Changer - Association SabrinaTCA92

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Changer - Association SabrinaTCA92
Changer ? Pas si simple …
En parcourant un blog d’un psychologue américain, Mark
Webster, un des fondateurs d’un outil clinique ACT très
intéressant, j’ai lu un article concernant les difficultés de
passer à l’acte, les obstacles sur la route du changement.
Mark Webster souligne 5 difficultés qui se posent sur le
chemin du changement. Je vous les présente ci-dessous, en
précisant les processus psychologiques en jeu dans ces
obstacles.
Le premier obstacle est la prise de conscience du problème.
Prendre conscience que l’on a un problème est une expérience
aversive et nous avons tendance à éviter les expériences
aversives. Or, cette étape est fondamentale pour commencer à
chercher de l’aide.
Le second obstacle qui peut se présenter est que, pour
envisager un changement global de fonctionnement, il est utile
de penser aux conséquences de nos comportements à long terme
si on maintient nos patterns de comportements actuels. Or,
penser à des conséquences négatives est aversif par l’effet
bien connu du transfère de fonction des mots et pensées à
l’expérience présente ou encore ce que Mark Webster « l’effet
citron » (pensez que vous avez un citron dans votre bouche,
pensez au gout du citron, à sa pulpe se déposant sur votre
langue … et vous pourrez expérimenter de l’acidité dans votre
bouche, comme si vous aviez réellement un citron dans votre
bouche). Comme nous avons tendance à éviter ce qui est
aversif, nous avons tendance à éviter de penser aux
conséquences à long terme de nos comportements dysfonctionnels
actuels et donc nous ne favorisons pas les probabilités de
changement.
Le troisième obstacle se présente lorsque nous avons reconnu
le problème et que nous avons passé un peu de temps à imaginer
les conséquences à long terme de notre comportement. Nous ne
souhaitons pas ces conséquences. Cependant, quelle est
l’alternative ? Pour penser à une alternative il faut d’abord
abandonner le premier comportement, et cet espace sans
solution, aussi court soit-il, est angoissant et nous avons
une forte tendance à éviter de nous retrouver dans ce type
d’espace d’expérience. Lorsque nous nous y retrouvons, nous
avons tendance à nous y débattre pour en sortir à tout prix,
quitte à nous accrocher à nos comportements dysfonctionnels à
long terme pour un peu de répits à court terme. Cette phase,
en ACT, est appelée de Désespoir Créateur. En thérapie, cette
phase peut être facilitée par un recadrage sur l’utilité du
comportement dans l’histoire de l’individu en même temps qu’en
soulignant son caractère dysfonctionnel actuel. Ne se
focaliser que sur le caractère dysfonctionnel actuel pose un
contexte aversif qui favorise les comportements d’évitement.
Le quatrième obstacle se produit lorsque vous êtes arrivé dans
cette phase où vous êtes d’accord de lâcher prise. Vous allez
quitter un comportement qui vous est familier, et, un peu
comme perdre un vieil ami, cela nécessite une forme de deuil.
Or, les deuils impliquent de vivre des ressentis désagréables.
Vous connaissez la suite : citron, citron, citron …
Le dernier obstacle relevé par Mark Webster se produit lorsque
nous pensons aux essais erreurs que nous allons devoir faire
pour tester les nouveaux comportements dont nous n’avons pas
encore connaissance. L’avenir incertain et les expériences
d’apprentissage qui impliquent inévitablement des échecs
rappellent en mémoire d’anciens souvenirs d’échecs et de
doutes quant à sa capacité à y arriver. Expérience
inconfortable. Evitement.
L’obstacle majeur au changement est donc, selon Mark Webster,
l’évitement des expériences intérieures qu’impliquent la
dynamique de changement.
Cet article ne serait pas intéressant à écrire si je n’y
alllais pas de mon petit commentaire. Alors, le voici
A ces 5 obstacles nous pouvons ajouter que prendre conscience
que l’on a un problème nous amène à relier une partie de notre
identité, si pas toute celle-ci, à une étiquette « personne
qui a un problème ». Une « personne qui a un problème » est,
par définition, une personne qui se trouve dans une situation
qui lui pose problème et qui ne le résoud pas. Une personne
qui est bloquée dans sa vie. Or, les étiquettes sont associées
à un ensemble de comportements. Ici, il y a l’inaction. Le
paradoxe est qu’en prenant conscience de son problème, on
réduit sa flexibilité comportementale dans le contexte
« problématique ». De plus, la thérapie, destinée à résoudre
le problème, est un espace où l’on a tendance à parler
beaucoup du problème. Ce faisant, on relie des réseaux de
relation comme « je n’y arrive pas », « c’est trop difficile
pour moi », « je suis nul(le) » et d’autres phrases impliquant
un « je » ou un « moi » et favorise la (co-)construction d’un
narratif négatif à propos de soi (que l’on appelle « Soi
Conceptualisé » en ACT).
Ensuite, la personne « qui a un problème » peut évoluer dans
un espace relationnel qui favorise l’inertie. Changer de
comportement a des conséquences sur l’environnement, tant
physique que social. Il est très probable que la « personne
qui a un problème » soit impliquée dans des boucles de
renforcements interpersonnelles qui tournent autour de son
« problème ». En clair (ou pas), le fait d’avoir un
« problème » est potentiellement un renforçateur pour une
autre personne dans son environnement et changer implique que
nous devenions un agent aversif pour cette personne. Ici,
l’expérience, ou l’idée de celle-ci (effet citron), d’être un
agent aversif pour quelqu’un est potentiellement une
expérience aversive (qui implique de l’évitement) et, pour la
personne qui est concernée, avoir un agent aversif dans son
environnement social va augmenter la probabilité de mettre en
place des patterns de comportements destinée à éloigner,
réduire ou éliminer cette source d’inconfort, par une mise à
l’écart de la personne qui change (contexte extrêmement
aversif pour un être social comme l’être humain) ou en la
dissuadant de changer.
En complément du quatrième obstacle de Mark Webster,
j’ajouterais que certains comportements peuvent être très
renforçants à court terme. Il ne s’agit pas toujours d’un
renforcement par retrait ou évitement d’une expérience
aversive. Il existe aussi des comportements d’approches
dysfonctionnelles. Parfois, on peut être embarqué dans un
circuit de renforcement positif très puissant à court terme
comme c’est le cas dans l’addiction en début de parcours ou
dans le fait de faire des blagues nulles ou salaces qui ne
font rire que nous. Dans cette catégorie, on trouve aussi le
fait de suivre des valeurs de façon rigide ou encore
d’appliquer sans discernement des comportements extrêmement
renforcés socialement qui, à long terme, aboutissent à une
forme d’inadaptation au fonctionnement complexe des relations
interpersonnelles. Je pense ici à l’expression systématique de
sa vulnérabilité ou de la compassion alors que l’information
émotionnelle non verbale qui est donnée est différente. Non
seulement cela peut aboutir à une forme de rejet de la
communauté, mais aussi cela peut favoriser un sentiment
d’incohérence paradoxal dans le chef de la personne qui
souhaite de façon rigide être en cohérence avec ces patterns
de comportements valorisés. Cela peut, dans le pire des cas,
aboutir à un « plus de la même chose » qui ne fait qu’enfoncer
la personne dans sa « cohérente incohérence ».
Il existe probablement d’autres obstacles aux changements.
Ceux-ci sont ceux qui me sont venus en tête à la lecture de
l’article de Mark Webster.
