos jours, la musique est présente dans notre quotidien : dans les
magasins, les maisons, les voitures,…Nous pouvons l’écouter partout
dans le monde et le plus souvent quel que soit l’endroit. C’est la
pratique culturelle préférée des français.
(http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf)
CHARLES CROS
NAISSANCE DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les musiques populaires se transmettent
de manière orale. Il n’existe pas encore les lecteurs MP3, ni platines
disque (CD) ou vinyle (33T) ou lecteur DVD. Pour écouter de la
musique, il fallait donc jouer soi-même d’un instrument ou écouter
quelqu’un en jouer en « live ». La diffusion musicale était donc
limitée pour les populations à leur environnement proche (familial,
voisinage). La notion de public ou d’auditeur n’existait pas.
Les innovations techniques au début du 20ème siècle vont bouleverser
les façons d’écouter :
adresse à l’Académie des
- 1877 : Charles Cros crée un système capable d’enregistrer le son sur
un disque ou un cylindre.
sciences un mémoire décrivant
- 1888-1920 : Apparition du Gramophone.
En avril 1877, Charles Cros
le principe d’un appareil de
reproduction des sons, qu’il
nomme « paléophone ».
En décembre de la même
année, l’ingénieur américain
Thomas Edison dépose
le brevet du phonographe.
On pense généralement que les
deux hommes ne connaissaient
pas leurs travaux respectifs.
un gramophone
10
Ces innovations technologiques issues du secteur industriel permettent :
d’enregistrer la musique, de la fixer sur support physique et de
commercialiser l’outil et le support. L’industrie du disque est en train de
naître, la commercialisation du 78 tours débutera à partir des années 1920.
Les premières maisons de disques se développent, la musique s’installe
dans la sphère domestique et touche de plus en plus de gens.
REPÈRES HISTORIQUES
>> 1877 - L’ENREGISTREMENT
Charles Cros - « paléophone »
Thomas Edison - phonographe
>> 1888 - 1920
Apparition du Gramophone
>> 1948 - LE 33 TOURS
Le 33 tours (c’est à dire
33 tours 1/3 par minute) est
inventé par la Columbia
Records
>> 1958 - LA STÉRÉO
Le disque enregistre les deux
signaux (gauche et droit,
chacun sur une paroi du sillon),
c’est le début de la
stéréophonie
A partir des années 30, le développement des radios, sous l’impulsion des
dernières innovations technologiques (ex : naissance du micro, de l’amplification, ...) va jouer un rôle majeur vis à vis de l’industrie du disque.
Pouvant enregistrer et proposer une qualité sonore supérieure aux 78
tours, ce nouveau médium va permettre de diffuser plus largement la
musique (les radios privées apparaîtront en France dans les années 40)
dans les foyers et concurrencer l’industrie du disque si bien qu’il faudra attendre l’arrivée du 33 tours dans les années 40 pour la relancer
(Ex : Film / O Brothers du groupe enregistrant dans une station de radio du sud des états Unis à cette période :
http://www.youtube.com/watch?v=TzK0739QQqQ)
>> 1950 - 1960
La technologie numérique
révolutionne l’enregistrement
magnétique avant de
s’attaquer au disque.
>> 1964 - LA K7
Philips met au point la cassette
audio.
>> 1983 - LE CD
Le disque compact
audionumérique (cd)
apparaît sur le marché.
>> ANNÉES 2000 - LE MP3
Avec le développement
du web et du haut débit,
le support physique tend
aujourd’hui à être supplanté
par un format compressé entièrement numérique, le
mp3.
11
PARFOIS LA REPRISE
EST PLUS CONNUE
original VS reprise
QUE L’ORIGINAL
L’arrivée de la musique enregistrée, fixe non seulement la musique
sur support physique mais va définir aussi : qui joue, qui est l’auteur,
le compositeur, le producteur,… La notion de morceau « original »
va pouvoir être nommée, datée, identifiée. Le créateur et l’interprète
deviennent deux statuts distincts. C’est à partir de là que la notion de
reprise, ou « cover », en anglais apparaît dans l’histoire des musiques
populaires.
