Projet de création d`une société traitement et de

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Projet de création d`une société traitement et de
PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A
DES FINS DOMESTIQUES
REPUBLIQUE DU NIGER
___________
Ministère des Mines et de
l’Energie
INTER--ETAT DE LUTTE CONTRE
COMITE INTER
LA SECHERESSE AU SAHEL (CILSS)
--------------------
Programme Régional de Promotion
des Energies Domestiques et
Alternatives au Sahel (PREDAS)
PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE
TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION
DU CHARBON MINERAL A DES FINS
DOMESTIQUES (SNTCD)
RAPPORT FINAL
Hamzata Idrissa
Consultant indépendant
Niamey - Niger
Mars 2004
M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant.
BP : 185 Niamey – Niger
Tél :
(227) 98 24 53
PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS
DOMESTIQUES
SOMMAIRE
I.
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 3
II.
LE CONTEXTE........................................................................................................................................... 5
III.
LES PRINCIPALES TENDANCES ET CONCLUSIONS DE LA FAISABILITE DE
L’UTILISATION A GRANDE ECHELLE DU CHARBON MINERAL COMME SUBSTITUT AU
BOIS AU NIGER ET DANS LES AUTRES PAYS SAHELIENS. ............................................................... 9
3.1
LA GENESE DU TRAITEMENT DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES AU NIGER ...................... 10
3.2. LES PRINCIPALES CONCLUSIONS ISSUES DES ETUDES ANTERIEURES ET DES ENTRETIENS ......................... 14
3.2.1. La disponibilité du charbon ..................................................................................................... 14
3.2.2. Les techniques de production envisagées........................................................................... 15
3.2.3. La rentabilité financière de la transformation ...................................................................... 16
3.2.4. Les impacts environnementaux .............................................................................................. 16
IV. LA SOCIETE NIGERIENNE DE TRANSFORMATION ET DE COMMERCIALISATION DE
CHARBON MINERAL A USAGE DOMESTIQUE (SNTCD) ................................................................. 18
4.1. LA FAISABILITE TECHNIQUE .................................................................................................................... 19
4.1.1. La capacité de production......................................................................................................... 19
4.1.2. La description des procédés .................................................................................................... 19
4.1.3. Le choix et la justification des sites de production............................................................ 21
4.1.4. Le planning des réalisations .................................................................................................... 21
4.2
LA FAISABILITE FINANCIERE .................................................................................................................... 22
4.2.1. La clientèle .................................................................................................................................... 22
4.2.2. Le transport et la commercialisation...................................................................................... 23
4.2.3.
le prix de vente.......................................................................................................................... 25
4.2.4.
La rentabilité de l’entreprise.................................................................................................. 26
4.2.5.
Organisation administrative de la SNTCD ......................................................................... 36
4.3. LES ASPECTS JURIDIQUES DE LA SNTCD................................................................................................. 36
4.3.1. La forme juridique de la société .............................................................................................. 36
4.3.2. Les principaux actionnaires potentiels ................................................................................. 37
4.4. LES APPRECIATIONS SOCIO-ECONOMIQUES .............................................................................................. 40
4.5. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ........................................................................................................ 40
4.6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................................... 43
M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant.
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Tél :
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PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS
DOMESTIQUES
INTRODUCTION
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3
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Au Niger, le bois constitue la source d’énergie domestique la plus utilisée par la
population, soit environ 85%. Sa consommation évolue de manière importante,
essentiellement par le fait du croît démographique, l’accroissement de la
consommation per capita (0,6 kg / personne / jour en milieu urbain, et 0,8 kg /
personne / jour en milieu rural ), mais aussi parce que le bois représente la source
énergétique la plus accessible aux populations.
Ainsi plus de deux millions de tonnes de bois sont brûlées chaque année au Niger.
Selon des avis autorisés, si aucune mesure n’est prise, le déficit en bois de chauffe
serait de 3000 000 tonnes en 2010 soit 2,5 fois l’offre soutenable actuelle.
Le déboisement qui en découle a un double impact sur l’environnement : une
réduction très significative des superficies agricole et pastorale, et une baisse non
négligeable des rendements des terres.
C’est pourquoi le Gouvernement nigérien en rapport avec ses partenaires n’a cessé
de chercher les voies salvatrices pour améliorer la situation. A cet effet, d’importants
projets et programmes visant la substitution ou l’économie du bois, ont été exécutés,
notamment au cours des années 80 et 90.
La présente étude s’inscrit dans le cadre des interventions au Niger du Programme
Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel
(PREDAS). Elle fait suite à une requête introduite par le Gouvernement nigérien
auprès du CILSS. Elle porte sur la substitution du bois par une ressource nationale
suffisamment disponible qu’est le charbon minéral.
Toutefois, il s’avère que ce charbon ne saurait être utilisé à l’état brut. Il nécessite au
préalable d’être traité.
D’importantes études technico-économiques ont été réalisées à cet effet.
Il s’agit à présent, partant de ces études antérieures et des appréciations et opinions
des autorités et des techniciens en la matière de concevoir une société de traitement
et de commercialisation du charbon minéral à des fins domestiques.
Cette société vise certes la valorisation du charbon minéral, mais aussi, elle participe
à la politique énergétique nationale, à la lutte contre la désertification et la
dégradation de l’écosystème.
Sa contribution fort évidente à l’atteinte des objectifs gouvernementaux en matière
énergétique et environnementale, commande à l’Etat nigérien de la soutenir
significativement. Toutefois, sa gestion est du type privé, et ses promoteurs en sont
les seuls décideurs.
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LE CONTEXTE
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Situé dans la partie sahélienne de Afrique de l’Ouest, le Niger couvre une superficie
de 1 267 000 km2. Le territoire nigérien est entièrement enclavé et se trouve à plus
de 1000 km de la côte atlantique.
En 2004, la population du Niger est estimée à un peu plus de 11 Millions d’habitants.
Cette population est concentrée dans l’extrême sud du pays, et est constituée à 80%
de ruraux. Près d’un nigérien sur deux est âgé de moins de 15 ans.
Au plan économique, le PIB par habitant ne dépasse guère 200 $US courants en
2003.
L’uranium est le premier produit d’exportation devant les produits agricoles.
Ces dernières années, le secteur agricole a contribué au PIB à hauteur d’environ
40%.
Toutefois, la production agricole est régulièrement compromise du fait de la
dégradation des sols, qui elle même, résulte en grande partie des érosions hydrique
et éolienne facilitées par la déforestation consécutive au prélèvement excessif
effectué sur le couvert végétal.
En effet, selon les résultats d’une enquête nationale réalisée dans les années 80,
toutes les régions du pays à l’exception de celle de Dosso, sont déficitaires comme
l’indique le tableau ci-dessous.
Tableau N° 1 : Couverture des besoins en bois
Région
Agadez
Diffa
Dosso
Maradi
Tahoua
Tillabéri
Zinder
CU Niamey
Ensemble du pays
Production
(tonnes)
1 800
21 517
409 770
90 000
27 672
300 000
60 000
0
910 000
Consommation
(tonnes)
91 980
55 003
306 600
398 815
485 000
600 000
200 000
156 000
2 293 398
Solde (tonnes)
-90 180
-33 486
+103 170
-308 815
-457 328
-300 000
-140 000
-156 000
-1 382 639
SOURCE : Bilan Diagnostic des stratégies, programmes et projets, passés, en cours et en attente dans le domaine des énergies renouvelables
au Niger. 1997.
CNEDD
Plus récemment, les résultats d’une enquête réalisée par l’Unicef en 2000 (enquête
MICSS 2000 à indicateurs multiples), attestent que la situation demeure
préoccupante. Selon ces résultats, 95% des ménages nigériens utilisent le bois de
chauffe. Ce taux est de 92% en milieu urbain et de 96% en milieu rural. Le pétrole
lampant et le gaz représentent 1 à 5% selon les centres urbains. Le tableau cidessous présente en détail ces résultats.
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Tableau N° 2 : Résultats de l’enquête MICSS 2000
CU
de
Niamey
Autres
villes
Milieu
urbain
Milieu rural
Ensemble
du Pays
Electricité
0,1
gaz
4,3
pétrole
1,4
charbon
3,8
bois
85,6
Autre
4,8
1,6
1,3
0,7
1,8
91,5
2,9
1,1
2,1
1,1
2,4
89,6
3,5
0,1
0,2
0,1
0,4
0,1
0,2
0,2
0,6
95,9
95
3,2
3,2
Source : UNICEF
Pour pallier cette situation, d’importants programmes et projets ont été exécutés
au Niger grâce au concours de la coopération internationale.
Parmi ces projets figure le « projet énergie 2 » financé par la Banque Mondiale,
qui introduisit, la substitution du bois par le pétrole, et fit la diffusion de foyers
domestiques plus économes en bois.
Au milieu des années 80, le gouvernement nigérien et ses partenaires au
développement se rendirent compte que les dommages portés sur l’écosystème
sont en grande partie le fait d’une inorganisation de l’exploitation du bois. En
conséquence de cela il fut décidé le transfert de la gestion des aires boisées aux
populations locales. C’est ainsi que furent mis en place des marchés ruraux.
Par ailleurs de 1989 à 1996, le CILSS en collaboration avec l’Union Européenne
fit la promotion du gaz naturel (LPG) à travers la subvention du gaz et des foyers.
Toutes les tentatives de substitution du bois par le gaz et le pétrole furent vaines.
Pour le pétrole, les ruptures d’approvisionnement fréquentes et la levée de la
subvention, sont entre autres facteurs ayant compromis la substitution.
Concernant le gaz, son prix et sa manipulation n’ont pas permis son adoption par
un grand nombre de nigériens.
Face à la persistance du problème d’approvisionnement du Niger en bois de
chauffe, les Autorités nigériennes avaient pensé à la possibilité de substituer au
bois de chauffe le charbon minéral.
Dès le début de l’exploitation du gisement d’Anou-Araren, il a été envisagé son
utilisation dans les foyers domestiques.
Les essais d’utilisation directe de ce charbon, ont révélé, qu’il ne peut être utilisé
à l’état brut étant donné sa forte teneur en matières volatiles qui provoquent à la
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combustion un fort dégagement de fumée et une émission de gaz inacceptables
en milieu familial sans cheminée.
De nombreux essais de dégazage par carbonisation contrôlée, réalisés par
CARTIER pour le compte de l’ACDI, se sont révélés concluants. C’est ainsi
qu’une installation pilote de fabrication du charbon carbonisé a fonctionné à
Sonichar de 1991 à 1993. Elle a suspendu ses activités du fait entre autres de la
rébellion qui a sévi dans le nord du Niger.
