dossier d`accompagnement pédagophonik` la symphonie fantastique
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dossier d`accompagnement pédagophonik` la symphonie fantastique
dossi er d’accompagne me nt pédagophonik’ la symphonie fantastique VENIR à UN SPECTACLE Nous sommes très heureux de vous accueillir à l’Opéra de Limoges! Ce dossier vous aidera à préparer votre venue avec les élèves. Vous pouvez le diffuser et le dupliquer librement. Mardi 26 avril 2016 - 9 h 30 (séance scolaire) Le service des publics est à votre disposition pour toute information complémentaire. N’hésitez pas à nous envoyer tous types de retours et de témoignages des élèves sur le spectacle. Durée du concert : 1 h 30 INFORMATIONS PRATIQUES La représentation débute à l’heure indiquée. Nous vous remercions d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, afin d’avoir le temps de vous installer en salle. Les portes se ferment dès le début du spectacle. Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs que les élèves sont sous leur responsabilité pendant toute leur présence à l’Opéra. Ces derniers doivent demeurer silencieux pendant la durée de la représentation afin de ne pas gêner les artistes et les autres spectateurs. Il est interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre des photographies ou d’enregistrer. Les téléphones portables doivent être éteints. Nous vous remercions de bien vouloir faire preuve d’autorité si nécessaire. un pédagophonik’,quézaco? C’est un concert qui initie les plus jeunes spectateurs à une ou plusieurs œuvres marquantes de l’histoire de la musique. L’introduction, les dialogues entre le chef d’orchestre, les musiciens sont une invitation à l’écoute de la musique classique et à la découverte de l’histoire des arts. distribution en pratique Cliquer sur les liens Internet dans le texte et accéder directement aux pages concernées. Robert Tuohy, direction musicale Orchestre de Limoges et du Limousin Nous vous souhaitons une très bonne représentation ! 2 la symphonie fantastique « épisode de la vie d’un artiste » Dédiée à Nicolas Ier de Russie, la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz a été créée le 5 novembre 1830, au Conservatoire de Paris, sous la direction de FrançoisAntoine Habeneck. Composée de cinq scènes descriptives, cette œuvre plus proche du poème symphonique* que de la symphonie*, fait partie d’un genre appelé « musique à programme* ». * musique à programme : œuvres instrumentales, inspirées d’un sujet évoqué ou précisé à l’aide d’un programme plus ou moins détaillé (titre, narration...). Ce genre s’est développé au XIXe siècle. poème symphonique : genre de forme libre (généralement un mouvement), pour orchestre symphonique, basé sur un sujet poétique, littéraire, philosophique ou pictural. symphonie à programme : genre qui se différencie du poème symphonique par sa structure. Elle reprend le découpage traditionnel du genre de la symphonie (plusieurs mouvements...). hector berlioz 11 décembre 1803, La Côte-Saint-André – 8 mars 1869, Paris Compositeur, écrivain et critique français, Hector Berlioz est un éminent musicien représentant du courant romantique. Reprenant, tout de suite après Beethoven, la forme symphonique, initiée par Haydn, Berlioz la renouvelle en profondeur. médecin de père en fils Destiné à la médecine par son père, lui-même médecin, H. Berlioz ne reçoit durant sa jeunesse pratiquement aucun enseignement musical. Mais très vite sa passion pour la musique s’accroit. En 1821, il se brouille avec sa famille et entre au Conservatoire de Paris. un artiste à multiples facettes En juillet 1828, il obtient un second prix de Rome avec Herminie et compose les huit scènes de Faust, ébauche de la future Damnation. En 1830, il obtient cette fois le grand prix de Rome et est invité