Sécurité Neige et avalanches
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Sécurité Neige et avalanches
Sécurité Neige et avalanches Luchon – 9 et 10 Décembre 2006 Inter club FFME CD31 ASMT Montagne / Frouzins Montagne / USR Ramonville / Muret Montagne / TIS Montagne Page 1/19 Sommaire Programme de la formation Intervenants Formation des cristaux de neige Cohésion des cristaux de neige Prévision ARVA La recherche Le fond de sac Quelques règles élémentaires de sécurité Échelle européenne de risque d'avalanche Les techniques de sondage Des numéros utiles Page 2/19 Programme Samedi 9 décembre 8h30 Accueil à la Demeure de Vénasque Pont de Ravi 31110 LUCHON Tél: 05.61.94.31.96 Fax: 05.61.94.31.95 Portable: 06.11.55.98.62 http://www.gite-venasque.com/ 9h-12h30 : Théorie en salle 9h • Programme du week-end • Présentation de la FFME • Sécurité rando hivernale, neige, secourisme 10h Intervention Météo France • Neige (constitution, formation, cohésion, …) • Risques (neige, avalanches, …) • Infos diverses (ANENA, …) 12h30-13h30 (Casse-croûte- chacun apporte le sien) 13h30 : Départ du gîte vers terrain enneigé 14h-17h : Activités sur le terrain (3 groupes) • Coupe de neige • Profil neige • Utilisation ARVA, pelle, sonde 17h : Retour au gîte 17h30 - 19h : PGHM (secours, sécurité) 19h - 20h30 : Repas au gîte 21h - 22h : Présentation (synthèse) ARVA/pelle/sonde Dimanche 10 décembre 7h45 - 8h30 : Petit déjeuner au gîte 8h45 : Départ pour terrain enneigé (chambres vidées) 9h – 12h : Ateliers • Tests ARVA - Evolution en groupes • Sécurité • Itinéraires, lecture pentes 12h - 13h30 : (Casse-croute- chacun apporte le sien) Page 3/19 13h30 - 16h : • • • Ateliers, recherche ARVA Recherche individuelle Recherche collective 16h - 16h30 : Debriefing 16h30 : Fin du stage Intervenants • PGHM de Luchon : André VIROS • Météo France : • Spécialiste nivologie : Patrick PEYET • Intervenants FFME Page 4/19 Formation des cristaux de neige La première phase : C’est un germe de glace, c’est à dire congélation d’une gouttelette La deuxième phase est une phase de croissance suivant la température. La vitesse de croissance est différente • sur les bases • sur les arêtes du germe • sur les faces pour donner des formes différentes • allongées : colonnes et aiguilles → températures de –5°C à –10°C • hexagonales : plaquettes → températures de –10°C à –12°C • dendritiques : étoiles → températures de –2°C à –18°C Etoile Colonne Plaquette Dès leur dépôt sur le sol, les cristaux de neige subissent une transformation appelée métamorphose. Plusieurs facteurs font évoluer les cristaux de neige vers des formes granuleuses. Les facteurs de transformation 1. Le vent : il détruit les cristaux et les réduit en fines particules 2. La température : la répartition verticale de la température dans la couche de neige permet de définir un gradient de température. Le gradient de température est le rapport entre la différence de température mesurée entre deux niveaux consécutifs et la distance séparant ces deux niveaux. Il se mesure en degrés Celsius/mètres Page 5/19 Si la neige est sèche le gradient de température joue un rôle déterminant dans la transformation des cristaux • Si le gradient est faible, entre 0°C/m et 5°C/m, les cristaux de neige vont évoluer vers des grains fins plutôt arrondis. Il y aura bonne cohésion, favorable à la stabilisation de la couche de neige • Si le gradient est entre 5°C/m et 20°C/m, les cristaux de neige évoluent vers des grains à faces planes. Il y a mauvaise cohésion et donc déstabilisation • Si le gradient est supérieur à 20°C/m, les cristaux de neige se transforment en gobelet ou givre de profondeur. La sous-couche st fragile Si la neige est humide soit par chute de pluie, soit par fonte, la neige se présente sous forme d’agglomérats de grains très arrondis (grains ronds caractéristiques de la neige de printemps). Il y a mauvaise cohésion au printemps quand le neige est « pourrie », très humide dans les des versants très ensoleillés. Par contre, s’il y a une phase de regel les grains sont soudés entre eux par des ponts de glace et la cohésion devient excellente (croûte de regel). Le manteau neigeux : c’est un empilement hétérogène de différentes