B I B L I O G R A P H I E - Mairie de Villeparisis 77
Transcription
B I B L I O G R A P H I E - Mairie de Villeparisis 77
B I B L I O G R A P H I E Novembre 2016 Merci à tous les lecteurs participants et à nos partenaires : les bibliothécaires de Villevaudé et Villeparisis L’échange / Eugenia Almeida. – Métailié. Dans un bar, une jeune femme menace un inconnu avec un revolver puis retourne l’arme contre elle. Pour la police, ce n’est que l’acte d’une déséquilibrée. Mais le journaliste Guyot veut comprendre, consultant les archives, lisant les cahiers de la victime, en dépit de l’indifférence générale. Il trouve une alliée, une psychanalyste à la retraite. Prix Transfuge du meilleur roman hispanique 2016. « C’est le récit glaçant et haletant d’une enquête impossible à mener dans une société argentine où bon nombre des assassins de l’ex-dictature occupent des postes importants dans la police, la presse, etc., avec en toile de fond, juste suggérée, le drame des enfants volés. » L.H. (Villeparisis). Tropique de la violence / Nathacha Appanah. – Gallimard. À Mayotte, Moïse, enfant rejeté par sa mère, est recueilli par une infirmière, Marie. Quand il apprend la vérité sur ses origines, Moïse se révolte et tombe sous la coupe de Bruce et de sa bande, issus du ghetto de l’île. Il a quinze ans et se trouve dans un cercle vicieux, incapable de s’en sortir. « C’est un roman très dur et déchirant qui éclaire d’une lumière particulière le climat social de ce lointain bout de France qu’on imagine ensoleillé et paradisiaque. Beaucoup de violence à peine atténuée par une très belle écriture. » L.H. (Claye-Souilly). L’enfant qui mesurait le monde / Metin Arditi. – Grasset. Sur une petite île grecque dévastée par la crise où un projet d’hôtel met la population en émoi, Eliot, un homme vieillissant dont la fille est morte, se lie d’amitié avec le petit Yannis, un enfant autiste qui passe son temps à faire des calculs. Il lui raconte la vie des dieux de la mythologie, leurs passions, leurs forfaits. « Une belle histoire très bien écrite, des personnages fragiles et attachants. Un roman émouvant qui parle avec amour de la Grèce d’hier et d’aujourd’hui. » N.D. (Claye-Souilly). Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés / Jamie Attenberg. – Les Escales. Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma d’un quartier populaire du sud de Manhattan. Le jazz vit son âge d’or et Mazie ne se fait pas prier pour faire la fête. Avec l’arrivée de la grande dépression, la vie de Mazie bascule. Elle décide d’ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. « Le premier roman (La famille Middlestein) était formidable et le deuxième est… formidable aussi. Cela foisonne de personnages, de sentiments et d’aventures. Le parti pris de récits sous forme de journaux intimes rend l’ensemble très vivant. L’utilisation du « Je » pour la narration donne au lecteur l’impression qu’il est l’unique auditeur et qu’il est partie prenante de l’histoire. » L.H. (Claye-Souilly). Le rouge vif de la rhubarbe / Audur Ava Olafsdottir. – Zulma. La petite Augustina, fragile et solitaire, vit en Islande auprès de Nina et Vermandur tandis que sa mère, universitaire émérite, est partie explorer les espèces migratoires aux antipodes. Elle aime descendre seule sur la plage avec ses béquilles pour méditer sur l’inconstance de la vie. En secret, elle fomente elle aussi un grand voyage pour accepter sa destinée : l’ascension de la Montagne. Séduire Isabelle A. / Sophie Bassignac. – JC Lattès. Isabelle aime Pierre mais ne l’épousera que s’il fait l’unanimité auprès de sa famille. Au cours d’un été caniculaire, Pierre retrouve sa belle-famille à la campagne pour une semaine qui tourne rapidement au cauchemar. Issu d’une bourgeoisie un peu coincée, le jeune homme découvre à ses dépens le pouvoir de nuisance d’une bande d’excentriques hyperactifs et rêveurs. « À force de vouloir créer des personnages excentriques, l’auteure en fait des clowns ridicules et peu crédibles. On dirait un « Amélie Nothomb » complètement raté ! Ça se veut original et drôle, mais ça tombe à plat. Un grand mérite toutefois à ce roman : il est court et se lit vite ! » L.H. (Claye-Souilly). Romanesque / Tonino Benacquista. – Gallimard. Un couple de Français en cavale aux Etats-Unis se rend dans un théâtre pour voir un classique. La pièce raconte comment, au Moyen-Âge, un braconnier et une glaneuse amoureux refusent de se soumettre aux lois et sont condamnés à mort. Peu à peu, les spectateurs recherchés par la police se confondent aux personnages sur scène. « Je me suis demandé jusqu’à la moitié du livre de quoi il était question et je me suis tellement ennuyé que j’ai refermé le livre. Un style froid et distant qui ne suscite aucune empathie pour les personnages qui paraissent finalement sans caractère, sans épaisseur et dont on se désintéresse totalement. » G.V. (Villeparisis). Police / Hugo Boris. – Grasset. Trois policiers, Virginie, Erik et Aristide, sont chargés de conduire à l’aéroport un Tadjik dont la demande d’asile a été rejetée. Le temps d’un trajet de 25 km, le trio vit un dilemme déchirant : le dossier de leur détenu indique qu’un retour au pays est synonyme d’une mort certaine. « Un roman, profond et bouleversant qui se lit d’une traite, la gorge serrée tant on partage les états d’âme de ces trois policiers confrontés à cette mission inhabituelle de reconduite à la frontière d’un migrant sans-papier destiné à la mort. Personnages très attachants, en particulier l’héroïne qui, en plus de sa mission, doit assumer un avortement. » N.D. (ClayeSouilly). « Au bord du documentaire, cette histoire nous plonge dans un moment : « l’expulsion d’une personne étrangère sans papier », autour de quatre personnages, trois policiers, un étranger. Quelques heures bourrées d’adrénaline, de contradiction, de tension, d’amitié aussi et d’amour. L’environnement est réel : incendie du centre de rétention de Vincennes, aéroport de Roissy mais l’histoire, elle, nous emporte dans « l’au-delà » des sentiments dans l’espoir d’une fraternité « universelle ». Les personnages sont comme vous et moi, mais ils sortent grandis des quelques heures de folie et nous aussi après avoir lu ce roman nous pouvons nous sentir plus aptes à comprendre les autres ou en tout cas à nous mettre à leur place et admettre nos différences. Phrases courtes concises qui nous entraînent avec les personnages. » Une lectrice de Villeparisis. Des hommes de peu de foi / Nickolas Butler. – Autrement. Nelson a 13 ans en 1962 et passe l’été avec son père dans le Wisconsin, dans un camp scout dont il est le clairon. Cette histoire raconte le tournant qu’a été pour lui cet été-là et le suit dans différentes étapes de sa vie, notamment en 1996 et en 2019, et évoque les difficultés de l’âge adulte, d’être un bon père, un bon mari, un patriote… « C’est l’histoire souvent bouleversante de deux solitudes ! Dans la première partie, celle de Nelson, gamin de treize ans, qui voudrait tant être aimé et dans la troisième partie celle de Sarah, seule avec son fils de seize ans. La seconde partie sert de pont pour survoler trois générations. De ce fait, les personnages y sont abordés plus succinctement mais l’essentiel y est. Le fil conducteur est la vie dans un camp de scouts, avec ses valeurs… respectées ou non. À lire sans