Touchés par la lumière :Peinture et métaphysique

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Touchés par la lumière :Peinture et métaphysique
Touchés par la lumière : Peinture et métaphysique
Light Falls on Things: the Metaphysics of Painting
Exposition : du 2 au 24 octobre 2015
Exhibition: October 2 to 24, 2015
Commissaire | Curator: David Elliott
Matthieu Bouchard | Allison Katz | Ludovic Cléroux | Bea Parsons
Et que peut-on aimer si ce n’est l’énigme ?
What shall I love if not the enigma?
- Giorgio De Chirico
- Giorgio De Chirico
Lorsque je contemple des œuvres, peu importe l’époque durant
laquelle elles furent conçues, je me pose toujours les mêmes
questions. Qu’est-ce qui se trouve devant moi? Comment ce
sujet existe-t-il? Quel est mon lien avec lui? Je dois admettre
que je suis plus satisfait lorsque je ne puis trouver de réponses
réelles à ces questions et lorsqu’une peinture n’est pas facilement comprise ou catégorisée. L’un des aspects les plus
fascinants de la peinture est lorsqu’elle semble être révélatrice
de la réalité du langage plastique nous entourant dans le monde
et qu’elle semble à la fois être supérieure à cette réalité, nous
transportant vers de nouveaux horizons d’expériences et de
compréhension. Ce que l’on perçoit et ce que l’on connaît est à
la fois questionné et amplifié. L’on se sent alors sur le point de
connaître de plus importantes vérités. Ce qui fut initialement
reportage et illustration devient ainsi poésie et métaphysique.
When looking at paintings, whatever the era, whatever the
language being used, I always ask myself the same essential
questions. What is this thing in front of me? Where do such
things exist? What is my relationship to this thing? I confess I
am happiest when I cannot provide satisfying answers to these
questions, when a painting resists easy understanding and
categorization. One of the most fascinating aspects of painting
is how it can be so caught up in capturing the plastic truths
that surround us in the world, and at the same time desire to
supersede all of that, eager to transport us onto another plane
of experience and understanding. What you think you see and
know is questioned and amplified. You have the sensation that
you are on the brink of more voluminous truths. What began as
reportage and illustration becomes poetry and metaphysics.
Matthieu Bouchard, Ludovic Cléroux, Allison Katz et Bea
Parsons sont des peintres, poètes et métaphysiciens de cet
ordre. Par leurs différences de styles et de méthodes de travail,
ils semblent avoir peu en commun au premier coup d’œil. Ils
ne cadrent pas facilement dans les tendances actuelles qui
caractérisent la culture des jeunes, l’identité des genres, la politique, la culture BD ou encore le soi-disant formalisme zombie.
Leurs œuvres ne sont ni effrontées ni déclamatoires. Elles ne
sont pas écrasées par le poids de leur égo. En excluant une
attitude « in-your-face » agressive, ces artistes proposent une
approche plus subtile bien que plus subversive; ils présentent
aussi un équilibre plus délicat entre l’ordinaire et l’extraordinaire.
En faisant ainsi, je crois qu’ils représentent des affirmations
individuelles de certaines caractéristiques essentielles de la
peinture. Ils évoquent la magie de l’illusionnisme créé par les
maîtres siennois, la présence persistante d’éléments modestes
dans l’espace et la qualité atmosphérique de la lumière qui
illumine, électrifie et voile. Il y a quelque chose de personnel,
d’intime et d’excentrique à propos de leurs pratiques artistiques.
Ils semblent connaître, chacun à sa manière, toute la richesse
des choses minimes par leur capacité à les mettre en valeur et à
les révéler. En d’autres mots, ils nous rappellent que la peinture
métaphysique est toujours d’actualité au 21e siècle et qu’elle est
bel et bien vivante.
L’expression « peinture métaphysique », aussi appelée Pittura
metafisica, est normalement réservée aux peintres italiens du
20e siècle, Giorgio De Chirico, Alberto Salvino, Carlo Carra
et Giorgio Morandi, artistes précurseurs du surréalisme par
leur actualisation de la représentation scénique et des ombres
profondes du symbolisme. Leurs œuvres étaient claires et
vives tout en restant énigmatiques. Dans un sens plus global,
1
Matthieu Bouchard, Ludovic Cléroux, Allison Katz and Bea
Parsons are painters/poets /metaphysicians of this order.