Changer n’est donc pas si simple et implique un grand
inconfort, personnel et relationnel. Sans inconfort (à court
terme), pas de changement. Sans changement, pas de confort (à
long terme).
Source : blog Egide Altenloh
Les
ultra¬maigres
du
show¬biz: de Victoria Beckham
à Rachida Dati…
Des années qu’on s’inquiète de l’extrême minceur d’Angelina
Jolie. Aujourd’hui, c’est son couple que la maladie menace,
mais si la maladie persiste, ce pourrait être sa vie. La
silhouette de la comédienne n’est pas la seule à être si filiforme. Sans qu’il s’agisse toujours de maladie, d’autres stars
inquiètent.
Angoissées, déprimées ou simplement décidées à prouver leur
capacité de pouvoir, les stars maigrissent… jusqu’à disparaître? Enquête sur une mise en danger volontaire.
Elles arpentent les tapis rouges de la planète, portent les
robes des plus grands couturiers et pourtant, Victoria Beckham, Rachida Dati, Laeticia Hallyday, Angelina Jolie, Keira
Knightley ou Laetizia d’Espagne, entre autres, ne semblent
parfois que l’ombre d’elles-mêmes. Des silhouettes désarticulées, fil-de-fériques, maigrissimes. Aussi incroyable que cela
puisse paraître, ces tailles XXS exhibées sous les flashs
trahissent un manque cruel de confiance en elles.
Rébecca Shankland, auteur des Troubles du comportement alimentaire (éditions Dunod), est formelle: «Un dérèglement nutritif, quel qu’il soit, est toujours signe d’une faible estime
de soi, physique et morale.» Comme les adolescentes qui, à la
puberté, ne parviennent pas à réguler l’intensité de leurs
émotions, les stars seraient-elles, elles aussi, en difficulté
de maîtrise d’une image publique qui leur échappe? Le parallèle n’est pas incongru. Même si, paradoxalement, la maigreur
est taboue. Rares sont celles qui assument le poids plume
qu’elles luttent corps et âme à obtenir. «J’ai la chance de
pouvoir manger tout ce que je veux, sans prendre un gramme»,
se justifie sans cesse la pro de la cuillère à pot – et exanorexique -, Julie Andrieu. «Je ne me prive jamais. J’ai un
gros faible pour le pâté en croûte et le chocolat », surenchérit Nicole Kidman… De quoi faire enrager les phobiques du
pèse-personne en surcharge pondérale. D’autant que ce dérèglement survient chez des personnes gâtées, qui « ne manquent de
rien », heureuses en amour et comblées par leurs métiers.
Comment expliquer la maigreur chronique de ces stars, à qui,
apparemment, tout sourit?
La traversée d’un épisode dépressif justifie parfois la perte
de l’appétit. Rudement mise à l’épreuve par les soucis de
santé de son rocker de mari, dès juillet dernier, Laeticia
Hallyday a admis n’avoir plus eu le cœur à s’asseoir autour de
la table et renoué avec son passé d’anorexique. «Adolescente,
je me laissais mourir », a-t-elle confié. De même, Angelina
Jolie avait terriblement maigri après le décès de sa mère,
Marcheline Bertrand, et avoué: «J’ai toujours été mince, mais,
cette année, j’ai perdu ma mère et fait face à des événements
douloureux.»
Prouver une capacité de contrôle, un pouvoir sur soi-même et,
par conséquent sur les autres, en exhibant un corps fuselé,
voilà l’illusion de Rachida Dati ou encore de Laetizia d’Espagne, la roturière de la Cour d’Espagne. « Celles qui
évoluent dans des milieux de pouvoir, où les hommes tiennent
habituellement les principaux postes, tendent à prouver leur
habilité de maîtrise sur elles-mêmes, et donc sur les autres,
en surmaîtrisant leur corps », précise encore la psychologue.
Ainsi, chez les princesses, la confusion entre perte de poids
et contrôle sur la vie de Cour est fréquent. La princesse
Diana se faisait vomir plusieurs fois par jour et, en 1996,
Victoria de Suède était même partie aux Etats-Unis pour
soigner son anorexie.
Un besoin de séduire, une envie de correspondre à des standards filiformes peut encore expliquer les comportements
quasi-anorexiques de Tori Spelling ou des quadras Courtney
Love et Meg Ryan, plus ou moins consciemment persuadées qu’il
faut, pour réussir, « garder la ligne », « répondre à des
critères ». Unanimement, ces personnalités nuancent: elles
«font attention», assurent qu’elles mangent «sain et équilibré». «Je me trouve on ne peut plus normale», se justifie la
longiligne Victoria Beckham. Mais qu’ont donc dans la tête ces
princesses au petit poids?
LE DANGER D’UNE SOUS-ALIMENTATION CHOISIE
Le déni du dérèglement alimentaire n’exclue pas des risques
physiologiques et psychiques. Carences en vitamines et minéraux, risques d’ostéoporose, fragilisation cardiaque, déchaussement dentaire, apparition d’un lanugo (un fin duvet sur l’ensemble du corps pour le protéger du froid), difficulté de
concentration, troubles du sommeil, humeur changeante, irritabilité… la liste est longue, et peu ragoûtante. Et ce n’est
pas le régime bio et macrobio de Madonna qui suffira à contrer
ces désagréments. En plus des céréales complètes, des graines
de lin, de courge ou de tournesol, la Madone ingurgite des
compléments alimentaires ultraprotéinés qui ne peuvent que
détériorer son appareil digestif. D’autant qu’à cinquante ans,
elle reste une hyperactive et surexcitée du fitness… Mettre sa
vie en danger en croyant – à tort – devenir immortel dans le
cœur du public, cela vaut-il vraiment la peine?
Source: Gala.
Recherche en santé mentale :
combler le retard français.
Notre pays ne consacre que 2 à 4 % de son budget de recherche
à des maladies pourtant très fréquentes.
«Nous sommes des patients devant les médecins et des citoyens
en dehors», expliquait, le 6 octobre à Paris, Claude
Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des
associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy). Environ
12 millions de Français souffrent de maladies mentales, de
l’autisme aux troubles anxieux en passant par les TOC, la
schizophrénie ou la dépression. Une telle fréquence aurait dû
banaliser la maladie mentale. Mais notre société est encore
bien frileuse avec ce qui lui fait peur.
Les coûts associés aux pathologies psychiatriques atteignent
un total de 109 milliards d’euros par an (sans compter les
maladies neurologiques telles qu’Alzheimer ou la maladie de
Parkinson, souvent confondues avec les maladies mentales par
le grand public). Au risque de heurter la sensibilité des
malades et de leurs proches, les économistes n’ont donc pas
peur de parler du «fardeau des maladies mentales», avec
l’espoir que les décideurs politiques en prennent conscience.
Selon la Fondation FondaMental, qui a travaillé en
collaboration avec l’unité de recherche clinique en économie
de la santé (URC-Éco) de l’APHP (Assistance publique des
hôpitaux de Paris), ces 109 milliards se partagent entre
quatre postes budgétaires: si le médical représente 13,4 mds
d’euros et le médico-social 6,3 mds, le poids financier majeur
vient de la perte de qualité de vie (65 mds) et de la perte de
productivité (24,4 mds).
Ces chiffres contrastent de façon éclatante avec l’indigence
des investissements de recherche en santé mentale: 2
à 4 %
du budget de la recherche en France, contre 7 %, par exemple,
au Royaume-Uni. «L’impact des maladies mentales en Europe est
considérable. L’estimation, très conservatrice, est de
800 milliards d’euros par an», soulignait le Pr David McDaid,
économiste de la santé (London School of Economics and
Political Science), lors du colloque FondaMental/Roamer
(Roadmap for mental health research in Europe) organisé le
6 octobre à Paris.
