Le film « Sara », dernier né de Saïd Naciri.

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Le film « Sara », dernier né de Saïd Naciri.
Le film « <i>Sara</i> », dernier né de Saïd Naciri.
Pour ce long métrage, le grand humoriste marocain, Saïd Naciri a choisi de tourner à Agadir. Le
film raconte l’histoire de deux vagabonds : Abbès, un trentenaire sans emploi incarné par
Naciri, et Sara, une petite fille débrouillarde qu’il adopte illégalement à la suite du décès de sa
mère.
Une comédie sociale au style Saïd Naciri.
Sara, c’est avant tout le nom de la vraie fille de Saïd Naciri. Dans le film, la petite fille de dix ans
sera sa protégée, celle qui l’accompagnera dans les meilleurs comme dans les pires moments.
Même s’il se retrouve à la rue, sans toit ni emploi, Sara sera toujours à ses côtés. De petites
arnaques en larcins sans conséquences, ils survivent comme ils peuvent.
Un jour, ils font la connaissance de la jolie Sanae, une femme d’affaires. Alors qu'ils touchaient
le fond, après leur expulsion de la maison qu'ils louaient, Abbes et Sara croisent Sanae qui
vivait toujours sur le drame de la mort de sa fillette et son époux dans un accident de la route.
Entamant cette relation avec l'intention de tirer profit de la belle villa et du portefeuille garni de
cette riche et jolie femme d'affaires, les deux arnaqueurs se retrouvent à s’attacher à leur
bienfaitrice. En elle, Abbès voit rapidement la maman idéale pour la petite Sara analphabète.
Said Naciri est venu au cinéma à partir du spectacle de la scène, le théâtre et le one man show.
Nourri de cette longue expérience, il a investi le cinéma où ses films ont tout de suite rencontré
un grand succès auprès du public. Avant de jouer dans des films qu’il réalise lui-même, Saïd
Naciri fait appel aux services de Hassan Benjelloun pour une adaptation cinématographique de
la pièce de théâtre, « Le pote » qu’il a écrit, mis en scène et interprété. Le succès viendra
surtout avec le film « Les bandits », resté en tête du box-office de
2004 à 2005. Suivront ensuite « Abdou chez les Almohades
» (2006), une sorte de remake marocain des « Visiteurs
», « Le clandestin
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Le film « <i>Sara</i> », dernier né de Saïd Naciri.
» (2010), « Un Marocain à Paris
» (2011) et enfin, « Sara
» (fin 2013).
Une petite étoile est née.
Avec « Sara », Saïd Naciri renoue avec la démarche qui a assuré le succès des « Bandits » et
du « Cl
andestin
». Avec plus de 50 000 entrées, l’humour by Saïd Naciri a du succès. En effet, on retrouve la
même structure dramatique, celle d’un personnage central confronté à des obstacles issus des
rapports sociaux dominants, dans une comédie ancrée socialement et présentant les bons
côtés du «
petit peuple
». Le héros du film « Les bandits
» habite un bidonville avant sa réussite sociale, celui du « Clandestin
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Le film « <i>Sara</i> », dernier né de Saïd Naciri.
» incarne un transporteur populaire qui vit de l’informel. Dans « Sara
», Abbès est un ancien détenu qui vit de petites combines. Cet ancrage social est renforcé dans
ce film par le recours à la figure de l’enfant sans famille qui donne au film une dimension
mélodramatique indéniable.
La marque «Naciri» prédomine dans ce film, avec un humour light fait de gags et de situations
amusantes, des situations humaines titillant l'émotion des spectateurs. Ajoutés à cela quelques
sujets de prédilection comme les écarts sociaux, l'argent, la misère, le bonheur des pauvres, le
malheur des riches, la bonté, l'arrivisme ou la lutte entre le bien et le mal. Mais, pour Said
Naciri, « Sara » était avant tout une occasion de développer la thématique de
l’éducation en décrivant les conséquences désastreuses de sa négligence à la fois pour l’enfant
et pour la société dans laquelle il vit.
Côté casting, la belle trouvaille du film est la révélation de la jeune actrice Imane Nakhad dans
le rôle de Sara. En effet, le jeu de rôle et les répliques réalisées par la jeune fillette n’ont pas
manqué de séduire le jury du Festival du film de Tanger qui lui a décerné une mention spéciale.
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