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SAMEDI 9 FÉVRIER 2013 LE NOUVELLISTE
LE PORTRAIT DE LA SEMAINE 29
jm - gb
FLAVIEN ANTILLE Spécialiste du décathlon, le Martignerain de 23 ans rêve d’une carrière
internationale. Avec une volonté de fer et un talent certain, il ne ménage pas ses efforts pour
atteindre les sommets.
«En ce moment, je suis
dans une bonne dynamique»
La semaine twitter
de @JohanTachet
LE GROS TWIIIIIIIIT QUI BUZZE
«Quels sont les probabilités que cela se passe?
Les Vaudous de la Nouvelle-Orléans» (Adrian
Peterson, footballeur américain aux Vikings de
Minnesota)
JÉRÉMIE MAYORAZ
Fin septembre 2012, Hochdorf
dans le canton de Lucerne. L’un
des plus vieux records valaisans
d’athlétisme tombe. Trente-six
ans après, Flavien Antille fait
mieux que Paul Morand lors du
décathlon des championnats de
Suisse. 7184 points, soit deux petits points de plus qu’en 1976. A
la clé, un titre national en U23 et
une médaille d’argent en élites.
Le week-end de rêve qui propulse le Martignerain sur le devant de la scène helvétique.
«C’était le dernier décathlon de la
saison et aussi un rendez-vous important pour moi. Tout s’est bien
passé, malgré des conditions météorologiques exécrables. Quand
j’ai vu mon score final, j’étais vraiment très satisfait. Avant, je n’avais
jamais dépassé les 7000 points
(ndlr: il était à 6990).»
Ce bond en avant laisse présager du meilleur pour la suite. A
23 ans, Flavien Antille peut
nourrir de réelles ambitions.
Après quelques saisons d’adaptation, le voilà de retour au premier plan. «En 2010, je suis passé
de junior à espoir, ce qui signifie
des haies plus hautes, un poids et
un disque plus lourds. J’ai eu besoin de trois saisons pour m’adapter et trouver le bon rythme.
Aujourd’hui, je suis sur la bonne
voie», explique celui qui a débuté l’athlétisme à 7 ans, en suivant
son frère Alexis au CABV
Martigny. «Normalement, plus
on grandit, meilleur ou moins bon
on devient dans telle ou telle discipline. Moi je suis resté constant
partout, alors j’ai opté pour le décathlon.»
Plus à l’aise dans les airs
Dans une discipline aussi
variée qu’exigeante, le BasValaisan a évidemment ses préférences. Son point fort? Les
sauts. Longueur et hauteur où il
marque en général le plus de
points. Sa principale faiblesse se
situe au niveau du 400 m, un
tour de piste qui le pousse souvent à bout. «Quand je franchis la
ligne d’arrivée, je m’évanouis presque. Mon premier 200 m est trop
lent et après j’essaie de me rattraper. C’est vraiment un secteur où je
dois progresser, tout comme au
disque et au javelot où je suis un
poil en dessous.»
Gros travailleur, Flavien
Antille passe une vingtaine
d’heures hebdomadaires à l’entraînement. Entre Berne, Aigle
et Macolin. Dans la capitale, il
suit les conseils de l’ancien
coach
national
Adrian
Rothenbühler et côtoie notamment l’heptathlonienne Ellen
Sprunger qui a pris part aux Jeux
olympiques de Londres l’été dernier. «Quatre fois par semaine, je
profite de cette bonne dynamique
de groupe qui m’aide beaucoup.
Aussi, je me rends une fois par semaine à Aigle pour travailler les
haies avec Raphaël Monachon,
aux côtés notamment de Clélia
Reuse et la hauteur avec mon en-
Ce sont plus de 24 millions de tweets qui ont été envoyés durant le Superbowl remporté par les Ravens de Baltimore devant les
49ers de San Francisco dimanche dernier. Rien que le show de Beyoncé à
la mi-temps a valu 268 000 tweets à la minute. Mais c’est surtout la coupure d’électricité de 34 minutes qui a interrompu la finale du championnat
de football américain qui a fait rire la twittosphère. Adrian Peterson des Vikings de Minnesota, élu meilleur joueur de la saison régulière, a lancé les
hostilités sur les fantômes de «Katrina» planant sur le Super Dôme de la Nouvelle-Orléans. Il fut suivi par le compte du Met Life Stadium à New York,
stade où se déroulera la prochaine finale: «Ne vous inquiétez pas, l’année
prochaine, au Met life Stadium, les lumières resteront allumées». Mais la
palme revient au comique américain Franck Caliendo: «Ne jamais utiliser le
grille-pain et le micro-onde en même temps lors du Superbowl».
CLIC-CLAC TWIIIIIIIIIIIIT
Al-Gharafa vise un
nouveau transfert.
Après avoir fait signer, Djibril Cissé et
Nenê, le club qatari
envisagerait d’arracher… Gérard Depardieu à la Mordavie. Il faudra sans
doute aligner les millions pour concurrencer les Russes. Dans l’émirat du
Moyen-Orient, on n’a pas encore
communiqué sur le poste qu’oc-
cuperait «Gégé», mais il se murmurerait qu’il ferait un bon gardien. Flavien Antille a débuté l’athlétisme à 7 ans. Il rêve désormais de Jeux olympiques. LDD
ÇA TWIIIIIIIIIIIITE ENCORE...
En compétition,
«il m’arrive
d’être fâché
contre moi-même.
Mais je passe très vite
à autre chose.»
science de tout le travail qu’il me
reste à accomplir, mais je veux
croire que c’est possible.» Un
jeune champion s’est révélé.
Dans l’attitude et le travail.
