LPR/01-Q11/Parutions/2013-08-20/Pages/Temps - LaTour-Lyon
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Document:/LPR/01-Q11/Parutions/2013-08-20/Pages/Temps Libre/Reportage.pgl Auteur:BARBIEFB Date:20/08/2013 12:00:14 Dix-sept fenêtres sur le Vieux-Lyon à « La Tour », au paradis Je dors dans un endroit insolite 7/7 ■ Photo DR P our accéder au paradis, il faut d’abord s’élever (avec l’ascenseur) au e 4 é t a ge d ’ u n i m m e u b l e Renaissance du Vieux-Lyon, r ue Juiverie. Une lourde porte s’ouvre alors sur un escalier en colimaçon aux pierres polies par les années. Nous sommes à « La Tour », un a ppa r te m e nt d ’h ôte s pour deux personnes, sorte de pigeonnier aménagé dans une tourelle dominant les toits roses et ocres de Lyon, d o nt l ’o r i g i na li té e st d e recouvrir une surface de 26 m ² sur quatre niveaux : l’entrée au 4e étage, la chambre au 5e, la salle-de-bain au 6e, et la pièce à vivre au 7e ! L’ensemble disposant de 17 fenêtres depuis lesquelles on ne sait plus où donner de la tête. Depuis le lit, le tableau offer t est la basilique de Fourvière. Au sommet, dans la pièce à vivre (14 m ² qui comprennent une kitchenette, un petit bureau, un canapé, une TV) entre deux tartines et deux tasses de café, on contemplera Lyon du nord au sud, d’est en ouest : la cathédrale SaintJean, la tour de la Part-Dieu, l e m ont Bl anc, l a C roi xRousse, l’Opéra, les tourelles et les jardins suspendus du Vieux-Lyon. Époustouflant ! Dans ce petit nid haut perché, tommettes anciennes et poutres au plafond rappellent que l’on séjourne dans un quartier « historique », classé au patrimoine m ond i al d e l ’Unesco. Le décor est soigné, sobre, sans chichis. « La Tour » s’avère être un camp de base idéal pour partir s’égarer dans les traboules ou les cours Renaissance du Vieux-Lyon, v i s i te r l ’i nco nto ur na b l e musée Gadagne qui évoque l’histoire de Lyon et celle de la marionnette. A moins, pourquoi pas, que l’on ne préfère déconnecter et passer le week-end au lit, au calme, hors du monde, à contempler émerveillé ce tableau vivant et toujours en mouvement, les ciels changeants, le lever de soleil, les lumières de la nuit… ■ Fabienne Barbier Notre avis Les + Les - Le charme : « La Tour » est un endroit unique, qui détient la palme de l’originalité en matière de sites touristiques. Le calme : bien que situé au cœur du Vieux-Lyon, ce gîte se trouve rue Juiverie, en direction de Saint-Paul, une rue à deux pas de la célèbre rue Saint-Jean, mais à l’écart des flux touristiques qui rendent souvent toute balade dans le Vieux-Lyon insupportable. La kitchenette : elle est de taille mini. Et pourtant superéquipée : lave-vaisselle, four, plaques vitro-céramique… Des conseils : deux gros classeurs avec tous les bons plans, bonnes adresses… sont à la disposition des hôtes. Mais rien n’égalera les conseils des propriétaires, amoureux de leur ville. Accès : pour ceux qui ne supportent pas de ne pas avoir leur voiture sous le nez, « La Tour » n’est pas l’endroit idéal. Le quartier étant inaccessible en voiture, les propriétaires recommandent d’ailleurs à leurs hôtes dans la mesure du possible de venir en transports en commun. Les tarifs des parkings du Vieux-Lyon étant prohibitifs, on peut quand même tenter de trouver des places non payantes au sommet de la colline de Fourvière. Mobilité : compte tenu de la configuration des lieux, « La Tour » n’est pas conçue pour les personnes à mobilité réduite, ni pour les couples avec de jeunes enfants. Bonne raison pour y faire une cure de solitude… ou de romantisme à deux ! TTE ■ Depuis les 17 fenêtres, Lyon à 360°, de Fourvière à la cathédrale Saint-Jean, en passant par la Tour de la Part-Dieu. Photo Auriane Poillet ■ Pratique Rhône. Au cœur du quartier Renaissance, 26 m² sur 4 niveaux, et une vue à 360° sur Lyon. Où « La Tour ». 21, rue Juiverie (Lyon 5e). Tarifs Location de l’appartement pour 2 nuits minimum : 265 € les 2 nuits, 436 les 4 nuits et 665 € les 7. Contact Tél. 06 62 50 84 38 ou 06 62 36 85 38 ou 04 72 77 58 80 (soir et weekend). www.latour-lyon.com ■ Tout le confort dans 26 m2 sur 4 niveaux. Photo Auriane Poillet Pour en savoir plus… C’ est par le plus grand des hasards que Stéphane Lucet et Patrick Frachon ont trouvé cette tour en 2007, dernier lot mis en vente dans cet immeuble mentionné dans les archives dès le XIVe siècle, acheté en 1980 par un promoteur pour le restaurer. Un site lumineux au charme indéniable, mais assez dif ficile à habiter au quotidien : chaque pièce est toute petite, il faut compter 36 marches aller et retour pour descendre aux toilettes depuis la pièce à vivre ! Informaticien et psychomotricien, eux-mêmes résidants dans le Vieux-Lyon, Stéphane Lucet et Patrick Frachon avaient le projet d’ouvr ir un appa r tement d’hôtes, ou « gîte urbain ». Patrick Frachon et Stéphane Lucet. Photo Auriane Poillet ■ « Cette formule laisse aux occupants une grande liberté. Nous les accueillons lorsqu’ils arrivent, sommes présents au moment de leur départ, tout près en cas de besoin. Pour le reste, ils sont autonomes, peuvent cuisiner ». Le linge de maison est bien sûr fourni, y compris les peignoirs dans la salle-de-bain. Le ménage n’est pas à la charge des occupants. Dans les placards, se trouvent les produits de première nécessité. Qui séjour ne dans ce nid lumineux et atypique ? « B e a u c o u p d e to u r i s te s étrangers, des artistes -une chanteuse qui interprétait un rôle à l’Opéra de Lyon y est resté cinq semaines-. Pour la F ê te d e s Lu m i è re s , n o u s sommes complets pour les deux a ns qui vie nnen t. » « Mais aussi, s’amuse Stéphane, des couples de Lyonnais qui laissent leurs enfants et s’of frent un week-end en amoureux dans leur ville ! ». Dénominateur commun : des contemplatifs capables de marquer une pause dans leur vie et d’être comblés par un beau paysage. ■ MARDI 20 AOÛT 2013 - LE PROGRES ■ 55