Le jeu en ligne plus nocif que le casino

Transcription

Le jeu en ligne plus nocif que le casino
Présidentielle
Trump et Clinton
vulnérables en vue
des primaires du
New Hampshire
Pages A 8 et B 7
Virus Zika Un cas de transmission par voie
sexuelle inquiète aux États-Unis Page A 3
◆
VO L . C V I I
U BER
No 2 1
LE
www.ledevoir.com
DEVOIR,
LE
MERCREDI
3
Des organismes
à but non lucratif
useraient
de pratiques
comptables
douteuses Page B 1
◆
FÉVRIER
2016
1 , 3 0 S| +
TA X E S
= 1 , 5 0 S|
Le jeu en
ligne plus
nocif que
le casino
FACE À LA JUSTICE
Les jeux d’argent sur Internet
causent davantage de troubles
d’anxiété et d’endettement,
selon une étude québécoise
MARCO FOR TIER
e jeu en ligne, qui gagne en popularité au
L
Québec, est plus nocif que le jeu traditionnel au casino ou en salle de bingo. Les adeptes
ANNIK MH DE CARUFEL LE DEVOIR
Le syndicat représentant 4000 chauffeurs de taxi a formellement demandé mardi à la Cour supérieure de
déclarer illégal le service Uber. Une première étape dans un plan d’action contre la multinationale. Page A 5
de jeux d’argent sur le Web souffrent davantage de problèmes de sommeil, d’anxiété ou
de productivité, et ont plus de dif ficulté à
payer leurs factures ou leur hypothèque que
les autres joueurs.
Le jeu en ligne peut même déranger les
proches des joueurs et perturber «le bien-être, la
santé ou la réussite scolaire de leurs enfants », révèle une nouvelle étude obtenue par Le Devoir.
« Le jeu en ligne accentue des impacts qu’on
observait sur des joueurs hors ligne. Ce n’est pas
inoffensif », dit Élisabeth Papineau, chercheuse
à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), qui a dirigé l’étude. Deux professeurs de l’Université Laval, Guy Lacroix et
VOIR PA GE A 10 : JEU
I NSTITUT
DE RÉADAPTATION
G INGRAS -L INDSAY - DE -M ONTRÉAL
Un lit sur trois en moins à l’unité de santé physique
JESSICA NADEAU
ux prises avec des « défis financiers » imporA
tants, l’Institut de réadaptation GingrasLindsay-de-Montréal vient de fermer un lit sur
trois à l’unité de santé physique, qui traite principalement des personnes âgées trop fragiles à
A UJOURD ’ HUI
leur sortie de l’hôpital pour rentrer à la maison.
Pour tant, ces lits étaient toujours pleins,
confirme la direction, qui répète malgré tout
que cela ne nuira pas à l’accès aux soins.
Sur son site Web, l’établissement se targue
d’être « le plus grand centre hospitalier de réadaptation au Québec », d’avoir « la plus impor-
tante équipe de médecins physiatres en Amérique
du Nord » et d’être le seul à offrir « une gamme
complète de services en or thèse, prothèse, fauteuils roulants et positionnement ». Il vient toutefois d’être amputé d’une partie de son offre de
services en fermant le 4e étage du pavillon Lindsay le 22 janvier dernier.
« Ce sont 20 lits [destinés à la clientèle du
programme] en santé physique », précise Nathalie Charbonneau, directrice adjointe du continuum en déficience physique pour le centre intégré universitaire de santé et services sociaux
VOIR PA GE A 10 : LITS
Une femme nue pour dessert
Tripes & Caviar offre son « John Mike Pollock » sur corps féminin
JUSTINE DANEAU
MARIE-PIER FRAPPIER
«U
Culture › Amener le cinéma au
monde. Micheline Lanctôt s’offre
une programmation à son goût au
Festival « Vues dans la tête de… ».
Page B 10
Actualités › Ontario. Levée de
boucliers de parents anglophones
pour l’immersion française
à l’école. Page A 7
Avis légaux.................. A 6
Décès............................ B 6
Météo............................ A 4
Mots croisés............... A 4
Petites annonces ...... B 6
Sudoku......................... B 5
ne Montréalaise reçoit un
gâteau humain pour sa
fête ». Le titre d’un populaire blogue de l’île avait de
quoi intriguer. Plus encore
quand on découvre que l’événement en question a eu lieu à la mi-janvier dans un resto branché du centre-ville : une femme presque nue bariolée d’une vingtaine d’ingrédients gît sur une
table en guise de dessert…
L’entremets charnel servi à Montréal est surnommé un « John Mike Pollock », une performance du traiteur Tripes & Caviar. Habituellement effectué sur une table, le « John Mike Pollock » sur femme requiert les ser vices d’une
danseuse burlesque. « Ce n’est pas quelqu’un
qu’on prend sur le bord de la rue ! » souligne à
plusieurs reprises Jean Michel LeBlond, chef
propriétaire de Tripes & Caviar. La femme se
déshabille en dansant avant de s’étendre sur
une table où les ingrédients seront « drippés »
sur elle. La performance dure environ 15 minutes et coûte, en plus du 10 $ par personne,
500 $ pour la danseuse.
L’événement n’est pas sans rappeler le nyotaimori (« présentation sur le corps d’une femme »
en japonais), qui consiste à manger des sushis
VOIR PA GE A 10 : DESSER T
DAN PHAM
Le « John Mike Pollock » en préparation. Une femme étendue sur une table se voit barbouillée de
divers ingrédients, un peu à la manière de la technique du peintre américain Jackson Pollock.