Celui-ci doit maintenant grandir et s’affirmer pour atteindre
les sommets.
Plus d’infos sur www.flavien-antille.ch
FLAVIEN ANTILLE SPÉCIALISTE DU DÉCATHLON
traîneur principal Cédric Follin.
C’est important d’avoir des personnes avec lesquelles on peut échanger et partager», poursuit Flavien
Antille tout en remerciant ses
parents et sa copine Elodie pour
leur soutien.
A tout cela viennent s’ajouter
des séances de musculation,
pour un programme on ne peut
plus chargé. Au pic de la saison,
le Martignerain n’a guère de
temps pour lui, pour aller en
montagne ou à la pêche comme
il aime le faire. «Entre les études
(ndlr: il est en 3e année à l’Ecole
technique de construction à
Fribourg) et le sport, le rythme est
éprouvant. Mais cela ne me dérange pas et si je n’arrive pas à aller en cours, je peux compter sur
Dan Moser mon colocataire qui
me prête ses notes», explique-t-il
en souriant.
Objectif, le titre national
Rarement stressé, presque toujours de bonne humeur, Flavien
Antille prend la vie du bon côté.
En compétition, il avoue tout de
même piquer quelques colères… passagères. «Il m’arrive
d’être fâché contre moi-même.
Mais je passe très vite à autre
chose. Cela ne sert à rien de ressasser trop longtemps. Je préfère regarder de l’avant.» L’avant justement, ce sont les championnats
de Suisse multiples ce week-end
à Saint-Gall. Soit un heptathlon
en salle où l’Octodurien compte
bien briller, lui qui vient de remporter le pentathlon du LA
Berne, avec un record personnel
aux haies (8’’47). Objectif avoué,
le titre national. Avant de tenter
sa chance aux championnats de
Suisse en salle, où il s’alignera à
la longueur. «Fin juin, j’espère
participer à la Coupe d’Europe,
puis aux Jeux de la francophonie
en septembre à Nice.»
A plus long terme, Flavien
Antille vise les championnats
d’Europe de Zurich en 2014 et
même les Jeux olympiques, rêve
de tout athlète. Ainsi, Rio 2016
trotte déjà dans sa tête. Comme
un moteur qui le pousse à se surpasser au quotidien. «J’ai con-
PORTRAIT
FLAVIEN ANTILLE
Né le 1er février 1990
à Martigny
1 m 80, 82 kilos
Domiciles: Martigny et Fribourg
Etudes: CFC de maçon en
bâtiment, maturité
professionnelle technique,
étudiant à l’Ecole technique de
la construction à Fribourg
Club: CABV Martigny
Principaux résultats: champion
de Suisse U18 au saut en
hauteur (2004), 14e du FOJE au
saut en hauteur (2007), 17e des
Européens juniors de décathlon
(2009), champion de Suisse
élite (2010), vice-champion
suisse élite multiples en salle
(2011), 3e aux championnats de
Suisse élites multiples indoor
(2012), 3x3e aux championnats
de Suisse U23 à la hauteur, à la
longueur et au poids (2012),
vice-champion de Suisse élite
en décathlon (2012), champion
de Suisse U23 en décathlon
(2012). Record personnel du
décathlon: 7184 points.
Hobbies: le ski, le vélo, la
pêche, la montagne.
JEAN-MICHEL AULAS
CRITIQUE LE PSG
Le président de l’Olympique
Lyonnais Jean-Michel Aulas, est
un assidu de twitter, et ne mâche
que rarement ses mots. Cette semaine, il a souhaité remettre le
Paris SG, financé par les mains généreuses de Qataris, à sa place sur
la carte du paysage footballistique
français: «Il y a quelquefois plus de
mérite à grandir et réussir en partant de rien qu’à glorifier et vénérer
l’argent qu’on ne possède pas!»
BARTON REMIS EN PLACE
PAR NEYMAR
Joey Barton n’a pas manqué de
suivre la rencontre amicale entre
l’Angleterre et le Brésil (2-1)
mercredi. Apparemment, le
joueur n’a que très peu goûté
aux quelques manquements de la jeune star
Neymar devant le but: «Ce
mec Neymar est gravement
surcoté. Il n’est pas dans le
même monde que Messi ou
Ronaldo. #Arnaque».
Le Brésilien n’a certes pas cadré les
buts mais a tenu
à renvoyer le
joueur
de
l’Olympique de
Marseille dans
l’anonymat
le
plus complet: «Je
n’ai jamais entendu
parler de ce Barton?
Qui est-ce?»
BALOTELLI, UN CERVEAU?
Le mercato international s’est
arrêté au 31 janvier, l’occasion de
voir certains joueurs changer
d’horizon. C’est le cas de Mario
Balotelli qui n’était plus en odeur
de sainteté du côté de
Manchester City. Un transfert
qui soulève de nombreuses
questions pour Gary Lineker,
notamment lorsque le fantasque
italien passe la visite médicale
réglementaire avant de signer au
Milan AC: «Je suis intrigué de savoir s’ils vont lui trouver quelque
chose dans la tête».
MICKELSON VEUT PAYER
MOINS D’IMPÔTS
Le golfeur américain Phil
Mickelson en a marre d’être imposé à 63% par l’Etat du
Californie et a publiquement
émis l’idée de déménager de
San Diego. Ni une, ni deux,
le gouverneur du Texas
Rick Perry a apostrophé la
septième plus grosse fortune sportive mondiale
(environ 35 millions
d’euros de revenu):
«Hé Phil... Le Texas est
le pays de la liberté et des
faibles impôts... Nous
aussi on aimerait t’accueillir!». La France également, il paraîtrait. Mario Balotteli
intrigue Gary
Lineker. DR

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