modération. » L.H. (Claye-Souilly). Monsieur Origami / Jean-Marc Ceci. – Gallimard. À vingt ans, Kurogiku tombe amoureux d’une femme et quitte le Japon pour la retrouver. Il s’installe en Toscane, où il vit en ermite durant quarante ans. Il s’adonne à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Quand un horloger arrive avec le projet de fabriquer une montre avec toutes les mesures du temps disponibles, Monsieur Origami est troublé. Premier roman. « Un très joli roman, très court, écrit comme un Haïku et très poétique ! » N.B. (Claye-Souilly). Alice ou Le choix des armes / Stéphanie Chaillou. – Alma. Un roman sur la violence au travail écrit sous la forme d’un interrogatoire d’une jeune femme, Alice Delcourt, soupçonnée du meurtre de son ancien chef de service. Elle dévoile à l’inspecteur F. Kerrelec le harcèlement qu’elle a subi de son supérieur hiérarchique et revit toutes les interrogations et les émotions qui ont accompagné ce calvaire. À tombeau ouvert / Bernard Chambaz. – Stock. Le 1er mai 1994, le champion du monde de F1 Ayrton Senna se tue sur le circuit d’Imola, en Italie, lors du Grand Prix de SaintMarin. L’auteur revient sur sa carrière exceptionnelle, sur sa famille, sur ses amours, et évoque d’autres destins : ceux de Juan-Manuel Fangio ou de Jules Bianchi, ou le sien, à travers l’accident où son fils est mort et sa femme a été blessée. Avant que naisse la forêt / Jérôme Chantreau. – Les Escales. Albert vit en banlieue parisienne. À la mort de sa mère, il part dans la propriété familiale de Mayenne afin d’écrire une chanson pour la cérémonie funèbre. Mais une nuit, il est réveillé par des bruits étranges. Les murs chantent. Les échos font revenir le passé. Les souvenirs reviennent et, avec eux, les secrets d’une mère que seul un fils pouvait entendre. Premier roman. « Au départ, un peu difficile. En avançant dans le livre, j’ai trouvé ça très bien notamment le rapport avec la nature et sa mère. » D.M. (Villeparisis). Ma part de Gaulois / Magyd Cherfi. – Actes Sud. Avec gravité et dérision, le parolier et chanteur revient sur le printemps 1981, moment où il a dû concilier ses origines maghrébines, son vécu toulousain, ses révoltes d’adolescent et sa volonté de réussir son baccalauréat. Il raconte les difficultés des banlieues en France, de l’intégration sociale et de se forger une identité pour les enfants d’immigrés. Et toi, tu as eu une famille ? / Bill Clegg. – Gallimard. Une nuit, June perd tous ceux qu’elle aime au cours d’un incendie : sa fille Lolly, son futur gendre Will, son petit ami Luke et son ex-mari Adam. Condamnée à l’errance, elle quitte le Connecticut et part à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui elle entretenait des relations conflictuelles. Peu à peu, les voix de ceux qui ont été aussi touchés par le drame se font entendre. Le dernier des nôtres : une histoire d’amour interdite au temps où tout était permis / Adélaïde de ClermontTonnerre. – Grasset. Werner Zilch, adopté par un couple de la classe moyenne, rêve de conquérir New York. Il tombe sous le charme de Rebecca Lynch, jeune artiste et riche héritière. Leur amour fou les conduit dans une ville en pleine effervescence, au temps de Warhol, de Patti Smith et de Bob Dylan. Mais, en le voyant pour la première fois, Judith, la mère de Rebecca, s’effondre. Prix Filigranes 2016. Grand Prix du roman de l’Académie Française 2016. « Du sexe, des amours interdites, des criminels de guerre… ça sent le déjà lu ou déjà vu. Je n’oserais pas le terme « roman de gare » mais presque. À mettre dans la collection Harlequin… »M.F.M. (Claye-Souilly). The girls / Emma Cline. – Quai Voltaire. Evie Boyd, adolescente rêveuse et solitaire, vit en Californie à la fin des années 1960. Au début de l’été, elle aperçoit dans un parc un groupe de filles. Elle se laisse rapidement hypnotiser par Suzanne et entraîner dans le cercle d’une secte. Elle ne s’aperçoit pas qu’elle s’approche à grands pas d’une violence impensable. Prix Transfuge du meilleur roman américain 2016. Premier roman. « Evie, ado mal dans sa peau, croise la route d’une jeune fille libre, délurée et fascinante qui l’entraîne dans une communauté où les filles (The Girls) sont sous l’emprise physique et mentale d’un musicien raté. Le ton va crescendo jusqu’au final d’une extrême violence où les circonstances feront qu’elle ne participera pas à l’irréparable. Le fonctionnement du groupe est décrit d’une manière très fouillé, l’histoire est passionnante et le style très alerte. Un premier roman très réussi. » L.H. (ClayeSouilly) « Etude subtile de la dérive psychologique des teenagers américains. Pas de voyeurisme, pas de détails scabreux sur cette horrible affaire. Tout est suggéré… avec beaucoup de subtilité. J’ai aimé la finesse de cette étude de l’héroïne. » M-F. M. (ClayeSouilly). L’indolente : le mystère Marthe Bonnard / Françoise Cloarec. – Stock. Marthe Bonnard, épouse de Pierre Bonnard, partagea sa vie de 1893 à 1942. Le couple voyagea, noua des amitiés et fît naître une œuvre, au rythme des tourments intérieurs de l’un et de la santé fragile de l’autre. À la mort de Pierre, la véritable identité de sa compagne est découverte. S’ensuivent un procès sur l’héritage et la naissance d’une jurisprudence sur le droit moral des artistes. L’autre qu’on adorait / Catherine Cusset. – Gallimard. Un roman relatant la vie de Thomas, un homme d’une grande vitalité qui fut l’amant, puis l’ami proche de la narratrice, et qui se suicida à l’âge de 39 ans aux Etats-Unis. « L’autre, c’est Thomas, ancien amant puis ami de Catherine Cusset, qui s’adresse à lui à la deuxième personne. On, c’est tout le monde, ses amis, ses amours, sa famille, mais au bout du compte personne n’a réussi à le rattraper dans sa fuite mentale et géographique vers la mort dans la solitude et le dénuement. C’est aussi la photographie du monde universitaire américain avec sa hiérarchie, ses codes et son hypocrisie auquel Catherine Cusset appartient mais auquel Thomas n’a jamais su s’intégrer. » P.B. (Villeparisis). « Même si certains passages sont poignants d’émotion et révèlent une amitié sincère, j’ai trouvé ce roman trop long et ennuyeux. » N.D. (Claye-Souilly). Règne animal / Jean-Baptiste Del Amo. – Gallimard. Au cours du XXème siècle, l’histoire d’une exploitation familiale vouée à devenir un élevage porcin. En deux époques, cinq générations traversent les grands bouleversements historiques, économiques et industriels. Désorientale / Négar Djavadi. – Liana Levi. Kimiâ Sadr, née à Téhéran puis exilée en France, suit un protocole d’insémination artificielle pour avoir un enfant avec son amie, Anna. Dans la salle d’attente, elle se remémore ses souvenirs, sa famille, ses parents, opposés aux différents régimes en place. Un récit qui évoque l’Iran des années 1970, la France d’aujourd’hui, l’exil, l’homosexualité, l’identité et la transmission. Premier roman. « C’est un roman comme je les aime, une saga familiale mouvementée avec des personnages attachants sur un fond historique et politique réel qui nous permet d’apprendre beaucoup de choses, ici sur les six dernières décennies de la société iranienne. » L.H. (Claye-Souilly). L’innocent / Christophe Donner. – Grasset. Début des années 1970. Christophe entre dans l’adolescence, bercé par les idées révolutionnaires de ses parents divorcés