Tout au long du siècle et encore aujourd’hui, l’industrie musicale et
plus particulièrement les maisons de disques produisent des « singles »
à des fins commerciales, des albums d’artistes jouant des morceaux
dont ils ne sont pas les auteurs ou les compositeurs. Par exemple,
la reprise se pose comme un des fondements du rock’n’oll (ex : Bill
Haley /Rock around the Clock). Dans les années 60, le succès des
Beatles, des Rolling Stones débute par l’interprétation de standards du
répertoire Rythm’n’Blues des communautés noires.
Ainsi, la reprise pourrait être définie comme l’interprétation d’un
morceau écrit par un autre musicien.
Des variantes au terme de reprise sont utilisées plus ou moins selon
les familles musicales et les musiciens d’une manière générale :
- Interprétation : les musiciens classiques composent à la marge et
sont d’abord former pour interpréter une œuvre de compositeurs
historiques
- Standard : propre aux musiciens de jazz, ils s’appuient sur un thème
du répertoire jazz identifié de tous et sur lequel ils vont pouvoir tour
à tour improviser
- Version : un artiste propose un morceau joué avec des variantes sur
un même album
- Adaptation : transformation mélodique, rythmique ou des textes
(ex : de l’anglais au français)
- Tribute : un artiste rend hommage à un autre artiste à travers un
disque, un concert qui lui est dédié.
12
LE TOP 3
DES CHANSONS LES PLUS
REPRISES DANS LE MONDE
Plusieurs façons de faire des reprises :
- La reprise copier/coller ou stricto sensu : l’objectif est de se rapprocher
le plus d’une version déjà existante avec les mêmes instruments, les
mêmes sons, le même tempo, …
- La reprise adaptée ou « adaptation musicale » : transformation des
arrangements et/ou des paroles
- La reprise « parodie » : ce type de reprise se pose comme une manière
de marquer son désaccord, son opposition par rapport à un thème,
une personne et ce qu’ils représentent (Ex : version My Way des Sex
Pistols)
Yesterday / les Beatles / 1965
- La reprise « dédicace » : un groupe reprend un morceau d’un groupe
apprécié, influant, à leur manière
LA REPRISE «VERSION» VOLLEYEURS
« Une reprise est « bonne » quand on sent que le morceau nous appartient et
qu’on en oublierait presque la version originale. Pour faire une bonne reprise,
la chanson d’origine doit avoir des qualités certaines dans son écriture : la
mélodie, la structure… Pour cette raison, nous ne pouvons faire de miracle
My Way
adaptation de «Comme d’habitude» / Paul de Anka /1967
sur certains tubes qui sont bombardés par les radios et qui marchent
commercialement mais dont la pauvreté de leur mélodie et/ou de leur
structure ne nous permettent d’en faire une reprise qui va nous satisfaire. »
I (can’t get no) satisfaction
Rolling Stones / 1965
13
LES MUSIQUES INDÉPENDANTES
VUES PAR VOLLEYEURS
UNDERGROUND
On peut parler de rock indépendant pour les 3 styles folk, pop et rock que
nous pratiquons avec VOLLEYEURS.
Plus qu’une notion musicale, les musiques dites « indépendantes » désignent
les artistes ou groupes distribués par des petits labels et non par de grandes
maisons de disques, plus communément appelées Major.
Cette notion est née avec le mouvement punk en Angleterre il y a 35 ans, et
est liée à la réalité sociale de l’époque contre l’establishment (Cf. chômage,
luttes sociales notamment dans les milieux ouvriers,...). Cela s’est traduit
dans le secteur musical par la volonté de « faire soi-même » (DIY : Do It
Yourself), de contrôler la production et distribution de leur musique, et
cela légitime une façon de vivre (underground, contre culture).
«Underground» en anglais signifie
«sous-terrain». Il peut désigner
le métro de Londres mais
également une culture qui se développerait sous-terre,
à l’abri des regards....