With very different styles and working methods, at first glance,
they may seem to have little in common. They hardly fit into
the current vogues for youth culture, gender & global politics,
cartoonish figuration, or so-called zombie formalism. Their
paintings are neither brash nor declamatory. Individual egos do
not loom large here. Eschewing the big, in-your-face statement,
they opt for a quieter but perhaps more subversive assertiveness, a more delicate balance between the ordinary and the
extraordinary. In so doing, I believe they represent individual
affirmations of some of the essential characteristics of painting.
They remind us of the alchemy of illusionistic modeling that the
early Sienese masters felt, the persistent presence of modest
elements in space, the atmospheric quality of light, which can
illuminate, electrify and shroud. There is something private,
personal, quirky about the way they approach their practice.
They seem to know, each in their own way, the value of taking a
minor thing, a trifle, delving into it and opening it up in revealing
ways. In short, they remind us that metaphysical painting is alive
and well in the 21st century.
The term Metaphysical Painting or Pittura metafiscia is normally
reserved for the early 20th century Italian painters Giorgio De
Chirico, his brother Alberto Salvino, Carlo Carra and Giorgio
Morandi, artists who anticipated Surrealism by updating the
theatrical staging and deep shadows of Symbolism, giving us
paintings that were visually clear and vivid, while remaining as
enigmatic as the Sphinx. In a more general sense, it seems to
me that the principles implied in the term cut across the entire
history of western picture making. My desktop dictionary
defines Metaphysics as the branch of philosophy that deals
with the first principles of things, including abstract concepts
il me semble que les principes impliqués dans cette expression recoupent l’histoire entière de l’image occidentale. Mon
dictionnaire définit la métaphysique comme étant une branche
de la philosophie qui vise les principes de base des choses,
incluant les concepts abstraits tels que l’existence, la connaissance, la substance, la cause, l’identité, le temps et l’espace. En
considérant cette définition plus vaste, mon propre panthéon
de la peinture métaphysique s’élargit, partant des illuminateurs
et des peintres de la fin de la période gothique en passant par
les natures mortes espagnoles et néerlandaises, partant des
paysages lunaires de Friedrich en passant par les melons de
Frida, par les salles de Magritte, les briques rouges et manteaux
en tweed de Stanley Spencer et par les rues parisiennes de
Balthus et Jean Hélion. La métaphysique se trouve à la fois dans
la minutie calculée de l’œuvre d’Antonio Lopez Garcia et dans
la simple fantaisie des nœuds papillon de René Daniëls. Je me
souviens encore de mon enthousiasme en tant que jeune étudiant en art lors de ma découverte de la peinture métaphysique
à travers les têtes, les livres, les horloges et pinceaux du grand
Philip Guston, qui lors de sa dernière décennie retourna à son
amour de jeunesse pour l’œuvre de De Chirico.
Peut-être que la meilleure façon de décrire la peinture métaphysique est de l’imaginer comme étant un endroit où le mystère et
la certitude sont deux entités liées dans une intense et sublime
étreinte. C’est exactement en ce lieu que Matthieu Bouchard,
Ludovic Cléroux, Allison Katz et Bea Parsons pratiquent leur
art, affirmant ainsi que la peinture est le médium spéculatif par
excellence.
such as being, knowing, substance, cause, identity, time, and
space. With this broader definition in mind, my own subjective
pantheon of metaphysical painting is vast, stretching from the
great illuminators and late Gothic painters, through Dutch and
Spanish still life, from Freidrich’s moonscapes to Frida’s watermelons, Magritte’s living room, Stanley Spencer’s red bricks and
tweed coats and the Parisian streets of Balthus and Jean Hélion.
It is there to be found in both the measured scrutiny of Antonio
Lopez Garcia and the simple whimsy of René Daniëls’ bow-tie
shapes. I still remember my excitement as a young art student
discovering it in the heads, books, clocks, cigarettes and paintbrushes of the late great Philip Guston, who in his last decade,
returned to his teenage admiration of De Chirico.
Maybe the best way to describe the metaphysical in painting is
as a place where certainty and mystery are locked in an intense
and sublime embrace. It is exactly in this place that Matthieu
Bouchard, Ludovic Cléroux, Allsion Katz and Bea Parsons
practice their art, re-affirming painting as the great speculative
medium.
