COMMUNE ACTIVE

NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE :
06
EDITION : 01
1711257
SaintUsage
Mardi 28 août 2007
52216
• Equipements :
Groupe scolaire : écoles maternelle, primaire ; bibliothèque
scolaire ; terrain de sport ; mairie ;
maison communale ; centre routier
conseil général ; déchetterie…
• Activités :
Port de plaisance et canal de
Bourgogne, entreprises et industries, artisans, clinique vétérinaire, notaire,ambulancier, bars, restaurants, auberges, fromager,
commerces de proximité, moyenne surface alimentaire.
COMMUNE ACTIVE
L
E nom même de
Saint-Usage est
bien éloigné du
Saint-Eusèbe
d’origine !
Déformation
locale qui a même donné
Saint-Uraige. Notons que
sous la Révolution, SaintUsage est devenue BonUsage. A cette époque, le
canal de Bourgogne n’était
pas encore construit, la gare
d’eau non plus, l’antique
voie romaine oubliée depuis
longtemps sous l’axe principal reliant Brazey-en-Plaine
à Saint-Jean-de-Losne. La
chapelle du couvent et l’église du lieu n’étaient plus que
souvenirs lointains : elles ne
seront jamais reconstruites,
faisant passer Saint-Usage
au statut de village sans
église, le seul du canton.
Autre particularité : le cimetière partagé avec Echenon
et Saint-Jean-de-Losne. En
1767, une levée de terre
contre les inondations sépare Saint-Usage de Saint-
Jean : le retour à une union
se fera lors de la construction de la gare d’eau.
Question population, on
note 816 habitants en 1861.
L’instituteur est M. Bartet, le
maire M. Boillaud. En 1869,
Saint-Usage compte 810 habitants et la distillerie de betteraves (venues des secteurs
de Rouvres et Brazey) voisine avec une population occupée entre la culture maraîchère, le travail du gros bois,
le charbon, les céréales... La
batellerie est bien active, employant aussi des menuisiers
et d’autres artisans (métal,
cuir). Les cafés sont bien fréquentés, chaque corps de
métier ayant son adresse
habituelle. En 1891, le
déclin démographique est
confirmé : 785 habitants. La
chute va encore se poursuivre, avant une remontée
qui dotera Saint-Usage d’environ 1 200 habitants. Et encore ne compte-t-on pas les
mariniers de passage ! Après
une nouvelle descente dans
les chiffres, Saint-Usage affiche ses 989 habitants au recensement de 1962. Quelques
années plus tard, en 1968, ils
passent à 1 020. Depuis, les
chiffres oscillent : 938 pour
1975 ; 1 086 en 1982 ; 1 007 en
1999 ; 994 en 1999. De nos
jours, la gare d’eau ayant une
excellente renommée internationale (il n’y a qu’à voir
les pavillons flotter), SaintUsage attire bien du monde.
Mais comme ce sont souvent
des plaisanciers, les retombées économiques passent
plus souvent chez le grand
voisin qu’est Saint-Jean-deLosne à travers les commerces locaux... quand les
plaisanciers n’ont pas emmené avec eux tout le nécessaire ! Alors, Saint-Usage
mise sur l’aspect marinier artisanal et marchand mais
aussi sur ses entreprises locales. Le village, au cœur regroupé autour du groupe scolaire, de la mairie et des accès
routiers aisés, compte bien
maintenir sa vitesse de croi-
sière lui permettant un équilibre auquel chacun tient. Car
si tout passe par une évolution et qu’il faut bien aller de
l’avant, tout se mesure et se
réfléchit : le cap des 1 200 habitants est envisagé à terme
sans que les besoins en équipements n’explosent, le tout
en répondant à la pyramide
des âges. De plus, il faut
compter sur les limites de
construction : l’urbanisme à
outrance n’est pas souhaité. Il
ne correspond pas à la vocation du lieu et les possibilités
d’extension restent limitées
(du côté du cimetière, à l’abri
des zones inondables). Au
gré de son histoire, SaintUsage apparaît comme une
commune active avec encore
du potentiel (ZA de l’Echelotte), tout en disposant d’une
qualité recherchée : la tranquillité de chacun, dans le
respect des espaces. Les pêcheurs en savent quelque
chose !