Certains responsables politiques commencent à prendre
conscience de l’enjeu. En 2007, le ministère de la Recherche
créait par décret la fondation FondaMental, fondation de
coopération scientifique dédiée à l’innovation et à la
recherche sur les maladies mentales dont l’ambition affichée
est de «faire des maladies psychiatriques des maladies comme
les autres». D’abord en décloisonnant les disciplines trop
souvent tenues à l’écart de la psychiatrie.
En septembre 2013, Marisol Touraine affichait résolument son
intention de faire de la santé mentale l’une des
cinq priorités de santé publique lors de la présentation de la
stratégie nationale de santé.
Enfin, la stratégie nationale de recherche qui sera présentée
au premier ministre le 23 octobre devrait faire la part belle
au modèle de la recherche translationnelle, initié par
FondaMental. «Notre rôle est d’allier toutes les intelligences
pour améliorer la compréhension, le soin et la prévention et
redonner espoir aux patients et à leurs proches», explique sur
son site la Fondation.
Le projet européen Roamer, financé par le 7e programme-cadre
de la Commission européenne, a publié le 23 septembre dernier
(The Lancet Psychiatry) les résultats d’un long travail,
débuté en 2011, pour définir les priorités de la recherche en
santé mentale pour les cinq à dix ans à venir. L’accent y est
mis sur la prévention, notamment via des interventions auprès
des enfants, adolescents et jeunes adultes. La moitié des
troubles mentaux commencent avant l’âge de 14 ans, selon
l’OMS, or la prise en charge précoce réduit la souffrance et
améliore le devenir des malades.
Roamer prône également l’ouverture aux outils technologiques
(e-health traitements), la menée d’actions pour réduire la
stigmatisation dont souffrent les malades et une recherche
plus soutenue sur les mécanismes des troubles mentaux tout au
long de la vie.
«La recherche en santé mentale est assoupie en France, déplore
pourtant Patrice Boyer, professeur de neurosciences et de
psychiatrie à l’université Paris-Diderot. La France contribue
au budget européen mais récupère très peu de fonds ensuite.»
Le Pr Karine Chevreul (URC-Éco et équipe ECEVE) a cependant pu
calculer que les publications scientifiques des chercheurs
français avaient augmenté de 70 % entre 2009 et 2011.
Le Pr Marion Leboyer, qui dirige la Fondation FondaMental,
plaide pour la création d’un institut national de recherche en
psychiatrie. Mais pour que celui-ci marche dans les traces de
l’Institut national du cancer, belle réussite, encore
faudrait-il que notre pays investisse réellement dans la
recherche en santé mentale. Il n’y consacre aujourd’hui que
26 millions d’euros par an!
Source: Le Figaro.fr – Santé
Lettre ouverte
Palumbo
de
Sabrina
Ce partage vous donne des explications vous permettant de
mieux comprendre les raisons de mes choix actuels et futurs.
En tant que fondatrice et Présidente bénévole de SabrinaTCA92,
je n’ai pas spécialement de compte à rendre et je ne me sens
pas obligée de le faire. Je choisis de m’exprimer publiquement
car des personnes me font confiance et je tiens à rester
transparente envers elles, leur renouveler une nouvelle fois
l’assurance de mon entier dévouement pour les aider du mieux
que je le peux et en fonction de mes possibilités, mes
qualités mais aussi mes limites pour les aider autant qu’elles
en ont auraient parfois besoin.
« Je veux plaire à tout prix » est un fonctionnement que j’ai
eu par le passé et qui est dépassé depuis longtemps.
Heureusement car l’expérience vous apprend qu’il est
impossible de plaire à tout le monde. Cette « platitude »
comme dirait le Dr André est d’autant plus vraie dès lors que
vous essayez d’apporter des idées nouvelles ou un regard
différent que ce qui est proposé dans un domaine où les
manques et les besoins en termes de moyens humains et
financiers sont en tout cas ce qui nous réunit et qui nous «
poussent » pour décider de s’impliquer dans la lutte contre
les troubles alimentaires en France comme je l’ai fait en
créant l’association. Les actions ou les démarches peuvent
ensuite être différentes et il peut y avoir des débats d’idées
sans que cela ne soit un frein pour tenter continuer de tenter
d’améliorer les choses. Je dirai qu’une démarche qui
n’aboutirai pas a le mérite de faire parler de la maladie et
des attentes des personnes qui y sont confrontées : cela
permet aussi de prendre conscience de l’ampleur du problème et
d’attirer l’attention sur le travail mené par les acteurs qui
ont le poids et la légitimité nécessaires pour agir auprès des
pouvoirs publiques. Rappelons que notre système de santé est
en train d’être revu et que c’est en ce moment que se prennent
les décisions pour la Loi Santé qui nous concernent tous.
Je reste convaincue qu’en ce qui concerne des maladies
complexes pour lesquelles aujourd’hui personne ne détient de
solution clé en main pour répondre à chaque cas dans
l’immédiat – si tant est que cela soit possible un jour – tout
le monde a sa place et je garde en tête que « nos différences
sont une richesse » comme l’explique la Fédération Nationale.
Nous avons choisi de quitter la Fédération après deux années
de forte implication en son sein. Cela ne change en rien le
respect mutuel que toutes nos associations se portent les unes
aux autres. Chaque association est libre de choisir d’être
affiliée ou non et l’utilité de celles qui ne le sont pas
n’est pas remise en question. Il faut faire ses choix en son
âme et conscience, en tenant compte de l’intérêt des malades
et de leurs familles. J’ai fait le mien après concertation
avec mon équipe en tenant compte des demandes les plus
courantes qui nous sont adressées. Le fonctionnement actuel ne
nous permet pas de toujours apporter une réponse qui me
paraisse satisfaisante et nous préférons nous concentrer sur
nos savoirs-faire. Nous n’avons pas vocation à faire du soin
mais accueillir la parole, informer, communiquer et orienter
vers d’autres structures ou professionnels font partie des
missions que nous nous sommes données.
Les personnes isolées par la maladie ou démunies sont bien sûr
souvent en demande de prises en charge et de conseils
d’orientation. D’autres associations sont certainement plus en
mesure que la mienne de leur apporter ce type de réponses.
Nous nous sommes rapprochés de certains hôpitaux et notamment
l’hôpital Sainte Anne auprès de qui je me suis beaucoup
impliquée via la Maison des Usagers. J’ai travaillé pour
mettre en place une permanence et SabrinaTCA92 est clairement
identifiée comme un acteur ressource pour aider les familles.
Aujourd’hui la permanence est tenue par d’autres associations
et c’est auprès de la Fédération qu’il faut désormais
s’adresser pour obtenir des informations à ce sujet. Je
suppose qu’elle communiquera dessus prochainement à l’issue de
l’Assemblée Générale qui se tient le 24 octobre. Je fais
toujours partie du réseau des témoignants du Psycom avec qui
j’espère continuer de mener des actions de sensibilisation
autour du handicap psychique et continuer d’informer sur les
TCA, leurs risques et leurs conséquences.
