ONAC info SD51 N°9.p65 - ARAC de la Marne

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ONAC info SD51 N°9.p65 - ARAC de la Marne
Retrouvez
«La Marne au cœur de
la Grande Guerre»
dans le prochain
numéro
LE JOURNAL DE L’OFFICE
NATIONAL DES ANCIENS
COMBATTANTS ET VICTIMES
DE GUERRE DE LA MARNE
juin 2014 / numéro 9
www.onac-vg.fr
CONCOURS SCOLAIRE
DE JEUNES RÉMOIS
SOUS L’ARC DE TRIOMPHE
RALLYE
DE LA LIBERTÉ
p. 4
RENCONTRE
AVEC Y. LUNDY
p. 6
JOURNÉE DE LA
SOLIDARITÉ
p.9
Voici l’été et sous peu les vacances estivales.
Les deux mois qui viennent de passer ont été
particulièrement riches, d’un point de vue
mémoriel, entre les différentes cérémonies et
les concours scolaires. Notre service a ainsi
organisé pas moins de 4 voyages avec des
scolaires et 7 remises de diplômes dans des
établissements, pour le seul mois de juin.
01/07 - Châlons-en-Champagne
Journée d’hommage au parrain du 454ème
stage d’élèves gendarmes
02/07 - ST BRICE-COURCELLES
Cérémonie pour le 70ème anniversaire du
passage du Train de la Mort
06/07 - Dormans
Cérémonie au mémorial des Batailles
de la Marne
08/07 - Reims
Jury académique du concours scolaire
du PAM
12 et 13/07 - Laval sur Tourbe
Chantier d’entretien du cimetière
militaire avec le 1er RAMA
10/07 - Reims
Arrivée du Tour de France
11/07 - Marne
Etape du Tour de France suivant la ligne
de front de la Marne et de la Meuse
14/07 - Marne
Fête nationale
03/08 - Marne
Centenaire de l’entrée en guerre
ZOOM
ème
A l’occasion du 70 anniversaire de
la libération du territoire, le
lieutenant-colonel
Marius
CESNULEVICIUS, attaché de
défense de la République de Lituanie
en France était présent à MargerieHancourt, à l’occasion de la
cérémonie d’hommage au Maquis
des Chênes, en présence de Bruno
DUPUIS et de nombreuses autorités
civiles et militaires.
Le Centenaire de la Grande Guerre va
véritablement débuter en France et dans la
Marne. Il y aura d’abord le Tour de France,
avec une arrivée à Reims le 10 juillet au soir et l’étape du lendemain,
entre Epernay et Nancy, qui longera l’ancienne ligne de front de la
Marne et de la Meuse. Puis, le 3 août, ce sera le centenaire de l’entrée
en guerre, avec déjà plusieurs initiatives des municipalités destinées à
associer leurs populations respectives, autour de leur monument aux
morts ou de leur nécropole. La 68ème foire expo de Châlons-enChampagne, qui se déroulera du 29 août au 8 septembre, aura
également à cœur, à travers un espace dédié, de sensibiliser le public
à cet événement. Le 12 septembre, la cérémonie à Mondement
commémorant la victoire de la 1ère bataille de la Marne, réunira plus
d’un millier de collégiens à l’initiative du Conseil général et aura une
dimension nationale. Le 5 octobre, à Jonchery-sur-Vesle, une
cérémonie commémorera le centenaire du 1er combat aérien avec une
importante représentation de l’Armée de l’Air. Au même moment, à la
nécropole allemande de Loivre, un hommage sera rendu aux deux
aviateurs allemands victimes de ce 1er combat dans les airs.
Car loin de commémorer la guerre, à côté du légitime hommage et
recueillement envers toutes les victimes, il s’agit bien de regarder
confiant vers l’avenir et de consolider cette Europe réconciliée. Cette
Europe de la paix qui a finit par s’imposer depuis maintenant 70 ans
sur notre vieux continent.
Pour autant, encore bien des pays en sont privés. C’est pour cette
raison que nos soldats, sous mandats internationaux, sont projetés sur
différents théâtres d’opérations pour aider d’autres peuples à recouvrir
la liberté, comme nos alliés nous ont aidés il y a un siècle et il y a 70
ans. A leur retour, nous nous attachons à avoir avec eux, comme pour
les trois générations de feu précédentes, la même écoute, la même
aide et le même soutien, chaque fois que cela est nécessaire. Car la
solidarité que nous dispensons à nos ressortissants n’attends pas le
nombre des années.
Mémoire et solidarité. Aujourd’hui comme hier, la devise de
l’ONACVG est une réalité quotidienne !
ONACVG de la Marne
8, Quai Notre-Dame BP 90 069 - 51 006 Châlons-en-Champagne Cedex
Tél. 03 26 65 17 60 / Fax 03 26 21 07 64 Mail :
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Bruno DUPUIS
Directeur de l’ONACVG de la Marne
Rédaction
conception
& réalisation :
Bruno Dupuis - juin 2014
03 / ACTUALITÉ
Nécrologie
C’est au cours de la veillée solennelle,
le samedi 26 avril à Reims, veille de
la journée nationale du souvenir des
victimes et des héros de la
déportation, que Madame Yvonne
CHATELAIN s’est éteinte. Agée de 88
ans, cette résistante fut arrêtée le 1er
mars 1944 et déportée à Ravensbrück
puis au Kommando d’Holleischein
pour fabriquer des munitions.