et happé par la découverte angoissante d’une sexualité obsessionnelle. De Paris à Saint-Tropez, en passant par la Tunisie, l’adulte qu’il est devenu égraine un à un les souvenirs de cette jeunesse douce-amère à travers le prisme de ses aventures sexuelles. La succession / Jean-Paul Dubois. – Editions de l’Olivier. Paul Katrakilis est le petit-fils d’un des médecins de Staline, Spyridon, qui a fui l’URSS en emportant avec lui un fragment du cerveau du dictateur et s’est installé à Toulouse. À Miami où il s’est établi, Paul est partagé entre le bonheur et un sentiment persistant d’inadaptation. Il rentre en France à la mort de son père et tombe sur d’étranges carnets. « Roman très bien écrit mais assez angoissant. Les personnages sont plutôt sinistres à part celui de Jules qui a quelques moments solaires et celui du narrateur lorsqu’il parle de la pelote basque ou de son chien. L’ensemble est original et se lit d’une traite, mais pessimistes et dépressifs s’abstenir… » L.H. (Claye-Souilly). « Roman pessimiste, quoi que l’on fasse on ne peut échapper à son destin. Héros négatif bien dans l’air du temps. L’écriture est agréable et classique, je n’ai pas aimé le côté noir et sans espoir du sujet. » Un lecteur de Claye-Souilly. « Biographie très intéressante tant sur le plan de la découverte des coulisses d’un sport populaire que sur celui de la différence de mentalité entre les deux continents. » C.P. (Claye-Souilly). L’absente / Lionel Duroy. – Julliard. Après le départ de sa femme, Augustin part en voiture avec les objets dont il ne peut se passer. Il parcourt la France de ses souvenirs. Près de Bordeaux, il se fait embaucher dans le château de sa famille. C’est pour lui l’occasion de reconstituer l’histoire de sa mère, qu’il a fuie toute sa vie puis enterrée sans chagrin. Au gré de ses découvertes, son regard sur elle change. « Un nouveau Duroy, un livre qu’on va détester aimer ! Un peu de voyeurisme, beaucoup de compassion pour cet éternel écorché vif empêtré dans d’éternelles histoires de famille. À la faveur d’un déménagement déchirant, tout au long d’un road movie qui le mène de Bretagne à Bordeaux en passant par Verdun, l’auteur s’interroge sur la dérive de sa mère, grande bourgeoise bordelaise devenue folle à la suite d’une vie faite d’insatisfaction et de frustrations. Dans cet ouvrage, Duroy mène une de ses habituelles enquêtes loupe à la main sur de vieilles photos et découvre les raisons qui ont amené sa famille aux ruptures successives qui l’ont affecté. Cette fin un peu romanesque réconciliera-t-elle l’écrivain avec lui-même ? » F.F. (Villeparisis). Hiver à Sokcho / Elisa Shua Dusapin. – Zoé. À Sokcho, petit port de Corée du Nord, une jeune FrancoCoréenne rencontre un auteur de bande dessinée. Venu de Normandie, il cherche l’inspiration. Au cœur de l’hiver, une attirance se tisse entre eux. Premier roman. Livre pour adultes / Benoît Duteurtre. – Gallimard. Inspiré par la mort de sa mère, l’écrivain mélange roman, autobiographie, essai et fiction. Evoquant l’évolution vers l’âge adulte, il évoque les transformations d’un village de montagne, quelques dames âgées et les aventures d’un journaliste dans le monde contemporain. « Réflexion sur la vie, la mort, le temps qui passe, les êtres chers qui disparaissent et le monde qui se transforme. Très bon moment de lecture avec ce roman qui aborde des thèmes essentiels à travers les souvenirs « d’un adulte » qui évoque avec nostalgie et humour les choses qui lui tiennent à cœur au seuil de la vieillesse. » N.D. (Claye-Souilly). Sur cette terre comme au ciel / Davide Enia. – Albin Michel. Davidù, 9 ans, rêve de devenir boxeur comme son père, qui est mort. La vie dans les rues de Palerme en 1980 lui donne l’occasion d’exercer ses talents pour asseoir son autorité sur ses amis comme pour séduire la belle Nina. L’histoire d’une famille sicilienne, de l’après-guerre aux années 1990. Premier roman. Eclipses japonaises / Eric Faye. – Seuil. En 1966, en Corée, un GI américain est porté disparu lors d’une patrouille dans la zone démilitarisée. À la fin des années 1970, au Japon, hommes et femmes de tous âges et de tous milieux se volatilisent : affaires classées, disparus oubliés. Mais ces personnes réapparaissent vingt-cinq ans plus tard, en Corée du Nord, dont le GI, qui joue le rôle d’un Américain honni dans un film de propagande. « Captivant ! Intéressant, bien écrit. Pourrait être la réalité. » C.P. (Claye-Souilly). « C’est un livre original et passionnant sur des faits avérés que j’ignorais totalement : l’enlèvement par la Corée du Nord de citoyens japonais pour en faire des formateurs de leurs futurs espions. Le roman est bien écrit, enlevé et addictif car je l’ai lu d’une seule traite. » L.H. (Claye-Souilly). Petit pays / Gaël Faye. – Grasset. Burundi, 1992. Gabriel a dix ans. Il vit dans un confortable quartier d’expatriés avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur Ana. Alors que le jeune garçon voit avec inquiétude ses parents se séparer, la guerre civile se profile et, par vagues successives, la violence envahit le quartier. Prix du roman Fnac 2016. Premier roman. « Un livre magnifique d’une poésie riche et profonde. Pourtant, ce qui est raconté, c’est l’horreur du génocide rwandais qui s’étend au Burundi et à laquelle l’auteur ne peut échapper qu’en se réfugiant dans les livres. Certainement le meilleur livre de la rentrée. » G.V. (Villeparisis). « Roman bouleversant qui évoque avec nostalgie une enfance heureuse dans un « Petit Pays » d’Afrique jusqu’à ce que la guerre ravage la vie de l’auteur. Magnifique roman à découvrir absolument. » N.D. (Claye-Souilly). La vengeance des mères / Jim Fergus. – Le Cherche-Midi. 1875. Little Wolf demande au général Grant de lui offrir mille femmes blanches afin de les offrir à ses guerriers. Grant accepte. En dépit des accords, la tribu est exterminée et seules quelques femmes blanches échappent au massacre. Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, vont trouver refuge chez les Sioux et prendre le parti du peuple indien. Crue / Philippe Forest. – Gallimard. Dans une métropole, le narrateur vit dans un immeuble au milieu de travaux. Il rencontre un couple de voisins, entame une liaison avec la femme et, le soir, visite l’homme, qui prétend que des milliers de personnes disparaissent chaque année. Puis le couple disparaît et la métropole se retrouve sous les flots. Peu à peu, l’eau se retire et le personnage découvre un message évoquant un grand chaos. Le livre de Memory / Petina Gappah. – JC Lattès. Memory est détenue dans une prison d’Harare, accusée du meurtre de son protecteur blanc. Elle risque la peine de mort. Son avocate lui demande de consigner son histoire par écrit. Après une enfance relativement heureuse, elle est vendue à l’âge de neuf ans à Lloyd Hendricks, un riche homme blanc qui lui donne une bonne éducation. En dépit de l’arrachement à sa famille, elle s’attache à lui. Ecoutez nos défaites / Laurent Gaudé. – Actes Sud. Un agent secret français, missionné à Beyrouth à la recherche d’un ancien tireur d’élite américain soupçonné de trafics, rencontre une archéologue iranienne qui tente de sauver les richesses des musées des villes bombardées. Ressassant les épisodes guerriers du passé, ils s’accordent sur la vanité de toute conquête. « J’ai aimé le parallèle entre