A l’avènement de la 5è République en fin 1999, il a été demandé au Ministre des
Mines et de l’Energie, dans une lettre de mission, de, entre autres, relancer le
traitement du charbon d’Anou-Araren en vue de son utilisation comme substitut
du bois de chauffe.
C’est ainsi qu’un plan de reprise de la production de l’usine pilote a été élaboré et
mis en exécution. De 2000 à 2002, l’usine a produit 1 388 tonnes de charbon
carbonisé tout venant.
Les placements du charbon carbonisé jusque là effectués dans toutes les régions
du pays ont montré son acceptabilité par les ménages. Il s’agit à présent de créer
une société de transformation et de commercialisation du charbon à usage
domestique, qui constituera un substitut significatif au prélèvement de bois en
cours dans le pays.
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LES PRINCIPALES TENDANCES ET
CONCLUSIONS DE LA FAISABILITE DE
L’UTILISATION A GRANDE ECHELLE DU
CHARBON MINERAL COMME SUBSTITUT
AU BOIS AU NIGER ET DANS LES AUTRES
PAYS SAHELIENS.
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4.1. La genèse du traitement du charbon minéral à des fins domestiques au
Niger
La substitution du charbon minéral au bois a été envisagée au Niger au début des
années 90. Elle procède de la volonté du Gouvernement nigérien dans sa recherche
de sources d’énergie alternatives au bois.
La matérialisation de cette substitution a été rendue possible grâce au projet
« carbonisation du charbon d’Anou-Araren », financé par l’Agence Canadienne de
Développement International ( ACDI ).
Ledit projet a vu le jour le 19 décembre 1990, à travers le protocole d’entente
convenu entre le Ministère des Mines et de l’Energie et la société canadienne
d’ingénierie Cartier Ltée, pour un coût global de 2 670 000 dollars canadiens.
La société Cartier s’est alors attelée de façon soutenue à des études portant sur le
charbon minéral d’Anou-Araren.
En 1989, des essais de dévolatilisation en lots ont été effectués en four
expérimental et à l’installation de briquetage du Burundi, à partir d’un échantillon du
charbon brut de Sonichar.
En effet, le charbon brut de la Sonichar, a une teneur élevée en substances volatiles
( 20-25% ), qui le rend impropre à une utilisation directe comme combustible
domestique, étant donné la quantité de fumée, de mauvaises odeurs, et des
difficultés d’allumage qu’il présente.
Les essais faits au Burundi ont permis de ramener le taux de matières volatiles à 611%, et ont rendu le produit acceptable pour l’utilisateur. Cette acceptabilité du
charbon traité, a été confirmée par les essais faits au laboratoire de l’ONERSOL.
Etant donné, l’urgence que revêt la substitution du charbon au bois aux yeux des
Autorités nigériennes, un programme accéléré fut élaboré en vue de l’installation
d’une usine pilote à la mine de Sonichar.
Dans un premier temps, l’usine pilote devait produire un combustible qui serait utilisé
à Agadès dans un programme de mise à l’essai d’acceptation du consommateur, en
attendant son extension aux autres régions du pays.
Parallèlement au projet et en vue des actions futures, fut créée en décembre 1991
une société d’étude dénommée « la Société de Carbonisation des Energies du Niger
( SOCAREN ) » conformément au mémorandum de l’ACDI, qui en faisait un
préalable au financement de l’installation de l’usine pilote. Malheureusement ni le
comité de gérance, ni le comité de surveillance de la SOCAREN n’ont jamais
fonctionné.
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Compte tenu de son caractère expérimental, le projet carbonisation, n’a pas pu
respecter son calendrier. A cela s’est ajoutée la situation d’insécurité dans la zone,
qui a sérieusement entravé les travaux sur le site de Tchirozérine ainsi que les
campagnes de vulgarisation. Cette situation a contraint l’organisme d’exécution à se
désengager temporairement pour laisser la gestion du projet au Ministère des Mines
et de l’Energie.
C’est ainsi, que de 1991 à 1994, le Ministère des Mines et de l’Energie poursuivit la
vulgarisation du charbon carbonisé et la recherche de sources de financement d’une
unité industrielle. Pendant cette phase, le projet a confirmé l’acceptabilité et la qualité
du produit.
Au terme de cette phase, une étude a révélé que le charbon carbonisé peut compter
parmi les principales énergies domestiques au Niger, si tel que le recommande le
programme de vulgarisation, le projet bénéficie de réels appuis financier et
institutionnel. L’exécution du projet a permis d’enregistrer des résultats
incontestables, dont les plus significatifs sont :
-
une vaste campagne de vulgarisation qui a permis d’atteindre et de
convaincre une clientèle diversifiée (restaurateurs, centres pénitenciers,
pâtissiers, bouchers, restaurant universitaire …). Les résultats furent
concluants puisqu’ils ont permis une économie en énergie de l’ordre de 40 à
60%. Mais l’handicap majeur enregistré a été le prix des foyers ;
-
une enquête socio-économique qui a révélé que le charbon minéral est
globalement accepté par les ménages, les entreprises et les institutions.
Toutefois, il est fortement concurrencé par le bois et le pétrole lampant, et
son usage est tributaire d’un support spécial de combustibilité (les foyers et
autres fourneaux). D’après les résultats de la même enquête, le prix
d’équilibre du charbon carbonisé se situerait à environ 50 Fcfa / kg.
-
Le coût de transport constitue une source essentielle d’aggravation du
niveau du prix de cession du charbon au consommateur.
Une période de pause dans la vulgarisation du charbon a été observée de 1995 à
début 2000. Toutefois, les réflexions ont été poursuivies à travers des études
financées par l’Union Européenne, l’ Agence de Coopération International Japonaise
(JICA), et la Banque Mondiale (BM). Mais la plus importante est :
•
« Etude de faisabilité technico-financière et viabilité économique sur
l’utilisation du charbon d’Anou-Araren comme énergie de bois de feu »
réalisée en 1998 par KOST INTERNATIONAL sur un financement de l’Union
Européenne.
Il s’agit par cette étude basée sur un projet d’unité pilote qui produirait 10 000 tonnes
par an, d’apprécier l’acceptabilité économique et financière du charbon traité, en
fonction de la position concurrentielle de son prix, par rapport à ceux des autres
sources d’énergie. La même étude devait évaluer l’impact environnemental du projet.
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Il ressort de l’étude ci-dessus mentionnée, les conclusions essentielles que sont :
-
le problème de déforestation est extrêmement sérieux au Niger et dans les
autres pays du Sahel, avec des conséquences environnementales si graves à
terme, que l’on ne doit négliger aucune source d’énergie qui se présente pour
alléger les prélèvements sur le couvert végétal ;
-
les essais nombreux et variés ont montré que le charbon minéral traité est très
bien accepté par la clientèle en remplacement du bois de feu. Les mêmes
essais ont montré que la fabrication du charbon carbonisé ne posait pas de
problèmes environnementaux ;
-
les investissements nécessaires à l’unité de 10 000 tonnes / an, se chiffrent à
environ un milliard de Fcfa repartis sur quatre ans ;
-
l’introduction de ce nouveau combustible pour des foyers domestiques et qui
doit bousculer les pratiques ancestrales, doit être méthodiquement préparé, et
suivi. Cette révolution doit dans un premier temps concerné la zone nord du
pays pour réduire les coûts de transport qui constituent une charge
importante ;
-
tous les calculs faits ont conduit à un prix au détail de l’ordre de 100 à 110
Fcfa / kg ( hors taxes et impôts) ;
-
en dépit des incertitudes qui subsistent dans l’interprétation des nombreux
essais effectués, on peut raisonnablement affirmer que globalement 1kg de
charbon carbonisé doit remplacer 2 à 2,5 kg de bois ou ½ litre de pétrole ;
-
dans un premier temps, l’unité ne serait pas rentable si elle n’est pas
soutenue par une importante aide financière ( en terme d’investissements et
de subvention du charbon brut) ;
-
encore faut-il pour soutenir la compétitivité du charbon carbonisé : assurer la
distribution du charbon par le réseau professionnel de la filière bois, limiter
l’aire de commercialisation du charbon carbonisé à une région proche de la
mine de Tchiro, et mettre en œuvre une politique de relèvement progressif du
prix du bois de feu ;
-
enfin l’étude conclut qu’une véritable production industrielle à grande échelle
suppose la prise en compte du gisement de Takanamat.
Dans le même ordre d’idées, depuis plus d’une décennie la morosité du marché de
l’uranium a conduit les sociétés minières et les sociétés qui leur sont périphériques
dont Sonichar, à opérer des restructurations visant à réduire leurs coûts de
production.
Malheureusement les mesures budgétaires appliquées par Sonichar n’ont pas suffi à
rendre soutenable sa situation financière. Elle entreprit des réflexions qui devaient
aboutir à une amélioration de sa situation.
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C’est ainsi que fut réalisée en juin 2002 l’étude sur « les stratégies de
développement de Sonichar dans la filière charbon » par le Cabinet DRM
International.
Il résulte de cette réflexion d’importantes alternatives pour Sonichar, dont l’une
s’inscrit dans l’objet de la présente étude. Elle se résume à un usage domestique du
charbon à travers une société distributrice dont Sonichar serait un des actionnaires.
Cette entreprise est prévue en deux scénarii:
-
un scénario local qui consiste à réaliser la substitution du bois de chauffe par
le charbon minéral carbonisé dans les villes de Tchirozérine, d’Agadès, d’Arlit
et de Zinder. Il est envisagé un taux de pénétration du marché de 25%, ce qui
nécessitera la réhabilitation du four existant et l’installation d’un four de 15 000
tonnes par an du type Hashimoto Sangyo. Une acceptation du produit et un
accroissement de la demande dans ces villes nécessiteraient un deuxième
four de 15 000 tonnes par an. Cette production de charbon se ferrait
entièrement à partir du gisement de Tchirozérine.
Ce scénario se traduirait par : un investissement estimé à environ 4 200 millions de
Fcfa, un chiffre d’affaire annuel s’élevant à 700-800 millions de Fcfa pour Sonichar et
des ventes annuelles de charbon traité à environ 2 000 millions de Fcfa pour la
société distributrice.
-
un scénario national, pour lequel la substitution du bois par le charbon
carbonisé reposera en plus du gisement de Tchirozérine, sur une éventuelle
mine à Takanamat. Dans ce cas, il est maintenu le taux de pénétration du
marché de 25% qui concernerait l’ensemble du pays. Ce scénario se soldera
par des investissements de l’ordre de 7 000 à 10 000 millions de Fcfa à la
mine et de 7000 à 14 000 millions pour l’usine de carbonisation.
