Projet de création d`une société traitement et de
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PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES REPUBLIQUE DU NIGER ___________ Ministère des Mines et de l’Energie INTER--ETAT DE LUTTE CONTRE COMITE INTER LA SECHERESSE AU SAHEL (CILSS) -------------------- Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS) PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES (SNTCD) RAPPORT FINAL Hamzata Idrissa Consultant indépendant Niamey - Niger Mars 2004 M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES SOMMAIRE I. INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 3 II. LE CONTEXTE........................................................................................................................................... 5 III. LES PRINCIPALES TENDANCES ET CONCLUSIONS DE LA FAISABILITE DE L’UTILISATION A GRANDE ECHELLE DU CHARBON MINERAL COMME SUBSTITUT AU BOIS AU NIGER ET DANS LES AUTRES PAYS SAHELIENS. ............................................................... 9 3.1 LA GENESE DU TRAITEMENT DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES AU NIGER ...................... 10 3.2. LES PRINCIPALES CONCLUSIONS ISSUES DES ETUDES ANTERIEURES ET DES ENTRETIENS ......................... 14 3.2.1. La disponibilité du charbon ..................................................................................................... 14 3.2.2. Les techniques de production envisagées........................................................................... 15 3.2.3. La rentabilité financière de la transformation ...................................................................... 16 3.2.4. Les impacts environnementaux .............................................................................................. 16 IV. LA SOCIETE NIGERIENNE DE TRANSFORMATION ET DE COMMERCIALISATION DE CHARBON MINERAL A USAGE DOMESTIQUE (SNTCD) ................................................................. 18 4.1. LA FAISABILITE TECHNIQUE .................................................................................................................... 19 4.1.1. La capacité de production......................................................................................................... 19 4.1.2. La description des procédés .................................................................................................... 19 4.1.3. Le choix et la justification des sites de production............................................................ 21 4.1.4. Le planning des réalisations .................................................................................................... 21 4.2 LA FAISABILITE FINANCIERE .................................................................................................................... 22 4.2.1. La clientèle .................................................................................................................................... 22 4.2.2. Le transport et la commercialisation...................................................................................... 23 4.2.3. le prix de vente.......................................................................................................................... 25 4.2.4. La rentabilité de l’entreprise.................................................................................................. 26 4.2.5. Organisation administrative de la SNTCD ......................................................................... 36 4.3. LES ASPECTS JURIDIQUES DE LA SNTCD................................................................................................. 36 4.3.1. La forme juridique de la société .............................................................................................. 36 4.3.2. Les principaux actionnaires potentiels ................................................................................. 37 4.4. LES APPRECIATIONS SOCIO-ECONOMIQUES .............................................................................................. 40 4.5. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ........................................................................................................ 40 4.6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................................... 43 M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 2 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES INTRODUCTION M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 3 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Au Niger, le bois constitue la source d’énergie domestique la plus utilisée par la population, soit environ 85%. Sa consommation évolue de manière importante, essentiellement par le fait du croît démographique, l’accroissement de la consommation per capita (0,6 kg / personne / jour en milieu urbain, et 0,8 kg / personne / jour en milieu rural ), mais aussi parce que le bois représente la source énergétique la plus accessible aux populations. Ainsi plus de deux millions de tonnes de bois sont brûlées chaque année au Niger. Selon des avis autorisés, si aucune mesure n’est prise, le déficit en bois de chauffe serait de 3000 000 tonnes en 2010 soit 2,5 fois l’offre soutenable actuelle. Le déboisement qui en découle a un double impact sur l’environnement : une réduction très significative des superficies agricole et pastorale, et une baisse non négligeable des rendements des terres. C’est pourquoi le Gouvernement nigérien en rapport avec ses partenaires n’a cessé de chercher les voies salvatrices pour améliorer la situation. A cet effet, d’importants projets et programmes visant la substitution ou l’économie du bois, ont été exécutés, notamment au cours des années 80 et 90. La présente étude s’inscrit dans le cadre des interventions au Niger du Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS). Elle fait suite à une requête introduite par le Gouvernement nigérien auprès du CILSS. Elle porte sur la substitution du bois par une ressource nationale suffisamment disponible qu’est le charbon minéral. Toutefois, il s’avère que ce charbon ne saurait être utilisé à l’état brut. Il nécessite au préalable d’être traité. D’importantes études technico-économiques ont été réalisées à cet effet. Il s’agit à présent, partant de ces études antérieures et des appréciations et opinions des autorités et des techniciens en la matière de concevoir une société de traitement et de commercialisation du charbon minéral à des fins domestiques. Cette société vise certes la valorisation du charbon minéral, mais aussi, elle participe à la politique énergétique nationale, à la lutte contre la désertification et la dégradation de l’écosystème. Sa contribution fort évidente à l’atteinte des objectifs gouvernementaux en matière énergétique et environnementale, commande à l’Etat nigérien de la soutenir significativement. Toutefois, sa gestion est du type privé, et ses promoteurs en sont les seuls décideurs. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 4 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES LE CONTEXTE M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 5 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Situé dans la partie sahélienne de Afrique de l’Ouest, le Niger couvre une superficie de 1 267 000 km2. Le territoire nigérien est entièrement enclavé et se trouve à plus de 1000 km de la côte atlantique. En 2004, la population du Niger est estimée à un peu plus de 11 Millions d’habitants. Cette population est concentrée dans l’extrême sud du pays, et est constituée à 80% de ruraux. Près d’un nigérien sur deux est âgé de moins de 15 ans. Au plan économique, le PIB par habitant ne dépasse guère 200 $US courants en 2003. L’uranium est le premier produit d’exportation devant les produits agricoles. Ces dernières années, le secteur agricole a contribué au PIB à hauteur d’environ 40%. Toutefois, la production agricole est régulièrement compromise du fait de la dégradation des sols, qui elle même, résulte en grande partie des érosions hydrique et éolienne facilitées par la déforestation consécutive au prélèvement excessif effectué sur le couvert végétal. En effet, selon les résultats d’une enquête nationale réalisée dans les années 80, toutes les régions du pays à l’exception de celle de Dosso, sont déficitaires comme l’indique le tableau ci-dessous. Tableau N° 1 : Couverture des besoins en bois Région Agadez Diffa Dosso Maradi Tahoua Tillabéri Zinder CU Niamey Ensemble du pays Production (tonnes) 1 800 21 517 409 770 90 000 27 672 300 000 60 000 0 910 000 Consommation (tonnes) 91 980 55 003 306 600 398 815 485 000 600 000 200 000 156 000 2 293 398 Solde (tonnes) -90 180 -33 486 +103 170 -308 815 -457 328 -300 000 -140 000 -156 000 -1 382 639 SOURCE : Bilan Diagnostic des stratégies, programmes et projets, passés, en cours et en attente dans le domaine des énergies renouvelables au Niger. 1997. CNEDD Plus récemment, les résultats d’une enquête réalisée par l’Unicef en 2000 (enquête MICSS 2000 à indicateurs multiples), attestent que la situation demeure préoccupante. Selon ces résultats, 95% des ménages nigériens utilisent le bois de chauffe. Ce taux est de 92% en milieu urbain et de 96% en milieu rural. Le pétrole lampant et le gaz représentent 1 à 5% selon les centres urbains. Le tableau cidessous présente en détail ces résultats. