Ratouweb Numéro 24 - Ratouweb le Canard des Mulots Interractifs

Transcription

Ratouweb Numéro 24 - Ratouweb le Canard des Mulots Interractifs
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Depuis ses débuts, Metric affiche une sobriété dans le plus pur
esprit rock n’roll. Est-ce donc réellement surprenant que Live it
out tende davantage vers le décibel que son prédécesseur ? Du
« plug and play » diablement efficace qui fait mouche un peu à
la manière de ce que Sonic Youth a
toujours su faire. Une sorte
d’approche à contre-courant qui
défie brillamment les productions
studio lissées mais aussi et surtout,
un son qui dénote la volonté de
Metric de délivrer une musique très
directe avec une attitude qui le soit
tout autant. Le groupe mise donc
plus que jamais sur les
fondamentaux pour organiser sa
partition. Les riffs mordants du
fabuleux Glass Ceiling ou du très
envenimé Monter Hospital
détonnent et cette forme de
« radicalisation » parfois cousue
d’un brin de noisy et de dissonance, apporte une touche
supplémentaire à l’univers musical des canadiens.
Conservant ses racines électro, Metric étend ainsi son amplitude
en poussant les vu-mètres dans le rouge comme sur le refrain
déchaîné d’Empty. Les mélodies s’affichent de manière plus
évidente que dans Old World Underground ce qui devrait
garantir à Live it out de rencontrer un auditoire plus large sans
décevoir le public déjà « addict ». Ainsi, Too little too late,
slow-rock superbement bâti, est l’un des titres-phares de
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l’album, certainement aussi incontournable que les bien connus
Succexy ou Combat Baby bien qu’ayant un tempérament moins
rentre-dedans.
Toutefois, Metric reste très loin de toute forme de « musique
pop-corn » ou de easy-listening avarié.
Le maintien du crossover qui forge
l’identité du groupe en est l’une des
meilleures garanties. L’aspect
tranchant des choses est ainsi
régulièrement marié au beat électro (à
l’image de Poster of a girl qui
comporte quelques échantillonnages en
français) ou cède parfois carrément la
place à des sons de claviers « psychés »
comme sur The police and the private
qui est un peu à Live it out ce que
Hustle Rose a été à Old World
Underground, tout en étant, il faut le
dire, un brin moins convaincant.
Vocalement, Emily Haines trouve
toujours le juste milieu en naviguant entre douceur innocente et
candide et crachat aux allures punk-rock.
En clair, ne s’embarrassant ni de superficiel ni d’inutile, le
groupe soigne les mélodies, envoie du gros son et place les
nappes de claviers avec pertinence. Il parvient ainsi à déjouer
avec tact le piège du cliché musical. Metric s’affirme de plus en
plus comme une valeur sure dont la bonne réputation n’a
sûrement pas fini de croître. On ne s’en plaindra pas, loin de là.
(Jeff.)
EN CONCERT – 2 DECEMBRE 2005 (LE POSTE A GALENE – MARSEILLE)
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Chemisés et cravatés, les trois musiciens de Metric entrent tranquillement en scène,
accompagnés d’Emily Haines, parée d’une longue robe blanche. A n’en point douter, une
présentation décalée à l’image de certaines mélodies du groupe. Et en effet, la formation
n’avait pas manqué de répandre dans son sillage une franche traînée de poudre qu’il
n’appartenait plus qu’à Emily Haines d’allumer. Le point d’ignition, ce fut Empty qui le
procura idéalement avec son introduction sagement posée qui collait parfaitement à
l’ambiance intimiste du petit club marseillais. Bonne mise en bouche relayée sans
ménagement par le chorus sismique du morceau, qui a enflammé le comburant. Le
carburant, Haines et ses hommes de main l’ont fourni tout du long sans fléchir un instant.
Metric donne la sensation d’apprivoiser la scène avec une aisance déconcertante, libérant
une énergie redoutable tel le fauve qui relâché dans la nature retrouve ses instincts de
chasse. (Suite page 3)
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Photo : J.B
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(A LA UNE : MUSIQUE – Metric – suite de la page 2)
Emily Haines en vraie maîtresse de cérémonie, est à la fois charismatique et hypnotique. Sans
tergiversation, le carré d’as s’avère être nettement plus rock et même plus punk sur scène que nombre de
groupes auxquels on appose ces étiquettes toutes faites. Ironie, c’est bien d’une formation enfantée de
l’électro dont il s’agit. Une leçon à retenir.
Et si le lâché de puissance est franc, il ne tombe jamais dans l’excès ni dans la caricature. Si l’on part du
principe que le concert est un moyen idéal pour un groupe de marquer les esprits des curieux venus le
découvrir pour les gagner à sa cause, Metric a dû ce soir là réaliser un beau coup de filet.
Les morceaux, que ce soient ceux du dernier Live it out ou du précédent Old World Underground ont
tous été dopés à la distorsion ultra-abrasive avec un son de batterie très « acoustique » et chacun se
!
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souviendra longtemps de l’interprétation de Dead Disco achevée dans un délire de décibels
phénoménaux. La tracklist a fait l’objet d’une interprétation sincère et on ne peut plus convaincante et
pour résumer l’événement en quelques mots, on peut dire que simple et direct, le spectacle a été à la hauteur d’un Metric dont le statut de
groupe montant n’est plus à discuter. Percutants en studio et cogneurs sur scène, les canadiens, après cette tournée française achevée à
Toulouse le 6 décembre, remonteront sur les planches dans leur contrée d’origine en février 2006. Live it out and live it loud ! (Jeff.)
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Toubib sur le champ de bataille.
Quel sacerdoce !
Merci vieux ! Ces munitions
vont aller trouer de l'impérialiste !
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Vous avez avalé des kilomètres dans la
terre, les herbes ou la gadoue, pris des
Comme le gaz CS, ça pique les
Merci Afflelou ! La vision avec
yeux, il faut mettre son masque.
les lunettes amplificatrices de
tonnes de plomb dans les fesses, êtes mort
Attention, le bidule sur le visage lumière est drôlement réussie.
un nombre incalculable de fois dans des
vous empêche de courir…
explosions d'
obus… Et pourtant, vous en
redemandez encore ! Il faut dire qu’en
matière de FPS massivement multijoueur en ligne (MMOFPS pour les initiés), Battlefield 2 (BF2) a su y faire :
beau, fluide et surtout doté du meilleur gameplay possible pour sa catégorie, le jeu possède un potentiel de
séduction qui vire très vite à l’addiction. C’est quasi-imparable.
Même si vous étiez loin de trouver le temps long, EA Games (éditeur) et Dice (développeur) ont pensé à vous.
Après la mise à disposition gratuite, il n’y a pas si longtemps, de la carte Wake Island réadaptée de BF1942
pour BF2, voici un pack additionnel à l’intitulé bien alléchant : Forces Spéciales. En bon bidasses, nous vous
livrons un rapport complet de la situation.
Autant le dire sans faire de détour : ce BF2 Forces Spéciales (BF2FS) n’est porteur d’aucun chamboulement énorme par rapport au jeu
initial. Le principe reste le même : des maps mettant en opposition 2 forces antagonistes ayant pour but de capturer des « drapeaux » et
de remporter la partie en faisant chuter les « tickets » de l’ennemi à zéro.