Depuis de nombreuses années, elle
s’était engagée dans l’activité associative notamment au sein de
la fondation pour la mémoire de la Déportation. A ce titre, elle
témoignait souvent dans les établissements scolaires et
notamment dans le cadre du concours national de la Résistance
et de la Déportation.
Camille HENRY est décédé le
19 juin à l’âge de 86 ans.
Titulaire de la carte du
combattant, il avait appartenu
à la 5ème division blindée ,du 26
décembre 1944 jusqu’au 8 mai
1945, puis avait appartenu au
corps expéditionnaire français
d’Extrême-Orient (CEFEO), du
25 juin 1948 au 31 décembre
1949. Très attaché aux valeurs
du monde combattant, il a longtemps participé à la vie
associative. Il fut président des porte-drapeaux de
l’arrondissement de Châlons-en-Champagne et membre
du Conseil départemental pour les anciens combattants
et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation.
Pélerinage Russe
à Saint-Hilaire-le-Grand
Le traditionnel pèlerinage du week-end de pentecôte de Saint-Hilairele-Grand, organisé par l’association du souvenir du corps
expéditionnaire russe en France (ASCERF) s’est déroulé sous un
soleil généreux. Après les liturgies, célébrées dans la chapelle
orthodoxe commémorative, et la bénédiction des sépultures, le public
a pu partager le repas russe «de tradition».
L’après-midi, s’est déroulée la cérémonie officielle en présence de
nombreuses autorités. Après le dépôt de gerbe, ce fut le tour des
interventions d’Agnès Person, Maire de Saint-Hilaire-le-Grand, Alexandre ORLOV, l’ambassadeur de Russie en France,
Georges de Brevern, président de l’ASCERF et de Thierry Mailles, Sous-préfet de Vitry-le-François. Des discours évoquant
tous le centenaire de la Grande Guerre. Car si le corps expéditionnaire russe participe à la défense de Reims à partir de juillet
1916, l’ambassadeur n’a pas manqué de rappeler que le front de l’est imposa aux allemands de mobiliser différentes divisions
qui firent cruellement défaut lors de la première bataille de la Marne, dont la victoire française changea la tournure de ce
conflit, passant d’une guerre d’offensive à une guerre de position avec les fameuses tranchées.
Châlons commémore l’Indochine
Dans le cadre du 60ème anniversaire de la bataille de Diên Biên Phu et de
la fin des guerres de la France en Indochine, la ville de Châlons-enChampagne a accueilli une exposition consacrée à ce conflit durant trois
semaines. Réalisée par l’Office national des anciens combattants et
victimes de guerre (ONACVG), cette exposition, accessible gratuitement
a permis à travers ses 19 panneaux de découvrir l’épopée française en
Indochine et le déroulement de ce conflit lointain et souvent méconnu.
L’occasion de mieux comprendre les prémices du conflit, la présence
française en Indochine, la création de l’union indochinoise, la perte du
« mandat céleste » lors de la Seconde Guerre mondiale, puis les années de guerre jusqu’aux combats acharnés de Diên
Biên Phu et la signature des accords de Genève en juillet 1954.
Le vernissage s’est déroulé le 25 avril en présence du Député-maire Benoit Apparu, du secrétaire général de la Préfecture
Francis Soutric, du directeur de l’ONACVG de la Marne Bruno Dupuis et de nombreux anciens combattants. La présentation
avait été richement détaillée par Pol Cher, président des anciens combattants de Châlons et lui-même ancien d’Indochine.
Du fait de la semaine mémorielle consacrée à ce 60ème anniversaire, la journée nationale d’hommage aux Morts pour la
France en Indochine s’est exceptionnellement déroulée cette année, le 29 avril, partout en France, au lieu du 8 juin.
Cérémonie du 6 mai - 70ème anniv
er
saire
anniver
ersaire
04 / ACTUALITÉ
Hommage aux fusillés marnais
Beaucoup de solennité, ce 6 mai 2014 au petit matin, à l’occasion de la
traditionnelle cérémonie à la butte des fusillés, en hommage aux 49
résistants marnais fusillés par l’occupant.
A l’occasion du 70ème anniversaire, cette cérémonie présidée par Francis
Soutric, Secrétaire général de la préfecture, représentant le préfet de région,
préfet de la Marne, en présence de Benoit Apparu, député-maire de Châlonsen-Champagne, du Général Guibert, délégué militaire départemental et
commandant la 1ère brigade mécanisée et du Commandant Braconnier représentant le Général Jockers, commandant la
région de gendarmerie, fut pleine d’émotion.
Après le passage de 3 avions de l’aéroclub à 07H00 précises, destiné à rendre hommage à Robert Clément leur ancien
président abattu par l’occupant, Bruno Dupuis, à ouvert cette cérémonie. Après un rappel historique par Hervé Chabaud, fils
de résistant, petit-fils de résistant déporté, le chant des partisans a été interprété majestueusement par 12 choristes volontaires.
Puis deux élèves ont procédé à l’appel aux morts des 49 résistants exécutés, morts pour la France, inscrits sur la stèle. A
l’annonce de chaque nom, des élèves des collèges Saint-Étienne et NotreDame Perrier sont venus déposer une rose au pied de chacun des quatre
poteaux d’exécution, qu’encadraient une trentaine de porte-drapeaux. A
l’annonce du nom de Robert Tritant, c’est son arrière petit-fils, Antoine, qui a
déposé la rose. Parmi les gerbes officielles, celle déposée conjointement par
Jean-Marie Tritant, petit-fils de Robert, accompagné de Jean Chabaud,
président des combattants volontaires de la résistance de la Marne.
