Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar

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Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar
Centre de Ressources
des Arts Actuels de Madagascar
Erick Manana fête ses 35 ans à l’Olympia
Subtile et délicate, sa musique dépasse largement les rivages de son île. Erick Manana,
ambassadeur du ba gasy, a célébré ses 35 ans de scène à l’Olympia.
Avant de s’envoler vers la capitale française, Erick Manana a déjà célébré son
35e anniversaire lors d’un concert avec la flutiste et violoniste allemande Jenny
Fuhr au Palais des Sports de Mahamasina, pour la promotion de leur nouvel
album 2cv an-dRandria.
Je suis malgache mais je viens de partout, sa déclaration fétiche a fait ses
preuves. Celui qui a promu la musique et la culture malgaches au niveau
international a reçu le 12 janvier dernier la médaille du Commandeur de l’Ordre
des Arts et des Lettres lors de son concert à l’Olympia / Paris-France. Un show
inédit où Erick Manana a tenu à rendre un vibrant hommage à ceux qui l’ont
inspiré, notamment les valihistes Razilinah et Bariliva. Le virtuose s’est entouré
de ses compagnons de toujours comme Lôlô, Farah, Modeste, Goda, Dama, Solo
Andrianasolo, Benny, Fafah, Donné, Solofo Bota, Hery Kely, Titi, Sata, Kolibera,
Jenny et Nini. Pendant trois heures, retrouvailles, partages et émotions ont
envahi la mythique salle de l’Olympia remplie de ses inconditionnels fans
malgaches, français, suisses et allemands. Ensemble, ils ont entonné les
chansons qui ont marqué les plus belles rencontres du chanteur pendant 35 ans,
allant du folksong au jazz en passant par le vakodrazana, sans oublier le ba
gasy endiablé par ses jeux de guitare.
Amoureux transi de la musique et de son pays, Rafilipomanana alias Erick
Manana est « entré en musique » dès son jeune âge. Grâce à son
grand-père, il s’est familiarisé avec les paroles, les rythmes des hauts-plateaux
et le style ba gasy. Fortement inspiré par la technique de la valiha et de la
guitare de Razilinah, Erick Manana la modernise en y apportant des touches
plus harmonieuses. A peine âgé de vingt ans, il fonde Lôlô sy ny Tariny, un
groupe qui connaît un succès phénoménal dans les années 1970 avec une
première tournée en France grâce au chanteur néo-zélandais Graeme Allwright.
Un voyage qui pousse Erick Manana à s’installer à Bordeaux et à devenir le
guitariste attitré de ce dernier. Depuis ce jour, l’artiste se consacre à la musique
en créant Feo Gasy en 1995 aux côtés du flûtiste RakotoFrah, avec un
répertoire axé sur les polyphonies des Hauts-Plateaux. En 1997, il sort son
premier album solo Vakova enregistré en live pendant le Festival des Nuits
atypiques de Langon (France) — un album qui a reçu le Grand Prix du disque de
l’Académie Charles-Cros. Il poursuit son chemin en collaborant avec les
accordéonistes Régis Givazo, Justin Vali et Solo Razaf. En mars 1999, il sort un
second album Taniko en hommage à sa terre natale. Un thème récurant dans
ses chansons, où l’on retrouve également des textes parlant des liens familiaux,
du respect et de l’amour avec des accords de guitare oscillant entre mélancolie
et joie.
Toujours en quête de nouvelles perspectives, Erick Manana fonde Hot Club
Madagascar en 2012, un quarter inspiré du Hot Club de France de Django
Reinhart et Stéphane Grappeli. HCM est composé de lui-même, du guitariste
Solo Andrianasolo, du bassiste Dina et du chanteur Benny. Une collaboration qui
s’est fait avec naturel compte tenu de leur back-ground. Le quarter a fait une
première apparition lors du concert d’Erick Manana le 12 janvier à l’Olympia. Le
premier album Guitares manouches et voix malgache du HCM est composé de
douze titres, entre autres, « Bonjour Madame la Guitare », « Aza ariana ny
lambanao », « Ra Maloya, maty aho ê ! ». Il s’agit de réinterprétations de
chansons de grands standards internationaux adaptés à la langue et aux
rythmes traditionnels intégrant les deux symboles clés de la musique
malgache : la voix et le tempo ternaire 6/8 soutenu par le son de deux guitares
manouches. Avec ce nouveau projet artistique, Erick Manana compte garder
son rôle d’ambassadeur de la musique malgache tout en y apportant une valeur
pluriculturelle. Conquérir l’univers de la world music et dépasser les frontières
Madagascar-France, tel sera sa devise !
source : www.craam.mg :