ONAC info SD51 N°9.p65 - ARAC de la Marne
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ONAC info SD51 N°9.p65 - ARAC de la Marne
Retrouvez «La Marne au cœur de la Grande Guerre» dans le prochain numéro LE JOURNAL DE L’OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE DE LA MARNE juin 2014 / numéro 9 www.onac-vg.fr CONCOURS SCOLAIRE DE JEUNES RÉMOIS SOUS L’ARC DE TRIOMPHE RALLYE DE LA LIBERTÉ p. 4 RENCONTRE AVEC Y. LUNDY p. 6 JOURNÉE DE LA SOLIDARITÉ p.9 Voici l’été et sous peu les vacances estivales. Les deux mois qui viennent de passer ont été particulièrement riches, d’un point de vue mémoriel, entre les différentes cérémonies et les concours scolaires. Notre service a ainsi organisé pas moins de 4 voyages avec des scolaires et 7 remises de diplômes dans des établissements, pour le seul mois de juin. 01/07 - Châlons-en-Champagne Journée d’hommage au parrain du 454ème stage d’élèves gendarmes 02/07 - ST BRICE-COURCELLES Cérémonie pour le 70ème anniversaire du passage du Train de la Mort 06/07 - Dormans Cérémonie au mémorial des Batailles de la Marne 08/07 - Reims Jury académique du concours scolaire du PAM 12 et 13/07 - Laval sur Tourbe Chantier d’entretien du cimetière militaire avec le 1er RAMA 10/07 - Reims Arrivée du Tour de France 11/07 - Marne Etape du Tour de France suivant la ligne de front de la Marne et de la Meuse 14/07 - Marne Fête nationale 03/08 - Marne Centenaire de l’entrée en guerre ZOOM ème A l’occasion du 70 anniversaire de la libération du territoire, le lieutenant-colonel Marius CESNULEVICIUS, attaché de défense de la République de Lituanie en France était présent à MargerieHancourt, à l’occasion de la cérémonie d’hommage au Maquis des Chênes, en présence de Bruno DUPUIS et de nombreuses autorités civiles et militaires. Le Centenaire de la Grande Guerre va véritablement débuter en France et dans la Marne. Il y aura d’abord le Tour de France, avec une arrivée à Reims le 10 juillet au soir et l’étape du lendemain, entre Epernay et Nancy, qui longera l’ancienne ligne de front de la Marne et de la Meuse. Puis, le 3 août, ce sera le centenaire de l’entrée en guerre, avec déjà plusieurs initiatives des municipalités destinées à associer leurs populations respectives, autour de leur monument aux morts ou de leur nécropole. La 68ème foire expo de Châlons-enChampagne, qui se déroulera du 29 août au 8 septembre, aura également à cœur, à travers un espace dédié, de sensibiliser le public à cet événement. Le 12 septembre, la cérémonie à Mondement commémorant la victoire de la 1ère bataille de la Marne, réunira plus d’un millier de collégiens à l’initiative du Conseil général et aura une dimension nationale. Le 5 octobre, à Jonchery-sur-Vesle, une cérémonie commémorera le centenaire du 1er combat aérien avec une importante représentation de l’Armée de l’Air. Au même moment, à la nécropole allemande de Loivre, un hommage sera rendu aux deux aviateurs allemands victimes de ce 1er combat dans les airs. Car loin de commémorer la guerre, à côté du légitime hommage et recueillement envers toutes les victimes, il s’agit bien de regarder confiant vers l’avenir et de consolider cette Europe réconciliée. Cette Europe de la paix qui a finit par s’imposer depuis maintenant 70 ans sur notre vieux continent. Pour autant, encore bien des pays en sont privés. C’est pour cette raison que nos soldats, sous mandats internationaux, sont projetés sur différents théâtres d’opérations pour aider d’autres peuples à recouvrir la liberté, comme nos alliés nous ont aidés il y a un siècle et il y a 70 ans. A leur retour, nous nous attachons à avoir avec eux, comme pour les trois générations de feu précédentes, la même écoute, la même aide et le même soutien, chaque fois que cela est nécessaire. Car la solidarité que nous dispensons à nos ressortissants n’attends pas le nombre des années. Mémoire et solidarité. Aujourd’hui comme hier, la devise de l’ONACVG est une réalité quotidienne ! ONACVG de la Marne 8, Quai Notre-Dame BP 90 069 - 51 006 Châlons-en-Champagne Cedex Tél. 03 26 65 17 60 / Fax 03 26 21 07 64 Mail : [email protected] www.onac-vg.fr - www.bleuetdefrance.fr Bruno DUPUIS Directeur de l’ONACVG de la Marne Rédaction conception & réalisation : Bruno Dupuis - juin 2014 03 / ACTUALITÉ Nécrologie C’est au cours de la veillée solennelle, le samedi 26 avril à Reims, veille de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, que Madame Yvonne CHATELAIN s’est éteinte. Agée de 88 ans, cette résistante fut arrêtée le 1er mars 1944 et déportée à Ravensbrück puis au Kommando d’Holleischein pour fabriquer des munitions. Depuis de nombreuses années, elle s’était engagée dans l’activité associative notamment au sein de la fondation pour la mémoire de la Déportation. A ce titre, elle témoignait souvent dans les établissements scolaires et notamment dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation. Camille HENRY est décédé le 19 juin à l’âge de 86 ans. Titulaire de la carte du combattant, il avait appartenu à la 5ème division