LIVRET DE L`ADMINISTRATEUR en centre social ou socioculturel
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LIVRET DE L`ADMINISTRATEUR en centre social ou socioculturel
LIVRET DE L’ADMINISTRATEUR en centre social ou socioculturel FCSB –(Remerciement pour sa contribution à la Fédération de la Vienne) 17/12/2010 SOMMAIRE Association loi 1901 ........................................................................................... 3 Une association… comment ça fonctionne ? ......................................... 4 Un Centre Socioculturel, c’est quoi ? ........................................................ 8 Bénévoles et professionnels………………………………………………………………………… 10 Le réseau des Centres Socioculturels...........................................................10 Des actions et un travail collectif .................................................................12 La fonction employeur ......................................................................................15 Les partenaires financeurs .............................................................................17 Contrats, prestations de services et autres dispositifs .......................... 20 L’info en stock .................................................................................................. 23 Le fonctionnement de l’Etat........................................................................... 24 Regroupements intercommunaux................................................................... 25 Quelles valeurs communes ?........................................................................... 29 QVDTCS : Que Veulent Dire Tous Ces Sigles ?.........................................31 Quelques mots-clés……………………………………………… ...... ……………………33 2 FCSB –Année 2005 Association loi 1901 Du nom de la loi promulguée le 1er juillet 1901 et qui, en quelque sorte, autorisait les personnes à se regrouper sans être soupçonnées de complot ou de conspiration… L ’association, c’est donc un espace de liberté. Vos NOTES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les principales caractéristiques selon la loi : _____________________________ Avoir un projet et donc un objet “ légal ” au sens de la loi. Il est difficile d’envisager une association de malfaiteurs qui serait légitimée par la loi bien que l’on peut parfois avoir des surprises… ; _____________________________ Etre un collectif, même réduit, il n’y a pas d’association si l’on est seul. _____________________________ Un but autre que lucratif, ce qui signifie que la richesse éventuelle de l’association ne peut être partagée entre les membres de l’association. Cela dit, on a résumé l’essentiel, mais dans la pratique les choses se formalisent un peu plus. Les attentes des institutions, des administrations font que l’on élabore de manière précise des statuts, des règlements intérieurs, qui sont laissés à l’arbitrage de l’association pour leur contenu et leur forme, mais qui, dans tous les cas, donnent un certain nombre de précisions sur le fonctionnement et l’organisation. Créer une association, c’est la déclarer : A la Préfecture du département, avec dépôt des statuts et la liste des membres responsables. A ce titre, sachez que les fonctions de président, de secrétaire, de trésorier, etc. ne sont pas obligatoires en la forme et que vous pouvez parfaitement et légitimement avoir une présidence collégiale. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Au Journal Officiel, dans la mesure où l’existence d’une association doit être connue de tous. Cela vous coûtera 38 euros. FCSB –(Remerciement pour sa contribution à la Fédération de la Vienne) 17/12/2010 Une association… comment ça fonctionne ? Participer à la vie d’une association, et passer du rôle de bénévole à celui d’administrateur, c’est amplifier son engagement en assumant des responsabilités dans la gestion et la vie quotidienne de l’association. Pour cela, il est nécessaire de comprendre comment elle fonctionne et découvrir ce qui se cache derrière les mots… Les statuts Vos REMARQUES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Ce sont les textes qui, de manière officielle, définissent l’objectif de l’association et son mode d’organisation. On y découvrira son objet, c’est à dire « pourquoi elle existe », son fonctionnement, qui peut en faire partie, qui décide où et quand. On parlera d’assemblée générale, de conseil d’administration et de bureau, de dissolution, de mode d’adhésion, etc.. Les statuts sont les textes de référence pour le fonctionnement de l’association. Ils sont souvent ignorés et ne constituent que très rarement une lecture de chevet passionnante. Toutefois, ils sont primordiaux pour le respect du sens du projet et pour celui de la démocratie. Ils ne sont bien souvent dépoussiérés (à tort) que lorsqu’une difficulté surgit. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les instances : _____________________________ L’assemblée générale C’est (ou cela devrait être) le premier lieu d’expression démocratique. C’est le lieu où l’on rend compte à tous les adhérents de la vie de l’association au travers : d’un rapport moral : le sens et le pourquoi de l’action ; d’un rapport d’activité : ce qui a été fait ; d’un rapport financier : ce que cela a coûté ; d’un rapport d’orientation : ce que l’on souhaite faire pour l’avenir. _____________________________ Ce doit être un lieu d’échanges et de questionnements. C’est au moment de l’assemblée générale que sont élues de nouvelles personnes et que le conseil d’administration est renouvelé. _____________________________ Elle peut être ordinaire : elle est convoquée comme le prévoient les statuts et son ordre du jour ne présente pas d’objet particulier. _____________________________ Elle est extraordinaire lorsque son contenu est particulier : modification des statuts, convocation au-delà du nombre prévu par les statuts, etc. 4 FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Vos NOTES Le conseil d’administration _____________________________ Il est composé de tous les administrateurs élus par l’assemblée générale ou membres de droit (représentants d’institutions, des collectivités locales), etc. Son nombre est défini par les statuts de l’association. On parle parfois de collèges lorsque des groupes différents peuvent avoir des représentants au sein du C.A., on dira alors collège des associations, des salariés, des institutions, etc. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Le Conseil d’administration a pour responsabilité de définir les orientations, de prendre les décisions, de réfléchir et débattre sur les sujets qui vont permettre la réalisation du projet de l’association. C’est à lui de valider les décisions qui engagent l’association et qui auront pu être proposées soit par le bureau, soit par des commissions de travail. De manière habituelle et selon les statuts, le conseil d’administration se réunit de 3 à 5/6 fois par an. C’est en principe le président qui assure l’animation des conseils d’administration. Le bureau _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ C’est l’exécutif du conseil d’administration. Il se réunit plus régulièrement et doit assurer la gestion et le bon fonctionnement de la vie quotidienne. Il a donc un pouvoir de décision à partir du moment où celle-ci participe à la réalisation des orientations ou des projets qui ont été validés par le C.A.. Le bureau est constitué d'un président, un secrétaire, un trésorier et des membres qui ont été élus par le conseil d’administration. La responsabilité associative peut aussi être portée de façon collégiale sous réserve que ce soit stipulé dans les statuts. