dossier d`accompagnement pédagophonik` la symphonie fantastique

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dossier d`accompagnement pédagophonik` la symphonie fantastique
dossi er d’accompagne me nt
pédagophonik’
la symphonie fantastique
VENIR à UN SPECTACLE
Nous sommes très heureux de vous accueillir à
l’Opéra de Limoges!
Ce dossier vous aidera à préparer votre venue avec les
élèves. Vous pouvez le diffuser et le dupliquer librement.
Mardi 26 avril 2016 - 9 h 30 (séance scolaire)
Le service des publics est à votre disposition pour toute
information complémentaire.
N’hésitez pas à nous envoyer tous types de retours et de
témoignages des élèves sur le spectacle.
Durée du concert : 1 h 30
INFORMATIONS PRATIQUES
La représentation débute à l’heure indiquée. Nous vous
remercions d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, afin
d’avoir le temps de vous installer en salle. Les portes se
ferment dès le début du spectacle.
Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs
que les élèves sont sous leur responsabilité pendant toute
leur présence à l’Opéra. Ces derniers doivent demeurer
silencieux pendant la durée de la représentation afin de
ne pas gêner les artistes et les autres spectateurs. Il est
interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre
des photographies ou d’enregistrer. Les téléphones
portables doivent être éteints.
Nous vous remercions de bien vouloir faire preuve
d’autorité si nécessaire.
un pédagophonik’,quézaco?
C’est un concert qui initie les plus jeunes spectateurs à une
ou plusieurs œuvres marquantes de l’histoire de la musique.
L’introduction, les dialogues entre le chef d’orchestre, les
musiciens sont une invitation à l’écoute de la musique
classique et à la découverte de l’histoire des arts.
distribution
en pratique
Cliquer sur les liens Internet dans le
texte et accéder directement aux pages
concernées.
Robert Tuohy, direction musicale
Orchestre de Limoges et du Limousin
Nous vous souhaitons une très bonne représentation !
2
la symphonie fantastique
« épisode de la vie d’un artiste »
Dédiée à Nicolas Ier de Russie, la Symphonie fantastique
d’Hector Berlioz a été créée le 5 novembre 1830, au
Conservatoire de Paris, sous la direction de FrançoisAntoine Habeneck.
Composée de cinq scènes descriptives, cette œuvre plus
proche du poème symphonique* que de la symphonie*,
fait partie d’un genre appelé « musique à programme* ».
* musique à programme : œuvres instrumentales,
inspirées d’un sujet évoqué ou précisé à l’aide d’un
programme plus ou moins détaillé (titre, narration...). Ce
genre s’est développé au XIXe siècle.
poème symphonique : genre de forme libre (généralement
un mouvement), pour orchestre symphonique, basé sur un
sujet poétique, littéraire, philosophique ou pictural.
symphonie à programme : genre qui se différencie du
poème symphonique par sa structure. Elle reprend
le découpage traditionnel du genre de la symphonie
(plusieurs mouvements...).
hector berlioz
11 décembre 1803, La Côte-Saint-André
– 8 mars 1869, Paris
Compositeur, écrivain et critique
français, Hector Berlioz est un
éminent musicien représentant du
courant romantique. Reprenant, tout
de suite après Beethoven, la forme
symphonique, initiée par Haydn, Berlioz
la renouvelle en profondeur.
médecin de père en fils
Destiné à la médecine par son père, lui-même médecin,
H. Berlioz ne reçoit durant sa jeunesse pratiquement
aucun enseignement musical. Mais très vite sa passion
pour la musique s’accroit. En 1821, il se brouille avec sa
famille et entre au Conservatoire de Paris.
un artiste à multiples facettes
En juillet 1828, il obtient un second prix de Rome avec
Herminie et compose les huit scènes de Faust, ébauche
de la future Damnation. En 1830, il obtient cette fois le
grand prix de Rome et est invité pour deux ans à la Villa
Médicis. De retour à Paris, il épouse sa muse Harriet
Smithson (1833) et devient chroniqueur musical pour la
Gazette musicale et le Journal des débats dans lesquels
il soutient sa conception de la musique et son système
musical. Il continue également de composer (Requiem,
Roméo et Juliette...)