blindée ,du 26 décembre 1944 jusqu’au 8 mai 1945, puis avait appartenu au corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient (CEFEO), du 25 juin 1948 au 31 décembre 1949. Très attaché aux valeurs du monde combattant, il a longtemps participé à la vie associative. Il fut président des porte-drapeaux de l’arrondissement de Châlons-en-Champagne et membre du Conseil départemental pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation. Pélerinage Russe à Saint-Hilaire-le-Grand Le traditionnel pèlerinage du week-end de pentecôte de Saint-Hilairele-Grand, organisé par l’association du souvenir du corps expéditionnaire russe en France (ASCERF) s’est déroulé sous un soleil généreux. Après les liturgies, célébrées dans la chapelle orthodoxe commémorative, et la bénédiction des sépultures, le public a pu partager le repas russe «de tradition». L’après-midi, s’est déroulée la cérémonie officielle en présence de nombreuses autorités. Après le dépôt de gerbe, ce fut le tour des interventions d’Agnès Person, Maire de Saint-Hilaire-le-Grand, Alexandre ORLOV, l’ambassadeur de Russie en France, Georges de Brevern, président de l’ASCERF et de Thierry Mailles, Sous-préfet de Vitry-le-François. Des discours évoquant tous le centenaire de la Grande Guerre. Car si le corps expéditionnaire russe participe à la défense de Reims à partir de juillet 1916, l’ambassadeur n’a pas manqué de rappeler que le front de l’est imposa aux allemands de mobiliser différentes divisions qui firent cruellement défaut lors de la première bataille de la Marne, dont la victoire française changea la tournure de ce conflit, passant d’une guerre d’offensive à une guerre de position avec les fameuses tranchées. Châlons commémore l’Indochine Dans le cadre du 60ème anniversaire de la bataille de Diên Biên Phu et de la fin des guerres de la France en Indochine, la ville de Châlons-enChampagne a accueilli une exposition consacrée à ce conflit durant trois semaines. Réalisée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), cette exposition, accessible gratuitement a permis à travers ses 19 panneaux de découvrir l’épopée française en Indochine et le déroulement de ce conflit lointain et souvent méconnu. L’occasion de mieux comprendre les prémices du conflit, la présence française en Indochine, la création de l’union indochinoise, la perte du « mandat céleste » lors de la Seconde Guerre mondiale, puis les années de guerre jusqu’aux combats acharnés de Diên Biên Phu et la signature des accords de Genève en juillet 1954. Le vernissage s’est déroulé le 25 avril en présence du Député-maire Benoit Apparu, du secrétaire général de la Préfecture Francis Soutric, du directeur de l’ONACVG de la Marne Bruno Dupuis et de nombreux anciens combattants. La présentation avait été richement détaillée par Pol Cher, président des anciens combattants de Châlons et lui-même ancien d’Indochine. Du fait de la semaine mémorielle consacrée à ce 60ème anniversaire, la journée nationale d’hommage aux Morts pour la France en Indochine s’est exceptionnellement déroulée cette année, le 29 avril, partout en France, au lieu du 8 juin. Cérémonie du 6 mai - 70ème anniv er saire anniver ersaire 04 / ACTUALITÉ Hommage aux fusillés marnais Beaucoup de solennité, ce 6 mai 2014 au petit matin, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie à la butte des fusillés, en hommage aux 49 résistants marnais fusillés par l’occupant. A l’occasion du 70ème anniversaire, cette cérémonie présidée par Francis Soutric, Secrétaire général de la préfecture, représentant le préfet de région, préfet de la Marne, en présence de Benoit Apparu, député-maire de Châlonsen-Champagne, du Général Guibert, délégué militaire départemental et commandant la 1ère brigade mécanisée et du Commandant Braconnier représentant le Général Jockers, commandant la région de gendarmerie, fut pleine d’émotion. Après le passage de 3 avions de l’aéroclub à 07H00 précises, destiné à rendre hommage à Robert Clément leur ancien président abattu par l’occupant, Bruno Dupuis, à ouvert cette cérémonie. Après un rappel historique par Hervé Chabaud, fils de résistant, petit-fils de résistant déporté, le chant des partisans a été interprété majestueusement par 12 choristes volontaires. Puis deux élèves ont procédé à l’appel aux morts des 49 résistants exécutés, morts pour la France, inscrits sur la stèle. A l’annonce de chaque nom, des élèves des collèges Saint-Étienne et NotreDame Perrier sont venus déposer une rose au pied de chacun des quatre poteaux d’exécution, qu’encadraient une trentaine de porte-drapeaux. A l’annonce du nom de Robert Tritant, c’est son arrière petit-fils, Antoine, qui a déposé la rose. Parmi les gerbes officielles, celle déposée conjointement par Jean-Marie Tritant, petit-fils de Robert, accompagné de Jean Chabaud, président des combattants volontaires de la résistance de la Marne. A la fin de la cérémonie, les autorités, la famille et des scolaires ont planté un hêtre pourpre offert par la municipalité afin d’accompagner de manière