A la fin de la cérémonie, les autorités, la famille et des scolaires ont planté un
hêtre pourpre offert par la municipalité afin d’accompagner de manière pérenne
la transmission de la mémoire du sacrifice de ces 49 résistants.
Les honneurs ont été rendu par le 1er RAMA et un public nombreux était présent
parmi lequel de nombreux anciens combattants, des descendants, mais aussi
des personnes souhaitant marquer, par leur présence, leur reconnaissance.
Rallye de la Liberté
Les anciens combattants
accueillent les scolaires
L’édition 2014 du Rallye de la Liberté aura permis à 435
élèves provenant de 18 classes de CM1 et CM2 de la
communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne
de découvrir – les 22 et 23 mai – le site de la Butte des
Fusillés. Organisé collégialement par le Comité d’entente, l’ONACVG, la ville de Châlons-en-Champagne, l’Armée et avec le
soutien de l’Education nationale, ce millésime 2014 a bénéficié de l’homologation 70ème anniversaire.
A cette occasion, le concept a évolué permettant de privilégier, davantage encore,
les échanges entre les scolaires et les anciens combattants. Les enfants ont pu
découvrir ce site symbolique de la Résistance dans la Marne où, chaque 6 mai,
une cérémonie rend hommage aux 49 résistants marnais exécutés par les armées
d’occupation après leur condamnation par le tribunal militaire allemand. Le stand
de la déportation était, cette année encore, tenu par le châlonnais Roger Romagny
qui a pu évoquer, avec des élèves curieux, son expérience de la déportation dans
les camps de Dachau et du Struthof. Ailleurs, un stand habillé d’une exposition
portant sur Jean Moulin, était consacré au thème des débarquements et de la
Libération du territoire, dont nous commémorons cette année le 70ème anniversaire.
Parmi les autres nouveautés, un espace consacré au thème des prisonniers de
guerre avec la diffusion d’un témoignage vidéo de Georges Matras,
prisonnier au Stalag VIII de Sagan, de juin 1940 à juin 1942. Autre nouveauté,
la présence d’un stand de l’Armée et l’exposition de matériels militaires.
Ainsi un CAESAR et un mortier ont été présentés aux élèves par le 1er
Régiment d’Artillerie de Marine de Châlons-en-Champagne.
A l’issue, les enfants étaient invités dans la tente de l’ONACVG où la
notion de devoir de mémoire, l’importance des journées d’hommage mais
aussi les valeurs citoyennes et républicaines leur étaient expliquées. A l’issue,
chacun des élèves s’est vu offrir un tee-shirt et un document sur le site. Le
26 juin, ils ont été reçus par le député-maire dans les salons d’honneur de
l’Hôtel de Ville pour la remise officielle des prix.
Reccueillement pour le soldat
inconnu américain
A l’occasion d’une tournée en Europe, John M. McHugh, le
secrétaire à l’armée de Terre des Etats-Unis, a tenu à faire une
halte à Châlons-en-Champagne afin de déposer une gerbe dans
le péristyle de l’Hôtel-de-Ville, au pied de la plaque rappelant la
cérémonie du 24 octobre 1921.
Ce jour-là, le sergent F. Younger, de la Compagnie de
Commandement du 2ème bataillon du 50ème régiment d’Infanterie des Forces américaines en Allemagne, dépose un bouquet
de roses blanches sur l’un des 4 cercueils. Il choisit ainsi celui qui deviendra le symbole de tous les soldats disparus américains,
en mémoire des quelques 116.000 soldats américains tombés sur le sol de France. Lui, qui a été blessé à deux reprises
durant ce conflit. Après ce choix, le cercueil quitte la gare de Châlons pour rejoindre le port du Havre afin d’embarquer sur le
croiseur Olympia à destination des Etats-Unis. Il est inhumé, depuis le 11 novembre 1921, au cimetière national d’Arlington.
Une cérémonie pleine d’émotion en présence de Pierre Dartout, Préfet de région, préfet de la Marne, de Benoit Apparu,
député-Maire de Châlons-en-Champagne, du Général Guibert, Délégué militaire départemental et commandant la 1ère Brigade
mécanisée et de René-Paul Savary, sénateur et président du Conseil général de la Marne. Les honneurs ont été rendu par le
1er RAMA en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, des porte-drapeaux et de nombreux anciens combattants.
Le LCL MARY nouveau chef de
corps du 501ème R.C.C.
Le 13 juin, sous un soleil de plomb, s’est déroulée la passation
de commandement au sein du 501ème Régiment de chars de combats
(RCC) de Mourmelon-le-Grand. Après deux ans de commandement
le colonel Charpy, actuellement au Liban pour commander la Force
Commander Reserve de la FINUL, a cédé sa place au lieutenantcolonel Mary.
C’est le général Hautecloque-Raysz, commandant la 2ème brigade
blindée, qui a présidé cette cérémonie. Le LCL Mary a intégré le
501ème dès sa sortie de l’Ecole de Saumur, en 1997, pour y effectuer
ème
ses années de lieutenance. C’est actuellement sa troisième mutation
Le LCL MARY, nouveau chef de corps du 501 RCC
au sein de ce régiment dont il connaît bien l’esprit de corps et les
a défilé avec ses troupes
traditions qui l’animent. Au cours de cette cérémonie, une médaille
militaire a été décernée au major Margez, ainsi que des médailles d’or de la défense nationale au Capitaine Assier de
Pompignan, au maréchal des logis Gérard et aux brigadiers chefs Blanchard et Pourouoro. Une journée pleine d’émotion et
rythmée par les cérémonies et la musique des forces terrestres dirigée par le commandant Marc.
