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EDITION INTERNET ORGANE DU RASSEMBLEMENT CONSTITUTIONNEL DEMOCRATIQUE Directeur-Rédacteur en Chef: Zohra Ben Romdhane MERCREDI 02 JUILLET 2003 JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, hier matin, une cérémonie au cours de laquelle il a honoré la famille sportive en procédant à la remise des insignes de l’ordre national du mérite au titre des secteurs de la jeunesse et du sport, et du Prix du Président de la République pour l’esprit sportif. Cette cérémonie s’est distinguée par les marques de considération témoignées au Chef de l’Etat par des organisations sportives régionales et internationales, lesquelles lui ont remis, successivement: la médaille d’honneur de la Fédération arabe de taekwondo, la médaille d’honneur de la Fédération internationale de taekwondo et le blason d’or de la Fédération internationale de handball, en signe de reconnaissance de ces instances pour le vif intérêt présidentiel accordé au sport et pour les succès et le rayonnement que la Tunisie a pu réaliser à l’échelle internationale, outre l’orientation civilisée consacrée par le Président de la République dans le but de faire du sport un vecteur de développement et un facteur de solidarité, d’amitié et de tolérance entre les pays et entre les peuples. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a prononcé, à cette occasion, un discours dans lequel il a souligné que la Tunisie a misé sur le sport en tant qu’école ouverte sur la vie, pour l’ensemble des jeunes, contribuant à la préparation du citoyen de demain. Il a enregistré avec satisfaction le nombre de médailles, trophées et titres que le sport tunisien a remportés au niveau international, soulignant la nécessité d’enrichir et d’améliorer encore davantage ces acquis, afin que la Tunisie puisse conserver constamment son rayonnement et sa distinction et que ses cadres et ses élites sportives continuent d’assimiler les mutations profondes et sans cesse plus rapides qui se produisent au niveau mondial dans les divers domaines de l’activité sportive. Le Chef de l’Etat a, dans ce contexte, ordonné l’élaboration d’un plan national de sport pour tous, en vue de faire connaître les bienfaits du sport sur la santé, et d’encourager les exercices physiques au niveau des jeunes gens et des jeunes filles, pour les différentes tranches d’âge, au sein des divers espaces existants. Il a, en outre, appelé à la révision des dispositions juridiques régissant les relations entre le club ou la fédération et ses membres, de manière à clarifier davantage ses relations et de hâter la mise en œuvre d’un système cohérent pour l’identification des vocations et des talents sportifs, avant de les prendre en charge et de les préparer. Il a également recommandé l’augmentation du nombre des associations sportives, scolaires et universitaires, de manière à encadrer le plus grand nombre possible d’élèves et d’étudiants. Il s’agit également de prendre davantage soin du sport féminin et d’œuvrer à promouvoir la présence de la jeune fille tunisienne dans les différentes disciplines. Le Chef de l’Etat a rappelé, à cet égard, l’initiative que la Tunisie avait présentée aux Nations Unies au sujet d’un projet de résolution qui consacre, dans les textes onusiens, le droit des jeunes à la pratique du sport et de l’éducation physique dans des conditions socio-éducatives adéquates, qui considère l’éducation physique et le sport comme un facteur de développement et un support pour la paix et la solidarité entre les peuples et qui préconise leur insertion dans les plans natio- naux d’éducation et de formation. Au cours de cette cérémonie, le Président Zine El Abidine Ben Ali a remis les insignes de l’Ordre national du mérite au titre des secteurs du sport et de la jeunesse et le Prix du Président de la République pour l’esprit sportif à un certain nombre de dirigeants qui s’étaient distingués par leurs actions et leurs apports dans les divers domaines du sport et de la jeunesse, ainsi qu’à plusieurs élites sportives pour leurs excellentes prestations et leur esprit sportif, ce qui leur a valu d’occuper les premières places, de remporter des trophées nationaux et régionaux et de réaliser des performances honorables au niveau mondial, en plus de leur attachement aux principes de l’esprit sportif. Le Chef de l’Etat a, en outre, remis des intéressements aux sélections nationales et aux associations sportives qui s’étaient illustrées aux plans régional et international. La cérémonie qui a groupé un grand nombre de cadres, de dirigeants et de sportifs, s’est déroulée en présence du premier vice-président du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, du Premier ministre, du président de la Chambre des Députés, du Mufti de la République, des membres du Bureau politique du RCD et des membres du gouvernement. Y ont été invités également les secrétaires généraux des partis politiques, les présidents des organisations nationales, des corps constitués et des conseils consultatifs, ainsi que plusieurs hauts cadres et des personnalités nationales. (Lire le texte intégral du discours du Président Ben Ali en page 4) LE RENOUVEAU 2 JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE En signe de reconnaissance à l’ensemble des valeurs qu’il défend et pour le soutien constant qu’il apporte au sport D’autre part, Cheïkh Khalifa Abdallah Al Jabar a annoncé le soutien de la Fédération arabe de taekwondo au projet de résolution que la Tunisie présentera à la 58ème session de l’assemblée générale des Nations unies et intitulée «Le sport, facteur d’éducation, de développe ment et de diffusion de la paix». Commentant la teneur de ce projet de résolution, le président de la Fédération arabe de taekwondo a affirmé qu’il s’agit d’un acquis international de grande portée qui vient enrichir la panoplie d’acquis que la Tunisie a pu réaliser au cours de son histoire marquée déjà par la réussite du Président Zine El Abidine Ben Ali à convaincre la communauté internationale quant à l’opportunité de faire adopter par l’ONU le projet avant-gardiste de création