pérenne la transmission de la mémoire du sacrifice de ces 49 résistants. Les honneurs ont été rendu par le 1er RAMA et un public nombreux était présent parmi lequel de nombreux anciens combattants, des descendants, mais aussi des personnes souhaitant marquer, par leur présence, leur reconnaissance. Rallye de la Liberté Les anciens combattants accueillent les scolaires L’édition 2014 du Rallye de la Liberté aura permis à 435 élèves provenant de 18 classes de CM1 et CM2 de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne de découvrir – les 22 et 23 mai – le site de la Butte des Fusillés. Organisé collégialement par le Comité d’entente, l’ONACVG, la ville de Châlons-en-Champagne, l’Armée et avec le soutien de l’Education nationale, ce millésime 2014 a bénéficié de l’homologation 70ème anniversaire. A cette occasion, le concept a évolué permettant de privilégier, davantage encore, les échanges entre les scolaires et les anciens combattants. Les enfants ont pu découvrir ce site symbolique de la Résistance dans la Marne où, chaque 6 mai, une cérémonie rend hommage aux 49 résistants marnais exécutés par les armées d’occupation après leur condamnation par le tribunal militaire allemand. Le stand de la déportation était, cette année encore, tenu par le châlonnais Roger Romagny qui a pu évoquer, avec des élèves curieux, son expérience de la déportation dans les camps de Dachau et du Struthof. Ailleurs, un stand habillé d’une exposition portant sur Jean Moulin, était consacré au thème des débarquements et de la Libération du territoire, dont nous commémorons cette année le 70ème anniversaire. Parmi les autres nouveautés, un espace consacré au thème des prisonniers de guerre avec la diffusion d’un témoignage vidéo de Georges Matras, prisonnier au Stalag VIII de Sagan, de juin 1940 à juin 1942. Autre nouveauté, la présence d’un stand de l’Armée et l’exposition de matériels militaires. Ainsi un CAESAR et un mortier ont été présentés aux élèves par le 1er Régiment d’Artillerie de Marine de Châlons-en-Champagne. A l’issue, les enfants étaient invités dans la tente de l’ONACVG où la notion de devoir de mémoire, l’importance des journées d’hommage mais aussi les valeurs citoyennes et républicaines leur étaient expliquées. A l’issue, chacun des élèves s’est vu offrir un tee-shirt et un document sur le site. Le 26 juin, ils ont été reçus par le député-maire dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville pour la remise officielle des prix. Reccueillement pour le soldat inconnu américain A l’occasion d’une tournée en Europe, John M. McHugh, le secrétaire à l’armée de Terre des Etats-Unis, a tenu à faire une halte à Châlons-en-Champagne afin de déposer une gerbe dans le péristyle de l’Hôtel-de-Ville, au pied de la plaque rappelant la cérémonie du 24 octobre 1921. Ce jour-là, le sergent F. Younger, de la Compagnie de Commandement du 2ème bataillon du 50ème régiment d’Infanterie des Forces américaines en Allemagne, dépose un bouquet de roses blanches sur l’un des 4 cercueils. Il choisit ainsi celui qui deviendra le symbole de tous les soldats disparus américains, en mémoire des quelques 116.000 soldats américains tombés sur le sol de France. Lui, qui a été blessé à deux reprises durant ce conflit. Après ce choix, le cercueil quitte la gare de Châlons pour rejoindre le port du Havre afin d’embarquer sur le croiseur Olympia à destination des Etats-Unis. Il est inhumé, depuis le 11 novembre 1921, au cimetière national d’Arlington. Une cérémonie pleine d’émotion en présence de Pierre Dartout, Préfet de région, préfet de la Marne, de Benoit Apparu, député-Maire de Châlons-en-Champagne, du Général Guibert, Délégué militaire départemental et commandant la 1ère Brigade mécanisée et de René-Paul Savary, sénateur et président du Conseil général de la Marne. Les honneurs ont été rendu par le 1er RAMA en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, des porte-drapeaux et de nombreux anciens combattants. Le LCL MARY nouveau chef de corps du 501ème R.C.C. Le 13 juin, sous un soleil de plomb, s’est déroulée la passation de commandement au sein du 501ème Régiment de chars de combats (RCC) de Mourmelon-le-Grand. Après deux ans de commandement le colonel Charpy, actuellement au Liban pour commander la Force Commander Reserve de la FINUL, a cédé sa place au lieutenantcolonel Mary. C’est le général Hautecloque-Raysz, commandant la 2ème brigade blindée, qui a présidé cette cérémonie. Le LCL Mary a intégré le 501ème dès sa sortie de l’Ecole de Saumur, en 1997, pour y effectuer ème ses années de lieutenance. C’est actuellement sa troisième mutation Le LCL MARY, nouveau chef de corps du 501 RCC au sein de ce régiment dont il connaît bien l’esprit de corps et les a défilé avec ses troupes traditions qui l’animent. Au cours de cette cérémonie, une médaille militaire a été décernée au major Margez, ainsi que des médailles d’or de la défense nationale au Capitaine Assier de Pompignan, au maréchal des logis Gérard et aux brigadiers chefs Blanchard et