Facing the Future. Art in Europe 1945-68

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Facing the Future. Art in Europe 1945-68
Facing the Future. Art in Europe 1945-68
24.06 – 25.09.2016
Save the date conférence de presse : 23.06 à 11h
Fernand Léger, Builders with Aloe, 1951. The Pushkin State Museum of
Fine Arts, Moscow. © SABAM Belgium 2016.
En collaboration avec le Musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou et le ZKM
à Karlsruhe, BOZAR présente pour la première fois un aperçu des courants
artistiques qui ont marqué l’Europe de l’Est et de l’Ouest au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale. De chaque côté du Rideau de fer et malgré les
tensions provoquées par la Guerre froide, des artistes expérimentaient
simultanément des formes artistiques similaires, de l'art médiatique à l'action
painting en passant par l'art conceptuel et sonore.
Facing the Future. Art in Europe 1945-68 met en lumière une période
bouillonnante de l’histoire de l’art récente, à travers 200 œuvres de 150 artistes
originaires de 18 pays européens, notamment d’ex-Union soviétique.
Un aperçu d’une rare richesse rassemblant des œuvres cruciales signées Pablo Picasso,
Fernand Léger, Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Max Beckmann, Hannah Höch, Henry Moore,
Graham Sutherland, Vladimir Tatlin, Ossip Zadkine, Tadeusz Kantor, Andrzej Wróblewski, Karel
Appel, Armando, Lucio Fontana, Piero Manzoni, Yves Klein, Marcel Broodthaers, Victor
Vasarely, Jean Tinguely, Christo, Nam June Paik, Gerhard Richter, Lucian Freud, Georg
Baselitz, A.R. Penck, Joseph Beuys...
En 2016, BOZAR propose une série d’expositions explorant la signification et l’impact de l’avantgarde. Dans Facing the Future, BOZAR s’intéresse à la résurrection des mouvements avant-gardistes
en Europe, où l’art moderne avait été qualifié de dégénéré (de l’allemand « entartet ») par les nazis et
où la Seconde Guerre mondiale avait fait d’innombrables victimes.
L’exposition examine l’impact crucial de la Seconde Guerre mondiale sur le développement de
l’art en Europe. Les artistes sont souvent les premiers à intégrer d’importantes évolutions sociétales
et à transgresser les tabous. Au cours des premières années qui ont suivi la guerre, l’art exprime
principalement le deuil, le souvenir et les tentatives de dépassement du traumatisme. Tant du côté
des « perdants » que des « gagnants », on tente d’assimiler ces événements inimaginables en jetant
un regard vers le passé. Un grand nombre d’œuvres de l’époque présentent ainsi des couleurs
foncées, des visages pâles et des motifs sombres.
Dès les années cinquante, une nouvelle perspective d’avenir
fait son apparition. Avec le développement de technologies
inédites telles que l’énergie nucléaire, la navigation spatiale et la
naissance de la société de consommation, une foi idéaliste en
l’avenir règne. De nouveaux courants artistiques voient le
jour, notamment ZERO, le nouveau réalisme, le pop art et l’art
cinétique. L’exposition se termine symboliquement en 1968, une
année charnière qui vit la fin de la pensée utopique avec les
nombreuses révoltes estudiantines et l’invasion des troupes du
Pacte de Varsovie au Printemps de Prague.
Facing the Future rassemble pour la première fois des
œuvres artistiques d’Europe de l’Est et de l’Ouest et jette
ainsi un nouveau regard sur l’histoire de l’art. Pendant
Max Beckmann, Removal of the Sphinxes,
longtemps, on a considéré l’art de l’Europe de l’Est comme
1945, Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe.©
purement étatique, totalitaire et donc à l’opposé des
SABAM Belgium 2016
mouvements avant-gardistes, tandis que l’Europe de l’Ouest de
l’après-guerre subissait l’influence dominatrice de l’Amérique. Facing the
Future vient rectifier cette conception erronée.
Aujourd’hui, il semble qu’en réalité, l’Europe ait été moins divisée,
notamment grâce à de nombreux échanges entre les artistes. À l’Est,
l’avant-garde était présente, bien que clandestine. De chaque côté du
Rideau de fer, des courants artistiques similaires se sont développés,
dont le pop art, l’art conceptuel, l’action art, l’art sonore, cinétique ou
médiatique (photographie, film, tv, vidéo, informatique). En outre, on
retrouve dans ces œuvres artistiques les mêmes valeurs, malgré la
Guerre froide et les hostilités en cours. Ceci prend tout son sens à l’heure
actuelle, alors que les tensions entre l’Europe et la Russie se multiplient.