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 6 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Tableau N° 2 : Résultats de l’enquête MICSS 2000 CU de Niamey Autres villes Milieu urbain Milieu rural Ensemble du Pays Electricité 0,1 gaz 4,3 pétrole 1,4 charbon 3,8 bois 85,6 Autre 4,8 1,6 1,3 0,7 1,8 91,5 2,9 1,1 2,1 1,1 2,4 89,6 3,5 0,1 0,2 0,1 0,4 0,1 0,2 0,2 0,6 95,9 95 3,2 3,2 Source : UNICEF Pour pallier cette situation, d’importants programmes et projets ont été exécutés au Niger grâce au concours de la coopération internationale. Parmi ces projets figure le « projet énergie 2 » financé par la Banque Mondiale, qui introduisit, la substitution du bois par le pétrole, et fit la diffusion de foyers domestiques plus économes en bois. Au milieu des années 80, le gouvernement nigérien et ses partenaires au développement se rendirent compte que les dommages portés sur l’écosystème sont en grande partie le fait d’une inorganisation de l’exploitation du bois. En conséquence de cela il fut décidé le transfert de la gestion des aires boisées aux populations locales. C’est ainsi que furent mis en place des marchés ruraux. Par ailleurs de 1989 à 1996, le CILSS en collaboration avec l’Union Européenne fit la promotion du gaz naturel (LPG) à travers la subvention du gaz et des foyers. Toutes les tentatives de substitution du bois par le gaz et le pétrole furent vaines. Pour le pétrole, les ruptures d’approvisionnement fréquentes et la levée de la subvention, sont entre autres facteurs ayant compromis la substitution. Concernant le gaz, son prix et sa manipulation n’ont pas permis son adoption par un grand nombre de nigériens. Face à la persistance du problème d’approvisionnement du Niger en bois de chauffe, les Autorités nigériennes avaient pensé à la possibilité de substituer au bois de chauffe le charbon minéral. Dès le début de l’exploitation du gisement d’Anou-Araren, il a été envisagé son utilisation dans les foyers domestiques. Les essais d’utilisation directe de ce charbon, ont révélé, qu’il ne peut être utilisé à l’état brut étant donné sa forte teneur en matières volatiles qui provoquent à la M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 7 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES combustion un fort dégagement de fumée et une émission de gaz inacceptables en milieu familial sans cheminée. De nombreux essais de dégazage par carbonisation contrôlée, réalisés par CARTIER pour le compte de l’ACDI, se sont révélés concluants. C’est ainsi qu’une installation pilote de fabrication du charbon carbonisé a fonctionné à Sonichar de 1991 à 1993. Elle a suspendu ses activités du fait entre autres de la rébellion qui a sévi dans le nord du Niger. A l’avènement de la 5è République en fin 1999, il a été demandé au Ministre des Mines et de l’Energie, dans une lettre de mission, de, entre autres, relancer le traitement du charbon d’Anou-Araren en vue de son utilisation comme substitut du bois de chauffe. C’est ainsi qu’un plan de reprise de la production de l’usine pilote a été élaboré et mis en exécution. De 2000 à 2002, l’usine a produit 1 388 tonnes de charbon carbonisé tout venant. Les placements du charbon carbonisé jusque là effectués dans toutes les régions du pays ont montré son acceptabilité par les ménages. Il s’agit à présent de créer une société de transformation et de commercialisation du charbon à usage domestique, qui constituera un substitut significatif au prélèvement de bois en cours dans le pays. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 8 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES LES PRINCIPALES TENDANCES ET CONCLUSIONS DE LA FAISABILITE DE L’UTILISATION A GRANDE ECHELLE DU CHARBON MINERAL COMME SUBSTITUT AU BOIS AU NIGER ET DANS LES AUTRES PAYS SAHELIENS. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 9 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 4.1. La genèse du traitement du charbon minéral à des fins domestiques au Niger La substitution du charbon minéral au bois a été envisagée au Niger au début des années 90. Elle procède de la volonté du Gouvernement nigérien dans sa recherche de sources d’énergie alternatives au bois. La matérialisation de cette substitution a été rendue possible grâce au projet « carbonisation du charbon d’Anou-Araren », financé par l’Agence Canadienne de Développement International ( ACDI ). Ledit projet a vu le jour le 19 décembre 1990, à travers le protocole d’entente convenu entre le Ministère des Mines et de l’Energie et la société canadienne d’ingénierie Cartier Ltée, pour un coût global de 2 670 000 dollars canadiens. La société Cartier s’est alors attelée de façon soutenue à des études portant sur le charbon minéral d’Anou-Araren. En 1989, des essais de dévolatilisation en lots ont été effectués en four expérimental et à l’installation de briquetage du Burundi, à partir d’un échantillon du charbon brut de Sonichar. En effet, le charbon brut de la Sonichar, a une teneur élevée en substances volatiles ( 20-25% ), qui le rend impropre à une utilisation directe comme combustible domestique, étant donné la quantité de fumée, de mauvaises odeurs, et des difficultés d’allumage qu’il présente. Les essais faits au Burundi ont permis de ramener le taux de matières volatiles à 611%, et ont rendu le produit acceptable pour l’utilisateur. Cette acceptabilité du charbon traité, a été confirmée par les essais faits au laboratoire de l’ONERSOL. Etant donné, l’urgence que revêt la substitution du charbon au bois aux yeux des Autorités nigériennes, un programme accéléré fut élaboré en vue de l’installation d’une usine pilote à la mine de Sonichar. Dans un premier temps, l’usine pilote devait produire un combustible qui serait utilisé à Agadès dans un programme de mise à l’essai d’acceptation du consommateur, en attendant son extension aux autres régions du pays. Parallèlement au projet et en vue des actions futures, fut créée en décembre 1991 une société d’étude dénommée « la Société de Carbonisation des Energies du Niger ( SOCAREN ) » conformément au mémorandum de l’ACDI, qui en faisait un préalable au financement de l’installation de l’usine pilote. Malheureusement ni le comité de gérance, ni le comité de surveillance de la SOCAREN n’ont jamais fonctionné. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 10 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Compte tenu de son caractère expérimental, le projet carbonisation, n’a pas pu respecter son calendrier. A cela s’est ajoutée la situation d’insécurité dans la zone, qui a sérieusement entravé les travaux sur le site de Tchirozérine ainsi que les campagnes de vulgarisation. Cette situation a contraint l’organisme d’exécution à se désengager temporairement pour laisser la gestion du projet au Ministère des Mines et de l’Energie. C’est ainsi, que de 1991 à 1994, le Ministère des Mines et de l’Energie poursuivit la vulgarisation du charbon carbonisé et la recherche de sources de financement d’une unité industrielle. Pendant cette phase, le projet a confirmé l’acceptabilité et la qualité du produit. Au terme de cette phase, une étude a révélé que le charbon carbonisé peut compter parmi les principales énergies domestiques au Niger, si tel que le recommande le programme de vulgarisation, le projet bénéficie de réels appuis financier et institutionnel. L’exécution du projet a permis d’enregistrer des résultats incontestables, dont les plus significatifs sont : - une vaste campagne de vulgarisation qui a permis d’atteindre et de convaincre une clientèle diversifiée (restaurateurs, centres pénitenciers, pâtissiers, bouchers, restaurant universitaire …). Les résultats furent concluants puisqu’ils ont permis une économie en énergie de l’ordre de 40 à 60%. Mais l’handicap majeur enregistré a été le prix des foyers ; - une enquête socio-économique qui a révélé que le charbon minéral est globalement accepté par les ménages, les entreprises et les institutions. Toutefois, il est fortement concurrencé par le bois et le pétrole lampant, et son usage est tributaire d’un support spécial de combustibilité (les foyers et autres fourneaux). D’après les résultats de la même enquête, le prix d’équilibre du charbon carbonisé se situerait à environ 50 Fcfa / kg. - Le coût de transport constitue une source essentielle d’aggravation du niveau du prix de cession du charbon au consommateur. Une période de pause dans la vulgarisation du charbon a été observée de 1995 à début 2000. Toutefois, les réflexions ont été poursuivies à travers des études financées par l’Union Européenne, l’ Agence de Coopération International Japonaise (JICA), et la Banque Mondiale (BM). Mais la plus importante est : • « Etude de faisabilité technico-financière et viabilité économique sur l’utilisation du charbon d’Anou-Araren comme énergie de bois de feu » réalisée en 1998 par KOST INTERNATIONAL sur un financement de l’Union Européenne. Il s’agit par cette étude basée sur un projet d’unité pilote qui produirait 10 000 tonnes par an, d’apprécier l’acceptabilité économique et financière du charbon traité, en fonction de la position concurrentielle de son prix, par rapport à ceux des autres sources d’énergie. La même étude devait évaluer l’impact environnemental du projet. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 11 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Il ressort de l’étude ci-dessus mentionnée, les conclusions essentielles que sont : - le problème de déforestation est extrêmement sérieux au Niger et dans les autres pays du Sahel, avec des conséquences environnementales si graves à terme, que l’on ne doit négliger aucune source d’énergie qui se présente pour alléger les prélèvements sur le couvert végétal ; - les essais nombreux et variés ont montré que le charbon minéral traité est très bien accepté par la clientèle en remplacement du bois de feu. Les mêmes essais ont montré que la fabrication du charbon carbonisé ne posait pas de problèmes environnementaux ; - les investissements nécessaires à l’unité de 10 000 tonnes / an, se chiffrent à environ un milliard de Fcfa repartis sur quatre ans ; - l’introduction de ce nouveau combustible pour des foyers domestiques et qui doit bousculer les pratiques ancestrales, doit être méthodiquement préparé, et suivi. Cette révolution doit dans un premier temps concerné la zone nord du pays pour réduire les coûts de transport qui constituent une charge importante ; - tous les calculs faits ont conduit à un prix au détail de l’ordre de 100 à 110 Fcfa / kg ( hors taxes et impôts) ; - en dépit des incertitudes qui subsistent dans l’interprétation des nombreux essais effectués, on peut raisonnablement affirmer que globalement 1kg de charbon carbonisé doit remplacer 2 à 2,5 kg de bois ou ½ litre de pétrole ; - dans un premier temps, l’unité ne serait pas rentable si elle n’est pas soutenue par une importante aide financière ( en terme d’investissements et de subvention du charbon brut) ; - encore faut-il pour soutenir la compétitivité du charbon carbonisé : assurer la distribution du charbon par le réseau professionnel de la filière bois, limiter l’aire de commercialisation du charbon carbonisé à une région proche de la mine de Tchiro, et mettre en œuvre une politique de relèvement progressif du prix du bois de feu ; - enfin l’étude conclut qu’une véritable production industrielle à grande échelle suppose la prise en compte du gisement de Takanamat. Dans le même ordre d’idées, depuis plus d’une décennie la morosité du marché de l’uranium a conduit les sociétés minières et les sociétés qui leur sont périphériques dont Sonichar, à opérer des restructurations visant à réduire leurs coûts de production. Malheureusement les mesures budgétaires appliquées par Sonichar n’ont pas suffi à rendre soutenable sa situation financière. Elle entreprit des réflexions qui devaient aboutir à une amélioration de sa situation. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 12 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES C’est ainsi que fut réalisée en juin 2002 l’étude sur « les stratégies de développement de Sonichar dans la filière charbon » par le Cabinet DRM International. Il résulte de cette réflexion d’importantes alternatives pour Sonichar, dont l’une s’inscrit dans l’objet de la présente étude. Elle se résume à un usage domestique du charbon à travers une société distributrice dont Sonichar serait un des actionnaires. Cette entreprise est prévue en deux scénarii: - un scénario local qui consiste à réaliser la substitution du bois de chauffe par le charbon minéral carbonisé dans les villes de Tchirozérine, d’Agadès, d’Arlit et de Zinder. Il est envisagé un taux de pénétration du marché de 25%, ce qui nécessitera la réhabilitation du four existant et l’installation d’un four de 15 000 tonnes par an du type Hashimoto Sangyo. Une acceptation du produit et un accroissement de la demande dans ces villes nécessiteraient un deuxième four de 15 000 tonnes par an. Cette production de charbon se ferrait entièrement à partir du gisement de Tchirozérine. Ce scénario se traduirait par : un investissement estimé à environ 4 200 millions de Fcfa, un chiffre d’affaire annuel s’élevant à 700-800 millions de Fcfa pour Sonichar et des ventes annuelles de charbon traité à environ 2 000 millions de Fcfa pour la société distributrice. - un scénario national, pour lequel la substitution du bois par le charbon carbonisé reposera en plus du gisement de Tchirozérine, sur une éventuelle mine à Takanamat. Dans ce cas, il est maintenu le taux de pénétration du marché de 25% qui concernerait l’ensemble du pays. Ce scénario se soldera par des investissements de l’ordre de 7 000 à 10 000 millions de Fcfa à la mine et de 7000 à 14 000 millions pour l’usine de carbonisation. Depuis 2003, le Gouvernement a décidé de faire de la substitution du bois de chauffe par le charbon minéral une réalité. A cet effet des campagnes de lancement de l’utilisation du charbon minéral sont effectuées dans toutes les régions du pays par le Ministre des Mines et de l’Energie. La présente étude dont l’aboutissement final est la création d’une société nationale qui se chargerait du traitement et de la commercialisation de ce produit est très attendue des Autorités nigériennes. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 13 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 4.2. Les principales conclusions issues des études antérieures et des entretiens 3.2.1. La disponibilité du charbon Le seul gisement jusqu’aujourd’hui en exploitation au Niger, est celui d’Anou-Araren. Il est estimé à 11 millions de tonnes. Les premiers indices ont été découverts en 1964 par le commissariat à l’énergie atomique (CEA français). La capacité de la mine d’Anou-Araren est de 275 000 tonnes par an, alors que la demande de la centrale, qui constitue son objectif principal, ne dépasse guère 150 000 tonnes par an, et ne croîtra pas à moyen terme car l’activité uranifère est en stagnation. L’effet d’une demande supplémentaire induite par la consommation domestique ne saurait entamer la capacité de la mine, dont la durée de vie s’étale jusqu’en 2040. Les mailles des sondages assez larges (2 à 5 km ) à Anou-Araren, laissent présager des chances de découverte d’un autre gisement dans la région quand on sait que ce gisement se trouve sur moins de 2 km2. D’autres recherches effectuées dans l’Ader Doutchi depuis la fin des années 40, ont révélé plusieurs indices de charbon minéral. Près de 100 forages de reconnaissance réalisés, ont permis de confirmer le potentiel charbonnier de la région de Tahoua. A l’issue de l’exécution de ces forages dans la zone nord-ouest de Takanamat, il a été décelé un potentiel houiller certain et considérable. Il est à présent prouvé à Salkadamna (Takanamat), l’existence d’un gisement de plus de 20 millions de tonnes dont l’exploitation n’a pas encore démarré. Sous réserve des résultats des analyses en cours, ce charbon doit de par son origine ligneuse être de meilleure qualité par rapport à celui de Anou-Araren. Il a un pouvoir calorifique moyen de 6000 cal/g et un taux moyen de cendres de 25% contre respectivement 3500 cal/g et 50% de cendres pour le charbon d’ AnouAraren. Par ailleurs des indices prometteurs sont signalés aussi bien dans l’Aïr (Solomi) que dans l’Ader Doutchi (Salkadamna) et dans la région de Ouallam. L’existence d’un débouché industriel certain incitera la recherche et la confirmation de nouveaux gisements non moins importants. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 14 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 3.2.2. Les techniques de production envisagées La transformation du charbon minéral comme combustible domestique se fait à travers plusieurs technologies. Dans tous les cas, il requiert une préparation qui répond aux normes environnementales internationales. Au Niger, les études réalisées à cette fin proposent trois techniques : ! Le lavage du charbon C’est un procédé utilisé pour les charbons cendreux. Il permet de réduire sensiblement leurs taux de cendre qui est un facteur important d’appréciation de la qualité du charbon. Il consiste à laver le charbon brut en liqueur dense, afin de ramener sa teneur en cendre à un niveau acceptable. Les essais réalisés sur le charbon d’Anou-Araren par CHARBONNAGE DE France ont permis de ramener son taux de cendre de 25 à 16%. Certes, le lavage renforce le pouvoir calorifique et améliore le rendement pondérable d’environ 50%, mais il présente des inconvénients non négligeables. Par ailleurs, selon toute vraisemblance, le charbon lavé et carbonisé risque de brûler trop vite dans les foyers domestiques, ce qui réduirait son coût d’opportunité par rapport au bois. ! Le briquetage de bio-coal Il s’agit de la production d’un combustible composé à 70-80% de charbon minéral et 20-30% de biomasse agricole. Cette technique de production consiste à : ! préparer séparément dans une trémie chacun des matériaux, à un degré d’humidité donné ; mélanger le charbon à la biomasse ; verser ce mélange dans un malaxeur et ; chauffer le mélange à environ 353°K ; les briquettes sont obtenues sous une pression de 3000 kg/cm2. La carbonisation L’on distingue plusieurs variantes dont : • La carbonisation en lit fluidisé Elle consiste à ramener le charbon à une granulométrie de 0,5 - 5 mm, à le mélanger avec du calcaire ou de la dolomie pour éviter les émanations sulfureuses en cours de réaction et à chauffer ce mélange maintenu en suspension grâce à un soufflage d’air comprimé à la température convenable pour lui ôter les matières volatiles. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 15 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Ce procédé a été mis au point par la société japonaise Hashimoto Sangyo. Les essais réalisés montrent qu’il semble convenir au charbon d’Anou-Araren. • La carbonisation par combustion partielle La charge à carboniser est disposée à l’intérieur d’une enceinte à étanchéité contrôlable. Des ouvertures judicieusement disposées permettent l’admission de l’air juste nécessaire à la combustion de la partie de la charge qui fournit la chaleur indispensable à la carbonisation. Les produits condensables et gazeux sont rejetés dans l’atmosphère sous forme d’aérosol par les cheminées. Ce procédé convient à des installations de faible ou moyenne capacité. • La carbonisation par combustion partielle avec incinérateur de fumées Les exigences internationales en matière de protection de l’environnement ont imposé aux entreprises qui utilisent le principe de la carbonisation partielle, de doter leurs installations de fours incinérateurs de fumées. L’énergie récupérée lors de l’incinération est valorisée au sein du process. Il en résulte une amélioration significative des rendements énergétiques en sus de la protection de l’environnement. De ces différents procédés, nous optons pour les techniques de briquetage et de carbonisation partielle avec incinérateur de fumées. Ce choix se justifie par : - la maîtrise de ces technologies par l’expertise nationale ; la simplicité technique relative du briquetage ; la confirmation des résultats obtenus à partir du four existant à la Sonichar ; les coûts relativement moins élevés de ces techniques. 3.2.3. La rentabilité financière de la transformation A priori, la rentabilité financière de l’opération de remplacement du bois de feu par le charbon minéral ne semble pas évidente si toute la production s’effectuerait à partir du site de la Sonichar. Pour qu’il soit ainsi, des conditions importantes doivent être créées. Il faudrait entre autre, soutenir l’entreprise à travers un arsenal de mesures d’accompagnement que l’Etat du Niger s’engage à mettre en œuvre. Cette intervention publique peut se justifie par les effets qu’induirait l’entreprise dans le sens des politiques environnementale et énergétique du Gouvernement. 3.2.4. Les impacts environnementaux - d’après les essais réalisés, la combustion de charbon carbonisé dans les foyers domestiques en remplacement du bois de feu, est deux à trois fois plus efficace ; or, le problème environnemental le plus important au Niger est la déforestation du fait de la coupe des arbres pour la production du bois de feu. L’utilisation du charbon en remplacement de ce bois aura un effet bénéfique sur l’écologie du pays ; M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 16 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES - en réduisant la déforestation, on réduit le défrichement général du sol et l’équilibre écologique est ainsi maintenu ; ce qui, certainement améliorerait la production et la qualité de vie des populations ; - il est prouvé sans que cela ne soit encore précis, que la carbonisation du bois de feu produit plus de dioxyde de carbone que celle du charbon ; en somme, l’utilisation du charbon produirait moins de gaz à effet de serre que celle du bois. Toutefois, pour ce qui concerne particulièrement les impacts environnementaux, il serait judicieux de procéder maintenant que l’on passe à l’étape industrielle d’approfondir la connaissance de ceux-ci. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 17 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES IV. LA SOCIETE NIGERIENNE DE TRANSFORMATION ET DE COMMERCIALISATION DE CHARBON MINERAL A USAGE DOMESTIQUE (SNTCD) M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 18 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 4.1. La faisabilité technique La production en vue est constituée de deux sortes de combustibles. Le charbon carbonisé en morceaux et les briquettes qui sont de deux sortes : les briquettes obtenues à partir des fines carbonisées et les briquettes du charbon brut saupoudré à de la biomasse animale ou végétale. Les deux combustibles sont destinés à être utilisés dans les foyers appropriés à charbon minéral Plusieurs essais des briquettes ont été testés. Le mixage à des taux différents du charbon et des différents intrants notamment la biomasse et les liants donnent des résultats appréciables quant à la qualité des briquettes. La biomasse utilisée peut être constituée de la bagasse de tiges des céréales ou des déchets animaux. Le choix de la qualité et de la quantité de la biomasse à utiliser déterminera la qualité des briquettes à produire. Elles sont obtenues à différentes pressions selon la matière première utilisée. Dans le cas des briquettes du charbon carbonisé, la pression est de 1 à 2 kg/cm2 utilisant un mélange du charbon et de la biomasse humide ; alors qu’elle est d’environ 3 à 5 kg/ cm2 dans le cas des briquettes du biocoal. 