Ces styles définissent globalement une musique dont l’écriture n’est
pas basée sur les schémas commerciaux des majors comme par
exemple : morceau single de 3 minutes pour passage radio, répétition
couplet-refrain, mélodies faciles à retenir, paroles simples et production
sonore standardisée.
Le rock, la pop et la folk sont des musiques différentes et évoluent chacune
vers le grand public mais aussi l’underground. Certains groupes fondés sur
cette notion d’indépendance ont connu un succès tel qu’ils sont devenus
grand public : U2, Depeche Mode, Nirvana, The Black Keys, Gossip...
Chacun de ces styles développe une ou plusieurs esthétiques qui lui
sont propres en matière de look, de modes vestimentaires (ex : couleurs,
marques), de langages, de références artistiques…
la pop dans l’indé
L’indie pop est un dérivé du rock indé, avec les mêmes idées et démarches,
mais une musique souvent plus mélodique, moins saturée. Elle se définit
aussi en ayant une orchestration plus travaillée et un instrumentarium
souvent plus étonnant et moins attendu que dans le rock, ou bien souvent
beaucoup plus d’instruments et de musiciens que dans le format classique
rock (basse, guitare, batterie) : chorale, mélange d’instruments électriques,
boite à rythmes, synthétiseurs...
Il y a tout autant une recherche de son propre à chaque groupe que dans le
rock indé mais ce sont des sons beaucoup plus travaillés, avec plus d’effets
que le son brut du rock.
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
Arcade Fire, Bertrand Belin, Blonde Redhead, David Bowie, Katerine, Talking
Heads, Yo la Tengo, Deerhoof...
14
le rock dans l’indé
Le rock’n’roll est né dans les années 50 aux Etats-Unis, une dérivation
sauvage de la musique noire le blues, et popularisé par le « King » Elvis
Presley et les disques du label Sun Records à Chicago. Il fait scandale
dans une société très établie malgré les phénomènes sociaux et culturels
qui en découlent auprès de la jeunesse de l’époque. C’est aussi la première
musique qui réunit les noirs et les blancs sur la même piste de danse.
Mais le phénomène est vite rattrapé par l’appât du gain, et rapidement,
la musique rock devient un produit commercial comme un autre
(cf. notions définies plus haut) et en quelques sortes les artistes deviennent
une marque, un produit : habits, attitude, coupe de cheveux...
ELVIS PRESLEY - LE KING
Dans les années 50, le King et le
rock’n’roll font scandale aux Etats-Unis.
Devant cette uniformité, des artistes réagissent et vont produire un rock
revendicatif qui, dans les années 80, explose les standards : le punk, le
hardcore, le post rock, le garage, la new wave... bref, encore plein de styles
différents se retrouvent sous cette notion de rock.
Les instruments plus communément utilisés sont la guitare et la basse
(électriques), la batterie, des claviers. Le tout joué avec des sons souvent
distordus, et la recherche sonore avec des amplis, pédales d’effets, voix
trafiquées, une façon particulière de chanter, qui vont donner une identité
propre à chaque groupe.
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
Fugazi, Sonic Youth, Nirvana, Joy Division, Thee Oh Sees, The Black Keys, The
Cure, Pavement...
la folk dans l’indé
La folk indé se nourrit à la base de la musique traditionnelle folk anglosaxonne, une musique jouée en acoustique racontant des histoires
(songwriting) en poésie sur son pays, ses racines, sa famille, ses amis, et
selon certaines périodes politiques (ex : Guerre du Vietnam,...), la folk est
parfois contestataire.
La folk indé naît en suivant le même fonctionnement que le punk et le rock
indé, en sortant des sentiers battus : technique limitée, textes ne suivants
pas forcément une métrique, chant imparfait mais touchant, sensible... Les
instruments utilisés sont les mêmes que pour la musique folk : guitare
acoustique, basse, batterie, orgue, claviers, voix et choeurs, le tout plus ou
moins bien joué !