Un mémorial des chars de
combat au 501ème R.C.C.
A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, le 501ème régiment
de chars de combat stationné au quartier Delestraint à Mourmelon-le-Grand a
inauguré le Mémorial des
Chars de Combat, le
vendredi 13 juin 2014, en fin
de matinée. Ce régiment
compagnon de la Libération,
titulaire de la croix de guerre 14-18 avec deux palmes et de la croix de
guerre 39-45 avec deux palmes a également eu, dans ses rangs, vingtcinq compagnons de la Libération, parmi lesquels des officiers qui ont
marqué l’histoire de l’armée de terre et même un homme politique, Robert
Galley ,qui fut député-maire de Troyes et de nombreuses fois ministre,
notamment de la Défense. Ce mémorial a reçu le label de la Mission du
centenaire de la Première Guerre mondiale. L’ONACVG de la Marne a
participé financièrement à sa réalisation.
06 / RENCONTRE
n...
Que rien de cela n’ait été vai
Yvette Lundy
Nos grands témoins
Yvette LUNDY
Après Jean CHABAUD, nous sommes allés pour ce numéro à la rencontre de Madame Yvette LUNDY.
Agée de 98 ans, cette ancienne institutrice est l’une des grandes figures marnaise de la Résistance
et de la Déportation. Elle est, par ailleurs, présidente du comité d’honneur du Conseil départemental
pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation, l’instance paritaire
de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) présidée par le préfet.
ONACVG Info 51 : Yvette LUNDY,vous venez récemment
ème
de fêter votre 98 anniversaire, avant toute chose comment
vous sentez-vous ?
Yvette LUNDY : Merci de vous enquérir de ma santé. Si je
vous réponds comme une jeune fille, vous ne me croirez pas.
Alors disons, pas trop mal pour mon âge !
ONACVG : Le 26 avril dernier, Yvonne Chatelain, rescapée
des camps comme vous, s’effondrait tragiquement durant la
veillée du souvenir des victimes de la déportation de Reims.
Cette journée fut pour moi une grande tristesse, accentuée
encore par les circonstances particulières de ce décès,
comme vous venez de le rappeller. On parle souvent des
valeurs de solidarité et de fraternité qui règnent dans le monde
combattant. Je peux vous confirmer que dans les milieux de
la résistance, et plus encore de la déportation, ces valeurs
sont réelles, profondes et pérennes ! Yvonne a su
recommencer à vivre après son retour et s’est énormément
investie pour témoigner auprès des scolaires. Ce fut parfois
un combat, car le retour de la déportation n’a pas été facile. Il
est difficile de raconter l’inexplicable. Encore plus difficile de
le croire ! Sa disparition laisse un vide et nombreux sont celles
et ceux qui se souviendront de son visage et de ses mots. Le
projet «1.000 roses pour Ravensbrück en 2015» lui tenait à
coeur. Le destin en a décidé autrement. J’espère, malgré tout,
que ce projet pourra aboutir.
ONACVG : Ceux qui vous connaissent s’accordent à dire que
vous êtes toujours d’humeur souriante, prête à plaisanter.
Je peux aussi être grave et sévère, méfiez-vous ! Ecoutez,
l’actualité n’est pas forcément source d’hilarité quotidienne,
j’en conviens. Mais il faut rester optimiste et aller de l’avant.
Ne pas voir tout en noir ou se plaindre pour un oui ou un non.
La vie serait trop triste. Quand vous avez connu le néant,
subit la douleur, la souffrance, la peur et les privations, croyezmoi que le retour à la vie s’apprécie à sa vraie valeur. Les
moindres choses du quotidien vous apparaissent sous un
autre jour. Un mot, un sourire, une fleur, un rayon de soleil,
un cri d’enfant, vivre tout simplement devient exceptionnel.
Alors oui, j’aime plaisanter, j’aime rire, j’aime partager des
moments de bonheur, en famille, entre amis. Et puis, à ce
jour, il n’existe pas d’impôts sur le rire, alors on serait bien
bête de s’en priver.
ONACVG : 2014 est une année riche en
anniversaires mémoriels. Pourquoi estil si important de se replonger dans le
passé ?
Il ne s’agit pas de regarder en arrière.
Bien au contraire ! Il s’agit d’aller de
l’avant en ne commettant pas les mêmes
erreurs d’hier. Le plus grand adversaire
de l’homme, c’est l’homme. Nous
devons donc apprendre à nous protéger
de nous-même. L’histoire est causalité et ne peut pas
s’appréhender ou se comprendre sortie de son contexte.Sans
la guerre de 1870, il n’y aurait pas eu la Grande Guerre. Sans
la Grande Guerre, il n’y aurait pas eu la Seconde Guerre
mondiale qui entraîna les guerres de décolonisation, etc...
Comment voulez-vous comprendre le monde dans lequel
nous vivons si on ne connaît pas ce passé qui en est la cause?
