Conseil Pois chiche - héliothis
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Conseil Pois chiche - héliothis
Accueil / Espaces régionaux / Messages techniques / Régions Sud / Conseil Pois chiche - héliothis Conseil Pois chiche - héliothis Régions Sud V.Lecomte (Midi- Pyrénées, Aude- Ouest) G.Beugniet (L.Roussillon, PACA) C.Chambert (Référente protéagineux - Sud) 22.05.2015 Lutter contre les chenilles phytophages Les pois chiche cultivés dans le Sud de la France sont à floraison et les premiers vols d’Heliothis ont été observés par piégeage dans le département de l’Hérault. Depuis plusieurs années, des chenilles phytophages, issues des pontes des papillons, provoquent d'importantes pertes de rendement accompagnées d'une perte en qualité de la graine. Destinée à un débouché alimentaire exigeant, la perte de qualité est particulièrement néfaste à sa commercialisation. - En Pratique Pour les semis les plus tardifs, un traitement avant floraison permettra de contrôler efficacement la pression ravageurs. Pour les parcelles en floraison, et seulement en dehors des périodes de butinage, une intervention se justifie dès la présence du bio- agresseur dans la parcelle. Produits homologués Utiliser un produit à base de Lambda cyhalothrine (Karaté Zeon, Lambdastar…) : ces produits qui offrent une efficacité moyenne sur l’insecte sont les seuls autorisés. *** Surveillance et travaux sur heliothis/ pois chiche En 2015, le CETIOM met en place notamment dans le cadre du BSV Languedeoc- Roussillon un réseau de piégeage d’Heliothis armigera sur un réseau de parcelles de pois chiche du Sud- Est. Des méthodes de lutte sont également testées. Heliothis armigera - éléments de connaissance Dénommé de nombreuses façons (noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera ou encore Heliothis armigera), ce bio- agresseur est l’une des espèces les plus polyphages et cosmopolites. On trouve ce ravageur très fréquemment en France sur les cultures légumières telles que la tomate, la salade ou le haricot. Les productions de maïs doux et de sorgho sont aussi souvent la cible de ces chenilles phytophages. Les vols d’Heliothis ne sont pas réguliers et difficiles à anticiper. Il semble que les températures élevées favorisent leur apparition et intensifient leur pression. L’impact d’Heliothis sur la culture est de deux ordres : La perte de rendement : Sur pois chiche, les jeunes gousses sont les principaux organes touchés (peu de dégâts sur feuilles ou fleurs, contrairement à la tomate). Le premier vol est la principale cause de perte de rendement : l’insecte perce la gousse et la larve se développe à la place de la graine en formation. L’impact sur le rendement est dans ce cas directement lié www.terresinovia.fr - 1 sur 2 principaux organes touchés (peu de dégâts sur feuilles ou fleurs, contrairement à la tomate). Le premier vol est la principale cause de perte de rendement : l’insecte perce la gousse et la larve se développe à la place de la graine en formation. L’impact sur le rendement est dans ce cas directement lié à la pression des insectes. On peut observer des pertes de 20 à 30 % sur la production. Plus l’arrivée des ravageurs est précoce, plus les dégâts sont importants. La dégradation de la qualité de la graine : Les attaques plus tardives dans le cycle de plante vont provoquer des taches sur les graines entrainant des déclassements, allant d’un simple tri jusqu’au rejet complet de la production. Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles! L’arrêté ≪ Abeilles ≫ de 2003 qui règlemente les conditions d’application des insecticides et acaricides est susceptible d’être modifié. Tenez- vous informés de l’évolution de la règlementation avant d’effectuer vos traitements. 1. Dans les situations proches de la floraison, en pleine floraison ou en période de production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. En savoir plus : Plaquette «les abeilles butinent» (505 ko) Note nationale BSV « L'abeille, une alliée pour nos cultures : protégeons- la ! » 2012 (320 ko) sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP- Institut de l’abeille, et soumise à la relecture du CNE. www.terresinovia.fr - 2 sur 2