En ce qui concerne le département des Hauts-de-Seine, il
n’existe pas de service spécialisé auprès de qui s’adresser
directement. Il semblerait qu’une Maison de Santé soit en
train de se créer et c’est vers elle qu’il faudra vous diriger
par la suite. D’autres associations sauront donner de plus
amples informations,
malades.
la
Belgique
ou
d’autres
anciennes
Depuis deux ans, je me suis impliquée à temps plein pour
développer l’association et la faire connaître au plus grand
nombre. Tous ces rendez-vous ou démarches effectuées auprès
d’acteurs divers et variés pouvant à mon avis tous jouer un
rôle sur le parcours de soin du patient, prévenir la maladie
ou accompagner le changement après une sortie d’hôpital
(permettre à la personne malade de se rétablir, de retrouver
une vie qui lui soit satisfaisante, maintenir ou retrouver un
emploi, etc) je les ai assurés en grande partie seule et cela
représente un travail qui mobilise beaucoup de temps et
d’énergie.
Avec mes bénévoles, nous apportons beaucoup de soutien en
ligne et permettons à de nombreuses personnes isolées de
maintenir un lien et de garder espoir. Je tiens à continuer ce
travail sur les réseaux comme nous le faisons et cela me
paraît tout à fait complémentaire des actions de terrain,
qu’il s’agisse des groupes de parole à Clamart ou des
événements que nous proposons dans le cadre des Semaines
d’Information sur la Santé Mentale. Peu d’associations sont
aussi présentes que la nôtre sur les réseaux, peu de
professionnels aussi hélas, et si nous pouvons apporter ne
serait-ce que cela alors je suis heureuse d’avoir développé
l’association. Je remercie tous ceux qui nous aident en
relayant de l’information ou en répondant aux questions des
internautes. Je remercie aussi tous les professionnels qui
nous aident lorsque nous leur faisons part de nos difficultés
et sollicitons leur avis ou leurs conseils de spécialistes.
Il est évident que SabrinaTCA92 sans Sabrina aurait encore
bien du mal à continuer d’exister sans une équipe formée à
prendre la suite. Aujourd’hui nous travaillons en équipe et je
ne saurais me passer de l’aide des bénévoles de l’association.
Il est impossible et aberrant d’imaginer faire fonctionner une
association seule. Je suis fière de m’être entourée de
personnes de confiance, compétentes, dévouées et disposant des
valeurs morales et éthiques indispensables pour être légitimes
à agir comme nous le faisons.
Je suis, comme vous le savez peut-être déjà, en rupture
conventionnelle et j’ai choisi de quitter mon emploi de
salariée pour me consacrer à la création de SabrinaTCA92 et à
son développement. Avec l’aventure littéraire qui l’accompagne
grâce à la parution de mon premier ouvrage, un livre
témoignage (L’âme en éveil, le corps en sursis).
Je n’ai jamais regretté ce choix (étant arrivée à terme de ce
que je pouvais attendre du type de poste que j’occupais alors)
mais ce serait mentir de dire que ma position est confortable
! On peut comprendre que tout le temps, ce travail et
l’énergie que je donne pour l’association, représente
l’équivalent d’un emploi rémunéré et que je pourrai être
permanente de l’association si tant est que nous disposions
des subventions nécessaires. Ce n’est pas le cas aujourd’hui
et le contexte n’est pas facile pour nos associations, obtenir
des subventions prend du temps et demande un travail énorme.
En continuant de proposer des actions qui ont du sens et qui
sont reconnues pour leur utilité, peut-être que cela sera
possible un jour mais j’arrive au terme de ma rupture
conventionnelle et je ne peux me permettre de me consacrer
exclusivement au bénévolat. J’essaie aussi de sortir de mes
problématiques et trouver un emploi ou démarrer sa propre
activité n’est facile pour personne.
Je n’ai peut-être pas su expliquer correctement toutes les
raisons permettant de comprendre pourquoi je ne peux pas
toujours faire « comme avant » mais ce que j’écris là permet
de s’en faire une idée. L’association n’est pas une fin en
soi, on ne vit pas de son engagement associatif à moins d’être
payée pour cela. Aujourd’hui, je ne le souhaite pas
spécialement, il me semble que travailler pour SabrinaTCA92
porterait à confusion auprès du public. Je mets une partie de
mon vécu au profit de la cause pour laquelle je me bats mais
je refuse de porter l’étiquette d’anorexique et que l’on me
confonde avec mon association. Je suis beaucoup plus qu’une «
anorexique », j’ai souffert d’anorexie et j’essaie de faire de
ce parcours quelque chose d’utile pour la communauté. Si je
suis aux côtés des Combattantes ou si je peux comprendre bon
nombre des problématiques des proches, je ne peux absorber
toute cette souffrance et assurer un rôle de « sauveuse ».
Personne ne sauve personne et seule une personne bien entourée
et prête à entamer un processus de guérison peut se sortir des
troubles. Je ne suis pas une professionnelle de santé et ce
n’est pas mon
cheminement.
rôle
d’accompagner
le
malade
dans
ce
Je peux en revanche donner des conseils sur ce qui peut
éventuellement aider, tenter d’appuyer les démarches, partager
mon vécu et donner de l’espoir, tout cela en fonction de ma
vie personnelle bien sûr car je ne n’oublie pas mes autres
valeurs comme ma famille ou les personnes que j’aime et à qui
je souhaite accorder le temps qu’ils méritent.
L’équilibre passe par la mise en lumière
qui compte pour nous et vers lesquelles
négliger ne serait-ce qu’une seule
équilibre. Se consacrer entièrement à
de nos valeurs, de ce
on souhaite aller. En
peut perturber cet
une seule valeur (la
solidarité) est peut-être le meilleur moyen d’oublier de se
construire. Si je veux continuer d’apporter quelque chose, je
me dois d’être solide sur le plan personnel.
Pour toutes ces raisons et puisque je ne peux plus me
permettre de ne pas mettre à profit le peu de temps qu’il me
reste avant la fin de ma rupture conventionnelle pour penser
la suite de mon évolution professionnelle et personnelle, j’ai
envisagé de fermer l’association pour laquelle je consacre
encore la plus grande partie de mon temps et dont le
fonctionnement actuel ne peut convenir ni à moi ni à mon
équipe, et bien sûr pas à ceux qui attendraient de moi ce que
je ne suis pas ou plus en mesure de donner.
Je comprends que des personnes en souffrance attendent
beaucoup de l’aide que je leur propose, je suis passée par là.
J’y réponds en fonction de ce que je sais, ce que je peux, ce
que mes bénévoles apportent également. Je comprends la
frustration et j’aimerais que l’on comprenne la mienne de ne
pouvoir faire plus ou mieux. Je suis par contre très au clair
avec moi-même et ne doute pas de la bonne volonté de ceux qui
s’impliquent à mes côtés. Nous restons une petite équipe et
l’aide de chacun est indispensable. A mon sens, donner ne
serait-ce que 5 minutes de son temps pour une association ou
une cause à défendre est un geste honorable.
Dans le cadre du D.I.U que j’ai préparé cette année, j’ai mené
une étude – qui est toujours en ligne et à laquelle vous
pouvez répondre. Le fruit de ce travail est notamment un
mémoire d’études qui sera évalué en janvier. L’état des lieux
que je dresse et les enjeux que je dégage pour les
associations comme la nôtre (association d’usagers et de
patients) sont des informations qui permettent de mieux
comprendre le contexte dans lequel nous évoluons.
Je propose des pistes et des axes d’amélioration et je pense
que toute idée nouvelle doit être étudiée, testée puis
évaluée. Ce travail reste un travail d’études et s’il
n’aboutira pas forcément sur la mise en place d’actions
concrètes, cela dépendra des soutiens, des financements ou que
sais-je. Il invite en tout cas au débat et à la remise en
question des pratiques, à l’information autour des troubles et
au travail que nous faisons déjà pour casser certaines idées
reçues et briser le silence.