Et quand on regarde ce passé, on remarque que de tous
temps des femmes et des hommes ont refusé l’inacceptable
et se sont élevés pour défendre la liberté, beaucoup au
sacrifice de leur vie. Il est donc naturel que, ponctuellement,
on leur rende hommage et qu’on explique ces pages de
bravoure aux jeunes générations qui sont nées dans un pays
en paix, avec son lot de liberté et de confort. Il n’en a pas
toujours été ainsi pour les générations précédentes, elles
doivent le savoir pour mieux les apprécier. Entendons-nous
bien, il ne s’agit pas de dire que les jeunes ne méritent pas
cette situation. Au contraire, je m’en réjouis pour eux. Il s’agit,
par contre, de leur faire comprendre que cette paix, cette
liberté et ce confort, il faut en prendre soin et y faire bien
attention car ce sont des biens précieux et donc fragiles. C’est
l’héritage que nous leur transmettons. Demain, ils auront à
leur tour la responsabilité de le protéger.
ème
ONACVG : Nous commémorons cette année le 70
anniversaire des débarquements et de la libération du territoire
et l’année prochaine la victoire et la libération des camps.
J’imagine que cela ravive de douloureux souvenirs ?
Vous savez, je vis avec ces souvenirs chaque nuit, même s’il
est vrai que l’émotion est particulière lors des cérémonies ou
commémorations. Ce cycle mémoriel va permettre de
sensibiliser les jeunes générations à ce conflit et à ces
funestes conséquences. Nous ne sommes plus nombreux à
pouvoir l’évoquer avec les plus jeunes. Le temps fait son
oeuvre. C’était il y a 70 ans. Imaginez, les plus jeunes témoins
sont déjà octogénaires. D’ici peu, nous serons tous partis.
Resteront alors les traces écrites, photographiques ou
audiovisuelles de ces témoignages.
ONACVG : Vous avez, d’ailleurs, vous-même pérenniser votre
témoignage avec cet ouvrage qui retrace votre itinéraire ?
C’est vrai. Sur le tard et sous l’amicale
pression de personnes que je remercie
et qui se reconnaitront. Depuis
longtemps, on me sollicitait pour que
j’écrive ma biographie. J’ai rédigé, par
périodes, ces souvenirs. Je trouvais
plus concret de rencontrer les enfants
pour leur expliquer. Durant des
décennies, j’ai sillonné les
établissements scolaires du
département et au delà, notamment
dans le cadre du Concours National
de la Résistance et de la Déportation
(CNRD). Ces échanges ont
toujours été très riches, aussi
bien pour les élèves - du moins
je l’espère - que pour moi. Et puis,
on m’a convaincue que lorsque
je ne serai plus là, les futures
générations ne profiteraient plus
de mon témoignage. J’ai donc
accepté de rassembler mes
notes écrites au cours de toutes
ces années et de retracer, de la
manière la plus authentique et la
plus rigoureuse, mon itinéraire
notamment au cours de ce conflit, de la résistance à la
déportation. Avec cette exigence de ne relater
qu’exclusivement mon parcours et non des choses que l’on
m’aurait rapportées.
ONACVG : Pourquoi ce titre, «Le fil de l’araignée» ?
C’est celui que je tissais dans mon imaginaire lors de ma
déportation et auquel je m’accrochais lors des interminables
rassemblements qui pouvaient durer des heures, dans le froid
et la nuit, pour réussir à ne pas vaciller, qui étaient alors
synonymes de coups, de privations et souvent de mort.
ONACVG : Vous avez évoqué le CNRD. C’est un concours
auquel vous êtes très attachée ?
Oui c’est vrai. J’ose croire que je connais un peu le sujet
(rire). Plus sérieusement, chaque année, j’ai plaisir à
rencontrer les élèves pour leur faire part de mon expérience,
répondre à leurs nombreuses interrogations et les inviter à
prendre conscience et soin des valeurs citoyennes, gages
de paix et de liberté. Je me réjouis de voir chaque année des
centaines de scolaires participer volontairement à ce
concours. Leur sensibilité à cette mémoire est réconfortante
et encourageante et me touche beaucoup. Cette année
encore, j’ai participé au jury départemental pour sélectionner
les lauréats. La lecture des productions individuelles est
souvent source de satisfaction sur le niveau de maturité et
de compréhension des élèves. Cela est rassurant car
n’oublions pas qu’ils seront adultes dans peu de temps. En
récompense, le service de l’ONACVG leur a offert comme
chaque année un voyage. C’est la visite de l’ancien camp du
Struthof qui avait été choisi cette année. Et puis il y a la
cérémonie à la préfecture pour la remise des prix qui est
toujours un moment agréable et conviviale avec de
nombreuses personnalités.
ONACVG : L’an prochain sera la dernière année du cycle
mémoriel du 70ème anniversaire, avec l’armistice et la
libération des camps. Encore une année forte en souvenirs ?
Oui bien-sûr. D’autant que la Marne, comme c’est le cas pour
le centenaire de la Grande Guerre, sera à nouveau au premier
rang. C’est en effet à Reims, le 7 mai 1945, qu’a été signée la
reddition militaire des armées nazies. En effet, le quartier
général de l’Etat-major suprême des Forces expéditionnaires
alliées en Europe, dirigées par le commandant en chef
Eisenhower, s’est installée le 15 février 1945 à Reims au
collège technique et moderne,
qui est devenue aujourd’hui le
lycée Roosevelt. Auparavant
installé
à
Versailles,
Eisenhower voulait se trouver
au plus près du front après la
bataille des Ardennes de
l’hiver 1944, d’autant que
Reims offrait d’excellentes
infrastructures routières et ferroviaires et plusieurs bases
aériennes, encore parfaitement opérationnelles, car
épargnées des bombardements.
