France Déca n°3 novembre 2005 - Fédération Française d`Athlétisme
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France Déca n°3 novembre 2005 - Fédération Française d`Athlétisme
France Décathlon Le mot du coordonnateur « Le printemps des Combinées ! » C’était le titre de mon « mot » sur le dernier bulletin. Je serais tenté de parler maintenant de notre « été des EC » tant la présence de notre épreuve a marqué cette saison qui s’achèvera en apothéose (?) avec le Décanation de Paris et le Décastar de Talence en attendant le « Louis Brun » d’Arles ! - Deux cadettes et un cadet étaient présents aux Championnats du Monde sur l’heptathlon et l’octathlon (Laétitia Denis, Yasmina Omrani et Quentin Jammier, le nouveau recordman de France du décathlon), plus une (Eloyse Lesueur) sur des épreuves individuelles (100 m et longueur). - Trois juniors filles aux Championnats d’Europe (Marisa De Aniceto, Charline Dufay et Fanny Brunet Manquat). - Deux filles et trois garçons aux Championnats d’Europe espoirs (très belles places de finalistes pour Antoinette Nana Djimou, Nadir El Fassi et Matthias Cerlati, accompagnés des « malchanceux » Amandine Constantin et Guillaume Barras). - Romain Barras termine 5ème à Götzis, est vainqueur des Jeux Med, champion de France et 7ème à Helsinki. Déjà quatre fois à plus de 8000 cette saison. Eunice Barber prend la médaille d’argent de l’heptathlon d’Helsinki, le bronze à la longueur. Marie Collonvillé prend la 6ème place des mêmes Championnats du monde (trois athlètes présents, trois finalistes : qui dit mieux ? Dommage que Laurent !!!). - Nadir El Fassi monte sur la troisième marche du podium des Universiades à Izmir avec un nouveau record personnel battu de plus de 100 points. - Près de 2500 athlètes de minimes à seniors ont pratiqué des épreuves combinées (« Louis Brun » non comptabilisé puisque non organisé en octobre 2004). - L’idée des Epreuves Combinées ventilée, et de quelle manière, grâce au Décanation de début septembre, avec Marie et Romain comme capitaines des équipes de France, en attendant 2006 et la Coupe d’Europe attribuée à Arles. - Enfin Ladji Doucouré, Saison 2005-2006, n° 1 14 novembre 2005 Sommaire : • Le mot du coordonnateur • Les compétitions nationales • Les compétitions internationales « notre » Champion du Monde du 110m haies qui ne manque aucune occasion (comme son coach Renaud) de rappeler ce que sa formation EC lui a apporté. Que de belles images dont on peut se réjouir, mais qui ne doivent pas masquer quelques faiblesses qu’il faudra solutionner : Pas de junior garçon aux Championnats d’Europe. Le n iveau de cette catégorie est très faible. Heureusement les cadets semblent pouvoir remonter cette pente ! Notre équipe féminine descend encore d’une division en Coupe d’Europe ! Cette contreperformance, bien qu’e xplicable vu le contexte de la saison, marque tout de même le faible niveau de nos filles derrière nos deux • Les brèves • Les stages • Le point sur la contention veineuse • Le challenge ADIDAS minimes • La vie de France Déca Dans ce numéro : Le mot du coordonnateur 1 Les compétitions nationales 2 Les compétitions internationales 6 Les inclassables 23 (brèves, compte rendus été jeunes, 1000 minimes, article médical…) Le classement du challenge ADIDAS 31 La vie de France Déca 32 Page 2 France Décathlon leaders et en attendant les progrès de nos jeunes. Les défections en cascades pour la Coupe de France de Calais. Que faut-il faire ? Insister sur cette date, car je pense que c’est une des failles du système français que d’avoir deux mois, juillet et août, quasiment morts pour une certaine catégorie d’athlètes… et d’entraîneurs. Ou revenir à la période automnale avec tous les chevauchements de