Compte-rendu

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Compte-rendu
Compte-rendu du Conseil Scientifique de
BASS2000
Réunion du 21 Février 2005
Présents : Frédéric Baudin, Francesco Berrilli, Karine Bocchialini, Véronique Bommier,
Jean-Louis Bougeret , Bernard Gelly, Bernard Leroy (INSU), Brigitte Schmieder, JeanClaude Vial (PNST)
Personnel BASS2000 : Jean Aboudarham, Nadège Meunier
Excusés : Jean Arnaud, Jean-Louis Counil, Daniel Egret, Françoise Genova, Christopher
Harvey, Dominique Le Quéau et Sylvie Roques.
I. Approbation de l’ordre du jour
II. Désignation d’un nouveau président de CS
La question du remplacement du président du CS est abordée : nous nous conformons
aux discussions du CS de l'année précédente et nous sollicitons un(e) représentant(e)
des institutions pour présider le CS. N. Meunier fait savoir au CS que Sylvie Roques
était prête à accepter cette charge. Ce qu’elle a confirmé par mél le 22 Février 2005.
Nous l’en remercions et lui adressons nos encouragements.
Le CS remercie vivement le précédent président, Jean Arnaud, d’avoir accepté
d’assumer cette charge et de s’en être acquitté avec un grand dévouement et une
réelle efficacité.
III. BASS2000 Tarbes
1. Présentation générale
(Les transparents présentés par N. Meunier sont sur le site de BASS2000)
Equipe BASS 2000 Tarbes :
N. Meunier rappelle la composition de l’équipe technique et scientifique : 1 IE, 1 AI, 1
adjoint technique et 2 chercheurs (à temps partiel), et un secrétariat à temps partiel
Moyens techniques :
Le fonctionnement de la base est assuré principalement par 3 PC sous LINUX : un pour
la base Oracle, un pour le dépouillement, un pour la base de structures.
Les données THEMIS à BASS 2000 sont actuellement reçues et archivées sur bandes
DLT. L’équipe est à la recherche de nouveaux supports de grandes capacités de type
DVD, mais la solution technique reste à trouver. A court terme, le choix de stocker les
données sur LTO (capacité de 120 à 180 Go)ayant été retenu à THEMIS, c’est le type
de support arrêté par BASS2000, bien que sa pérennisation ne soit pas plus assurée
que pour les DLT, leur existence étant inférieure à 10 ans.
Bilan
Sont disponibles :
- 4 To de données THEMIS ; 660 Go ont été intégrés en 2004.
- 625 Go de données NRH : 67 Go ont été intégrés en 2004.
- 3 Go de données Coupole Tourelle (Lunette Jean Rösch, LJR).
Le nombre total de requêtes correspond à 1,5 To de données envoyées sur support
magnétiques aux utilisateurs ; il est de 235 Go en 2004. N. Meunier nous fait part de
sa déception concernant le faible nombre de requêtes qui émanent essentiellement
des PIs des observations. L’équipe a notamment l’impression d’avoir fait un énorme
travail pour rien, ce qui a une influence négative sur sa motivation. N. Meunier
s’interroge sur les raisons de cette faible consultation de la base de données, bien que
des codes MTR et DPSM soient en ligne respectivement depuis 2000 et 2002 et malgré
l’annonce fait sur Solar News fin décembre 2004 (les consultations du site sont restées
à un niveau constant de 6000 à 9000 par mois , sans aucune requête) :
- pour attirer la communauté non THEMIS, la mise à disposition de données
dépouillées semble indispensable (il faut mentionner que des codes de
traitement existent, mais cependant sans une « validation THEMIS »),
- il faudrait insister depuis le site web de THEMIS sur le fait que les données sont
publiques (1 an après l’observation),
- le nombre de publications relatives aux données MTR doit augmenter de façon
significative (seules 14% des runs MTR donnent lieu à publication). Ce mode
d’observation est cependant le plus attractif de THEMIS. Il faut peut être y voir
la difficulté à traiter ces données (la plupart des publications portent sur des
données obtenues en 2000).
Suite à ce constat, une discussion s’engage :
*B. Gelly insiste sur le fait que l’image de marque de THEMIS doit changer : THEMIS
doit maintenant apparaître comme l’observatoire qui fournit des cartes de champ
magnétique vectoriel et non plus comme un observatoire qui produit beaucoup de
données difficiles à traiter. Ce changement devrait bientôt s’opérer suite à la mise en
place en 2004 de codes de dépouillement et d’inversion qui permettent de passer de
spectres à ces cartes de champ, dans les heures qui suivent les observations. L’effort
doit être prolongé vers le DPSM. Il faut mettre des données dépouillées dans la base.
