SAMEDI 24 JANVIER 2015 AARON PILSAN
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SAMEDI 24 JANVIER 2015 AARON PILSAN
SAMEDI 24 JANVIER 2015 AARON PILSAN PROGRAMME SAMEDI 24 JANVIER 2015 16H AMPHITHÉÂTRE Johann Sebastian Bach Partita n o 5 BWV 829 Ludwig van Beethoven Quinze Variations et fugue op. 35 « Eroica » ENTRACTE Karol Szymanowski Métopes op. 29 Frédéric Chopin Andante spianato et Grande Polonaise brillante op. 22 AARON PILSAN, PIANO Cet artiste est présenté par le Musikverein Wien et le Wiener Konzerthaus. Aaron Pilsan se prêtera à une séance de dédicace à l’issue du concert. FIN DU CONCERT VERS 18H. 2 JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750) Partita no 5 en sol majeur BWV 829 Praeambulum Allemande Corrente Sarabande Tempo di Minuetta Passepied Gigue Composition : 1730. Durée : environ 21 minutes. Élaboré au fil du temps à raison d’une nouvelle œuvre mise au point et publiée chaque année, le recueil des Six Partitas a été édité à partir de 1726. La Partita n o 5 en sol majeur BWV 829 fut donc publiée en 1730. À quarante-cinq ans, Bach est alors en pleine possession de son art. Et si les œuvres constituant le recueil sont toutes bâties selon le même plan, le musicien, incapable de reproduire ce qu’il a déjà créé, introduit des variantes d’une partition à l’autre. Ici, la pièce d’introduction est nommée Praeambulum. C’est une sorte de libre et brillante toccata. Montantes et descendantes, des gammes rapides parcourent le clavier, ponctuées de quelques accords, contrastant avec des épisodes de style concertant à deux voix. L’Allemande déploie un galant babil en triolets de doubles croches qu’animent par moments des mouvements plus nerveux de rythmes pointés. Le titre italien de Corrente définit bien cette danse joyeuse en mètre ternaire, où les deux voix s’échangent une pulsation régulière et un ruban continu de doubles croches. Quant à la Sarabande, nommée en français, son mouvement en valeurs pointées – à la française, précisément – lui confère une allure majestueuse, au fil d’un parcours modulant. Les deux « galanteries » qui précèdent traditionnellement la gigue sont un sobre Tempo di minuetta (sic) et un alerte Passepied. La Partita se clôt par une Gigue en style fugué, fantasque et brillante. GILLES CANTAGREL 3 LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1828) Quinze Variations et fugue en mi bémol mineur op. 35 « Eroica » Composition : 1802. Publication : 1803. Durée : environ 24 minutes. Plus que toute autre forme peut-être, la variation a accompagné Beethoven tout au long de sa vie créative. Au piano, c’est ainsi sur elle que se penchent les œuvres des premières années (non publiées), et c’est elle qui clôt l’immense catalogue, avec en 1823 la publication des Trente-trois Variations sur une valse de Diabelli, monument puissamment élaboré sur un gentil thème de l’éditeur viennois. Au départ vaisseau privilégié de l’improvisation (c’est ainsi que le tout jeune Beethoven se fit remarquer de Mozart), la forme de la variation prend avec les deux recueils conjoints des Opus 34 et 35 une « toute nouvelle direction », comme Beethoven le souligne à raison auprès de son éditeur Härtel en octobre 1802. Ici, l’originalité réside (outre le fait, donc, que le travail de variation revête un sérieux – pour paraphraser Mendelssohn – que l’on ne lui connaissait pas auparavant) dans l’importance accordée à la basse, à laquelle tout le début se consacre exclusivement, le thème mélodique n’apparaissant qu’à la soixante-sixième mesure (le double avec les reprises). La démarche est la même que celle qui prévalait dans le ballet Les Créatures de Prométhée de 1801, où les motifs étaient déjà énoncés, et que celle que l’on retrouvera dans le finale de la Symphonie « Eroica » de l’année suivante, toujours sur les mêmes thèmes (d’où le surnom de ce cahier de variations). Volontiers difficiles, vigoureusement maîtrisées et habilement contrastées, les quinze variations culminent sur un finale d’abord fugué (en un geste qui deviendra caractéristique du dernier Beethoven) puis travaillé en andante con moto ornementé. ANGÈLE LEROY 4 KAROL SZYMANOWSKI (1882-1937) Métopes op. 29 I. L’Île des sirènes II. Calypso III. Nausicaa Composition : 1915. Durée : environ 15 minutes. D’abord postromantique dans sa sensibilité, Szymanowski se tourne dans les années qui précèdent immédiatement la Première Guerre mondiale vers les impressionnistes français, Debussy en tête, et le dernier Scriabine. De ce revirement stylistique (qui ne sera pas le dernier chez ce compositeur protéiforme) témoignent les Mythes pour violon et piano op. 30 et les Métopes op. 29. Ces derniers, d’une flamboyante modernité, doivent vraisemblablement leur existence aux voyages en Italie, en Sicile et en Afrique du Nord qui donnent à la musique de Szymanowski un nouvel éclat tout méditerranéen, et plus précisément à un séjour de l’été 1914 au cours duquel il a l’occasion d’observer les métopes du temple de Sélinonte exposées