pour deux ans à la Villa Médicis. De retour à Paris, il épouse sa muse Harriet Smithson (1833) et devient chroniqueur musical pour la Gazette musicale et le Journal des débats dans lesquels il soutient sa conception de la musique et son système musical. Il continue également de composer (Requiem, Roméo et Juliette...) voyages et tournées (1842-48) Viennent ensuite les années de tournées prestigieuses à travers l’Europe et la Russie, au long desquelles il bénéficie du soutien de Mendelssohn, Schumann, Wagner, Listz, comme compositeur mais également comme chef d’orchestre. une figure romantique L’œuvre de Berlioz, fortement inspirée par les thèmes beethovéniens et shakespeariens, évolue au fil du temps. Elle se dégage peu à peu de la forme musicale académique de son temps pour s’orienter vers des orchestrations d’une grande richesse de timbres et de couleurs. Quelques œuvres 1834 Harold en Italie, musique symphonique 1837 Requiem,Grande Messe des morts 1843 Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes, livre 1843 - 1844 Le Carnaval romain, ouverture pour orchestre 1846 La Damnation de Faust, musique lyrique 1856 Les Troyens, musique lyrique 3 une autobiographie musicale En 1827, Berlioz assiste à Paris à une représentation de Hamlet de Shakespeare où la comédienne irlandaise Harriet Smithson interprète le rôle d’Ophélie. A la fin, Berlioz est épris d’Harriet et erre toute la nuit. Echouant à la séduire par ses lettres, il conçoit le projet de la conquérir par sa musique. Il compose la Symphonie fantastique qui est hantée par une mélodie représentant la femme bienaimée, décrite comme une « idée fixe », un leïtmotiv. Harriet n’assiste pas à la première. Berlioz se fiançe alors avec une jeune pianiste mais sans succès. Il décide alors de faire rejouer sa symphonie. Harriet finit par répondre aux sollicitations du compositeur et ils se marient. Toutefois, Harriet dont la gloire artistique est en déclin et qui jalouse les voyages de son époux, devient acariâtre et difficile à vivre. Le couple ne survit pas longtemps mais Berlioz soutiendra Harriet tout au long de sa vie, même après la séparation. La Symphonie fantastique est donc le propre roman, l’autobiographie de Berlioz. Son unité est l’âme même du compositeur qui fait interpréter à l’orchestre ses émotions, ses sentiments et ses rêves liés à sa bien-aimée. L’idée fixe est un thème représentant l’aimée qui revient tout au long de l’œuvre, c’est un leitmotiv Thème de l’idée fixe qui apparait dans les différents mouvements de la symphonie. Il symbolise l’apparition de la femme aimée dans les pensées du jeune compositeur. ème D Ecoute l’énonciation de l’idée fixe dans ce 5 mouvement, compare la à celle du premier mouvement que tu viens d’écouter : qu’est ce qui est transformé ? (Hauteur, instrument, rythme, caractère, nuance, mode de jeu….) Hauteur : ……………………………………………………………………………………………........... Instrumentation : …………………………………………………………………………………………... de la musique au cinéma Cet épisode de la vie de Berlioz apparait également dans le film de Christian-Jaque, Rythme : …………………………………………………………………………………………............. Nuance : sorti en 1942, La Symphonie fantastique. Ce film, dans lequel Jean-Louis Barrault interprète le compositeur, raconte de manière très romancée la vie de Berlioz. ……………………………………………………………………………………………......... Mode de jeu : ……………………………………………………………………………………………. Paris, à la fin des années 1820. Hector Berlioz ne vit que pour la musique mais se heurte à l’incompréhension générale de la modernité et survit grâce à ses amis et son Autre : ……………………………………………………………………………………………............ métier de critique. Amoureux d’une actrice à succès et rejeté par sa mère, il compose «La symphonie fantastique» et devra attendre bien des années pour connaître la gloire, toujours entachée des malheurs de sa vie. E Voici le programme du cinquième mouvement, le texte à partir duquel Hector Berlioz a écrit sa symphonie : Il se voit au sabbat, au milieu d'une troupe affreuse d'ombres, de sorciers, de monstres... réunis pour ses funérailles... Bruits étranges... La «Mélodie aimée» reparaît encore, mais elle a perdu son caractère de noblesse... ce n'est plus qu'un air de danse ignoble... C'est «elle» qui revient au sabbat. Rugissements de joie, à son arrivée... Elle se mêle à l'orgie diabolique. Glas funèbre, parodie burlesque du Dies irae. Ronde du sabbat. La ronde du sabbat et le Dies irae ensemble. 4 En te servant des caractères, modes de jeux, familles et instruments trouvés dans l’exercice C et D , E, explique comment le compositeur évoque le texte. Tu dois reprendre les éléments musicaux trouvés une musique à programme programme de la symphonie fanTASTIQUE édition de 1832 Le compositeur a eu pour but de développer, dans ce qu’elles ont de musical, différentes situations de la vie d’un artiste. Le plan du drame instrumental, privé du secours de la parole, a besoin d’être exposé d’avance. Le programme suivant doit donc être considéré comme le texte parlé d’un opéra, servant à amener des morceaux de musique, dont il motive le caractère et l’expression. quelques motifs d’espérance qu’il a conçus depuis peu, tout concourt à rendre à son cœur un calme inaccoutumé et à donner à ses idées une couleur plus riante. Il réfléchit sur son isolement ; il espère n’être bientôt plus seul… Mais si elle le trompait !… Ce mélange d’espoir et de crainte, ces idées de bonheur troublées par quelques noirs pressentiments, forment le sujet de l’adagio. À la fin, l’un des pâtres reprend le ranz de vaches ; l’autre ne répond plus… Bruit éloigné de tonnerre… Solitude… Silence… RÊVERIES. – PASSIONS (Première Partie) MARCHE DU SUPPLICE (Quatrième Partie) L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague des passions, voit pour la première fois une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son imagination, et en devient éperdûment épris. Par une singulière bizarrerie, l’image chérie ne se présente jamais à l’esprit de l’artiste que liée à une pensée musicale, dans laquelle il trouve un certain caractère passionné, mais noble et timide comme celui qu’il prête à l’objet aimé. Ayant acquis la certitude que non-seulement celle qu’il adore ne répond pas à son amour, mais qu’elle est incapable de le comprendre, et que, de plus, elle en est indigne, l’artiste s’empoisonne avec de l’opium. La dose du narcotique, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un sommeil accompagné des plus horribles visions. Il rêve qu’il a tué celle qu’il aimait, qu’il est condamné, conduit au supplice, et qu’il assiste à sa propre exécution. Le cortège s’avance aux sons d’une marche tantôt sombre et farouche, tantôt brillante et solennelle, dans laquelle un bruit sourd de pas graves succède sans transition aux éclats les plus bruyants. À la fin de la marche, les quatre premières mesures de l’idée fixe reparaissent comme une dernière pensée d’amour interrompue par le coup fatal. Ce reflet mélodique avec son modèle le poursuivent sans cesse comme une double idée fixe. Telle est la raison de l’apparition constante, dans tous les morceaux de la symphonie, de la mélodie qui commence le premier allegro. Le passage de cet état de rêverie mélancolique, interrompue par quelques accès de joie sans sujet, à celui d’une passion délirante, avec ses mouvemens de fureur, de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, etc., est le sujet du premier morceau. UN BAL (Deuxième Partie) L’artiste est placé dans les circonstances de la vie les plus diverses, au milieu du tumulte d’une fête, dans la paisible contemplation des beautés de la nature ; mais partout, à la ville, aux champs, l’image chérie vient se présenter à lui et jeter le trouble dans son âme. SCÈNE AUX CHAMPS (Troisième Partie) Se trouvant un soir à la campagne, il entend au loin deux pâtres qui dialoguent un ranz de vaches (chant traditionnel suisse) ; ce duo pastoral, le lieu de la scène, le léger bruissement des arbres doucement agités par le vent, SONGE D’UNE NUIT DU SABBAT (Cinquième Partie) Il se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce, réunis pour ses funérailles. Bruits étranges, gémissements, éclats de rire, cris lointains auxquels d’autres cris semblent répondre. La mélodie aimée reparaît encore, mais elle a perdu son caractère de noblesse et de timidité ; ce n’est plus qu’un air de danse ignoble, trivial et grotesque : c’est elle qui vient au sabbat… Rugissement de joie à son arrivée… Elle se mêle à l’orgie diabolique… Glas funèbre, parodie burlesque du Dies iræ*, ronde du Sabbat. La ronde du Sabbat et le Dies iræ ensemble. * Hymne chanté dans les cérémonies funèbres de l’église catholique. 5 un traitement sans précédent de l’orchestre La partition de la Symphonie fantastique exprime alternativement la beauté (le début), l’élégance (le bal), le pastoral (les champs), les ténèbres (l’échafaud) et le démoniaque (le sabbat). Là où les anciens recherchaient une musique claire et distincte en utilisant la sonorité native des instruments, Berlioz ordonne à l’orchestre de murmurer, de chanter, de crier et même de hurler. Tout est nouveau : son écriture, le choix des instruments, l’originalité de leurs utilisations, l’invention de leurs combinaisons et l’audace des effets. Par exemple, il fait jouer les instruments à cordes avec le bois de l’archet ou sur le chevalet, au lieu de jouer sur les cordes comme à l’ordinaire ; il utilise une cloche comme un glas funèbre, les cuivres graves (trombones, tubas)... un effectif considérable 15 violons I 15 violons II 10 altos 11 violoncelles 9 contrebasses a limoges 11 violons I 9 violons II 7 altos 5 violoncelles 4 contrebasses 2 flûtes traversières dont 1 jouant le piccolo aussi 2 hautbois dont 1 jouant le cor anglais aussi 2 clarinettes dont 1 jouant la petite clarinette mib aussi 4 bassons 2 flûtes traversières dont 1 jouant le piccolo aussi 2 hautbois dont 1 jouant le cor anglais aussi 2 clarinettes dont 1 jouant la petite clarinette mib aussi 4 bassons 4 cors 2 trompettes et 2 cornets à pistons 3 trombones 2 tubas 4 cors 2 trompettes et 2 cornets à pistons 3 trombones 2 tubas 4 timbaliers grosse caisse tambours cymbales 2 jeux de cloches 4 timbaliers 2 percussionistes 2 harpes 2 harpes composition d’un orchestre symphonique ions cuss per cors ttes rine cla e flût timb ale s trom bon es bass ons haut boi s tu s ba seconds violons trompettes premiers violons violoncelles es bass ntre co altos chef 6 les instruments de l’orchestre symphonique la famille des cordes La famille des cordes frottées est la plus grande de l’orchestre. Elle est composée du violon, de l’alto, du violoncelle et de la contrebasse. Tous sont faits en bois et possèdent quatre cordes. Plus l’instrument est gros, plus les sons produits sont graves. On joue les instruments à cordes avec un archet dont les longs crins proviennent de la queue d’un cheval. L’archet est tenu dans la main droite et le musicien le frotte sur les cordes, d’où l’expression « instruments à cordes frottées ». Il arrive que l’on joue de ces instruments pizzicato, sans archet, en pinçant les cordes avec les doigts. Le violon est le plus petit instrument de la famille et celui dont la sonorité est la plus aiguë. Dans l’orchestre, les violons sont divisés en deux sections ; les premiers et les seconds violons. Les compositeurs écrivent généralement une partie musicale différente pour chacune de ces deux