4.1.1. La capacité de production L’usine est composée de deux unités: ■ A Tchirozérine est implantée l’unité de carbonisation de production de 18750 tonnes de charbon carbonisé par an. Nous avons à cet effet envisagé l’installation d’un four rotatif de type Universal Energy International (UEI). ■ Deux presses de 5 tonnes/h chacune avec une production annuelle de 24 000 tonnes seront installées à Takanamat. ■ La capacité totale de l’usine sera de 42750 tonnes par an jusqu’à la 7ème année. En 8ème année sera installée une troisième presse à Takanamat, ce qui portera la production à 54750 tonnes par an. 4.1.2. La description des procédés A. La carbonisation C’est le procédé du four rotatif de l’Universal Energy international qui est retenu pour la production des produits carbonisés. La matière première ainsi préparée est prise et dirigée vers la partie inférieure de la partie la plus élevée de la première chambre à combustion du four. Le degré de combustion dans la chambre de combustion est déterminé par la quantité d’air qui passe à travers le système de distribution qui améliore grandement le contrôle de la carbonisation. Ce système a l’avantage d’enlever les cendres au moyen d’un convoyeur à vis étanches à l’air par l’utilisation d’air alimenté par une soufflerie. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 19 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES En fin de carbonisation un autre convoyeur est mis en action pour l’enlèvement des produits finis. Après le trajet au travers de la chambre pour combustion finale. La capacité de cette unité est de 62,64 tonnes /jour. Les caractéristiques du produit fini sont définies par les paramètres des intrants du four notamment : - le taux en alimentation du combustible ; le taux en alimentation d’air dans la chambre à combustion ; le temps de réaction du four ; les températures du procédé. Dans le cas du four rotatif du type UEI, ces paramètres sont variables et indépendants. Caractéristiques du produit fini : - Humidité : 4 % Matières volatiles : 13 % Taux de cendre : 30 % Carbone fixe : 50 % Pouvoir calorifique : 4000 kcal/kg Production Entrée : 26042 / 300 : 86,80 tonnes par jour Sortie : 18750 / 300 : 62,64 tonnes par jour B. Le briquetage Ce procédé consiste à mixer les différentes matières premières préalablement pulvérisées. Les briquettes sont obtenues en passant le mélange sous haute pression ; 3 kg/cm2 à 5 kg/cm2. La qualité des briquettes dépend non seulement du taux de mélange des matières premières et auxiliaires mais aussi de la nature de ces matières. Les briquettes défectueuses dues à une mauvaise pression peuvent être remises dans le circuit de production de nouvelles briquettes. La granulométrie du mélange à briqueter est inférieure ou égale à deux millimètres. La température de pression est d’environ 80°C. Les briquettes se présentent sous la forme de nid d’abeille et éventuellement sous la forme ovale. - Nid d’abeilles Poids de la briquette Fumée Odeur : 35 mm x 35 mm x 12 : 40 – 50 g / Briquette ; : Sans fumée ; : Sans odeur. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 20 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 4.1.3. Le choix et la justification des sites de production La production du charbon traité à usage domestique requiert la disponibilité permanente de charbon brut. Un potentiel houiller certain existe au Niger. Plusieurs indices l’attestent. Toutefois seuls deux gisements sont pour l’instant prouvés : celui de Anou-Araren en exploitation depuis une vingtaine d’années, et celui récemment prouvé à Takanamat et qui est plus volumineux que le premier. Afin de réduire au mieux les charges d’exploitation, il semble plus efficient et efficace, d’approcher au plus la production de la matière première fondamentale. Par ailleurs, des essais expérimentaux de carbonisation du charbon, ont été conduits à Tchirozérine et ont abouti à des résultats réconfortants. C’est pourquoi l’unité de carbonisation sera maintenue à Tchiro. Une fois, l’exploitation du gisement de Takanamat démarrée, il y sera installé une unité de briquetage du charbon brut, qui comprendra deux presses à briqueter. Une troisième presse est prévue, cinq ans après l’installation des deux premières, ce qui portera la production des briquettes de 24 000 tonnes à 36 000 tonnes. Les deux unités produiront plus de 50 000 tonnes à partir de la 9è année de vie de la Société. Ce qui permettrait de faire face à un segment significatif de la demande de bois. Quant à la direction générale de la société, elle sera implantée à Tahoua pour deux raisons : - approcher au mieux l’administration de la production ; - éviter toute assimilation de la SNTCD à la Sonichar ou à la société exploitante du gisement de Takanamat. 4.1.4. Le planning des réalisations An1 An2 An3 An4 An5 An6 An7 An8 Constitution de SNTCD Mobilisation _ capital Ingénierie _ Embauche - Mise en ___ route de la production M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 21 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES (usine Tchiro) de Production charbon carbonisé Vente charbon carbonisé _____ Négociation prêt bancaire (usine Takanamat) __ Montage et mise en route usine de briquetage ______ Production de briquettes Vente de briquettes ______ Installation 3è presse ____ 4.2. La faisabilité financière 4.2.1. La clientèle La population prioritairement ciblée, est celle à revenu intermédiaire. Elle réside dans et à la périphérie des centres urbains. Elle est essentiellement visée, pour les raisons suivantes : les difficultés d’approvisionnement urbain en bois, les facilités de distribution, la présence de revenus relativement plus confortables et une meilleure aptitude au changement. Selon les résultats du recensement de la population et de l’habitat effectué en 2001 l’on dénombre 10 790 357 994 nigériens, dont environ 1 750 000 résident dans les centres urbains. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 22 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES La consommation énergétique annuelle de cette population urbaine est estimée à environ 378 000 tonnes de bois soit 151 200 tonnes de charbon minéral. Bien entendu des actions non moins vigoureuses et progressives seront entreprises en direction du monde rural et des pays sahéliens limitrophes du Niger (Burkina Faso et Mali). Le tableau ci-dessous dresse une prévision d’offre de charbon minéral traité (en tonnes) pour les huit (8) premières années de la SNTCD. Tableau N°3 : Prévision d’offre de charbon traité An1 200 350 1 500 1 500 2 000 10 200 1 000 2 000 An2 200 350 1 500 1 500 2 000 10 200 1 500 2 000 An3 500 1 750 4 000 5 000 5 000 19 000 2 500 5 000 An4 500 1 750 4 000 5 000 5 000 19 000 2 500 5 000 An5 500 1 750 4 000 5 000 5 000 19 000 2 500 5 000 An6 500 1 750 4 000 5 000 5 000 19 000 2 500 5 000 An7 500 1 750 4 000 5 000 5 000 19 000 2 500 5 000 An8 750 2 000 5 000 7 000 7 000 22 000 3 000 8 000 Arlit Agadez Tahoua Maradi Zinder Niamey Dosso Pays sahéliens Total 18 750 18 750 42 750 42 750 42 750 42 750 42 750 54 750 Le tableau ci-dessus repose sur les hypothèses suivantes: - Les deux premières années l’offre de charbon proviendra de la seule usine de Tchirozérine ; - Après le démarrage de la production de Takanamat, dans le souci de réduire les charges liées au transport, il est prévu que : ! l’usine de Takanamat approvisionne en priorité le centre et l’ouest du pays, à hauteur de 80% de l’offre destinée à Tahoua, Dosso, et Maradi et 60% de celle prévue pour Niamey ; ! l’usine de Tchiro satisfera en priorité le nord et l’est du pays (Agadez, Arlit, Zinder) à hauteur de 80% de l’offre qui leur est destinée. 4.2.2. Le transport et la commercialisation A. Le transport Le charbon traité, sous forme de briquettes ou criblée, est conditionné en sacs de 40 kg en vue de son transport par des camion aménagés à cet effet. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 23 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Le poids financier du poste « transport » dans le compte d’exploitation prévisionnel, commande que la société délègue cette fonction à un autre agent économique, afin d’éviter le renchérissement insupportable du prix de vente du kg de charbon traité. La SNTN est prête à assurer cette prestation dans des conditions matérielles et financières acceptables. A cet effet, il a été convenu avec la direction générale de la SNTN que l’on retienne provisoirement les tarifs ci-dessous calculés sur la base de : 20 Fcfa la Tonne Kilométrique sur la route de l’uranium (Arlit-Dosso) et 25 Fcfa hors ce tronçon. Sur la route de l’uranium le transport du charbon sera assuré par le retour à vide des camions prévus pour le transport de l’uranate ou de la soude. Pour ce qui concerne les autres tronçons la SNTN aménagera des véhicules à cet effet. Tarifs de la tonne/kilométrique (TK) Dosso Niamey Maradi Zinder Agadez Tchiro 17 500 F 20 875 F 18 500 F 11 900 F 1 400 F Takanamat 7 650 F 11 025 F 13 350 F 18 850 F 9 850 F Tahoua 9 500 F 1 750 F Arlit 2 900 F 14 150 F Les grossistes des villes se trouvant sur les axes des principales destinations (Niamey, Zinder, Maradi ) pourraient être servis sur commandes expresses lors de la desserte des principaux dépôts. Le transport des commandes destinées aux pays sahéliens seront assurés par les clients concernés. B. La commercialisation : ! le marketing L’activité de substitution du bois par le charbon minéral, dans laquelle s’engage la Société, exige d’elle une campagne de promotion commerciale agressive en direction des consommateurs finaux. En effet, la société doit mener des actions promotionnelles pour lancer son produit sur le marché et renforcer sa position. Ces actions mettront l’accent sur la fiabilité et l’efficacité du produit proposé. Des supports publicitaires incisifs seront conçus et largement diffusés. En plus de la promotion par la publicité, des campagnes de vulgarisation seront conduites par des ONG féminines, les Associations Nationales des Exploitants de Bois (ANEB), avec lesquelles la société contractera des prestations de service. ! l’organisation de la commercialisation M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 24 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Comme pour le bois, des dispositions seront prises afin que les utilisateurs puissent se procurer le charbon à proximité de leur domicile et par petites quantités. L’ANEB est bien indiquée pour cette opération ; ce qui lui permettra une reconversion évolutive dans le temps. La société disposera de quatre (4) agences, dont une à Niamey, une à Maradi, une à Zinder, et une à Arlit. Les agences sont chargées de la ventes en gros et demi-gros aux intermédiaires. Elles seront chacune, dotées d’un dépôt équipé pour recevoir en moyenne un camion de 30 tonnes par semaine. Chaque dépôt s’étendra sur environ 1000 m2 où seront stockés les sacs de charbon sous des hangars, et des locaux comportant un bureau et le logement du chef d’agence. Les agences seront également chargées de faire la promotion des ventes locales, et d’assurer le suivi de la clientèle et des artisans fabricants de foyers et fourneaux. Les grossistes et les demi-grossistes s’approvisionnent auprès des agences, éventuellement à l’usine et ravitaillent les détaillants. Cette organisation peut progressivement s’appuyer sur les réseaux existants des transporteurs-négociants en bois, qui pourraient adjoindre à leur activité celle du négoce de charbon en gros. Outre, le fait que c’est un métier qu’ils maîtrisent et qu’ils peuvent exercer à moindres coûts avec la même clientèle de détaillants, ils chercheront à promouvoir le charbon et à favoriser sa substitution au bois si cette dernière activité s’avère suffisamment lucrative. A terme si le charbon est très demandé, des contrats de fourniture pourraient être négociés avec les transporteurs-négociants. Ainsi l’essentiel de la production pourrait être enlevé à partir des usines sans que la société ait à supporter des frais de distribution. 