les grands conquérants (Hannibal à Cannes), les généraux et chefs d’états. L’auteur fait preuve d’une culture riche et diverse. La quête du héros fait penser à « Apocalypse now ». C’est mélancolique, désespéré, la folie des hommes ne fait que prospérer. ». M.F.M. (Claye-Souilly). D’où viennent les vagues / Fabio Genovesi. – JC Lattès. L’histoire de Luna, jeune fille de 13 ans qui, parce qu’elle est albinos, remonte en permanence la capuche de ses sweatshirts et porte de grosses lunettes sombres. Autour d’elle gravitent son frère Luca, champion de surf et magnifique adolescent de 17 ans, leur mère, Serena, coiffeuse qui cache son chagrin derrière des treillis militaires, ou encore Zot, son seul ami, enfant venu de Tchernobyl. Les mots entre mes mains / Guinevere Glasfurd. – Préludes. Provinces-Unies, années 1630. Helena Jans van der Strom, une jeune servante, arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais. Fascinée par les mots, elle a appris seule à lire et à écrire. Elle rencontre le philosophe René Descartes et ils s’éprennent l’un de l’autre. Mais leur amour est contrarié par leur différence de condition et de religion. Premier roman. « Ce livre est un petit bijou, plein d’émotion et de sensibilité. À déguster sans modération, mais lentement pour savourer chaque page. » J.L. (Claye-Souilly). Un paquebot dans les arbres / Valentine Goby. – Actes Sud. Au milieu des années 1950, le couple de tenanciers du café de La Roche-Guyon est contraint d’aller se faire soigner au sanatorium d’Aincourt. Leurs deux enfants se retrouvent dans la misère. Mathilde, l’aînée, refuse de perdre les piliers de la famille et se bat pour qu’ils reviennent et pour préserver leur dignité. « À ne pas lire si vous avez le moral en berne… mais ce serait dommage. » C.L. (Claye-Souilly). Le bal mécanique / Yannick Grannec. – A. Carrière. Un soir de 1929, la prestigieuse école du Bauhaus, à Dessau, donne un bal costumé. C’était avant que les nazis ne dévorent l’Europe, et donc à une époque où l’on pouvait encore croire au progrès, à l’art et au sens de l’histoire. Durant ce bal, une jeune femme, Magda, danse, boit et aime. « Je n’ai pas accroché. » Y.B. (Claye-Souilly). Possédées / Frédéric Gros. – Albin Michel. Portrait d’un homme d’Eglise humaniste, arrogant et libertin. Le curé de Loudun était connu pour être rebelle à la hiérarchie et amoureux des femmes. Diabolisé par les déclarations de mère Jeanne des Anges, supérieure du couvent de Loudun, Urbain Grandier devient le responsable évident de la possession des Ursulines et mérite le bûcher. Premier roman. « Hier comme aujourd’hui quand une personne est trop brillante, trop intelligente, tous les moyens sont bons pour la détruire. Revoir le film « Les Diables » de Ken Russell est un bon complément à cette lecture. » J.L. (Claye-Souilly). La valse des arbres et du ciel / Jean-Michel Guenassia. – Albin Michel. Juin 1890, à Auvers-sur-Oise. Marguerite Gachet a 19 ans quand son père, médecin, reçoit en consultation Vincent Van Gogh, peintre désargenté. Cette rencontre, à travers sa passion naissante pour le peintre, lui ouvre le monde des arts et réaffirme son rêve d’entrer aux Beaux-Arts, malgré l’opposition de son père. « On retrouve dans ce livre les immenses qualités de conteur de Guenassia. Le report sur le personnage de Marguerite des soupçons de faussaires à l’encontre du Docteur Gachet et de son fils est un parti pris original et intéressant… On passe un bon moment. » L.H. (Claye-Souilly). « Un beau voyage dans l’univers flamboyant de Van Gogh lors de son séjour à Auvers-sur-Oise. Une plongée dans les années 1890 où les femmes n’ont aucun droit et doivent se battre pour exister, ce récit est prenant malgré un rythme un peu lent entrecoupé d’extraits d’articles de presse de l’époque pas toujours opportuns. » N.D. (Claye-Souilly). « Jean-Michel Guenassia a le don de mêler personnages de fiction et personnalités réelles. Il arrive à nous emporter, à nous faire croire aux situations et paroles échangées entre les héros de ses romans. Donc Van Gogh de dresse devant nous, magnifique et vivant, si vivant. Nous ne savons rien de ses dernières semaines vécues à Anvers. Ses jours et ses nuits nous apparaissent si vrais, si réels, transcendés par l’amour qui lui porte Marguerite, la fille du Docteur Gachet. L’amour qu’elle donne à l’homme et au peintre et à la peinture. Car Marguerite aime la peinture, aime peindre aussi... et moi qui aime énormément la peinture de Vincent (oui, je me le permets à la lecture de ce roman), j’ai ressenti comme elle lui venait, comment il s’en emparait, comment il ne pouvait vivre que d’elle. Et c’était beau. De plus, l’idée d’entrecouper le texte d’articles de journaux, d’extraits de lettres, d’annonces de l’époque, nous plonge vraiment dans l’atmosphère de cette fin de 19ème siècle. Un roman qui nous en fait voir de toutes les couleurs sous les lumières de l’Oise. » Une lectrice de Villeparisis. Les cosmonautes ne font que passer / Elitza Gueorguieva. – Verticales. L’itinéraire d’une fillette au milieu des changements de la Bulgarie, de la dictature de la fin des années 1980 au postcommunisme. Son adolescence coïncide avec l’irruption de nouveaux modèles mais aussi avec des déceptions. Premier roman. Le vieux saltimbanque / Jim Harrison. – Flammarion. Dans un récit à la troisième personne, l’auteur revient sur des épisodes marquants de sa vie : souvenirs d’enfance, mariage, amours et amitiés, pulsions sexuelles, plaisirs de la table, alcools, drogues, etc. Nos âmes la nuit / Kent Haruf. – Robert Laffont. Dans une petite ville du Colorado, Addie, une veuve de 75 ans, décide de rompre sa solitude en proposant à Louis, son voisin, veuf lui aussi, de passer du temps ensemble. Ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais leurs enfants respectifs les désapprouvent et les amoureux doivent se cacher pour vivre leur histoire. Yaak Valley, Montana / Smith Henderson. – Belfond. Montana, 1980. Autour de Pete, assistant social dévoué, gravitent de multiples personnages écorchés vifs et déséquilibrés, des alcooliques, des fugueurs, des paranoïaques et des illuminés qui fuient la société. Un jour, Pete rencontre Jeremiah, un fondamentaliste chrétien qui élève son fils loin de la civilisation, au cœur de la forêt. Premier roman. Un enfant plein d’angoisse et très sage / Stéphane Hoffmann. – Albin Michel. Entre son internat en Suisse et le chalet de Chamonix de sa grand-mère, Antoine, 13 ans, vit loin de ses riches parents et souffre de leur indifférence. Et quand son père, un Anglais aussi oisif qu’excentrique, et sa mère, une femme de pouvoir intransigeante, tentent de se rapprocher de lui, ce n’est pas par affection. Laëtitia ou La fin des hommes / Ivan Jablonka. – Seuil. En janvier 2011, Laëtitia Perrais, 18 ans, est enlevée avant d’être poignardée et étranglée. Pendant deux ans, l’auteur a rencontré les proches, la famille ainsi que les acteurs de l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier. Il étudie sa vie comme un fait social, révélateur de la violence que subissent les femmes. Prix Transfuge du meilleur essai 2016, Prix littéraire du Monde 2016, Prix Médicis 2016. Brève histoire de sept meurtres / Marlon James. – Albin Michel. Partant des événements et des personnages entourant la tentative d’assassinat de Bob