La reddition fut donc signée le 7 mai à 02H41 du matin entre
le maréchal Alfred Jodl pour l’Allemagne et les généraux
Bedell-Smith (forces alliées) et Sousloparov (Armée
soviétique) avec pour témoin le Général Sevez représentant
le général de Gaulle.
ONACVG : Pourquoi l’histoire a retenu la date du 8 mai ?
Car Staline, furieux d’apprendre que les Allemands se sont
rendus à Reims, a exigé que la capitulation ait lieu à l’Est et
Reims n’était qu’une étape préliminaire. Truman et Churchill
donnèrent leur feu vert à cette demande de l’URSS qui - avec
près de 25 millions de morts - portait à elle seule une grande
partie du poids de cette guerre. Bien qu’Eisenhower soit
hostile à une seconde signature, il du accepter la cérémonie
du lendemain, dans la ville ô
combien symbolique de
Berlin, capitale vaincue
tombée aux mains de l’Armée
Rouge depuis le 2 mai, après
le suicide d’Adolph Hitler le 30
avril. Cette seconde reddition
sans capitulation est signée
dans une villa de Karlshorst
dans la banlieue Est de Berlin,
peu avant minuit. Si cette
capitulation entre en vigueur
le 8 mai à 23H01 en Europe
centrale, la reddition se déroule le 9 mai pour les soviétiques
et les pays centre-orientaux alliés du fait des fuseaux horaires.
C’est pour cette raison que nous commémorons la victoire
en Europe le 8 mai et en Russie le 9 mai. Mais à Reims, la
date du 7 mai reste une date importante, d’autant que l’acte
de capitulation signé est quasiment le même que celui du
lendemain. Pour autant, il faudra attendre la capitulation
officielle du Japon le 2 septembre 1945, sur le pont de l’USS
Missouri dans la baie de Tokyo, pour que prenne
définitivement fin la Seconde Guerre mondiale.
ONACVG : Un mot sur l’ONACVG de la Marne ?
Pour nous autres, anciens combattants, l’Office est notre
maison. C’était déjà le cas pour la génération précédente,
celle de la Grande Guerre. C’est d’ailleurs l’ampleur du drame
humain de ce premier conflit mondial qui a obligé l’Etat à
créer l’Office des anciens combattants, même si la
dénomination était différente à l’époque. Bien sûr, pour les
différentes générations du feu, l’Office a été à nos côtés - au
nom de l’Etat - pour nous accompagner dans les missions de
Reconnaissance et de Réparation. Mais tout l’intérêt et l’utilité
de l’Office c’est, qu’au nom de sa mission de mémoire, elle
s’adresse aujourd’hui à l’ensemble de la population et en
particulier aux jeunes générations. Ce qui en fait son originalité
mais aussi son avenir.
Pour conclure, je suis consciente que se succèdent en ce
moment de nombreux anniversaires mémoriels. Il faut dire
ème
que le XX siècle n’aura pas été épargné par les conflits
mondiaux ou de décolonisation. Si certaines guerres peuvent
aujourd’hui sembler loin pour les plus jeunes, je les ai pour la
plupart connues, parfois subies. C’est dire qu’à l’échelle
humaine, ces conflits ne sont pas si anciens et restent des
souvenirs souvent douloureux. Il appartient à la jeunesse
d’aujourd’hui d’entretenir la paix acteulle en évitant de
commettre les mêmes erreurs commises par les générations
précédentes.
Yvette LUNDY est née à Oger (51) le
22 avril 1916, dans une famille
d’agriculteurs originaires de Beine, au
Nord de Reims, chassée par les
Allemands lors de la 1ère bataille de la
Marne.
En 1938, elle est nommée institutrice
à Gionges où elle fait office de secrétaire
de mairie. En mai 1940, lors de l’exode,
elle quitte le département pour y revenir
en juillet 1940. Sous l’Occupation, elle
fournit des papiers d’identité et des
cartes d’alimentation, en particulier à
des prisonniers évadés du camp de
Bazancourt, ainsi qu’à une famille juive
à la demande d’une amie qui travaillait
à Paris. Elle assure l’hébergement de
réfractaires du STO, de résistants
traqués et d’équipages alliés pris en
charge par le réseau d’évasion Possum.
Arrêtée le 19 juin 1944 à Gionges, elle
fait croire, lors des interrogatoires,
qu’elle est fille unique pour protéger ses
frères René, Lucien et Georges et sa
sœur Berthe, également engagés dans
la Résistance. Elle est incarcérée à la
prison de Châlons-sur-Marne, puis
transférée au camp de Romainville. Le
18 juillet 1944, elle est déportée comme
résistante à Sarrebruck Neue Bremm,
puis à Ravensbrück (matricule 47 360 ).
Elle est libérée le 21 avril 1945 par
l’Armée rouge. Elle est rapatriée en
France par avion le 8 mai 1945 et
accueillie à l’Hôtel Lutetia, après avoir
embrassé le sol de la mère patrie.
Yvette LUNDY est devenue une des
grandes figures de la Résistance et de
la déportation marnaise et continue
aujourd’hui encore à témoigner auprès
des jeunes, en particulier dans le cadre
du Concours national de la Résistance
et de la Déportation.
En 2009, sa vie a inspiré le
personnage de Mademoiselle Lundi
dans le film Liberté sorti en salle le 24
février 2010 et réalisé par Tony GATLIF.