4.2.3. le prix de vente L’adoption du charbon comme combustible, dépendra pour l’essentiel de son prix d’acquisition par les demandeurs finaux. Ces derniers apprécieront le prix du charbon en fonction de celui du bois. Si ce prix est sensiblement inférieur à celui du bois, la substitution charbon / bois serait une réalité. Tout prix de charbon proche de celui du bois condamnera l’opération à l’échec, car les consommateurs préféreront le bois pour diverses raisons dont l’habitude et la disponibilité. C’est pourquoi les postes les plus significatifs dans la structure du prix du charbon, doivent faire l’objet d’un traitement particulier ; ce sont le prix du charbon brut, le transport, et la marge des intermédiaires. L’état de pauvreté des ménages nigériens commande le réalisme dans la fixation du prix de vente au consommateur quitte à prendre des mesures d’accompagnement importantes en amont, qui soutiendraient ce prix. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 25 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Aujourd’hui, faute de ressources financières, et de l’indisponibilité du bois, nombreux sont les ménages qui sont contraints à utiliser la biomasse. Selon les quelques ménages interrogés dans le cadre des études antérieures, le budget bois moyen ne dépasse guère deux cents francs (200 Fcfa) par ménage et par jour. C’est pourquoi nous proposons que le charbon soit livré au consommateur à un prix qui n’excède pas 75 Fcfa le kilogramme pendant les trois premières années, afin de rendre assez significative la différence de prix avec le bois. A partir de la quatrième année, ce prix pourrait être révisé à la hausse (100 Fcfa) étant entendu que le produit est définitivement adopté par les ménages. 4.2.4. La rentabilité de l’entreprise A. L’estimation des investissements Les investissements nécessaires à la réalisation des unités de production ont été estimés sur la base des prix de 1998 fournis par la Société Hashimoto Sangyo LTD et actualisés au taux annuel d’accroissement de 20%. Ils concernent les équipements et machines importés mais aussi les travaux et matériels locaux. Ils sont estimés hors taxes et droits de douane. Ils s’établissent comme suit : - unité de carbonisation (Tchirozérine) : unité de briquetage (Takanamat ) : 201 540 549 Fcfa 1 066 451 500 Fcfa Le détail de ces investissements est indiqué dans les pages qui suivent. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 26 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Investissement relatif a l’acquisition et l’installation du four rotatif de 18 750 tonnes /an a l’unité de carbonisation N° Activités 1 2 3 4 5 Four rotatif et Supports, mécanismes accessoires d’entraînement, ventilateurs, moteurs et leur centre de contrôle, convoyeurs Ciment Environ 10 tonnes de réfractaire ciment réfractaire sont nécessaires à la fabrication du four. Chaudronnerie Travaux de soudure et de mécanique pour les charpentes Montage Travaux d’ingénierie et installation Génie civil Travaux de terrassement et aires de séchage 6 Utilités 7 Transport des équipement jusqu’au site de Tchirozérine Construction salles de machines et atelier de maintenance Total Imprévus 5% Total général 8 Caractéristiques Electricité, eau, arrosage, ensachage, conditionnement Quantité 1 Coût Coût total x unitaire x 1000 Fcfa 1000 Fcfa 93 374 93 374 10 1 331 13 310 1 5 324 5 324 1 9 317 9 317 1 10 000 10 000 31 944 31 944 18 674,8 18 674,8 10 000 10 000 191 943,38 9 597,169 201 540, 549 M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 27 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Investissement en équipements de l’unité de briquetage N° Equipement 1 2 3 4 5 6 7 Description Broyeur / Modèle : 1500 Concasseur type, capacité : 5 tonnes / heure, vitesse de rotation : 650 tours par minute Trémie à Type : pyramide charbon 3,3m3 Trémie à liant Modèle : 1800 x 515 Type : 2 couches Malaxeur Modèle : 2,4 Type : ailes à forme de W à volant Capacité : 5 tonnes / heure Vitesse de rotation: 58 tours / minute et ajout de l’eau et de la soude caustique Quantité Moteur 2 90 x 2 2 Coût unitaire x 1000 Fcfa 62 684,16 Coût total x 1000 Fcfa 125 368,32 3 172,368 6 344,736 2 2 x 15 136 307,52 272 615,04 2 5,5 x 2 13 686,72 27 373,44 Tapis roulant Largeur : 60 2 mm, longueur : 4,285 mm, capacité : 6 tonnes / heure Presse à modèle : BM- 2 briqueter 2200H2, capacité de production: 5 tonnes / heure Doseur de 1560 x 1700 2 liant volume 3m3 pompe 1,5 x 4 6 614,4 13 228,8 37 x 1 207 946,56 415 893,12 1,5 x 2 1,5 x 2 13 686,72 27 373,44 M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 28 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES 8 9 10 11 12 13 14 15 Trousseau de matériel électrique et appareils de commande et de contrôle pour le contrôle 1trousseau de température, de pression, la commande : des sondes, des capteurs seront utilisés. Casiers stockage et 1trousseau métalliques exposition des briquettes Montage travaux d’ingénierie et installation Divers et terrassement et génie civil aires de séchage et de conditionnement Construction 2 des salles de machine et de l’atelier Véhicule Pour le chef de 1 l’unité Transport des équipements jusqu’au site de Takanamat Logements Pour le 6 personnel de l’unité 15 972 15 972 6 388,80 6 388,80 11 180,4 11 180,4 39 930 39 930 5 000 10 000 5 000 5 000 9 000 9 000 5 000 30 000 Total 1 015 668,1 Imprévus 5% 50 783,4 Total général 1 066 451,5 A. L’estimation des dépenses de fonctionnement Les dépenses d’exploitation des deux unités ont été évaluées sur une base annuelle à partir de la troisième année qui correspond à l’année de mise en exploitation de la mine de Takanamat. Elles comprennent les dépenses liées à : le personnel, le M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 29 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES charbon brut, le transport du charbon traité dans les agences, les utilités (électricité et eau), l’entretien des machines, la promotion publicitaire, les sacs de jute etc. ! les matières premières a) le charbon brut Les productions envisagées requièrent d’importantes quantités de charbon de qualité acceptable notamment en taux de matières volatiles et en celui de cendre. D’ores et déjà, il a été retenu que l’unité de carbonisation n’utilisera que du charbon de la couche B de la mine de Tchirozérine. La quantité à enlever est supposée constante de la première année jusqu’à la 16è année. Elle est de 22 500 tonnes, nécessaires à la production maximale du nouveau four de plus de 18 750 tonnes de charbon carbonisé. Quant à l’usine de briquetage du brut, nonobstant les résultats des analyses, l’on suppose qu’elle disposera d’un charbon de meilleure qualité que celui de AnouAraren. L’unité de briquetage démarre à partir de la 3è année de vie de la SNTCD. Elle comprend deux presses qui produiraient 24 000 tonnes de briquettes qui correspondent à 18 240 tonnes de brut. Il est envisagé l’acquisition d’une 3è presse en 8è année, ce qui portera la production de l’unité à 36 000 tonnes de briquettes qui nécessiteraient 27 360 tonnes de brut. Le tableau ci-dessous retrace les charges annuelles liées à l’acquisition du charbon brut. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 30 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Période Quantité charbon (Tonnes de Prix unitaire Coût total brut de la tonne x 1000 Fcfa 1000 Fcfa x observations 1ère à 2è année 22 500 15 337 500 Besoins de l’unité de carbonisation. 40 740 15 611 100 A partir de la troisième année démarre la production des briquettes de bio-coal avec 2 briquetteuses de 12 000 tonnes chacune. 6è et 7è année 40 740 20 814 800 Maintien du volume de production avec une hausse du prix unitaire qui passe à 20 000 Fcfa la tonne. 8è à 14è année 49 860 25 1 246 500 Volume de production et prix unitaire / tonnes croissent. 3è à 5è année b) les auxiliaires • la biomasse La biomasse est utilisée dans la production des briquettes en complément au charbon brut. Elle intervient pour 20% dans ce type de production. Elle facilite l’allumage des briquettes. Au Niger la biomasse d’origine végétale ou animale est partout disponible dans la bande agricole du pays, les stations d’élevage et les abattoirs régionaux. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 31 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Les résidus agricoles qui constituent l’essentiel de la biomasse au Niger, sont estimés à 8 millions de tonnes par an. L’unité de briquetage de la SNTCD a besoin de 4 800 tonnes les premières années et de 7 200 tonnes à partir de la 8è année. La biomasse est surtout disponible et à bon marché juste après les récoltes (octobre – décembre). Un système de collecte et de stockage de cette biomasse sera mis en place. Le coût de la tonne est estimé à 20 000 Fcfa. Les charges annuelles qui en découlent s’établissent comme suit : * période (3è – 7è année) : 20 000 Fcfa x 4 800 = 96 000 000 Fcfa ; * période ( 8è – 16è année) : 20 000 Fcfa x 7 200 = 144 000 000 Fcfa • l’hydroxyde de calcium : Ca(OH)2 L’hydroxyde de calcium, est utilisé dans la préparation des briquettes pour piéger la quantité les gaz nocifs notamment le soufre. La proportion d’hydroxyde utilisée, est fonction du taux de soufre dans le charbon à traiter. En attendant la confirmation des résultats des analyses, il est fait l’hypothèse que le charbon de Takanamat en contiendrait 1% comme celui de Tchirozérine. Il est retenu un coût s’élevant à 300 000 Fcfa la tonne. Ainsi, les charges liées à l’achat du Ca(OH)2, s’établissent comme suit : * période (3è – 7è année) : 300 000 Fcfa x 240 = 72 000 000 Fcfa ; * période ( 8è – 14è année) : 300 000 Fcfa x 360 = 108 000 000 Fcfa. • le liant Les expériences jusque là réalisées, ont utilisé la farine de manioc (gari) ou de tapioca, comme liant dans la fabrication des briquettes. Il peut être utilisé aussi bien pour le briquetage des fines carbonisées que pour celui du brut. Les charges prévues à l’effet d’acquérir le liant s’établissent comme suit : • • période (3ème –7ème année) : 24 000 x 0,03 x 20 000 Fcfa = 14 000 000 Fcfa ; période (8ème année et plus) : 36 000 X 0,03 x 25 000 Fcfa = 27 000 000 Fcfa c) Le personnel : • 1 directeur général : 500 000 Fcfa x 12 = 6 000 000 Fcfa M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 32 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES • 1 directeur commercial : 350 000 Fcfa x 12 = 4 200 000 Fcfa • 1 directeur financier et comptable : 350 000 Fcfa x 12 = 4 200 000 Fcfa • 2 ingénieurs chefs des unités : 700 000 Fcfa x 12 = 8 400 000 Fcfa • 4 chefs d’agence : 1 000 000 Fcfa x 12 = 12 000 000 Fcfa • 3 secrétaires comptables : 360 000 Fcfa x 12 = 4 320 000 Fcfa • 6 adjoints techniques : 9 00 000 Fcfa x 12 = 10 800 000 Fcfa • manœuvres (PM) = 3 000 000 Fcfa Total = 49 920 000 Fcfa Cotisation sécurité sociale = 8 486 000 Fcfa Total général = 61 406 000 Fcfa d) Les utilités Il s’agit à ce niveau d’estimer les besoins en électricité et en eau pour assurer les productions au niveau des deux unités. 1. les besoins en électricité Il a été retenu une hypothèse qui fait correspondre à chaque tonne de charbon traité un besoin en électricité de 20 kwh1 A l’unité de carbonisation, la Nigelec cèdera l’électricité à la SNTCD en raison de 70 Fcfa le kwh. Les besoins annuels en électricité sont estimés à 375 MWh soit une dépense s’élevant à 26 250 000 Fcfa. Tout comme à Tchiro, à Takanamat l’électricité sera fournie à la SNTCD par la Nigelec, aux conditions similaires à celles de l’unité de carbonisation. Pendant les cinq premières années, les besoins annuels de la SNTCD s’élèveront à 480 MWh soit une facture de 33 600 000 Fcfa. A partir de la sixième année sera installée une troisième presse qui portera le besoin annuel d’électricité à 1 260 MWh qui correspondraient à une dépense de 88 200 000 Fcfa. 2. les besoins en eau Les besoins annuels d’eau sont calculés sur la base de l’hypothèse que pour produire une tonne de charbon carbonisé ou briqueté il faudrait disposer de 0,9 mètre cube. Le mètre cube est cédé à 100 Fcfa. 1 Tarif de la Nigelec M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 33 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES C’est ainsi que les besoins des unités s’établissent comme suit : • unité de carbonisation : 16 875 m3 soit 1 687 500 Fcfa ; • unité de briquetage : 1ère à 5ème année : 21 600 m3 soit 2 160 000 Fcfa ; à partir de la 6ème année le besoin s’élèverait à 32 400 kwh soit une dépense de 3 240 000 Fcfa. ! Les charges diverses Elles comprennent : les charges liées aux activités de promotion publicitaire du produit fini, la subvention aux artisans chargés de la fabrication des fourneaux et diverses dépenses liées au fonctionnement de l’administration de l’entreprise. Elles ont été globalement estimées. C) La rentabilité financière Au regard des tableaux ci-dessous et sur la base des hypothèses considérées, la société présente une rentabilité intéressante comme l’atteste les niveaux de son taux de rentabilité interne, qui s’élève à 39% (premier scénario) et 20 % (deuxième scénario qui ne prend en compte que 80% de la production potentielle tout en considérant les mêmes hypothèses de vente). M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 34 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Calcul de la rentabilité de la Société Tableau N°1 : Scénario 1 1 charges An 1 Investissements An 2 201 541,00 charbon brut auxiliaires (biomasse, gari, soude) Transport Personnel eau et électricité maintenances Amortissement emprunts charges diverses An 6 An 7 An 8 An 9 An 10 An 11 An 12 An 13 An 14 An 15 An 16 492 834,00 337 500 611 100 611 100 611 100 814 800 814 800 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 1 246 500 0 0 182 000 182 000 182 000 182 000 182 000 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 297 295 297 295 450 793,00 450 793,00 450 793,00 450 793,00 450 793,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 549 572,00 42 705 42 705 58 406 58 406 58 406 58 406 58 406 66 475 66 475 66 475 66 475 66 475 66 475 66 475 66 475 66 475 27 938 27 938 63 698 63 698 63 698 63 698 63 698 119 378 119 378 119 378 119 378 119 378 119 378 119 378 119 378 119 378 0 14 006,1 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 111 688 111 688 111 688 111 688 111 688 111 688 111 688 111 688 96 000 96 000 296 000 280 000 264 000 248 000 232 000 216 000 40 000 140 000 130 000 120 000 110 000 25 000 25 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 931 978,5 744 443,6 2 643 944,08 1 577 492,58 1 777 492,58 1 965 192,58 1 949 192,58 3 118 254,58 2 640 612,56 2 624 612,56 2 408 612,56 2 448 612,56 2 548 612,56 2 538 612,56 2 528 612,56 2 518 612,56 7 500 11 250 29 925 29 925 29 925 29 925 49 275 49 275 49 275 54 750 54 750 54 750 54 750 54 750 54 750 75 75 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 0 562 500 843 750 2 992 500 2 992 500 2 992 500 2 992 500 4 927 500 4 927 500 4 927 500 5 475 000 5 475 000 5 475 000 5 475 000 5 475 000 5 475 000 -931 978,5 -181 943,6 -1 800 194,08 1 415 007,42 1 215 007,42 1 027 307,42 1 043 307,42 1 809 245,42 2 286 887,44 2 302 887,44 3 066 387,44 3 026 387,44 2 926 387,44 2 936 337,474 2 946 387,44 2 956 387,44 Prix du kg x F cash flow x 1000 F An 5 337 500 Quantité vendue Total Ventes x 1000 F An 4 1 066 451,50 des Total charges An 3 Taux d'actualisation VAN 8 196 484,4 F 10% TRI 39% hypothèses sur les ventes 2ème année 40% de la production est vendu; 3ème année:60% de la production est vendu 4ème-7ème années 70% de la production est vendu 8ème-10ème années 90% de la production est vendu; 11ème et années suivantes 100% de la production est vendu M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 35 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES D) Le plan de financement des investissements Les investissements nécessaires à la réalisation de la SNTCD sont assez élevés pour nécessiter le recours à un financement extérieur à l’entreprise. Plus concrètement les investissements prévus seraient financés selon le schéma cidessous : o L’usine de Tchirozérine sera financé sur fonds propres de l’entreprise, à travers le capital social de l’entreprise. Pour qu’il soit ainsi, il faudrait que les actionnaires libèrent à la souscription 80 à 100% du capital souscrit. o Le financement de l’usine de Takanamat est prévu sur deux emprunts bancaires, dont le premier d’un montant de 1 200 millions Fcfa interviendra dès la deuxième année qui suit le lancement de la société. Le second s’élevant à 400 millions sera contracté en dixième année afin de permettre à la société de disposer d’une troisième presse à briqueter. Les deux emprunts seront négociés à des conditions suffisamment douces pour que la société puisse les supporter. C’est ainsi que le premier s’étalera sur six ans avec une période de grâce de deux ans, à un taux d’intérêt de 8%. Le second sera remboursé en quatre ans avec une période de grâce de un an, au taux d’intérêt de 10%. 4.2.5. Organisation administrative de la SNTCD La SNTCD sera administrée par un conseil d’administration qui délègue certaines de ses prérogatives à une administration permanente placée sous la responsabilité d’un directeur général et comprenant en outre : - un directeur commercial ; un directeur financier et comptable ; deux chefs d’exploitation des unités ; quatre chefs d’agence. La SNTCD disposera d’un personnel compétent compatible avec les objectifs de production qui lui sont assignés. 4.3. Les aspects juridiques de la SNTCD 4.3.1. La forme juridique de la société Conformément à l’acte uniforme de l’OHADA, la SNTCD prend la forme d’une société anonyme (SA) car c’est la seule forme de société par action autorisée par le droit uniforme, mais aussi parce qu’elle confère des avantages à ses actionnaires. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 36 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Les principaux avantages que tirent les actionnaires de la SA sont d’une part liés aux caractéristiques de ce type de société, et aux droits attachés aux actions. Les avantages liés aux caractéristiques de la SA sont : - l’absence de solidarité passive: Contrairement à la société en nom collectif au sein de laquelle les associés sont des commerçants et répondent solidairement et indéfiniment des dettes sociales quel que soit l’apport, les actionnaires de la SA répondent des dettes sociales à concurrence de l’apport de chacun d’entre eux. Cela s’explique par le fait que la SA étant une société de capitaux, les apports comptent plus que les personnes des actionnaires étant entendu que la prospérité de l’entreprise ne dépend pas de leur seul dynamisme. De même, dans le traitement des créances de la SA, seuls les apports présentent un intérêt pour les créanciers sociaux de la société. - l’effacement des personnes des actionnaires et le caractère ouvert de la SA C’est en raison même de l’effacement des personnes des actionnaires que l’on parle de société anonyme. L’actionnaire est plus un épargnant ou un spéculateur qu’un associé cherchant à participer activement à la vie sociale de l’entreprise comme c’est le cas dans les sociétés de personnes ( SARL, et société en nom collectif). La SA est ensuite une société ouverte, en ce sens que peut importe la personne de l’apporteur puisqu’elle s’efface derrière les capitaux apportés. Concernant les avantages attachés aux actions, l’on peut citer deux principaux : - le droit de vote ou droit de dividende A chaque action est attaché un droit de vote proportionnel à la quantité du capital qu’elle représente et chaque action donne droit à une voix au moins. Il en est de même du droit de dividende, il est linéairement fonction de la quantité des actions. - La négociabilité des actions et leur possibilité de transmission Contrairement à la cessibilité qui est le mode de transmission des parts émises par les SARL, la SNC et les sociétés civiles, la SA use du mode de transmission par la négociabilité qui offre plus de sécurité que la cession. Les actions de la SA sont négociables après l’immatriculation de la société au registre de commerce et de crédit mobilier. Les actions en numéraires ne sont négociables qu’après qu’elles aient été entièrement libérées. 