Depuis 2003, le Gouvernement a décidé de faire de la substitution du bois de chauffe
par le charbon minéral une réalité. A cet effet des campagnes de lancement de
l’utilisation du charbon minéral sont effectuées dans toutes les régions du pays par le
Ministre des Mines et de l’Energie.
La présente étude dont l’aboutissement final est la création d’une société nationale
qui se chargerait du traitement et de la commercialisation de ce produit est très
attendue des Autorités nigériennes.
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4.2. Les principales conclusions issues des études antérieures et des
entretiens
3.2.1. La disponibilité du charbon
Le seul gisement jusqu’aujourd’hui en exploitation au Niger, est celui d’Anou-Araren.
Il est estimé à 11 millions de tonnes. Les premiers indices ont été découverts en
1964 par le commissariat à l’énergie atomique (CEA français).
La capacité de la mine d’Anou-Araren est de 275 000 tonnes par an, alors que la
demande de la centrale, qui constitue son objectif principal, ne dépasse guère 150
000 tonnes par an, et ne croîtra pas à moyen terme car l’activité uranifère est en
stagnation.
L’effet d’une demande supplémentaire induite par la consommation domestique ne
saurait entamer la capacité de la mine, dont la durée de vie s’étale jusqu’en 2040.
Les mailles des sondages assez larges (2 à 5 km ) à Anou-Araren, laissent présager
des chances de découverte d’un autre gisement dans la région quand on sait que ce
gisement se trouve sur moins de 2 km2.
D’autres recherches effectuées dans l’Ader Doutchi depuis la fin des années 40, ont
révélé plusieurs indices de charbon minéral. Près de 100 forages de reconnaissance
réalisés, ont permis de confirmer le potentiel charbonnier de la région de Tahoua.
A l’issue de l’exécution de ces forages dans la zone nord-ouest de Takanamat, il a
été décelé un potentiel houiller certain et considérable.
Il est à présent prouvé à Salkadamna (Takanamat), l’existence d’un gisement de plus
de 20 millions de tonnes dont l’exploitation n’a pas encore démarré.
Sous réserve des résultats des analyses en cours, ce charbon doit de par son origine
ligneuse être de meilleure qualité par rapport à celui de Anou-Araren.
Il a un pouvoir calorifique moyen de 6000 cal/g et un taux moyen de cendres de 25%
contre respectivement 3500 cal/g et 50% de cendres pour le charbon d’ AnouAraren.
Par ailleurs des indices prometteurs sont signalés aussi bien dans l’Aïr (Solomi) que
dans l’Ader Doutchi (Salkadamna) et dans la région de Ouallam.
L’existence d’un débouché industriel certain incitera la recherche et la confirmation
de nouveaux gisements non moins importants.
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3.2.2. Les techniques de production envisagées
La transformation du charbon minéral comme combustible domestique se fait à
travers plusieurs technologies. Dans tous les cas, il requiert une préparation qui
répond aux normes environnementales internationales.
Au Niger, les études réalisées à cette fin proposent trois techniques :
!
Le lavage du charbon
C’est un procédé utilisé pour les charbons cendreux. Il permet de réduire
sensiblement leurs taux de cendre qui est un facteur important d’appréciation de la
qualité du charbon.
Il consiste à laver le charbon brut en liqueur dense, afin de ramener sa teneur en
cendre à un niveau acceptable. Les essais réalisés sur le charbon d’Anou-Araren par
CHARBONNAGE DE France ont permis de ramener son taux de cendre de 25 à
16%. Certes, le lavage renforce le pouvoir calorifique et améliore le rendement
pondérable d’environ 50%, mais il présente des inconvénients non négligeables.
Par ailleurs, selon toute vraisemblance, le charbon lavé et carbonisé risque de brûler
trop vite dans les foyers domestiques, ce qui réduirait son coût d’opportunité par
rapport au bois.
!
Le briquetage de bio-coal
Il s’agit de la production d’un combustible composé à 70-80% de charbon minéral et
20-30% de biomasse agricole. Cette technique de production consiste à :
!
préparer séparément dans une trémie chacun des matériaux, à un
degré d’humidité donné ;
mélanger le charbon à la biomasse ;
verser ce mélange dans un malaxeur et ;
chauffer le mélange à environ 353°K ;
les briquettes sont obtenues sous une pression de 3000 kg/cm2.
La carbonisation
L’on distingue plusieurs variantes dont :
•
La carbonisation en lit fluidisé
Elle consiste à ramener le charbon à une granulométrie de 0,5 - 5 mm, à le mélanger
avec du calcaire ou de la dolomie pour éviter les émanations sulfureuses en cours de
réaction et à chauffer ce mélange maintenu en suspension grâce à un soufflage d’air
comprimé à la température convenable pour lui ôter les matières volatiles.
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Tél :
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DOMESTIQUES
Ce procédé a été mis au point par la société japonaise Hashimoto Sangyo. Les
essais réalisés montrent qu’il semble convenir au charbon d’Anou-Araren.
•
La carbonisation par combustion partielle
La charge à carboniser est disposée à l’intérieur d’une enceinte à étanchéité
contrôlable. Des ouvertures judicieusement disposées permettent l’admission de l’air
juste nécessaire à la combustion de la partie de la charge qui fournit la chaleur
indispensable à la carbonisation. Les produits condensables et gazeux sont rejetés
dans l’atmosphère sous forme d’aérosol par les cheminées.
Ce procédé convient à des installations de faible ou moyenne capacité.
•
La carbonisation par combustion partielle avec incinérateur de fumées
Les exigences internationales en matière de protection de l’environnement ont
imposé aux entreprises qui utilisent le principe de la carbonisation partielle, de doter
leurs installations de fours incinérateurs de fumées.
L’énergie récupérée lors de l’incinération est valorisée au sein du process. Il en
résulte une amélioration significative des rendements énergétiques en sus de la
protection de l’environnement.
De ces différents procédés, nous optons pour les techniques de briquetage et de
carbonisation partielle avec incinérateur de fumées. Ce choix se justifie par :
-
la maîtrise de ces technologies par l’expertise nationale ;
la simplicité technique relative du briquetage ;
la confirmation des résultats obtenus à partir du four existant à la Sonichar ;
les coûts relativement moins élevés de ces techniques.
3.2.3. La rentabilité financière de la transformation
A priori, la rentabilité financière de l’opération de remplacement du bois de feu par le
charbon minéral ne semble pas évidente si toute la production s’effectuerait à partir
du site de la Sonichar. Pour qu’il soit ainsi, des conditions importantes doivent être
créées. Il faudrait entre autre, soutenir l’entreprise à travers un arsenal de mesures
d’accompagnement que l’Etat du Niger s’engage à mettre en œuvre. Cette
intervention publique peut se justifie par les effets qu’induirait l’entreprise dans le
sens des politiques environnementale et énergétique du Gouvernement.
3.2.4. Les impacts environnementaux
-
d’après les essais réalisés, la combustion de charbon carbonisé dans les
foyers domestiques en remplacement du bois de feu, est deux à trois fois plus
efficace ; or, le problème environnemental le plus important au Niger est la
déforestation du fait de la coupe des arbres pour la production du bois de feu.
L’utilisation du charbon en remplacement de ce bois aura un effet bénéfique
sur l’écologie du pays ;
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DOMESTIQUES
-
en réduisant la déforestation, on réduit le défrichement général du sol et
l’équilibre écologique est ainsi maintenu ; ce qui, certainement améliorerait la
production et la qualité de vie des populations ;
-
il est prouvé sans que cela ne soit encore précis, que la carbonisation du bois
de feu produit plus de dioxyde de carbone que celle du charbon ; en somme,
l’utilisation du charbon produirait moins de gaz à effet de serre que celle du
bois.
Toutefois, pour ce qui concerne particulièrement les impacts environnementaux, il
serait judicieux de procéder maintenant que l’on passe à l’étape industrielle
d’approfondir la connaissance de ceux-ci.
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IV. LA SOCIETE NIGERIENNE DE
TRANSFORMATION ET DE
COMMERCIALISATION DE CHARBON
MINERAL A USAGE DOMESTIQUE (SNTCD)
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4.1. La faisabilité technique
La production en vue est constituée de deux sortes de combustibles. Le charbon
carbonisé en morceaux et les briquettes qui sont de deux sortes : les briquettes
obtenues à partir des fines carbonisées et les briquettes du charbon brut saupoudré
à de la biomasse animale ou végétale. Les deux combustibles sont destinés à être
utilisés dans les foyers appropriés à charbon minéral
Plusieurs essais des briquettes ont été testés. Le mixage à des taux différents du
charbon et des différents intrants notamment la biomasse et les liants donnent des
résultats appréciables quant à la qualité des briquettes. La biomasse utilisée peut
être constituée de la bagasse de tiges des céréales ou des déchets animaux. Le
choix de la qualité et de la quantité de la biomasse à utiliser déterminera la qualité
des briquettes à produire. Elles sont obtenues à différentes pressions selon la
matière première utilisée. Dans le cas des briquettes du charbon carbonisé, la
pression est de 1 à 2 kg/cm2 utilisant un mélange du charbon et de la biomasse
humide ; alors qu’elle est d’environ 3 à 5 kg/ cm2 dans le cas des briquettes du biocoal.
4.1.1. La capacité de production
L’usine est composée de deux unités:
■ A Tchirozérine est implantée l’unité de carbonisation de production de 18750
tonnes de charbon carbonisé par an. Nous avons à cet effet envisagé l’installation
d’un four rotatif de type Universal Energy International (UEI).
■ Deux presses de 5 tonnes/h chacune avec une production annuelle de 24 000
tonnes seront installées à Takanamat.
■ La capacité totale de l’usine sera de 42750 tonnes par an jusqu’à la 7ème année.
En 8ème année sera installée une troisième presse à Takanamat, ce qui portera la
production à 54750 tonnes par an.
4.1.2. La description des procédés
A. La carbonisation
C’est le procédé du four rotatif de l’Universal Energy international qui est retenu pour
la production des produits carbonisés.
La matière première ainsi préparée est prise et dirigée vers la partie inférieure de la
partie la plus élevée de la première chambre à combustion du four. Le degré de
combustion dans la chambre de combustion est déterminé par la quantité d’air qui
passe à travers le système de distribution qui améliore grandement le contrôle de la
carbonisation. Ce système a l’avantage d’enlever les cendres au moyen d’un
convoyeur à vis étanches à l’air par l’utilisation d’air alimenté par une soufflerie.
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En fin de carbonisation un autre convoyeur est mis en action pour l’enlèvement des
produits finis. Après le trajet au travers de la chambre pour combustion finale.