du fonds mondial de solidarité. ■ Cheikh Abdallah Al Jaber: «Le modèle tunisien dans le domaine des sports, à l’instar de tous les autres, est le couronnement de la politique sage du Président Ben Ali» Le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu, lors de la cérémonie marquant la célébration de la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, la médaille d’honneur de la Fédération arabe de taekwondo, qui a été remise au Chef de l’Etat par le président de cette fédération, Cheïkh Khalifa Abdallah Al-Jaber. Dans une allocution à l’adresse du Président de la République, Cheïkh Khalifa a fait part de l’honneur qui lui est échu ainsi qu’aux membres de la Fédération arabe de taekwondo de prendre part à cette heureuse fête qui se tient en une année que le Président Zine El Abidine Ben Ali a tenu à proclamer «Année de la culture et de l’édu cation olympiques», partant de sa foi en les vertus de la culture olympique en matière d’éducation et de formation de la jeunesse sportive. Il a ajouté que les résultats importants dont se prévaut le sport tunisien aux niveaux national, continental et international illustrent d’une manière éloquente l’intérêt tout particulier que le Chef de l’Etat accorde à la jeunesse et au sport. Il a précisé que le bond qualitatif que le sport tunisien a pu effectuer et qui a habilité ses élites à gagner plusieurs titres arabes, africains et internationaux confortent la conviction que le modèle tunisien dans le domaine du sport, à l’instar des autres domaines, est le couronnement de la politique sage du Président Zine El Abidine Ben Ali, et de l’adoption par la Tunisie des méthodes scientifiques et des approches modernes dans la gestion de ce secteur, et de la mise à disposition des infrastructures nécessaires à un tel essor. Dans ce contexte, il a affirmé que la Cité Sportive du 7 novembre demeurera la perle de la Méditerranée et le témoin du bond qualitatif que la Tunisie a pu accomplir à l’Ere Nouvelle, un acquis qui s’ajoute à la stabilité et à la sécurité qui caractérisent le pays. Il a exprimé l’aspiration de la fédération arabe de taekwondo à organiser plus de championnats et de manifestations arabes en Tunisie, faisant part de ses remerciements et de sa gratitude au Chef de l’Etat pour avoir bien voulu accepter que la Tunisie accueille le championnat arabe des clubs champions dans cette discipline, fin 2003. ■ M. Luc Sougne: «Le degré de rayonnement international remarquable et unanimement reconnu atteint par la Tunisie a amené de hauts dirigeants à parler de miracle tunisien» Au cours de la cérémonie de célébration de la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, le Président Zine El Abidine Ben Ali a été décoré de la médaille d’honneur de l’Union mondiale francophone de taekwondo, en signe de reconnaissance à l’ensemble des valeurs qu’il défend et pour le soutien constant qu’il apporte au sport. La médaille a été remise au Chef de l’Etat par M. Luc Sougne, président délégué de la fédération. M. Sougne a prononcé à cette occasion une allocution à l’adresse du Chef de l’Etat, dans laquelle il a loué “l’heureuse initiative, instaurée par le Président de la République depuis le Changement, en hommage aux sportifs qui se sont distingués et ont hissé la bannière de la Tunisie dans les différentes arènes sportives, et en consécration des valeurs sportives et du noble idéal olympique”. Il a relevé que la célébration de cette journée qui marque l’évaluation d’une année d’efforts, constitue pour les sportifs tunisiens une motivation supplémentaire pour la réalisation de performances encore plus importantes et illustre les impressionnantes réalisations accomplies au profit du sport et apporte la preuve éclatante de l’intérêt qu’accorde le Président Zine El Abidine Ben Ali à ce secteur “désormais prépondérant dans le développement des nations”. (SUITE EN PAGE SUIVANTE) 3 LE RENOUVEAU JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE ( S U I T ED EL A PAGE PRECEDENTE) M. Luc Sougne a salué “le degré de rayonnement international remarquable et unanimement reconnu” atteint par la Tunisie sous la sage conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali. “C’est ce qui a amené de hauts dirigeants dans le monde à parler de miracle tunisien”, a-t-il dit, soulignant: “C’est dans cette perspective que vous avez consacré le sport en tant que moyen noble au service du développement et du renforcement de la solidarité, de l’amitié et de la tolérance entre les Etats et les peuples”. Il a ensuite évoqué le climat de stabilité et de sérénité qui a fait de la Tunisie un havre de paix malgré la conjoncture internationale difficile et mis en relief l’importante infrastructure mise en place et la réputation acquise par le pays en matière d’organisation des grandes manifestations sportives, qualifiant la Tunisie de “carrefour des sportifs du monde entier”. Il a rappelé, à ce propos, “l’éclatante dimension” donnée par la Tunisie aux Jeux Méditerranéens en 2001, ce qui, a-t-il relevé, habilite ce pays à accueillir de nouveaux grands événements dont notamment le championnat du monde de handball en 2005. Le président délégué de l’Union mondiale francophone de taekwondo a félicité le Chef de l’Etat pour son initiative d’avoir présenté un projet de résolution à l’ONU, consacrant le sport en tant que facteur d’éducation, de développement et de promotion de la paix. Il a souligné que l’impact d’une telle résolution sera hautement profitable à la diffusion du sport et de l’éducation physique, en tant que facteur de rapprochement entre les peuples et en tant qu’école de propagation des valeurs de respect, de fraternité et de solidarité parmi les jeunes afin qu’ils apportent une contribution active au triomphe des causes du développement et de la paix dans le monde. D’autre part, il a exprimé sa grande fierté de constater que grâce à la sollicitude du Président de la République, le taekwondo occupe une place de choix dans la carte sportive de la Tunisie, cette discipline ayant été érigée depuis l’année 2000 en fédération autonome et a enregistré des résultats