sections. L’alto est un peu plus gros que le violon, mais il est tenu de la même façon, sur l’épaule gauche et avec le menton. Le violoncelle est beaucoup plus gros que le violon et sa sonorité beaucoup plus grave. On en joue assis, en tenant l’instrument entre les jambes et en l’appuyant sur l’épaule gauche. Il est muni d’une tige de métal que l’on pique dans le plancher pour supporter l’instrument. La harpe est l’un des instruments les plus anciens. C’est un instrument à cordes pincées. Pour en jouer, le musicien appuie l’instrument sur son épaule droite et pince les cordes, au nombre de 47, avec tous les doigts, à l’exception de l’auriculaire. La harpe est aussi munie de 7 pédales qui ont pour fonction de modifier la hauteur du son des cordes. Le piano est un instrument à cordes qui peut aussi être inclus dans la famille des percussions. Le son du piano est produit par des marteaux de bois recouverts de feutre, qui frappent des cordes de métal fixées sur un cadre. Le piano est utilisé comme instrument solo dès la deuxième moitié du XVIIe siècle, mais il ne fut utilisé comme instrument d’orchestre qu’à la fin du XIXe siècle. La contrebasse est l’instrument le plus gros de la famille des cordes et sa sonorité est aussi la plus grave. Sa hauteur, d’environ deux mètres, oblige le musicien à jouer debout ou assis sur un haut tabouret. 7 la famille des bois Tous les instruments faits d’un long tuyau percé de trous font partie de la famille des bois. Presque tous sont de fait en bois, à l’exception de la flûte, en métal. Le son des instruments de cette famille est produit de trois façons différentes: en soufflant dans un trou, en faisant vibrer une anche simple ou en faisant vibrer une anche double. Au XVIIe siècle, la flûte traversière remplace la flûte à bec au sein de l’orchestre. Elle est faite d’un long tube de métal cylindrique (en argent, en or ou même en platine) de 65 cm de longueur. À l’origine, la flûte était en bois, mais au XIXe siècle, le flûtiste Theobald Boehm a apporté plusieurs modifications ; la flûte a désormais été faite en métal et un système de clefs a été perfectionné pour faciliter le jeu sur l’instrument. Il y a généralement deux flûtes dans l’orchestre. Le mot piccolo signifie « petit » en italien et, comme l’indique son nom, le piccolo est plus court que la flûte, ce qui lui donne une sonorité plus aiguë. C’est Ludwig van Beethoven qui l’utilisa pour la première fois dans l’orchestre dans sa Cinquième Symphonie. La clarinette est faite d’un tube cylindrique en ébène se terminant par un pavillon. Elle se joint à l’orchestre à l’époque de Mozart, à la fin du XVIIe siècle. On compte généralement trois clarinettes dans l’orchestre, dont la clarinette-basse. Le tube de la clarinette-basse est beaucoup plus long que celui de la clarinette et son pavillon est recourbé. Sa sonorité est aussi beaucoup plus grave. Le hautbois est habituellement fait d’ébène. C’est le premier instrument que l’on entend au concert puisqu’il donne le la. Le hautbois est un instrument très chantant que l’on reconnaît par son timbre légèrement nasillard. Il y a généralement deux hautbois dans l’orchestre. Le cor anglais On ne connaît pas précisément l’origine du nom de cet instrument. La meilleure explication est la suivante : l’anche de cet instrument est placée dans un tube de métal courbé ou anglé. Au fil des années, le mot « anglé » est devenu « anglais ». À première vue, il ressemble beaucoup au hautbois mais, en l’observant bien, on remarque que l’instrument est plus long et que son pavillon est en forme de poire. Tous ces éléments contribuent à lui donner son timbre caractéristique, chaleureux et mélancolique. Le basson est fait de tubes parallèles réunis à une extrémité par un tube en forme de U appelé « culasse ». Sa sonorité est grave, mais le basson est un instrument très souple. L’anche double est placée à l’extrémité d’un tube de métal appelé « bocal ». Il y a généralement deux bassons dans l’orchestre. Le tube du contrebasson atteint plus de six mètres de longueur. C’est l’instrument le plus grave de l’orchestre. 