On est à présent en mesure de le faire à THEMIS et à BASS 2000.
*B. Schmieder note que les utilisateurs s’adressent directement à P. Mein pour obtenir
les données et les conseils de traitement pour le DPSM.
*JCV pose la question de la taille de la communauté intéressée par les données
THEMIS. Est-elle si large qu’on le croit, même au niveau international ?
*B. Gelly pense que grâce aux données dépouillées qui vont commencer à alimenter la
base, le nombre de requêtes devrait augmenter.
*V. Bommier rappelle que THEMIS n¹est pas un instrument observant sur un mode de
routine mais sur programme, ce qui rend ses données discontinues et très diverses,
attractives en premier lieu pour le PI.
N. Meunier précise que les données du NRH sont récupérées par FTP depuis décembre
2004, suite à une panne du lecteur exabyte. Les données sont brutes mais il existe un
jeu de routines de traitement « NRH » dans le Solar Soft.
Bilan financier :
De gros achats sont prévus en 2005 : lecteur et bandes LTO notamment.
Une collection unique d’images de la photosphère (LJR) existe sur films. BASS2000
propose de numériser ces données. La réalisation d’un équipement de numérisation
spécifique est considérée par N. Meunier..
Des ateliers « dépouillement de données MTR/DPSM » sont à prévoir en 2005.
Pour 2006, le budget sera en augmentation compte-tenu du nombre croissant de LTO
à acheter et du gros volume de données CALAS prévues.
2. Bilan archivage 2004
2.1- Intégration des données THEMIS :
De nouveaux mots-clé ont été ajoutés (en cours depuis 2002 ; les mots-clés ont été
validés par THEMIS en 2004), portant notamment sur la qualité des images
(scintillation). Cette information est à présent disponible, sous une forme brute
(scintillation en unité arbitraire).
Il a été proposé aux auteurs de publications traitant de données THEMIS de remplir
des formulaires en ligne pouvant renseigner d’autres utilisateurs sur les conditions
d’observation et de traitement des données qu’ils peuvent être amenés à exploiter. N.
Meunier a reçu à ce jour fort peu de réponses.
2.2- Problèmes rencontrés, nouveau mode de fonctionnement THEMIS-BASS 2000 :
-Un certain nombre de points d’information est en attente.
-Le mode de sauvegarde n’est pas optimisé : certains DLT sont remplis à 25% ; lors
du passage aux LTO, il faudra s’assurer de leur taux de remplissage, vu leur coût,
d’autant que les données sont sauvegardées en double.
-Le temps de réaction (de THEMIS) sur la correction de certains mots-clé est très long :
en l’absence de correction, les séquences sont intégrées à la base et repérées par un
FLAG pour indiquer qu’un mot-clé est susceptible de présenter un problème.
-La nouvelle solution (FLAG) ne permet pas de résoudre tous les problèmes : par
exemple, un run complet est en attente, BASS 2000 n’en ayant reçu que les en-têtes.
Il existe d’autres observations pour lesquelles il manque des fichiers d’information.
2.3- Intégration des données NRH :
L’intégration de ces données se fait en douceur avec une charge de travail minimal
car leur formatage est correctement assuré.
3. Intégration de données dépouillées
3.1 – Données THEMIS et ateliers
BASS2000 propose de mettre à disposition dans la base des données THEMIS
dépouillées selon un mode standard.
Pour le DPSM : l’objectif de BASS 2000 est que le dépouillement se fasse par BASS
2000 à l’aide du code de P. Mein, et d’intégrer ces données dépouillées de façon
automatique avec le moins d’intervention manuelle possible. L’idée est de commencer
par les données de 2003-2004, car elles sont probablement plus faciles à dépouiller.
Pour le MTR : la difficulté vient de ce qu’il existe de nombreux codes, dont 2 codes
susceptibles d’être utilisés à BASS 2000 : l’un développé à l’OMP , l’autre à THEMIS. Le
code choisi devra être public et automatique. L’intégration dans le catalogue pourrait
débuter en 2006.
*V. Bommier fait remarquer que le code de THEMIS se compose de deux volets:
un code de dépouillement (écrit par Alberto Sainz Dalda) fournissant les paramètres
de Stokes, et un code d'inversion (écrit par Arturo Lopez Ariste) pour passer au
vecteur champ magnétique. Elle fait remarquer que le code d'Alberto pris isolément
ne produit pas les champs magnétiques.