au musée archéologique de Palerme (les métopes étant les panneaux rectangulaires, en général sculptés, qui forment avec les triglyphes les frises doriques). Inspirée par l’Odyssée homérique, la suite compte trois pièces. D’abord, L’Île des sirènes et ses tremblements lumineux sur accords de neuvième, qui rappelle l’épisode où Ulysse et ses compagnons échappent à l’ensorcellement du chant de ces femmesoiseaux. Calypso, ensuite, qui évoque l’amour sans espoir de cette nymphe qui garda Ulysse captif durant sept ans, dans une mosaïque de thèmes, tandis que Nausicaa (autre amoureuse) présente des traits plus dansants. D’un bout à l’autre, le langage manifeste la plus grande liberté, notamment formelle, tandis que l’écriture instrumentale explore le léger, le fluide et l’inconstant. ANGÈLE LEROY 5 FRÉDÉRIC CHOPIN (1810-1849) Andante spianato et Grande Polonaise brillante op. 22 Composition : entre 1830-1836. Durée : environ 14 minutes. En septembre 1830, Chopin écrit de Varsovie à son ami Titus Woyciechowski : « J’ai commencé une polonaise avec orchestre mais pour le moment l’idée n’est qu’esquissée ; elle n’a même pas un début pertinent ». C’est son premier essai symphonique. L’orchestre, on le sait bien, intéresse peu ce sublime spécialiste du piano et la présente pièce est fréquemment interprétée ou enregistrée au clavier seul. De fait, elle commence par une longue et belle introduction en solo, andante spianato, que Chopin a ajoutée après-coup à Paris. « Spianato » signifie « aplani ». Le terme était employé à l’époque pour désigner une mélodie ample et accompagnée d’arpèges dans le style de Bellini que Chopin admirait tant. Cet andante participe de l’esprit raffiné et profond des nocturnes, véritables arias pour piano directement inspirées du lyrisme italien. Une fanfare de cors – quasiment le seul passage où l’orchestre donne de la voix – annonce la polonaise. Celleci est une danse nationale à trois temps, assez lente et de fière allure. L’accompagnement va le plus souvent se contenter de glisser sous le piano un tapis approbateur de cordes. Mais l’attention est de toute façon captivée par le généreux soliste, qui nous offre bout à bout dix épisodes de danse, de forme rondo avec un refrain très reconnaissable. Orgueilleuse, gaie, gracieuse et ornementée, un rien courroucée ou expansive en un merveilleux cantabile, c’est toute la polonaise, sous la plume de l’immortel Chopin. ISABELLE WERCK 6 Schubertiades de Schwarzenberg, au Festival de Passau, au Festival de Schwetzingen, au Festival de Bregenz, au Kissinger Sommer, au Schloss Elmau et au Festival Spannungen d’Heimbach dont il a reçu plusieurs bourses. Il est boursier de l’Académie Internationale de Musique de la Principauté du Liechtenstein, laquelle soutient de jeunes musiciens talentueux par des cours réguliers et intensifs. Au cours de la saison 2013/2014, Aaron Pilsan a fait ses débuts au Konzerthaus de Vienne, au Klavier-Festival de la Ruhr, avec le Radio-Sinfonieorchester de Stuttgart, au Festival Mozart de Würzburg et au Festival de M e c k l e m b o u r g - Po m é r a n i e Occidentale. Élu « Rising Stars » par la European Concert Hall Organization (ECHO) pour la saison 2014/2015, il se produit en récital au Concertgebouw d’Amsterdam, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au Konzerthaus de Dortmund, au Konzerthaus de Vienne, au Konserthuset de Stockholm, au Sage Gateshead de Newcastle, au Barbican de Londres, au Symphony Hall de Birmingham, à la Philharmonie de Paris, à la Philharmonie de Luxembourg, à la Laeiszhalle de Hambourg, à la Philharmonie de Cologne ainsi qu’à la Casa da Música de Porto et à Lisbonne. AARON PILSAN Pianiste de vingt ans doté d’un talent exceptionnel, Aaron Pilsan est né à Dornbirn en Autriche. Il a débuté le piano à cinq ans avec pour premiers professeurs Susanne Schnetzer et Ivan Kárpáti à l’école de musique de sa ville natale. De 2007 à 2012, il a étudié avec KarlHeinz Kämmerling, tout d’abord au Mozarteum de Salzbourg puis au Conservatoire de Hanovre, où il s’est également formé auprès de Vassilia Efstathiadou. Aaron Pilsan se perfectionne actuellement avec Lars Vogt à Hanovre. Il a participé à des master-classes avec András Schiff, Alfred Brendel et Matti Raekallio. Remarqué lors de divers concours nationaux et internationaux, il a remporté le 1er prix du Concours pour jeunes musiciens du Rotary Club, du Concours Prima la Musica (Autriche), du Concours Grotrian Steinweg de Braunschweig ainsi que du Concours Wendl & Young de Vienne. Au Concours Ton und Erklärung de Munich, il a été récompensé pour la meilleure interprétation de Liszt. En 2011, il a également été élu jeune artiste de l’année par le prestigieux magazine Fono Forum. Il a été invité à la Philharmonie de Berlin (dans le cadre de concerts de midi), au Festival Menuhin de Gstaad, aux 7 01 4 4 8 4 4 4 8 4 2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S P O R T E D E PA N T I N P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R