Par contre, cet expansion pack amène bien sûr des nouveautés à commencer par 8 nouveaux théâtres d’affrontement répartis entre cartes
urbaines, sites industriels et autres zones plus sauvages au relief escarpé. Le level-design comporte cette fois-ci un nombre plus
important de petits recoins et de parties indoor favorisant les coups fourbes. Il faut redoubler de vigilance en permanence tant les
passages délicats sont nombreux et c’est d’autant plus vrai quand l’environnement comporte de nombreux bâtiments serrés de hauteurs
variées.
Qui dit forces spéciales dit aussi nouvelles armées disponibles. Au rayon de la crème de l’élite sont représentés les corps prestigieux des
Navy SEALS américains, des SAS britanniques ou des moins « délicats » Spetsnaz russes. La CMO (Coalition du Moyen-Orient, armée
fictive de BF2) a également sa branche de soldats surentraînés. Selon les maps, ces forces s’opposent entre elles ou font face à des
groupes armés non-réguliers (rebelles ou mercenaires). (Suite page 4)
3
(JEU VIDEO P.C : Battlefield 2 Forces Spéciales –suite de la page 3)
Comme une nouveauté n’arrive jamais
seule, l’expansion pack Forces
Spéciales pour BF2 s’accompagne d’un
patch 1.12 téléchargeable sur le
www.battlefield2.com. Idéalement, il
faut appliquer cet exécutable de 287Mo
après avoir installé Forces Spéciales.
Si vous n’envisagez pas l’acquisition du
nouveau pack, vous devrez tout de
même appliquer le patch sur le jeu
original puisqu’il contient une mise à
jour pour le browser des serveurs de jeu
en ligne. Sans ça, plus de connexion
possible.
Enfin, si par la suite vous craquez pour
Forces Spéciales, il vous suffira
simplement de relancer le patch sans
vous préoccuper de rien d’autre. Enfin,
en théorie puisque de nombreux joueurs
se sont plaints de bugs à la suite de cette
opération (plantages du soft,
impossibilité d’accéder aux serveurs…).
De notre côté, sachez que nous n’avons
connu aucune anomalie de ce genre.
Autant couper court à toute spéculation : ce n’est pas parce qu’on vous parle de forces
spéciales que BF2 a revisité son gameplay pour devenir du Rainbow Six ou du S.W.A.T. Les
combats en terrain ouvert misent toujours sur « l’avoinage » de masse. Pour autant le principe
de coopération et de complémentarité demeure comme dans BF2 l’un des meilleurs atouts
pour remporter la victoire.
Afin d’aller conter fleurette à vos ennemis, Dice a mis à votre disposition 10 nouveaux
véhicules (hélicoptères Apache et Hind, ATV, véhicules civils armés…) et quelques nouvelles
armes parmi lesquelles le fusil d’assaut futuriste modulaire F2000 (SAS) et le traditionnel
lance-roquettes soviétique RPG-7 (factions insurgées). Ajoutez à ça quelques gadgets qui sont
l’apanage des corps d’élites : projectiles lacrymogènes (dont vous pouvez vous protéger à
l’aide d’un masque à gaz) et grenades aveuglantes. Non, vous ne rêvez pas. Vous avez
désormais la possibilité de balancer une flashbang pour étourdir l’ennemi quelques instants et
en profiter pour lui trouer le jambon. Les éléments les plus originaux demeurent tout de même
les grappins qui permettent d’escalader des immeubles (avec la possibilité de les lancer d’un
toit pour que des équipiers vous rejoignent) et les tyroliennes que vous déployez à l’aide
d’une arbalète. Ces deux items sont récupérables et donc réutilisables à loisirs.
L’une des nouveautés qui impacte le plus le jeu, ce sont les maps de nuit qui vous obligeront à
jongler entre l’activation et la désactivation des lunettes de vision nocturne en fonction des
sources de lumières. Au début, ce contexte de jeu est assez déstabilisant et ardu et il faut
réellement en passer par une période d’adaptation avant de trouver ses marques.
Signalons enfin que l’ensemble est tout aussi soigné que le jeu original : ombres et lumières
dynamiques, bonne gestion des particules, effets sonores très crédibles… et que les exigences
matérielles pour lancer la bête sont identiques à celles de BF2. En jouant à BF2FS sur les
serveurs classés (un patch 1.12 est à télécharger puis à
installer – cf. notre encart), vous pourrez continuer à
faire grimper vos stats et progresser en grade et
récompenses.
Nom : BF2 Forces Séciales
En clair, Forces Spéciales est un add-on qui ravira
Editeur : EA Games
immanquablement les joueurs déjà enrôlés dans BF2.
Développeur : DICE
Si cet additif ne bouleverse pas les sensations
Plateforme : P.C (exclusivité)
Support : DVD
existantes, il remplit aussi très bien sa mission. Pour
Genre : FPS en ligne
30,00 €, il apporte du grain supplémentaire à moudre et
Multijoueur : Oui (Lan & Internet)
contribue ainsi à prolonger encore davantage l’intérêt
Prix indicatif : 30,00 €
et la durée de vie d’un software inépuisable. BF2 est
Graphisme :
17/20
sans conteste le meilleur investissement possible à ce
Bande son :
17/20
jour pour les amateurs de MMOFPS. (Jeff.)
Jouabilité :
18/20
Durée de vie :
20/20
Intérêt global : 16/20
Attention, BF2FS est uniquement un add-on pour BF2 !
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MOYENNE =
17,6/20
:
Le dragon, créature fascinante de majesté et de puissance,
est un mythe sans frontière qui lui vaut de figurer en bonne
place dans les belles pages du conte pour enfant et de la
littérature fantastique.
Les éditions Au Bord des Continents, spécialisées dans les
ouvrages de fantasy ont récemment enrichi leur catalogue
d'une publication sur la bête. Présenté dans un format
original allongé, le livre, bien qu'ayant une approche
désormais des plus classiques pour son genre (carnet de
route d'un voyageur parti sur la piste de l'animal), possède
un charme singulier par la qualité des illustrations qu'il
contient. Sur la piste des dragons oubliés est d'ailleurs
destiné davantage au plaisir des yeux. Peu de commenté, il
mise sur une belle mise en page et sur un graphisme soigné
qui met en valeur les sublimes dessins qui ornent chacune
des pages et sur lesquels on s'attarde volontiers.
Un périple initiatique à la croisée des terres de Bretagne, d'Irlande et d'Ecosse qui saura
enchanter les amateurs de rêves et merveilles. (Jeff.)
"Sur la piste des Dragons oubliés" par Elian Black' Mor – éd. Au Bord des Continents – prix ind. : 23 €
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C’est sur ce chant décalé, entonné par une cohorte de GI’s à la
tombée de la nuit au bord de la Rivière des Parfums dans la cité
de Huê que s’achève Full Metal Jacket, film de Stanley Kubrick.
Pas mieux comme entrée en matière pour parler de Vietcong 2 (VC2), puisque le nouveau FPS
historique de Pterodon, tout comme ce film, prend place en 1968, avec pour décor la fameuse
ville impériale de Huê au moment même du coup de Jarnac fomenté par les troupes d’obédience
communiste : l’offensive du Têt.