Les relations que j’entretiens avec des journalistes me
permettent de donner de l’information en ce sens et cela me
paraît important de continuer de le faire jusqu’à ce que la
cause soit mieux connue et reconnue et que les TCA fassent
l’objet d’une véritable politique de santé au niveau national.
Encore une fois, je ne peux parler au nom des professionnels
de santé et pour cette raison, je trouve très pertinent
d’intervenir ensemble afin de s’appuyer sur la complémentarité
de nos savoirs. S’appuyer sur le savoir profane transformé en
connaissance et un savoir médical permet de donner une
information fiable qui tienne compte des réalités de terrain.
C’est en tout cas ce que j’essaie de faire dans le cadre de
mes conférences.
Je tiens beaucoup à l’association que j’ai créée et pour
laquelle je donne beaucoup de ma personne. Le fait de
bénéficier d’autant de soutiens, dans différents milieux – et
pas seulement médical – me fait dire qu’il serait dommage de
m’arrêter là et de cesser le Combat. Je n’ai pas envie de voir
l’association disparaître comme c’est le cas pour d’autres
jeunes associations qui ne parviennent pas toujours à se
structurer et à se développer. Créer une association n’est pas
très compliqué, la faire vivre est une autre histoire.
Nous devons refaire un bureau d’association et faire parvenir
nos nouveaux statuts à la Préfecture. Je vais faire part à mon
équipe de ma décision de quitter le bureau de l’association,
afin de continuer à m’y consacrer sans compromettre ma vie
personnelle et même ma santé.
C’est tout cela que je souhaite prévenir également. Je fais
entièrement confiance aux bénévoles de SabrinaTCA92 pour
assurer la continuité de nos activités et envisager de
nouveaux projets avec moi, cela ne change en rien notre
collaboration ni ma disponibilité pour tout ce qui concerne la
prise de décision ou le travail que je suis en mesure
d’apporter. Je continuerai bien sûr d’animer la majorité de
nos groupes de parole.
Je crois que je connais suffisamment l’association, son
essence, son fonctionnement ou ses idées pour en assurer la
représentation auprès de mes interlocuteurs et partenaires, le
rôle de porte-parole est très gratifiant pour moi. Je
n’abandonne pas le « bébé » auquel j’ai donné naissance !
Sur ces mots, il me reste à discuter avec mon équipe de la
constitution de ce nouveau bureau afin que chacun puisse
occuper sa place qu’il mérite. Je tiens à souligner à nouveau
le travail remarquable que mes bénévoles assurent au
quotidien.
Que l’on soit d’accord ou non avec les idées que j’avance, que
l’on approuve ou non mes actions, mes agissements, je respecte
l’avis de tous. Je crois que pour juger d’une personne et de
ses comportements, il faut la connaître et comprendre pourquoi
elle agit ainsi. J’espère que ces explications – qui ne sont
que partielles – permettent de se faire une opinion objective
et je rappellerai que le but de ma démarche n’est pas
d’expliquer comment on devient anorexique ni en quoi c’est un
cauchemar pour tout le monde. Je souhaite simplement montrer
qu’il est possible de prévenir la maladie, garder espoir et
guérir.
« The power of love » qui vient de débuter à la radio… je
remercie les anges pour ce petit clin d’œil qui me conforte
dans le fait que je fais les meilleurs choix pour la suite de
notre aventure humaine.
Sabrina Palumbo
Présidente de l’association SabrinaTCA92
Début de coopération inter
associative
avec
le
Luxembourg
L’association doit se doter de matériel informatique et d’un
nouveau logiciel ce weekend.
Par ailleurs, je m’étais engagée à accorder un peu de temps à
un couple luxembourgeois qui souhaite s’impliquer dans la
lutte contre les troubles alimentaires. Ils m’ont informée de
la situation là-bas, ce qui existe (ou n’existe pas…) et en
retour je leur ai fait part pendant 3 heures d’échange de
notre expérience durant ces deux premières années. Répondre à
leurs questions et laisser des blancs lorsque je n’ai pas la
réponse…
Ils repartent pour 4 heures de route dans l’autre sens (sans
l’excès de vitesse svp !) avec au moins le sentiment de ne pas
être tout seuls et quelques bons conseils aussi je l’espère.
Je ne doute pas que la coopération se passera bien et je serai
en tous les cas toujours ravie d’organiser des rencontres pour
faire le point et passer de bons moments associatifs. Dans mon
esprit le couple était belge, désolée pour la e-confusion…
Face au manque de moyens humains et financiers dont nous
parlons (c’est une réalité), comment peut-on ignorer l’utilité
et le désir d’aider de ceux qui peuvent créer, proposer,
tisser des réseaux, écouter et faire du lien ?
Si on considère la « malade » comme une personne vulnérable à
guérir à tout prix, alors effectivement elle n’a pas la
capacité d’aider les autres.
J’ai plutôt envie de dire qu’elle a de la valeur et qu’à ce
titre on se doit de tenir compte de ses aspirations, de ses
ressources. A moins que des TCA chronicisés l’empêchent de
penser, de faire preuve d’esprit critique et d’agir mais je ne
crois pas : les personnes qui rencontrent des difficultés
psychiques ont le droit de s’insérer dans la vie active et de
bénéficier d’accompagnements spécifiques qui leur permettent
d’évoluer, parfois de guérir de troubles lorsque ce trouble
peut l’être comme c’est le cas pour les TCA. Ignorer ces
personnes motivées est criminel pour tous ceux qui sont en
demande d’aide et ne bénéficient pas forcément d’une prise en
charge au moment où ils se décident à demander de l’aide.
Je n’ai pas de doute sur la capacité de notre couple à
s’entourer de professionnels compétents, se faire connaître et
devenir un lieu d’information ressources pour de nombreux
malades et leurs famille
Avec des conseils et des encouragements cela va même bien plus
vite : on appelle ça le partage de savoirs et la transmission
de connaissances…
Chacun peut aider et évidemment que les personnes qui
disposent du recul suffisant sur la maladie ont une utilité
que l’on ne saurait contester. Ce sont celles qui parlent le
mieux de la maladie et peuvent être consultées pour donner
leur avis ou faire part de leur expertise en tant qu’ancienne
malade en rémission.
La guérison passe d’abord par la rémission, alors autant
encourager ceux qui peuvent devenir un jour des acteurs bien
identifiés et donner de l’information utile à ceux qui
prennent contact pour trouver de l’aide le plus rapidement
possible.
Ce n’est pas parce que nous sommes malades que nous
disparaissons. Il y a quelqu’un derrière « l’anorexique »
comme il y a quelque chose derrière le symptôme !!
Comprenne qui pourra mais redonner un sens à son Combat peut
donner la chance à une malade d’envisager la guérison et d’y
parvenir. Je n’ai pas envie de briser ces rêves…
Il existe des déserts médicaux et on se permet de passer à
côté de personnes qui ont certainement des compétences à
apporter…
Je me suis sentie très frustrée en entreprise lorsqu’on ne me
donnait rien à faire (frustrée n’est pas assez fort) et
j’aurais aimé qu’on m’accorde un peu plus de confiance et
qu’on me montre des choses pour apprendre à bien faire. C’est
un peu la même chose. Pour cela il faut du temps, il faut
l’envie et il faut accepter l’idée que personne ne détient
l’unique et seule vérité.
