Campagne pour sécuriser et augmenter les revenus à la

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Campagne pour sécuriser et augmenter les revenus à la
Campagne pour sécuriser et
augmenter les revenus à la
retraite de tout le monde
Une retraite à l'abri des soucis
Information à l'intention des membres du RREGOP
Pourquoi cette campagne de la FTQ et de ses alliés ?
Le système québécois de revenu à la retraite ne fonctionne pas. Un trop grand nombre de personnes
retraitées sont condamnées à la pauvreté.
Les régimes publics offrent des revenus stables et indexés, mais insuffisants. Dans le secteur privé, la
majorité des entreprises n'offrent aucun régime de retraite et celles qui offraient un régime garantissant
une rente les terminent ou les ferment aux nouveaux travailleurs.
Si rien n'est fait, on va se retrouver avec une société cassée en deux : une vaste majorité de citoyens qui se
retrouvent pauvres et avec des revenus insuffisants et non garantis et une minorité de personnes
retraitées, dont les salariés du secteur public, qui partiraient à leur retraite avec un régime plus généreux
leur garantissant une rente.
Dans un tel contexte, les régimes de retraite des travailleurs et travailleuses du secteur public
deviendraient la cible d'attaques de la droite et des milieux d'affaires pour qu'ils soient eux aussi, au nom
de « l’équité», convertis en régimes plus modestes n'offrant aucune garantie de revenu.
Si rien n'est fait, toutes et tous seront perdants!
Une campagne pour le monde
En 2008, 1 Québécois sur 2 de plus de 65 ans était suffisamment pauvre pour recevoir des prestations du
Supplément de revenu garanti. La FTQ et une soixantaine d’organismes représentant la société civile sont
convaincus que s’il n’y a pas une amélioration significative des régimes publics, les prochaines cohortes de
personnes retraitées seront encore plus pauvres que celles d’aujourd’hui.
Les solutions proposées par certains politiciens et par les institutions financières privées sont de continuer
à s’appuyer sur les REÉR, ou des régimes semblables. Cette approche ne fonctionne pas parce qu’elle ne
garantit pas de revenu sur une base viagère et aussi en raison des frais de gestion au Canada qui sont les
plus élevés parmi les pays développés.
Notre société serait alors divisée entre une minorité qui a un régime de retraite de qualité ou qui est assez
riche pour disposer d’épargnes suffisantes et une majorité qui sera confrontée à la pauvreté et à une chute
importante du niveau de vie à la retraite. Dans un contexte aussi polarisé, la sécurité et la pérennité même
des régimes de retraite du secteur public seront directement menacées.
Les gouvernements doivent profiter des avantages des régimes publics en termes de
sécurité et de faibles frais de gestion pour assurer Une retraite à l’abri des soucis pour tout
le monde !
Les revendications de la FTQ et de ses alliés
En lien avec la campagne mise sur pied par le Congrès du travail du Canada, la campagne de la FTQ et de
ses alliés est axée sur 3 revendications principales dont le but est d'améliorer la sécurité du revenu à la
retraite pour tout le monde et réduire l'incidence de la pauvreté:
1. Bonifier le régime des rentes du Québec en doublant progressivement de 25 à 50 % des revenus de
travail la rente du RRQ à 65 ans, en augmentant le revenu sur lequel on cotise de 48 300 $ à 64 000 $
(comme la CSST et le RQAP) et, pour limiter l'impact pour les bas salariés, en augmentant l'exemption sur
les cotisations de 3 500 $ à 7 000 $.
2. Augmenter immédiatement d'au moins 15 % le Supplément de revenu garanti (SRG), un programme
pour les personnes retraitées à faible revenu qui verse actuellement un maigre 7 940 $ et qui est réduit de
0,50$ pour chaque 1$ de revenu. Pour arrêter le scandale où des personnes admissibles ne reçoivent pas le
SRG, il faut aussi rendre l'inscription au SRG automatique et payer la pleine rétroactivité aux aînés lésés.
3. Sécuriser les rentes des travailleurs et travailleuses du secteur privé en modifiant la législation pour
améliorer leur financement, en accordant aux régimes un statut prioritaire en cas de faillite et en
envisageant la création d'un fonds d'assurance.
Quel sera l'impact de la réforme envisagée pour les membres du RREGOP?
Cette réforme permettra d'améliorer la sécurité du revenu à la retraite et de réduire l'incidence de la
pauvreté pour tout le monde.
À certains égards, la réforme n'aura aucun impact pour le RREGOP :
Aucun impact sur le service passé, puisque la réforme du RRQ sera capitalisée et ne portera que sur le
service futur.
Aucun impact sur la formule de rente du RREGOP (2 % du salaire des 5 meilleures années, multiplié
par le nombre d'années de service crédité).
Aucun changement immédiat apporté au texte du RREGOP, comme pour tous les autres régimes
complémentaires de retraite.
Cela dit, la réforme proposée aura pour effet d'augmenter progressivement la rente payable par le RRQ.
Par exemple, pour un salarié gagnant 36 225 $, la rente du RRQ passera de 8 650 $ à 12 317 $ dans 20 ans
et à 17 280 $ (barème 2011) au terme de la réforme. En contrepartie, la cotisation salariale au RRQ
augmentera progressivement de 4,5 % à 7 % du salaire.
Les membres du RREGOP et leurs syndicats auront donc à décider s'ils vont coordonner leur régime à la
reforme et, si oui, dans quelle mesure.
Plusieurs options sont possibles !
La mise en place de la réforme permettra aux membres du RREGOP et à leurs syndicats de négocier
l’option la plus intéressante pour eux au niveau de la rente et du niveau de la cotisation. En voici deux
exemples:
Afin de maintenir la cotisation totale au minimum, modifier la formule de coordination à 65 ans
pour que la rente du RREGOP tienne pleinement compte de la valeur additionnelle de la
rente du RRQ (le facteur actuel de 0,7% par année de participation passerait à 1,4% pour les années
après la réforme, jusqu’à concurrence du nouveau MGA);
Afin de tenir compte du fait qu’une grande majorité des membres du RREGOP prennent leur retraite
avant 65 ans et touchent une rente réduite du RRQ dès 60 ans, n’ajuster que partiellement la
formule de coordination (par exemple, le facteur actuel de 0,7% passerait à 1%, pour les années
après la réforme jusqu’à concurrence du nouveau MGA, reflétant ainsi la valeur du RRQ à 60 ans). Les
membres verraient ainsi leur sécurité du revenu améliorée après 65 ans pour un coût modeste.
Quelle que soit la solution retenue, les membres seront gagnants, car ils vont échanger
une rente du RREGOP partiellement indexée contre une rente du RRQ pleinement
indexée, ce qui augmentera leur pouvoir d’achat !