David Elliott
Curator
David Elliott
Commissaire
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MATTHIEU BOUCHARD
L’œuvre de Matthieu Bouchard a des airs criminalistiques,
comme en témoigne sa représentation de crânes, de cadavres
et de scènes de crime dans bon nombre de ses pièces. Même
dans l’abstraction, l’on peut deviner la présence de traces
d’autopsie, d’une surface en train d’être examinée ou d’autres
éléments nous faisant passer pour témoin. Des couches de
peinture semblent pelées comme de la peau et la peinture
est frottée contre une surface comme une porte basse frotte
un plancher de bois ou de linoléum. Matthieu est un peintre
expert, usant de ses habiletés de dessinateur et de son âme
d’expressionniste. Il alterne constamment entre une interprétation du réalisme magique et une représentation de l’abstraction.
Ses œuvres imprégnées de lumière sont à la fois magnifiques,
troublantes et touchantes. Sa palette se décline en une vaste
gamme de couleurs; il peut autant faire appel aux vieux gris et
marrons des grands maîtres qu’aux couleurs riches et émotives
de Van Gogh. Dans certaines œuvres, les teintes pastel rappellent la palette limitée du cinéma muet. L’un des concepts qui
semble récurrent dans l’œuvre de Matthieu est la notion de la
peinture comme écran, rideau ou support. Son œuvre semble
toujours renfermer quelque chose se cachant sous la surface,
sur le point d’émerger, comme une salle où une scène aurait eu
lieu, remplie de fantômes, d’auras et de secrets.
There is an air of forensics to Matthieu Bouchard’s work, with
the obvious use of skulls, corpses and crime scenes in a number
of paintings. Even in the abstractions, one senses an autopsy
being performed or a surface being examined for fingerprints
or other telltale traces. Layers are sometimes stripped away like
skin, paint is rubbed from a surface the way a low hanging door
scrapes a wood or linoleum floor. Matthieu is an expert painter,
with the exacting skills of a draughtsman and the soul of an
expressionist. He is capable of sliding back and forth between
his own brands of magic realism and process-based abstraction. All his paintings are imbued with light, at times beautiful,
at times unsettling, but always affecting. His palette is equally
wide ranging. He is capable of working in grisaille or old master
browns, but just as happy to employ the garish, emotional
hues of Van Gogh. In other paintings, the pastel shades recall
the selective tinting of silent cinema. One of the concepts that
Matthieu seems to return to from time to time is the notion of
paint as a screen, a curtain or a foil. There is always the sense
of something lurking just underneath the surface or just beyond
reach. Like the room where a séance has been held, full of
ghosts, auras and clues.
Untitled # 199 (2014)
Huile sur toile / Oil on canvas
Untitled # 107 (2012)
Huile sur toile / Oil on canvas
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LUDOVIC CLÉROUX
L’aspect le plus étonnant de l’œuvre de Ludovic Cléroux est
son habileté à capturer la lumière et, à travers cette sensibilité,
à témoigner également du passage du temps. En ne travaillant que d’un point de vue observateur, à chaque jour, chaque
semaine et chaque instant, il se doit de faire face aux conditions
changeantes de ses sujets. Par le fait de peindre et de repeindre,
il semble tisser un monde de lumière changeant doucement
et se brodant à un tissu formant l’image finale. La figure, qui
normalement serait prédominante dans une composition, est
négligée en faveur du drame existentiel d’une pièce abandonnée. Un studio bric-à-brac, la présence lourde de son ameublement, ses électroménagers débranchés et ses tiroirs vides
sont représentés dans la profondeur de l’espace se trouvant
entre la lumière du jour d’une fenêtre et la lueur fluorescente
d’un corridor. Un projecteur délaissé au profit de la rigueur de
l’observation directe semble personnifié tel un modèle de De
Chirico dont les yeux reflètent l’ultime connaissance. Bien qu’il
soit au début de sa pratique artistique, Ludovic crée des lieux
d’une grande profondeur qui laissent place à d’intenses songes
et perceptions. Son monde est sensuel et direct, mais est hautement conceptuel et spéculatif. Jack Chambers en dirait qu’il
s’agit de réalisme perceptuel.
The most astonishing aspect of Ludovic Cléroux’s work is his
ability to capture light and how, in this sensitivity towards light,
he also manages to deal with the passage of time. Working
exclusively from observation, each day, each week, each instant
he is forced to accommodate the changing conditions of his
chosen subject. In the process of painting and re-painting, a
gently shifting world of light becomes woven into the fabric of
the final image. The figure, which would necessarily predominate any composition, is avoided in favor of the existential
drama of a solitary room. The bric-a-brac of the studio, its rough
furnishings, unplugged appliances and map drawers are caught
in deep space between a window’s daylight and a corridor’s
fluorescent glow. An overhead projector, abandoned in favor of
the rigor of direct observation, sits personified on a stool like one
of De Chirico’s mannequin philosophers or all-knowing eyes.
