En terre inconnue - Habsheim Tri Club
Transcription
En terre inconnue - Habsheim Tri Club
SPORTS SAMEDI 1 OCTOBRE 2016 P AUTO Championnat du monde de rallycross : Loeb en Lettonie AUTO European Le Mans Series Une victoire envolée à Spa pour le Yvan Muller Racing En bonne position pour décrocher son premier succès en European Le Mans Series dimanche dernier lors des 4 Heures de Spa, l’équipe du quadruple champion du monde de WTCC a vu sa course stoppée net par un problème de boîte de vitesses lors de la dernière partie de l’épreuve. SI YVAN MULLER ne pouvait être présent aux côtés de son équipe pour cause d’implication le même week-end dans les courses de WTCC à Shanghai, le pilote alsacien n’a rien raté de la progression de ses protégés, qui ont vécu une nouvelle frustration du côté de l’Ardenne belge. Ses pilotes – Yann Ehrlacher, Alexandre Cougnaud et Thomas Laurent – avaient bien entamé le week-end en se portant en haut du classement lors des essais libres, avant de signer le 6e meilleur temps des qualifications, leur meilleur résultat depuis le début de la saison. La course démarrait également sous les meilleurs auspices, avant un bon premier relais de Cougnaud, puis une belle performance de Laurent, les deux hommes portant la Ligier JS P3 du Muller Racing dans le sillage de la voiture de tête. « Une bonne performance d’ensemble » Alors que Thomas Laurent s’apprêtait à céder le volant à Yann Ehrlacher, le Vendéen communiquait à son stand que sa boîte était bloquée sur le 4e rapport. Il rentrait au ralenti, et l’équipe ne pouvait que constater les dégâts et se résoudre à l’abandon. Pour Yann Ehrlacher, qui n’a même pas pu prendre le volant en course, la frustration est immense, à l’image de celle de toute l’équipe. « Nous avions tous les éléments pour signer un bon résultat, et probablement la victoire à Spa, commente, dépité, le jeune Alsacien. Malheureusement, nous avons encore été frappés par la malchance, et par encore quelque chose de différent par rapport aux courses précédentes. C’est difficile, le sort s’acharne, mais il faut retenir le positif et cette bonne performance d’ensemble de l’équipe. Nous irons sur la manche finale à Estoril avec la volonté d’enfin concrétiser le potentiel affiché depuis le début de saison. » Abandon pour le Pegasus Racing Pas plus de réussite pour le Pegasus Racing, l’autre équipe alsacienne de l’ELMS, au départ des 4 Heures de Spa dans la catégorie LMP2. La Morgan-Nissan de l’équipage Léo Roussel, Inès Taittinger et Rémy Striebig se qualifiait en milieu de peloton et connaissait un bon début de course avec le jeune Roussel, puis Inès Taittinger, qui maintenait l’équipe dans le groupe de chasse. Mais Rémy Striebig partait à la faute et endommageait sérieusement le prototype alsacien, contraignant les troupes de Julien Schell à l’abandon. EMMANUEL ROLLAND TRIATHLON 1re édition du GreenMan Alsace à Gambsheim L’attrait de la nature 31 En terre inconnue Ces temps-ci, Sébastien Loeb jongle avec les disciplines. Entre la préparation au Dakar et la fin de saison en rallycross, le pilote Peugeot ne chôme pas. E n plus d’une décennie en Championnat du monde des rallyes, puis lors de sa reconversion sur les circuits, Sébastien Loeb a eu le loisir de visiter tous les continents et moult pays. De nouvelles étendues sablonneuses se sont encore offertes à lui depuis qu’il s’est lancé sur les pistes du rallye-raid. Toujours en quête d’un premier succès Pas plus tard que la