Marley, chanteur reggae pacifiste, en décembre 1970, cette fresque épique dépeint les sombres pouvoirs qui régissent la société, en Jamaïque comme aux Etats-Unis. Man Booker Prize 2015. Cannibales / Régis Jauffret. – Seuil. Noémie est une artiste peintre de 24 ans qui vient de rompre avec un architecte de trente ans son aîné. Elle adresse une lettre à la mère de celui-ci dans laquelle elle s’excuse d’avoir rompu. La correspondance se poursuit entre les deux femmes, qui nouent des liens diaboliques et projettent de se débarrasser de lui en le mangeant. Repose-toi sur moi / Serge Joncour. – Flammarion. Aurore est styliste et mère de famille. Ludovic est un ancien agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Ils partagent la cour de leur immeuble parisien et se rencontrent car des corbeaux s’y sont installés. Leurs divergences pour régler ce problème les mènent à l’affrontement. Ils finissent par apprendre à se connaître. Prix Interallié 2016. « Ceux qui ont aimé « L’écrivain national » aimeront ce roman. L’écriture est fluide et pleine de légèreté. Les personnages avec leurs doutes et leurs failles sont lumineux et Joncour parle d’amour et des sentiments avec beaucoup de délicatesse. » L.H. (Claye-Souilly). Dieu n’habite pas La Havane / Yasmina Khadra. – Julliard. Juan del Monte Jonava, dit Dom Fuego, la cinquantaine passée, chante dans les cabarets de La Havane. Sa vie est bouleversée par sa rencontre avec Mayensi, une jeune fille qui a fui son village. Malgré leur différence d’âge et la méfiance que Mayensi nourrit à l’égard des hommes, il en tombe follement amoureux. Mais Juan sait que ce bonheur n’est que de courte durée. « Tous ces vieux musiciens sont exactement ceux que l’on rencontre dans les rues de Cuba et dans les romans de Padura : criants de vérité et oscillants entre fatalisme et optimisme. On n’arrive pas à être agacé par la vanité du héros tant il est touchant, attachant et plein d’humanité. Un très beau portrait. » L.H. (Claye-Souilly). « Ce n’est pas le meilleur livre de cet auteur. L’histoire est un peu mince et le héros n’est pas très sympathique. Il reflète la mélancolie de la perte de la jeunesse et des destins ratés. Mais l’écriture est toujours fluide et parfaite. ». M.F.M. (Claye-Souilly). Cartographie de l’oubli / Niels Labuzan. – JC Lattès. 1889. Un petit groupe de soldats allemands débarque dans le Sud-Ouest africain pour instaurer une colonie de peuplement, signer des accords avec les tribus autochtones et apporter la civilisation. Parmi eux se trouve Jakob Ackermann, 19 ans, dont le visage est marqué par une large cicatrice. En 2004, un jeune Namibien métis cherche les traces de son passé. Premier roman. « Livre très intéressant qui évoque la colonisation de l’Afrique Australe dont on parle peu. C’est la chronique d’un génocide et les prémices des grands génocides du vingtième siècle. C’est aussi une description envoûtante du désert Namibien, de la nature et de tous ces peuples disparus à cause de l’ambition des puissances coloniales. » M-F M. (Claye-Souilly). Felix Funicello et le miracle des nichons / Wally Lamb. – Belfond. 1964, dans la petite ville de Three Rivers, Connecticut. Felix, 10 ans, fréquente l’école catholique St Aloysius. L’auteur rédige la chronique pleine d’humour du passage à l’adolescence de Felix Funicello, avec, en toile de fond, l’Amérique provinciale des années 1960, tiraillée entre valeurs désuètes et modernité. Au commencement du septième jour / Luc Lang. – Stock. Camille, la compagne de Thomas, est restée dans le coma suite à un accident de voiture inexplicable. Confronté au monde hospitalier, à la douleur de leurs enfants, à son patron et à ses collègues, Thomas lutte pour ne pas sombrer. Une entrée dans l’intimité d’un homme complexe et dans celle des membres de sa famille, aux destins encore plus tortueux que le sien. « Ce livre, très bien écrit, dense, riche, commence par un drame de la vie (la mort accidentelle) d’une mère de famille. Il flirte avec le polar lorsque son mari tente de comprendre pourquoi c’est arrivé puis saute d’énigmes en énigmes. Ce héros tente de survivre à cette tragédie, porté par l’amour de ses enfants, il résiste à différentes épreuves : le licenciement d’une SSII dont les pratiques ne sont que trop actuelles, le déchirement familial au sein de sa propre fratrie dont on perçoit et découvre le lourd secret, la désillusion de son mariage dont là aussi on pressent un passé tortueux de sa défunte épouse. De secrets en découvertes, le héros comprend et revit. Une histoire actuelle un peu dense parfois mais qui nous ouvre les yeux sur beaucoup de réalités virtuelles. » N.B. (Claye-Souilly). Capitaine frites / Arnaud Le Guilcher. – Robert Laffont. Arthur Chevillard est un biologiste spécialiste des poissons. Pour fuir la France et sa femme, il s’est expatrié au Konghia, un pays africain imaginaire. Pour le compte d’une multinationale du pétrole, Chevillard doit faire venir un poisson d’Amazonie pour peupler le fleuve local. Mais bien sûr, rien ne se passe comme prévu… Un roman qui mêle aventure et humour sous les tropiques. M pour Mabel / Helen MacDonald. – Fleuve éditions. Enfant, Helen rêvait de devenir fauconnier. Devenue adulte, elle va avoir l’occasion de réaliser ce rêve. Après la mort de son père, Helen va acheter un rapace, Mabel, le plus sauvage de son espèce. Pour dresser l’animal, elle va s’isoler du monde et emprunter un chemin étonnant. L’archipel d’une autre vie / Andreï Makine. – Seuil. En Extrême-Orient russe, dans l’immensité de la taïga, Pavel Gartzev et ses compagnons doivent capturer un criminel aux multiples visages. Un étrange dialogue s’instaure entre le soldat épuisé et sa mystérieuse proie. Pavel voit sa vie bouleversée lorsqu’il apprend l’identité du fugitif. « Un livre très fort avec une écriture magnifique tout en restant très sobre. Dans la description de la nature, on a parfois l’impression de sillonner les « Forêts de Sibérie » avec Sylvain Tesson. Du grand Makine ! » L.H. (Claye-Souilly). « Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman d’Andreï Makine. Celui-ci nous emporte dans une nature peu explorée, au bord de l’hiver, en compagnie d’une poignée d’hommes qui peuvent représenter le « genre humain », à la poursuite d’un « évadé ». Et comme toujours avec Andreï Makine, nous sommes au plus profond des sentiments, des relations humaines grâce à la description de cette nature, du paysage et du temps qu’il fait. Cette nature qui peut être dure, sauvage ou agressive, mais elle l’est nettement moins que la nature humaine lorsque celle-ci est dominée par la peur, par la haine ou par la soif de pouvoir. Et pourtant, c’est aussi la recherche du paradis perdu, la recherche de l’amour sans condition, d’un espace de vie en harmonie avec (j’ose le dire) l’univers, les animaux, la flore et les minéraux. Un mirage, une île ? Nous l’espérons… tous. Une île entre le ciel et l’eau. Une île sans armes ni bateau. Une île tranquille… Serge Lama. (Une lectrice de Villeparisis). Les bottes suédoises / Henning Mankell. – Seuil. Fredrik Welin a vu sa carrière de chirurgien brisée par une trangique erreur. Il vit à présent reclus sur une île de la Baltique. Une nuit, il est réveillé par l’incendie de sa maison et trouve refuge dans la caravane de sa fille Louise. Il lui faut réapprendre à