Morts par amour du rire Humour, transgression et sexe! Simplement

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Morts par amour du rire Humour, transgression et sexe! Simplement
Morts par amour du rire
Humour, transgression et sexe! Simplement trois mots, mais trois mots qui résument bien
l’esprit
Charlie.
Cabu, Charb, Tignous ou encore Wolinski n’étaient pas bien méchants, juste une bande de
potes qui prônaient la liberté d’expression, le droit de transgresser, de dénoncer, d’attaquer
mais toujours avec humour. Leurs caricatures nous permettaient de nous interroger, de
réfléchir, de débattre et bien évidemment de rire. Elles ne laissaient personne indifférent.
Certes, de temps à autre, certains dessins se situaient à la limite du raisonnable; je comprends
d’ailleurs que certaines personnes aient pu être blessées. Cependant, Charlie Hebdo ne s’en
prenait jamais aux musulmans ou aux chrétiens personnellement, mais bien aux fanatiques qui
bafouent et utilisent la religion à des fins malsaines. Ce sont eux que nous nous devons de
combattre, ne nous trompons pas! Le piège de l’amalgame est trop évident, ne tombons pas
dedans!
Ces deux frères qui, à un moment de leur vie se sont laissé convaincre des bienfaits de
l’islamisme poussé à outrance par des endoctrineurs dépourvus de toute humanité, sont les
premiers responsables. Evidemment. Mais ce sont surtout et avant tout ceux qui tirent les
ficelles que nous devons faire tomber. C’est tout un réseau qui s’est mis en place dans les
pays du Moyen-Orient et qui propage ses idées en Europe. C’est aux gouvernements d’agir en
facilitant l’intégration des minorités, en leur donnant la parole et surtout en ne les laissant pas
livrées à elles-mêmes dans les cités des grandes villes. Il est temps de prendre nos
responsabilités et de faire un pas vers elles dans l’optique d’un monde plus tolérant et plus
égalitaire.
Une page s’est tournée mais, fort heureusement, le journal a encore de l’avenir, un très long
avenir. Continuez de dénoncer, car votre combat n’est de loin pas fini. Boko Haram, Al
Qaida, tant de mouvements pseudo-islamistes qui méritent d’être caricaturés. Alors prenez
vos plumes et faites-nous rire. Ludovic Grossenbacher, 18 ans
(Sans titre)
«Je préfère mourir debout que vivre à genoux», disait Charb, dessinateur et rédacteur en chef
de Charlie Hebdo. C’est ce qui est arrivé le 7 janvier peu avant midi. Abattu de quatre balles
en pleine tête, il était le principal visé par l’attentat sanglant qui a fait douze morts. Glaçante
de sang-froid et d’efficacité, la tuerie a été rapide, méthodique et d’une rare cruauté,
n’épargnant
personne,
pas
même
un
policier
à
terre
et
désarmé.
L’hebdomadaire satirique continuera pourtant d’exister, conformément aux vœux des
membres de la rédaction qui ont survécu au massacre. Tirant sur tout ce qui bougeait,
l’héritier d’Hara-Kiri ne ménageait personne, politiciens de tous bords politiques, religieux,
célébrités,… La plume acérée de ses défunts caricaturistes en a fait une référence en la
matière.
Mais bien plus qu’un journal, c’est la liberté d’expression tout entière qu’on a tenté de
museler. Les conséquences qui s’ensuivront risquent d’être aussi malsaines que l’innommable
barbarie qui les a engendrées. La peur du terrorisme sera le foyer d’une islamophobie
grandissante, alors que ces terroristes n’ont fait que souiller l’image de la religion au nom de
laquelle ils ont perpétré leurs actes et qu’ils prétendent servir. Max Moeschler, 18 ans
(Sans titre)
7 janvier 2015, attaque terroriste, Charlie Hebdo. Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, douze
morts. Atteinte aux valeurs de la démocratie, atteinte à la liberté d’expression. Voici les mots
qui resteront dans les esprits de l’acte de barbarie qui a eu lieu à Paris. Ces mots, ces
événements resteront gravés, comme le souhaitaient les auteurs de ce crime et me laissent un
sentiment de frayeur quant à la capacité de l’être humain de se perdre dans des extrêmes et
d’en oublier ses valeurs. Mais ce qui restera encore plus fortement ancré dans la mémoire de
chacun sont les manifestations de solidarité qui ont eu lieu partout en France et au-delà de ses
frontières. Celles-ci m’ont réconfortée. Nous savons encore nous lever lorsque nous
n’approuvons pas et nous unir lorsqu’il est nécessaire de le faire.
L’ultime leçon que nous devons retenir est celle que nous ont donnée ces caricaturistes. Ils
avaient chacun des idées et les défendaient à l’aide de moyens pacifistes: l’écriture et le
dessin. Certes, certaines de leurs idées dérangeaient, certaines de leurs idées déplaisaient et
pourraient être discutées mais jamais ils n’ont désiré nous les imposer. Ils ne commettaient
aucun crime en osant bousculer et faire réfléchir. Libre à chacun de juger s’il est prêt à être
bousculé et de décider s’il souhaite aller dans la même direction que ceux-ci. Mais ce qu’il me
semble le plus important de retenir, ce ne sont pas les idées qu’ils défendaient, mais le fait
qu’ils défendaient leurs idées. Charlotte Bugnon, 18 ans

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