semaine dernière, il arpentait les pistes marocaines, au volant de la nouvelle 3008 DKR, à l’occasion de deux jours d’essais en vue du prochain Dakar. « La voiture a gagné en fiabilité et s’est améliorée au niveau du comportement », apprécie-t-il. Et pour parfaire sa découverte du vaste monde, le rallycross semble être la discipline idéale. La verdoyante campagne anglaise de Hydden Hill, la quiétude canadienne de Trois-Rivières, l’effervescence scandinave de Holjes, ont jalonné sa saison. Mais ce week-end, l’Alsacien va explorer une contrée jusque-là inconnue à ses yeux. Riga, joli port de pêche posé sur la mer Baltique, accueille la neuvième des treize manches du championnat WRX. « Avant cette saison, j’aurais été incapable de placer précisément la Lettonie sur une carte, reconnaît-il. Mais je suis ouvert à de nouvelles aventures ! » S’il n’est plus dans le coup pour viser le titre, que se disputent le S ué d o i s M at t i as E k s t r ö m (Audi S1) et le Norvégien Petter Solberg (Citroën DS3), le pilote de la Peugeot 208 entend profi- Sébastien Loeb, en pleine discussion avec le patron de l’écurie, Kenneth Hansen, va découvrir la Lettonie. PHOTO PEUGEOT SPORT ter de cette fin de saison pour préparer la suivante et tenter de gagner sa première course. « Mes chances s’amenuisent au fil des courses mais mon envie reste intacte, précise-t-il. L’avantage, ce coup-ci, est que personne ne maîtrise le circuit, la Lettonie étant pour la première fois au calendrier. Timmy Hansen, mon coéquipier, y a été en essais cet été. J’ai vu ses images de caméra embarquée. Ça me donne un premier aperçu. La piste a l’air technique, avec beaucoup de virages serrés et peu de possibilités de dépassement. » Saura-t-il en tirer profit ? « Je ne préfère plus me prononcer, tranche-t-il. Lors de la dernière manche, en Catalogne, je pensais que notre Peugeot serait hors du coup sur un tracé large, avec beaucoup de relances. Or on était aux avant-postes, même si j’ai fait une connerie (trop offensif, il est parti dans une pile de pneus en demi-finale, abandon à la clé). Je me rends aussi compte que la connaissance du circuit ne sert pas à grand-chose. Le jour J, ça se joue au feeling, avec une part naturelle de pilotage qui est très développée. » lement longues », indique-t-il. Pendant ce temps-là, celui qui a tant brillé lors du Rallye de France, dans sa première vie, sera en terre inconnue. En étant toujours animé par la même envie de gagner. SÉB.K. R Q PROGRAMME P Un œil sur la Corse De Riga, Loeb jettera de temps à autre un œil en direction de la Corse, où se dispute le rallye du Championnat du monde. Plus que le parcours de son successeur, Sébastien Ogier, qui peut y remporter une quatrième couronne, il suivra l’évolution de Terry Folb, le pilote wissembourgeois de son écurie privée, SLR. « Je l’ai appelé, pour lui donner quelques conseils, notamment en termes de gestion des freins, les spéciales étant exceptionnel- WRX LETTONIE Aujourd’hui : qualification 1 (11h) ; qualification 2 (13h30) u Dimanche : qualification 3 (8h30) ; qualification 4 (10h45) ; demi-finales et finale à partir de 14h u CHAMPIONNAT DU MONDE Classement après 9 manches sur 12 1. Ekström (EKS, Audi S1) 204 pts ; 2. Solberg (PS World RX Team, Citroën DS3) 194 pts ; 3. Kristoffersson (Volkswagen RX Sweden, Volkswagen Polo) 182 pts ; 4. Bakkerud (Hoonigan Racing Division, Ford Focus RS) 173 points ; 5. Loeb (Team Peugeot Hansen, Peugeot 208 WRX) 154 pts ; 6. T. Hansen (Team Peugeot Hansen, 208 WRX) 143 pts... Championnat WRC : Tour de Corse/Rallye de France Valentin Genewé étrenne demain à Gambsheim son titre de champion d’Alsace de cross triathlon acquis il y a quinze jours à Brumath. Son dauphin Grégory Lefebvre (second plan) sera, lui, au micro. PHOTO DNA – LAURENT RÉA L’ASCE Triathlon, avec les associations gambsheimoises Cyclo Évasion et Rhin Runners, organise demain le premier GreenMan Alsace, un cross triathlon “vert”. QUELQUE 400 triathlètes (411 étaient inscrits hier) sont attendus demain autour du plan d’eau de Gambsheim pour cette première édition du GreenMan concocté par la section triathlon de l’AS Conseil de l’Europe et ses deux associations gambsheimoises partenaires. Une idée née du jumelage de la section avec l’organisation du GreenMan de la Londe les Maures. « Ils en sont déjà à la cinquième édition et on s’est dit que ça serait sympa d’organiser un Greenman en Alsace », explique Grégory Lefebvre, l’ancien président de l’ASCE Triathlon qui vient tout juste de passer la main à Anna Le Vallois après avoir œuvré à la création de ce GreenMan alsacien. Trois courses sont au programme de cette première édition. Le GreenMan Découverte se court sur un format S (500 m de natation, 15,9 km de VTT, 5,4 km à pied), les jeunes seront réunis sur le GreenKids (300 m, 4,9 km, 2 km). L’épreuve phare l’après-midi, le Greenman Alsace, est disputée sur TTE-STE 05 un format M (1000m, 24,4km, 9,3km). « Le parcours VTT est globalement roulant, il y a juste une partie en sous-bois sur une piste de BMX désaffectée. Mais avec les conditions météos prévues demain (aujourd’hui), il faut s’attendre à ce que ça soit boueux », prévient Grégory Lefebvre. Du côté des favoris, Valentin Genewé (Habsheim) étrenne son titre de champion d’Alsace de cross triathlon. Il devra se méfier de Tom Lecomte (ASPTT Strasbourg) ou encore de Mathieu Wolgemuth (Trimoval), spécialiste des épreuves Xterra. La surprise pourrait toutefois venir de Sylvain Fesquet (Aix Savoie Triathlon), lui aussi spécialiste d’épreuves “nature”. Outre les triathlètes de la région, ce premier GreenMan Alsace a attiré à travers la France (9 régions représentées) et au-delà des frontières hexagonales (8 pays représentés, dont la NouvelleZélande). C.C. Q Le programme (demain, au plan d’eau de Gambsheim) : épreuve S à 9h, épreuve jeunes à 12h, épreuve M à 14h30. Inscriptions possibles sur place ou par mail [email protected] Ogier aux commandes Sébastien Ogier (VW), auteur de quatre meilleurs temps dans les quatre spéciales au menu d’hier, a pris les commandes du Tour de Corse/ Rallye de France et attaquera la 2e journée avec 44 secondes d’avance sur Thierry Neuville (Hyundai). SÉBASTIEN OGIER, LE LEADER du Championnat du monde des rallyes (WRC), très en forme, n’a laissé que des miettes à ses rivaux. Il pourrait être sacré dimanche soir pour la quatrième fois d’affilée en WRC, en cas de concours de circonstances favorables, mais pour l’instant il veut surtout gagner en Corse, au classement général, pour la première fois de sa vie de rallyman. « Il y a toujours des petites choses à améliorer », a souri Ogier à son retour au parc d’assistance de Bastia, au coucher du soleil, « mais en termes de résultat oui, nous sommes complètement satisfaits », a ajouté le pilote VW, sans oublier son copilote Julien Ingrassia mis à rude épreuve par cette journée à rallonge : 95 pages de notes pour les 50 km de l’ES1 et