couches qui ont évolué en fonction des conditions météo. Le givre de surface est caractérisé par des cristaux aux formes spectaculaires. Il apparaît les nuits froides et claires. Il provoque une discontinuité du manteau neigeux s’il est recouvert de neige fraîche. C’est un plan de glissement très favorable au déclenchement d’avalanches. Page 6/19 Cohésion des cristaux Il existe différentes cohésions 1. Cohésion de feutrage • C’est l’enchevêtrement des dendrites des cristaux de neige • Elle permet à de la neige fraîche de tenir sur des pentes très raides 2. Cohésion de frittage • • • • Elle est favorable aux cassures à l’origine des avalanches de plaques Cohésion due aux ponts de glace qui se forment entre les grains Le frittage explique pourquoi les corniches tiennent en surplomb C’est seulement une bonne cohésion pour les grains fins 3. Cohésion par capillarité • • • Concerne la neige humide L’eau sous forme liquide se concentre aux points de contact en formant un ménisque qui relie les grains entre eux par capillarité En phase de regel les grains sont soudés entre eux. C’est la croûte de regel, la meilleure des cohésions Page 7/19 Le manteau neigeux sur une pente est soumis à deux grands types de forces 1. Des forces qui l’attirent vers le bas : son propres poids 2. Des forces de résistance • les ancrages • la cohésion de la neige dans une même couche ou entre deux couches superposées Il y a avalanche quand l’équilibre de ces forces est rompu 1. Le poids augmente • Soit par chute de neige • Soit par chute de corniche (accumulation due au vent) • Soit par passage d’une ou plusieurs personnes 2. Les forces de résistance diminuent Il y a perte de cohésion par humidification ou changement du gradient de température Il y a différentes sortes d’avalanche 1. Départ ponctuel • en forme de poire (s’élargit vers le bas) • Concerne la neige sans cohésion 2. Départ linéaire Page 8/19 • • Cassure sur plusieurs mètres C’est l’avalanche de plaque L’avalanche de neige humide • Due à un fort ensoleillement • Départ ponctuel ou linéaire • Avalanche puissante • Forte érosion sur son passage (chutes d’arbre et de pierres) Page 9/19 L’avalanche aérosol • Nuage de neige • Avalanche ayant une très grande vitesse (300 km/h) • Peut remonter sur le versant opposé • Les dégâts sont provoqués par l’onde de choc Page 10/19 Prévision Surveillance du manteau neigeux par un réseau humain 140 postes sur les massifs français (Alpes – Pyrénées – Corse) sont surveillés deux fois par jour. Plusieurs paramètres sont relevés • La vitesse du vent • La température • Les dernières précipitations de neige ou pluie • La qualité de la neige • La hauteur de neige au sol • Les avalanches observées sur le terrain Voir les adresses utiles en fin de document Une fois par semaine « les agents météo » font un profil stratigraphique pour voir l’évolution du manteau neigeux • Dureté des couches • Gradient de température • Types de grains • Teneur en eau liquide Entre 1800 m et 3000 m d’altitude, ce sont des stations automatiques qui prélèvent la température de l’air et la vitesse du vent Prévisions La modélisation du manteau neigeux (réalisées à l’aide des modèles CROCUS et SAFRAN) donne des simulations d’avalanches assez réalistes. Ensuite le « prévisionniste avalanches » analyse toutes ces données et fournit l’état du manteau neigeux. Page 11/19 Il existe cinq niveaux de risque dans l’échelle d’avalanche • Faible • Limité • Marqué • Fort • Très fort Voir document page 15 La défense humaine contre les avalanches est de plusieurs sortes • Explosifs (déclenchement artificiel) • Rails, râteliers, claies, filets pour détourner ou arrêter l’avalanche • Tremplins, ouvrages de déviation et de freinage pour protéger les routes et les voies ferrées Conduite à tenir • • • S’informer o Bulletin météo (voir coordonnées page 18) o Bulletin avalanche S’équiper o ARVA o Pelle o Sonde Se former o Apprendre la formation des cristaux de neige o Apprendre la cohésion de la neige o Apprendre à reconnaître sur le terrain les endroits dangereux o Apprendre à se servir d’un ARVA Ne pas hésiter à renoncer à une randonnée, à une course Page 12/19 ARVA Tout ce que vous n’avez plus le droit