vivre, composer avec le tempérament fantasque de sa fille et l’apparition de la jeune Lisa Modin, journaliste de la presse locale. « Beau livre, très émouvant, dans lequel Henning Mankell s’interroge sur sa mort, sur la mort en général. Livre triste malgré l’heureux dénouement mais si bien écrit. » Une lectrice de Villeparisis. Continuer / Laurent Mauvignier. – Minuit. Sybille, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Craignant d'avoir tout raté, elle décide d'empêcher son fils, Samuel, de réaliser les mêmes erreurs. Elle organise alors un voyage de plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan. Les règles d’usage / Joyce Maynard. – Philippe Rey. À Brooklyn, Wendy, 13 ans, perd sa mère le 11 septembre 2001. Elle quitte son beau-père et son petit frère pour séjourner en Californie chez son père biologique, qu’elle connaît à peine. Délaissant le collège, elle part chaque matin à la découverte du monde qui l’entoure et fait d’étonnantes rencontres. Elle apprend à appréhender la complexité des rapports familiaux et tente de se reconstruire. « Intéressant, très détaillé dans la psychologie des personnages et leur reconstruction après le drame qui a bouleversé leur vie. » C.P. (Claye-Souilly). Voici venir les rêveurs / Imbolo Mbue. – Belfond. Après quelques petits boulots, Jende Jonga décroche un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Tout semble alors possible pour ce jeune Camerounais : payer des études à sa petite amie, obtenir une carte Verte pour devenir américain… Pourtant, rien n’est simple au pays du rêve américain, mais une véritable complicité naît entre Jende et Clark. Premier roman. « Bien écrit. Un point de vue intéressant. » Un lecteur de ClayeSouilly. « Dans ce récit, tout y est : le choc des cultures, les difficultés de l’immigration, de l’intégration, les différences de sensibilité dans la façon d’appréhender les situations. Pas de manichéisme, aucun cliché, des questionnements sur le bonheur, l’identité et des désillusions à la hauteur des rêves. Les courts chapitres donnent beaucoup de rythme à l’ensemble. Un premier roman très abouti. » L.H. (Claye-Souilly). « Bonne peinture de deux cultures, de deux mondes différents. De l’humain, une belle écriture. Très intéressant et captivant. » C.P. (Claye-Souilly). Le grand jeu / Céline Minard. – Rivages. Une femme décide de s’isoler dans un refuge accroché à la paroi d’un massif montagneux. Elle s’impose la solitude, ainsi qu’un entraînement physique et spirituel intense. Elle cherche, dans cette mise à l’épreuve, à savoir comment vivre. Mais sa rencontre inattendue avec une ermite bouleverse ses plans. La vie est faite de ces toutes petites choses / Christine Montalbetti. – POL. La narration poétique de réalités triviales et de péripéties parfois anecdotiques : un liquide qui s’échappe, un coucher de soleil vu du ciel, une séparation dans l’espace alors que l’équipage s’apprête à regagner la Terre, la réparation acrobatique d’un scaphandre dans le vide, etc. Comme l’ombre qui s’en va / Antonio Munoz Molina. – Seuil. Memphis, 1968. James Earl Ray assassine Martin Luther King puis se cache à Lisbonne. En 2013, sur les traces du meurtrier, l’auteur se remémore son premier voyage dans la capitale portugaise. Deux récits s’alternent : l’un, autobiographique, retrace la genèse et l’écriture d’une fiction fondée sur le réel, l’autre reconstitue pas à pas le séjour de l’assassin et son univers mental. Riquet à la houppe / Amélie Nothomb. – Albin Michel. Un clin d’œil au conte de Charles Perrault. « L’auteur revisite avec beaucoup d’humour le conte de Perrault. On apprend que la laideur peut séduire et la beauté repousser. Epilogue très intéressant qui amène une réflexion sur les histoires d’amour qui finissent bien en littérature. » J.C. (Villeparisis). « Le Amélie Nothomb de la rentrée est toujours une friandise ! Original, bien écrit, caustique, on passe un moment agréable. C’est comme un bon sorbet : on se fait plaisir, et une fois terminé, on n’y pense plus. » L.H. (Claye-Souilly). « Toujours réjouissant et facile à lire sans être léger ni simpliste ! Un très grand plaisir de lecture ». N.B. (Claye-Souilly). La jeune fille et la guerre / Sara Novic. – Fayard. Croatie, 1991. Ana Juric mène une existence paisible avec ses parents, sa petite sœur, Rahela, et son meilleur ami, Luka, lorsque la guerre éclate. Au cours d’une expédition en Bosnie pour tenter de faire soigner Rahela, Ana et sa famille tombent dans une embuscade. Seule survivante, Ana apprend le maniement des armes, quitte le pays pour les Etats-Unis et tente de se reconstruire. Premier roman. « Excellent premier roman avec un bon équilibre entre les récits en temps réel et ceux issus de la mémoire. Le peu de scènes pénibles rend l’ensemble encore plus crédible. Peu de livres traitent d’un traumatisme laissé sur les populations par cette guerre encore si proche de nous. » L.H. (Claye-Souilly). « Un roman très prenant, absorbant. Autobiographique ? Peutêtre, cela n’a pas d’importance. Le style est là, juste et émouvant, drôle quelques fois. Cette guerre si peu compréhensible, qui a ravagé des civils par milliers, éparpillé des familles, engendré des haines. Cette guerre vécue et racontée par un enfant ou plutôt les souvenirs d’enfance d’une jeune femme à qui tout semble sourire dans la vie. Repartir dans son passé, revivre l’invivable, retourner sur la terre de l’enfance, anéantie, à peine remise de cette guerre. Pour grandir ? Accéder à l’âge adulte ? Tourner une page ? Ou se connaître et s’accepter soi-même. Un voyage en arrière d’où l’on peut revenir empli d’effroi et de désespoir, de culpabilité. Ou au contraire, remercier pour s’en être sorti, se sentir plus en harmonie avec la bonté, la beauté, le courage, le sacré qui se cachent dans l’homme aussi. Je vous recommande les pages où Ana revient du village qui l’a hébergé à Zagreb d’où elle pourra partir rejoindre sa sœur. Les dialogues disent tout de la peine éprouvée, les silences de la solidarité… l’amour. » Une lectrice de Villeparisis. Les petites chaises rouges / Edna O’Brien. – Sabine Wespieser. Vladimir Dragan, originaire du Monténégro, s’établit en Irlande comme guérisseur. Fidelma, belle et mariée à un homme plus âgé, tombe sous le charme du nouveau venu. L’idylle s’interrompt quand Dragan est arrêté. Il a vécu sous un faux nom à Cloonoila et est inculpé pour crime contre l’humanité. « L’installation du Dr Vlad dans cette campagne irlandaise aux mentalités un peu étroites, couvre la première moitié. C’est intéressant et bien écrit et on pensait que la deuxième partie nous entraînerait dans le parcours de cet énigmatique Dr. Mais on s’ennuie dans les errances londoniennes de l’héroïne et la fin théâtrale manque de crédibilité. » L.H. (Claye-Souilly). Soyez imprudents les enfants / Véronique Ovaldé. – Flammarion. Alors qu’elle a 13 ans, Atanasia Bartolome a comme une révélation devant une toile du peintre Roberto Diaz Uribe. Elle découvre qu’il est un cousin de son père et souhaite savoir ce que cherche à lui dire ce peintre qui a disparu un jour, comme tous les ancêtres Bartolome. La jeune fille décide de partir elle aussi explorer le vaste monde. « Pendant cinquante pages l’auteure nous explique qu’elle n’a rien à raconter jusqu’aux treize ans de l’héroïne. Cela semble ensuite s’animer