Soleil sur le Luxembourg et sourire Clamartois, à bientôt les
amis.
Sabrina Palumbo
Le pardon
dans
un
créativité
pour s'inscrire
processus
de
Article publié sur Huffingtonpost.fr le 15 octobre 2015 :
Je rentre d’une projection destinée à prévenir les violences
sexuelles avec un kit pour la formation des sages femmes à la
clé.
Après une bafouille adressée aux personnes présentes (les
associations, les victimes) et des remerciements pour le
médecin généraliste ainsi que madame Ernestine Ronay qui
lançaient le débat, je me suis éclipsée pour rencontrer
Benoît.
Benoît… La rencontre d’une âme qui parle à une autre âme. Mais
surtout deux âmes qui parlent le même langage et donnent
naissance à un projet que nous mèneront avec SabrinaTCA92 sur
le 92. Les « combattantes » sont déjà motivées pour y
participer et l’aventure humaine s’annonce fantastique.
Paris. Ses joies, ses peines. Et ses chats noirs. Les bouchons
notamment…
J’étais lessivée après cette semaine très intense et ces nuits
trop courtes. Je m’arrête manger un bout chez un asiatique à
Arts & Métiers, une adresse à recommander je like et je
surlike! Pour comprendre il faut venir à nos conférences… Nous
étions très serrés. Seule à une table collée à deux amis de
longue date que j’ai pris pour un couple se rencontrant pour
la première fois. Bien sûr je ne pouvais pas ne pas entendre
toute leur conversation. Ils n’avaient pas dû se voir depuis
longtemps pour évoquer tous ces souvenirs
mutuellement des nouvelles de chacun.
et
prendre
La conversation à bifurqué. Ou plutôt dérapé. De vraies
« langues de pute » ces deux-là! Ils m’ont beaucoup fait rire
à médire sur cette peste de C. qui n’a rien pour elle la
pauvre fille… Le tableau n’était pas joli à entendre, en
langage de psy il s’agit probablement d’une personnalité
narcissique, légèrement tyran sur les bords (je ne suis pas
psy mais Karpman cela me parle un peu). Bref. Je n’ai pas pu
m’empêcher de leur lancer une boutade. Je ne sais plus très
bien, peut-être « S’il vous plaît pourriez-vous me décrire
physiquement votre « amie » que je change de trottoir si je la
croise? » On a ri ensemble. C’est qu’ils en avaient gros sur
le coeur pour les coups bas et j’en passe. Je me suis rendue
compte que les « langues de putes » dont je parle dans L’âme
en éveil, c’était très soft à côté des propos qu’ils tenaient.
La « pouffiasse connasse », je ne connaissais pas
l’expression…
Nous avons trouvé comment désamorcer les choses. Après tout il
doit bien y avoir un certain effet thérapeutique à la
médisance. En langage de psy on parle de saine colère…
La vengeance est un « désir » humain. C’est notre cerveau
limbique, celui qui gère nos émotions qui bloque l’information
à ce niveau. L’information ne passe plus dans le cortex, zone
qui gère la raison. Résultat? Tu me blesses, je te blesse. Le
pardon est une alternative…
L’article que j’ai lu ce soir explique que le pardon permet de
retrouver le pouvoir sur notre vie. Empowerment?
Nous nous inscrivons
créativité.
à
nouveau
dans
un
processus
de
« Nous sommes à nouveau aligné et ouvert. »
Et puis c’est bien connu: le silence tue.
Personnellement, plutôt que de vouloir me venger de quoi que
ce soit je préfère repenser au projets du moment. Et continuer
d’ouvrir le champ des possibles, parfois c’est en insistant un
petit peu que cela finit par fonctionner comme on veut.
Par Sabrina (source).
A paraître le 21 oct : A LA
RECHERCHE DE SON VRAI SOI Dr Yasmine Lienard
Un très beau livre à paraître chez Odile Jacob le 21 octobre.
Le Dr Yasmine Lienard dédicacera son ouvrage chez Atout livre
dans le 12ème arrondissement de Paris le 29 octobre à 19h30.
L’occasion de venir nous rencontrer et de faire connaissance
autour d’un verre !
(Cliquez pour agrandir)
Au sujet des TCA :
« Il semble de plus en plus pertinent de considérer qu’il y a
trouble psychique lorsque la personne est envahie par des
pensées autour du poids et de l’alimentation, que sa vie
sociale est altérée en rapport direct avec un refus de se
nourrir normalement. Ces critères peuvent se retrouver alors
chez un plus grand nombre de personnes.
Certains psychiatres rapprochent les troubles alimentaires des
addictions et c’est mon point de vue. Il s’agit
de comportements maintenus malgré les conséquences néfastes de
ce comportement. Or l’on sait comme des personnes boulimiques
se trouvent surendettées à cause de leurs crises et continuent
malgré tout, ou comme des personnes souffrant d’anorexie grave
continuent à se restreindre malgré le risque de décès qu’elles
encourent et cela sans être suicidaires… » Y.L
Le Dr Lienard est membre de l’AFSCC et interviendra lors du
colloque sur les thérapies de troisième génération
le 7 novembre prochain.
Le Dr Lienard a été Chef de Clinique à la CMME de l’Hôpital
Sainte Anne dans l’unité des troubles alimentaires (2004 à
2006). Instructeur de groupes de Thérapie Cognitive basée sur
la Pleine Conscience elle propose des soirées de pleine
conscience chaque mercredi soir (sauf les 14/10 – 11/11 –
25/11).
La pratique ancestrale de la méditation « pleine
conscience/mindfulness » a montré ses preuves scientifiquement
pour soulager la souffrance psychique et soigner nombre de
troubles médicaux.
Les ouvrages de Yasmine Lienard sur le site de l’éditeur.
A lire également :
Pour une sagesse moderne : je suis pour docteur…
L’ACT : une révolution dans l’approche psychothérapeutique
Un recueil de témoignages de psys ! Le témoignage n’est pas
réservé aux âmes en éveil… Les psys se confient ici.
TCA : Sabrina raconte son
pire et son meilleur souvenir
de la maladie (vidéo)
Vidéo et article publiés sur huffingtonpost.fr :
Anorexie et boulimie ont jalonné la vie de jeune adulte de
Sabrina Palumbo. Après des années consacrées à la lutte contre
ce trouble psychique, l’ancienne sportive a décidé d’assumer
publiquement la maladie.
« Pour éviter que d’autres jeunes tombent dans les mêmes
pièges que moi, explique-t-elle, qu’ils sachent concrètement
de quoi on parle lorsqu’on évoque les troubles du comportement
alimentaire ». Elle a créé une association, SabrinaTCA92,
affiliée à la Fédération Nationale des Associations d’aide aux
Troubles du Comportement Alimentaire, qui propose des groupes
de parole, des conseils, des espaces d’écoute, de témoignage.
Elle a livré son témoignage dans un livre paru au début de
l’été 2015, aux éditions Quintessence et intitulé L’âme en
éveil, le corps en sursis.
Source : huffingtonpost.fr
L'ACT : une révolution dans
l'approche
psychothérapeutique
L’ACT est une révolution dans l’approche psychothérapeutique
des patients. En effet, elle s’appuie sur un paradigme
différent de toutes les autres psychothérapies.
Jusqu’à présent, les psychothérapies étaient organisées selon
le principe que les patients souffraient de symptômes qu’il
fallait faire disparaitre. La disparition des symptômes était
jusqu’alors la clef de la guérison psychothérapeutique.