Pourouoro. Une journée pleine d’émotion et rythmée par les cérémonies et la musique des forces terrestres dirigée par le commandant Marc. Un mémorial des chars de combat au 501ème R.C.C. A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, le 501ème régiment de chars de combat stationné au quartier Delestraint à Mourmelon-le-Grand a inauguré le Mémorial des Chars de Combat, le vendredi 13 juin 2014, en fin de matinée. Ce régiment compagnon de la Libération, titulaire de la croix de guerre 14-18 avec deux palmes et de la croix de guerre 39-45 avec deux palmes a également eu, dans ses rangs, vingtcinq compagnons de la Libération, parmi lesquels des officiers qui ont marqué l’histoire de l’armée de terre et même un homme politique, Robert Galley ,qui fut député-maire de Troyes et de nombreuses fois ministre, notamment de la Défense. Ce mémorial a reçu le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. L’ONACVG de la Marne a participé financièrement à sa réalisation. 06 / RENCONTRE n... Que rien de cela n’ait été vai Yvette Lundy Nos grands témoins Yvette LUNDY Après Jean CHABAUD, nous sommes allés pour ce numéro à la rencontre de Madame Yvette LUNDY. Agée de 98 ans, cette ancienne institutrice est l’une des grandes figures marnaise de la Résistance et de la Déportation. Elle est, par ailleurs, présidente du comité d’honneur du Conseil départemental pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation, l’instance paritaire de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) présidée par le préfet. ONACVG Info 51 : Yvette LUNDY,vous venez récemment ème de fêter votre 98 anniversaire, avant toute chose comment vous sentez-vous ? Yvette LUNDY : Merci de vous enquérir de ma santé. Si je vous réponds comme une jeune fille, vous ne me croirez pas. Alors disons, pas trop mal pour mon âge ! ONACVG : Le 26 avril dernier, Yvonne Chatelain, rescapée des camps comme vous, s’effondrait tragiquement durant la veillée du souvenir des victimes de la déportation de Reims. Cette journée fut pour moi une grande tristesse, accentuée encore par les circonstances particulières de ce décès, comme vous venez de le rappeller. On parle souvent des valeurs de solidarité et de fraternité qui règnent dans le monde combattant. Je peux vous confirmer que dans les milieux de la résistance, et plus encore de la déportation, ces valeurs sont réelles, profondes et pérennes ! Yvonne a su recommencer à vivre après son retour et s’est énormément investie pour témoigner auprès des scolaires. Ce fut parfois un combat, car le retour de la déportation n’a pas été facile. Il est difficile de raconter l’inexplicable. Encore plus difficile de le croire ! Sa disparition laisse un vide et nombreux sont celles et ceux qui se souviendront de son visage et de ses mots. Le projet «1.000 roses pour Ravensbrück en 2015» lui tenait à coeur. Le destin en a décidé autrement. J’espère, malgré tout, que ce projet pourra aboutir. ONACVG : Ceux qui vous connaissent s’accordent à dire que vous êtes toujours d’humeur souriante, prête à plaisanter. Je peux aussi être grave et sévère, méfiez-vous ! Ecoutez, l’actualité n’est pas forcément source d’hilarité quotidienne, j’en conviens. Mais il faut rester optimiste et aller de l’avant. Ne pas voir tout en noir ou se plaindre pour un oui ou un non. La vie serait trop triste. Quand vous avez connu le néant, subit la douleur, la souffrance, la peur et les privations, croyezmoi que le retour à la vie s’apprécie à sa vraie valeur. Les moindres choses du quotidien vous apparaissent sous un autre jour. Un mot, un sourire, une fleur, un rayon de soleil, un cri d’enfant, vivre tout simplement devient exceptionnel. Alors oui, j’aime plaisanter, j’aime rire, j’aime partager des moments de bonheur, en famille, entre amis. Et puis, à ce jour, il n’existe pas d’impôts sur le rire, alors on serait bien bête de s’en priver. ONACVG : 2014 est une année riche en anniversaires mémoriels. Pourquoi estil si important de se replonger dans le passé ? Il ne s’agit pas de regarder en arrière. Bien au contraire ! Il s’agit d’aller de l’avant en ne commettant pas les mêmes erreurs d’hier. Le plus grand adversaire de l’homme, c’est l’homme. Nous devons donc apprendre à nous protéger de nous-même. L’histoire est causalité et ne peut pas s’appréhender ou se comprendre sortie de son contexte.Sans la guerre de 1870, il n’y aurait pas eu la Grande Guerre. Sans la Grande Guerre, il n’y aurait pas eu la Seconde Guerre mondiale qui entraîna les guerres de décolonisation, etc... Comment voulez-vous comprendre le monde dans lequel nous vivons si on ne connaît pas ce passé qui en est la cause? Et quand on regarde ce passé, on remarque que de tous temps des femmes et des hommes ont refusé l’inacceptable et se sont élevés pour défendre la liberté, beaucoup au sacrifice de leur vie. Il est donc naturel que, ponctuellement, on leur rende hommage et qu’on explique ces pages de bravoure aux jeunes générations qui sont nées dans un pays en paix, avec son lot de liberté et de confort. Il n’en a pas toujours été ainsi pour les générations précédentes, elles doivent le savoir pour mieux les apprécier. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de dire que les jeunes ne méritent pas cette situation. Au contraire, je m’en réjouis pour eux. Il s’agit, par contre, de leur faire comprendre que cette paix, cette liberté et ce confort, il faut en prendre soin et y faire bien attention car ce sont des biens précieux et donc fragiles. C’est l’héritage que nous leur transmettons. Demain, ils auront à leur tour la responsabilité de le protéger. ème ONACVG : Nous commémorons cette année le 70 anniversaire des débarquements et de la libération du territoire et l’année prochaine la victoire et la libération des camps. J’imagine que cela ravive de douloureux souvenirs ? Vous savez, je vis avec ces souvenirs chaque nuit, même s’il est vrai que l’émotion est particulière lors des cérémonies ou commémorations. Ce cycle mémoriel va permettre de sensibiliser les jeunes générations à ce conflit et à ces funestes conséquences. Nous ne sommes plus nombreux à pouvoir l’évoquer avec les plus jeunes. Le temps fait son oeuvre. C’était il y a 70 ans. Imaginez, les plus jeunes témoins sont déjà octogénaires. D’ici peu, nous serons tous partis. Resteront alors les traces écrites, photographiques ou audiovisuelles de ces témoignages. ONACVG : Vous avez, d’ailleurs, vous-même pérenniser votre témoignage avec cet ouvrage qui retrace votre itinéraire ? C’est vrai. Sur le tard et sous l’amicale pression de personnes que je remercie et qui se reconnaitront. Depuis longtemps, on me sollicitait pour que j’écrive ma biographie. J’ai rédigé, par périodes, ces souvenirs. Je trouvais plus concret de rencontrer les enfants pour leur expliquer. Durant des décennies, j’ai sillonné les établissements scolaires du département et au delà, notamment dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Ces échanges ont toujours été très riches, aussi bien pour les élèves - du moins je l’espère - que pour moi. Et puis, on m’a convaincue que lorsque je ne serai plus là, les futures générations ne profiteraient plus de mon témoignage. J’ai donc accepté de rassembler mes notes écrites au cours de toutes ces années et de retracer, de la manière la plus authentique et la plus rigoureuse, mon itinéraire notamment au cours de ce conflit, de la résistance à la déportation. Avec cette exigence de ne relater qu’exclusivement mon parcours et non des choses que l’on m’aurait rapportées. ONACVG : Pourquoi ce titre, «Le fil de l’araignée» ? C’est celui que je tissais dans mon imaginaire lors de ma déportation et auquel je m’accrochais lors des interminables rassemblements qui pouvaient durer des heures, dans le froid et la nuit, pour réussir à ne pas vaciller, qui étaient alors synonymes de coups, de privations et souvent de mort. ONACVG : Vous avez évoqué le CNRD. C’est un concours auquel vous êtes très attachée ? Oui c’est vrai. J’ose croire que je connais un peu le sujet (rire). Plus sérieusement, chaque année, j’ai plaisir à rencontrer les élèves pour leur faire part de mon expérience, répondre à leurs nombreuses interrogations et les inviter à prendre conscience et soin des valeurs citoyennes, gages de paix et de liberté. Je me réjouis de voir chaque année des centaines de scolaires participer volontairement à ce concours. Leur sensibilité à cette mémoire est réconfortante et encourageante et me touche beaucoup. Cette année encore, j’ai participé au jury départemental pour sélectionner les lauréats. La lecture des productions individuelles est souvent source de satisfaction sur le niveau de maturité et de compréhension des élèves. Cela est rassurant car n’oublions pas qu’ils seront adultes dans peu de temps. En récompense, le service de l’ONACVG leur a offert comme chaque année un voyage. C’est la visite de l’ancien camp du Struthof qui avait été choisi cette année. Et puis il y a la cérémonie à la préfecture pour la remise des prix qui est toujours un moment agréable et conviviale avec de nombreuses personnalités. ONACVG : L’an prochain sera la dernière année du cycle mémoriel du 70ème anniversaire, avec l’armistice et la libération des camps. Encore une année forte en souvenirs ? Oui bien-sûr. D’autant que la Marne, comme c’est le cas pour le centenaire de la Grande Guerre, sera à nouveau au premier rang. C’est en effet à Reims, le 7 mai 1945, qu’a été signée la reddition militaire des armées nazies. En effet, le quartier général de l’Etat-major suprême des Forces expéditionnaires alliées en Europe, dirigées par le commandant en chef Eisenhower, s’est installée le 15 février 1945 à Reims au collège technique et moderne, qui est devenue aujourd’hui le lycée Roosevelt. Auparavant installé à Versailles, Eisenhower voulait se trouver au plus près du front après la bataille des Ardennes de l’hiver 1944, d’autant que Reims offrait d’excellentes infrastructures routières et ferroviaires et plusieurs bases aériennes, encore parfaitement opérationnelles, car épargnées