While still at the beginning of his painting practice, Ludovic is
capable of creating spaces of great profundity, reservoirs for
intense perception, thought and measure. A world that is direct
and sensual but also highly conceptual and speculative. What
Jack Chambers called Perceptual Realism.
Projector • AC (2015)
Huile sur toile / Oil on canvas
Projector (2015)
Huile sur toile / Oil on canvas
4
ALLISON KATZ
Allison Katz est une véritable magicienne, un troubadour
qui change et qui se transforme. Ses œuvres, comme des
caméléons, prennent une variété de formes, qu’il s’agisse de
l’intégrité concise d’un bouquet de fleurs achetées en boutique
reposant sur une étagère ou d’animaux sur un sol enduit de
gesso. La constante dans ses œuvres est la mutabilité incessante de la forme et l’habileté de l’artiste à faire bon usage
d’un répertoire distinctif de symboles variés (fruits et légumes,
poissons, coqs, singes, cygnes, figures de la commedia dell’arte)
qui forment un ensemble de symboles cohérent. Amatrice de
jeux de mots et de poésie, elle fait usage d’affiches imprimées,
de céramique et d’autres éléments sculpturaux formant de
véritables courtepointes pour ses opéras lyriques peints. Les
termes «surréalisme» et «freudisme» ont tant été abusés et
surexploités pendant tant d’années qu’ils ont vraisemblablement
cessé d’avoir de l’importance. Il est peu de dire que les expositions récentes d’Allison ont le don de nous marquer, comme
si elle aurait voulu accéder à nos rêves, nos fantaisies et à tous
les petits détails qui font de nous des êtres humains. C’est aussi
astucieux que délirant et délicieusement drôle. À la manière
du grand maître Picasso, Katz évoque l’histoire de l’art dans
son ensemble et la revisite de sa propre vision contemporaine
teintée d’anarchie et d’érotisme.
Allison Katz is a shape-shifter, a magician, a troubadour.
Chameleon-like, her paintings and exhibitions can take on a
variety of casts, from the concise integrity of a bouquet of store
bought flowers on a wooden shelf to the pandemonium of
nudes and monkeys swimming on a gessoed ground. What is
constant is the endless mutability of form and the artist’s ability
to make effective use of an idiosyncratic repertoire of symbols
(various fruits and vegetables, fish, roosters, apes, swans,
commedia dell’arte figures) that oddly enough always seem
to come together as coherent alternative spheres. A lover of
puns and poetry, printed posters, ceramics and other sculptural
elements are often used as counterpoints to her painted lyric
operas. The terms Surrealism and Freudian have been overused
and misused for so many years that they cease to have much
meaning. Suffice it to say that every recent show of Allison’s has
had the remarkable ability to get inside one’s head, as though
she has tapped into our dreams, our fantasies, the peculiarities and peccadilloes that drive us and make us human. It’s
discombobulating but also shrewd and wonderfully funny. In the
process, like the great master Picasso, Katz manages to evoke
the entire history of art, redeploying it and spicing it up with her
own contemporary brand of anarchy and eroticism.
Our Eyes Have Met (2009)
Huile sur toile / Oil on canvas
Novy Arbat (2008)
Huile et peinture aérosol sur toile / Oil and spray paint on canvas
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BEA PARSONS
Les peintures de Bea Parsons, comme des oracles, fascinent par
leur lumière intérieure. Les premières œuvres de Bea que je me
souviens d’avoir vues sont celles représentant une petite maison
sombre décorée de lumières de Noël, un linceul dont les bandes
sont défaites et détruites ou encore un oiseau d’argile orné de
trous noirs couvrant une vue de banlieue ensoleillée. Elles me
frappèrent comme de magnifiques talismans excentriques,
agissant comme de véritables signes mystiques dans un monde
non-croyant et sceptique. Ses œuvres désarment par leur
qualité folklorique, leur naïveté et leur caractère convaincant.
Bien qu’empreints de lumière, ses travaux récents sont plus
gestuels et picturaux. Les formes architecturales, marquées de
mouvements spiralés, sont devenues organiques et dynamiques
comme des flammes. Ses traits de pinceau tourbillonnants sont
à l’image de l’air et de l’eau, des forces de la nature, érodant
une forme pour en créer une autre. Ses œuvres montrent la
vivacité et le dynamisme du dialogue entre l’abstraction et la
représentation au fil des objets peints : une fleur, un vase, la face
de la Lune, voire la patte d’un poulet. Il est souvent question
de lumière et d’ombres en peinture; cependant, dans l’œuvre
de Bea, il y a aussi la dimension de la température, comme en
témoignent ses gris chromatiques, ses bruns céramiques et ses
bleus pâles et le froid ou la chaleur qu’ils évoquent.