voyages et tournées (1842-48)
Viennent ensuite les années de tournées
prestigieuses à travers l’Europe et la Russie,
au long desquelles il bénéficie du soutien de
Mendelssohn, Schumann, Wagner, Listz, comme
compositeur mais également comme chef
d’orchestre.
une figure romantique
L’œuvre de Berlioz, fortement inspirée par les
thèmes beethovéniens et shakespeariens, évolue au fil
du temps. Elle se dégage peu à peu de la forme musicale
académique de son temps pour s’orienter vers des
orchestrations d’une grande richesse de timbres et de
couleurs.
Quelques œuvres
1834
Harold en Italie, musique symphonique
1837
Requiem,Grande Messe des morts
1843
Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes, livre
1843 - 1844
Le Carnaval romain, ouverture pour orchestre
1846
La Damnation de Faust, musique lyrique
1856
Les Troyens, musique lyrique
3
une autobiographie musicale
En 1827, Berlioz
assiste à Paris à
une représentation
de Hamlet de
Shakespeare où
la comédienne
irlandaise Harriet
Smithson interprète
le rôle d’Ophélie.
A la fin, Berlioz est
épris d’Harriet et
erre toute la nuit.
Echouant à la
séduire par ses lettres, il conçoit le projet de la conquérir
par sa musique. Il compose la Symphonie fantastique qui
est hantée par une mélodie représentant la femme bienaimée, décrite comme une « idée fixe », un leïtmotiv.
Harriet n’assiste pas à la première. Berlioz se fiançe alors
avec une jeune pianiste mais sans succès. Il décide alors
de faire rejouer sa symphonie. Harriet finit par répondre
aux sollicitations du compositeur et ils se marient.
Toutefois, Harriet dont la gloire artistique est en déclin et
qui jalouse les voyages de son époux, devient acariâtre
et difficile à vivre. Le couple ne survit pas longtemps mais
Berlioz soutiendra Harriet tout au long de sa vie, même
après la séparation.
La Symphonie fantastique est donc le propre roman,
l’autobiographie de Berlioz. Son unité est l’âme même du
compositeur qui fait interpréter à l’orchestre ses émotions,
ses sentiments et ses rêves liés à sa bien-aimée.
L’idée fixe est un thème représentant l’aimée qui revient tout au long de l’œuvre, c’est un leitmotiv
Thème de l’idée fixe qui apparait dans les différents mouvements de la symphonie. Il symbolise
l’apparition de la femme aimée dans
les pensées du jeune compositeur.
ème
D Ecoute l’énonciation de l’idée fixe dans ce 5
mouvement, compare la à celle du premier
mouvement que tu viens d’écouter : qu’est ce qui est transformé ? (Hauteur, instrument, rythme,
caractère, nuance, mode de jeu….)
Hauteur : ……………………………………………………………………………………………...........
Instrumentation
: …………………………………………………………………………………………...
de la musique au
cinéma
Cet épisode de la vie de Berlioz apparait également dans le film de Christian-Jaque,
Rythme : ………………………………………………………………………………………….............
Nuance :
sorti en 1942, La Symphonie fantastique. Ce film, dans lequel Jean-Louis Barrault
interprète le compositeur, raconte de manière très romancée la vie de Berlioz.
…………………………………………………………………………………………….........
Mode de jeu : …………………………………………………………………………………………….
Paris, à la fin des années 1820. Hector Berlioz ne vit que pour la musique mais se
heurte à l’incompréhension générale de la modernité et survit grâce à ses amis et son
Autre : ……………………………………………………………………………………………............
métier de critique. Amoureux d’une actrice à succès et rejeté par sa mère, il compose
«La symphonie fantastique» et devra attendre bien des années pour connaître la gloire,
toujours entachée des malheurs de sa vie.
