Soudan - Villa Gillet

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Soudan - Villa Gillet
Les marginaux / les exclus
L’auteur
Zoom
Né au Soudan en 1970, Mansour El Souwaim est journaliste.
La publication d’un roman, puis d’un recueil de nouvelles en a
fait une des jeunes voix les plus talentueuses de la littérature
soudanaise. Souvenirs d’un enfant des rues, son deuxième
roman, publié à Khartoum en 2005, assoit sa réputation d’écrivain
et reçoit le prestigieux prix At Tayeb Saleh. De son roman, l’auteur
a écrit qu’il « décrit une section infime et marginale de la société
soudanaise, celle des exclus, des mendiants, des reclus ». Ce
faisant, il atteint l’universel.
Souvenirs d’un enfant des rues, traduit de l’arabe (Soudan) par
France Meyer (Phebus, 2012) (224 p.)
L’œuvre
Souvenirs d’un enfant des rues, traduit de l’arabe (Soudan) par
France Meyer (Phebus, 2012) (224 p.)
La guerre civile domine la scène politique
soudanaise depuis l’indépendance du
pays, opposant musulmans, chrétiens et
animistes. Depuis les années quatre-vingtdix, les raids perpétrés par les différentes
factions armées pour nourrir le marché quasi
officiel de l’esclavage ont jeté dans les rues
de Khartoum des milliers d’enfants de toutes
confessions, orphelins et déracinés. Kasshi,
le héros du roman, est né paraplégique. Doté
d’une intelligence supérieure et d’une mémoire phénoménale,
il s’abreuve au savoir de ses maîtres, apprend le Coran par
cœur, et se lance dans l’étude des sciences occultes et autres
disciplines ésotériques. Nous le suivons de la petite enfance
à l’âge adulte, au fil des rencontres avec les gamins des rues,
chefs de gangs, voleurs à la tire, indigents et infirmes. La nature
l’ayant gratifié d’un sexe qui fait se pâmer la gente féminine, il
découvre tôt les plaisirs charnels. Ses maîtres en tous trafics
vont exploiter ses exceptionnels attributs pour attirer les belles
naïves dans des pièges dont elles ne sortiront pas indemnes.
La beauté et la puissance évocatrice du roman de Mansour El
Souwaim renvoient aux grands classiques du XXe siècle : Naguib
Mahfouz et Youssef Idriss, entre autres. C’est ainsi que l’auteur
réussit à faire d’une vie marquée par le sceau de l’échec, du
désespoir et de la violence un récit quasi légendaire.
La presse
D. R.
Mansour El Souwaim
Soudan
« S’ils racontent la vie d’un enfant, ces Souvenirs...
n’appartiennent pas, à proprement parler, au roman d’initiation.
Dès le départ, la boucle est bouclée : mauvais garçon de
naissance, le petit Adam Kasshi, surnommé « Kasshi le cassé »,
va le rester. Si la réalité est sombre, le récit puissamment rythmé
de Mansour El-Souwaim est, lui, plein de lumière. La rage de
vivre qui anime Kasshi et ses comparses, l’irrigue et l’éclaire...
Avec une liberté très africaine, l’ancien écolier de Nyala, devenu
écrivain à Khartoum, réussit un formidable conte, hommage aux
enfants des rues du Soudan et d’ailleurs. »
Le Monde
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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