l’ES3. Ogier a commencé par négocier parfaitement la première épreuve spéciale du rallye (Acqua Doria-Albitreccia, 49,72 km), tout en regrettant que ses notes étaient « un peu lentes et nous ralentissaient », a-t-il expliqué à chaud, au point stop. Du coup, il a pu hausser le rythme lors du deuxième passage, en début d’après-midi. Bilan comptable : 44 secondes d’avance, ce qui va lui Sébastien Ogier, bien parti pour remporter un quatrième titre de rang. PHOTO AFP permettre de « gérer intelligemment » cette petite marge aujourd’hui, en « évitant de prendre tous les risques », surtout s’il se met un peu à pleuvoir sur la spéciale-marathon de La Porta (ES5 et ES7, 53 km). Meeke le matin, Neuville l’après-midi Le matin, dans cette ES1 très sinueuse et étroite, bordée d’une quantité de petits murets, le Britannique Kris Meeke (Citroën DS3) aurait pu faire mieux qu’Ogier… s’il n’était pas « parti en tête-à-queue en entrant dans une épingle », a-t-il expliqué au point stop. Meeke a ensuite été moins heureux l’après-midi, crevant un pneu dans l’ES3, perdant deux minutes d’un seul coup. « Mais j’ai pris beaucoup de plaisir aujourd’hui (hier), alors que je connais moins bien ce rallye que certains autres du calendrier », a dit le pilote Citroën, vainqueur cette année au Portugal et en Finlande. Derrière Ogier et Meeke, la surprise est venue des Hyundai i20, groupées entre le 3e et le 5e rang à midi, et donc devant les deux autres pilotes VW, Andreas Mikkelsen 6e et Jari-Matti Latvala 7e, alors que le Finlandais avait gagné l’an dernier à Ajaccio. Latvala et Mikkelsen ont renversé la tendance lors des deux passages de l’après-midi, et le Finlandais s’est replacé dans la course au podium, 3e à 14 secondes de Neuville mais à 58 secondes d’Ogier. « Je ne sais pas comment il fait, c’est incroyable », a confié Latvala à son retour à Bastia, lessivé par une journée de rallye très éprouvante. « Surtout dans les longues spéciales car au bout de 30 km, je ne suis plus aussi efficace », a admis le vice-champion du monde, très lucide. Les crevaisons de Meeke et Dani Sordo (Hyundai) ont bien fait les affaires des pilotes Ford de l’écurie M-Sport, en retrait le matin, mais plus vaillants après la pause de midi. Pour son 100e rallye en WRC, Mads Ostberg, veut faire évoluer son pilotage sur asphalte, un processus entamé en Allemagne. De quoi permettre au Français Éric Camilli, dans l’autre Fiesta RS, de remonter du 10e au 7e rang en deux spéciales (ES3, ES4), à deux minutes de l’extra-terrestre Ogier. « Je suis vraiment très content, car on a réussi à hausser le rythme cet après-midi. Les longues spéciales, c’est sympa, mais éprouvant. Au début, tu pars pour gérer les pneus et les freins, mais très vite tu te retrouves à “Mach 12” et ça passe, jusqu’à la fin. » Q RÉSULTATS P Classement après l’ES4 1. Ogier-Ingrassia (FRA/VW Polo-R) 1h37:52.8; 2. Neuville-Gilsoul (BEL/Hyundai i20) à 44.0; 3. Latvala-Anttila (FIN/VW Polo-R) à 58.0; 4. Mikkelsen-Jaeger (NOR/VW Polo-R) à 59.3; 5. Breen-Martin (IRL-GBR/Citroën DS3) à 1:18.7; 6. Paddon-Kennard (NZL/Hyundai i20) à 1:26.2; 7. Camilli-Veillas (FRA/Ford Fiesta RS) à 2:00.7; 8. EvansParry (GBR/Ford Fiesta R5) à 2:36.3 (1er catégorie WRC2); 9. Sordo-Marti (ESP/Hyundai i20) à 2:39.1; 10. Ostberg-Floene (NOR/Ford Fiesta RS) à 2:41.9... 14. Bouffier-Giraudet (FRA/Citroën DS3 R5) à 3:38.5; 16. BonatoBoulloud (FRA/Citroën DS3 R5) à 3:59.5; 17. Sarrazin-Renucci (FRA/Hyundai i20 R5) à 4:01.6