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les commissions Elles sont créées en fonction des actions, des projets, du travail à réaliser. Elles rassemblent des administrateurs, bénévoles, salariés mais aussi des personnes extérieures qui seraient volontaires. Elles permettent l’intégration de personnes nouvelles dans le projet de l’association. Une commission n’a pas le pouvoir de prendre des décisions qui engagent l’association. Elle est force de propositions et ces dernières doivent être validées par le bureau ou le CA. Il est important que leur travail soit pris en compte et qu’il y ait un réel lien avec l’administration de l’association pour le maintien de la mobilisation. FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 5 Les fonctions _____________________________ Président, secrétaire, trésorier, membres, sont les fonctions les plus connues ou plutôt les plus nommées. Toutefois, il y a toujours des difficultés à définir les responsabilités qui incombent à chacune. _____________________________ _____________________________ _____________________________ Il faut rappeler que c’est collectivement que les administrateurs décident des orientations et exercent la fonction « employeur » lorsqu’il y a des salariés. Le président est avant tout l’animateur du conseil d’administration, garant du fonctionnement statutaire et de la possibilité d’expression de tous. Il est, de fait, l’interlocuteur privilégié avec les partenaires et l’équipe d’administrateurs et de professionnels. Les tâches qui lui incomberont dépendent de sa volonté à « savoir déléguer ». Le secrétaire est celui qui permet d’avoir une trace de ce qui se dit et ce qui se fait. La réalisation des comptes rendus, le recensement et la distribution de l’information relèvent donc de sa fonction qui peut aussi être partagée avec d’autres. La gestion de cette dimension « mémoire » est importante pour permettre la compréhension, en particulier, pour les nouveaux administrateurs. Nous avons facilement tendance à croire que ce que l’on sait est connu des autres, à tort. Le trésorier a la tache de suivre et vérifier les aspects financiers. Trésorier ne signifie pas « comptable », et cette mission est généralement assurée par un professionnel. Il est toutefois utile de connaître les outils de contrôle de gestion existants et ce qu’ils signifient pour pouvoir avoir un rôle actif dans cette fonction. Les professionnels ont auprès du trésorier et peut être plus que pour les autres un rôle important de pédagogues. Les membres sont les autres administrateurs qui participent aux travaux du bureau et en direction desquels les tâches et responsabilités pourront être réparties selon le mode d’organisation voulu et choisi. Les responsabilités _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Une association est une personne morale responsable des dommages qu’elle cause dans le cadre de ses activités : cette responsabilité s’appelle « responsabilité civile », du même nom que l’assurance qui est (normalement) contractée par l’association pour couvrir ces dommages. 6 _____________________________ FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ Il existe une autre sorte de responsabilité, mise en jeu pour violation d’une loi : la responsabilité pénale. Jusqu’en 1993, les associations n’étaient pas responsables pénalement, cette responsabilité incombait aux dirigeants. Le nouveau code pénal a édicté une responsabilité pénale des personnes morales, l’association peut être poursuivie pénalement pour avoir commis un délit, la peine s’échelonne alors de l’amende à la dissolution. Cela ne dédouane pour autant pas les dirigeants des fautes intentionnelles qui pourraient leur être imputées. _____________________________ Enfin, les dirigeants ont la responsabilité qui incombent à tout employeur (lorsqu’il y a des salariés) et se doivent d’appliquer et de respecter tous les aspects réglementaires, conventionnels, qui régissent le contrat avec les salariés. Cela est, bien entendu constitué de droits et de devoirs réciproques (voir le chapitre lié à la fonction employeur). La fonction employeur est, sauf délégation clairement définie, de la responsabilité des dirigeants et, non pas, de la direction qui a une fonction de gestion des ressources humaines. _____________________________ FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 7 Vos IDEES Un Centre Social et/ou socioculturel, c’est quoi ? _____________________________ _____________________________ Deux tomes pourraient être consacrés à ce sujet si nous voulions être exhaustifs et présenter tout ce qu’il est possible de faire. Devant le risque d’une lassitude dès le premier, nous avons choisi d’être synthétiques pour au moins comprendre le sens de l’action. Trois idées fortes peuvent être retenues. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Un Centre social ou socioculturel c’est : Une maison avec des services et des activités Il est difficile d’imaginer un Centre Socioculturel qui ne mettrait aucune activité en place ... La réalisation d’activités et de services doit permettre de tisser des liens et de favoriser la participation des habitants. Ils sont - le résultat des besoins des habitants - appuyés sur une pédagogie, technique et financière. des projets de la citoyenneté Ce doit être un lieu d’expérimentation, d’écoute, d’accompagnement des idées qui trouveront ou non une concrétisation et qui pourront devenir autonomes lorsqu’elles grandiront. L’objectif est bien de favoriser l’expression de chacun et la démocratie, qui permettront la prise de responsabilité et progressivement l’expression citoyenne. Cette expression influera automatiquement sur les services et activités qui seront mis en place et, ainsi, la boucle sera bouclée. A partir des ressources et idées du territoire, les habitants portent leurs projets, ils donnent du sens, sont utiles On peut y acquérir des compétences, en dialoguant, écoutant, construisant… dans le respect et le partage du pouvoir. - DANS VOTRE CENTRE, que- faites-vous ? que défendez-vous Et ? 8 - - - - - - - - - - - - - - FCSB –Année 2005 Vos PROJETS _____________________________ Il faut également préciser : Un Centre Social ou socioculturel développe des actions d’intérêt général. Même si chacun s’implique au travers d’une action qui le concerne plus particulièrement, le projet du Centre social est un projet d’animation globale ; • • • L’action peut être de caractère socio-éducative, sociale, socioculturelle, culturelle, de loisirs, sans limitation de thème a priori ; Toute la population d’un quartier, d’un territoire peut être concernée : enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, familles. De manière générale, l’action proposée s’inscrit dans une démarche collective. Deux conditions sont nécessaires : • • Correspondre à une attente, un besoin, un intérêt des personnes habitant dans la zone d’influence du Centre Socioculturel ; Impliquer ces personnes, ces habitants afin qu’ils participent à la décision, à la mise en œuvre et à la critique. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ C’est ce dernier point qui donnera le sens et la qualité de l’action d’un Centre. Cela ne doit pas être exclusivement dans une démarche de service, mais dans une démarche de développement du lien social. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ FCSB –Année 2005 9 Le réseau des Centres Socioculturels Sont labellisés Centres sociaux, les équipements qui bénéficient d’une prestation d’animation globale attribuée par la Caisse d’Allocations Familiales. Soyons rassurés, nous ne sommes pas seuls. Le principe d’adhésion et l’affiliation à la fédération régionale relèvent d’une démarche volontaire. Il n’existe aucune hiérarchie entre Centres et Fédération. Ce lien résulte d’une volonté d’un travail collectif -en réseau- dans le plus grand respect de ce qui fonde notre identité commune dont nous retrouvons l’expression dans la charte fédérale nationale. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Quelques chiffres Il existe 57 Centres sociaux et socioculturels adhérents à la Fédération en Bretagne Les salariés représentent plus de 1.200 personnes et 500 ETP. Les budgets représentent 22 millions d’Euros dont 15 millions pour les charges de personnel. 10 Vos ECHANGES FCSB –Année 2005 _____________________________ ____________________________ Environ 1000 centres sociaux et socioculturels sur environ 2000 sont affiliés à la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France. Vos DEMANDES _____________________________ _____________________________ Une fédération régionale, pour quoi faire ? Il est possible d’illustrer le rôle de la fédération en 6 points identifiables et correspondant chacun à une mission dite « fonction fédérale de base ». _____________________________ _____________________________ _____________________________ Un appui à chaque Centre adhérent Cela se traduit par des rencontres sur site, un accompagnement individualisé, une fonction de veille, des conseils en terme de méthodologie, de gestion des ressources humaines et financières… _____________________________ _____________________________ _____________________________ Une animation du réseau Par la constitution de groupes de travail, des rencontres par secteurs d’activités ou de fonctions, de commissions de travail et de réflexions thématiques pour les salariés et les bénévoles. La mise en place de journées d’information, de soutien à la vie associative, mise en place de projets et/ou dispositifs collectifs. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ La formation Il s’agit de qualifier les acteurs pour qualifier les projets à travers la formation continue pour les salariés et un dispositif pour les bénévoles (FOSFORA). La promotion du projet Centre Social Représenter les projets auprès des partenaires départementaux, régionaux, assurer une fonction relais. _____________________________ _____________________________ _____________________________ locaux, _____________________________ _____________________________ La communication Centraliser et diffuser les informations, favoriser et organiser des échanges, mutualiser les expériences, les centres de ressource, _____________________________ _____________________________ Le développement Développer le réseau à partir de l’étude d’implantation de nouveaux centres, à partir de l’élaboration de contrat de projet. _____________________________ _____________________________ Selon les situations spécifiques, les projets développés, ces différentes fonctions d’animation d’un réseau peuvent trouver auprès de chacun une traduction différente. _____________________________ _____________________________ _____________________________ FCSB –Année 2005 11 BENEVOLES et PROFESSIONNELS Vos remarques : Qui fait quoi ? - - le salarié : lié à l’association par un contrat de travail de droit commun pour l’exécution d’une fonction, il est important qu’il ait connaissance du projet associatif. Il peut choisir de s’y associer. le bénévole : lié, lui aussi, à l’association par un contrat, que sont les statuts, et par un mandat défini pour le projet. Il choisit d’intervenir dans ce cadre en respectant les règles qu’il contribue à faire évoluer avec les autres associés. Il y trouve au besoin les ressources ou les dispositions pour acquérir les compétences nécessaires dans les responsabilités qu’il assume. Le fait que tout le monde ne s’engage pas dans l’association sur les mêmes bases, ni pour les mêmes raisons, confère une qualité au projet associatif, pourvu que le jeu des relations fasse que tous les acteurs soient considérés. Le bénévolat Dans les centres sociaux, le bénévolat et le mouvement associatif constituent le socle des structures : ce sont les bénévoles qui, appuyés par les salariés, portent les valeurs des centres sociaux et qui sont garants de leur respect. La rencontre des bénévoles et des salariés contribue à construire une situation partagée, où les uns jouent parfois un rôle de contrepouvoir face aux autres, selon des compétences et des profils de formation sensiblement différents. Un militantisme associatif en recherche — difficultés, dans certains cas, à trouver des administrateurs ; — difficultés pour les administrateurs à trouver leur place, à s’investir dans le projet. La diminution des vocations militantes implique de retrouver de nouvelles formes d’implication associatives, peut-être plus structurées et plus professionnalisées. Une « professionnalisation » d’administrateur des fonctions Il est difficile, dans des structures soumises à des enjeux sociaux et économiques importants, d’en rester à des formes de bénévolat 12 FCSB –Année 2005 fondées sur la bonne volonté, la disponibilité, l’auto-adaptation ou la compétence individuelle des personnes. Vos remarques suite : Avec la complexification des actions, des modes de financement et des systèmes de partenariat, les fonctions d’administrateur demandent à être redéfinies et professionnalisées, et milite pour une formation continue : législation du travail, mesures réglementaires , mais aussi le projet associatif et le développement personnel Dans ce cas, la formation et la professionnalisation n’enlèvent rien au bénévolat et à la défense des valeurs associatives, bien au contraire, elles permettent de les structurer et de les appuyer sur une compétence professionnelle appréciée des partenaires. Le « binôme » président -directeur La fonction du président consiste à dialoguer, à vérifier que les orientations de l’association sont appliquées, à remettre à jour le projet de l’association et des structures qu’elle gère, à contrôler les comptes et à suivre le budget. Le président a pour charge de maintenir la philosophie du projet global et des valeurs qui l’accompagnent, ce qui ne préjuge pas forcément d’un mode précis de répartition des rôles. En théorie, toutes les relations de type représentation devraient être assumées par le président (mais elles peuvent être déléguées au directeur), et les relations de type négociations institutionnelles ou financières devraient se partager entre le président et le directeur en fonction de leur dimension plus ou moins institutionnelle ou opérationnelle. Ce partage des rôles est théorique car : — la frontière est souvent floue entre des relations de type institutionnel et des relations de type opérationnel ; — d’autre part, il peut exister d’autres formes de répartition entre la dimension technique des projets et la dimension politique; — enfin, ce partage des rôles est lié aux personnalités des deux acteurs. Cependant, la prise de conscience des responsabilités et des risques de plus en plus grands incite à partager la décision sans rancœur, et l’ajustement mutuel s’opère sans grande difficulté entre les deux. La discussion est au centre de toutes les décisions, le Bureau pouvant jouer un rôle de régulation et d’arbitrage important dans les cas de désaccord. FCSB –Année 2005 13 Des actions et un travail collectif « Si tu veux marcher vite, marche tout seul, si tu veux marcher loin, marche avec les autres. » Proverbe africain Comment mettre nos moyens en commun et être plus efficaces ? Telles sont les questions de départ qui ont motivé la mise en place d’actions collectives. Celles-ci sont concrètes et correspondent à des besoins partagés. Fosfora : fonds spécifique spécifique pour la formation des Vos EXPERIENCES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ acteurs acteurs associatifs C’est un fonds mutualisé à partir de cotisations de chaque Centre, géré par la Fédération Nationale. Ce fonds a pour objet de financer les actions de formation qui sont mises en place pour les bénévoles. Elles sont gratuites pour les personnes qui y participent. Le FNDVA* peut apporter un complément si les actions correspondent aux priorités définies. Des rencontres pour les professionnels et les bénévoles Les rencontres de professionnels, directeurs, animateurs, secrétaires, et de bénévoles, présidents, trésoriers, constituent la trame de l’organisation collective du réseau. Ce sont les temps privilégiés d’échanges sur les pratiques, les difficultés, les stratégies collectives, les projets en cours. Cela représente par nature un lieu ressource à l’ensemble du réseau. La richesse de sa production dépend de l’implication que chacun veut bien y donner. La base « Echo ». C’est une base fédérale d’information et de coopération, réservée aux bénévoles et salariés du réseau des centres sociaux où l’on peut partager et capitaliser les richesses collectives (initiatives, projets, documents, forums…) http://echocsx.net/ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Si vous souhaitez participer, Demandez la clé dans votre Centre. _____________________________ *Traduire : Fonds National de Développement à la Vie Associative _____________________________ 14 FCSB –Année 2005 La fonction employeur Être administrateur, c’est assumer la fonction employeur, collectivement, bien sûr, d’une équipe de salariés parfois importante. Si le directeur assure, de fait, la gestion des ressources humaines et gère le quotidien, il n’en demeure pas moins que la responsabilité employeur est assurée par le conseil d’administration et nécessite pour cela de connaître quelques règles du jeu. Vos QUESTIONS _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Des contrats de travail Il n’y a pas de salarié s’il n’y a pas un contrat de travail ou plutôt un salarié sans contrat de travail peut être assimilé à un salarié bénéficiant d’un contrat de travail à durée indéterminée. Il est donc utile de préciser les conditions de ces emplois en respectant toutes les règles liées aux obligations du droit du travail et de la convention collective. Au-delà de l’aspect réglementaire, tout ce qui touche à l’emploi découle naturellement du projet qui a été défini. Bien savoir pourquoi il y a emploi facilite largement la définition des conditions de cet emploi. Le pourquoi est donc la première mission de l’employeur, les professionnels devant apporter les éléments techniques d’information pour résoudre le comment. Histoire du SNAECSO SNAECSO _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Il va y avoir 35 ans bientôt, un groupe d’associations appartenant au réseau fédéral des Centres Sociaux et exerçant la fonction d’employeur créait le Syndicat National d’Associations Employeurs de Personnes au service des Centres Sociaux (SNAECSO). La Fédération Nationale soutenait cette initiative, et, elle-même employeur, y participait. Il aurait été paradoxal que les Centres Sociaux ne soient pas exemplaires en matière de rapports employeurs/salariés. Mais la Fédération n’était pas l’institution appropriée pour traiter les problèmes de ce domaine particulier de la vie des Centres. Il fallait donc créer une organisation propre aux associations employeurs. Ce fut fait le 23 octobre 1971. L’existence du SNAECSO a permis que soit spécifiquement prise en compte et mise en œuvre la fonction employeur dans les associations gestionnaires de Centres. Celles-ci ont pu collectivement faire face à leurs obligations en la matière et mener à bien toutes les actions que cela implique. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ FCSB –Année 2005 15 Une convention collective Vos NOTES En juin 1983, naissait la convention collective des Centres Socioculturels, convention étendue qui concerne tous les salariés des CSC qu’ils soient affiliés au syndicat national employeur (SNAECSO) ou pas. Cette convention définit, au-delà du droit du travail, les conditions d’emploi, de rémunération et autres éléments contractuels (retraite, prévoyance, congés, etc.). Par analogie tout le monde appelle cette convention la convention SNAECSO du nom du syndicat national employeur, mais c’est à tort. _____________________________ La convention collective dite des Centres Socioculturels est négociée avec les syndicats salariés, d’une part, et le SNAECSO, d’autre part. Chaque CSC dispose de cette convention mise à jour régulièrement. Elle est consultable par tous, salariés comme employeurs. Depuis janvier 2004, une nouvelle grille de classification des emplois a été mise en place… _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ HabitatHabitat-Formation : la formation professionnelle C’est le nom de l’organisme collecteur des fonds de formation pour notre branche professionnelle. Cette cotisation créée afin de favoriser la formation des salariés dans les entreprises est née le 1er juillet 1971 par la loi DELORS. Elle donne obligation pour tous les employeurs de consacrer un pourcentage pour la formation professionnelle, pour les centres sociaux il s’élève à 2,3 % du salaire brut. 16 FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les partenaires financeurs Il n’y a pas de projet social et culturel sans partenariat. Il peut être institutionnel, financier, stratégique, etc. De toute manière, il existe. Qui sont alors les principaux partenaires des Centres socioculturels, et pourquoi le sont-ils ? Les collectivités locales Elles sont incontournables, ce sont les villes, les communautés de communes. Ce sont des partenaires privilégiés, car les centres sociaux et culturels n’existeraient pas sans leur volonté. Les organismes sociaux Les Caisses d’Allocations Familiales, En tête de liste, puisque notre agrément Centre Socioculturel est donné par la CAF moyennant la réalisation d’un projet dit quadriennal et l’obligation de mise en œuvre de moyens humains ; Partenaire naturel également au travers des différentes prestations de services spécifiques et des contrats liés aux actions socio-éducatives et sociales développées ; Partenaire humain, bien entendu, par la mise en œuvre d’actions partenariales avec les bureaux locaux de la CAF. http://www.35.caf.fr/ http://www.brest.caf.fr http://www.quimper.caf.fr/ http://www.saintbrieuc.caf.fr/ http://www.morbihan.caf.fr/ La région, le Conseil Régional de Bretagne Son interpellation est rarement directe bien qu’elle constitue de fait un partenaire potentiel important au travers des financements contractualisés avec les pays ou agglomérations. Ces contrats définissent des axes de développement et d’actions dans lesquels les CSC sont des acteurs possibles selon leur projet (essentiellement action culturelle, jeunesse, formation) qui sont à développer… http://www.region-bretagne.fr Vos PARTENAIRES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les autres collectivités _____________________________ Les départements, La solidarité (enfance et famille, action sociale et insertion, personnes âgées), la vie sportive (les animations et le soutien à la jeunesse), l’action culturelle (la diffusion, le développement de la vie artistique), et, plus largement, le développement local sont les thèmes et actions qui consituent les liens entre le conseil général et les centres socioculturels. Le conseil général porte une attention particulière aux structures implantées en milieu rural. http://www.cg29.fr/ http://www.ille-et-vilaine.fr http://www.cg56.fr/ http://www.cg22.fr/ FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 17 Les services départementaux de l’État Ces services sont sous l’autorité directe du Préfet du département. Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports Partenaire pédagogique et financier, mais aussi ministère de tutelle pour tout ce qui concerne la réglementation des activités socioéducatives relatives à l’accueil de mineurs ainsi que le développement d’activités à caractère sportif. Les liens humains sont forts avec ce service de l’État. Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale C’est un partenaire, en particulier pour ce qui concerne les actions de lutte contre les exclusions. De nombreux dossiers transitent dans le cadre de dispositifs d’accompagnement scolaire, de soutien à la parentalité, etc. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Direction Départementale du Travail et de l’Emploi Ce service demeure l’interlocuteur privilégié pour tout ce qui concerne l’emploi et le droit du travail. Toutes les demandes relatives aux emplois aidés : contrat emploi solidarité, contrat emploi consolidé, emploi jeunes, contrat qualification, adaptation, orientation, etc. transitent par ces services qui valident les conditions ou non de leur mise en œuvre. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les services régionaux de l’Etat l’Etat Ces services sont sous l’autorité directe du préfet de région Direction Régionale de l’Action Culturelle (DRAC) C’est le partenaire privilégié (en principe) de l’action culturelle. La DRAC peut financer des actions ponctuelles si celles-ci entrent dans le cadre de leurs priorités. Son financement peut aussi être conventionné sur plusieurs années moyennant la mise en place d’une programmation culturelle et l’existence de cofinancements locaux. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Direction Régionale du Travail de l’Emploi et de la _____________________________ Formation Professionnelle (DRTEFP) _____________________________ La DRTEFP intervient dans le cadre des conventions de soutien aux ateliers d’illettrisme, en particulier. Ceci est lié au fait que ces actions entrent dans le champ des actions de formation professionnelle qui sont du ressort de leur service. En Bretagne, elle est l’interlocuteur pour le dossier EDDF. 18 _____________________________ FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ Et les autres _____________________________ Le Fonds d’Action et de Soutien pour l’intégration et la _____________________________ lutte contre les discriminations (FASILD). Ce service de niveau régional ne dépend ni du préfet de région, ni du préfet du département bien que leurs liens soient importants. Le FASILD intervient en soutien pour toutes les actions qui contribuent à l’intégration des populations migrantes, soit en direction immédiate de ces populations, soit en direction de la société d’accueil. On retrouve le financement du FASILD dans les actions qui peuvent contribuer à une dynamique d’intégration et à la lutte contre les discriminations raciales. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Cette liste de partenaires financiers n’est, bien entendu, pas exhaustive, mais elle reprend ceux que nous retrouvons de manière générale dans la majorité des Centres Socioculturels de notre département. FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ 19 Contrats, prestations de services et autres dispositifs De nombreux partenariats et financements s’articulent autour de contrats de prestations de services, de dispositifs qui font l’objet de discussions et de réflexions quotidiennes dans les CSC. Il est important d’en connaître les principaux, d’où ils viennent, à qui ils s’adressent et comment ils se contractualisent. La prestation de service d’animation globale C’est une prestation attribuée par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales aux Centres Sociaux qui ont répondu aux critères d’agrément de la CNAF, en contrepartie d’un projet d’actions sur 3 ou 4 ans (projet triennal qui doit comporter un diagnostic local, un bilan des actions réalisées et un projet ). Ce projet doit répondre aux quatre missions caractéristiques suivantes : • • • • • Un équipement de quartier à vocation sociale globale, ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant accueil, animation, activités et services à finalité sociale ; Un équipement à vocation familiale et plurigénérationnelle. Lieu de rencontre et d’échange entre les générations, il favorise le développement des liens familiaux et sociaux ; Un lieu d’animation de la vie sociale, il prend en compte l’expression des demandes et des initiatives des usagers et des habitants et favorise le développement de la vie associative ; Un lieu d’interventions sociales concertées et novatrices. Compte tenu de son action généraliste et innovante, concertée et négociée, il contribue au développement du partenariat. La prestation de service animation collective famille Créée en 1998, cette prestation a pour objet d’encourager la mise en œuvre d’actions concertées en direction et avec les familles. Ces actions doivent s’appuyer sur la présence d’un référent famille et doivent permettre de renforcer la place des familles et la fonction parentale dans les actions éducatives ou de vie quotidienne. C’est un encouragement à une démarche participative de la famille par opposition à une démarche de prestation de service qui ne cible pas qu’un public spécifique. 20 FCSB –Année 2005 Vos NOTES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ La prestation prestation de service animation locale Ciruclaire Cnaf N°007 du 31/01/02 §1-2. La prestation de Srvice _____________________________ _____________________________ « Animation Locale » est detinée à soutenir le développement de petites structures de voisinage dans des zones peu équipées. Elle contribue au financement d’actions et de petites structures d’animation de la vie sociale qui privilégent dans leur projet une _____________________________ _____________________________ _____________________________ interention locale destiéne prioritairement aux familles et avec leur participation. _____________________________ Les prestations de services ordinaires _____________________________ Ce sont toutes les prestations de services (aides financières) attribuées par la CNAF mais qui transitent par la CAF départementale pour des actions socio-éducatives en direction des enfants et des jeunes : • Prestation de service pour l’accueil des jeunes enfants, lieu d’accueil enfants/parents, halte-garderie, crèche… • Prestation de service Centre de Loisirs pour les enfants et les jeunes dans le cadre des Centres de Loisirs du mercredi, du matin et du soir et des vacances. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Le contrat temps libre C’est un contrat de cofinancement entre la Caisse d’Allocations Familiales et une collectivité locale, signé pour une durée de trois ans, il est renouvelable. Il vise à aider les communes à développer ou à mettre en œuvre une politique globale et concertée en faveur des loisirs et des vacances des enfants et des jeunes de 6 à 18 ans, pendant leurs temps libres. L’objectif est bien de soutenir la mise en place d’actions et d’activités nouvelles de loisirs collectifs organisés. La contribution de la CAF peut aller parfois jusqu’à 60% des dépenses nouvelles engagées par les communes. Le contrat enfance _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Comme le contrat temps libre, c’est un contrat de cofinancement entre la Caisse d’Allocations Familiales et une collectivité locale signé pour une durée de trois à cinq ans, il est renouvelable. Il vise à aider les communes à développer ou à mettre en œuvre une politique globale et concertée en faveur de l’accueil des enfants de moins de 6 ans. L’objectif est de soutenir la mise en place d’actions et d’activités nouvelles pour l’accueil des jeunes enfants et non pas de financer l’existant. FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 21 Le Projet Educatif Local (PEL) C’est le fruit d’un accord entre l’Etat et les collectivités locales sur un projet éducatif. Il fixe l’organisation des activités périscolaires, extrascolaires des enfants et des adolescents scolarisés à l’école maternelle, à l’école élémentaire, au collège. Il vise à mettre en œuvre un projet éducatif conçu par les différents partenaires concernés par l’éducation des enfants et des jeunes (enseignants, parents, associations, élus, etc.) et à rassembler tous les financements de façon cohérente. Il se traduit par la signature d’un contrat Educatif Local (CEL) pour une durée d’un an (année scolaire). Son objet est bien de favoriser la concertation de tous les partenaires locaux pour un projet éducatif cohérent. _____________________________ Bases financières des prestations _____________________________ Centres Sociaux : 48 984 € par an maximum (40% de 122 459 €) _____________________________ Animation Collective Famille: 10 925 € par an maximum (40% de 27 313 €) _____________________________ Animation Locale: 10 925 € par an maximum (40% de 27 313 €) _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 22 FCSB –Année 2005 L’info en stock L’info existe mais où est-elle ? D’où vient-elle ? De quoi parle-telle ? Une petite page pour s’y retrouver, après il n’y a plus qu’à demander... Vos RECHERCHES RECHERCHES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ L’info quotidienne _____________________________ _____________________________ La lettre fédérale : Elle est éditée par la FCSF Socioculturel selon l’actualité. importants, les outils disponibles, tous les documents envoyés aux obtenir (voir texte suivant). et adressée à chaque Centre Elle rappelle les événements les débats en cours et récapitule fédérations et que vous pouvez _____________________________ _____________________________ _____________________________ A consulter dans votre Centre. _____________________________ Communication avec les fédérations : INFOS FEDES Tous les quinze jours, environ, la Fédération Nationale envoie à chaque fédération et aux centres adhérents – par mail – pour diffusion dans le réseau, un ensemble de documents, textes, décrets, infos diverses, événements. _____________________________ La lettre régionale Composée de 4 pages, elle est éditée par la Fédération Régionale des Centres Sociaux : Elle est adressée aux partenaires et à chaque Centre et disponible sur Echo. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ A récupérer dans votre Centre. _____________________________ Rappel : un outil la base « Echo ». C’est une base fédérale d’information et de coopération, réservée aux bénévoles et salariés du réseau des centres sociaux où l’on peut partager et capitaliser les richesses collectives (initiatives, projets, documents, forums…) http://echocsx.net/ Si vous souhaitez participer, Demandez la clé dans votre Centre. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ FCSB –Année 2005 23 L’info technique L’info SNAECSO Document édité par le Syndicat National Employeur, Infos concernant la convention collective de manière générale, l’évolution des textes réglementaires, les infos nécessaires à la gestion de l’emploi, la fonction employeur, etc. L’info pour le net : http://www.bretagne.centressociaux.org/ http://www.centressociaux.asso.fr/ A consulter dans votre Centre. Les circulaires CNAF Tout ce qu’il faut savoir sur les relations entre les centres et la CNAF est disponible dans des circulaires dont les plus importantes concernent la prestation animation globale et le rôle des CSC et se trouvent dans les circulaires N° 56, 267, 269 du 31 octobre 1995. Tous les dispositifs développés par la CAF font l’objet de circulaires spécifiques Documents disponibles sur demande à la Fédération. Quelques ouvrages Histoire des Centres Sociaux “ du voisinage à la citoyenneté ” L’histoire des Centres Sociaux et Socioculturels a été racontée par un ancien mais toujours actif militant appelé : Robert Durand. Et dans votre centre, vous pouvez aussi demander et consulter : les statuts et le règlement intérieur, le projet de l’association et les projets pédagogiques des activités et des secteurs, le contrat de projet de la CAF, les conventions de partenariat, les missions d’intérêt général… Vos LECTURES _____________________________ “ Collection Alternatives sociales Editions Syrès 1996 ”. _____________________________ Analyse “ l’avenir des Centres Sociaux ” Un rapport a été réalisé par Monsieur Alain FOUREST à la demande de la Caisse des Dépôts et Consignations en juin 98. _____________________________ Document à se procurer auprès de votre Centre ou à la Fédération. _____________________________ D’actualité “ quels Centres Sociaux demain ? ” Réalisé par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité ” et le Secrétariat d’Etat à la Santé et à l’Action Sociale en 2000 : Quels Centres Sociaux demain ? Les nouveaux défis et enjeux, les perspectives pour les prochaines années. Document à se procurer à votre Centre ou à la Fédération. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ aux Editions Dunod et Le Moniteur de mon ouvrage : _____________________________ le GUIDE DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS, _____________________________ de J.F BERNOUX : principes d'action, stratégies, organisation. 365 p pour la connaissance et le management d’un centre social aux _____________________________ Editions Dunod novembre 2005 avec un abécédaire en annexe. Les Centres Sociaux (1880 -1980) Une résolution locale de la question sociale ? Editions Septentrion – Presses Universitaires Ouvrage collectif Ed 2004 285 p. _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ 24 FCSB –Année 2005 Les communes Le fonctionnement de l’Etat Les Institutions La France est une République à régime démocratique et laïque dont la devise est Liberté, Egalité, Fraternité. La Constitution du 4 octobre 1958 de la cinquième République régit le fonctionnement des institutions. Ainsi, le Conseil Constitutionnel est garant de la constitution. Le Président de la République, chef de l'Etat et des armées élu pour 5 ans au suffrage universel direct, nomme le premier ministre et sur proposition de celui-ci les membres du gouvernement, préside le Conseil des ministres et promulgue les lois. Il peut également dissoudre l'Assemblée nationale et, en cas de crise grave, exercer des pouvoirs exceptionnels. Le Premier ministre Il dirige l'action du gouvernement et assure l'exécution des lois. Sous la direction de ce dernier, le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation tout en étant responsable devant le Parlement. Le Parlement Il est composé de deux assemblées : le Sénat et l'Assemblée Nationale. Les deux assemblées, outre leur fonction de contrôle du gouvernement, élaborent et votent les lois. A cet égard et en cas de désaccord, l'Assemblée Nationale statue définitivement. En appartenant à l’Union Européenne, la France reconnaît le rôle des Institutions européennes (Commission Européenne, Parlement européen et Conseil de l’Europe) et intègre dans son fonctionnement les décisions européennes. Le président de la république Jacques Chirac, fondateur du parti RPR (droite), a été réélu à la présidence de la république le 5 mai 2002 et a nommé comme Premier Ministre, JeanPierre Raffarin, appartenant à l’UMP (Union pour la Majorité Présidentielle, parti de centre-droit crée deux jours après le premier tour des élections présidentielles de 2002). Les résultats des dernières élections présidentielles et législatives ont mis un terme à cinq années de « cohabitation ». Parmi les priorités de Jean-Pierre Raffarin figurent l’approfondissement de la décentralisation et un renforcement du pouvoir régional, ainsi que la défense de la libre entreprise. A l’heure actuelle, une nette majorité de députés issus du parti de l’UMP siègent à l’Assemblée Nationale (356 députés) ce qui traduit une rupture après des années de cohabitation entre un Président et un Premier Ministre appartenant à des partis politiques opposés. Les prochaines élections présidentielles et législatives se dérouleront en 2007 . _ Les communes au nombre de 36763, plus petites subdivisions administratives, exercent les compétences de proximité telles que la construction des écoles, l’urbanisme, l’action sociale, le ramassage des ordures ménagères, l’assainissement… Les départements Les départements (96 plus 4 outremer), création de la Révolution de 1789, ont de larges compétences en matière d’action sociale, de construction et d’entretien des collèges, des routes… Les régions Les régions (26 dont 4 outre-mer), collectivités les plus récentes mais dont le champ de compétences ne cesse de s’élargir, conduisent une politique axée sur le développement économique, la formation professionnelle et l’aménagement du territoire. _ Le système judiciaire Gardienne de la liberté individuelle (article 66 de la Constitution), l'autorité judiciaire française est organisée selon une distinction fondamentale entre, d'une part les juridictions civiles chargées de régler les litiges entre les personnes, et d'autre part les juridictions administratives pour les litiges entre les citoyens et les pouvoirs publics ou entre deux corps publics. Approcher la France – 2004 Dossier réalisé par l’UCCIFE (P7) L’organisation territoriale Le territoire français comprend la métropole, les 4 départements d'outremer (DOM) (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion), les 4 territoires d'outre-mer (TOM) (Polynésie française, la Nouvelle-calédonie, Wallis et Futuna, les Terres australes et antarctiques françaises) ainsi que les collectivités territoriales à statut particulier: Mayotte et Saint-Pierre-etMiquelon. Pour ce qui est du pouvoir local, trois niveaux de collectivités territoriales sont imbriqués avec des compétences distinctes. FCSB –Année 2005 25 Regroupements intercommunaux De nombreux Centres sont nés d’une commune, mais aujourd’hui le territoire d’intervention et de reconnaissance est presque toujours intercommunal. Les regroupements intercommunaux ne sont pas nouveaux mais ils ont évolué et force est de constater qu’il est facile d’y perdre son latin, y compris pour les élus. Les SIVU ou SIVOM : On en entend souvent parler et ils signifient Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) ou à Vocations Multiples (SIVOM). Ils résultent d’une volonté entre deux ou plusieurs communes de mettre en place un service ou une activité (gestion d’un équipement : piscine, gestion de l’eau, des ordures ménagères, maison de retraite, etc.). Si l’action ou le service est unique, il s’agit d’un SIVU, si les actions sont multiples, il s’agit d’un SIVOM. Le financement du syndicat intercommunal est assuré par l’adhésion des collectivités et des subventions possibles de par la nature du projet, du service ou de l’action. Les Communautés de Communes : Elles sont nées fin 1992 en vue de permettre l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace. Il doit y avoir 3 compétences minimum dont deux sont imposées : le développement économique et l’aménagement du territoire, quant à la troisième, elle est à choisir parmi quatre thèmes. La communauté de communes, a une fiscalité propre et directe que vous pouvez découvrir en observant votre taxe d’habitation. Vous y découvrirez la part de la commune, le département, la région et... l’intercommunalité. Elle bénéficie comme les collectivités locales d’une dotation globale de fonctionnement de l’Etat. Les Communautés d’Agglomération d’Agglomération : Créées en 1999, elles ont d’une certaine manière la même vocation qu’une communauté de villes, sur un territoire élargi et homogène (il ne peut y avoir un village gaulois autonome dans cette communauté). Cette forme d’intercommunalité impose des compétences obligatoires : économiques, aménagement de l’espace, politique de la 26 FCSB –Année 2005 ville, etc. et des compétences optionnelles définies par les élus de l’agglomération. Vos NOTES _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ FCSB –Année 2005 27 La communauté d’agglomération a, elle aussi, une fiscalité propre et une dotation de fonctionnement de l’Etat comme pour toutes collectivités locales. _____________________________ _____________________________ _____________________________ Les Pays : Le Pays est juridiquement une collectivité territoriale qui ne dispose pas de fiscalité propre, c’est à dire qu’il ne peut lever l’impôt. Ses charges de fonctionnement et les investissements qu’il réalise proviennent des adhésions des collectivités et des subventions inscrites dans le cadre de projets. La base administrative et territoriale du Pays se fonde sur la notion d’identité et de cohésion géographique, culturelle, historique et économique. _____________________________ Généralement localisé et organisé en milieu rural autour d’une petite ville ou ville moyenne, sa compétence se définit par un espace de projets, de cohérence des actions et stratégies qu’il peut porter lui-même ou qu’il laisse au soin des collectivités locales. En effet, outre les projets liés à l’intérêt général de son territoire, il n’a pas vocation à devenir maître d’ouvrage des opérations, mais à les coordonner si nécessaire. Il peut aussi les appuyer politiquement et financièrement, apporter assistance et conseil aux gens de terrain, puisque disposant fréquemment de chargés de missions qualifiés dans des thématiques ou de mise en relation avec les personnes qualifiées. _____________________________ Il s’agit d’un espace de négociation, de débats d’orientation pour le territoire lui-même et/ou avec des collectivités de rang supérieur telle que la Région (contrat de ruralité, par exemple). 