des bombardements. La reddition fut donc signée le 7 mai à 02H41 du matin entre le maréchal Alfred Jodl pour l’Allemagne et les généraux Bedell-Smith (forces alliées) et Sousloparov (Armée soviétique) avec pour témoin le Général Sevez représentant le général de Gaulle. ONACVG : Pourquoi l’histoire a retenu la date du 8 mai ? Car Staline, furieux d’apprendre que les Allemands se sont rendus à Reims, a exigé que la capitulation ait lieu à l’Est et Reims n’était qu’une étape préliminaire. Truman et Churchill donnèrent leur feu vert à cette demande de l’URSS qui - avec près de 25 millions de morts - portait à elle seule une grande partie du poids de cette guerre. Bien qu’Eisenhower soit hostile à une seconde signature, il du accepter la cérémonie du lendemain, dans la ville ô combien symbolique de Berlin, capitale vaincue tombée aux mains de l’Armée Rouge depuis le 2 mai, après le suicide d’Adolph Hitler le 30 avril. Cette seconde reddition sans capitulation est signée dans une villa de Karlshorst dans la banlieue Est de Berlin, peu avant minuit. Si cette capitulation entre en vigueur le 8 mai à 23H01 en Europe centrale, la reddition se déroule le 9 mai pour les soviétiques et les pays centre-orientaux alliés du fait des fuseaux horaires. C’est pour cette raison que nous commémorons la victoire en Europe le 8 mai et en Russie le 9 mai. Mais à Reims, la date du 7 mai reste une date importante, d’autant que l’acte de capitulation signé est quasiment le même que celui du lendemain. Pour autant, il faudra attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945, sur le pont de l’USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que prenne définitivement fin la Seconde Guerre mondiale. ONACVG : Un mot sur l’ONACVG de la Marne ? Pour nous autres, anciens combattants, l’Office est notre maison. C’était déjà le cas pour la génération précédente, celle de la Grande Guerre. C’est d’ailleurs l’ampleur du drame humain de ce premier conflit mondial qui a obligé l’Etat à créer l’Office des anciens combattants, même si la dénomination était différente à l’époque. Bien sûr, pour les différentes générations du feu, l’Office a été à nos côtés - au nom de l’Etat - pour nous accompagner dans les missions de Reconnaissance et de Réparation. Mais tout l’intérêt et l’utilité de l’Office c’est, qu’au nom de sa mission de mémoire, elle s’adresse aujourd’hui à l’ensemble de la population et en particulier aux jeunes générations. Ce qui en fait son originalité mais aussi son avenir. Pour conclure, je suis consciente que se succèdent en ce moment de nombreux anniversaires mémoriels. Il faut dire ème que le XX siècle n’aura pas été épargné par les conflits mondiaux ou de décolonisation. Si certaines guerres peuvent aujourd’hui sembler loin pour les plus jeunes, je les ai pour la plupart connues, parfois subies. C’est dire qu’à l’échelle humaine, ces conflits ne sont pas si anciens et restent des souvenirs souvent douloureux. Il appartient à la jeunesse d’aujourd’hui d’entretenir la paix acteulle en évitant de commettre les mêmes erreurs commises par les générations précédentes. Yvette LUNDY est née à Oger (51) le 22 avril 1916, dans une famille d’agriculteurs originaires de Beine, au Nord de Reims, chassée par les Allemands lors de la 1ère bataille de la Marne. En 1938, elle est nommée institutrice à Gionges où elle fait office de secrétaire de mairie. En mai 1940, lors de l’exode, elle quitte le département pour y revenir en juillet 1940. Sous l’Occupation, elle fournit des papiers d’identité et des cartes d’alimentation, en particulier à des prisonniers évadés du camp de Bazancourt, ainsi qu’à une famille juive à la demande d’une amie qui travaillait à Paris. Elle assure l’hébergement de réfractaires du STO, de résistants traqués et d’équipages alliés pris en charge par le réseau d’évasion Possum. Arrêtée le 19 juin 1944 à Gionges, elle fait croire, lors des interrogatoires, qu’elle est fille unique pour protéger ses frères René, Lucien et Georges et sa sœur Berthe, également engagés dans la Résistance. Elle est incarcérée à la prison de Châlons-sur-Marne, puis transférée au camp de Romainville. Le 18 juillet 1944, elle est déportée comme résistante à Sarrebruck Neue Bremm, puis à Ravensbrück (matricule 47 360 ). Elle est libérée le 21 avril 1945 par l’Armée rouge. Elle est rapatriée en France par avion le 8 mai 1945 et accueillie à l’Hôtel Lutetia, après avoir embrassé le sol de la mère patrie. Yvette LUNDY est devenue une des grandes figures de la Résistance et de la déportation marnaise et continue aujourd’hui encore à témoigner auprès des jeunes, en particulier dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation. En 2009, sa vie a inspiré le personnage de Mademoiselle Lundi dans le film Liberté sorti en salle le 24 février 2010 et réalisé par Tony GATLIF. En 2011, le collège Les Bleuets d’Ay est rebaptisé à son nom en sa présence lors d’une cérémonie en date du 14 octobre et, le 7 décembre, est présentée officiellement la sortie du livre qui