d’ignorer sur les ARVA Principe de fonctionnement L'ARVA est un émetteur et un récepteur. En émission l'ARVA crée un champ électromagnétique dont la propagation ellipsoïdale occupe tout le volume de l’appareil jusqu’en limite de portée L’antenne est généralement placée dans l’axe longitudinal de l’appareil En réception l'ARVA capte les ondes des ARVA en émission (s’il est à portée) et donne un signal maximum quand l’antenne est parallèle aux lignes de champs de l’émetteur Il existe trois types de modèles Analogique : Bonne portée, recherche secondaire délicate (potentiomètre)Bonne portée Numérique : Portée plus faible (balayer une plus grande surface au départ), recherche secondaire plus rapide car indique la distance, directionnel, manipuler doucement Bi-Mode : Plus complexe d'utilisation, plus cher Page 13/19 La recherche Recherche secondaire • Objectif : localisation approximative de la victime • Deux méthodes • Méthode en croix • Méthode directionnelle •Faire pivoter l’appareil de 180 ° pour atteindre un signal maximal •Prendre la direction du maximum et vérifier que le signal augmente. Sinon faire demi tour. •Faire le point tous les 3 m •Pour les numériques, passer en recherche fine à 3 m Recherche fine Méthode en Croix avec l’ARVA collé au sol « Le fond du sac » • • • • • • • • Couverture de survie (1 par personne) Papier journal (très bon isolant) Une bougie Des chaufferettes (pieds-mains) Une frontale Bonnet ou cagoule Une deuxième paire de gants Un sifflet La frontale et le sifflet vont servir pour les signaux d’appels au secours • • Frontale : 6 eclats/minute Sifflet : 6 coups/minute Tout ceci doit toujours rester au fond du sac (hiver comme été) Page 14/19 Quelques règles élémentaires de sécurité • • • • • Ne pas partir seul(e) Partir tôt Donner son itinéraire à quelqu’un (voisin, ami, parents, club) Prendre la météo et l’échelle d’avalanche Préparer la course avec l’étude du terrain sur la carte Être conscient de ses possibilités et de ses connaissances • Examiner le zones dangereuses sur le terrain Savoir se servir du matériel emporté (ARVA – pelle – sonde – piolet – crampons) • • • • Avoir des vêtements adaptés à la saison Ne pas hésiter à boire et à bien se nourrir Mettre des lunettes et un écran total Avoir au fond du sac (quels que soient la saison et le temps (voir document « le fond du sac ») Ne pas hésiter à faire demi-tour Page 15/19 Échelle européenne de risque d’avalanche 1 FAIBLE Le manteau neigeux est bien stabilisé dans la plupart des pentes. Les déclenchements d’avalanches ne sont en général possibles que par forte surcharge (3) sur de très rares pentes raides (1) . Seules des coulées ou de petites avalanches peuvent se produire spontanément. 2 LIMITE Dans quelques(2) pentes, suffisamment raides, le manteau neigeux n’est que modérément stabilisé. Ailleurs, il est bien stabilisé. Déclenchement possible surtout par forte surcharge(3) et dans quelques pentes généralement décrites dans le bulletin. Des départs spontanés d’avalanches de grande ampleur ne sont pas à attendre. 3 MARQUÉ Dans de nombreuses(2) pentes suffisamment raides, le manteau neigeux n’est que modérément à faiblement stabilisé. Déclenchements possibles parfois même par faible surcharge et dans de nombreuses pentes, surtout dans celles généralement décrites dans le bulletin. Dans certaines situations, quelques départs spontanés d’avalanches de taille moyenne, et parfois grosses, sont à attendre. 4 FORT Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart (2) des pentes suffisamment raides. Déclenchements probables même par faible surcharge (3) dans de nombreuses pentes suffisamment raides. Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d’avalanches de taille moyenne, et parfois grosses, sont à attendre. 