Cette idée constitue bon fond de commerce pour des
psychothérapies peu opérante! Comme les patients ne guérissent
pas ces pseudo-thérapeutes gardent leurs patients longtemps
une fois la dépendance relationnelle instaurée. Comme ces
thérapies s’appuient le plus souvent sur des interprétations,
que le patient progressent ou ne progressent pas, cela donne
toujours matière à commenter et à rallonger la thérapie.
Heureusement, les patients sont maintenant plus exigeants et
plus critiques.
Si cette idée semble logique, de plus en plus de thérapeutes
ont eu le sentiment que le temps que l’on passait à batailler
contre les symptômes était un temps que l’on ne passait pas à
vivre. En outre la guerre n’amène qu’à la guerre et à
maintenir les patients dans la lutte et, finalement, dans la
souffrance. D’ailleurs de nombreuses études scientifiques ont
mis en évidence que plus on tentait de contrôler un symptôme
plus cela renforçait la façon dont allait revivre celui-ci
lorsqu’il allait se représenter.
Dans le cadre de l’ACT, le postulat premier est que la
souffrance est inhérente à la vie (« la vie est souffrance »
Bouddha). Tout d’abord, un être humain est un être qui pense
et qui a des émotions. Se battre ou vouloir faire disparaitre
des pensées ou des émotions est une lutte stérile puisqu’il
est par définition impossible de changer l’essence de l’homme.
A moins de faire un procès au bon dieu si il existe sur la
façon dont nous sommes conçus, c’est peine perdu (en voilà une
idée clownesque!).
De plus, nous connaitrons tous la souffrance. Celle-ci est
inhérente à la vie. Nous serons statistiquement tous
confrontés au cours de notre vie à des frustrations, des
déceptions, des renoncements, des vols, des maladies, des
décès, des agressions, etc. Autant d’événements source de
souffrance, devant faire l’objet d’un processus de deuil et
d’acceptation. Alors autant apprendre à faire avec.
Attention, cela ne veut pas dire que nous devons nous mettre
obligatoirement dans une démarche judéo-chrétienne où le salut
ne s’obtient qu’après une vie de souffrance! Nous connaitrons
certes tous la souffrance mais cette souffrance n’entrave pas
la
possibilité
l’accomplissement,
d’atteindre
le bonheur, le
l’épanouissement,
plaisir, etc. C’est
probablement parce que l’on a rien à perdre dans le futur que
s’ouvre un espace de vie dans le présent.
En outre, ce n’est parce que nous avons des symptômes, de la
souffrance ou des événements de vie difficiles que nous ne
pouvons pas nous engager dans la vie qui est la notre.
Par exemple, beaucoup de personnes disent que si ils avaient
une masse pondérale inférieure se rapprochant plus à leur
idéal, ils pourront enfin être heureux.
Pour ma part, je
dirait que cela fonctionne plutôt à l’inverse: plus ces
personnes vivront à fond leur vie en étant en contact des
valeurs qui leur sont importantes et plus elles auront de
chance de trouver leur poids d’équilibre car elles n’auront
plus recours à la nourriture pour s’apaiser de leur difficulté
à être. Pour paraphraser un célèbre slogan politique, dans le
cadre des thérapies ACT, » la vie c’est maintenant« !
La deuxième idée forte de la thérapie ACT c’est que la vie est
comme cela. Nous ne pouvons pas changer qui nous sommes et ce
qui nous entoure. Nous n’avons pas d’alternative au fait de
faire avec et d’accepter. Attention, accepter ne veut pas dire
subir mais composer et nous adapter afin de rester au contact
de ce qui nous semble important.
Django Reihnards est une personne a qui a perdu deux doigts
dans l’incendie de sa caravane. Alors, il a adapté sa
technique de guitariste pour être le musicien que l’on
connait. Il semble s’être épanouit dans la musique malgré la
souffrance probable que lui a procuré cet événement
dramatique.
Nous pouvons choisir la façon de négocier notre existence. La
lutte contre la vie ne fait qu’alimenter des processus de
rétrécissement et de rigidification de notre être qui vont
amplifier notre souffrance et nous déconnecter de notre vie.
Dans la thérapie ACT nous allons développer notre flexibilité
psychologique afin de mieux « surfer » dans la vie. Cette
flexibilité nous permettra d’interagir différemment avec notre
environnement. Ce travail de flexibilité est l’une des clefs
de l’ACT.
La troisième idée forte est que ce qui est important pour soi,
ce que l’on est et ce qui nous entoure est propre à chacun.
Cette idée implique que nos pensées, nos émotions et nos
actions sont contextuel à chacun. Il est donc très difficile
d’instaurer « une vérité » au risque de s’engluer dans les
« il faut ». Nos actions n’ont de sens qu’en fonction de nous.
Ils peuvent avoir un sens différent, voire contraire, pour un
autre. Cette approche contextuelle nécessite aussi une grande
flexibilité pour le thérapeute. Celui-ci n’est plus un sachant
mais apprend à son patient à observer et à discerner afin de
choisir et construire son propre style pour négocier la vie.
La quatrième idée forte est que notre esprit est un outil à
double face. La première est que c’est un formidable outil
source de bonheur, de conscience, de réflexion et
d’accomplissement. Le revers est qu’il peut avoir des effets
ravageurs par ses commentaires, les souvenirs qu’il ramène du
passé, ses anticipation fictionnel du futur qui vont entraver
notre façon de vivre. Le travail par l’ACT se centre sur
celui-ci et le langage qui le porte en apprenant à l’utiliser
à bon escient.
La thérapie ACT appartient aux thérapies comportementales
dites de troisième vague.
La
première
vague
consistait
en
des
thérapies
comportementales. Ces thérapies se reposaient sur le modèle de
Pavlov et de son chien. Ce dernier était
conditionné à
saliver après stimulation par une cloche. Le paradigme de ces
thérapies s’appuie sur le fait que nous avons un certain
nombre de comportements acquis qui sont conditionnés par notre
histoire source de pathologies et de souffrance. La situation
pathologique typique est la phobie. Dans cette pathologie, un
stimulus aversif (araignée, grands espaces, foules) génère une
réaction comportementale d’évitement. La thérapie visera à
déconditionner la personne en la désensibilisant à la réaction
émotionnelle qu’induit l’exposition à la situation
« allergène ».
La deuxième vague était les thérapies comportementales et
cognitives. Entre le stimulus et la réaction, il a été
introduit la boite noire. Cette boite noire peut générer des
pensées automatiques venant alimenter un scénario catastrophe.
Ce dernier entravera notre façon d’agir. Par exemple, si je
suis persuadé que je n’ai pas de valeur, je vais passer mon
temps à vérifier cette hypothèse et généré des pensées
automatiques (qui s’impose à moi en dehors de toute réflexion
rationnelle) comme quoi je n’intéresse pas mon interlocuteur
dans une conversation ou au cours d’une réunion. Ensuite
n’importe quel fait que produira mon interlocuteur (bailler,
parler à quelqu’un d’autre, regarder sa montre, etc.) sera
interprété comme une validation de mon scénario catastrophe.
Le traitement cognitif de ces pathologies se fera en
permettant au patient de conscientiser ses pensées
automatiques, en l’entrainant à générer des pensées
alternatives et défaisant les scénario catastrophe par une
remédiation cognitive.