E Voici le programme du cinquième mouvement, le texte à partir duquel Hector Berlioz a écrit sa
symphonie :
Il se voit au sabbat, au milieu d'une troupe affreuse d'ombres, de sorciers, de monstres... réunis
pour ses funérailles... Bruits étranges... La «Mélodie aimée» reparaît encore, mais elle a perdu
son caractère de noblesse... ce n'est plus qu'un air de danse ignoble... C'est «elle» qui revient au
sabbat. Rugissements de joie, à son arrivée... Elle se mêle à l'orgie diabolique. Glas funèbre,
parodie burlesque du Dies irae. Ronde du sabbat. La ronde du sabbat et le Dies irae ensemble.
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En te servant des caractères, modes de jeux, familles et instruments trouvés dans l’exercice C et D , E,
explique comment le compositeur évoque le texte. Tu dois reprendre les éléments musicaux trouvés
une musique à programme
programme de la symphonie fanTASTIQUE édition de 1832
Le compositeur a eu pour but de développer, dans ce
qu’elles ont de musical, différentes situations de la vie d’un
artiste. Le plan du drame instrumental, privé du secours de
la parole, a besoin d’être exposé d’avance. Le programme
suivant doit donc être considéré comme le texte parlé d’un
opéra, servant à amener des morceaux de musique, dont
il motive le caractère et l’expression.
quelques motifs d’espérance qu’il a conçus depuis peu,
tout concourt à rendre à son cœur un calme inaccoutumé
et à donner à ses idées une couleur plus riante. Il réfléchit
sur son isolement ; il espère n’être bientôt plus seul…
Mais si elle le trompait !… Ce mélange d’espoir et de
crainte, ces idées de bonheur troublées par quelques noirs
pressentiments, forment le sujet de l’adagio. À la fin, l’un
des pâtres reprend le ranz de vaches ; l’autre ne répond
plus… Bruit éloigné de tonnerre… Solitude… Silence…
RÊVERIES. – PASSIONS
(Première Partie)
MARCHE DU SUPPLICE
(Quatrième Partie)
L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette
maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague
des passions, voit pour la première fois une femme qui
réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son
imagination, et en devient éperdûment épris. Par une
singulière bizarrerie, l’image chérie ne se présente jamais
à l’esprit de l’artiste que liée à une pensée musicale, dans
laquelle il trouve un certain caractère passionné, mais
noble et timide comme celui qu’il prête à l’objet aimé.
Ayant acquis la certitude que non-seulement celle qu’il
adore ne répond pas à son amour, mais qu’elle est
incapable de le comprendre, et que, de plus, elle en est
indigne, l’artiste s’empoisonne avec de l’opium. La dose
du narcotique, trop faible pour lui donner la mort, le plonge
dans un sommeil accompagné des plus horribles visions.
Il rêve qu’il a tué celle qu’il aimait, qu’il est condamné,
conduit au supplice, et qu’il assiste à sa propre exécution.
Le cortège s’avance aux sons d’une marche tantôt sombre
et farouche, tantôt brillante et solennelle, dans laquelle
un bruit sourd de pas graves succède sans transition aux
éclats les plus bruyants. À la fin de la marche, les quatre
premières mesures de l’idée fixe reparaissent comme une
dernière pensée d’amour interrompue par le coup fatal.
Ce reflet mélodique avec son modèle le poursuivent sans
cesse comme une double idée fixe. Telle est la raison
de l’apparition constante, dans tous les morceaux de
la symphonie, de la mélodie qui commence le premier
allegro. Le passage de cet état de rêverie mélancolique,
interrompue par quelques accès de joie sans sujet, à celui
d’une passion délirante, avec ses mouvemens de fureur,
de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, etc., est
le sujet du premier morceau.
UN BAL
(Deuxième Partie)
L’artiste est placé dans les circonstances de la vie les plus
diverses, au milieu du tumulte d’une fête, dans la paisible
contemplation des beautés de la nature ; mais partout, à la
ville, aux champs, l’image chérie vient se présenter à lui et
jeter le trouble dans son âme.