La capacité de cette unité est de 62,64 tonnes /jour.
Les caractéristiques du produit fini sont définies par les paramètres des intrants du
four notamment :
-
le taux en alimentation du combustible ;
le taux en alimentation d’air dans la chambre à combustion ;
le temps de réaction du four ;
les températures du procédé.
Dans le cas du four rotatif du type UEI, ces paramètres sont variables et
indépendants.
Caractéristiques du produit fini :
-
Humidité : 4 %
Matières volatiles : 13 %
Taux de cendre : 30 %
Carbone fixe : 50 %
Pouvoir calorifique : 4000 kcal/kg
Production
Entrée : 26042 / 300 : 86,80 tonnes par jour
Sortie : 18750 / 300 : 62,64 tonnes par jour
B. Le briquetage
Ce procédé consiste à mixer les différentes matières premières préalablement
pulvérisées. Les briquettes sont obtenues en passant le mélange sous haute
pression ; 3 kg/cm2 à 5 kg/cm2.
La qualité des briquettes dépend non seulement du taux de mélange des matières
premières et auxiliaires mais aussi de la nature de ces matières. Les briquettes
défectueuses dues à une mauvaise pression peuvent être remises dans le circuit de
production de nouvelles briquettes. La granulométrie du mélange à briqueter est
inférieure ou égale à deux millimètres.
La température de pression est d’environ 80°C. Les briquettes se présentent sous la
forme de nid d’abeille et éventuellement sous la forme ovale.
-
Nid d’abeilles
Poids de la briquette
Fumée
Odeur
: 35 mm x 35 mm x 12
: 40 – 50 g / Briquette ;
: Sans fumée ;
: Sans odeur.
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4.1.3. Le choix et la justification des sites de production
La production du charbon traité à usage domestique requiert la disponibilité
permanente de charbon brut. Un potentiel houiller certain existe au Niger. Plusieurs
indices l’attestent.
Toutefois seuls deux gisements sont pour l’instant prouvés : celui de Anou-Araren en
exploitation depuis une vingtaine d’années, et celui récemment prouvé à Takanamat
et qui est plus volumineux que le premier.
Afin de réduire au mieux les charges d’exploitation, il semble plus efficient et
efficace, d’approcher au plus la production de la matière première fondamentale.
Par ailleurs, des essais expérimentaux de carbonisation du charbon, ont été conduits
à Tchirozérine et ont abouti à des résultats réconfortants. C’est pourquoi l’unité de
carbonisation sera maintenue à Tchiro.
Une fois, l’exploitation du gisement de Takanamat démarrée, il y sera installé une
unité de briquetage du charbon brut, qui comprendra deux presses à briqueter. Une
troisième presse est prévue, cinq ans après l’installation des deux premières, ce qui
portera la production des briquettes de 24 000 tonnes à 36 000 tonnes.
Les deux unités produiront plus de 50 000 tonnes à partir de la 9è année de vie de la
Société. Ce qui permettrait de faire face à un segment significatif de la demande de
bois.
Quant à la direction générale de la société, elle sera implantée à Tahoua pour deux
raisons :
- approcher au mieux l’administration de la production ;
- éviter toute assimilation de la SNTCD à la Sonichar ou à la société exploitante
du gisement de Takanamat.
4.1.4. Le planning des réalisations
An1
An2
An3
An4
An5
An6
An7
An8
Constitution de SNTCD
Mobilisation _
capital
Ingénierie
_
Embauche
-
Mise
en ___
route de la
production
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(usine
Tchiro)
de
Production
charbon
carbonisé
Vente
charbon
carbonisé
_____
Négociation
prêt
bancaire
(usine
Takanamat)
__
Montage et
mise
en
route usine
de
briquetage
______
Production
de
briquettes
Vente
de
briquettes
______
Installation
3è presse
____
4.2. La faisabilité financière
4.2.1. La clientèle
La population prioritairement ciblée, est celle à revenu intermédiaire. Elle réside dans
et à la périphérie des centres urbains. Elle est essentiellement visée, pour les raisons
suivantes : les difficultés d’approvisionnement urbain en bois, les facilités de
distribution, la présence de revenus relativement plus confortables et une meilleure
aptitude au changement.
Selon les résultats du recensement de la population et de l’habitat effectué en 2001
l’on dénombre 10 790 357 994 nigériens, dont environ 1 750 000 résident dans les
centres urbains.
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La consommation énergétique annuelle de cette population urbaine est estimée à
environ 378 000 tonnes de bois soit 151 200 tonnes de charbon minéral.
Bien entendu des actions non moins vigoureuses et progressives seront entreprises
en direction du monde rural et des pays sahéliens limitrophes du Niger (Burkina Faso
et Mali).
Le tableau ci-dessous dresse une prévision d’offre de charbon minéral traité (en
tonnes) pour les huit (8) premières années de la SNTCD.
Tableau N°3 : Prévision d’offre de charbon traité
An1
200
350
1 500
1 500
2 000
10 200
1 000
2 000
An2
200
350
1 500
1 500
2 000
10 200
1 500
2 000
An3
500
1 750
4 000
5 000
5 000
19 000
2 500
5 000
An4
500
1 750
4 000
5 000
5 000
19 000
2 500
5 000
An5
500
1 750
4 000
5 000
5 000
19 000
2 500
5 000
An6
500
1 750
4 000
5 000
5 000
19 000
2 500
5 000
An7
500
1 750
4 000
5 000
5 000
19 000
2 500
5 000
An8
750
2 000
5 000
7 000
7 000
22 000
3 000
8 000
Arlit
Agadez
Tahoua
Maradi
Zinder
Niamey
Dosso
Pays
sahéliens
Total
18 750 18 750 42 750 42 750 42 750 42 750 42 750 54 750
Le tableau ci-dessus repose sur les hypothèses suivantes:
-
Les deux premières années l’offre de charbon proviendra de la seule usine de
Tchirozérine ;
-
Après le démarrage de la production de Takanamat, dans le souci de réduire
les charges liées au transport, il est prévu que :
!
l’usine de Takanamat approvisionne en priorité le centre et l’ouest du
pays, à hauteur de 80% de l’offre destinée à Tahoua, Dosso, et Maradi
et 60% de celle prévue pour Niamey ;
!
l’usine de Tchiro satisfera en priorité le nord et l’est du pays (Agadez,
Arlit, Zinder) à hauteur de 80% de l’offre qui leur est destinée.
4.2.2. Le transport et la commercialisation
A. Le transport
Le charbon traité, sous forme de briquettes ou criblée, est conditionné en sacs de 40
kg en vue de son transport par des camion aménagés à cet effet.
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Le poids financier du poste « transport » dans le compte d’exploitation prévisionnel,
commande que la société délègue cette fonction à un autre agent économique, afin
d’éviter le renchérissement insupportable du prix de vente du kg de charbon traité.
La SNTN est prête à assurer cette prestation dans des conditions matérielles et
financières acceptables.
A cet effet, il a été convenu avec la direction générale de la SNTN que l’on retienne
provisoirement les tarifs ci-dessous calculés sur la base de : 20 Fcfa la Tonne
Kilométrique sur la route de l’uranium (Arlit-Dosso) et 25 Fcfa hors ce tronçon.
Sur la route de l’uranium le transport du charbon sera assuré par le retour à vide des
camions prévus pour le transport de l’uranate ou de la soude. Pour ce qui concerne
les autres tronçons la SNTN aménagera des véhicules à cet effet.
Tarifs de la tonne/kilométrique (TK)
Dosso
Niamey Maradi
Zinder
Agadez
Tchiro
17 500 F 20 875 F 18 500 F 11 900 F 1 400 F
Takanamat 7 650 F 11 025 F 13 350 F 18 850 F 9 850 F
Tahoua
9 500 F
1 750 F
Arlit
2 900 F
14 150 F
Les grossistes des villes se trouvant sur les axes des principales destinations
(Niamey, Zinder, Maradi ) pourraient être servis sur commandes expresses lors de la
desserte des principaux dépôts.
Le transport des commandes destinées aux pays sahéliens seront assurés par les
clients concernés.
B. La commercialisation :
!
le marketing
L’activité de substitution du bois par le charbon minéral, dans laquelle s’engage la
Société, exige d’elle une campagne de promotion commerciale agressive en
direction des consommateurs finaux.
En effet, la société doit mener des actions promotionnelles pour lancer son produit
sur le marché et renforcer sa position.
Ces actions mettront l’accent sur la fiabilité et l’efficacité du produit proposé. Des
supports publicitaires incisifs seront conçus et largement diffusés.
En plus de la promotion par la publicité, des campagnes de vulgarisation seront
conduites par des ONG féminines, les Associations Nationales des Exploitants de
Bois (ANEB), avec lesquelles la société contractera des prestations de service.
!
l’organisation de la commercialisation
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Comme pour le bois, des dispositions seront prises afin que les utilisateurs puissent
se procurer le charbon à proximité de leur domicile et par petites quantités. L’ANEB
est bien indiquée pour cette opération ; ce qui lui permettra une reconversion
évolutive dans le temps.
La société disposera de quatre (4) agences, dont une à Niamey, une à Maradi, une à
Zinder, et une à Arlit.
Les agences sont chargées de la ventes en gros et demi-gros aux intermédiaires.
Elles seront chacune, dotées d’un dépôt équipé pour recevoir en moyenne un
camion de 30 tonnes par semaine. Chaque dépôt s’étendra sur environ 1000 m2 où
seront stockés les sacs de charbon sous des hangars, et des locaux comportant un
bureau et le logement du chef d’agence.
Les agences seront également chargées de faire la promotion des ventes locales, et
d’assurer le suivi de la clientèle et des artisans fabricants de foyers et fourneaux.
Les grossistes et les demi-grossistes s’approvisionnent auprès des agences,
éventuellement à l’usine et ravitaillent les détaillants.
Cette organisation peut progressivement s’appuyer sur les réseaux existants des
transporteurs-négociants en bois, qui pourraient adjoindre à leur activité celle du
négoce de charbon en gros. Outre, le fait que c’est un métier qu’ils maîtrisent et
qu’ils peuvent exercer à moindres coûts avec la même clientèle de détaillants, ils
chercheront à promouvoir le charbon et à favoriser sa substitution au bois si cette
dernière activité s’avère suffisamment lucrative.
A terme si le charbon est très demandé, des contrats de fourniture pourraient être
négociés avec les transporteurs-négociants. Ainsi l’essentiel de la production pourrait
être enlevé à partir des usines sans que la société ait à supporter des frais de
distribution.