très probants qui ont permis à l’élite tunisienne de se hisser rapidement au sommet de la hiérarchie africaine. M. Luc Sougne a prié le Chef de l’Etat de bien vouloir accepter l’organisation par la Tunisie, en 2005, de la Coupe du Monde de taekwondo des pays francophones. ■ M. Hassan Mustapha: «Le mondial 2005 qu’abritera la Tunisie sera, grâce à l’intérêt du Chef de l’Etat, l’une des sessions les plus réussies du tournoi» Le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu, au cours de la cérémonie marquant la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, le blason d’or de la Fédération internationale de handball qui lui a été remis par le président de la Fédération, M. Hassan Mustapha. M. Mustapha a à cette occasion, prononcé devant le Chef de l’Etat une allocution dans laquelle il a fait part de l’honneur qui lui a échu ainsi qu’aux membres du Bureau exécutif de la Fédération internationale de handball d’assister à cette éblouissante rencontre que le Président de la République consacre chaque année au soutien de la famille sportive tunisienne qu’il a coutume d’honorer et à laquelle il ne cesse de prodiguer ses encouragements, outre son souci d’impulser la dynamique sportive en Tunisie et d’ancrer les nobles valeurs sportives. Il a indiqué que cette journée est une opportunité renouvelée pour faire le point de l’essor réalisé par la société tunisienne à la faveur de la stabilité politique et du développement économique et social global que connaît le pays, sous la conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali. Le Président de la Fédération internationale de handball a rappelé qu’il était tout heureux de constater, lors de nombreuses manifestations telles que les Jeux Méditerranéens de Tunis 2001, la forte dynamique imprimée par le Chef de l’Etat au sport, sur la base d’une méthodologie perspicace insérant l’activité sportive dans l’effort de développement global et conciliant, d’une part, les exigences de la concurrence inhérentes à la pratique du sport, et, d’autre part, les vertus et les objectifs éducatifs et civilisationnels assignés au sport, s’agissant de l’éducation des jeunes, de la diffusion de la culture de la paix et du rapprochement entre les peuples. Sur un autre plan, M. Hassan Mustapha a fait valoir que la rencontre de la famille mondiale du handball à Saint Pétersbourg fut une échéance honorable pour le sport tunisien et une occasion historique de consolider le prestige dont jouit la Tunisie au sein de la communauté sportive internationale. Il a salué dans ce contexte la foi et la détermination avec laquelle la Tunisie a livré une concurrence loyale pour gagner la confiance des pays représentés au congrès de la Fédération internationale de handball et les convaincre qu’elle est digne d’organiser le Championnat du monde de handball en 2005. M. Mustapha s’est dit convaincu que le Mondial 2005 qui aura lieu en Tunisie sera, grâce à l’intérêt particulier que le Président Zine El Abidine Ben Ali accorde à de telles manifestations, l’une des sessions les plus réussies du tournoi et offrira de même l’opportunité de raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre les peuples du monde. Il a ajouté qu’il sera très heureux de voir ce championnat coïncider, dans l’histoire sportive de la Tunisie, avec une réalisation sportive grandiose qui ne manquera pas de renforcer l’infrastructure sportive dans le pays, à savoir «la grande salle omnisports dont le Chef de l’Etat a ordonné la construc tion en un temps record pour que cet imposant édifice sportif soit le meilleur cadeau à offrir aux générations sportives futures en Tunisie et un acquis précieux pour le sport arabe, méditerranéen et mondial, en général. Le Président de la Fédération internationale de handball a en outre fait savoir qu’il a été décidé de remettre au Président Zine El Abidine Ben Ali le blason d’or de la Fédération en application d’une décision prise par le bureau exécutif de cette institution sportive, en signe de considération envers le Chef de l’Etat pour le soutien particulier qu’il accorde au sport et aux sportifs en Tunisie, ainsi que pour ses positions et ses initiatives en faveur de la promotion des nobles valeurs sportives, au service de la paix et du développement, et pour la diffusion de la solidarité et de la tolérance entre les pays et les peuples du monde. LE RENOUVEAU 4 JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE ● «Tout en étant fiers de l’honneur qui nous échoit d’organiser de nombreux tournois sportifs internationaux dans notre pays, au cours des années à venir, et tout en veillant à leur garantir les meilleures conditions de réussite, nous invitons la famille sportive tunisienne, avec tous ses membres et toutes ses composantes, à œuvrer en vue de faire de ces tournois des rendez-vous renouvelés de notre pays avec la réussite et l’excellence, pour que nos filles et nos fils réalisent les meilleures performances et occupent les rangs les plus élevés» Voici le texte intégral du discours prononcé par le Président Zine El Abidine Ben Ali, lors de la cérémonie qu’il a présidée hier matin à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique: Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, Mesdames, Messieurs, Je vous retrouve de nouveau, en cette Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, pour honorer les sportifs qui se sont distingués aux niveaux national, régional et international, dans les différentes disciplines, et témoigner de notre appréciation envers tous ceux qui, parmi eux, se sont illustrés dans les compétitions ou ont remporté des titres et fait preuve d’esprit sportif et d’attachement à l’éthique et aux règles des compétitions. Je voudrais présenter, en cette circonstance, mes compliments aux membres de la Fédération internationale de handball, et tout particulièrement au Président de cette fédération, Monsieur Hassen Mustapha, de même qu’aux membres de la Fédération mondiale francophone de taekwondo, et, à leur tête, Monsieur Luc Sougne, président délégué de la Fédération, ainsi qu’aux membres de la Fédération arabe de