The paintings of Bea Parsons stand as beacons or oracles,
mesmerizing with their inner glow. The first pieces of Bea’s
that I can recall seeing were a small dark house decorated with
Christmas lights, a bruised and bandaged religious shroud and
an ornamental clay bird studded with black holes, which dominated a sunny view of suburbia. They struck me as wonderfully
eccentric talismans, mystical signposts for a world of non-believers and skeptics. With the qualities of folk or outsider art,
they disarmed and transfixed with their mixture of guilelessness and conviction. Recent work, while still embodied with
light, has become more painterly, more gestural. Architectural
forms have turned organic, with coiled feathery marks, licking
like flames around the edges. The swirling brushwork possesses the qualities of the natural forces of wind and water, eroding
one form to create another. There is a lively dialogue between
abstraction and representation, as the recognition of imagery
comes and goes, a flower, a vase, the face of the moon, most
startlingly a chicken’s foot. We often speak of light and dark in
painting, but in Bea’s work there seems to be the added dimension of temperature, her chromatic greys, ceramic browns and
pale blues eliciting distinct qualities of hot, cold or enveloping
warmth.
Blaze (2015)
Huile sur toile / Oil on canvas
Sea Moss, Mistletoe, the Sun (2011)
Huile sur toile / Oil on canvas
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Matthieu Bouchard (BFA Concordia 2014) Natif de Québec,
le travail de Matthieu a été montré dans le cadre d’expositions
chez Art Mur et Galerie Roger Bellemare ainsi qu’avec le collectif Canadian Bacon.
Matthieu Bouchard (BFA Concordia 2014) A Quebec City
native, Matthieu’s work has been included in group shows at Art
Mur, Galerie Roger Bellemare and as part of the Canadian Bacon
collective.
Ludovic Cléroux (BFA Concordia 2015) Avant de se consacrer
à la peinture, Ludovic a étudié la physique théorique à l’Université Laval. Il est récipiendaire d’un prix Elizabeth Greenshields.
Touchés par la Lumière est sa première exposition professionnelle.
Ludovic Cléroux (BFA Concordia 2015) Before devoting
himself to painting, Ludovic studied theoretical physics at
Université Laval. He is a recent recipient of an Elizabeth
Greenshields Award. This is his first professional show.
Allison Katz (BFA Concordia 2002, MFA Columbia 2008)
Based in London UK, Allison has an extensive resumé of
international exhibitions. She has a current solo exhibition at
Kunstverein Freiburg in Germany.
Résidente de Londres en Angleterre, Allison a un carrière très
actif sur la scène internationale. Elle expose actuellement en
solo à Kunstverein Freiburg en Allemagne.
Bea Parsons (BFA Concordia 2010, MFA Columbia 2012)
Originaire de la Saskatchewan, Bea a exposé son travail aux
États-Unis comme au Canada. Elle enseigne présentement à
l’Université Davis de Californie.
David Elliott est Professeur en peinture et de dessin au dépar-
tement Studio Arts de l’Université Concordia. Il est l’un des principaux artistes canadiens associés au retour du style figuratif de
la fin des années 1970. Elliott expose ses peintures au Canada et
à l’étranger et ce, depuis plus de 35 ans.
Allison Katz (BFA Concordia 2002, MFA Columbia 2008)
Bea Parsons (BFA Concordia 2010, MFA Columbia 2012)
Originally from Saskatchewan, Bea has shown her work in both
the United States & Canada. She is currently teaching at the
University of California, Davis.
David Elliott is a Professor in the Painting & Drawing Program
of Studio Arts at Concordia University. One of the principal
Canadian artists associated with the late seventies, early eighties return to figuration, Elliott has exhibited his paintings both
nationally and internationally for over 35 years.
Le Centre des arts visuels aimerait remercier | The Visual Arts Centre wishes to thank:
Centre des arts visuels | Galerie McClure
Visual Arts Centre | McClure Gallery
350 avenue Victoria,Westmount, Québec H3Z 2N4
T 514.488.9558 F 514.488.7075
www.centredesartsvisuels.ca
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