La troisième vague se centre sur les émotions. Le paradigme de
cette approche est que tout être humain est un être
émotionnel. Aussi, plutôt que lutter ou vouloir faire
disparaitre coute que coute ce ressenti émotionnel source de
pensées et de manifestations physiques, la personne va
apprendre à conscientiser celui-ci et à composer avec. Le
concept de « vague » a été renforcé par la métaphore selon
laquelle nos émotions sont comme des vagues et que vivre est
une façon de surfer sur ces vagues émotionnelles. Dans le
spectre des thérapies de troisième vague, on retrouve la
pleine conscience (mindfulness), la psychologie positive et
les thérapies ACT.
L’ACT est une pratique thérapeutique assez récente. Elle a
fait l’objet d’un long travail en laboratoire et en
expérimentation avant de se décliner dans une approche
psychothérapeutique. L’ACT prend sa source dans les théories
de l’apprentissage et la théorie des cadres relationnels (TCR)
En conclusion
Le travail de l’ACT se situe dans l’ici et le maintenant. Cet
approche rejoint celle du karma qui dit que le future se
dessine à partir de nos actes présents. L’objectif de cette
approche est de permettre à chacun d’obtenir une vie riche et
pleine de sens tout en acceptant la douleur inhérente à celleci.
Dr Jean-Christophe Seznec « Pratiquer l’ACT par le clown«
SabrinaTCA92 vous invite au colloque sur les thérapies de
troisième génération organisé par l’AFSCC (6 et 7 novembre)
Ce colloque se déroule les 6 et 7 novembre à la faculté de
Paris VIII à Saint-Denis. Il est organisé autour d’un
partenariat entre l’UFR de psychologie, le laboratoire de
Recherche dirigé par Mme Montreuil et l’AFSCC. Il a été
construit autour de valeurs de l’afscc (simplicité, ouverture,
accueil, partage) afin de pouvoir échanger tous ensemble. Ces
journées rassemblent des psychiatres, des psychologues, des
cliniciens, des chercheurs, des universitaires, des français,
des belges et des bretons!
La première journée du 6 novembre sera tourné autour du thème
Les thérapies comportementales et cognitives de troisième
vague, une révolution? Nous allons ainsi interrogé l’évolution
des psychothérapies à travers l’ACT, la pleine conscience et
la FAP. En effet, ces thérapies proposent de nouveaux
paradigmes en terme de relations avec nos patients, humanisme
et prise en charge. Pour animer cette journée, de prestigieux
intervenants vont venir discuter avec vous comme le chercheur
Ilios Koutsou, nos amis belges Egide Altenoh et David
Vandenbosh qui parleront de la relation thérapeutique, Jana
Grand fera connaitre la FAP, des représentants de l’AFTCC
(Benoit Monié et Hervé Montes) qui feront le lien entre la
troisième vague avec les autres TCC, le docteur Yasmine
Liénard qui a été l’une des premières à introduire la pleine
conscience en France, et Claire Mizzi, instructrice reconnue
en MBCT et MBSR, qui parleront de leur expérience et de leur
expertise de la pleine conscience chez les adultes et la
célèbre Mme Jeanne Siaud-Facchin, auteure de nombreux livres
et directrice de Cogito’Z, qui partagera son approche chez les
enfants. Les débats de cette journée seront modérés par le Pr
Lejoyeux et le Professeur Roland Jouvent.
La journée du 7 novembre sera la journée de l’AFSCC.
De nombreux intervenants, parmi eux :
Le Philosophe Michel Bitbol, médecin et directeur du
laboratoire de phénoménologie de l’école normal supérieur.
Michel Bitbol est un brillant chercheur sur la conscience et
sur les liens entre la médecine occidentale et la médecine
bouddhiste. Il a l’art de parler simplement de concepts
extrêmement érudits.
Cette journée se clôtura par Marco Beacco qui est chanteur et
coach vocal. Il a accompagné les plus grands chanteurs mais
aussi François Hollande. Il intervient en entreprise, il a
réalisé de nombreux disques et été professeur à la Star
académie. Il fera part de son expertise sur la place de la
voix dans l’estime de soi.
Un mot d’Irène au sujet de notre conférence du 8 octobre avec
le Dr Seznec :
Difficile de faire le résumé d’une conférence sur des troubles
complexes … Alors que la soirée était elle-même un condensé
d’informations sur les tca e sujet aurait pu être lourd, mais
le témoignage vivant de Sabrina, sa pêche, son enthousiasme
ont rendu le moment précieux et authentique, émouvant, parfois
drôle même … digestible oserai-je !
Dans la même veine, le docteur Seznec a étayé le sérieux de
son expertise par des métaphores aussi justes et puissantes
que légères surprenantes (nous comparons la façade des autres
avec notre local poubelle …) Bref, une soirée qui est passée
beaucoup trop vite … Qui prouve qu’un sujet pas facile peut
aussi être passionnant tant il touche à l’être dans sa
globalité Merci aux Lions, à Sabrina et au docteur Seznec pour
ce très beau moment.
Irène, vice présidente SabrinaTCA92
Angelina
Jolie
est
anorexique, Brad Pitt menace
de la quitter : un ultimatum
parfois vital - par JeanChristophe Seznec
Brad Pitt et Angelina Jolie aux AFI Awards à Los Angeles, le 9/01/15 (J.STRAUSS/SIPA)
Extrait de l’article du Dr Seznec sur leplus.nouvelobs.com :
La réaction de Brad Pitt face à l’anorexie de sa femme,
Angelina Jolie, est compréhensible, voire nécessaire.
En tant que psychiatre, je peux parfois conseiller à des
patients de prendre de la distance vis-à-vis d’une personne
malade pour se préserver eux-mêmes et surtout pour protéger
leurs enfants, aussi dur que cela puisse être.
Il faut savoir dire stop, pour soi et ses enfants
Tout comme l’alcoolisme, l’anorexie mentale est une maladie
grave comportant des risques mortels qui peuvent influencer
les relations avec les proches, et parfois faire vivre un
enfer à ces derniers. Les troubles du comportement alimentaire
peuvent être la source de mensonges et de manœuvres pour
cacher la maladie. Sur ce point, « My Skinny sister« , un très
bon film abordant l’anorexie, qui sort en salles en décembre,
montre bien comment les troubles du comportement alimentaire
peuvent faire vivre aux proches un enfer.
Au quotidien, il est important de connaître ses propres
limites et de savoir dire stop, d’autant plus lorsque l’on a
des enfants, car cela peut avoir des effets sur leur sécurité
affective. Le conjoint d’une personne malade ne doit pas
hésiter à faire preuve d’autorité, en mettant les enfants à
distance si nécessaire, l’espace d’un week-end ou plus.
Cela fait partie de son rôle éducatif. À travers le
comportement d’un parent posant de telles limites, les enfants
peuvent apprendre à leur tour à dire stop. Il faut qu’ils
sachent qu’ils n’ont pas à tout accepter dans la vie, et qu’il
y a des choses qu’il est normal de ne pas supporter.
Ne jamais dire à un malade « tu dois te soigner »
Bien sûr, une personne en souffrance a avant tout besoin de
beaucoup d’amour et d’attention. Son conjoint peut tout
d’abord lui demander de se soigner, tout en lui faisant part
de ses inquiétudes.
À condition toutefois de ne jamais utiliser des formules du
type « il faut que tu te soignes » ou « tu dois te soigner »,
car cela ne marche pas, mais de préférer « tu es libre, à toi
de choisir en fonction de ce qui est important pour toi… »,
tout en évoquant les conséquences que peut avoir son choix de
se faire soigner ou pas sur le couple et sur la famille.
[…]
Lire l’article complet du Dr Seznec sur leplus.nouvelobs.com

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