taekwondo, et en premier lieu leur président, Cheïkh Khalifa Al-Abdallah Al-Jaber As-Subah. Je tiens à les remercier tous pour les nobles sentiments qu’ils ont exprimés à l’endroit de la Tunisie et de ses dirigeants et pour l’honneur qu’ils ont fait à notre pays en me décernant le «Blason d’or» de la Fédération internationale de handball, la «Médaille d’honneur» de la Fédération mondiale francophone de taekwondo, et la «Médaille d’honneur» de la Fédération arabe de taekwondo. Tout en souhaitant la bienvenue à l’ensemble des sportifs ici présents, qu’ils soient dirigeants, administratifs, techniciens, joueurs, médecins, entraîneurs ou arbitres; je voudrais tout particulièrement féliciter les sportifs que nous venons de décorer à l’instant, de même que les clubs et fédérations qui ont remporté des récompenses et des distinctions. Je voudrais également saisir cette occasion pour exprimer ma vive appréciation aux cadres de direction et d’encadrement, dans les diverses disciplines, et à tous les niveaux de responsabilité, pour la sollicitude et l’attention dont ils entourent nos jeunes et qui méritent éloges et encouragements. Mesdames, Messieurs, L’année sportive écoulée a été marquée par une nouvelle série de mesures et de décisions au profit du secteur sportif, qui ont porté sur la modernisation des programmes d’éducation et de formation, l’enracinement de la culture olympique, la consolidation de l’action sanitaire et sociale au profit des sportifs, la poursuite du renforcement de l’infrastructure et l’élabo ration des plans et programmes de préparation des élites en vue des échéances sportives internationales. Nous nous sommes également préoccupés de doter notre pays, au prix de généreux sacrifices consentis par la communauté nationale, d’un réseau moderne et évolué d’installations, de structures et d’équipements sportifs répartis sur les différentes régions du pays. C’est ce qui a aidé nos jeunes à s’entraîner et à participer à des épreuves sportives dans les meilleures conditions, ce qui leur a permis d’atteindre le niveau mondial, dans de nombreuses disciplines, et de gagner les plus hauts titres, et habilité aussi la Tunisie à bénéficier de la confiance 1 des instances sportives régionales et internationales et à accueillir les plus grands tournois sportifs mondiaux. Nous nous sommes employés à renforcer ces acquis et ces réalisations par une série de textes juridiques et de mesures et un ensemble de mécanismes et institutions. C’est ainsi que nous avons créé le Conseil supérieur du sport et l’Observatoire national du sport, et élargi les attributions du Centre national de la médecine sportive pour qu’il puisse mettre à profit les sciences et les technologies modernes dans ses différentes spécialités. Nous avons, également, ordonné la modernisation des études supérieures au sein des instituts d’éducation physique et sportive, ainsi que l’institution des études doctorales en matière de sciences et techniques des activités physiques. Nous avons, également, ordonné la création d’un centre national de la formation continue, en vue d’améliorer le rendement des cadres sportifs, outre le soutien que nous apportons aux structures de gestion, de direction, d’exécution et de suivi. La deuxième consultation nationale sur le sport est venue ensuite couronner tous ces efforts, en permettant d’évaluer la marche du secteur du sport dans notre pays et d’explorer ses perspectives d’avenir, avec la participation de plus de cinquante mille membres de la famille sportive. Tout en exprimant, aujourd’hui, notre appréciation pour les efforts fournis par tous ceux qui ont pris part à l’organisation de cette consultation et par ceux qui ont participé aux travaux de ses commissions et conférences régionales et nationales, nous enregistrons avec satisfaction la perception profonde qu’ont les sportifs de l’importance des acquis réalisés à leur profit, et leur engagement à les préserver et à les enrichir. Nous nous félicitons, également, des propositions et idées qui se sont dégagées de cette consultation et qui sont dignes d’intérêt et de suivi. Nous avons misé, en Tunisie, sur le sport et les sportifs, et avons perçu cela comme l’un des devoirs éducatifs impérieux dont nous avons la charge pour assurer une éducation saine et équilibrée à nos enfants et à nos jeunes. Pour nous, le sport est une école ouverte sur la vie, pour l’ensemble des jeunes contribuant à la préparation du citoyen de demain, aux (SUITE EN PAGE SUIVANTE) LE RENOUVEAU 5 JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE (SUITE DE LA PAGE PRECEDENTE) plans physique, éducatif et social, pour qu’il soit formé au travail sérieux, à la discipline, au respect de l’adversaire, et au respect de la loi, et pour qu’il s’exerce aussi au travail collectif, et se forme à l’esprit de patience et de don de soi, et puisse cultiver ses talents, enrichir ses relations et développer sa personnalité. Nous avons emprunté, dans le domaine sportif, un cheminement global et cohérent, faisant le lien entre le sport d’élite, les sports scolaires et universitaires et le sport pour tous, de manière à garantir le droit de tout jeune Tunisien à la pratique du sport qui corresponde le mieux à ses ambitions, concorde avec ses capacités et ses vocations et soit compatible avec ses conditions objectives et son environnement. Au nombre de nos objectifs figure également la consolidation de l’impact du secteur sportif sur le développement, au moyen de l’encouragement de l’investissement et de l’exploitation judicieuse des moyens disponibles dans tous les secteurs qui se complètent avec le secteur du sport, et tout particulièrement les secteurs de l’économie, du tourisme, de l’emploi, de la culture et des loisirs. Tout en enregistrant avec satisfaction, aujourd’hui, le nombre de médailles, trophées et titres que le sport tunisien a remportés au niveau international, nous tenons à souligner la nécessité d’enrichir et d’améliorer encore davantage ces acquis, afin que la Tunisie puisse conserver constamment son rayonnement et sa distinction et que ses cadres et ses élites sportives