Vous êtes Daniel Boone, marine américain affecté
sur la base de Huê. La soirée est plus détendue que
d’habitude puisque la trêve a été décrétée à
l’occasion de la célèbre fête vietnamienne du Têt.
L’opportunité de vous adonner à quelques activités
réconfortantes en compagnie d’une pépée asiatique
dans un hôtel bien du crû. Alors que vous prélassez
au plumard, ce crétin de Tommy Boy fait
irruption : le colonel Lewis tient à vous voir séance
tenante dans son office. Vous voici donc en route
pour le QG et dieu sait si vous n’allez pas le
regretter car la mission est ultra-prioritaire : des
Les réceptions du Maire de Huê sont
scribouillards civils viennent de débarquer afin de
toujours un succès. Pourtant, pas de
faire un reportage sur votre unité. Votre première
Ferrero Rocher à l'horizon…
obligation : les emmener illico à la réception
organisée par le premier magistrat de la ville. Allez zou Tommy Boy, on n’a pas que ça à
foutre ! Démarre ta jeep ! Une fois là-bas, alors que le gratin en galons et les fonctionnaires de
la cité se rincent le gosier à qui mieux-mieux, une roquette vient frapper le bâtiment… Bonjour
la trêve ! Dites, z’auriez pas un Efferalgan ? Non parce que là, après l’explosion, j’ai un peu mal
au Têt…
Au départ, l’initiative des Tchèques de Pterodon de
sortir un deuxième Vietcong était louable. Le jeu se
veut complémentaire de son aîné dans le sens où
cette fois-ci, fini la jungle minée et place à un
cadre urbain aux ruelles traîtresses mises à sac par
d’âpres combats. Mais malheureusement, les
bonnes
idées
n’augurent
pas
toujours
d’extraordinaires mises en pratique et Vietcong 2
(VC2) en est la preuve irréfutable. On est scié par
la pauvreté du soft sur tous les tableaux. Et c’est
d’autant plus dommage que Vietcong, dont le
premier épisode avait séduit en son temps, aurait
Certains passages parviennent parfois
pu être l'
un des FPS majeurs de cette fin d'
année
presque à faire oublier la laideur
catastrophique des graphismes.
grâce à sa trame scénaristique correcte, son
ambiance réussie et la possibilité cette fois-ci,
d’effectuer une campagne solo dans le camp vietcong. Mais notre preview (cf. Ratouweb n°22 –
octobre 2005) l’augurait malheureusement : c’est la déconfiture.
Non seulement vous allez souffrir le martyre de la guerre, mais en plus vous risquez d’être
épouvanté par la laideur exemplaire du jeu et encore, ce n’est qu’un premier supplice. Comment
se fait-il que les textures soient aussi fades ? Comment expliquer que les modèles des véhicules
et des personnages soient si moches ? Du moteur physique, au moteur graphique en passant par
celui des effets ou des particules, tout est à la ramasse. (Suite page 6)
JK
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Les festivités du Têt célèbrent le
nouvel an vietnamien. Depuis le début
de la guerre du Vietnam, la période
s'est toujours caractérisée par un
cessez-le-feu d'usage. Souhaitant
bénéficier de l'effet de surprise, c'est le
moment que choisirent en 1968
l'armée régulière du Nord-Vietnam et
la guérilla du Vietcong pour mener une
opération militaire coup de poing
visant à déstabiliser le régime et à
couper le Sud-Vietnam en deux.
Après avoir acheminé du matériel par
la piste Hô Chi Minh, les factions
communistes entament dans un
premier temps une attaque de
diversion. Le 21 janvier, la base
américaine de Khe San, située à
proximité de la zone démilitarisée
(DMZ) entre le nord et le sud est mise
en état de siège. Les combats violents
poussent l'état-major U.S à envoyer
des renforts massifs, réduisant du
même coup la vigilance sur le reste du
territoire.
C’est le 30 janvier que la grande
offensive du Têt est lancée sur
plusieurs agglomérations importantes
du sud dont Saïgon (qui jusqu'ici avait
été épargnée par les combats), ou
encore la ville impériale de Huê, qui
sera tenue 26 jours durant avant d'être
"libérée" par l'armée américaine.
Avec 11000 morts du côté des
partisans du nord pour 2000 pertes
américaines, l'opération est un échec
militaire. Cependant, les forces d'Hô
Chi Minh remportent là une victoire
politique incontestable. A l'heure où
les responsables politiques américains
promettaient une victoire imminente,
l'ennemi a fait montre de sa
détermination et de sa capacité à
frapper subitement sur l'ensemble du
pays. Si échec il y a eu sur le plan de
la stratégie militaire, il n'en demeure
pas moins que l'envergure de la
frappe accompagnée de la prise de
bâtiments militaires ou administratifs
dans les villes aura eu un impact
psychologique puissant, impact
renforcé par les images des combats
sanglants colportées à travers le
monde par les journalistes. Cet
événement, véritable uppercut à la
figure des "impérialistes", conduira le
Président Johnson a stopper les
bombardements sur le Nord-Vietnam
et à entamer un long retrait des
contingents de GI's américains qui se
poursuivra jusqu'en 1975, date à
laquelle le conflit sera déclaré
totalement "vietnamisé".
5
(JEU VIDEO P.C : Vietcong 2 –suite de la page 5)
Vous devrez donc
vous passer de
beaux effets
(éclairages
dynamiques en
tête) et surtout,
composer avec
moult aberrations
dans le gameplay.
Par exemple, ne
comptez pas descendre un ennemi qui
se trouve derrière une vitre, puisque
vos balles ne la briseront pas.
De plus, le jeu est une espèce de foire
aux anomalies techniques à un point tel
qu’on se croirait en plein bêtisier : bugs
de collisions grossiers à tire-larigot,
PNJ dialoguant sans son ni mouvement
des lèvres, soldats se déplaçant ou
rampant raides comme des tringles à
rideau (vous voyez, un peu comme si
vous poussiez un mannequins plastique
sur un chariot à roulettes)… Ca a
parfois l’avantage d’être hilarant… Eh
bien avec tout ça, figurez-vous que le
jeu parvient encore à ramer sans
explication même en réduisant les
paramètres d'
affichage plus que de
raison. Allez comprendre…
Lorgnons maintenant du côté de
l'
action. Le point positif de l'
histoire,
c'
est le rythme soutenu des événements.
Pas d’ennui donc. Mais les éloges
s'
arrêtent là car l'
approximation fait un
retour rapide. Ca faisait bien longtemps
par exemple que l'
intelligence n'
avait
pas été aussi artificielle dans un jeu
vidéo. Après avoir joué à F.E.A.R, on
se demande quelle conception ils ont de
la guerre chez Pterodon. Ce qui est sûr,
c'
est qu'
ils n'
ont voulu avantager
personne car chaque camp, US ou
vietcong rivalise de savoir-faire en
matière de comportements incohérents
et suicidaires. Les ennemis sont plus
efficaces par leur nombre que par leur
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jugeotte et les alliés passent parfois
pour de vrais ramasseurs de
champignons.