*N. Meunier fait savoir qu¹elle est prête à fournir ses routines IDL pour compléter le
code d'Alberto pour la production du champ longitudinal.
N. Meunier s’engage à organiser en 2005 les ateliers de traitement de données prévus
en 2004.
*J.-C. Vial souligne que ces ateliers sont une priorité du PNST, qu’ils doivent prendre
un caractère international et de travaux pratiques ; toutefois, il ne s’agit pas de les
organiser dans l’urgence.
3.2 – Données Coronographe du Pic du Midi
L’intégration des données anciennes sera mise en place avant le début de la
campagne d’observation THEMIS 2005.
4. Aide aux utilisateurs et site web
De nombreuses informations utiles aux utilisateurs se trouvent sur le site web, qui a
été rendu plus attractif. La page web commune entre les archives BASS 2000 Tarbes
et Meudon a été notablement améliorée comme demandé par le CS. La page d’accès
aux données a été rendue plus conviviale.
5. Prospective à moyen terme
N. Meunier présente au CS la réflexion en cours à l’horizon 2010 sur les sites de
Tarbes, du Pic du Midi et de Lannemezan , en rappelant que la priorité actuelle de
BASS 2000 est THEMIS.
Les trois grands axes de développement sont tournés vers les nouveaux producteurs
de données, la valeur ajoutée et l’interopérabilité.
N. Meunier fait la liste des nouvelles données pouvant être intégrées à la base :
-les films de la LJR qu’il faudrait numériser ; elle propose un schéma de travail qui
repose entre autres sur une interface de formatage qui a été développée à BASS
2000.
Une discussion s’engage :
*B. Leroy s’inquiète du coût d’une telle opération s’il fallait investir dans du
matériel pour une quantité finalement faible de données. Il suggère de
s’adresser à une entreprise.
*JL Bougeret suggère d’exploiter du matériel CNRS
*JC Vial propose la piste Sac Peak, bien qu’il exprime son scepticisme sur l’effort
à fournir pour des données anciennes.
*B. Leroy demande si les utilisateurs ont été identifiés.
*N. Meunier pense que l’équipe a aussi besoin de se diversifier.
*B. Leroy pense que le dépouillement des données THEMIS peut davantage
remotiver l’équipe d’une part, et que l’arrivée de futures nouvelles données est
plus stimulante.
Il est rappelé qu’un nouveau développement de BASS 2000 doit reposer sur une
demande d’une communauté suffisante.
-les données DPSM de la coupole Tourelle : il existe des données récentes de qualité ;
un outil de formatage a été développé par BASS 2000. N. Meunier souhaite que cet
outil soit installé au Pic afin que les observateurs formatent eux-mêmes leurs données.
-les données CALAS de la coupole Tourelle : N. Meunier précise qu’elles seront
formatées dès l’observation, ce qui a priori ne devrait pas entraîner une grosse charge
de travail.
*B. Leroy et J.-C. Vial évoquent l’archivage des données ATST à BASS 2000
comme contribution française à ce projet.
- les données de spectopolarimétrie stellaire : N. Meunier propose l’archivage des
données passées de MUSICOS (TBL), et des futures données de NARVAL (TBL) et d’
ESPADON (CFHT). N. Meunier fait savoir que BASS 2000 attend un message clair de
l’INSU pour se lancer dans cette opération qui sera à mener après la mise en place du
dépouillement des données MTR et DPSM de THEMIS, après 2007. Cette base serait
complémentaire de la base de spectro-polarimétrie « POLLUX » existant au GRAAL à
Montpellier.
Une discussion s’engage :
*J.-L. Bougeret : qu’en est-il des données de l’IPM/THEMIS à BASS 2000 ? Il est rappelé
que le futur de cet instrument est incertain, même si B. Gelly est demandeur d’un
prolongement des opérations de cet instrument.
*N. Meunier précise que ces données ne sont pas propriétés du CNRS mais de l’INAF et
que son équipe n’est certainement pas prête à se replonger dans les problèmes de
formatage qui ont été rencontrés dans le passé pour le MTR et le DPSM.
*J.L. Bougeret/ B.Leroy insistent sur l’expérience acquise par BASS 2000 sur le MTR et
le DPSM pour que BASS 2000 définisse le cahier des charges et les besoins en
personnel afin que les équipes NARVAL/ESPADON fassent le travail de formatage.