continuent d’assimiler les mutations profondes et sans cesse plus rapides qui se produisent au niveau mondial, dans les divers domaines de l’activité sportive, aux plans de l’organisation, du financement, de la gestion, de la formation et du couronnement. En matière de rationalisation de la gestion des budgets des associations et des fédérations, je vous exhorte à abandonner toutes les décisions improvisées qui n’obéissent pas à une méthodologie et à une planification préétablie, et conduisent généralement à des gaspillages de temps, d’efforts et d’argent, à travers des recrutements infructueux, des dépenses improductives ou des initiatives hâtives et non étudiées. Je vous recommande, en outre, de réviser les dispositions juridiques régissant les relations entre le club ou la fédération et ses membres, de manière à clarifier davantage ces relations, au niveau des droits et des devoirs et à veiller à définir ces dispositions, d’une manière exhaustive et précise, pour mettre fin à certaines ambiguïtés qui se répercutent négativement sur les activités sportives. Les progrès enregistrés, aujourd’hui, dans la préparation des sélections nationales, commandent, par ailleurs, de hâter l’établissement d’un système cohérent pour l’identification des talents sportifs dans les établissements d’enseignement et autres espaces professionnels et civils, tant nationaux que régionaux, au moyen du recrutement des meilleurs cadres techniques spécialisés et de l’adoption des normes éducatives, médicales et scientifiques les plus modernes, pour identifier les vocations avant de les prendre en charge et de les préparer pour qu’ils soient les champions de l’avenir. Les institutions éducatives représentent, à cet égard, un formidable gisement de talents et de potentialités qui pourraient faire l’objet, de façon précoce, d’une préparation physique et technique adéquates. Voilà pourquoi nous préconisons, pour renforcer cette orientation, d’augmenter le nombre des associations sportives, scolaires et universitaires de manière à encadrer le plus grand nombre possible d’élèves et d’étudiants. Nous recommandons également de prendre davantage soin du sport féminin, et d’œuvrer à promouvoir la présence de la jeune fille tunisienne dans les différentes disciplines qui correspondent à ses talents et ses aptitudes, surtout après qu’elle a montré sa capacité à réaliser les meilleures performances et à remporter les plus hauts titres, aux niveaux national, régional et mondial. Mesdames, Messieurs, L’un des plus importants phénomènes de société qui caractérisent désormais notre époque, dans le domaine sportif, réside dans cet engouement que nous observons chez la majorité des catégories sociales et des individus de tout âge, pour la pratique de la gymnastique et de l’activité physique libre, dans les divers espaces disponibles, pour la reconstitution de la capacité de travail et en quête de santé et de vitalité, après que les opportunités de l’activité physique se sont réduites et que la cadence de la vie moderne s’est accélérée, et que ses contraintes ont augmenté. Dans le but de donner suite à la résolution adoptée par l’Organisation mondia - le de la santé (OMS,) lors de sa 55 ème conférence mondiale, et portant sur le développement de l’effort physique et du comportement sain dans notre vie quotidienne, nous ordonnons, aujourd’hui, l’élaboration d’un plan national de sport pour tous, en vue de faire connaître les bienfaits du sport sur la santé et d’encourager les exercices physiques au niveau des jeunes gens et des jeunes filles, dans les différentes tranches d’âge, au sein des divers espaces existants. Le choix de la Tunisie pour abriter les plus grandes manifestations sportives, comme celles que nous nous apprêtons à accueillir en 2004 et en 2005, est un hommage rendu à notre pays, dans son action en faveur de la consécration des nobles idéaux olympiques, de la diffusion de l’esprit de solidarité et de la propagation de la culture de la paix et de l’affection mutuelle entre les sportifs, partout dans le monde. C’est pour cela que la Tunisie a été l’un des premiers pays à avoir donné suite à la décision du Comité international olympique de placer 2003 sous la devise: «La culture et l’éducation olympiques». Notre pays a ainsi présenté, dernièrement, aux Nations Unies, un projet de résolution qui consacre, dans les textes onusiens, le droit des jeunes à la pratique du sport et de l’éducation physique, dans des conditions sociales et éducatives adéquates, et considère l’éducation physique et le sport comme un facteur de développement et un support pour la paix et la solidarité entre les peuples, et préconise leur insertion dans les plans nationaux d’éducation et de formation. Tout en étant fiers de l’honneur qui nous échoit d’organiser de nombreux tournois sportifs internationaux dans notre pays, au cours des années à venir, et tout en veillant à leur garantir les meilleures conditions de réussite, nous invitons la famille sportive tunisienne, avec tous ses membres et toutes ses composantes, à œuvrer en vue de faire de ces tournois des rendez-vous renouvelés de notre pays avec la réussite et l’excellence, pour que nos filles et nos fils réalisent les meilleures performances et occupent les rangs les plus élevés. Puisse chaque année apporter au sport tunisien plus de progrès et de développement. Puisse chaque année ouvrir aux sportifs tunisiens de plus larges perspectives pour la distinction et l’excellence». LE RENOUVEAU 6 JOURNEE NATIONALE DU SPORT ET DE L’ESPRIT OLYMPIQUE BULLETIN E Le Chef de l’Etat décorant M. Adolf Ogi, conseiller spécial auprès du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix , Grand cordon de l’Ordre national du mérite... ... ainsi que Hatem Trabelsi et Sobhi Sioud, O ff i c i e r s de l’Ordre national du mérite ● Le Président Ben Ali remet les insignes de l’Ordre national du mérite au titre des secteurs du sport et de la jeunesse et le Prix du Président de la République pour l’esprit sportif à un certain nombre de dirigeants qui s’étaient distingués par leurs actions et leurs apports dans