SCÈNE AUX CHAMPS
(Troisième Partie)
Se trouvant un soir à la campagne, il entend au loin deux
pâtres qui dialoguent un ranz de vaches (chant traditionnel
suisse) ; ce duo pastoral, le lieu de la scène, le léger
bruissement des arbres doucement agités par le vent,
SONGE D’UNE NUIT DU SABBAT
(Cinquième Partie)
Il se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse
d’ombres, de sorciers, de monstres de toute
espèce, réunis pour ses funérailles. Bruits étranges,
gémissements, éclats de rire, cris lointains auxquels
d’autres cris semblent répondre. La mélodie aimée
reparaît encore, mais elle a perdu son caractère de
noblesse et de timidité ; ce n’est plus qu’un air de danse
ignoble, trivial et grotesque : c’est elle qui vient au
sabbat… Rugissement de joie à son arrivée… Elle se mêle
à l’orgie diabolique… Glas funèbre, parodie burlesque du
Dies iræ*, ronde du Sabbat. La ronde du Sabbat et le Dies
iræ ensemble.
* Hymne chanté dans les cérémonies funèbres de l’église
catholique.
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un traitement sans précédent de l’orchestre
La partition de la Symphonie fantastique exprime alternativement la beauté (le début), l’élégance (le bal), le pastoral (les
champs), les ténèbres (l’échafaud) et le démoniaque (le sabbat). Là où les anciens recherchaient une musique claire et
distincte en utilisant la sonorité native des instruments, Berlioz ordonne à l’orchestre de murmurer, de chanter, de crier
et même de hurler. Tout est nouveau : son écriture, le choix des instruments, l’originalité de leurs utilisations, l’invention
de leurs combinaisons et l’audace des effets. Par exemple, il fait jouer les instruments à cordes avec le bois de l’archet
ou sur le chevalet, au lieu de jouer sur les cordes comme à l’ordinaire ; il utilise une cloche comme un glas funèbre, les
cuivres graves (trombones, tubas)...
un effectif considérable
15 violons I
15 violons II
10 altos
11 violoncelles
9 contrebasses
a limoges
11 violons I
9 violons II
7 altos
5 violoncelles
4 contrebasses
2 flûtes traversières dont 1 jouant le piccolo aussi
2 hautbois dont 1 jouant le cor anglais aussi
2 clarinettes dont 1 jouant la petite clarinette mib aussi
4 bassons
2 flûtes traversières dont 1 jouant le piccolo aussi
2 hautbois dont 1 jouant le cor anglais aussi
2 clarinettes dont 1 jouant la petite clarinette mib aussi
4 bassons
4 cors
2 trompettes et 2 cornets à pistons
3 trombones
2 tubas
4 cors
2 trompettes et 2 cornets à pistons
3 trombones
2 tubas
4 timbaliers
grosse caisse
tambours
cymbales
2 jeux de cloches
4 timbaliers
2 percussionistes
2 harpes
2 harpes
composition d’un orchestre symphonique
ions
cuss
per
cors
ttes
rine
cla
e
flût
timb
ale
s
trom
bon
es
bass
ons
haut
boi
s
tu
s
ba
seconds violons
trompettes
premiers violons
violoncelles
es
bass
ntre
co
altos
chef
6
les instruments de l’orchestre symphonique
la famille des cordes
La famille des cordes frottées est la plus grande de l’orchestre. Elle est composée du violon, de l’alto, du violoncelle et
de la contrebasse. Tous sont faits en bois et possèdent quatre cordes. Plus l’instrument est gros, plus les sons produits
sont graves.
On joue les instruments à cordes avec un archet dont les longs crins proviennent de la queue d’un cheval. L’archet est
tenu dans la main droite et le musicien le frotte sur les cordes, d’où l’expression « instruments à cordes frottées ».
Il arrive que l’on joue de ces instruments pizzicato, sans archet, en pinçant les cordes avec les doigts.
Le violon est le plus petit instrument de la famille et celui
dont la sonorité est la plus aiguë. Dans l’orchestre, les
violons sont divisés en deux sections ; les premiers et les
seconds violons. Les compositeurs écrivent généralement
une partie musicale différente pour chacune de ces deux
sections.
L’alto est un peu plus gros que le violon, mais il est tenu
de la même façon, sur l’épaule gauche et avec le menton.