Comme vous voyagez généralement
avec quelques camarades, les
développeurs ont cette fois inclus un
système d'
ordres inspiré de Brothers in
Arms : un cercle lumineux qui en
fonction de l'
endroit pointé et des
Une belle boucherie ! Non en fait, un
bon concentré de bugs de collisions
comme on en fait plus guère !
pressions sur le mulot permet de
donner des ordres à vos subalternes
(ouvrir le feu, rallier un point etc…).
"Bonne idée Maïté", mais on s'
aperçoit
vite qu'
il est inutile de perdre du temps
à ordonner quoi que ce soit tant ce petit
monde se débrouille à merveille tout
seul. Et puis que vous soyez là ou pas,
ça ne change pas grand-chose. Vos
soldats font n'
importe quoi : ils coupent
les lignes de tir, vous barrent le
passage, se ruent sur l'
ennemi comme
des affamés sur un quignon de pain,
bref, c'
est un peu le cirque et à force, ça
nuit réellement à la jouabilité.
Heureusement que vos soldats ne
meurent jamais. Ainsi, vous aurez
toujours le toubib sous le coude pour
vous rafistoler parce que vous, vous
avez intérêt à vous planquer si vous ne
voulez pas mourir toutes les cinq
minutes.
Dans tout ça, on signalera quand même
la reprise d’une bonne idée de la
précédente version : la visée à l'
épaulée
qui une fois activée vous permet de
sortir la tête d'
un abri pour tirer en
évitant une exposition trop exagérée.
Mais globalement, l'
enfer du Vietnam,
on le subit bel et bien, de A à Z.
!
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Que s'
est-il passé chez Pterodon, c'
est
la question (en plus, ça rime) ? Le jeu
est à mille lieues de la qualité de
n'
importe quelle production PC
actuelle. Il n'
accumule quasiment que
des tares et les bonnes idées qu'
il
contient en sont totalement occultées.
Le fait de pouvoir cette fois-ci jouer
dans le camp de Victor Charlie aurait
pu rattraper la sauce. De loin la plus
intéressante en terme de sensations,
cette partie du jeu est aussi d'
une
brièveté frustrante ! Bref, vous avez
aimé le premier Vietcong, il y a fort à
parier que vous déchanterez avec VC2.
C'
est vraiment dommage mais vu les
démonstrations faites par les autres FPS
du marché, ce jeu ne fait pas le poids.
Une chose est au moins sûre : si les
"congs" volaient, le jeu de Pterodon ne
serait pas chef d'
escadrille. (Jeff.)
Nom : Vietcong 2
Editeur : 2K Games
Développeur : Pterodon
Plateforme : P.C (exclusivité)
Support : DVD
Genre : FPS
Multijoueur : Oui (Lan & Internet)
Prix indicatif : 50,00 €
Graphisme :
Bande son :
Jouabilité :
Durée de vie :
Intérêt global :
MOYENNE =
09/20
10/20
11/20
12/20
09/20
10,2/20
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Vous êtes sûrement en quête d'
une bonne idée cadeau pour Noël. Outre le contenu du magazine qui sera susceptible d'
éclairer vos
choix (enfin, on l'
espère !), sachez si vous avez loupé un épisode dans les sorties quasi-quotidiennes de nouveaux DVDs, que la
mythique série des Têtes Brûlées (Baa baa black sheep pour le titre original), est éditée partiellement en coffret depuis septembre
2005. Le volume 1 disponible contient les 11 premiers épisodes du feuilleton TV qui a bercé des générations de spectateurs sur le
globe. Pour l'
anecdote, on rappellera que le héros, le Major Greg "Papy" Boyington a bel et bien existé et que cette fiction reprend
avec quelques libertés l'
épopée de cet aviateur de combat hors-pairs qui s'
est illustré durant la seconde guerre mondiale sur le
théâtre du Pacifique face aux redoutables Zéros japonais sur son F4U4 Corsair, appareil non moins légendaire que le personnage.
Il vous en coûtera aux alentours de 60 € et vous connaissez forcément quelqu'
un dans vous entourage à qui ça fera plaisir. Il existe
également un coffret édition limitée qui contient une maquette métal du Corsair de l'
as des airs pour guère plus cher !
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Rappelons pourquoi
Pokemon, ça marche si bien…
Bastonnade par Pokémon interposés. Si
les petits bestiaux n'ont rien perdus de
leur charme, le jeu lui, manque plutôt
d'originalité.
Je suis un peu fan des Pokemon, je dois
bien le reconnaître. Pikachu et ses
copains réveillent chez moi le petit
enfant qui échangeait ses images dans
la cour de récréation. L’univers dédié
aux Pokemon est tout entier tourné vers
les très jeunes avec ses personnages
originaux et attachants et son monde
coloré dénué de toute agressivité. Ici
pas de flaque de sang ou d’os qui
craque, on s’affronte par Pokemon
interposés. Chaque fois qu’une de ces
bestioles perd un combat, elle paraît
simplement épuisée et s’en retourne
dans sa Pokéball. Si on rajoute à cela
que les trames proposées sont loin
d’être d’une complexité homérique (on
passe son temps à vaincre les méchants
pour sauver les gentils) on voit bien
que les Pokemon, c’est du tout public.
Mais l’attrait du jeu ne se résume pas
qu’à cela. Il intègre une partie de
stratégie abordable qui en fait le grand
succès. Ainsi chaque Pokemon possède
des caractéristiques propres (et presque
de ce fait une personnalité) plus ou
moins efficaces selon l’adversaire.
Chacun dispose également de quatre
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attaques en tout, ce qui est bien peu
mais c’est justement la force de ces
petits monstres : rappelez vous le
slogan «Attrapez les tous ». Ils sont des
centaines ! Le système pousse ainsi le
joueur à s’approprier ses Pokemon pour
personnaliser son groupe d’attaque.
Ajoutez à ça des possibilités de
combinaisons infinies, un principe de
gain d’expérience et d’évolution
physique, on comprend tout de suite
mieux pourquoi tout cela est si prenant.
Alors qu’est ce qui ne va
pas là dedans ?
Pokemon XD c’est comme avant en un
peu mieux. En d’autre mots, disons que
les villes, les personnages, les décors,
les Pokemon, l’histoire et le principe du
jeu sont identiques à Pokemon
Colosseum. Bandaï ne s’est pas foulé et
nous offre sur GameCube (à 60€ il faut
le dire !) un pur plagiat du jeu sorti il y
a un an sur la même machine. On
retrouve l’idée des Pokemon sombres
qu’il faudra capturer puis désenvoûter.
Vos ennemis possèdent des Pokemon
dont l’esprit est fermé, comprenez par
là qu’ils ne peuvent pas se servir de
leurs capacités spéciales mais que leur
unique attaque est plus puissante que la
normale. Il faudra donc les affaiblir
sans les mettre KO puis les capturer
grâce à une Snatch Ball. L’opération
complétée, il faudra ensuite les purifier
en les faisant combattre ou en les
mettant dans une machine pour qu’il
redevienne « normaux ». Au chapitre
des nouveautés, il est maintenant
possible de capturer des Pokemon
sauvages grâce à des Poképlaces
(places rondes au centre desquelles il
faut disposer des appâts). Si un
Pokemon tombe dans le piège, il faut
tout laisser tomber pour aller s’en
emparer. Assez énervant lorsque vous
êtes en plein déroulement de scénario.