28 FCSB –Année 2005 _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ _____________________________ Quelles valeurs communes ? CHARTE FEDERALE DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS DE FRANCE Texte adopté par l’assemblée générale d’Angers le 18 juin 2000 Nous, Centres sociaux et socioculturels de France fédérés, divers dans nos origines, nos inscriptions territoriales et nos formes institutionnelles nous entendons, dans notre Charte, expliciter le sens que nous donnons à notre action. Nous nous exprimons alors que notre société est traversée par de profondes mutations qui, tout en ouvrant de nouveaux possibles, mettent à mal nombre de structures sociales et désunissent trop d'existences personnelles. Notre conception du Centre social et socio-culturel Le Centre social et socio-culturel entend être un foyer d'initiatives porté par des habitants associés appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l'ensemble de la population d'un territoire. Nos valeurs de référence Se plaçant dans le mouvement de l'éducation populaire, les Centres sociaux et socio-culturels fédérés réfèrent leur action et leur expression publique à trois valeurs fondatrices : la dignité humaine, la solidarité et la démocratie. - la dignité humaine Reconnaître la dignité et la liberté de tout homme et de toute femme est l'attitude première des acteurs des Centres sociaux et socio-culturels. L'accueil, l'écoute et le respect de chacun rend possible le dialogue personnalisé. Le regard porté sur les autres se garde des préjugés moraux et culturels. La reconnaissance laïque de la pluralité des croyances évite le renvoi de chacun à sa conscience individuelle ou au repli identitaire. L'attention donnée aux qualités et aspirations de l'autre ouvre les chemins de la convivialité, des progrès personnels et des coopérations réciproques. FCSB –Année 2005 29 - la solidarité Considérer les hommes et les femmes comme solidaires, c'est à dire comme étant capables de vivre ensemble en société, est une conviction constante des Centres sociaux et socioculturels depuis leurs origines. La progression de l'individualisme et la persistance de contradictions sociales n'empêchent pas les Centres sociaux et socioculturels de penser que les hommes et les femmes se construisent comme personnes au travers de leurs rapports aux autres. Les individus deviennent des acteurs solidaires lorsqu'ils s'engagent dans des rapports sociaux qu'ils contribuent à constituer, tels que les liens familiaux, les relations de voisinage, les convivialités, les solidarités de groupe, les rencontres interculturelles, les participations associatives, les rapports de travail, les engagements citoyens… Echanger des savoir-faire, entrer dans des réseaux d'entraide, soutenir l'insertion sociale et économique de chacun, défendre les droits des personnes à vivre en société, solidarisent les individus. - la démocratie Opter pour la démocratie, c'est, pour les Centres sociaux et socioculturels, vouloir une société ouverte au débat et au partage du pouvoir. Les Centres sociaux et socioculturels entendent établir, et au besoin conquérir, avec et pour les habitants d'un quartier, d'une ville, d'une agglomération ou d’un pays, des espaces de discussion et de participation à des prises de décision concernant leur vie quotidienne et celle de la collectivité. Opter pour la démocratie c'est aussi s'engager concrètement dans des actions collectives, mêmes modestes, dont les finalités, les modalités et les résultats peuvent être débattus. La démocratie participative, en proposant, en agissant, en contestant, est nécessaire à la vie politique locale. La force de la démocratie locale c'est l'engagement civique des citoyens. Nos façons d'agir L'action des Centres sociaux et socioculturels s'enracine dans l'expérience vécue des habitants. Elle associe la sensibilité et la rationalité des acteurs. Elle trouve une condition de son élaboration et de sa conduite dans la convivialité créée par le centre social. - l'élaboration de l'action La vision des Centres sociaux et socioculturels ne fractionne pas la vie humaine en autant de segments qu'il y a d'administrations ou de prestataires de service : elle identifie ce qui fait la globalité de l'existence individuelle et des situations collectives. Les Centres sociaux et socioculturels prennent autant en compte les potentialités que les difficultés. Ils font de l'écoute et de la rencontre des habitants, mais aussi de l'observation et du 30 FCSB –Année 2005 recueil méthodique de données, les instruments de leurs analyses, contribuant ainsi à l'élaboration de diagnostics territoriaux concertés. Les Centres sociaux et socioculturels insèrent leur action quotidienne dans un "projet social" cohérent et pluriannuel, explicitant objectifs et moyens. Référé aux caractéristiques du territoire, ce projet est élaboré avec les habitants et concerté avec les partenaires des Centres sociaux et socioculturels. Avec ce projet, les Centres sociaux et socioculturels vont au-devant d'individus, de groupes et d’associations, dont la préoccupation ordinaire est de construire leur vie selon leur propre spécificité. Ils accompagnent cette volonté tout en l’ouvrant à la vie familiale et sociale et à la participation à des initiatives de développement social local. Lorsque ces individus et ces groupes souffrent de dépendance ou d'exclusion, les Centres sociaux et socioculturels entendent favoriser les conditions pour que ceux-ci puissent agir librement, et discuter les projets qui les concernent à égalité de droits et de garanties. Les Centres sociaux et socioculturels n'agissent pas seuls. Ils connaissent les autres acteurs associatifs, administratifs, politiques ou économiques de leur territoire de projet. Ils nouent avec eux les relations nécessaires aux actions à conduire. Ils formalisent, de préférence, ces relations dans des conventions de partenariat. Par contre, ils n'entendent pas être instrumentalisés, ni devenir de simples prestataires de services ou réduire leur projet social à des délégations de service public. - la conduite de l'action Dans la conduite de leurs actions, les Centres sociaux et socioculturels entendent être participatifs, opérationnels et responsables. Participatifs, les Centres sociaux et socioculturels le sont dans leur constitution même et dans leur fonctionnement en associant, dans l'action et dans les instances consultatives et délibératives, des habitants auteurs et acteurs du "projet social", des administrateurs bénévoles et des salariés qualifiés acquis au projet. Participatifs, ils le sont lorsque, délibérément, ils inscrivent l'engagement actif d'habitants et de bénévoles dans une logique d'éducation populaire en favorisant leur formation. Participatifs, ils le sont, lorsqu'ils prennent publiquement la parole pour avertir et faire des propositions ou pour dénoncer l'inacceptable. Participatifs, ils le sont, lorsqu'ils coopèrent avec des acteurs publics, afin de produire avec eux des "biens publics", tels que, par exemple, la qualité des espaces collectifs ou l'esprit civique. Opérationnels, les Centres sociaux et socioculturels le sont par leur capacité à conduire avec professionnalisme une pluralité d'actions coordonnées, ponctuelles ou durables, individuelles ou collectives, dans la proximité ou pour l'ensemble d'un territoire. Responsables, les Centres