8 la famille des cuivres Les cuivres sont les instruments les plus sonores de l’orchestre. La famille est composée de quatre instruments : la trompette, le cor, le trombone et le tuba. Ils sont faits d’un tube de métal replié se terminant par un pavillon. Le son est produit par la vibration des lèvres dans une embouchure en forme d’entonnoir. Une sourdine insérée dans le pavillon a pour effet d’étouffer le son et d’en modifier la sonorité. Les cuivres ont été peu utilisés dans l’orchestre avant le XIXe siècle. En leur ajoutant des pistons, on leur a donné la possibilité de produire un beaucoup plus grand nombre de notes, ce qui a incité les compositeurs à exploiter leurs sonorités contrastantes. La trompette est munie de trois pistons. Le nombre de trompettes dans l’orchestre varie selon les demandes des compositeurs mais, en général, on en compte trois ou quatre. On reconnaît la trompette à sa sonorité éclatante. Facilement reconnaissable à sa forme circulaire, le cor est fait d’un long tube de près de 5 mètres de longueur. Pour en jouer, le musicien place la main droite à l’intérieur du pavillon et la main gauche sur les pistons. On compte généralement quatre cors dans l’orchestre. La sonorité du cor est chaleureuse et semble venir de loin. Les notes du trombone sont produites par le glissement de la coulisse que le musicien actionne de la main droite. On compte généralement trois trombones dans l’orchestre avec le trombone-basse. Sa sonorité est majestueuse et puissante. Le tuba est l’instrument le plus gros et le plus grave de la famille des cuivres. Son tube atteint près de 7,5 mètres de longueur et son pavillon pointe vers le haut. Il n’y a qu’un seul tuba dans l’orchestre. 9 la famille des percussions La famille des percussions regroupe une grande variété d’instruments faits en bois, en métal, et parfois munis d’une peau tendue sur un cadre de bois ou de métal. Il y a deux types d’instruments de percussion : les instruments à sons déterminés, qui peuvent jouer des mélodies, et les instruments à sons indéterminés, qui produisent plutôt des effets sonores qui ne correspondent pas à des notes de musique. Pour jouer de ces instruments, le percussionniste les frappe, les secoue ou les entrechoque. C’est vers la fin du XIXe siècle que les compositeurs ont commencé à les utiliser fréquemment dans l’orchestre. Les timbales sont faites d’une marmite de métal (cuivre) reposant sur un trépied, et sur laquelle est tendue une membrane de peau ou de plastique. Entouré de deux à cinq timbales, le timbalier joue en frappant sur la peau avec une paire de maillets. Pendant le concert, le musicien peut changer la note produite par une timbale en modifiant la tension de la peau à l’aide d’une pédale. Plus la peau est tendue, plus la note produite est aiguë. Le glockenspiel est un instrument constitué de lames d’acier sur lequel le musicien frappe avec des maillets. Son nom signifie « jeu de cloches ». Le célesta ressemble à un petit piano droit. Le son, qui rappelle celui des clochettes, est produit par des marteaux de bois qui frappent de fines plaques de métal. Le xylophone est un instrument fait de lames de bois dur, fixées sur un cadre sous lequel sont placés des tubes métalliques servant à amplifier le son de l’instrument. Le musicien frappe les lames de bois disposées comme les touches d’un clavier à l’aide de petits maillets. Le carillon tubulaire consiste en une série de tubes cylindriques, de longueurs variables, suspendus verticalement et que l’on frappe