4.3.2. Les principaux actionnaires potentiels M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 37 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Les principaux partenaires pressentis pour prendre part à la capitalisation de l’entreprise sont : 1. la SONICHAR La société nigérienne de charbon d’Anou-Araren a été créée en Avril 1975. Son objet est l’exploitation de charbon en vue de la production d’électricité destinée aux sociétés minières qui exploitent l’uranium à savoir SOMAÏR et COMINAK, ainsi qu’aux villes d’Agadez, Tchirozérine, Arlit et Akokan. C’est une société d’économie mixte dont le capital social s’élève à 19 730 000 000 Fcfa, et dont les principaux actionnaires sont : l’Etat du Niger, la COMINAK, la SOMAÏR, la Banque Islamique de Développement (BID), la Sonibank et la Nigelec. Après plus de vingt cinq ans de fonctionnement, la Sonichar a acquis une longue expérience dans l’industrie du charbon, ainsi que dans la maintenance des équipements. Les expériences nigériennes en matière de transformation du charbon minéral à des fins domestiques sont menées sur les installations de Sonichar. A ce sujet, Sonichar dispose d’un personnel qui maîtrise les techniques de carbonisation. Par ailleurs, la compétence et le partenariat varié qu’entretient Sonichar, lui confèrent une notoriété incontestable. C’est pourquoi Sonichar est le maillon technique et financier principal de la SNTCD. Sa participation au capital social de la SNTCD peut atteindre 35% du capital. 2. La NIGELEC Créée le 7 septembre 1968, la Nigelec, s’est substituée dans ses droits et obligations à la Société africaine d’électricité SAFELEC. Société d’économie mixte, la Nigelec a un capital social de 3,365 milliards de franc cfa, actuellement détenus à 94,7% par l’Etat. Elle est placée sous un régime de concession, et a pour objet la production, l’achat, le transport et la distribution de l’énergie électrique conformément au code de l’électricité et au traité de concession. Elle participera au capital de la SNTCD à hauteur de 20 % . 3. La SONIDEP La société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) a été créée le 20 janvier 1977 afin de sécuriser le Niger en hydrocarbures et produits dérivés. Ces principaux objectifs sont : M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 38 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES - - L’achat et la vente des hydrocarbures et de leurs dérivés ; La mise en œuvre de toutes mesures propres à assurer la continuité et la sûreté des approvisionnements du Niger en hydrocarbures et produits dérivés, notamment la constitution et la gestion des stocks de sécurité ; La prise de participation dans d’autres Sociétés ; La création de filiales au Niger et dans d’autres pays étrangers ; La stabilité des prix des produits pétroliers sur le marché national. Son capital social est de un milliards de francs cfa. - Sa participation au capital social de la SNTCD est estimée à 10%. 4. Les opérateurs économiques privés Les opérateurs économiques nationaux et étrangers seront invités à prendre part au capital social de la SNTCD. Leur implication dans le fonctionnement de cette entreprise imprimera à celle-ci un dynamisme certain et une rigueur dans la gestion qui aboutiraient à une exploitation rentable de l’opération. Pour s’assurer la participation du privé, des contacts sont déjà pris avec le centre de promotion des investissements (CPI) de la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie et d’artisanat du Niger. Au moment opportun, le CPI se charge des formalités administratives nécessaires à cette participation du privé au capital social de la société, qui est envisagée à hauteur de 25% du capital. 5. L’Etat du Niger La société nigérienne de transformation du charbon minéral à des fins domestiques (SNTCD), vise certes la valorisation du charbon, mais elle n’a pas non moins l’objectif salutaire de protection de l’environnement et de lutte contre la désertification. Ce deuxième objectif est du domaine d’intervention de l’Etat. C’est pourquoi le Gouvernement doit nécessairement directement participer à la réalisation de cette entreprise. Par ailleurs, l’Etat étant le propriétaire des ressources du sous-sol, il est indispensable qu’il ait un droit de regard sur l’exploitation de celles-ci. En conséquence de ce qui précède, il est proposé que l’Etat nigérien participe pour 10% au capital social de la SNTCD. Le capital social de la société pourrait s’élever à la somme de deux cent quatre vingt cinq millions de francs (285 000 000 F) CFA. Si ce capital est libéré dès la souscription à hauteur de 80 à 100%, la société sera lancée sans recourir à un emprunt bancaire qui pourrait être une source de blocage de son démarrage. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 39 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES En effet, ce montant couvre suffisamment les dépenses d’investissement de l’unité de carbonisation qui est le point de départ de la production de la SNTCD. 4.4. Les appréciations socio-économiques Au sein des populations urbaines bénéficiaires de ce projet, ce sont plus particulièrement les ménagères qui bénéficieront d’un combustible domestique plus pratique (nécessitant moins de surveillance) que le bois de feu. Elles sont d’ailleurs la cible des campagnes de promotion et de vulgarisation. Jusqu’à présent leur adhésion a été manifeste car le produit améliore leur qualité de vie à travers un confort d’utilisation. Par ailleurs, ce projet participera de manière significative à la lutte contre la pauvreté au Niger à travers : o la création d’emplois et de débouchés en milieux rural et urbain (recrutement de la main d’œuvre qualifiée et non qualifiée, production des équipements par les artisans, ventes de la biomasse…) ; o amélioration des rendements du capital foncier et donc de la production végétale suite à la régénération du couvert végétal; o la réduction du temps de travail consacré à la cuisson des aliments par les femmes leur permettra de se consacrer davantage à la santé et à l’éducation de leurs enfants et à entreprendre des activités plus valorisantes et génératrices de revenus. 4.5. Les impacts environnementaux La production et l’utilisation du charbon minéral ont beaucoup d’impacts environnementaux. Certains sont directement associés au procédé de production et à l’utilisation du produit par les ménages. D’autres sont indirects, plus particulièrement l’équilibre entre l’absorption et l’émission des gaz à effet de serre. Depuis le démarrage des activités de production du charbon minéral par la Sonichar en août 1978 et de l’usine pilote de production du charbon carbonisé en 1991, les mesures relatives à l’impact environnemental ont été partie intégrante des activités. L’impact environnemental du charbon se manifeste sous 2 formes. 1er niveau : les particules polluants se présentent sous forme de la poussière de charbon. 2e niveau : les particules se présentent sous forme de poussières solides dans la fumée lors de la combustion. Ces poussières peuvent avoir un effet sur l’environnement. Elles peuvent causer des nuisances dans les zones de fortes agglomérations ; le plus souvent le problème de santé peut survenir lors d'une longue exposition aux faibles particules ou à partir des sels minéraux en solution dans l’eau. Les polluants émis par le charbon à la combustion sont : les SO2, SO3, NO. Ces gaz sont les principaux agents causaux M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 40 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES des pluies acides lors de la carbonisation, de la liquéfaction ou de la gazéification du charbon. Les autres types de gaz polluants solubles dans l’eau sont : les hydrocarbures et les oxygénés tels que les phénols et les polycycliques aromatiques lorsque la réglementation en vigueur n’est pas observée. A. Technologie de traitement des polluants solides ! Les rejets solides Le charbon de la Sonichar est un combustible très cendreux (51% de cendre), à ces cendres viennent s’ajouter après combustion , quelques 10% d’imbrûlés solides, au niveau de la chaudière qui a été conçue spécialement selon la technique dite à ’’lit ignifuid’’. le rejet de ces déchets, solides handicapent quelques peu le développement de la végétation au voisinage immédiat. Les lieux de stockage sont circonscrits. • Les rejets liquides L’évaporation d’eau pure au niveau des réfrigérants atmosphériques est estimée à plus de 7000 litres par heure. Les eaux de refroidissement des cendres et celles des purges de décentralisation sont évaluées à 40 000 litres par heure. Ces rejets liquides, non agressifs ont favorisé le développement d’une végétation très dense et l’aménagement de plusieurs jardins de cultures maraîchères. • Les rejets gazeux Autres produits de la combustion, les fumées se rejetant dans l’atmosphère. Les fumées de combustion préalablement délestées de leurs particules solides à travers d’un dépoussiéreur mécanique. B. La carbonisation Le procédé de carbonisation dégage des sous-produits tels que : le goudron, les liquides de pyrolyse et les gaz. L’échelle de l’exploitation de Tchirozérine est si petite que seules les concentrations de gaz au voisinage de la cheminée du four étaient considérées. Les tests conduits pendant la période 1991-1992 de la phase de pilotage ont montré que les concentrations de gaz au voisinage de la cheminée étaient dans la limite tolérées par les normes internationales. Avec l’effet du vent, les concentrations sont en deçà des limites de détection. Au niveau des consommateurs, les émissions de foyers mesurées étaient en dessous des limites supérieures acceptées. Les conditions d’utilisation à l’intérieur des cuisines étaient meilleures à celles d’utilisation du bois qui produit généralement des fumées irritantes. L’analyse des cendres n’a pas montré de concentrations anormales en métaux lourds, ainsi ces dernières peuvent être rejetées sans effets dangereux sur l’environnement. Les tests d’émission ont montré que l’impact environnemental était négligeable à une si petite échelle de l’exploitation. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 41 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES C. Le briquetage La briquette de bio-coal est un composé solide qui combine les deux caractéristiques du bois et du charbon minéral. Selon les résultats des tests effectués en utilisant des foyers convenables, il est confirmé que le bio-coal est un combustible de grande efficience énergétique. La teneur en matière volatile et particulièrement en soufre diminue par l’addition des agents de désulfuration. En plus, le développement et l’utilisation des équipements (foyers) adaptés et convenables améliorent encore les résultats déjà obtenus. Les caractéristiques des gaz, la fixation du soufre et l’efficience énergétique des différents combustibles et des briquettes de bio-coal, sont donnés sur la base des résultats de test de montrés dans le tableau ci-dessous des analyses des gaz . • Tableau des analyses des gaz de combustion N° Echantillon 1 Charbon brut Mat. Vol. Emission ppm-G/heure Temps de % CO CH NOX SO2 combustion 82,8 166 458 161 2 Bois 75,79 66,7 8,2 369 79 3 Charbon carbonisé 8,44 26,2 14,5 89 86 4 Briquette 2% 7,2 113 7,5 mélasse 62,6 7,3 Indicateur Energie Domestique 1992 • 22,26 48 9 4,8 16 4,7 10 2,9 10 49,4 120 5,9 14 11,4 17 8,7 21 Observ. 