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
Bob Dylan, Leonard Cohen, Neil Young, Low, Bonnie Prince Billy,
Bill Callahan, Kurt Vile...
15
PISTES PÉDAGOGIQUES
Avant le spectacle :
Pourquoi va-t-on à un concert ? Que va-t-on y découvrir ? Qui sont les artistes
que je vais rencontrer ? Quelles règles vais-je devoir respecter ? Quelles sont
les attitudes possibles ? (applaudir, danser, chanter, demander un rappel….).
Autant de questions que l’on sera amené à se poser avant de se rendre dans la
salle de concert.
L’écoute de morceaux (influences) est à préparer éventuellement en classe
L’affiche/ le visuel du spectacle peut être exploité afin que les élèves puissent
s’interroger sur ce qu’ils vont entendre et voir
Préparer des questions aux artistes (sous forme d’interview par ex.) permet aux
élèves de faire plus ample connaissance avec les artistes après le concert
(métiers, comment çà se passe, peut on en vivre…)
En éducation musicale : présenter des morceaux qui vont être joués, soit les
originaux entendus à la radio, soit les morceaux « à la façon de…. », expliquer
ce qu’est une reprise et faire écouter les morceaux les plus repris dans le monde,
présenter les instruments qui vont être joués sur scène.
En français : préparer une ITW
En histoire de l’art : présenter succinctement les liens historiques/techniques avec
l’évolution des styles de musique.
Après le spectacle
RÉFÉRENCES - LIENS
les instruments :
www.instrumentsdumonde.fr
http://batterie.poumtchac.com
La reprise :
wikipedia.org/wiki/Reprise
www.20minutes.fr : chansons-plusreprises-histoire
Portail Musique :
wikipedia.org/wiki/Portail:Musique
http://mediatheque.cite-musique.fr
3.000 oeuvres d’art en ligne,
classées selon le programme d’enseignement
POUR ALLER PLUS LOIN :
www.irma.asso.fr
Industrie Musicale et
musiques amplifiées. pdf
BOURHIS.H,
Le Petit livre rock,
Dargaud 2007
GUIBERT. G,
Les nouveaux courants musicaux,
Restitution du concert en exprimant son ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin…)
et argumenter celui-ci font partie intégrante de la formation du jeune spectateur ;
Mélanie seteun,
En éducation musicale : étudier les structures des morceaux, styles chantés (parlé,
crié….), débats autour des émotions suscitées par le spectacle, découvrir des œuvres
des artistes évoqués pendant le spectacle (qui, quand, où, pourquoi…), travail sur
le rythme d’un morceau, sur les intensités/émotions dans l’interprétation, travail
sur une reprise, exemple : essayer de faire une reprise à partir d’un morceau
choisi par les élèves….
MARTEL. F,
En français : travailler sur des chroniques, articles, comptes rendus, …..Noter les
émotions que suscite la chanson à la première écoute. Quelles sont les réactions
ressenties à la première écoute : qu’est-ce qui étonne, attire, émeut ?
coll. Musique et société, 1998
Mainstream,
Champs Actuel, 2011
SABATIER BENOIT,
Culture jeune : l’épopée du rock,
Hachettes, coll. Pluriel, 2011
La reprise,
in La revue des musiques populaires,
Mélanie Seteun,
En technologie : technique du son, technique d’enregistrement
coll. Volume, 2010
En anglais : effectuer des recherches sur un artiste emblématique anglais/
américain, étudier un de ses textes….
HEDBIGE.D,
En arts plastiques : montrer des œuvres plastiques photographies, affiches…liées
aux morceaux/périodes évoqués pendant le spectacle ou lien entre des artistes/
groupes musicaux et des peintres, photographes, plasticiens
En histoire de l’art : histoire de la musique enregistrée, faire des recherches sur
l’histoire du rock, de la folk, de la pop, chercher des grands noms de groupes/
artistes de cette scène et faire des fiches de présentation.
Le sens du style, Paris,
La découverte, 2008, 156p.

Documents pareils