Et là je cherche encore une nouveauté
mais je vois pas… Ha si ! Le héros,
qu’on ne peut pas habiller sur mesure
(on se tape le même gilet jaune ringard
tout du long), se déplace en mobylette,
et c’était pas comme ça avant… Non
sincèrement rien d’autre.
Merci donc à Bandaï de prendre
son public, ouvertement et sans gène,
pour des vaches à lait.
Au lieu de soigner la série et de la
redynamiser, l’éditeur s’enferre de plus
en plus dans la dérive commerciale
outrancière. Vous attendiez une histoire
digne de ce nom ? Des personnages
vraiment travaillés ? Il n’en est rien.
Bien dommage car tout bon amateur de
Pokemon aurait été susceptible
d’apprécier le soft en 3D. Faites donc
des économies. Essayez plutôt de
trouver Pokemon Colosseum
d’occasion (autour de 15€). Ou gardez
carrément vos Poké-sous dans votre
Popo-ké-poche. (Adun.)
Nom : Pokémon XD – Le souffle
des ténèbres
Editeur : Nintendo
Développeur : Bandaï interactive
Plateforme : NGC (exclusivité)
Support : Disque NGC
Genre : Pokémania en 3D
Multijoueur : Non
Prix indicatif : 60,00 €
Graphisme :
Bande son :
Jouabilité :
Durée de vie :
Intérêt global :
MOYENNE =
10/20
11/20
15/20
17/20
14/20
13,4/20
7
0
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L'
esprit d'
équipe (le team spirit en anglais) :
5
La courbe de fréquentation du
www.ratouweb.com n'
a cessé de
progresser depuis plus d'
un an,
preuve que notre webzine est lu
de plus en plus, y compris depuis
l'
étranger puisque nous avons
des visites régulières depuis le
Royaume Uni ou la Belgique.
Merci à vous tous, lecteurs
adorés !
Nous avons bien dû tous
mourir 132500 fois chacun à la
Rédac'en testant des jeux
vidéos. C'
est sans compter le
nombre incalculable d'
infarctus
que nous avons frôlés en jouant
à Silent Hill, Resident Evil et
tout dernièrement F.E.A.R. Que
ne ferait-on pas pour notre
lectorat. En même temps, nous
sommes toujours là ce qui
témoigne de notre santé de fer !
Le saviez-vous ? : à la Rédac'
,
nous avons une âme d'
artistes.
Ainsi, le Rédac'
Chef, Jérôme et
Adun pratiquent tous trois la
guitare. Nos voisins nous
aiment, oui. Pourquoi cette
question ?
Le parc matériel de la boutique
compte 3 P.C, 2 PS2 et 2
GameCube. On ne vous parle
pas du reste. Pourquoi n'
avonsnous pas de X-Box ? Euh, tiens,
c'
est une bonne question ça !
Combien de temps pour
boucler un numéro ? Nous ne
l'
avons jamais évalué de peur
que cela nous provoque à tous
un tour de sang. Celà-dit c'
est
assez énorme !
>
Ratouweb est articulé autour d'
une Rédaction avec un
Rédac'
Chef (Jeff). C'
est assez indispensable car sinon,
tout le monde ferait un peu n'
importe quoi ! Chacun
des 4 membres travaille le plus souvent dans la
transversalité, entendez que nous rédigeons tous des
chroniques sur divers sujets, du jeu vidéo, des
bouquins, de la musique et on en passe. Cependant, en
terme de traitement de l'
information, certains se sont un
peu spécialisés en fonction de leurs domaines de
prédilection. Par exemple, Adun officie très largement
dans le test de jeux vidéo. Cyril "Xi Lei", notre dernier
empereur en Chine a peu le loisir de participer
Le bureau de Jérôme, notre webmaster. On
directement à l'
écriture d'
articles. Ce businessman de
notera le T-shirt de Green Day punaisé au
mur !
haut vol dans la vraie vie est notre œil sur l'
extrême
orient et il nous fournit régulièrement de l'
info et des
"produits exotiques" à tester.
Certains d'
entre-nous cumulent aussi, en plus de leur fonction de chroniqueur d'
autres tâches plus
techniques. Ainsi, Jérôme assure le webmastering de notre site ainsi que la maintenance
informatique de nos ordinateurs. Le Rédac'
Chef, outre le fait de se coller à la mise en page des
numéros, officie également en tant que correcteur.
A ces gens-là, il faut ajouter quelques pigistes qui sont intervenus ou qui interviennent toujours
ponctuellement avec talent afin d'
apporter leur patte, ô combien précieuse, dans nos publications.
Une chose sûre : tout ce beau monde est entièrement bénévole et s'
implique dans Ratouweb sur son
temps libre. Car oui, nous avons tous une "vraie" vie en dehors du webzine !
Demandez le programme ! :
Chaque mois, nous reprenons le même rituel : les membres de l'
équipe travaillent de leur côté.
Ratouweb ne fonctionne pas en terme de "commande" d'
articles. Ce sont les chroniqueurs (membres
de la Rédac'ou pigistes) qui amènent leur matière. Il arrive toutefois que nous sollicitions de temps
en temps des personnes afin de rédiger des articles sur des sujets précis.
Chacun œuvre donc de son côté puis, par le biais du mystère de la technologie (en l'
occurrence
internet), transmet sa matière au Rédac'
Chef. S'
en suivent les traditionnelles et indispensables
opérations de relecture et de correction puis, la partie substantielle de l'
histoire : la mise en page. Et
généralement, période de bouclage n'
est jamais de tout repos ! Ensuite, notre cher webmaster met le
tout en ligne, généralement lorsqu'
il fait nuit et que tout le monde dort. Oui monsieur, les
informaticiens ont très souvent une vie nocturne trépidante !
Ratouweb a poussé :
C'
est incontestable, depuis le premier numéro paru en décembre 2003, le visage de Ratouweb s'
est
mainte fois modifié. Petit à petit et à tâtons, nous avons apporté des améliorations homéopathiques, à
commencer par le site web. Ainsi nous en sommes à la 3ème version de la chose. (Suite page 9)
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(Dans les coulisses de ratouweb - suite de la page 8)
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N'
oublions pas que nos débuts ont très fortement été soutenus par la B-GAMES Team qui a
hébergé nos publications jusqu'
à ce qu'
enfin, nous ouvrions nos propres pages sur net. Nous
entretenons toujours des liens étroits avec l'
équipe. Le www.bgames.org héberge d'
ailleurs
notre forum de discussion. Ensuite, le magazine lui-même. Il s'
est étoffé en nombre de
pages et surtout, depuis le 18ème numéro, il a gagné une véritable couverture et une identité
visuelle. Nous réalisons nous-même nos couv'à partir d'
éléments glanés sur le net dans des
kits de presse ou autres wallpapers et images officielles. Il n'
y paraît pas, mais cela rajoute
aussi une belle tranche de taff à abattre !
Ratouweb forever ? :
Le Rédac'Chef est un peu comme Hannibal
Smith (l'Agence tous risques)
Il adore "quand un plan se déroule sans
accrocs" !