avec un ou deux marteaux de bois. Plaques rondes légèrement convexes, d’un diamètre variant de 35 à 55 cm, les cymbales sont faites d’un alliage de cuivre, dont chaque fabriquant garde jalousement le secret, car la qualité de la sonorité en dépend. Le percussionniste les tient par des lanières de cuir et les entrechoquent plus ou moins fort selon l’effet désiré. Il peut également les frapper avec une ou des baguettes ou un maillet et, dans ce cas, les cymbales sont suspendues à un pied vertical. La grosse caisse utilisée dans l’orchestre a un diamètre de 90 cm et repose à la verticale sur un trépied spécial. Le musicien en joue en frappant la peau avec un ou deux maillets. Sa sonorité grave et sourde est idéale pour imiter le grondement du tonnerre ou les coups de canon. Le gong est fait d’un large et épais disque de métal, suspendu verticalement, sur lequel on frappe avec un gros maillet pour produire une sonorité grave et profonde. Utilisée aussi dans les fanfares militaires, la caisse claire est faite d’une façon particulière : des fils métalliques sont tendus au travers de la membrane inférieure et vibrent quand on frappe la membrane supérieure avec des baguettes de bois. Elle est généralement posée sur un trépied et légèrement inclinée. Le tambour de basque consiste en un cercle de bois, généralement de 25 cm de diamètre, sur lequel est tendue une peau d’un seul côté. Des petits disques de métal insérés sur le pourtour tintent lorsque l’on frappe la membrane avec la main. Pour en jouer, on peut le secouer ou le frapper avec les doigts. Le triangle est un cylindre d’acier plein, de 16 cm de longueur, recourbé en forme de triangle. Le musicien en joue en frappant avec une petite baguette métallique sur un des côtés ou à l’intérieur de l’instrument. 10 écouter, voir, lire ... *Ouvrage disponible à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges ouvrages • H. Barraud, Hector Berlioz, Fayard, 2002* • P. Citrou (sous la dir.), Dictionnaire Berlioz, Fayard, 2003* • H. Berlioz, Correspondance générale, Flammarion, 1972* • H. Berlioz, Grand traîté d’intrumentation et d’orchestration modernes, Kassel, Barenreiter, 2003* • H. Berlioz, De l’instrumentation, Les Inattendus, Le Castor astral, 1994* • Dictionnaire encyclopédique de la musique, R. Laffont, « Bouquins », 1998 liens Symphonie fantastique, Orchestre philharmonique de Radio France et Simon Bolivar youth orchestra, G. Dudamel (dm), Tahon, https://www.youtube.com/ watch?v=WVbQ-oro7FQ • Musée Hector Berlioz, http://www.musee-hectorberlioz.fr/ • cd • • • Hector Berlioz, C.Wasselin (texte), C. Voake (Illustrations), B. Allemane et J. Levasseur (récitants), Découverte des musiciens, Gallimard Jeunesse,1998* H. Berlioz, Symphonie fantastique, Berliner Philharmoniker, S. Rattle (dm), Emi Music, 2008* H. Berlioz, Symphonie fantastique, Orchestre Lamoureux, I. Markevitch (dm), Deutsche Grammophon, 1995* situer ... 1830 1827 1833 1942 2016 Berlioz Pédagophonik’ rencontre H. Smithson à Limoges Mariage de Berlioz et Harriet La Symphonie fantastique Symphonie Fantastique Film de Christian-Jacque H. Berlioz Cromwell Eugène Onéguine V. Hugo A. Pouchkine La bataille d’Hernani Winterreise Les Yeux d’Elsa L. Aragon Lucrezia Borgia F. Schubert G. Donizetti Le Rouge et le Noir Symphonie Léningrad D. Chostakovitch Stendhal Chêne sous la neige Quilleboeuf C. D. Friedrich W. Turner La Liberté guidant le Peuple E. Delacroix Bambi W. Disney 11 opéra de limoges Anne Thorez Chargée des actions éducatives et culturelles 05 55 45 95 11 [email protected] Conception et rédaction : Anne Thorez |août 2015 Caricature allemande représentant un concert dirigé par Hector Berlioz (1846). Gravure d’Andreas Geiger d’après un dessin de J. Cajetan. (Bibliothèque de l’Opéra, Paris.) Ph. © Jeanbor / Archives Larbor