En 2011, le collège Les Bleuets d’Ay est
rebaptisé à son nom en sa présence lors
d’une cérémonie en date du 14 octobre
et, le 7 décembre, est présentée
officiellement la sortie du livre qui retrace
son parcours, intitulé Le fil de
l’araignée (L. Boisson-Barbarot /éditions
Documentaire
Georges MATRAS
Prisonnier de Guerre
A l’occasion de son homologation
«70ème anniversaire», le rallye de la rapatriement sanitaire jusqu’au Valliberté a accueilli, cette année, un de-Grâce, suite à une pleurésie, les
espace consacré aux prisonniers de Allemands craignant qu’il ne décède
guerre. A l’initiative de l’association des dans le camp.
ACPG-CATM de la Marne, la volonté
Il rentre sur Vitry-le-François où il
était d’aborder le thème des débutera une activité d’entraide au
prisonniers, sujet peu traité par rapport profit des prisonniers mais aussi de
à d’autres.
la population qui, dans la zone
Ainsi, un documentaire sous forme occupée, subie de plein fouet les
d’interview a été réalisé avec Georges privations.
MATRAS, président d’honneur de cette
L’intégralité de ce documentaire est
association. Natif de Vitry-le-François, disponible sur internet, sur
âgé aujourd’hui de 96 ans, il effectuait dailymotion.
à
l’adresse
:
son service lors de la mobilisation de w w w. d a i l y m o t i o n . c o m / v i d e o /
1939. Après des premiers succès en x1vtb96_georges-matras-ancienterritoire allemand en septembre 1939, prisonnier-de-guerre_shortfilms
il reçoit l’ordre de reculer sur la frontière
et son régiment se fait relever. C’est le
début de ce que les historiens
dénommeront «la drôle de guerre» qui
durera jusqu’en mai 1940 et l’invasion
militaire de la Belgique par les troupes
allemandes.
Fait prisonnier en juin 1940, Georges
Matras sera prisonnier au Stalag VIIIC
de Sagan à l’extrême limite Est de
l’Allemagne, tout près de la Pologne. Projection du film de Georges Matras
Sa captivité durera 2 ans jusqu’à son sur le Rallye de la Liberté en mai 2014
Yvette
LUNDY
Book & Mystères)
avec le soutien
financier et la
préface
de
l’ONACVG. Il est
le prolongement
de ces longues
décennies où,
infatigablement, avec humilité et ce
souci de vérité, Mme Lundy a témoigné
de ce qu’elle a connu et subis avec
toujours ce message d’espoir que la vie
est belle pour peu qu’on sache prendre
soin des valeurs de liberté, de résistance
à l’oppression et de respect de l’autre.
Madame LUNDY est Officier dans
l’ordre de la Légion d’Honneur,
Commandeur de l’Ordre National du
Mérite, Médaillée Militaire, Médaillée de
la Résistance, Croix de Guerre, Croix
des Combattants Volontaires et à reçu
la médaille américaine «Freedom».
Philathélie - Centenaire
Vitry-le-François
en première ligne
A l’occasion du centenaire de la
Première Guerre mondiale et des 70 ans
du débarquement, une série de timbres
commémoratifs a été présentée le 5 mai
dans les salons du gouverneur militaire de
Paris aux Invalides.
Le club philatélique de l’arrondissement
de Vitry-le-François a obtenu que soit
organisée la vente anticipée d’un timbre
commémoratif dans la cité rose. Ainsi,
cette vente Premier jour se déroulera le
samedi 2 août, veille du centenaire de
l’entrée en guerre.
Le bureau de poste provisoire sera
ouvert le 2 août au matin dans l’actuel
bureau de poste et une vente de souvenirs
philatéliques se déroulera de 09H30 à
17H00 à l’office de tourisme de Vitry-leFrançois.
Une journée consacrée
à la SOLIDARITÉ
du monde combattant
Nombreux ont répondu présent à l’invitation de l’Office
national des anciens combattants et victimes de guerre
(ONACVG) de la Marne à participer à la journée de solidarité
du monde combattant. Une première dans le département
qui avait pour vocation de réunir l’ensemble des acteurs
sociaux mais aussi les associations d’anciens combattants
et la nouvelle génération du feu. L’objectif de cette initiative
était de mobiliser les différents réseaux qui participent avec
l’Office à la mise en œuvre des actions de solidarité pour
mieux se faire connaître et travailler ensemble ou en
complémentarité de manière plus efficace au service des
bénéficiaires. Il s’agissait non seulement d’informer sur le rôle
de l’ONACVG dans le domaine de la solidarité mais aussi de
mobiliser les associations et la nouvelle génération du feu
pour identifier de nouveaux ressortissants et notamment les
plus démunis et les plus isolés.
Une journée très enrichissante pour les structures
présentes qui ont pu mieux comprendre l’organisation, le rôle,
les missions et les différents domaines d’intervention de
l’ONACVG. En effet, Bruno DUPUIS, son directeur
départemental, a ainsi retracé à la fois l’historique de la
structure et ses missions actuelles aussi bien dans les
09 / SOLIDARITÉ
domaines de la reconnaissance et de la réparation mais aussi
de la mémoire et de la solidarité. Beaucoup furent ainsi surpris
de constater que les plus jeunes «anciens combattants» ont
une vingtaine d’années et rentrent d’Afghanistan, par exemple,
ou que les victimes du terrorisme peuvent aussi devenir
ressortissantes. D’autres ont pu mieux appréhender le rôle
de l’Office dans le devoir de mémoire, la transmission
intergénérationnelle, l’organisation des cérémonies ou encore
la valorisation des nécropoles ou des hauts lieux de mémoire.