Nous ne présageons pas de la durée de vie de Ratouweb. Seuls les événements diront
jusqu'
où nous pourrons aller. En tous cas, nous prenons énormément de plaisir dans cette
petite aventure sans prétention qui n'
a d'
autre but que de partager des choses sans se prendre
au sérieux mais tout en affichant une pertinence qui permet de donner du sens à notre
démarche. En attendant, nous vous remercions tous, fidèles lecteurs, car si nous en somme
là aujourd'
hui, c'
est en partie grâce à vous.
> J
Jérôme a trop joué à Lock-On. Du coup, il arrive parfois
qu'il se prenne pour quelqu'un d'autre…
:>
>3
- Ses lecteurs
- La B-GAMES Team
- Les pigistes qui enrichissent
notre aventure régulièrement
- L'
association SIALOO
Interactive
- Nos amis qui nous soutiennent
- Nos familles, nos proches, qui
supportent les heures que nous
passons à réaliser ce canard
- Jeff remercie particulièrement
Nathalie, sa compagne, pour sa
patience, son soutien et son œil
avisé
Meilleurs souvenirs à notre première
mascotte, Mr. Chuck, et longue vie à
Mr. Jingle ci-dessous…
Xi Lei, shogun de ces dames, photographié
au Japon en armure de Samouraï. La
grande classe ! On le dit souvent : "Xi Lei
sera toujours Xi Lei". C'est ce qui résume le
mieux la situation.
3
Adun laissera un jour sa vie dans un jeu vidéo. Vous
voulez être rassurés, son état s'arrange peu à peu !
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Un homme de taille moyenne et au crane dégarni se présente devant le micro. C’est
sous une lumière tamisée, avec un fort accent sud américain mais dans un français
impeccable, qu’il raconte ce qu’il a vu. Il parle de sa ville d’étape du jour, Salon de
Provence, cité de Nostradamus et de la Patrouille de France, du musée de la guerre
qu’il a visité dans l’après-midi et ne peut s’empêcher d’en venir à la Colombie, sa
terre. La Colombie enflammée par la guerre et le vice. Yuri, émouvant, adresse son
message de paix et d’union… Puis il lance la musique et là, on comprend que
l’ambiance sera au rendez-vous jusqu’au bout et qu’on a bien fait de venir découvrir
le bonhomme si on ne le connaissait pas encore. (Suite page 10)
Photo : Adun
#$ %&$'() '(*$ )+ ,(- ' & './/0+
9
(CONCERT : Yuri Buenaventura - suite de la page 8)
Nintendo a eu du flair pour sa
console portable DS. Le jeu
Nintendogs, qui vous propose
d’élever divers canidés selon la
version achetée fait un carton
planétaire. Après avoir dopé le
marché US et hypnotisé les
japonais, le jeu a carrément
boosté les ventes de DS sur notre
continent entre 400 et 700%
selon Jim Merrick, directeur
marketing senior Europe de la
boutique du plombier en
salopette. Pendant ce temps, le
GameCube du même
constructeur continue de prendre
le bouillon. Ca c’est un paradoxe
commercial ! Ouah, ouah !
Paul Anka, chanteur-icône des
60’s et 70’s rebranche le micro
après des années de silence.
Autant dire que le « Polo » y va
fort puisque son album Rock
Swings est un florilège de
reprises de morceaux plutôt
électriques tournés dans un style
crooner avec cuivres et tout le
tralala. Dans la liste, on retrouve
le légendaire Jump de Van
Halen, Smell like teen spirits de
Nirvana, It’s my life de Bon Jovi
ou le Black Hole Sun de
Soundgarden. Le résultat est
assez curieux et il appartiendra à
chacun de se prononcer en son
âme et conscience. Après tout,
on a bien ri quand Sid Vicious
(Sex Pistols) avait torturé le My
Way (Comme d’habitude) de
notre Cloclo national. En vérité,
y’a pas de raison que les choses
n’aillent que dans un sens. Et
toc !
Rencontre au sommet à Paris à
la fin du mois de novembre
dernier. Notre Rédac’Chef de
passage dans la capitale a
retrouvé Yukin de B-Games
devant Notre-Dame à la tombée
de la nuit… Allez, pour
entretenir le mystère, on vous
laisse imaginer la suite. Ne
soyez pas trop indécents quand
même !
Photo : Adun
Yuri Buenaventura n’attend pas pour faire de la
scène un formidable terrain de jeu. De cour à jardin,
l’homme fait le show, harangue le public et motive
ses musiciens. Son aisance et son dynamisme
chaleureux fournissent la sensation d’une intimité
inattendue dans une salle de taille moyenne. Appuyé
par neuf musiciens et choristes, Yuri déballe son
spectacle et emballe la foule. Si on reproche parfois
au rock n’roll de couvrir un peu trop la basse, ici
tous les instruments des trompettes au guiro
(percussions) sont à l’honneur grâce à une balance
millimétrée permettant de ne perdre aucun relief de
cette musique vivante, charnelle et viscérale.
Entre deux, l’artisite prendra le temps de conter des histoires. Tout est inscrit dans le partage. Il parle
des pays qu’il a visité, des gens qu’il a rencontré, il explicite les sujets de ses chansons aux thèmes
variés et emplis d’émotions. Amour, engagement politiquement (une chanson est un hommage à
Lumumba, opposant qui fut assassiné par le général Mobutu au Zaïre) ou salsa déjantée, Yuri
émerveille.
Afin que le partage se mue définitivement en communion, Yuri qui a pris le pari de faire danser
l’intégralité de son auditoire sans exception par le biais d’une « salsa 30 secondes ». Surprenant,
Yuri. De démonstration de pas appuyée d’éléments d’histoire (certaines danses latines sont tout droit
issues de la contredanse…française) en éclairements sur l’origine des différents instruments, il
instaure la confiance puis entame le magnifique Besame Mucho. Le rythme lancinant des premières
notes cède vite la place à une déferlante emmenée par un flot de cuivres. Sur ce, Yuri a réussi son
pari. Le public est parvenu à lâcher ses ultimes inhibitions pour succomber à la danse. Une belle
performance.
Le spectacle vint s’achever sur l’un des morceaux les plus populaires du chanteur : Salsa Dura. Les
tonnerres d’applaudissements qui suivirent emportaient une seule question avec eux : « Dis Yuri, tu
reviens quand ? ». (Adun.)
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Poussées fiévreuses causées par un tempérament
résolument rock, accès mélodiques à haute température,
enzymes chargés d’ondes positives, le diagnostic est
clair : Psychoglam, première production du « laboratoire »
Mélatonine est une vraie pilule vitaminée. Dans le
paysage d’une scène rock française en pleine reconquête de son territoire grâce à des forces vives
en pleine démultiplication, le combo apporte un vrai complément de prescription musicale grâce à
une identité forte. L’alambiquage des influences éclectiques des musiciens (Garbage, AC/DC, Bowie,
Nirvana, Oasis, Muse…) donne un résultat à mi-chemin entre pop pour la mélodie fraîche, rock pour
la puissance et punk pour l’énergie débordante. Mélatonine assied son dosage sur la base d’un
contraste moléculaire permanent. Puisant dans des thèmes de la vie quotidienne pas forcément très
fleur-bleue (bonheur facile et factice pour Prozac génération, écueils de relation amoureuse pour Les
anges ou encore lunatisme chronique pour J’aime pas), les textes de Bénédicte (chant) restent loin
de la complainte maladive, d’autant que leur mise en musique tient davantage de l’électrochoc que
de l’anesthésie générale. Les compositions percutent grâce à des guitares nerveuses et la réalisation
impeccable de l’album assurée par Christian Ramon alias Djoum (studio ICP Bruxelles) qui a fait de
la mise en boîte pour des talents aussi prestigieux que Bashung, Indochine ou Urban Dance Squad,
donne à cet ensemble un aspect bien balancé sur lequel il n’y a rien à redire. Mélatonine s’élance
donc avec un disque bardé d’une énergie énorme. Notre posologie : matin, midi et soir, avec un
dosage qu’il vous appartiendra vous seuls de définir. Certes, le disque n’est pas encore remboursé
par la Sécu, mais allez va, nous, on vous fait cadeau de la consultation vu que tout ça, c’est au final
pour votre bien ! (Jeff.)