Le violoncelle est beaucoup plus gros que le violon et sa
sonorité beaucoup plus grave. On en joue assis, en tenant
l’instrument entre les jambes et en l’appuyant sur l’épaule
gauche. Il est muni d’une tige de métal que l’on pique dans
le plancher pour supporter l’instrument.
La harpe est l’un des instruments les plus anciens. C’est
un instrument à cordes pincées. Pour en jouer, le musicien appuie l’instrument sur son épaule droite et pince les
cordes, au nombre de 47, avec tous les doigts, à l’exception de l’auriculaire. La harpe est aussi munie de 7 pédales
qui ont pour fonction de modifier la hauteur du son des
cordes.
Le piano est un instrument à cordes qui peut aussi être
inclus dans la famille des percussions. Le son du piano est
produit par des marteaux de bois recouverts de feutre, qui
frappent des cordes de métal fixées sur un cadre. Le piano
est utilisé comme instrument solo dès la deuxième moitié
du XVIIe siècle, mais il ne fut utilisé comme instrument
d’orchestre qu’à la fin du XIXe siècle.
La contrebasse est l’instrument le plus gros de la famille
des cordes et sa sonorité est aussi la plus grave. Sa
hauteur, d’environ deux mètres, oblige le musicien à jouer
debout ou assis sur un haut tabouret.
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la famille des bois
Tous les instruments faits d’un long tuyau percé de trous font partie de la famille des bois. Presque tous sont de fait en
bois, à l’exception de la flûte, en métal. Le son des instruments de cette famille est produit de trois façons différentes: en
soufflant dans un trou, en faisant vibrer une anche simple ou en faisant vibrer une anche double.
Au XVIIe siècle, la flûte traversière remplace la flûte à
bec au sein de l’orchestre. Elle est faite d’un long tube de
métal cylindrique (en argent, en or ou même en platine)
de 65 cm de longueur. À l’origine, la flûte était en bois,
mais au XIXe siècle, le flûtiste Theobald Boehm a apporté
plusieurs modifications ; la flûte a désormais été faite
en métal et un système de clefs a été perfectionné pour
faciliter le jeu sur l’instrument. Il y a généralement deux
flûtes dans l’orchestre.
Le mot piccolo signifie « petit » en italien et, comme
l’indique son nom, le piccolo est plus court que la flûte,
ce qui lui donne une sonorité plus aiguë. C’est Ludwig
van Beethoven qui l’utilisa pour la première fois dans
l’orchestre dans sa Cinquième Symphonie.
La clarinette est faite d’un tube cylindrique en ébène
se terminant par un pavillon. Elle se joint à l’orchestre à
l’époque de Mozart, à la fin du XVIIe siècle. On compte
généralement trois clarinettes dans l’orchestre, dont la
clarinette-basse.
Le tube de la clarinette-basse est beaucoup plus long
que celui de la clarinette et son pavillon est recourbé. Sa
sonorité est aussi beaucoup plus grave.
Le hautbois est habituellement fait d’ébène. C’est le
premier instrument que l’on entend au concert puisqu’il
donne le la. Le hautbois est un instrument très chantant
que l’on reconnaît par son timbre légèrement nasillard. Il y
a généralement deux hautbois dans l’orchestre.
Le cor anglais
On ne connaît pas précisément l’origine du nom de cet instrument. La meilleure explication est la suivante : l’anche
de cet instrument est placée dans un tube de métal courbé
ou anglé. Au fil des années, le mot « anglé » est devenu
« anglais ». À première vue, il ressemble beaucoup au
hautbois mais, en l’observant bien, on remarque que
l’instrument est plus long et que son pavillon est en forme
de poire. Tous ces éléments contribuent à lui donner son
timbre caractéristique, chaleureux et mélancolique.
Le basson est fait de tubes parallèles réunis à une
extrémité par un tube en forme de U appelé « culasse ».
Sa sonorité est grave, mais le basson est un instrument
très souple. L’anche double est placée à l’extrémité d’un
tube de métal appelé « bocal ». Il y a généralement deux
bassons dans l’orchestre.
Le tube du contrebasson atteint plus de six mètres de
longueur. C’est l’instrument le plus grave de l’orchestre.