4.2.3. le prix de vente
L’adoption du charbon comme combustible, dépendra pour l’essentiel de son prix
d’acquisition par les demandeurs finaux. Ces derniers apprécieront le prix du
charbon en fonction de celui du bois. Si ce prix est sensiblement inférieur à celui du
bois, la substitution charbon / bois serait une réalité. Tout prix de charbon proche de
celui du bois condamnera l’opération à l’échec, car les consommateurs préféreront le
bois pour diverses raisons dont l’habitude et la disponibilité.
C’est pourquoi les postes les plus significatifs dans la structure du prix du charbon,
doivent faire l’objet d’un traitement particulier ; ce sont le prix du charbon brut, le
transport, et la marge des intermédiaires.
L’état de pauvreté des ménages nigériens commande le réalisme dans la fixation du
prix de vente au consommateur quitte à prendre des mesures d’accompagnement
importantes en amont, qui soutiendraient ce prix.
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Aujourd’hui, faute de ressources financières, et de l’indisponibilité du bois, nombreux
sont les ménages qui sont contraints à utiliser la biomasse.
Selon les quelques ménages interrogés dans le cadre des études antérieures, le
budget bois moyen ne dépasse guère deux cents francs (200 Fcfa) par ménage et
par jour.
C’est pourquoi nous proposons que le charbon soit livré au consommateur à un prix
qui n’excède pas 75 Fcfa le kilogramme pendant les trois premières années, afin de
rendre assez significative la différence de prix avec le bois.
A partir de la quatrième année, ce prix pourrait être révisé à la hausse (100 Fcfa)
étant entendu que le produit est définitivement adopté par les ménages.
4.2.4. La rentabilité de l’entreprise
A. L’estimation des investissements
Les investissements nécessaires à la réalisation des unités de production ont été
estimés sur la base des prix de 1998 fournis par la Société Hashimoto Sangyo LTD
et actualisés au taux annuel d’accroissement de 20%.
Ils concernent les équipements et machines importés mais aussi les travaux et
matériels locaux.
Ils sont estimés hors taxes et droits de douane. Ils s’établissent comme suit :
-
unité de carbonisation (Tchirozérine) :
unité de briquetage (Takanamat ) :
201 540 549 Fcfa
1 066 451 500 Fcfa
Le détail de ces investissements est indiqué dans les pages qui suivent.
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Investissement relatif a l’acquisition et l’installation du four rotatif de 18 750 tonnes
/an a l’unité de carbonisation
N° Activités
1
2
3
4
5
Four rotatif et Supports,
mécanismes
accessoires
d’entraînement,
ventilateurs, moteurs et
leur centre de contrôle,
convoyeurs
Ciment
Environ 10 tonnes de
réfractaire
ciment réfractaire sont
nécessaires
à
la
fabrication du four.
Chaudronnerie Travaux de soudure et de
mécanique
pour
les
charpentes
Montage
Travaux d’ingénierie et
installation
Génie civil
Travaux de terrassement
et aires de séchage
6
Utilités
7
Transport des
équipement
jusqu’au site
de
Tchirozérine
Construction
salles
de
machines
et
atelier
de
maintenance
Total
Imprévus 5%
Total général
8
Caractéristiques
Electricité, eau, arrosage,
ensachage,
conditionnement
Quantité
1
Coût
Coût total x
unitaire
x 1000 Fcfa
1000 Fcfa
93 374
93 374
10
1 331
13 310
1
5 324
5 324
1
9 317
9 317
1
10 000
10 000
31 944
31 944
18 674,8
18 674,8
10 000
10 000
191 943,38
9 597,169
201 540, 549
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Investissement en équipements de l’unité de briquetage
N° Equipement
1
2
3
4
5
6
7
Description
Broyeur
/ Modèle : 1500
Concasseur type, capacité :
5
tonnes
/
heure, vitesse
de rotation : 650
tours par minute
Trémie
à Type : pyramide
charbon
3,3m3
Trémie à liant Modèle : 1800 x
515
Type :
2
couches
Malaxeur
Modèle : 2,4
Type : ailes à
forme de W à
volant
Capacité :
5
tonnes / heure
Vitesse de
rotation:
58
tours / minute et
ajout de l’eau et
de la soude
caustique
Quantité
Moteur
2
90 x 2
2
Coût
unitaire x
1000 Fcfa
62 684,16
Coût total
x
1000
Fcfa
125 368,32
3 172,368
6 344,736
2
2 x 15
136 307,52 272 615,04
2
5,5 x 2
13 686,72
27 373,44
Tapis roulant Largeur :
60 2
mm, longueur :
4,285
mm,
capacité :
6
tonnes / heure
Presse
à modèle :
BM- 2
briqueter
2200H2,
capacité de
production:
5
tonnes / heure
Doseur
de 1560 x 1700
2
liant
volume 3m3
pompe
1,5 x 4
6 614,4
13 228,8
37 x 1
207 946,56 415 893,12
1,5 x 2
1,5 x 2
13 686,72
27 373,44
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DOMESTIQUES
8
9
10
11
12
13
14
15
Trousseau de
matériel
électrique et
appareils de
commande et
de contrôle
pour le contrôle 1trousseau
de température,
de pression, la
commande :
des sondes, des
capteurs seront
utilisés.
Casiers
stockage
et 1trousseau
métalliques
exposition des
briquettes
Montage
travaux
d’ingénierie et
installation
Divers
et terrassement et
génie civil
aires
de
séchage et de
conditionnement
Construction
2
des salles de
machine
et
de l’atelier
Véhicule
Pour le chef de 1
l’unité
Transport
des
équipements
jusqu’au site
de
Takanamat
Logements
Pour
le 6
personnel
de
l’unité
15 972
15 972
6 388,80
6 388,80
11 180,4
11 180,4
39 930
39 930
5 000
10 000
5 000
5 000
9 000
9 000
5 000
30 000
Total
1 015 668,1
Imprévus
5%
50 783,4
Total
général
1 066 451,5
A. L’estimation des dépenses de fonctionnement
Les dépenses d’exploitation des deux unités ont été évaluées sur une base annuelle
à partir de la troisième année qui correspond à l’année de mise en exploitation de la
mine de Takanamat. Elles comprennent les dépenses liées à : le personnel, le
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charbon brut, le transport du charbon traité dans les agences, les utilités (électricité
et eau), l’entretien des machines, la promotion publicitaire, les sacs de jute etc.
!
les matières premières
a) le charbon brut
Les productions envisagées requièrent d’importantes quantités de charbon de qualité
acceptable notamment en taux de matières volatiles et en celui de cendre.
D’ores et déjà, il a été retenu que l’unité de carbonisation n’utilisera que du charbon
de la couche B de la mine de Tchirozérine. La quantité à enlever est supposée
constante de la première année jusqu’à la 16è année. Elle est de 22 500 tonnes,
nécessaires à la production maximale du nouveau four de plus de 18 750 tonnes de
charbon carbonisé.
Quant à l’usine de briquetage du brut, nonobstant les résultats des analyses, l’on
suppose qu’elle disposera d’un charbon de meilleure qualité que celui de AnouAraren.
L’unité de briquetage démarre à partir de la 3è année de vie de la SNTCD. Elle
comprend deux presses qui produiraient 24 000 tonnes de briquettes qui
correspondent à 18 240 tonnes de brut. Il est envisagé l’acquisition d’une 3è presse
en 8è année, ce qui portera la production de l’unité à 36 000 tonnes de briquettes qui
nécessiteraient 27 360 tonnes de brut.
Le tableau ci-dessous retrace les charges annuelles liées à l’acquisition du charbon
brut.
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Période
Quantité
charbon
(Tonnes
de Prix
unitaire Coût total
brut de la tonne x 1000 Fcfa
1000 Fcfa
x observations
1ère à 2è année 22 500
15
337 500
Besoins
de
l’unité
de
carbonisation.
40 740
15
611 100
A partir de la
troisième
année démarre
la
production
des briquettes
de
bio-coal
avec
2
briquetteuses
de
12
000
tonnes
chacune.
6è et 7è année 40 740
20
814 800
Maintien
du
volume
de
production avec
une hausse du
prix unitaire qui
passe à 20 000
Fcfa la tonne.
8è à 14è année 49 860
25
1 246 500
Volume
de
production
et
prix unitaire /
tonnes
croissent.
3è à 5è année
b) les auxiliaires
•
la biomasse
La biomasse est utilisée dans la production des briquettes en complément au
charbon brut. Elle intervient pour 20% dans ce type de production. Elle facilite
l’allumage des briquettes.
Au Niger la biomasse d’origine végétale ou animale est partout disponible dans la
bande agricole du pays, les stations d’élevage et les abattoirs régionaux.
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Les résidus agricoles qui constituent l’essentiel de la biomasse au Niger, sont
estimés à 8 millions de tonnes par an.
L’unité de briquetage de la SNTCD a besoin de 4 800 tonnes les premières années
et de 7 200 tonnes à partir de la 8è année.
La biomasse est surtout disponible et à bon marché juste après les récoltes (octobre
– décembre). Un système de collecte et de stockage de cette biomasse sera mis en
place. Le coût de la tonne est estimé à 20 000 Fcfa.
Les charges annuelles qui en découlent s’établissent comme suit :
* période (3è – 7è année) : 20 000 Fcfa x 4 800
= 96 000 000 Fcfa ;
* période ( 8è – 16è année) : 20 000 Fcfa x 7 200
= 144 000 000 Fcfa
•
l’hydroxyde de calcium : Ca(OH)2
L’hydroxyde de calcium, est utilisé dans la préparation des briquettes pour piéger la
quantité les gaz nocifs notamment le soufre.
La proportion d’hydroxyde utilisée, est fonction du taux de soufre dans le charbon à
traiter. En attendant la confirmation des résultats des analyses, il est fait l’hypothèse
que le charbon de Takanamat en contiendrait 1% comme celui de Tchirozérine.
Il est retenu un coût s’élevant à 300 000 Fcfa la tonne.
Ainsi, les charges liées à l’achat du Ca(OH)2, s’établissent comme suit :
* période (3è – 7è année) : 300 000 Fcfa x 240
= 72 000 000 Fcfa ;
* période ( 8è – 14è année) : 300 000 Fcfa x 360
= 108 000 000 Fcfa.
•
le liant
Les expériences jusque là réalisées, ont utilisé la farine de manioc (gari) ou de
tapioca, comme liant dans la fabrication des briquettes.