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The Rock vient de trouver un joujou à la
mesure de la situation…
… Et il en fera usage à bon escient.
Ecartez-vous, les munitions ont tendance à
piquer légèrement…
Le passage en vue subjective à la
façon du jeu vidéo aurait pu être plus
palpitant. Il est fort dommage que le
réalisateur se soit trop laissé aller vers
une caricature qui vire au quasicomique..
#
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+
Tout le monde le sait : Mars (la planète)
est loin d'
être l'
endroit le plus
paradisiaque de l'
univers. Oui mais voila,
il y en a toujours pour défier les
évidences et pousser le bouchon plus
loin. Ceux-là, ce sont généralement des
scientifiques vous voyez, le genre
"blouse blanche" avec un tube à essai en
permanence au fonds de la poche "des
fois que…". Sur Mars, ce sont ceux de la
corporation U.A.C (bien connue des
gamers qui ont écumé les jeux vidéo
dont la licence Doom est issue) qui ont
semble-t-il dérapé. Et là, rien de tel que
quelques gaillards tout en muscles et à
l'
attirail (militaire) imposant pour
remettre un peu d'
ordre.
Dans Doom, ça charcute du monstre à
tour de bras, ça transforme une station
spatiale de recherches en un gigantesque
abattoir, bref, ça va droit au but car la
situation exige davantage qu'
on agisse
vite et bien plutôt que de se fourvoyer en
palabres inutiles.
Quoi de plus normal en fait, lorsqu'
on
sait que le film s'
inspire du dernier volet
du jeu vidéo cultissime Doom qui est,
rappelons-le, ni plus ni moins à l'
origine
d'
un genre aujourd'
hui des plus prisés : le
First Person Shooter (FPS) ou jeu de tir
à la première personne (vue subjective).
Andrzeij Bartkowiak (réalisateur) reste
donc fidèle au poil près à l’esprit de la
licence d'
ID Software qui privilégie
l'
action pure à la philosophie.
En l'
espèce, inutile donc de prendre un
air moribond en annonçant que le film
est on ne peut plus classique dans ses
développements et que les personnages
sont loin de servir des interprétations
shakespeariennes. En même temps, on
voit mal comment Doom aurait pu virer
Cercle des poètes disparus. On s’y
attendait quand même un peu à tout cela
non ?
#
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Le film affiche ainsi une ambition claire :
proposer un divertissement à la hauteur du
jeu vidéo. La question est : « Y parvientil ? ». A cela, on répondra de manière
nuancée. L’action est bel et bien présente
mais au final, les passages de friction
intense sont moins légion que ce qu’on
aurait pu penser. Ainsi, si Doom rebondit
agréablement sur des références tirées de
son homologue vidéoludique (armement,
créatures, architecture des décors…), il
aurait aussi pu les exploiter plus
judicieusement : les affrontements sont
assez peu palpitants et contrairement aux
expériences de frousse que vous avez pu
encaisser devant le moniteur de votre PC, le
film est assez plat. Pas un seul instant ne
vous fait céder à l’angoisse ce qui est assez
décevant. Côté ambiance, on se retrouve
ainsi avec un sous-produit d’Aliens. Le
passage en vue subjective qui arrive dans le
dernier quart du long métrage et qui
rappelle agréablement la progression dans
le jeu est techniquement très au point, mais
son côté caricatural fait qu’il n’apporte rien
de plus à l’ensemble. C’est excessivement
dommage.
Il reste que les effets spéciaux, sans être des
plus transcendants rendent la chose crédible
et que les comédiens (The Rock en tête)
remplissent largement les rôles basiques qui
leurs sont assignés.
Bilan de l’excursion sur Mars : des trous
partout, du sang au demi-litre la livraison,
du zombie et des créatures voraces ainsi
que des expériences scientifiques peu
orthodoxes, le tout sur fonds d’action à
grand renfort de gros calibres. Bref, Doom
honore sa licence mais ne parvient pas non
plus à la rentabiliser jusqu’au bout, loin de
là. Le film se pose comme un spectacle qui
malgré son caractère lambda sera capable
de vous distraire un moment. De là à se
battre pour accéder à la salle de cinéma, il y
a tout un monde. (Jeff.)
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Au cours d’une patrouille, deux pilotes de l’Armée de l’Air
Française sont contraints d'
abattre un Mirage 2000 hostile volé lors
d’un salon aérien. Ayant tiré sans ordre sur l’appareil car n'
ayant pas
d'
autre alternative, ils sont tout de même radiés du corps officier
pour avoir agi à tort. En fait il s'
agit là d'
une subtile manœuvre
visant à récupérer les deux as du manche à balais afin de les
impliquer dans une mission “illégale”, destinée à mettre au tapis les
Américains sur un gros contrat de vente d’avions dans le Golfe.
Derrière cette situation se dissimule un mic-mac aux airs "post-onze
septembre", sur fonds de complot terroriste impliquant des individus
haut placés…
Pour le cinéphile qui aurait perdu un tant soit peu la mémoire, il est bon de rappeler que Gérard Pirès, réalisateur
de cette "envolée", est à l'
origine du succès de quelques blockbusters francophones pas franchement intellos mais qui ont fait leur spectacle dont Taxi
(au hasard).
Sur trame de la BD originale remaniée dans un contexte actuel, le scénario de Gilles Malençon ajoute un peu de peps au mythe des Chevaliers du Ciel.
Appliqquez à cela une réalisation terriblement efficace et tous les fanas d’aviation n'
ont plus qu'
à se régaler devant des scènes aériennes époustouflantes.
Gérard Pirès sait définitivement filmer les belles machines, qu'
elles roulent ou qu'
elles volent. Bref, c'
est une prouesse qui en met plein la vue.
Immersions dans le cockpit, figures acrobatiques de haute volée, tout y est ! Le film privilégie de surcroît les images réelles au lieu des techniques
d'
animation 3D, ce qui rajoute au réalisme d'
ensemble.
Gérard Pirès réussit donc pleinement son tir, fort d'
un binôme d'
acteurs Benoît Magimel - Clovis Cornillac qui s’acquitte parfaitement de son rôle.
Demeurent toutefois un scénario un peu trop attendu au sujet polémique et pas très glamour ainsi que des dialogues peu profonds… Cela fera peut-être
regretter aux accros les héros de la BD originelle car ici, on est loin du charme de la fameuse Escadrille des Cigognes et du mythique duo Tanguy et
Laverdure.