retrace son parcours, intitulé Le fil de l’araignée (L. Boisson-Barbarot /éditions Documentaire Georges MATRAS Prisonnier de Guerre A l’occasion de son homologation «70ème anniversaire», le rallye de la rapatriement sanitaire jusqu’au Valliberté a accueilli, cette année, un de-Grâce, suite à une pleurésie, les espace consacré aux prisonniers de Allemands craignant qu’il ne décède guerre. A l’initiative de l’association des dans le camp. ACPG-CATM de la Marne, la volonté Il rentre sur Vitry-le-François où il était d’aborder le thème des débutera une activité d’entraide au prisonniers, sujet peu traité par rapport profit des prisonniers mais aussi de à d’autres. la population qui, dans la zone Ainsi, un documentaire sous forme occupée, subie de plein fouet les d’interview a été réalisé avec Georges privations. MATRAS, président d’honneur de cette L’intégralité de ce documentaire est association. Natif de Vitry-le-François, disponible sur internet, sur âgé aujourd’hui de 96 ans, il effectuait dailymotion. à l’adresse : son service lors de la mobilisation de w w w. d a i l y m o t i o n . c o m / v i d e o / 1939. Après des premiers succès en x1vtb96_georges-matras-ancienterritoire allemand en septembre 1939, prisonnier-de-guerre_shortfilms il reçoit l’ordre de reculer sur la frontière et son régiment se fait relever. C’est le début de ce que les historiens dénommeront «la drôle de guerre» qui durera jusqu’en mai 1940 et l’invasion militaire de la Belgique par les troupes allemandes. Fait prisonnier en juin 1940, Georges Matras sera prisonnier au Stalag VIIIC de Sagan à l’extrême limite Est de l’Allemagne, tout près de la Pologne. Projection du film de Georges Matras Sa captivité durera 2 ans jusqu’à son sur le Rallye de la Liberté en mai 2014 Yvette LUNDY Book & Mystères) avec le soutien financier et la préface de l’ONACVG. Il est le prolongement de ces longues décennies où, infatigablement, avec humilité et ce souci de vérité, Mme Lundy a témoigné de ce qu’elle a connu et subis avec toujours ce message d’espoir que la vie est belle pour peu qu’on sache prendre soin des valeurs de liberté, de résistance à l’oppression et de respect de l’autre. Madame LUNDY est Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Médaillée Militaire, Médaillée de la Résistance, Croix de Guerre, Croix des Combattants Volontaires et à reçu la médaille américaine «Freedom». Philathélie - Centenaire Vitry-le-François en première ligne A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale et des 70 ans du débarquement, une série de timbres commémoratifs a été présentée le 5 mai dans les salons du gouverneur militaire de Paris aux Invalides. Le club philatélique de l’arrondissement de Vitry-le-François a obtenu que soit organisée la vente anticipée d’un timbre commémoratif dans la cité rose. Ainsi, cette vente Premier jour se déroulera le samedi 2 août, veille du centenaire de l’entrée en guerre. Le bureau de poste provisoire sera ouvert le 2 août au matin dans l’actuel bureau de poste et une vente de souvenirs philatéliques se déroulera de 09H30 à 17H00 à l’office de tourisme de Vitry-leFrançois. Une journée consacrée à la SOLIDARITÉ du monde combattant Nombreux ont répondu présent à l’invitation de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) de la Marne à participer à la journée de solidarité du monde combattant. Une première dans le département qui avait pour vocation de réunir l’ensemble des acteurs sociaux mais aussi les associations d’anciens combattants et la nouvelle génération du feu. L’objectif de cette initiative était de mobiliser les différents réseaux qui participent avec l’Office à la mise en œuvre des actions de solidarité pour mieux se faire connaître et travailler ensemble ou en complémentarité de manière plus efficace au service des bénéficiaires. Il s’agissait non seulement d’informer sur le rôle de l’ONACVG dans le domaine de la solidarité mais aussi de mobiliser les associations et la nouvelle génération du feu pour identifier de nouveaux ressortissants et notamment les plus démunis et les plus isolés. Une journée très enrichissante pour les structures présentes qui ont pu mieux comprendre l’organisation, le rôle, les missions et les différents domaines d’intervention de l’ONACVG. En effet, Bruno DUPUIS, son directeur départemental, a ainsi retracé à la fois l’historique de la structure et ses missions actuelles aussi bien dans les 09 / SOLIDARITÉ domaines de la reconnaissance et de la réparation mais aussi de la mémoire et de la solidarité. Beaucoup furent ainsi surpris de constater que les plus jeunes «anciens combattants» ont une vingtaine d’années et rentrent d’Afghanistan, par exemple, ou que les victimes du terrorisme peuvent aussi devenir ressortissantes. D’autres ont pu mieux appréhender le rôle de l’Office dans le devoir de mémoire, la transmission intergénérationnelle, l’organisation des cérémonies ou encore la valorisation des nécropoles ou des hauts lieux de mémoire. Puis ce fut au tour d’Eric ROCHETTE, en charge de