5 TRES FORT L’instabilité du manteau neigeux est généralisée. De nombreuses et grosses avalanches se produisant spontanément sont à attendre y compris en terrain peu raide. (1) Pentes particulièrement propices aux avalanches, en raison de leur déclivité, de la configuration du terrain (2) Les caractéristiques de ces pentes sont généralement précisées dans le bulletin (3) Surcharge indicative : forte (par exemple skieurs groupés) ou faible (skieur isolé, piéton). Le terme « déclenchement » concerne les avalanches provoquées par surcharge Le terme « département spontané » concerne les avalanches qui se produisent sans action extérieure Page 16/19 Les techniques de sondage Le sondage d’une zone est réparti en unités de 15 à 20 sondeurs maximum. Chacune comprend en plus un chef de vague (aux ordres du chef d’opération) et 1 ou 2 pelleteurs munis chacun d’une sonde de rechange. 1. Généralités sur le sondage • • • • Ne jamais mélanger les moyens de sondage Sonder verticalement sauf exceptions rares, perpendiculairement si pente forte Limiter l’enfoncement de la sonde à une profondeur de 2 mètres, facteur de gain de temps et de maintien d’efficacité Contrôler souvent les éléments vissés 2. Le rôle du chef de vague • • • • • • • • • Il place la vague à l’endroit désigné par le chef d’opération Il se place de préférence face à la vague pour voir tout le monde Il donne les informations sur le sondage, repli, zone de sécurité Il donne des ordres brefs et clairs à haute voix Il impose le silence, rappelle qu’il est interdit de fumer, manger ou uriner sur l’avalanche Il donne le rythme du sondage Il vérifie l’alignement vertical et horizontal, le respect des espaces Il vérifie le travail des jalonneurs Il rend compte immédiatement au chef d’opération en cas de trouvaille ou de doute Il existe deux modes de sondage dont les finalités sont identiques : la découverte des victimes mais • l’un privilégie la rapidité, facteur primordial dans les chances de survie des personnes ensevelies. Il s’agit du sondage rapide au cours duquel on espère retrouver des survivants • l’autre, mis en œuvre après échec de toutes les méthodes précédentes, beaucoup plus long, a pour but de garantir que le secteur sondé ne renferme plus aucune victime. Il s’agit du sondage minutieux dont la finalité est la découverte assurée des corps ensevelis. Page 17/19 Des numéros utiles Secours en montagne sur le massif pyrénéen • Ariège PGHM de Savignac les Ormeaux .................................................. 05 61 64 22 58 42 quartier Crouzillou – 09110 Savignac les Ormeaux • Haute-Garonne Numéro unique ............................................................................. 05 61 89 31 31 PGHM de Bagnères-de-Luchon .................................................... 05 61 79 28 36 Rue Clément Ader – 31110 Bagnères-de-Luchon • Pyrénées atlantiques PGHM d'Oloron Sainte Marie ....................................................... 05 59 10 02 50 Quartier saint Pee – 64400 Oloron Ste Marie • Hautes-Pyrénées Numéro unique ............................................................................... 05 62 92 41 41 PGHM de Pierrefite Nestalas ......................................................... 05 62 92 71 82 5 rue Paul Verlaine – 65260 Pierrefite Nestalas CRS 29 ........................................................................................... 05 62 50 12 26 526 rue Carnot – BP 168 – 65303 Lannemezan Cedex ...... 05 62 98 06 69 (fax) Poste de secours CRS 29 de Saint-Lary .......................................... 05 62 39 55 18 65170 Saint-Lary Poste de secours CRS29 de Gavarnie ............................................. 05 62 92 48 24 65120 Gavarnie • Pyrénées orientales CRS 58 ............................................................................................ 04 68 61 79 20 120 avenue Emile Roudayre – BP 1402 ............................... 04 68 61 79 32 (fax) 66043 Perpignan Cedex PGHM d'Osseja ................................................................................ 04 68 04 51 03 4 avenue du docteur Cunnac – 66347 Osseja ....................... 04 68 04 51 03 (fax) Poste de secours CRS 58 de Bolquère .............................................. 04 68 30 30 57 66210 Mont Louis ................................................................. 04 68 30 30 57 (fax) Météo France Internet : http://www.meteofrance.com/FR/index.jsp Téléphone : 0 892 68 02 NN (NN : numéro du département) – 0,34 € par minute Pour en savoir plus : http://www.meteofrance.com/FR/article_allometeo.jsp?docid=3103 Page 18/19 Document RESPYR (Novembre – Décembre 2005) Page 19/19