un peu mais ça ne décolle jamais vraiment. Ça part un peu dans tous les sens, les fréquentes digressions sont sans grand intérêt et les personnages manquent d’épaisseur. Après le dénouement, on se dit « tout ça pour ça ! » ». L.H. (Claye-Souilly). Judas / Amos Oz. – Gallimard. À Jérusalem, en 1959, Shmuel est sur le point de renoncer à ses études faute d’argent lorsqu’il tombe sur une petite annonce qui attire son attention. Un vieil homme est à la recherche d’un garçon de compagnie pour lui faire la lecture et la conversation en échange d’un petit salaire et d’un logement. Shmuel rencontre ainsi Gershom Wald, passionné par l’histoire du sionisme et la question arabe. L’éveil / Line Papin. – Stock. L’histoire d’amour entre deux garçons et deux filles et leur passage à l’âge adulte dans le Hanoï contemporain. Les personnages se révèlent peu à peu, à travers leurs folies et leurs tendresses. Prix Transfuge du meilleur premier roman français 2016. Premier roman. Anatomie d’un soldat / Harry Parker. – Christian Bourgois. Tom Barnes, jeune capitaine de l’armée britannique, perd une jambe lors d’une mission au Moyen-Orient. Alors qu’il manque de succomber, il est rapatrié en Angleterre. L’auteur peint la renaissance du soldat à travers 45 objets : garrot, sac à main, tapis, sac d’engrais, etc. Chacun d’entre eux prend la parole et révèle les pensées, les sentiments et les intentions de Tom. Premier roman. « Quelle belle idée de faire « parler » les objets du quotidien d’un soldat sur le terrain et de l’homme qu’il est devenu ensuite. Nous entrons vraiment dans l’intimité de Tom et de ce qu’il vit, ressent. Comment d’homme d’action il parvient après l’explosion qui le détruit à se retrouver, à revivre avec son handicap, à s’accepter de nouveau. À vivre. Je crois que nous regardons le handicap différemment à la sortie de ce roman. Tous types de handicap. Et nous montrer que le « métier » de soldat n’est pas fait que d’héroïsme et de batailles glorieuses mais de nous montrer le quotidien fait d’attente, de langueur, de peur, d’ennui aussi. Mais aussi les autres, les « ennemis ». Et nous sommes aussi dans les objets. Harry Parker arrive à nous faire devenir un gilet pare-balles, un tapis, une bicyclette, un casque ou une balle de fusil, un garrot, une pile… Alors merci et bravo. » Une lectrice de Villeparisis. New York, esquisses nocturnes / Molly Prentiss. – Calmann-Lévy. New York, début des années 1980. Raul Engales, peintre argentin fuyant la dictature, attire l’attention de James Bennett, critique littéraire proche de Basquiat, Warhol et Haring. L’ascension fulgurante du premier entraîne l’autre sous les projecteurs, mais une double tragédie les frappe. Lucy, la muse de Raul, les extrait de leur détresse en composant un triangle amoureux. Premier roman. Légende / Sylvain Prudhomme. – Gallimard. Près d’Arles vivent deux amis, Nel et Matt. Pour le propos d’un film, Matt en vient à s’intéresser aux cousins de Nel, deux frères maudits dont la trajectoire fulgurante, dans les années 1980, entre en résonance avec leurs vies. « Un récit très fort qui revisite une liberté vécue par certains dans les années 80. Des descriptions détaillées qui attestent une érudition et une recherche documentaire qui nous tiennent en haleine comme dans un reportage. » C.L. (Claye-Souilly). La danse des vivants / Antoine Rault. – Albin Michel. L’amnésie de Charles Hirscheim, jeune officier en juin 1918, ne lui permet pas de retrouver son identité, ce qui satisfait son père, qui le hait. Les services secrets français profitent de son absence de repères et du fait qu’il soit bilingue pour l’infiltrer dans l’armée allemande comme officier évadé et revenu à Berlin. Il se retrouve seul et démuni, pris dans l’étau de cette manipulation. « Magnifique et bouleversant roman qui manie intelligemment la fiction avec la quête permanente d’identité du héros et la réalité : on apprend beaucoup de choses sur les arcanes du traité de Versailles et sur la situation en territoire balte après l’armistice. Pourquoi pas le Goncourt ? » L.H. (Claye-Souilly). Un travail comme un autre / Virginia Reeves. – Stock. Alabama, années 1920. Roscoe T. Martin, électricien, s'est reconverti malgré lui en fermier. Dans une ultime tentative de sauver l'exploitation, il convainc Wilson, son ouvrier noir, de détourner une ligne électrique de l'Alabama Power. L'escroquerie fonctionne jusqu'au jour où leur branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie. Prix PageAmerica 2016. Premier roman. Babylone / Yasmina Reza. – Flammarion. Après une soirée entre amis tout à fait normale, un voisin sonne à la porte. Il a tué sa femme pour une obscure histoire de chat. Elisabeth, la narratrice, décide de l’aider. Prix Renaudot 2016. L’homme qui voyait à travers les visages / Eric-Emmanuel Schmitt. – Albin Michel. À Charleroi, les attentats meurtriers s’enchaînent, imputés à des groupes religieux. Augustin, apprenti journaliste, tente de démontrer son professionnalisme en menant l’enquête selon ses propres critères de lecture de la personnalité des protagonistes. Fou ou sage, il voit à travers les visages, percevant ce qui hante ou motive les hommes. L’administrateur provisoire / Alexandre Seurat. – Le Rouergue. Au lendemain de la mort de son frère cadet, un jeune homme reçoit les confidences de son oncle sur sa famille. Il lui révèle que son arrière-grand-père était un collaborateur, que son défunt frère était hanté par la Shoah et que sa mère participe à des réunions d’amitié judéo-chrétienne. Le narrateur enquête avec l’aide d’un historien qui l’oriente dans ses recherches. « Le régime nazi donnait une dénomination « neutre » à leurs actions les plus épouvantables. L’administrateur provisoire en est une, commode et lénifiante, pour cacher la spoliation pure et simple d’entreprises, de commerces ou de toutes autres professions administrées par des juifs. Spoliation de travail, de biens, d’argent bien sûr, qui devaient revenir à l’état et que certains se sont appropriés directement ou non. Plaie d’argent n’est pas mortelle dit-on, et c’est vrai. Mais derrière cette mise à l’index financière se dresse la mort. La mort atroce pour la majorité de ces hommes, femmes, enfants, coupés de leurs biens et de leur vie. Je ne sais pas si Alexandre Seurat règle ses comptes familiaux mais son style simple, direct, effrayant, peut disloquer une famille, rendre l’amour quasi impossible. L’image qu’il me reste est qu’il faut se délivrer, pas oublier, ni pardonner, mais relever le défi de la vie, autrement. » (Une lectrice de Villeparisis). Chanson douce / Leïla Slimani. – Gallimard. Lorsque Myriam reprend son activité professionnelle, elle et son mari engagent Louise pour s’occuper de leurs deux enfants. Cette dernière prend bientôt une place excessive dans le foyer. Cette situation conduit la famille à un drame. Prix Goncourt 2016. « Le bébé est mort. Comment en est-on arrivé là ? Un couple bobo de Paris cherche une nounou pour ses deux jeunes enfants, ils engagent alors Louise et c’est le début d’un processus inexorable qui nous montre le rapprochement impossible de deux univers opposés socialement et où les bons sentiments des uns et la folie de l’autre côtoient la haine et le désir. » P.B. (Villeparisis). « Dès le début du livre, état de choc, c’est le drame irréparable « le bébé est mort ». Une mère pousse un hurlement devant les corps inertes de ses deux enfants. Puis on va s’attarder à comprendre comment une « nounou irréprochable » peut tuer les deux enfants qu’elle gardait avant de retourner l’arme contre elle. Peinture sociale bien amère. Ces pages se dévorent comme dans un thriller psychologique. » J.C. (Villeparisis). « Dès la première phrase « le bébé est mort », ce roman nous tient en haleine et nous bouleverse. Le suspense, bâti sur une étude psychologique détaillée et objective des personnages et de leur quotidien, est parfaitement mené. Beaucoup de sensibilité et d’émotion dans ce roman que j’ai beaucoup aimé. » N.D. (Claye-Souilly). Station eleven / Emily St. John Mandel. – Rivages. La civilisation s’est effondrée suite à une pandémie. Une troupe itinérante propose du Shakespeare aux survivants, symbolisant l’espoir et l’humanité. L’existence de plusieurs personnages est liée à celle d’un acteur connu décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, se révèle un fil conducteur entre eux. Beckomberga : ode à ma famille / Sara Stridsberg. – Gallimard. Ouvert en 1932 près de Stockholm, Beckomberga a été conçu pour être un nouveau genre d’hôpital psychiatrique fondé sur l’idée de prendre soin de tous et de permettre aux fous d’être enfin libérés. Jackie y rend de nombreuses visites à son père, Jim, qui tout au long de sa vie, n’a cessé d’exprimer son mal de vivre. Récit de l’amour qu’elle porte à ce père fragile mais attachant. « En 1995, Beckomberga, hôpital psychiatrique créé en 1932 ferme ses portes. Jackie, la narratrice, évoque ici les relations qu’elle a nouées avec Jim, son père interné, les pensionnaires Sabine, Paul et les soignants Inger et le Docteur Edvard, ainsi qu’avec sa mère Lone ; c’est la chronique du fonctionnement de cet hôpital et de l’amour inconditionnel d’une fille pour ses deux parents. Mais surtout c’est la question de la folie qui se pose ici et de savoir ce qui distingue les fous des biens portants mentaux. » P.B. (Villeparisis). Nos lieux communs / Chloé Thomas. – Gallimard. Sur les pas des étudiants d’extrême gauche, Bernard et Marie sont partis travailler en usine dans les années 1970. Bien des années plus tard, Jeanne recueille leurs témoignages et celui de leur fils, Pierre, pour tenter de comprendre leurs parcours. Premier roman. « Une longue litanie, des phrases interminables ponctuées de considérations entre parenthèses, des personnages ternes perdus dans un monde triste et désenchanté… Voilà ce qu’il me restera de cette lecture que j’ai poursuivie péniblement jusqu’à la fin. Dommage, le thème était intéressant et j’étais curieuse de suivre l’évolution des personnages dans un monde qu’ils espéraient changer. » N.D. (Claye-Souilly). Et la vie nous emportera / David Treuer. – Albin Michel. Minnesota, août 1942. Frankie Washburn se prépare à rejoindre l’armée de l’air tandis qu’un Allemand s’évade d’un camp de prisonniers des environs. La battue engagée pour le retrouver s’achève par la mort accidentelle d’une Indienne. Les événements s’enchaînent. Entre déni et intégrité, entre culpabilité et résilience, la vie de chacun est profondément perturbée. « Beau roman touchant sur la culpabilité et le mal de vivre mais il y a trop de thèmes abordés : la vie dans les campagnes américaines pendant la guerre puis dans les années 50, les jeunes soldats en Europe, les prisonniers allemands en territoire américain, les rapports avec les amérindiens (etc…) sur lesquels se greffent les histoires de principaux personnages. L’ensemble en ressort touffu, brouillon et superficiel sur certains sujets mais assez intéressant. » L.H. (Villeparisis). « Le 3 août 1952, on retrouve le corps sans vie de Prudence, une jeune amérindienne enceinte. Il faut remonter dix ans auparavant pour appréhender le drame qui a bouleversé sa vie et celle des autres protagonistes de cette histoire tragique sur fond de guerre. Un roman fort, captivant avec des personnages complexes et attachants. » N.D. (Claye-Souilly). L’insouciance / Karine Tuil. – Gallimard. En 2009, le lieutenant Romain Roller rentre d’Afghanistan après avoir vécu une liaison passionnée avec la journaliste et romancière Marion Decker. Souffrant d’un syndrome posttraumatique, son retour en France auprès de sa femme et de son fils se révèle difficile. Il continue de voir Marion, jusqu’à ce qu’il découvre qu’elle est l’épouse du grand patron de presse François Vély. « Dans les années 95, Marion, Romain, Osman, Issa et Sonia, issus des banlieues, sont encore insouciants. Ils sauront saisir les opportunités qui les mettront en contact avec ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et culturel. Mais vingt ans plus tard, certains perdront leur vie et tous, leur insouciance… Cet épais roman, au style cinématographique, nous tient en haleine tant il est en résonance avec l’actualité, les événements et les enjeux de notre société. » P.B. (Villeparisis). « Dès les premières pages, ça dépote et le lecteur en prend plein la figure. Le rythme ne faiblit jamais. Les thèmes abordés sont d’actualité : guerre, terrorisme, jeux de pouvoir, recherche d’identité, clivage social. C’est violent, pessimiste, assez lucide – peut-être parfois un peu forcé- et cynique à souhait. À lire, sans modération. » L.H. (Villeparisis). La Havane mon amour / Zoé Valdés. – Arthaud. L’écrivaine livre un hommage à sa ville natale à travers ses souvenirs d’enfance et de jeunesse, des portraits de personnalités cubaines et d’anonymes, et des descriptions de quartiers et de paysages. La légende / Philippe Vasset. – Fayard. Le narrateur, fonctionnaire au Vatican, fabrique des saints, cercle leurs auréoles et organise leur culte, tout en reconnaissant qu’ils n’inspirent plus grand monde. En compagnie de Laure, elle aussi soucieuse de renouvellement, il se met en quête d’autres figures et d’autres modèles, hors des villes et de l’Eglise, mais aussi hors de sa propre vocation. 14 Juillet / Eric Vuillard. – Actes Sud. Retrace les événements du 14 juillet 1789, quand les émeutiers prennent d’assaut la prison de la Bastille pour revendiquer leurs droits. Anguille sous roche / Ali Zamir. – Le Tripode. Dans l’océan Indien, une femme est sur le point de se noyer. Alors qu’elle lutte pour sa survie, elle se remémore son existence. Premier roman. Une comédie des erreurs / Nell Zink. – Seuil. Etats-Unis, années 1960. Dans une université de Virginie, Peggy, une jeune lesbienne idéaliste, tombe amoureuse de son professeur de poésie réputé pour ses frasques homosexuelles. Un couple improbable se forme, deux enfants naissent, mais l’échec est patent. Peggy décide de tout abandonner pour aller vivre dans le Sud avec sa fille de 3 ans, usurpant l’identité d’une femme noire. Premier roman. Bibliotheques participantes a la Rentree litte raire 2016 Médiathèque de l’Orangerie, Claye-Souilly : 4, allée André-Benoist 77410 Claye-Souilly Tél : 01 60 26 92 10 [email protected] Médiathèque Elsa Triolet, Villeparisis : Place Pietrasanta 77270 Villeparisis Tél : 01 60 21 21 60 [email protected] Bibliothèque de la Roseraie, Villevaudé : 27, rue Charles de Gaulle 77410 Villevaudé Tél : 01 60 07 72 21 [email protected] Bibliographie réalisée par les bibliothécaires de la Médiathèque de l’Orangerie Les résumés des ouvrages proviennent d’Electre.