Les Chevaliers du Ciel se positionne donc avec réalisme dans la catégorie des films-spectacle grâce à un belle photographie et au dynamisme des prises
de vues. Sans être le film de l’année, on peut dire que celui-ci vous fera grimper au ciel et ça, même au cinéma, c'
est pas tous les jours. (JB.)
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25
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Chicken Little a beau être le premier film
réalisé en imagerie numérique par la
« compagnie aux grandes oreilles »,
l’animation n’a rien à envier à celle des
concurrents.
Mark Dindal, réalisateur, joue ici de ses
talents pour son second film au compte des
studios Disney, après Kuzco l’empereur
mégalo en 2000.
Cette fois-ci, il s’agit de l’histoire d’un petit
poulet, Chicken Little, dont la taille réduite
n’entame en rien l’ingéniosité qui lui
permet de surmonter les situations les plus
délicates eu égard à son gabarit. Apprécié
de tous, le brin de volaille va un beau jour
provoquer une panique générale en
« cocotant » sur tous les toits qu’un bout de
ciel lui est tombé dessus. S’en suit une
année difficile où il va subir quantité de
reproches et de mépris de la part des
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habitants de la ville jusqu’à son propre père
qui le considère comme un affabulateur. Le
pauvre Chicken ne compte alors plus
qu’une poignée d’amis pour le soutenir.
Jusqu’au jour où un autre bout de ciel lui
tombe sur la caboche et là, le cauchemar
recommence : incompréhension, rejet et
moquerie. Sauf que cette fois-ci, il en a la
preuve : les extraterrestres débarquent et
Chicken Little n’a pas d’autre choix que de
prendre la situation à bras le corps pour
tenter de sauver le monde.
Evidemment, on retrouve dans ce film tous
les ingrédients d’un bon Disney : situations
cocasses, tirades à propos, personnages
loufoques aux manies singulières comme le
cochon qui chante lorsqu’il est stressé ou
passages humoristiques à l’image de Fish,
le poisson, qui fait un remix de King-Kong
avec du papier journal. C’est sans oublier la
partie musicale (Spice Girls, I will
survive…) et les fameuses scènes d’émotion
sans lesquelles un Disney ne serait point
telles que père fils renouant la
communication après une période de
discorde.
C’est Lorànt Deutsch qui s’occupe du
doublage de notre petit héros, très bon
choix au demeurant car la vivacité de
l’acteur lui permet de coller parfaitement au
+
+ #)
personnage surexcité. Le scénario est
inventif, drôle, parfois surprenant et il puise
une partie de son accroche dans les
nombreux clins d’œil à des films célèbres
du box-office (Indiana Jones, Star Wars…)
ou d’autres dessins-animés de Disney - bien
sûr – (Le Roi Lion, Aladin…).
Que dire de plus ? En résumé qu’on
retrouve un Disney à la construction rôdée
qui affiche, ce n’est pas surprenant, un
potentiel de séduction tous publics et que le
héros de l’histoire, petit mais costaud,
démontre que les studios Disney sont
capables de produire directement du film
d’animation en s’affranchissant des
pointures du genre que sont Pixar ou
Dreamworks. Ca va jacasser dans la bassecour. (Céline.)
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jeune cinéaste-amateur du nom de
Chuen (Cheung Tat Ming), afin de
l’assister dans cette entreprise, sans
pour autant lui révéler la nature réelle
du crime qui va être commis.
Traumatisé dans l’instant, Chuen va
toutefois prendre goût à ce business
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#
jamais déplacés mais suffisamment
explicites.
Ceci étant, rien n’est déplacé. Le film
est un modèle de comédie burlesque
dont le rythme va crescendo pour
atteindre le paroxysme du comique, la
théâtralisation des meurtres en venant
progressivement à supplanter l’acte
d’élimination lui-même, mais nous
n’en dirons pas davantage. C’est
presque déjà trop.
+
Bart (Eric Kot) est un tueur à gages qui
ces derniers temps doit composer avec
un marché hong-kongais du crime en
perte de vitesse. Sur les conseils de sa
petite amie, il entreprend de démarcher
ses anciens « clients » par téléphone,
sans beaucoup de succès. Il approche
alors une riche négociatrice, Mrs. Ma
(Miu Fei Lam), qui lui propose
d’éliminer l’homme qui a secrètement
filmé ses ébats sexuels et qui les revend
sur vidéo-CD (support disparu de nos
contrées mais toujours populaire en
Chine – ndlr). Cependant, elle pose une
condition au marché : le meurtre doit
être filmé afin qu’elle puisse
contempler la détresse du condamné.
Equipé d’un caméscope et de son
revolver, Bart s’exécute, mais le
résultat s’avère déplorable. Image
vacillante, mouvements brusques,
confronté à la riposte de sa victime, il
n’a pu mieux faire. Furieuse, la jeune
femme refuse de le payer mais décide
de lui accorder une seconde chance.
Bart engage alors sous la menace, un
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glauque, d’autant qu’il lui permet de
réaliser son rêve de réalisateur et de
metteur en scène, et que ses
productions remportent un succès
colossal auprès des commanditaires…
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You Shoot I Shoot est un film
totalement atypique. Certes, on peut
considérer que l’histoire s’apparente au
plus dramatique C’est arrivé près de
chez vous, mais replacé dans son
contexte, ce long-métrage emporte une
petite révolution. En effet, les
productions chinoises, notamment
celles du réseau hertzien, sont souvent
édulcorées, lisses et laissent peu de
place à l’explicite. Avec You Shoot I
Shoot, Edmond Pang Ho Cheung
s’attaque à des sujets sensibles et
politiquement incorrects : le meurtre
rétribué, l’usage de stupéfiants (la
scène de la fondue chinoise à l’herbe
est une anthologie d’humour). Il
n’hésite pas non plus à placer quelques
allusions ou mimes à caractère sexuel,
Contrairement au commun des films
chinois où les acteurs ont une fâcheuse
tendance à surjouer, les comédiens de
You Shoot I Shoot sont des plus
convaincants. Les situations deviennent
de plus en plus cocasses (le duo tueurcaméraman en vient à livrer ses
productions avec des produits dérivés,
ou encore à tourner avec différentes
techniques dont des steady-cams
artisanales fixées sur les victimes qu’ils
coursent fusil à l’épaule…) et les
dialogues bien ficelés finissent
d’apporter la touche humoristique qui
parachève ce festival de meurtres dans
la bonne humeur.
Des personnages au profil bien marqué,
une dérision de tous les instants, You
Shoot I Shoot remplit sa mission : nous
divertir de fort belle manière en
apportant son brin d’exotisme d’asie du
sud-est. A voir absolument… Dans la
mesure du possible en tous cas !
Staff Ratou-Web : Mascotte en chef : Mr. Jingle Ratou / Rédac’Chef : Jeff / Rédaction : Jérôme "J.B" Bruneau (webmaster – maintenicien informatique) - Cyril
"Xi Lei " Ebersweiler - Adun / Mascotte d’honneur : Mr. Chuck Ratou.
Remerciements pour ce numéro : Céline (Chronique Chicken Little)
Merci à B-GAMES (tout spécialement Polux & Yukin). Jeff remercie Nath, sa compagne, pour son soutien et sa patience !
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