8
la famille des cuivres
Les cuivres sont les instruments les plus sonores de l’orchestre. La famille est composée de quatre instruments : la
trompette, le cor, le trombone et le tuba. Ils sont faits d’un tube de métal replié se terminant par un pavillon. Le son est
produit par la vibration des lèvres dans une embouchure en forme d’entonnoir. Une sourdine insérée dans le pavillon a
pour effet d’étouffer le son et d’en modifier la sonorité. Les cuivres ont été peu utilisés dans l’orchestre avant le
XIXe siècle. En leur ajoutant des pistons, on leur a donné la possibilité de produire un beaucoup plus grand nombre de
notes, ce qui a incité les compositeurs à exploiter leurs sonorités contrastantes.
La trompette est munie de trois pistons. Le nombre de
trompettes dans l’orchestre varie selon les demandes des
compositeurs mais, en général, on en compte trois ou
quatre. On reconnaît la trompette à sa sonorité éclatante.
Facilement reconnaissable à sa forme circulaire, le cor
est fait d’un long tube de près de 5 mètres de longueur.
Pour en jouer, le musicien place la main droite à l’intérieur
du pavillon et la main gauche sur les pistons. On compte
généralement quatre cors dans l’orchestre. La sonorité du
cor est chaleureuse et semble venir de loin.
Les notes du trombone sont produites par le glissement
de la coulisse que le musicien actionne de la main droite.
On compte généralement trois trombones dans l’orchestre
avec le trombone-basse. Sa sonorité est majestueuse et
puissante.
Le tuba est l’instrument le plus gros et le plus grave de la
famille des cuivres. Son tube atteint près de 7,5 mètres de
longueur et son pavillon pointe vers le haut. Il n’y a qu’un
seul tuba dans l’orchestre.
9
la famille des percussions
La famille des percussions regroupe une grande variété d’instruments faits en bois, en métal, et parfois munis d’une
peau tendue sur un cadre de bois ou de métal. Il y a deux types d’instruments de percussion : les instruments à sons
déterminés, qui peuvent jouer des mélodies, et les instruments à sons indéterminés, qui produisent plutôt des effets
sonores qui ne correspondent pas à des notes de musique. Pour jouer de ces instruments, le percussionniste les
frappe, les secoue ou les entrechoque. C’est vers la fin du XIXe siècle que les compositeurs ont commencé à les utiliser
fréquemment dans l’orchestre.
Les timbales sont faites d’une marmite de métal (cuivre)
reposant sur un trépied, et sur laquelle est tendue une
membrane de peau ou de plastique. Entouré de deux à
cinq timbales, le timbalier joue en frappant sur la peau
avec une paire de maillets. Pendant le concert, le musicien
peut changer la note produite par une timbale en modifiant
la tension de la peau à l’aide d’une pédale. Plus la peau
est tendue, plus la note produite est aiguë.
Le glockenspiel est un instrument constitué de lames
d’acier sur lequel le musicien frappe avec des maillets.
Son nom signifie « jeu de cloches ».
Le célesta ressemble à un petit piano droit. Le son, qui
rappelle celui des clochettes, est produit par des marteaux
de bois qui frappent de fines plaques de métal.
Le xylophone est un instrument fait de lames de bois
dur, fixées sur un cadre sous lequel sont placés des tubes
métalliques servant à amplifier le son de l’instrument. Le
musicien frappe les lames de bois disposées comme les
touches d’un clavier à l’aide de petits maillets.
Le carillon tubulaire consiste en une série de tubes
cylindriques, de longueurs variables, suspendus
verticalement et que l’on frappe avec un ou deux marteaux
de bois.
Plaques rondes légèrement convexes, d’un diamètre
variant de 35 à 55 cm, les cymbales sont faites
d’un alliage de cuivre, dont chaque fabriquant garde
jalousement le secret, car la qualité de la sonorité en
dépend. Le percussionniste les tient par des lanières de
cuir et les entrechoquent plus ou moins fort selon l’effet
désiré. Il peut également les frapper avec une ou des
baguettes ou un maillet et, dans ce cas, les cymbales sont
suspendues à un pied vertical.