sociaux et socioculturels le sont lorsqu'ils s'activent à rassembler les moyens de leur "projet social" tels que le concours actif de bénévoles compétents, le recrutement de salariés qualifiés, la transformation d'emplois précaires en emplois permanents, la disposition de locaux adaptés, l'obtention de financements pérennes. Responsables, ils le sont aussi lorsqu'ils font connaître aux habitants et à leurs partenaires leur programme d'action, lorsqu'ils gèrent avec rigueur l'argent public qui leur est attribué, lorsqu'ils se soucient de soumettre leurs actions et leur gestion à l'évaluation interne et externe. FCSB –Année 2005 31 Notre engagement fédéral Notre Charte est l'expression de Centres sociaux et socioculturels qui ont fait de leur adhésion volontaire à la Fédération des Centres sociaux et socioculturels de France un acte politique et stratégique. - un acte politique En se fédérant, les Centres sociaux et socioculturels se créent un espace d'élaboration partagée du "projet centre social et socioculturel". Ils acquièrent collectivement une capacité politique à dire publiquement leurs finalités, leurs modes d'action et à prendre part au débat public. Ils se dotent démocratiquement d'instances garantes de leur volonté commune. Ils se donnent les moyens, y compris financiers, de préserver leur indépendance fédérale. Ils nouent des liens à l'échelle européenne et internationale de façon à faire progresser leurs valeurs et leurs formes de pratique. En se fédérant, les Centres sociaux et socio-culturels font valoir, plus haut et plus fort, le sens et l'efficacité de leur propre action au bénéfice d'une société plus solidaire. - un acte stratégique En se fédérant, les Centres sociaux et socioculturels se mettent en réseau, à différents échelons de territoire, pour mutualiser leurs capacités, pour partager leurs difficultés, et pour s'organiser stratégiquement quant aux actions à conduire et aux partenariats à établir. 32 FCSB –Année 2005 QVDTCS : Que Veulent Dire Tous Ces Sigles ? A.D.AP.G.V.. Association Départementale pour l’Accueil et la Promotion des Gens du Voyage A.D.M.R. Aide à Domicile en Milieu Rural APLIS Atelier Permanent Local d’Individualisation des Savoirs A.S.L. Accompagnement Social au Logement B.A.F.A. Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateurs B.A.F.D. Brevet d’Aptitude aux Fonctions de Directeurs B.E.A.T.EP. Brevet d’Etat d’Animateur Technicien de l’Education Populaire C.A.F. Caisse d’Allocations Familiales C.A.R.I.F. Centre d’Animation Régional et d’Information sur la Formation C.C.A.S. Centre Communal d’Action Sociale C.C.P.D. Centre Communal de Prévention de la Délinquance C.D.C. Caisse des Dépôts et Consignation C.F.I. Crédit Formation Individualisé C.H.R.S. Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale C.R.I.J. Centre Régional d’Information Jeunesse C.L.A.S. Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité C.L.M. Centre de Loisirs Maternel C.L.S.H. Centre de Loisirs Sans Hébergement C.N.A.F. Caisse Nationale d’Allocations Familiales C.N.A.J.E.P. Comité National des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire C.N.A.S.E.A. Centre National d’Aménagement des Structures et Exploitations Agricoles C.R.I.J. Centre Régional Information Jeunesse C.S.C. Centre Socio-Culturel D.D.A.S.S. Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales D.D.E. Direction Départementale de l’Equipement D.D.J.S. Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports D.D.T.E.F.P. Direction Départementale Professionnelle D.R.A.C. Direction Régionale des Affaires Culturelles D.R.J.S. Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports F.A.F. Fonds d’Action Formation F.A.S.I.L.D. Fonds d’Action et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations. F.A.Q. Foire Aux Questions F.C.S.F. Fédération Centres Sociaux de France F.C.S.V. Fédération des Centres Sociaux de la Vienne F.J.T. Foyer de Jeunes Travailleurs du Travail FCSB –Année 2005 de l’Emploi et de la Formation 33 F.N.D.V.A. Fonds National de Développement de la Vie Associative F.O.L Fédération des Oeuvres Laïques FONJEP Fonds de Coopération de la Jeunesse et de l’Education Populaire F0.S.FOR.A. FOnds Spécifique pour la FORmation des Acteurs associatifs F.S.L. Fonds Social au Logement G.D.L.I. Groupe Départemental de Lutte contre l’Illettrisme I.N.J.E.P. Institut National Jeunesse et Education Populaire M.I.G. Mission d’Intérêt Général M.J.C. Maison des Jeunes et de la Culture M.P.T. Maisons Pour Tous M.S.A. Mutualité Sociale Agricole P.A.I.O. Permanence d’Accueil, d’Information et d’Orientation P.E.L. Projet Educatif Local P.D.I. Programme Départemental d’Insertion P.J.J. Protection Judiciaire de la Jeunesse P.L.I.E. Plan Local d’Insertion par l’Economique P.M.I. Protection Maternelle et Infantile QTSPTD Quand Tu Sais Pas Tu Demandes R.M.I. Revenu Minimum d’Insertion R.M.A. Revenu Minimum d’Activité S.A.C.D. Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques S.A.C.E.M. Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique S.E.L. Système d’Echanges Local S.M.I.C. Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance S.N.A.E.C.S.O. Syndicat National d’Associations Employeurs de personnels au service des Centres Socioculturels. U.R.E.C.S.O. Union Régionale des Centres Sociaux Culturels Il y en a certainement d’autres que vous ne connaissez pas, notez les ! .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................. 34 FCSB –Année 2005 QUELQUES MOTS-CLES (cf Guide des centres sociaux et socioculturels JF Bernoux 2005) DIAGNOSTIC PARTAGE : Démarche participative de production de connaissance sociale. Permet à un centre social d’élargir sa vision de la réalité de son territoire (approche globale). Permet surtout à l’ensemble des acteurs engagés dans la démarche (dont la population) de partager et se confronter sur des préoccupations communes, jusqu’à décider de « faire projet ». EVALUATION : 1. Impératif en forme de quinté pour les centres sociaux, elle permet : a) d’apprécier la pertinence de l’inscription territoriale b) de vérifier la cohérence des actions au regard des missions et de l’offre sociale locale c) d’étudier la qualité des moyens mobilisés d) de mesurer l’impact social de l’action réalisée e) de renouveler le projet social pour l’agrément CAF. 2. Démarche incohérente avec le « projet centre social » lorsqu’elle n’est pas participative : s’apparente, dans ce cas, à une opération de contrôle. LIEN SOCIAL : Caractéristique de la cohésion sociale à laquelle contribuent les centres sociaux. S’obtient, entre autre, lorsque les membres d’un même groupe social ou d’une même société s’estiment suffisamment protégés pour se projeter (se mettre en projet). Moins les besoins individuels du plus grand nombre sont satisfaits, plus le sentiment de protection diminue et plus le lien social est l’objet de fractures. MANAGEMENT : S’entend ordinairement comme la conduite des ressources humaines. Doit se comprendre, aussi et avant tout, comme le pilotage du projet, stratégique et social, et de ses objectifs. Réclame de la part du directeur du centre social : une vision, de la réalité sociale et de sa problématique, et une visée en termes d’objectifs d’action et de conditions à réunir pour aboutir. PARTENARIAT : Système de coopération équilibré entre différents acteurs. Constitue une pratique intégrée des centres sociaux qui, pour s’inscrire dans une logique de développement social, posent que dynamique d’acteurs et donc partenariat sont indispensables. Le partenariat authentique exclut les notions de donneur d’ordre et d’opérateur PARTICIPATION : Projet social et moyen d’action des centres sociaux. Elle est inscrite en filigrane des missions des centres sociaux et, en caractères gras, dans leur charte. Notion fondamentale dans les processus de développement social dont les centres sociaux sont les animateurs (les centres sociaux s’appliquent des principes de démocratie participative). Elle désigne la place centrale qui est reconnue aux personnes dans la définition des projets qui les concernent. VIE ASSOCIATIVE : Réalité des centres sociaux en gestion associative. Elle suppose une animation. D’aucuns estiment même que sa vitalité est subordonnée à la capacité des professionnels de l’animer. La vie associative est aussi la réalité du tissu associatif du territoire où est implanté un centre social – notamment au travers de sa fonction animation globale et coordination – de porter attention à l’animation de la vie associative du territoire. FCSB –Année 2005 35