Il peut être utilisé aussi bien pour le briquetage des fines carbonisées que pour celui
du brut. Les charges prévues à l’effet d’acquérir le liant s’établissent comme suit :
•
•
période (3ème –7ème année) : 24 000 x 0,03 x 20 000 Fcfa = 14 000 000 Fcfa ;
période (8ème année et plus) : 36 000 X 0,03 x 25 000 Fcfa = 27 000 000 Fcfa
c) Le personnel :
•
1 directeur général : 500 000 Fcfa x 12
= 6 000 000 Fcfa
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•
1 directeur commercial : 350 000 Fcfa x 12
= 4 200 000 Fcfa
•
1 directeur financier et comptable : 350 000 Fcfa x 12
= 4 200 000 Fcfa
•
2 ingénieurs chefs des unités : 700 000 Fcfa x 12
= 8 400 000 Fcfa
•
4 chefs d’agence : 1 000 000 Fcfa x 12
= 12 000 000 Fcfa
•
3 secrétaires comptables : 360 000 Fcfa x 12
= 4 320 000 Fcfa
•
6 adjoints techniques : 9 00 000 Fcfa x 12
= 10 800 000 Fcfa
•
manœuvres (PM)
= 3 000 000 Fcfa
Total
= 49 920 000 Fcfa
Cotisation sécurité sociale
= 8 486 000 Fcfa
Total général
= 61 406 000 Fcfa
d) Les utilités
Il s’agit à ce niveau d’estimer les besoins en électricité et en eau pour assurer les
productions au niveau des deux unités.
1. les besoins en électricité
Il a été retenu une hypothèse qui fait correspondre à chaque tonne de charbon traité
un besoin en électricité de 20 kwh1
A l’unité de carbonisation, la Nigelec cèdera l’électricité à la SNTCD en raison de 70
Fcfa le kwh. Les besoins annuels en électricité sont estimés à 375 MWh soit une
dépense s’élevant à 26 250 000 Fcfa.
Tout comme à Tchiro, à Takanamat l’électricité sera fournie à la SNTCD par la
Nigelec, aux conditions similaires à celles de l’unité de carbonisation.
Pendant les cinq premières années, les besoins annuels de la SNTCD s’élèveront à
480 MWh soit une facture de 33 600 000 Fcfa. A partir de la sixième année sera
installée une troisième presse qui portera le besoin annuel d’électricité à 1 260 MWh
qui correspondraient à une dépense de 88 200 000 Fcfa.
2. les besoins en eau
Les besoins annuels d’eau sont calculés sur la base de l’hypothèse que pour
produire une tonne de charbon carbonisé ou briqueté il faudrait disposer de 0,9
mètre cube. Le mètre cube est cédé à 100 Fcfa.
1
Tarif de la Nigelec
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C’est ainsi que les besoins des unités s’établissent comme suit :
•
unité de carbonisation : 16 875 m3 soit 1 687 500 Fcfa ;
•
unité de briquetage : 1ère à 5ème année : 21 600 m3 soit 2 160 000 Fcfa ; à
partir de la 6ème année le besoin s’élèverait à 32 400 kwh soit une dépense de
3 240 000 Fcfa.
!
Les charges diverses
Elles comprennent : les charges liées aux activités de promotion publicitaire du
produit fini, la subvention aux artisans chargés de la fabrication des fourneaux et
diverses dépenses liées au fonctionnement de l’administration de l’entreprise. Elles
ont été globalement estimées.
C) La rentabilité financière
Au regard des tableaux ci-dessous et sur la base des hypothèses considérées, la
société présente une rentabilité intéressante comme l’atteste les niveaux de son taux
de rentabilité interne, qui s’élève à 39% (premier scénario) et 20 % (deuxième
scénario qui ne prend en compte que 80% de la production potentielle tout en
considérant les mêmes hypothèses de vente).
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Calcul de la rentabilité de la Société
Tableau N°1 : Scénario 1
1 charges
An 1
Investissements
An 2
201 541,00
charbon brut
auxiliaires
(biomasse,
gari, soude)
Transport
Personnel
eau et électricité
maintenances
Amortissement
emprunts
charges diverses
An 6
An 7
An 8
An 9
An 10
An 11
An 12
An 13
An 14
An 15
An 16
492 834,00
337 500
611 100
611 100
611 100
814 800
814 800
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
1 246 500
0
0
182 000
182 000
182 000
182 000
182 000
273 000
273 000
273 000
273 000
273 000
273 000
273 000
273 000
273 000
297 295
297 295
450 793,00
450 793,00
450 793,00
450 793,00
450 793,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
549 572,00
42 705
42 705
58 406
58 406
58 406
58 406
58 406
66 475
66 475
66 475
66 475
66 475
66 475
66 475
66 475
66 475
27 938
27 938
63 698
63 698
63 698
63 698
63 698
119 378
119 378
119 378
119 378
119 378
119 378
119 378
119 378
119 378
0
14 006,1
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
111 688
111 688
111 688
111 688
111 688
111 688
111 688
111 688
96 000
96 000
296 000
280 000
264 000
248 000
232 000
216 000
40 000
140 000
130 000
120 000
110 000
25 000
25 000
35 000
35 000
35 000
35 000
35 000
42 000
42 000
42 000
42 000
42 000
42 000
42 000
42 000
42 000
931 978,5
744 443,6
2 643 944,08
1 577 492,58
1 777 492,58
1 965 192,58
1 949 192,58
3 118 254,58
2 640 612,56
2 624 612,56
2 408 612,56
2 448 612,56
2 548 612,56
2 538 612,56
2 528 612,56
2 518 612,56
7 500
11 250
29 925
29 925
29 925
29 925
49 275
49 275
49 275
54 750
54 750
54 750
54 750
54 750
54 750
75
75
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
0
562 500
843 750
2 992 500
2 992 500
2 992 500
2 992 500
4 927 500
4 927 500
4 927 500
5 475 000
5 475 000
5 475 000
5 475 000
5 475 000
5 475 000
-931 978,5
-181 943,6
-1 800 194,08
1 415 007,42
1 215 007,42
1 027 307,42
1 043 307,42
1 809 245,42
2 286 887,44
2 302 887,44
3 066 387,44
3 026 387,44
2 926 387,44
2 936 337,474
2 946 387,44
2 956 387,44
Prix du kg x F
cash flow x 1000 F
An 5
337 500
Quantité vendue
Total Ventes x 1000 F
An 4
1 066 451,50
des
Total charges
An 3
Taux d'actualisation
VAN
8 196 484,4 F
10%
TRI
39%
hypothèses sur les ventes
2ème année
40% de la production est vendu;
3ème année:60% de la production est vendu
4ème-7ème années 70% de la production est vendu
8ème-10ème années 90% de la production est vendu;
11ème et années suivantes 100% de la production est vendu
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D) Le plan de financement des investissements
Les investissements nécessaires à la réalisation de la SNTCD sont assez élevés
pour nécessiter le recours à un financement extérieur à l’entreprise. Plus
concrètement les investissements prévus seraient financés selon le schéma cidessous :
o L’usine de Tchirozérine sera financé sur fonds propres de l’entreprise, à
travers le capital social de l’entreprise. Pour qu’il soit ainsi, il faudrait que les
actionnaires libèrent à la souscription 80 à 100% du capital souscrit.
o Le financement de l’usine de Takanamat est prévu sur deux emprunts
bancaires, dont le premier d’un montant de 1 200 millions Fcfa interviendra
dès la deuxième année qui suit le lancement de la société. Le second
s’élevant à 400 millions sera contracté en dixième année afin de permettre à
la société de disposer d’une troisième presse à briqueter.
Les deux emprunts seront négociés à des conditions suffisamment douces pour que
la société puisse les supporter. C’est ainsi que le premier s’étalera sur six ans avec
une période de grâce de deux ans, à un taux d’intérêt de 8%.
Le second sera remboursé en quatre ans avec une période de grâce de un an, au
taux d’intérêt de 10%.
4.2.5. Organisation administrative de la SNTCD
La SNTCD sera administrée par un conseil d’administration qui délègue certaines de
ses prérogatives à une administration permanente placée sous la responsabilité d’un
directeur général et comprenant en outre :
-
un directeur commercial ;
un directeur financier et comptable ;
deux chefs d’exploitation des unités ;
quatre chefs d’agence.
La SNTCD disposera d’un personnel compétent compatible avec les objectifs de
production qui lui sont assignés.
4.3. Les aspects juridiques de la SNTCD
4.3.1. La forme juridique de la société
Conformément à l’acte uniforme de l’OHADA, la SNTCD prend la forme d’une
société anonyme (SA) car c’est la seule forme de société par action autorisée par le
droit uniforme, mais aussi parce qu’elle confère des avantages à ses actionnaires.
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Les principaux avantages que tirent les actionnaires de la SA sont d’une part liés aux
caractéristiques de ce type de société, et aux droits attachés aux actions.
Les avantages liés aux caractéristiques de la SA sont :
-
l’absence de solidarité passive:
Contrairement à la société en nom collectif au sein de laquelle les associés sont
des commerçants et répondent solidairement et indéfiniment des dettes sociales
quel que soit l’apport, les actionnaires de la SA répondent des dettes sociales à
concurrence de l’apport de chacun d’entre eux. Cela s’explique par le fait que la
SA étant une société de capitaux, les apports comptent plus que les personnes
des actionnaires étant entendu que la prospérité de l’entreprise ne dépend pas de
leur seul dynamisme.
De même, dans le traitement des créances de la SA, seuls les apports présentent
un intérêt pour les créanciers sociaux de la société.
-
l’effacement des personnes des actionnaires et le caractère ouvert de la SA
C’est en raison même de l’effacement des personnes des actionnaires que l’on parle
de société anonyme. L’actionnaire est plus un épargnant ou un spéculateur qu’un
associé cherchant à participer activement à la vie sociale de l’entreprise comme c’est
le cas dans les sociétés de personnes ( SARL, et société en nom collectif).
La SA est ensuite une société ouverte, en ce sens que peut importe la personne de
l’apporteur puisqu’elle s’efface derrière les capitaux apportés.
Concernant les avantages attachés aux actions, l’on peut citer deux principaux :
-
le droit de vote ou droit de dividende
A chaque action est attaché un droit de vote proportionnel à la quantité du capital
qu’elle représente et chaque action donne droit à une voix au moins. Il en est de
même du droit de dividende, il est linéairement fonction de la quantité des actions.
-
La négociabilité des actions et leur possibilité de transmission
Contrairement à la cessibilité qui est le mode de transmission des parts émises par
les SARL, la SNC et les sociétés civiles, la SA use du mode de transmission par la
négociabilité qui offre plus de sécurité que la cession. Les actions de la SA sont
négociables après l’immatriculation de la société au registre de commerce et de
crédit mobilier. Les actions en numéraires ne sont négociables qu’après qu’elles
aient été entièrement libérées.