E. B-L.
1711269
• Maire : M. Roger Ganée
• Habitants : 1 030 (Insee, 2005)
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
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Voisin immédiat du port de plaisance, cette partie est un port public qui accueille des
bateaux pour la construction, l’entretien et la réparation
Petit port privé situé à l’ancienne écluse de Saint-Usage : le paradis des pêcheurs et des
bateaux aimant avant tout être à la campagne
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Mardi 28 août
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Mardi 28 août
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Saint-Usage
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Ste-Marie-la-Blanche
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La semaine prochaine...
A l’ouest de Saint-Usage, bordée par le canal de Bourgogne, La zone d’activités de
l’Echelotte poursuit son développement en accueillant de nouvelles entreprises
Comme le souligne le récent Plan Local d’Urbanisme, Saint-Usage dispose de possibilités
d’extension à l’est : en bas, la rue du Couvent rappelle l’habitat ancien
Losne
L’
52220
Saint-Usage a su concilier son identité avec les besoins
modernes
abbé historien Courtépée décrivait le losnois comme étant sujet à des inondations
dans la partie nord, de Rouvres à SaintJean-de-Losne. Et de préconiser des
digues pour éviter des catastrophes régulières autant que pour permettre une
exploitation agricole plus stable et de meilleure qualité.
Concernant Saint-Usage, dont la vocation agricole a traversé les siècles même si la tradition marinière est venue
s’ajouter depuis la construction du canal de Bourgogne,
une partie des terres est toujours en zone inondable
(ouest de la commune) mais il y a belle lurette que la qualité des productions locales est reconnue. On n’hésite pas
à citer l’exemple d’un enfant du pays, Pierre Gardé, mort
en 1760, âgé de 107 ans, avec toutes ses dents, marié trois
fois, et qui n’avait vécu, toujours selon Courtépée, que de
pain d’orge. Gageons qu’il s’agissait d’une production
locale, les terres de Saint-Usage servant aussi à produire
du froment.
Saint-Usage apparaît ainsi mieux située qu’il pourrait y
paraître. Comme on le rappelle par ici, s’il n’y avait pas eu
l’année terrible de 1636, Saint-Usage aurait un autre visage
de nos jours. Pour autant, le Saint-Usage d’aujourd’hui n’a
pas à rougir : il a bien des atouts (cœur de village avec une
volonté de quartier de vie et de commerces, zone artisanale
avec des installations récentes et d’autres à venir). Certes,
son patrimoine n’est pas ce qu’il aurait pu être : disparue,
la maladrerie du couvent du Moyen Age, l’église (chapelle)
y compris. Disparue également la petite Abbaye que possédaient jadis les religieuses de Tart-l’Abbaye (leur rente,
ou ferme dite de l’Abbayotte, en rappelle le souvenir). Dis-
parue, aussi, l’église Saint-Eusèbe au lieu-dit « la Messe du
matin ». Elle n’aura pas résisté à l’incendie du village par
les troupes de Gallas dont 8 colonels et 20 capitaines avaient
fait des prés de Saint-Usage leur camp. Plus tard, au début
du XVIIIe siècle, les mêmes terres serviront aux troupes du
roi. C’est à cette époque, vers 1727, que les ruines non relevées de 1636 seront rasées. Saint-Usage n’aura cependant
pas tout perdu : en 1869, l’archiviste Joseph Garnier fait mention de la Maison du Couvent, de la ferme de l’Abbayotte,
du Moulin de la Folie (cité en l’an 1200 : molinum de Bugio) ainsi que de substructions anciennes. Cependant, en
cette fin du XIXe siècle, Saint-Usage est déjà passée à une
autre époque qui lui a donné son principal attrait : le canal
de Bourgogne, inauguré en 1783.
Rappelons que le port, que l’on appelle la gare d’eau, est
doté de 350 anneaux. Il est partagé avec Saint-Jeande-Losne, mais c’est bien sur les terres de Saint-Usage
qu’il est majoritairement situé ; c’est l’un des plus grands
au niveau européen. Et si la plaisance a remplacé le transport des marchandises, un sursaut se perçoit. Récemment
encore, des gros-porteurs de grains sont passés par ici,
remontant de la Méditerranée jusqu’aux usines près de
Dijon. Le développement du technoport de Pagny, de par sa
proximité, devrait redonner un élan à la batellerie marchande et, par là, conforter la vocation européenne de
Saint-Usage dans le monde économique et non pas seulement dans celui de la plaisance. Pour autant, toute une vie
locale se recrée : commerces, relais enfance, assainissement,
voirie, solidarité, emploi…
Etienne BRETON-LEROY
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UN PASSÉ BOULEVERSÉ