la solidarité au sein du service départemental, de balayer dans le détail l’action sociale de l’Office. Outre les différents dispositifs et secours, il a insisté sur l’aide morale et administrative que le service dispense en rappelant qu’il constitue le guichet unique à l’échelle du département pour tout ce qui touche au monde combattant. En 2013, le service a accueilli, en moyenne chaque jour, 8 visites et 20 appels téléphoniques, dont la moitié consacrée à l’action sociale. Plusieurs témoignages sont venus enrichir cette journée. Des témoignages de ressortissants, d’associations et de structures sociales qui ont illustrés d’exemples l’aide sociale dispensée par l’Office. Avant de conclure, un moment d’échange à permit d’apporter les réponses aux questions posées par le public. Une réussite pour cette première journée qui appellera sans nul doute d’autres initiatives. A noter la présence de Jean-Marie FOGGEA, conseiller municipal en charge des associations patriotiques, qui a ouvert cette séance d’information par un mot d’accueil et des précisions sur la politique sociale de la municipalité. Car Cartte du combattant à cche he 962 hevval sur le 2 juille juillett 1 1962 Suite à l’article 109 de la loi de finances pour 2014 qui a modifié les critères d’attribution de la carte du combattant pour l’Afrique du Nord, on estime à environ 8.400 le nombre de cartes dite à cheval qui pourraient potentiellement être attribuées suite à cette extension de droits. Après les deux premières commissions nationales de l’année (en février et en avril), ce sont déjà 4.900 cartes qui ont été ainsi délivrées en France selon ces nouveaux critères, soit déjà plus de la moitié de cette estimation. Pour la Marne, ce sont 67 cartes qui ont été instruites et délivrées au titre de cette extension, à l’occasion des trois premières commissions de l’année. Petits Ar tist es de la Mémoire Artist tistes Un succès conf irmé ! confirmé Le jury départemental s’est réuni le 14 mai afin de sélectionner la classe qui représentera la Marne pour le jury académique et national. Cette année encore, ce concours a connu un vrai succès. Si les trois classes arrivées en tête se sont vues offrir un voyage mémoriel, toutes les classes participantes ont reçu la visite d’un membre de l’ONACVG qui a remis à chaque élève un diplôme individuel de «Petit artiste de la Mémoire» et un lot d’ouvrage pour la classe. Lauréat départemental, le carnet de l’école Charpentier de Reims a été transmis au jury académique, dernière étape avant le jury national. En attendant, ils ont eu l’honneur de participer à la cérémonie officielle de ravivage de la flamme. 10 / MÉMOIRE PALMARES 2014 1/ CM2 école Charpentier - REIMS Enseignants Mme. Da MOTA et M. JOLIVET Lauréat départemental 2/ CM1-CM2 école Pasteur - VITRY-le-FRANCOIS Enseignante Mme. LACOUME 2ème prix départemental 3/ CM1-CM2 école de MAURUPT-MONTOIS Enseignant M. RAGUIN 3ème prix départemental A/ CM2 école de MARDEUIL Enseignante Mme. JOB Mention «Histoire» B/ CM1-CM2 école de VILLE-sur-TOURBE Enseignant M. HELLOCO Mention «Artistique» Ils ont d’abord découvert les Invalides où ils ont pu visiter le musée consacré à la Grande Guerre ainsi que le tombeau de Napoléon. Un circuit en bus leur a ensuite permis de contempler les principaux musées et bâtiments de la capitale avant de se rendre sous l’Arc de Triomphe. Sur la tombe du soldat inconnu, Imen et Rumeysa ont déposé la gerbe de l’ONACVG de la Marne avec Bruno DUPUIS. Puis ce fut au tour de Matteo et de Zyad de déposer la gerbe de la Ville de Reims avec Véronique MARCHET, 1ère adjointe au Député-maire, qui a accompagné les élèves durant toute la journée. Enfin, Yasmine a eut le privilège de tenir le glaive au moment du ravivage de la flamme. Une cérémonie empreinte d’émotion et de solennité, qui se déroule chaque soir à 18H30, et qui restera longtemps gravée dans la mémoire des enfants. Une journée qui a parfaitement prolongé le travail des élèves dans le cadre de ce concours. En attendant le résultat du jury académique…. Un diplôme pour ttous ous les par ticipants au CNRD participants Pour la première fois, à la demande des membres du jury départemental, l’ensemble des collégiens et lycéens qui ont participé au concours national de la Résistance et de la déportation (CNRD) ont reçu un diplôme d’honneur de participation. Un document réalisé par l’ONACVG de la Marne et imprimé par le Conseil général de la Marne. Une manière de les récompenser pour leur investissement et leur sensibilité aux valeurs citoyennes. Cette année, dans la Marne, ce sont près de 400 élèves qui ont volontairement concouru dans les différentes catégories (collège, lycée, individuel, collectif,...) MAR’NEcropole 11 / CONCOURS Concours photo sur le thème des nécropoles nationales de la Marne proposé par l’ONACVG de la Marne. En partenariat avec le Conseil général de la Marne, le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes et le club de photo «Clic Clac Club» de Cormontreuil. Participation gratuite - Ouvert à tous