Puis ce fut au tour d’Eric ROCHETTE, en charge de la
solidarité au sein du service départemental, de balayer dans
le détail l’action sociale de l’Office. Outre les différents
dispositifs et secours, il a insisté sur l’aide morale et
administrative que le service dispense en rappelant qu’il
constitue le guichet unique à l’échelle du département pour
tout ce qui touche au monde combattant. En 2013, le service
a accueilli, en moyenne chaque jour, 8 visites et 20 appels
téléphoniques, dont la moitié consacrée à l’action sociale.
Plusieurs témoignages sont venus enrichir cette journée.
Des témoignages de ressortissants, d’associations et de
structures sociales qui ont illustrés d’exemples l’aide sociale
dispensée par l’Office. Avant de conclure, un moment
d’échange à permit d’apporter les réponses aux questions
posées par le public.
Une réussite pour cette première journée qui appellera
sans nul doute d’autres initiatives. A noter la présence de
Jean-Marie
FOGGEA,
conseiller
municipal en
charge des
associations
patriotiques,
qui a ouvert
cette séance
d’information
par un mot
d’accueil et
des précisions sur la politique sociale de la municipalité.
Car
Cartte du combattant
à cche
he
962
hevval sur le 2 juille
juillett 1
1962
Suite à l’article 109 de la loi de finances pour 2014 qui a modifié les critères
d’attribution de la carte du combattant pour l’Afrique du Nord, on estime à
environ 8.400 le nombre de cartes dite à cheval qui pourraient
potentiellement être attribuées suite à cette extension de droits.
Après les deux premières commissions nationales de l’année (en
février et en avril), ce sont déjà 4.900 cartes qui ont été ainsi délivrées
en France selon ces nouveaux critères, soit déjà plus de la moitié de cette estimation.
Pour la Marne, ce sont 67 cartes qui ont été instruites et délivrées au titre de cette extension, à l’occasion des
trois premières commissions de l’année.
Petits Ar
tist
es de la Mémoire
Artist
tistes
Un succès conf
irmé !
confirmé
Le jury départemental s’est réuni le 14 mai afin de
sélectionner la classe qui représentera la Marne pour
le jury académique et national. Cette année encore, ce
concours a connu un vrai succès.
Si les trois classes arrivées en tête se sont vues offrir un voyage
mémoriel, toutes les classes participantes ont reçu la visite d’un
membre de l’ONACVG qui a remis à chaque élève un diplôme
individuel de «Petit artiste de la Mémoire» et un lot d’ouvrage
pour la classe. Lauréat départemental, le carnet de l’école
Charpentier de Reims a été transmis au jury académique, dernière
étape avant le jury national. En attendant, ils ont eu l’honneur de
participer à la cérémonie officielle de ravivage de la flamme.
10 / MÉMOIRE
PALMARES 2014
1/ CM2 école Charpentier - REIMS
Enseignants Mme. Da MOTA et M. JOLIVET
Lauréat départemental
2/ CM1-CM2 école Pasteur - VITRY-le-FRANCOIS
Enseignante Mme. LACOUME
2ème prix départemental
3/ CM1-CM2 école de MAURUPT-MONTOIS
Enseignant M. RAGUIN
3ème prix départemental
A/ CM2 école de MARDEUIL
Enseignante Mme. JOB
Mention «Histoire»
B/ CM1-CM2 école de VILLE-sur-TOURBE
Enseignant M. HELLOCO
Mention «Artistique»
Ils ont d’abord découvert les Invalides où ils ont pu visiter le
musée consacré à la Grande Guerre ainsi que le tombeau de
Napoléon. Un circuit en bus leur a ensuite permis de contempler
les principaux musées et bâtiments de la capitale avant de se
rendre sous l’Arc de Triomphe.
Sur la tombe du soldat inconnu, Imen et Rumeysa ont déposé la
gerbe de l’ONACVG de la Marne avec Bruno DUPUIS. Puis ce fut
au tour de Matteo et de Zyad de déposer la gerbe de la Ville de
Reims avec Véronique MARCHET, 1ère adjointe au Député-maire,
qui a accompagné les élèves durant toute la journée. Enfin,
Yasmine a eut le privilège de tenir le glaive au moment du
ravivage de la flamme.
Une cérémonie empreinte d’émotion et de solennité, qui se déroule chaque soir à 18H30, et qui restera longtemps gravée
dans la mémoire des enfants. Une journée qui a parfaitement prolongé le travail des élèves dans le cadre de ce concours.
En attendant le résultat du jury académique….
Un diplôme pour ttous
ous les
par
ticipants au CNRD
participants
Pour la première fois, à la demande des membres du jury départemental,
l’ensemble des collégiens et lycéens qui ont participé au concours national
de la Résistance et de la déportation (CNRD) ont reçu un diplôme d’honneur
de participation. Un document réalisé par l’ONACVG de la Marne et imprimé
par le Conseil général de la Marne. Une manière de les récompenser pour
leur investissement et leur sensibilité aux valeurs citoyennes.
Cette année, dans la Marne, ce sont près de 400 élèves qui ont
volontairement concouru dans les différentes catégories (collège, lycée,
individuel, collectif,...)
MAR’NEcropole
11 / CONCOURS
Concours photo sur le thème des nécropoles nationales de la Marne
proposé par l’ONACVG de la Marne.
En partenariat avec le Conseil général de la Marne,
le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes et le club de photo «Clic Clac Club» de Cormontreuil.
Participation gratuite - Ouvert à tous