4.3.2. Les principaux actionnaires potentiels
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Les principaux partenaires pressentis pour prendre part à la capitalisation de
l’entreprise sont :
1. la SONICHAR
La société nigérienne de charbon d’Anou-Araren a été créée en Avril 1975. Son objet
est l’exploitation de charbon en vue de la production d’électricité destinée aux
sociétés minières qui exploitent l’uranium à savoir SOMAÏR et COMINAK, ainsi
qu’aux villes d’Agadez, Tchirozérine, Arlit et Akokan.
C’est une société d’économie mixte dont le capital social s’élève à 19 730 000 000
Fcfa, et dont les principaux actionnaires sont : l’Etat du Niger, la COMINAK, la
SOMAÏR, la Banque Islamique de Développement (BID), la Sonibank et la Nigelec.
Après plus de vingt cinq ans de fonctionnement, la Sonichar a acquis une longue
expérience dans l’industrie du charbon, ainsi que dans la maintenance des
équipements.
Les expériences nigériennes en matière de transformation du charbon minéral à des
fins domestiques sont menées sur les installations de Sonichar. A ce sujet, Sonichar
dispose d’un personnel qui maîtrise les techniques de carbonisation.
Par ailleurs, la compétence et le partenariat varié qu’entretient Sonichar, lui confèrent
une notoriété incontestable. C’est pourquoi Sonichar est le maillon technique et
financier principal de la SNTCD.
Sa participation au capital social de la SNTCD peut atteindre 35% du capital.
2. La NIGELEC
Créée le 7 septembre 1968, la Nigelec, s’est substituée dans ses droits et obligations
à la Société africaine d’électricité SAFELEC. Société d’économie mixte, la Nigelec a
un capital social de 3,365 milliards de franc cfa, actuellement détenus à 94,7% par
l’Etat. Elle est placée sous un régime de concession, et a pour objet la production,
l’achat, le transport et la distribution de l’énergie électrique conformément au code de
l’électricité et au traité de concession.
Elle participera au capital de la SNTCD à hauteur de 20 % .
3. La SONIDEP
La société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) a été créée le 20 janvier
1977 afin de sécuriser le Niger en hydrocarbures et produits dérivés. Ces principaux
objectifs sont :
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DOMESTIQUES
-
-
L’achat et la vente des hydrocarbures et de leurs dérivés ;
La mise en œuvre de toutes mesures propres à assurer la continuité et la
sûreté des approvisionnements du Niger en hydrocarbures et produits
dérivés, notamment la constitution et la gestion des stocks de sécurité ;
La prise de participation dans d’autres Sociétés ;
La création de filiales au Niger et dans d’autres pays étrangers ;
La stabilité des prix des produits pétroliers sur le marché national.
Son capital social est de un milliards de francs cfa.
-
Sa participation au capital social de la SNTCD est estimée à 10%.
4. Les opérateurs économiques privés
Les opérateurs économiques nationaux et étrangers seront invités à prendre part au
capital social de la SNTCD. Leur implication dans le fonctionnement de cette
entreprise imprimera à celle-ci un dynamisme certain et une rigueur dans la gestion
qui aboutiraient à une exploitation rentable de l’opération.
Pour s’assurer la participation du privé, des contacts sont déjà pris avec le centre de
promotion des investissements (CPI) de la Chambre de commerce, d’agriculture,
d’industrie et d’artisanat du Niger. Au moment opportun, le CPI se charge des
formalités administratives nécessaires à cette participation du privé au capital social
de la société, qui est envisagée à hauteur de 25% du capital.
5. L’Etat du Niger
La société nigérienne de transformation du charbon minéral à des fins domestiques
(SNTCD), vise certes la valorisation du charbon, mais elle n’a pas non moins
l’objectif salutaire de protection de l’environnement et de lutte contre la
désertification.
Ce deuxième objectif est du domaine d’intervention de l’Etat. C’est pourquoi le
Gouvernement doit nécessairement directement participer à la réalisation de cette
entreprise.
Par ailleurs, l’Etat étant le propriétaire des ressources du sous-sol, il est
indispensable qu’il ait un droit de regard sur l’exploitation de celles-ci.
En conséquence de ce qui précède, il est proposé que l’Etat nigérien participe pour
10% au capital social de la SNTCD.
Le capital social de la société pourrait s’élever à la somme de deux cent quatre
vingt cinq millions de francs (285 000 000 F) CFA.
Si ce capital est libéré dès la souscription à hauteur de 80 à 100%, la société sera
lancée sans recourir à un emprunt bancaire qui pourrait être une source de blocage
de son démarrage.
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En effet, ce montant couvre suffisamment les dépenses d’investissement de l’unité
de carbonisation qui est le point de départ de la production de la SNTCD.
4.4. Les appréciations socio-économiques
Au sein des populations urbaines bénéficiaires de ce projet, ce sont plus
particulièrement les ménagères qui bénéficieront d’un combustible domestique plus
pratique (nécessitant moins de surveillance) que le bois de feu. Elles sont d’ailleurs
la cible des campagnes de promotion et de vulgarisation. Jusqu’à présent leur
adhésion a été manifeste car le produit améliore leur qualité de vie à travers un
confort d’utilisation.
Par ailleurs, ce projet participera de manière significative à la lutte contre la pauvreté
au Niger à travers :
o la création d’emplois et de débouchés en milieux rural et urbain (recrutement
de la main d’œuvre qualifiée et non qualifiée, production des équipements par
les artisans, ventes de la biomasse…) ;
o amélioration des rendements du capital foncier et donc de la production
végétale suite à la régénération du couvert végétal;
o la réduction du temps de travail consacré à la cuisson des aliments par les
femmes leur permettra de se consacrer davantage à la santé et à l’éducation
de leurs enfants et à entreprendre des activités plus valorisantes et
génératrices de revenus.
4.5. Les impacts environnementaux
La production et l’utilisation du charbon minéral ont beaucoup d’impacts
environnementaux. Certains sont directement associés au procédé de production et
à l’utilisation du produit par les ménages. D’autres sont indirects, plus
particulièrement l’équilibre entre l’absorption et l’émission des gaz à effet de serre.
Depuis le démarrage des activités de production du charbon minéral par la Sonichar
en août 1978 et de l’usine pilote de production du charbon carbonisé en 1991, les
mesures relatives à l’impact environnemental ont été partie intégrante des activités.
L’impact environnemental du charbon se manifeste sous 2 formes.
1er niveau : les particules polluants se présentent sous forme de la poussière de
charbon.
2e niveau : les particules se présentent sous forme de poussières solides dans la
fumée lors de la combustion.
Ces poussières peuvent avoir un effet sur l’environnement. Elles peuvent causer des
nuisances dans les zones de fortes agglomérations ; le plus souvent le problème de
santé peut survenir lors d'une longue exposition aux faibles particules ou à partir des
sels minéraux en solution dans l’eau. Les polluants émis par le charbon à la
combustion sont : les SO2, SO3, NO. Ces gaz sont les principaux agents causaux
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des pluies acides lors de la carbonisation, de la liquéfaction ou de la gazéification du
charbon. Les autres types de gaz polluants solubles dans l’eau sont : les
hydrocarbures et les oxygénés tels que les phénols et les polycycliques aromatiques
lorsque la réglementation en vigueur n’est pas observée.
A. Technologie de traitement des polluants solides
!
Les rejets solides
Le charbon de la Sonichar est un combustible très cendreux (51% de cendre), à ces
cendres viennent s’ajouter après combustion , quelques 10% d’imbrûlés solides, au
niveau de la chaudière qui a été conçue spécialement selon la technique dite à ’’lit
ignifuid’’. le rejet de ces déchets, solides handicapent quelques peu le
développement de la végétation au voisinage immédiat. Les lieux de stockage sont
circonscrits.
•
Les rejets liquides
L’évaporation d’eau pure au niveau des réfrigérants atmosphériques est estimée à
plus de 7000 litres par heure. Les eaux de refroidissement des cendres et celles des
purges de décentralisation sont évaluées à 40 000 litres par heure. Ces rejets
liquides, non agressifs ont favorisé le développement d’une végétation très dense et
l’aménagement de plusieurs jardins de cultures maraîchères.
•
Les rejets gazeux
Autres produits de la combustion, les fumées se rejetant dans l’atmosphère. Les
fumées de combustion préalablement délestées de leurs particules solides à travers
d’un dépoussiéreur mécanique.
B. La carbonisation
Le procédé de carbonisation dégage des sous-produits tels que : le goudron, les
liquides de pyrolyse et les gaz. L’échelle de l’exploitation de Tchirozérine est si petite
que seules les concentrations de gaz au voisinage de la cheminée du four étaient
considérées. Les tests conduits pendant la période 1991-1992 de la phase de
pilotage ont montré que les concentrations de gaz au voisinage de la cheminée
étaient dans la limite tolérées par les normes internationales. Avec l’effet du vent, les
concentrations sont en deçà des limites de détection. Au niveau des
consommateurs, les émissions de foyers mesurées étaient en dessous des limites
supérieures acceptées. Les conditions d’utilisation à l’intérieur des cuisines étaient
meilleures à celles d’utilisation du bois qui produit généralement des fumées
irritantes. L’analyse des cendres n’a pas montré de concentrations anormales en
métaux lourds, ainsi ces dernières peuvent être rejetées sans effets dangereux sur
l’environnement.
Les tests d’émission ont montré que l’impact environnemental était négligeable à une
si petite échelle de l’exploitation.
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C. Le briquetage
La briquette de bio-coal est un composé solide qui combine les deux caractéristiques
du bois et du charbon minéral. Selon les résultats des tests effectués en utilisant des
foyers convenables, il est confirmé que le bio-coal est un combustible de grande
efficience énergétique. La teneur en matière volatile et particulièrement en soufre
diminue par l’addition des agents de désulfuration. En plus, le développement et
l’utilisation des équipements (foyers) adaptés et convenables améliorent encore les
résultats déjà obtenus.
Les caractéristiques des gaz, la fixation du soufre et l’efficience énergétique des
différents combustibles et des briquettes de bio-coal, sont donnés sur la base des
résultats de test de montrés dans le tableau ci-dessous des analyses des gaz .
•
Tableau des analyses des gaz de combustion
N°
Echantillon
1
Charbon brut
Mat. Vol. Emission ppm-G/heure
Temps de
%
CO CH NOX SO2 combustion
82,8 166
458 161
2
Bois
75,79 66,7 8,2
369 79
3 Charbon carbonisé 8,44
26,2 14,5
89
86
4
Briquette 2%
7,2
113 7,5
mélasse
62,6 7,3
Indicateur Energie Domestique 1992
•
22,26
48
9
4,8
16
4,7
10
2,9
10
49,4
120
5,9
14
11,4
17
8,7
21
Observ.
