Profil du camp de Dadaab
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Profil du camp de Dadaab
Profil du camp de Dadaab Date d’établissement : 1990-1992 Population : 289 315 (en date d’août 2009) Composition démographique : 95 % Somaliens de la Somalie. Les Éthiopiens constituent le deuxième groupe en importance, et on retrouve également de faiKAKUMA bles nombres de Soudanais, d’Érythréens, de Congolais, de Burundais, de Tanzaniens, d’Ougandais et de Rwandais. Emplacement : Environ 90 km de la frontière somalienne Climat : Semi-aride avec des températures atteignant parfois 40 degrés Celsius. Défis environnementaux : Importantes inondations, ressources naturelles limitées, flambées de choléra et de rougeole. Disposition du camp : Dadaab comprend trois camps séparés : Dagahely, Hagadera et Ifo Nombre d’étudiants du PER provenant de Dadaab en 2009-2010 : 18 DADAAB RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX Les camps de Dadaab ont été construits au début des années 90 en réponse aux grands nombres de Somaliens fuyant la guerre civile en Somalie. Ce violent conflit avait dépassé l’affrontement entre les seigneurs de guerre de Mogadishu (l’Alliance for the Restoration of Peace and Counter Terrorism’) et la milice loyale à l’Union des Cours islamiques. Les trois camps étaient originalement conçus pour accueillir 90 000 réfugiés. Aujourd’hui, Dadaab compte près de 300 000 habitants et est devenu le plus important camp de réfugiés au monde. En 2007, le conflit somalien continuait de faire rage, et les gens continuaient de fuir vers le Kenya, ce qui a entraîné la fermeture officielle de la frontière entre la Somalie et le Kenya. Néanmoins, près de 62 000 nouveaux arrivants se sont joints au camp en 2008, et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déclaré que le flux de réfugiés vers Dadaab constituait une situation d’urgence. Le nombre de nouveaux arrivants a continué de grimper en 2009, pour se chiffrer à environ 6 500 nouveaux réfugiés enregistrés chaque mois. En raison du manque de terrain disponible à des fins de consturction d’un quatrième camp, l’UNHCR a commencé en août 2009 à transférer des milliers de réfugiés de Dadaab à Kakuma afin de réduire l’engorgement. Aujourd’hui, on compte essentiellement deux opérations actives à Dadaab : l’offre d’infrastructures et de services plus adéquats aux réfugiés à long terme et l’offre de ressources de base aux nouveaux arrivants. En raison de la violence continue en Somalie et de la politique de confinement du Kenya, la réinstallation dans des pays comme le Canada demeure la seule option viable pour de nombreux réfugiés à Dadaab, en attendant une solution durable. LE CONTEXTE LOCAL Les camps de réfugiés de Dadaab sont situés près de la ville de Dadaab, dans le district de Garissa, dans l’est du Kenya. L’emplacement reculé des camps, les températures élevées et les ressources naturelles limitées rendent les conditions de vie très ardues. Dans les camps, les occasions économiques et la mobilité des réfugiés sont limitées, et les attaques occasionnelles des milices armées constituent une menace constante à la sécurité. En raison de la politique de confinement du gouvernement kenyan, les réfugiés n’ont pas l’occasion de ’intégrer localement. Les tensions avec la communauté d’accueil (principalement des Somaliens kenyans) sont à la hausse depuis quelques années, principalement en raison des frontières du camp. La communauté d’accueil a bloqué la tentative de l’UNHCR d’élargir les frontières du camp et est préoccupée par les pressions accrues sur la terre et les ressources. Par conséquent, l’UNHCR et ses partenaires ont alloué des fonds au soutien de la communauté d’accueil et à la promotion de la diplomatie. L’ÉDUCATION L’éducation est un enjeu pressant à Dadaab. Environ 37 % de la population du camp ont l’âge d’aller à l’école (5 à 18 ans), mais 49 % de ces enfants (environ 50 000) ne vont pas à l’école. En vue de donner à tous les enfants de Dadaab accès à une scolarité formelle, l’UNHCR aurait besoin de constuire 46 nouvelles écoles. À l’heure actuelle, le rapport enseignants-élèves et de 1:68, et plus de 90 % de ces enseignants n’ont aucune formation. Dans les trois camps, on compte 18 écoles primaires fréquentées par 37 125 élèves (dont 39 % de filles) et 3 écoles secondaires officielles fréquentées par 2 705 élèves (dont 26 % de filles). La communauté de réfugiés s’est montrée proactive en constuisant trois nouvelles écoles secondaires communautaires. Tandis que le nombre de jeunes réfugiés dans le camp ne cesse de grimper, le niveau de financement et de ressources demeure relativement inchangé. Cependant, il y a des lueurs d’espoir pour de nouvelles occasions d’apprentissage; en effet, 240 filles réfugiées qui en sont à leur dernière année du primaire bénéficient de cours de rattrapage financés par l’EUMC et offerts par le Windle Trust Kenya. Le bureau de l’UNHCR à Dadaab nous rappelle que « les jeunes ont envie d’apprendre et réagissent avec enthousiasme aux cours de formation. Leur réussite démontre que le peuple somalien peut vivre de façon harmonieuse et démocratique. » VOUS VOULEZ EN SAVOIR DAVANTAGE? Le livre de Debi Goodwin, Citizens of Nowhere: From Refugee Camp to Canadian Campus, s’inspire du voyage de l’auteure à Dadaab en 2007 pour filmer le documentaire prémié The Lucky Ones, qui raconte l’histoire de jeunes réfugiés somaliens qui quittent Dadaab pour s’établir au Canada. Son livre nous offre un aperçu d’une année dans la vie de onze étudiants réfugiés qui entrent à l’université au Canada. Le livre de Cindy Horst, Transnational Nomads: How Somalis Cope With Refugee Life In The Dadaab Camps Of Kenya, est l’une des ressources les plus complètes qui existent sur Dadaab. L’auteure est une chercheuse hollandaise qui a passé de longues périodes à Dadaab au cours de plusieurs années et parle couramment le somalien. Bon nombre d’étudiants parrainés par l’EUMC la connaissent du temps de leur vie dans le camp, et quelquesuns parmi eux étaient même assistants de recherche lors de l’écriture du livre! Œuvres citées : Trousse d’information, Opérations du bureau auxiliaire