les divers domaines du sport et de la jeunesse ainsi qu’à plusieurs élites sportives ● Le Chef de l’Etat remet des intéressements aux sélections nationales et associations sportives qui s’étaient illustrées aux plans régional et international N même temps que l’éducation, l’enseignement, la culture et la formation professionnelle, le sport est considéré comme un atout essentiel pour doter nos jeunes des moyens nécessaires à leur épanouissement en vue d’une participation active à l’édification de la Tunisie de demain. Cette option majeure de la politique du Changement a été réitérée hier par le Chef de l’Etat en présidant la cérémonie annuelle de célébration de la Journée nationale du sport et de l’esprit olympique, au terme d’une saison très prometteuse au niveau des succès de nos sportifs d’élite et des réalisations accomplies dans le domaine de l’infrastructure et de la restructuration. Une saison marquée également par l’organisation de la 2ème consultation nationale sur le sport, ordonnée par le Chef de l’Etat dans le but d’évaluer la marche du secteur sportif dans notre pays et d’explorer ses perspectives d’avenir. Cet événement hautement significatif, organisé par la Tunisie depuis 1994, a été l’occasion encore hier pour le Président Ben Ali de manifester son intérêt à la promotion du sport national, confirmant, une fois de plus, l’engagement qu’il avait pris au début du Changement, lorsqu’il déclara: «Je ne ménagerai aucun effort, en ce qui me concerne, pour garantir l’environnement moral et matériel propice à l’épanouissement de nos jeunes». Dans son discours, hier, le Chef de l’Etat a, d’ailleurs, fait la synthèse des changements introduits dans le secteur du sport et qui ont porté notamment sur la modernisation des infrastructures et des programmes de formation et d’éducation destinés à la préparation des élites sportives.Ce processus a permis à notre élite sportive d’être à la hauteur des défis et des enjeux internationaux, à l’image des Jeux méditerranéens de Tunis 2001 et les magnifiques performances glanées à l’occasion de ces jeux par nos champions. La primauté accordée au soutien de l’élite pendant de longues années ne devra pas moins céder la place à une meilleure généralisation de la pratique sportive au niveau des différentes catégories d’âge. Cette approche a été confirmée hier par la décision présidentielle d’ordonner l’élaboration d’un plan national pour la promotion du sport pour tous, en vue «de faire connaître les bienfaits du sport sur la santé et d’encourager les exercices physiques au niveau des jeunes et des différentes tranches d’âge». Chercher, au-delà de la quête légitime de l’exploit, à donner sa place à la formation et à l’éducation du corps et de l’esprit, est un objectif tout aussi noble et qui mérite d’être encouragé en tant que facteur de développement social et paramètre essentiel dans la préparation du citoyen de demain. Les succès de nos sportifs dont le Président Ben Ali n’a pas manqué, hier encore, de louer les mérites, ainsi que la réussite du modèle tunisien en général, ont été, d’ailleurs, l’objet d’un vibrant hommage successivement rendu par le président de la fédération arabe de taekwondo, son homologue à la fédération de l’Union mondiale francophone de taekwondo ainsi que le président de la fédération internationale de handball qui ont remis, chacun de son côté, la médaille d’honneur décernée par ces trois organismes sportifs au Président de la République tunisienne. Une reconnaissance, en somme, pour l’ensemble des valeurs que le Chef de l’Etat défend et en hommage au soutien qu’il ne cesse d’apporter au sport en tant que facteur d’éducation, de développement et de promotion de la culture, de la paix, de la solidarité et de la tolérance. A. Ben Hamida 7 LE RENOUVEAU RCD-PRÉPARATIFS DU CONGRÈS DE L’AMBITION Ben Ali décide: Le Président Zine El Abidine Ben Ali s’est entretenu, hier en fin de matinée, avec M. Ali Chaouch, Secrétaire Général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique. L’avancement des préparatifs du Congrès de l’Ambition, qui en sont à leur phase finale, a fait l’objet du suivi présidentiel, notamment au niveau de l’élection des délégués du Congrès qui aura lieu au cours de la période du 3 au 7 juillet, ainsi qu’en ce qui concerne l’élection des membres du Comité central au niveau régional et à l’étranger, respectivement les 20 et 21 juillet. Le Secrétaire Général du Rassemblement a annoncé, par ailleurs, que le Président Zine El Abidine Ben Ali avait décidé que le taux de femmes membres du Comité central ne soit pas inférieur à 25%. En présidant la clôture des travaux de la récente session du Comité central du RCD, rappelle-t-on, le Président avait annoncé sa décision d’élever le taux de présence de la femme au Congrès de l’Ambition afin qu’il atteigne au moins 25% du nombre total de délégués du Congrès. Par Zohra BEN ROMDHANE a décision présidentielle réservant un taux d’au moins 25% pour les femmes au sein de la prochaine composition du Comité central qui sera issu du Congrès de l’Ambition constitue un nouveau témoignage de confiance à l’égard de la femme tunisienne et un nouveau signe de reconnaissance de ses compétences et de sa capacité à assumer les plus hautes responsabilités politiques. Cette décision intervient moins de deux semaines après celle annoncée par le Président Ben Ali dans son discours de clôture de la 10ème session ordinaire du Comité central du RCD concernant le taux de participation de la femme au Congrès de l’Ambition qui s’élèvera à un minimum de 25% du nombre total des congressistes. L’analyse de l’évolution du taux de participation des femmes au sein du Comité central est plus qu’éloquente. De 2,8% avant le Changement à plus de 20% après le Congrès de l’Excellence pour atteindre 25% avec le Congrès de l’Ambition, cette progression atteste, si besoin est, d’une démarche résolue constamment impul- L sée par le Président Ben Ali, convaincu que la Tunisie «est en train d’accélérer le pas vers la réalisation de l’objectif de la parité» comme il le souligne dans son programme d’avenir. Encore