1,74
0,48
0,7kg/h
0,3 kg/h
Analyse des émanations gazeuses
L’analyse des gaz de la cheminée a permis de repérer le CO2 , le H2S, et le SO2 de
même que le NOx, hormis le CO2 et le CO qui se dégagent en quantité
irrégulièrement impartie, les autres gaz sont presque inexistants. Mais avec La
situation géographique de notre pays, à la porte du désert, les teneurs sembles
acceptables. La carbonisation se fait dans un four cylindrique fixe de 25 m3 qui
permet de traiter en moyenne 5 tonnes de charbon brut par jour. L’énergie
nécessaire est fournie par la combustion partielle du charbon brut.
•
Résultats de traitement
Des expériences ont été menées au laboratoire de Camnet-Ottawa (Canada) et ont
permis de comparer le charbon brut, le bois et le charbon consommé (traité). Le taux
d’émission entre le bois et le charbon de bois sont sensiblement les mêmes avec
une teneur en matières volatiles (fumées) si faibles. Dans le cas du charbon
carbonisé et des briquettes, de plus le temps de combustion est de 2 heures pour le
charbon contre 45 mn pour la même quantité de bois, un facteur très important est le
taux de combustion qui est de 0,7 Kg/h
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Conclusion, de ce qui précède, et selon les informations recueillies, il n’y aura pas
d’impacts environnementaux ou sanitaires directs du charbon minéral ni à l’usine, ni
aux endroits de sa combustion dans les ménages. Le bilan environnemental des
deux utilisations, du charbon minéral valorisé par carbonisation ou par briquette doit
être en faveur du charbon minéral
D. Evaluation d’impact environnemental dans l’utilisation du bois et du charbon
minéral carbonisé
La coupe des arbres a un effet direct sur l’atmosphère et sur sa teneur en dioxyde de
carbone, et de fait sur l’effet de serre. Chaque fois que l’on abat un arbre on
augmente la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, car la plante par
l’action de photosynthèse produit de l’oxygène et enlève le dioxyde de carbone. Une
fois coupé, l’arbre va être consommé par les divers consommateurs (hommes et
animaux) qui, tous produisent du dioxyde de carbone.
•
Premièrement
Le bois obtenu de l’arbre brûlé comme combustible de cuisson ou de chauffage,
émet du dioxyde de carbone dans l’atmosphère tout comme la combustion du
charbon. Contrairement au bois de chauffe qui produit doublement du dioxyde de
carbone suite à la coupe et à la combustion, le charbon minéral n’émet du dioxyde
de carbone qu’à la combustion.
•
Deuxièmement
La combustion du charbon dans les foyers domestiques est selon les tests de
combustion conduits par l’ONERSOL, jusqu’à 3 fois (2,7 fois) plus efficace que celle
du bois de feu. Toutes choses étant égales par ailleurs, le rapport d’efficacité du
charbon par rapport au bois- énergie est au moins de 2. Autrement dit, à chaque
kilogramme de charbon carbonisé, correspond 2 kilogrammes de bois de feu. Ce qui
permet de dégager moins de dioxyde de carbone que le bois-énergie.
•
Troisièmement
La destruction de certaines espèces de plantes par la coupe de bois, le
défrichement des landes mènent à la perte des couches intérieures de végétation et
à une diminution de la fixation du dioxyde de carbone de l’air dans les hydrates de
carbone des matières végétales et ainsi de l’augmentation de la teneur en dioxyde
de carbone dans l’atmosphère.
4.6. Conclusion et recommandations
L’écosystème nigérien est sérieusement menacé du fait d’un prélèvement excessif
du bois à des fins de cuisson d’aliments car assez souvent, il s’agit du bois vivant.
La recherche d’une solution à la situation environnementale actuelle est un impératif
national pour tous.
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Une substitution du bois de chauffe par le charbon minéral traité est possible au
Niger, car :
-
il est prouvé un disponible houiller important à même de satisfaire un segment
significatif de la demande énergétique domestique ;
-
les résultats des expériences pilotes réalisées depuis une dizaine d’années et
les campagnes de vulgarisation menées, permettent d’affirmer l’acceptabilité
du produit par les consommateurs finaux ;
-
le Niger dispose d’un personnel hautement qualifié dans l’industrie du charbon
et particulièrement dans le traitement de celui-ci à des fins domestiques ;
-
l’utilisation à une grande échelle du charbon minéral à des fins domestiques
constitue un répit pour l’environnement et une source de régénération du sol
et de l’amélioration des rendements agricoles ;
-
nonobstant quelques mesures d’accompagnement notamment l’éligibilité de la
société au régime le plus favorable du code des investissements de l’UEMOA,
le renforcement de la fiscalisation de la vente du bois, et le soutien à la
promotion du produit, les rentabilités financière et économique du projet sont
certaines ;
-
les expériences jusque là effectuées ont montré que les effets produits par la
carbonisation et la combustion du charbon minéral sur l’environnement sont
de faible portée et nettement moins nocifs que ceux occasionnés par la
combustion du bois.
En conclusion de ce qui précède, la création de la SNTCD est bénéfique sur les
plans économique, financier et environnemental.
A cet effet, il est recommandé de :
-
procéder le plutôt possible à la création juridique de la société et confier
provisoirement le leadership de l’entreprise à la Sonichar en vue de la
mobilisation des autres partenaires de la société;
-
inclure dans les objectifs d’utilisation du charbon de Takanamat, celui de la
substitution du bois ;
-
associer les partenaires du Niger spécialisés dans l’industrie houillère (La
France, le Japon, le Canada et la République Populaire de Chine) à
l’entreprise ;
-
sensibiliser la communauté sahélienne sur le projet de création de la SNTCD ;
-
procéder à la liquidation formelle de la SOCAREN.
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Bibliographie
-
Rapport de faisabilité technico-financière de la carbonisation du charbon
d’Anou-Araren (Cartier / ACDI juin 1993) ;
-
Document et rapport sur le projet de lavage du charbon NIR26 ;
-
Rapport d’activités du projet carbonisation du charbon d’Anou-Araren (19911995 et 2000-2001) ;
-
Etude de faisabilité technico-financière et viabilité économique sur l’utilisation
du charbon d’Anou-Araren comme énergie de bois de feu (KOST
INTERNATIONNAL juin 1998) ;
-
Synthèse des études réalisées sur le charbon comme énergie de substitution
(MME janvier 1998) ;
-
Stratégies de développement de Sonichar dans la filière charbon (CDRM
international juin 2002) ;
-
Etude de faisabilité de la Société de carbonisation de charbon (Cabinet COJUFICO
juin 2002).
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ANNEXES
I. Annexe N°1: Liste des personnes rencontrées
II. Annexe N°2 : Production prévisionnelle de la vente
III. Annexe N°3: Calcul de rentabilité de la Société avec le scénario N°2
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I. Annexe N°1 : Liste des personnes rencontrées
M. Rabiou Hassane Yari Ministre des Mines et de l’Energie ;
M. Sountalma Mamadou DE/ENR pi/MME ;
M. Aboubacar Bachard PREDAS/Niger;
M. Abdou Ibrahim Ayayi, Chef Service Energie Domestique pi/MME ;
M. Maazou Youssouf MME ;
M. Ibrahim Miko MME
M. Rabiou Abdou DRME/Agadez,
M. Le Directeur Général de la SNTN,
M. Lawali Babba Secrétaire Général de la SNTN,
M. Moussa Djibo Service de Marketing à la SNTN,
M. Hassane Seydou Directeur Général de la SNTN,
M. Haidara Ahmed, Secrétaire Général de la Sonichar,
M. Miko Yahaya chef de la Division Exploitation Centrale de la Sonichar ?
M. Abdoulaye Yahaya chef pi Division Mine Sonichar,
M. Saley Younoussi chef service production et transport Sonichar,
M. Hamidou Amadou chef service Maintenance Sonichar.
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Annexe N°2 : Production prévisionnelle de la vente
Production prévisionnelle de la Société
(tonnes)
An 1
An 2
Unité de Tchiro
0
unité de Takanamat
Production totale à 100%
An 3
An 4
An 5
An 6
An 7
An 8
Années suiv
18 750
18 750
18 750
18 750
18 750
18 750
0
0
24 000
24 000
24 000
24 000
24 000
36 000
36 000
0
18 750
42 750
42 750
42 750
42 750
42 750
54 750
54 750
15000
34200
34200
34200
34200
34200
43800
43800
Production à 80 %
18 750
18 750
Ventes prévisionnelle de la Société ( X 1000 Fcfa)
Unité de Tchiro
1 406 250
1 406 250 1 406 250 1 875 000
1 875 000
1 875 000
1 875 000
1 875 000
1 875 000
0
0 1 800 000 2 400 000
2 400 000
2 400 000
2 400 000
3 600 000
3 600 000
1 406 250
1 406 250 3 206 250 4 275 000
4 275 000
4 275 000
4 275 000
5 475 000
5 475 000
Unité de Tahoua
Vente totale
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Annexe N°3: Calcul de rentabilité de la Société avec le scénario de la production à 80%
1 charge s
X 1000 Fcfa
An 1
investissements
An 2
An 3
201 541,00
charbon brut
270 000
auxiliaires
An 4
An 5
An 6
An 7
An 8
1 066 451,50
270 000
488 880
492 834,00
488 880
488 880
651 840
651 840
997 200
0
0
145 600
145 600
145 600
145 600
145 600
218 400
transport
237 836
237 836
360 634,40
360 634,40
360 634,40
360 634,40
360 634,40
439 657,60
personnel
34 164
34 164
46 725
46 725
46 725
46 725
46 725
53 180
eau et électricité
27 938
27 938
63 698
63 698
63 698
63 698
63 698
119 378
0,00
14 006,10
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
80 496,08
96 000
96 000
296 000
280 000
264 000
248 000
25 000
25 000
35 000
35 000
35 000
35 000
35 000
42 000
796 478,50
608 943,60
0
180 000
maintenances
amort. des emprunts
charges diverses
Total charge s
Total produits
cash flow
taux d'actualisation
VAN
2 383 484,28 1 317 032,78 1 517 032,78 1 663 992,78 1 647 992,78 2 691 145,18
405 000
1 675 800
1 675 800
1 675 800
1 675 800
3 547 800
-796 478,50 -428 943,60 -1 978 484,28
358 767,22
158 767,22
11 807,22
27 807,22
856 654,82
10%
2 899 295,29 F
20%
TRI
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