IV. BASS2000 Meudon
J. Aboudarham présente l’équipe de BASS 2000 Meudon, le matériel technique et les
données disponibles :
-les spectrohéliogrammes en Halpha, Ca II K3 et K1, des protubérances en Halpha
(depuis peu),
-des données NRH,
- des données du coronagraphe du Pic du Midi
-des cartes synoptiques et des synthèses de l’activité solaire.
J. Aboudarham résume les actions pratiques mises en œuvre en 2004 : le changement
du serveur web, l’installation d’une webcam, la mise à jour de la Galerie qui contient
des données d’intérêt général, la modification de l’interface utilisateur, l’ajout d’une
rubrique logiciels, et la gestion des observations du transit de Vénus.
BASS 2000 Meudon participe à la réflexion de l’Observatoire de Paris sur l’implication
dans l’Observatoire Virtuel, est un élément du système EGSO (European Grid for Solar
Observation) et un élément du système VSO (Virtual Solar Observatory, Etats-Unis).
J. Aboudarham fait part au CS des statistiques de consultation du site web BASS 2000
Meudon : de 10000 à 15000 / jour ; 5 à 10 Go de données sont transférés par mois (il
s’agit essentiellement de spectrohéliogrammes, sous format jpeg et gif).
*J.-C. Vial s’interroge sur la part de demandeurs amateurs.
J. Aboudarham présente une réflexion d’évolution à court terme : utilisation des
techniques d’EGSO pour réintégrer les données synoptiques, gestion d’un des
« rôles » de fournisseur de données pour EGSO, ajout d’un catalogue des observations
héliographe à λ variable, intégration dans le projet global Observatoire Virtuel de
l’Observatoire de Paris.
VI. Interopérabilité
J. Aboudarham présente au CS la situation des observatoires virtuels solaires et un
état des lieux :
-au niveau international (International Virtual Observatory Alliance -IVOA- et groupe de
travail de l’UAI),
-au niveau européen, le projet EGSO : son financement est assuré jusqu’à fin juin
2005 ; le système de test d’interrogation multi-bases fonctionne ; le système de
reconnaissance de structures fonctionne également. J. Aboudarham indique qu’il y a
des difficultés pour assurer la suite d’EGSO, notamment en terme de maintenance,
-au niveau national, l’OV France crée par l’INSU et le CNES en 2004.
*J.-C. Vial souligne l’importance pour BASS 2000 Tarbes de se positionner rapidement
dans ce projet en tant que fournisseur de données .
VII. Recommandations du CS
Le Conseil scientifique tient à souligner le rôle pionnier de BASS2000 dans le domaine
de l'archivage des données solaires sol. Il apprécie le travail accompli par les deux
équipes (Tarbes et Meudon) au cours de l'année écoulée, notamment en ce qui
concerne l'amélioration de la synergie entre les deux sites, l'intégration des données
de THEMIS et les efforts réalisés pour participer à l'Observatoire virtuel.
Le Conseil scientifique souhaite que les tutelles reconnaissent mieux l'important
travail effectué par l'équipe technique de Tarbes.
Le Conseil scientifique souhaite que les ateliers sur le traitement des données MTR et
DPSM de THEMIS qui ont été repoussés l'an passé soient organisés dans un délai
raisonnable et dans un format international, en coordination avec THEMIS S.L.
Le Conseil scientifique encourage fortement l'intégration de données rendues prêtes à
l'emploi après avoir été traitées par BASS2000 à l'aide de codes développés sous la
responsabilité de THEMIS S.L.
Le Conseil scientifique est favorable à l'intégration future des données, intéressant
l'OMP
(telles CALAS, NARVAL/ESPADONS et aussi le coronographe Halpha) à condition
qu'elles satisfassent au standard d'intégration défini par BASS2000
En ce qui concerne l'intégration de données anciennes, d'une part, et des données
futures d'instruments non encore approuvés par la communauté solaire nationale,
d'autre part, le Conseil scientifique recommande la plus grande prudence.
Le Conseil scientifique félicite BASS2000-Meudon pour sa participation à l'Observatoire
virtuel et encourage BASS2000-Tarbes à s'insérer parmi les fournisseurs de données
de l'EGSO. Le Conseil scientifique encourage par ailleurs BASS2000 à poursuivre cet
effort d'ouverture internationale en en proposant à l'équipe du projet ATST son
expertise dans le domaine de l'archivage de données solaires sol.
Le CS considère que Bass2000 pourrait accueillir favorablement une demande de la
communauté italienne d'intégration du catalogue des observations réalisées avec
l'IPM.

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