L’exposition
L’exposition est structurée chronologiquement et comprend six volets :
[1] Prologue et fin de la guerre, [2] Deuil et souvenir, [3] La Guerre froide,
[4] Un nouvel idéalisme, [5] Nouveaux réalismes et [6] 1968 : la fin des
Gerhard Richter, Uncle Rudi,
1965. Lidice Memorial, Lidice. politiques utopistes ? Facing the Future rassemble des œuvres prêtées
© Gerhard Richter
par des musées de toute l’Europe et de Russie, dont la Tate Modern
(Londres), le Centre Georges Pompidou (Paris), la Nationalgalerie (Berlin), le Musée des Beaux-Arts
Pouchkine (Moscou), l’Hermitage (Saint-Pétersbourg) mais aussi de collections privées et moins
célèbres de Hongrie, d’Espagne, de Suisse, d’Autriche, de Pologne, de Tchéquie...
Facing the Future expose quelques chefs-d’œuvre tels que Destroyed City d’Ossip Zadkine,
Transporting the Sphinxes de Max Beckmann, Uncle Rudi de Gerhard Richter, Falling Warrior d’Henry
Moore, Paar de Karel Appel, Builders de Fernand Léger ou encore Le Drapeau noir de Marcel
Broodthaers. De plus, de nombreuses œuvres sont présentées pour la première fois à Bruxelles,
véritable découverte pour le public.
Collaboration internationale et programme
européen
Facing the Future est une exposition itinérante qui fera
halte à la fois en Europe et en Russie. Après son
passage à BOZAR, elle sera exposée au ZKM à
Karlsruhe dans le cadre de la Buchmesse de Francfort
(21.10.2016 – 29.01.2017) et au Musée des Beaux-Arts
Pouchkine à Moscou (06.03 – 28.05.2017).
BOZAR et l’avant-garde
Theo van Doesburg. Une nouvelle expression de la vie,
de l’art et de la technologie (26.02 – 29.05.2016) et
Daniel Buren. Une fresque (19.02 – 22.05.2016)
formaient le point de départ d’une série d’expositions consacrées à la signification et à l’impact de
l’avant-garde. Les artistes avant-gardistes sont à l’origine de révolutions formelles et sociales. Au
vingtième siècle, deux fractures se dessinent, la première se situant juste avant et pendant la
Première Guerre mondiale, la seconde entre 1945 et 1968.
Karel Appel, Pair, 1951, Stedelijk Museum,
Amsterdam. © Karel Appel Foundation/SABAM
Belgium 2016
Plus tard dans la saison, deux grandes expositions groupées exploreront plus en détail le thème de
l’avant-garde. The Power of the Avant-garde (29.09.2016 - 22.01.2017) entend ouvrir le dialogue
entre les grands noms de l’art contemporain tels que Luc Tuymans ou Marlène Dumas et l’avantgarde dite « historique », c’est-à-dire telle qu’elle s’est exprimée aux alentours de la Première Guerre
mondiale : des précurseurs James Ensor et Edvard Munch aux
futuristes russes en passant par les expressionnistes
allemands, les constructivistes internationaux et les
représentants du Bauhaus à Weimar.
L’avant-garde ne se limite d’ailleurs pas à l’Europe. C’est ainsi
que le mouvement Gutaï, qui a vu le jour à Kyoto en 1954, a
noué des liens étroits avec le groupe ZERO. Il s’agit de l’un des
principaux courants abordés dans Expressionisme abstrait
dans les années 50 et 60 : une époque fiévreuse pour l’art
japonais (14.10.2016 – 22.01.2017).
Pablo Picasso, Nude on a divan, 18 April 1944.
Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso
para el Arte. © Succession Picasso/SABAM
Belgium 2016, photo: FABA/Marc Domage
Tickets: € 16 - 14 (BOZAR FRIENDS)
Commissaires: Dr. Eckhart Gillen, Prof. Dr. h.c. Mult, Peter
Weibel
Avec l’aide de: Danila Bulatov (Pushkin State Museum of Fine Arts) et Daria Mille (ZKM | Center for
Art and Media Karlsruhe)
Coproduction: De tentoonstelling wordt georganiseerd door BOZAR (Paleis voor Schone Kunsten),
Brussel, ZKM | Center for Art and Media Karlsruhe, State Museum Exhibition Centre ROSIZO en het
Pushkin State Museum of Fine Arts, Moskou
With the support of the Creative Europe programme of the European Union, the Federal Public
Service of Foreign Affairs, Foreign Trade and Development Cooperation of the kingdom of Belgium,
the Flemish Government, and the Federal Foreign Office of the Federal Republic of Germany.