une fois, Ben Ali fait œuvre pionnière en matière d’affirmation et d’élargissement des droits de la femme. Après avoir renforcé les fondements de l’égalité et instauré les conditions d’un partenariat équitable entre hommes et femmes, le Président Ben Ali, convaincu que la participation des femmes à la vie publique est l’un des attributs de la modernité de la Tunisie, n’hésite pas à conforter la progression des femmes vers plus de dignité et de responsabilité sur la voie de la République de demain. Sous son impulsion, le RCD demeure la force d’avant-garde et le parti de l’exemple en matière de responsabilisation de la femme et de son intégration progressive dans la vie politique nationale. Le Président Ben Ali affirmait justement, le 21 juin dernier, en s’adressant aux membres du Comité central: “Le fait que nous continuons à miser sur la femme procède de notre conviction que la réalisation du développement intégral et l’édification d’une société équilibrée ne peuvent se faire sans elle. Nous nous sommes attachés depuis le Changement à faire en sorte que le RCD soit toujours le précurseur dans la consécration de ce choix en attirant vers lui les compétences fémi nines, en ouvrant devant elles ses structures et ses espaces et en les investissant de responsabilités poli tiques”. Le pari gagné sur la femme apparaît à travers l’analyse de certains chiffres traduisant sa présence sur la scène politique nationale. Ainsi, elles sont plus de 21% à occuper des postes au sein du Comité central du RCD, plus de 20% à siéger au sein des Conseils municipaux et 11,5% au Palais du Bardo. L’augmentation du taux de représentation féminine au Comité central décidée par Ben Ali en prévision du Congrès de l’Ambition augure d’une évolution certaine pour les élections législatives de 2004 et les élections municipales de 2005. LE RENOUVEAU 8 39EME FESTIVAL INTERNATIONAL DE HAMMAMET «50% des spectacles programmés au cours de la 39ème session du festival de Hammamet (12 juillet-17 août) sont destinés au public tunisien et les autres 50% au public étranger formé essentiellement de touristes» a indiqué M. Moncef Chatti, directeur du festival et du Centre culturel de Hammamet au cours d’une conférence de presse qui a réuni un grand nombre de journalistes samedi dernier au CCI. Découverte et spécificité sont le credo de ce festival élitiste qui se veut le pendant du festival de Carthage, une manifestation beaucoup plus populaire. Dans ce haut pôle touristique, le festival organisé par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Loisirs, doit répondre aux exigences à la fois d’un public local et celles d’un public de touristes à la recherche de loisirs et de distraction. A cet effet, le festival essaie de concilier entre les deux en mettant au point une programmation appropriée axée particulièrement sur de nouvelles expériences et découvertes. Tous les arts sont représentés: musique, théâtre, cinéma et ballet. Fidèle à sa vocation, la direction du festival prévoit une ouverture théâtrale avec la pièce «Hassouna Ellili» du Centre national d’arts dramatiques de Sfax et une clôture avec la récente création de Moncef Souissi «Sidi Bnadem, à l’endroit et à l’envers». Entre ces deux pièces le théâtre sera encore à l’honneur avec «La tempête» de Hamadi Mezzi, «Je crois qu’il est temps» de Abdelaziz Meherzi, «Ainsi sommes-nous» one man show de Kamel Touati et «Moi et la contrebasse» de Mounir Argui. La musique reste le genre dominant avec 80% de spectacles de tous genres. Du tunisien, d’abord avec le concert d’ouverture du festival de Carthage «Ghmouk El Ward» signé Mourad Sakli avec Zied Gharsa, Dorsaf Hamdani, Rym Fehri, Shehrazed Mellal, récitals de Adel Soltane, Zine Haddad, Saber Rebaï, Lotfi Bouchnak et Abida Parvcen du Pakistan, spectacles «Sour El Médina» de la troupe Aoutar El Médina de Sfax, «Achouak» de Ali Sriti et Leïla Hjaïej, «Dawriet Ettarab» de Mohamed Salah Harakati ainsi que du jazz avec le trio: Habib Haddad, Faouzi Chkili et Mamdouh Bahri. La musique étrangère sera représentée par Melham Baraket, chanteur libanais très attendu, «Une nuit à l’opéra» avec des étoiles anglaises de l’opéra d’Angleterre, Antiche tradizioni populari d’Italie, les tambours du Bronx de France, l’ensemble des solistes du théâtre Bolchoï (Récital la Traviata) de Russie, les tambours du Burundi, Mawel de France, Adriana Bruni cantatrice napolitaine, toutes les musiques de l’Amitié France et Espagne, la troupe El Assala d’Alep avec les derviches de Syrie et Sanja Illic et Balkanika le jazz au pays des Slaves. Le ballet sera également de la partie avec la troupe Inana de Syrie et leur nouvelle création «Joulia Douma», les Kolo de Serbie, Lublin de Pologne. Le 7 ème Art s’impose d’année en année pour le plaisir des cinéphiles. Un programme de 7 films à découvrir comme «X men 2», «Un homme à part», «Gomez et Tavarez», «18 ans après», «James Bond», «Mariage à la grecque» et «Basic». La conférence de presse a été précédée par un récital d’airs d’opérettes célèbres animé par le chanteur français Richard Finell qui clôt un week-end musical ouvert avec les frères Mraïhi. Richard Finell spécialisé dans le chant lyrique léger essaie de faire renaître les airs de Francis Lopez et Luis Mariano où se mêlent à la fois le Bel Canto, la dange et la comédie. Les spectateurs présents ont adhéré à ce spectacle en réservant au chanteur des applaudissements nourris. Une sorte d’avant-goût de ce que sera la 39 ème session de Hammamet. Neïla Gharbi LE RENOUVEAU 9 IN-MEMORIUM DERNIER ALBUM DE TAHAR GHARSA C’est pour sacrifier aux impératifs du vieil adage français: Chose promise, chose due, que je me suis résolument décidé de revenir à la charge, pour mieux «revisiter» la vie et l’œuvre du regretté Tahar Gharsa (1933-2003), véritable timonier de la Rachidia au double niveau de l’érudition prodigieuse de notre précieuse patrimoine musical et de la création aussi prolixe que prolifique d’œuvres lyriques d’une authenticité identitaire viscérale. C’est donc, dans ce contexte apologique que s’inscrit du reste ma nouvelle chronique entièrement consacrée au