1,74 0,48 0,7kg/h 0,3 kg/h Analyse des émanations gazeuses L’analyse des gaz de la cheminée a permis de repérer le CO2 , le H2S, et le SO2 de même que le NOx, hormis le CO2 et le CO qui se dégagent en quantité irrégulièrement impartie, les autres gaz sont presque inexistants. Mais avec La situation géographique de notre pays, à la porte du désert, les teneurs sembles acceptables. La carbonisation se fait dans un four cylindrique fixe de 25 m3 qui permet de traiter en moyenne 5 tonnes de charbon brut par jour. L’énergie nécessaire est fournie par la combustion partielle du charbon brut. • Résultats de traitement Des expériences ont été menées au laboratoire de Camnet-Ottawa (Canada) et ont permis de comparer le charbon brut, le bois et le charbon consommé (traité). Le taux d’émission entre le bois et le charbon de bois sont sensiblement les mêmes avec une teneur en matières volatiles (fumées) si faibles. Dans le cas du charbon carbonisé et des briquettes, de plus le temps de combustion est de 2 heures pour le charbon contre 45 mn pour la même quantité de bois, un facteur très important est le taux de combustion qui est de 0,7 Kg/h M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 42 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Conclusion, de ce qui précède, et selon les informations recueillies, il n’y aura pas d’impacts environnementaux ou sanitaires directs du charbon minéral ni à l’usine, ni aux endroits de sa combustion dans les ménages. Le bilan environnemental des deux utilisations, du charbon minéral valorisé par carbonisation ou par briquette doit être en faveur du charbon minéral D. Evaluation d’impact environnemental dans l’utilisation du bois et du charbon minéral carbonisé La coupe des arbres a un effet direct sur l’atmosphère et sur sa teneur en dioxyde de carbone, et de fait sur l’effet de serre. Chaque fois que l’on abat un arbre on augmente la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, car la plante par l’action de photosynthèse produit de l’oxygène et enlève le dioxyde de carbone. Une fois coupé, l’arbre va être consommé par les divers consommateurs (hommes et animaux) qui, tous produisent du dioxyde de carbone. • Premièrement Le bois obtenu de l’arbre brûlé comme combustible de cuisson ou de chauffage, émet du dioxyde de carbone dans l’atmosphère tout comme la combustion du charbon. Contrairement au bois de chauffe qui produit doublement du dioxyde de carbone suite à la coupe et à la combustion, le charbon minéral n’émet du dioxyde de carbone qu’à la combustion. • Deuxièmement La combustion du charbon dans les foyers domestiques est selon les tests de combustion conduits par l’ONERSOL, jusqu’à 3 fois (2,7 fois) plus efficace que celle du bois de feu. Toutes choses étant égales par ailleurs, le rapport d’efficacité du charbon par rapport au bois- énergie est au moins de 2. Autrement dit, à chaque kilogramme de charbon carbonisé, correspond 2 kilogrammes de bois de feu. Ce qui permet de dégager moins de dioxyde de carbone que le bois-énergie. • Troisièmement La destruction de certaines espèces de plantes par la coupe de bois, le défrichement des landes mènent à la perte des couches intérieures de végétation et à une diminution de la fixation du dioxyde de carbone de l’air dans les hydrates de carbone des matières végétales et ainsi de l’augmentation de la teneur en dioxyde de carbone dans l’atmosphère. 4.6. Conclusion et recommandations L’écosystème nigérien est sérieusement menacé du fait d’un prélèvement excessif du bois à des fins de cuisson d’aliments car assez souvent, il s’agit du bois vivant. La recherche d’une solution à la situation environnementale actuelle est un impératif national pour tous. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 43 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Une substitution du bois de chauffe par le charbon minéral traité est possible au Niger, car : - il est prouvé un disponible houiller important à même de satisfaire un segment significatif de la demande énergétique domestique ; - les résultats des expériences pilotes réalisées depuis une dizaine d’années et les campagnes de vulgarisation menées, permettent d’affirmer l’acceptabilité du produit par les consommateurs finaux ; - le Niger dispose d’un personnel hautement qualifié dans l’industrie du charbon et particulièrement dans le traitement de celui-ci à des fins domestiques ; - l’utilisation à une grande échelle du charbon minéral à des fins domestiques constitue un répit pour l’environnement et une source de régénération du sol et de l’amélioration des rendements agricoles ; - nonobstant quelques mesures d’accompagnement notamment l’éligibilité de la société au régime le plus favorable du code des investissements de l’UEMOA, le renforcement de la fiscalisation de la vente du bois, et le soutien à la promotion du produit, les rentabilités financière et économique du projet sont certaines ; - les expériences jusque là effectuées ont montré que les effets produits par la carbonisation et la combustion du charbon minéral sur l’environnement sont de faible portée et nettement moins nocifs que ceux occasionnés par la combustion du bois. En conclusion de ce qui précède, la création de la SNTCD est bénéfique sur les plans économique, financier et environnemental. A cet effet, il est recommandé de : - procéder le plutôt possible à la création juridique de la société et confier provisoirement le leadership de l’entreprise à la Sonichar en vue de la mobilisation des autres partenaires de la société; - inclure dans les objectifs d’utilisation du charbon de Takanamat, celui de la substitution du bois ; - associer les partenaires du Niger spécialisés dans l’industrie houillère (La France, le Japon, le Canada et la République Populaire de Chine) à l’entreprise ; - sensibiliser la communauté sahélienne sur le projet de création de la SNTCD ; - procéder à la liquidation formelle de la SOCAREN. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 44 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Bibliographie - Rapport de faisabilité technico-financière de la carbonisation du charbon d’Anou-Araren (Cartier / ACDI juin 1993) ; - Document et rapport sur le projet de lavage du charbon NIR26 ; - Rapport d’activités du projet carbonisation du charbon d’Anou-Araren (19911995 et 2000-2001) ; - Etude de faisabilité technico-financière et viabilité économique sur l’utilisation du charbon d’Anou-Araren comme énergie de bois de feu (KOST INTERNATIONNAL juin 1998) ; - Synthèse des études réalisées sur le charbon comme énergie de substitution (MME janvier 1998) ; - Stratégies de développement de Sonichar dans la filière charbon (CDRM international juin 2002) ; - Etude de faisabilité de la Société de carbonisation de charbon (Cabinet COJUFICO juin 2002). M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 45 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES ANNEXES I. Annexe N°1: Liste des personnes rencontrées II. Annexe N°2 : Production prévisionnelle de la vente III. Annexe N°3: Calcul de rentabilité de la Société avec le scénario N°2 M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 46 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES I. Annexe N°1 : Liste des personnes rencontrées M. Rabiou Hassane Yari Ministre des Mines et de l’Energie ; M. Sountalma Mamadou DE/ENR pi/MME ; M. Aboubacar Bachard PREDAS/Niger; M. Abdou Ibrahim Ayayi, Chef Service Energie Domestique pi/MME ; M. Maazou Youssouf MME ; M. Ibrahim Miko MME M. Rabiou Abdou DRME/Agadez, M. Le Directeur Général de la SNTN, M. Lawali Babba Secrétaire Général de la SNTN, M. Moussa Djibo Service de Marketing à la SNTN, M. Hassane Seydou Directeur Général de la SNTN, M. Haidara Ahmed, Secrétaire Général de la Sonichar, M. Miko Yahaya chef de la Division Exploitation Centrale de la Sonichar ? M. Abdoulaye Yahaya chef pi Division Mine Sonichar, M. Saley Younoussi chef service production et transport Sonichar, M. Hamidou Amadou chef service Maintenance Sonichar. M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 47 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Annexe N°2 : Production prévisionnelle de la vente Production prévisionnelle de la Société (tonnes) An 1 An 2 Unité de Tchiro 0 unité de Takanamat Production totale à 100% An 3 An 4 An 5 An 6 An 7 An 8 Années suiv 18 750 18 750 18 750 18 750 18 750 18 750 0 0 24 000 24 000 24 000 24 000 24 000 36 000 36 000 0 18 750 42 750 42 750 42 750 42 750 42 750 54 750 54 750 15000 34200 34200 34200 34200 34200 43800 43800 Production à 80 % 18 750 18 750 Ventes prévisionnelle de la Société ( X 1000 Fcfa) Unité de Tchiro 1 406 250 1 406 250 1 406 250 1 875 000 1 875 000 1 875 000 1 875 000 1 875 000 1 875 000 0 0 1 800 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 3 600 000 3 600 000 1 406 250 1 406 250 3 206 250 4 275 000 4 275 000 4 275 000 4 275 000 5 475 000 5 475 000 Unité de Tahoua Vente totale M. HAMZATA IDRISSA Economiste / Planificateur Consultant Indépendant. BP : 185 Niamey – Niger Tél : (227) 98 24 53 48 PROJET DE CREATION D’UNE SOCIETE DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DU CHARBON MINERAL A DES FINS DOMESTIQUES Annexe N°3: Calcul de rentabilité de la Société avec le scénario de la production à 80% 1 charge s X 1000 Fcfa An 1 investissements An 2 An 3 201 541,00 charbon brut 270 000 auxiliaires An 4 An 5 An 6 An 7 An 8 1 066 451,50 270 000 488 880 492 834,00 488 880 488 880 651 840 651 840 997 200 0 0 145 600 145 600 145 600 145 600 145 600 218 400 transport 237 836 237 836 360 634,40 360 634,40 360 634,40 360 634,40 360 634,40 439 657,60 personnel 34 164 34 164 46 725 46 725 46 725 46 725 46 725 53 180 eau et électricité 27 938 27 938 63 698 63 698 63 698 63 698 63 698 119 378 0,00 14 006,10 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 80 496,08 96 000 96 000 296 000 280 000 264 000 248 000 25 000 25 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 42 000 796 478,50 608 943,60 0 180 000 maintenances amort. des emprunts charges diverses Total charge s Total produits cash flow taux d'actualisation VAN 2 383 484,28 1 317 032,78 1 517 032,78 1 663 992,78 1 647 992,78 2 691 145,18 405 000 1 675 800 1 675 800 1 675 800 1 675 800 3 547 800 -796 478,50 -428 943,60 -1 978 484,28 358 767,22 158 767,22 11 807,22 27 807,22 856 654,82 10% 2 899 295,29 F 20% TRI M. 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