La grosse caisse utilisée dans l’orchestre a un diamètre
de 90 cm et repose à la verticale sur un trépied spécial.
Le musicien en joue en frappant la peau avec un ou deux
maillets. Sa sonorité grave et sourde est idéale pour imiter
le grondement du tonnerre ou les coups de canon.
Le gong est fait d’un large et épais disque de métal,
suspendu verticalement, sur lequel on frappe avec un gros
maillet pour produire une sonorité grave et profonde.
Utilisée aussi dans les fanfares militaires, la caisse claire
est faite d’une façon particulière : des fils métalliques sont
tendus au travers de la membrane inférieure et vibrent
quand on frappe la membrane supérieure avec des
baguettes de bois. Elle est généralement posée sur un
trépied et légèrement inclinée.
Le tambour de basque consiste en un cercle de bois,
généralement de 25 cm de diamètre, sur lequel est
tendue une peau d’un seul côté. Des petits disques de
métal insérés sur le pourtour tintent lorsque l’on frappe la
membrane avec la main. Pour en jouer, on peut le secouer
ou le frapper avec les doigts.
Le triangle est un cylindre d’acier plein, de 16 cm de
longueur, recourbé en forme de triangle. Le musicien en
joue en frappant avec une petite baguette métallique sur
un des côtés ou à l’intérieur de l’instrument.
10
écouter, voir, lire ...
*Ouvrage disponible à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges
ouvrages
• H. Barraud, Hector Berlioz, Fayard, 2002*
• P. Citrou (sous la dir.), Dictionnaire Berlioz, Fayard,
2003*
• H. Berlioz, Correspondance générale, Flammarion,
1972*
• H. Berlioz, Grand traîté d’intrumentation et
d’orchestration modernes, Kassel, Barenreiter, 2003*
• H. Berlioz, De l’instrumentation, Les Inattendus,
Le Castor astral, 1994*
• Dictionnaire encyclopédique de la musique, R. Laffont,
« Bouquins », 1998
liens
Symphonie fantastique, Orchestre philharmonique
de Radio France et Simon Bolivar youth orchestra,
G. Dudamel (dm), Tahon, https://www.youtube.com/
watch?v=WVbQ-oro7FQ
• Musée Hector Berlioz, http://www.musee-hectorberlioz.fr/
•
cd
•
•
•
Hector Berlioz, C.Wasselin (texte), C. Voake
(Illustrations), B. Allemane et J. Levasseur (récitants),
Découverte des musiciens, Gallimard Jeunesse,1998*
H. Berlioz, Symphonie fantastique, Berliner
Philharmoniker, S. Rattle (dm), Emi Music, 2008*
H. Berlioz, Symphonie fantastique, Orchestre
Lamoureux, I. Markevitch (dm), Deutsche
Grammophon, 1995*
situer ...
1830
1827
1833
1942
2016
Berlioz
Pédagophonik’
rencontre H. Smithson
à Limoges
Mariage de Berlioz et Harriet
La Symphonie fantastique
Symphonie Fantastique
Film de Christian-Jacque
H. Berlioz
Cromwell
Eugène Onéguine
V. Hugo
A. Pouchkine
La bataille d’Hernani
Winterreise
Les Yeux d’Elsa
L. Aragon
Lucrezia Borgia
F. Schubert
G. Donizetti
Le Rouge et le Noir
Symphonie Léningrad
D. Chostakovitch
Stendhal
Chêne sous la neige
Quilleboeuf
C. D. Friedrich
W. Turner
La Liberté guidant le Peuple
E. Delacroix
Bambi
W. Disney
11
opéra de limoges
Anne Thorez
Chargée des actions éducatives et culturelles
05 55 45 95 11
[email protected]
Conception et rédaction : Anne Thorez |août 2015
Caricature allemande représentant un concert dirigé par Hector Berlioz (1846). Gravure d’Andreas
Geiger d’après un dessin de J. Cajetan. (Bibliothèque de l’Opéra, Paris.)
Ph. © Jeanbor / Archives Larbor