dernier album de Tahar Gharsa qui fut à notre grande désolation son chant de cygne. Ma chronique m’offre, par ailleurs, toute latitude d’honorer d’une part mes engagements à l’égard de mes très chers lecteurs tout en rendant, d’autre part, un hommage aussi pathétique que nostalgique à ce grand artiste aujourd’hui disparu mais dont l’œuvre musicale originale ne manquera assurément pas de perpétuer sa noble mémoire de haut dépositaire de notre legs musical considéré à bon escient et à juste titre comme une composante constante de notre entité identitaire authentiquement tunisienne. Force est donc de mettre en exergue le dernier album qu’avait édité le regretté Tahar Gharsa à quelques semaines de sa mort aussi soudaine que sereine. Cette nouvelle cassette, la dernière de sa carrière compte un certain nombre de vieilles chansonnettes plus connues sous la terminologie musicale tunisienne «Taâlilets» ou chansons de circonstances festoyantes. Editée par les soins diligents de Tahar Gharsa, et admirablement chantée par son fils Ziad Gharsa, cette cassette mise en circuit de distribution sur le marché de la commercialisation se vend à tout bout de champ comme de petits pains. Elle porte d’ailleurs un titre étrangement expressif et hautement significatif de Chansons circonstancielles pour traduire le terme musical typiquement tunisien «Taâlilets» qui faut-il le souligner ont richement animé nos fêtes circonstancielles en fonction de nos traditions sociales ancestrales. Ce n’est guère, au demeurant, par souci de tapage publicitaire, loin s’en faut! mais c’est plutôt en regard de la valeur historique intrinsèque de ces chansons de circonstances qui furent, faut-il l’avouer, longtemps le monopole exclusif des musiciens juifs tunisiens qui le détenaient jalousement et fermement. Je citerai, dans ce contexte historique, la cantatrice Leïla Sfez, tante de la starlette Habiba Msika, Louisa Tounsia, Lellou Fellous et le dernier de cette race d’artistes en voie de disparition, en l’occurrence le regretté Raoul Journou (1910-2000). Mais il faut tout de même remonter la filière du «Bon Vieux Temps» pour expliquer judicieusement ce phénomène d’apanage musical inhérent à cette pépinière de musiciens juifs tunisiens de l’envergure du Cheïkh Avrit ou de Maurice Meïmoun (1926-1986). Les lumières explicatives ont été du reste pleinement jetées par ce charmant conteur que fut l’historien juif tunisien d’origine italienne, le célèbre Goulettois Raoul Darmon. J’ai eu l’heur, soit dit en passant, d’assister à quelques-unes de ses conférences aussi exhaustives que délassantes grâce à sa verve éloquente et ses digressions attrayantes, et dans lesquelles, il signale, non sans raison, que les Tunisiens en conservateurs qu’ils étaient, ne voyaient pas d’un bon œil le métier d’artiste aussi précaire que dépravant. Je ne voudrais, pour ma part, pour preuves tangibles si tant est qu’il en faille, ces vaillants écrivains bohémiens du fameux café «Sous les remparts» de Bab Souika qui ont été longtemps mis au ban de la société, sans autre forme de procès. Mieux encore, et toujours dans le contexte du «Bon Vieux Temps», l’artiste tunisien n’était aucunement habilité à témoigner pour l’établissement d’un éventuel contrat de mariage. Le notaire de service ne pouvait nullement prendre acte de son témoignage abusivement considéré comme «douteux et non avenu». Seuls, cependant, les artistes tunisiens atteints de cécité ont pu, autant que faire se peut, briser les carcans de ce monopole musical des juifs tunisiens. Ce phénomène trouve amplement sa justification la plus plausible dans l’esprit de conservatisme très aigu des familles tunisiennes qui engagent ainsi les musiciens tunisiens aveugles regroupés dans des formations musicales appelées «Awadat El Kantara» en hommage à la rue du Pont (El Kantara) où ils tenaient boutiques et kiosques de musique du côté de la place populaire de Halfaouine. J’ai personnellement connu de nombreux musiciens handicapés, aujourd’hui presque tous disparus, et seul demeure de nos jours l’un des derniers survivants, en l’occurrence le luthiste et chanteur Abdelhamid Khadraoui qui tient toujours boutique, nonobstant le poids de l’âge fortement pesant, à la rue du Pont (El Kantara). Plus tard, le médecin et non moins musicien averti, le Docteur Samir Chichti avait donné un très beau spectacle musical qu’il a délibèrement intitulé «El Kantara» avec le précieux concours de la jeune cantatrice Nabiha Karaouli qui était au début de sa carrière. Mais Samir Chichti avait opté pour ce titre «El Kantara» pour rendre ainsi un vibrant hommage à son quartier natal qui a vu également naître le cinéaste Férid Boughdir, d’où le titre de son film «Halfaouine ou l’enfant des terrasses» dont la musique scénique avait été signée du plectre du luthiste Anouar Braham, lui-même natif du quartier populaire Halfaouine tout comme notre ténor Lotfi Bouchnak. Ces musiciens du fameux «pont» qui reliait naguère le quartier Halfaouine à la Grande Porte du quartier du Miel (Bab El-Assal) chantaient plus adéquatement ces chansons patrimoniales de circonstances, rassemblées avec goût et finesse par Tahar Gharsa, tant il est vrai, que leurs émules musiciens juifs tunisiens accusaient quelques déformations langagières au niveau de la prononciation. Il s’agit donc, plus d’une simple cassette bien aménagée hit parade dans le show biz, mais plutôt d’une œuvre musicale et lyrique d’une haute portée historique. Mais qu’en est-il de ces chansons de circonstances qui fêtent dans la liesse et l’allégresse nos célèbres cérémonies familiales telles que les baptêmes, circoncisions (Thour) ou hyménées? Sont-elles l’œuvre de création musicale originale de certains artistes tunisiens tristement occultés par la mémoire défaillante de ce fameux «Bon Vieux Temps»? Sont-elles plutôt l’héritage musical transmis par voie orale dont Tahar Gharsa se prête tout aisément comme l’un des ses meilleurs paramètres? Si ainsi donc s’imposent ces questionnements, beaucoup plus impératives seront leurs réponses appropriées qui feront l’objet de notre prochain article. A.S.