compétitions que cela induirait ? Les performances du match juniors/espoirs en dessous du niveau des Championnats de France. En rapport avec le paragraphe précédent, il nous faut trouver des solutions pour que nos athlètes se motivent pendant cette période. Les défis de 2006 et … sont là : remonter d’une division par an pour nos heptathlètes en Coupe d’Europe, regagner cette dernière avec les garçons à Arles, permettre à nos cadets et cadettes de franchir le pas dans les catégories supérieures, réussir de grands Championnats d’Europe et une saison pleine avec les retours attendus de Laurent Hernu, Lionel Marceny, Gaetan Blouin, Alexandra Barlet pour épauler les jeunes juniors/espoirs de cette année. Il va sans dire que la formation (Assises, Colloques, entraîneur fédéral…) participera grandement à notre évolution. Avis aux organisateurs potentiels ! Je ne saurais terminer sans dire un petit mot sur celle qui nous a quittés pendant les Championnats du Monde. Colette n’était pas qu’une Championne. C’était une grande Dame de l’Athlétisme et ceux qui étaient présents à l’inauguration des tribunes du stade de Saran cet hiver ont pu mesurer dans ces propos la profondeur de son âme. Elle avait un grand respect pour les « Dieux du stade », elle admirait les décathloniens. Nous l’aimions tous. JYC Les compétitions nationales Le meeting d’Amiens—22 juin 2005 Le traditionnel meeting d’Amiens s’est déroulé le 22 juin, date à laquelle s’étaient donnés rendez-vous les comb inards pour un triathlon. Sous l’œil attentif et aiguisé du coordonnateur des épreuves combinées, Jean Yves Cochand, et de ses nombreux collaborateurs (Jean Paul, Thibaut, …), cette compétition a permis aux décathloniens et aux heptathloniennes de se confronter sur trois épreuves, avant les grandes échéances de la saison. De mon côté, après une préparation intensive sous une chaleur écrasante mais tombante puis un repérage des lieux de nuit et au son de la musique, le tout accompagné d’une hydratation contrôlée et nécessaire, c’est dans les meilleures conditions que j’aborde pour la première fois cette organis ation. Merci Jean Paul. l’animation orchestrée par l’école d’athlétisme, le meeting a pu débuter. Au programme des « combinards et nardes » : un 100 m commun qui se poursuit par le poids et le saut en longueur pour les femmes, alors que de leur côté les hommes préféreront le saut en hauteur et le lancer de disque. Stéphanie Faivre La météo a bien évidemment été idéale (soleil, chaleur et faible brise). Après Triathlon/TCF | F | Résultat 2 636 pts HOOS LAURIEN (NED) 1 Amiens Uc 080 PIC ESF/83 080 PIC SEF/73 033 AQU ESF/84 080 PIC SEF/82 038 R-A SEF/77 013 PRO SEF/79 100m : 11''94(+1.2) - Long : 5m83(+1.1) - Pds4 : 15m19 2 2 478 pts COLLONVILLE Marie Amiens Uc 100m : 12''44(+1.2) - Long : 6m30(+0.5) - Pds4 : 12m06 3 2 306 pts 4 2 088 pts CONSTANTIN Amandine Bordeaux Ec * 100m : 12''32(+1.2) - Long : 5m80(+1.5) - Pds4 : 11m46 QUESNOIT Julie Amiens Uc 100m : 13''00(+1.2) - Long : 5m58(+1.2) - Pds4 : 11m01 5 1 988 pts 6 1 970 pts SILLANS Maud Cs Bourgoin-jallieu * 100m : 12''67(+1.2) - Long : 5m32(+0.3) - Pds4 : 9m74 KOUASSI Gabriela Martigues Sports Athle 100m : 12''68(+1.2) - Long : 4m47(-0.7) - Pds4 : 12m93 Saison 2005-2006, n° 1 Page 3 Triathlon/TCM | M | Résultat 2 295 pts HERNU Laurent 1 Stade Nogent-sur-oise Ac 060 PIC SEM/76 080 PIC SEM/79 013 PRO SEM/80 080 PIC ESM/83 002 PIC SEM/78 091 I-F SEM/82 062 NPC SEM/82 080 PIC CAM/88 100m : 11''33(+0.4) - Haut : 1m92 – Disq20 : 45m39 2 2 275 pts BOURGUIGNON Rudy Amiens Uc 100m : 11''11(+0.4) - Haut : 1m86 – Disq20 : 44m66 3 2 168 pts CAMBERLEIN Damien Martigues Sports Athle 100m : 11''53(-0.8) - Haut : 1m95 – Disq20 : 39m95 4 2 152 pts XHONNEUX FREDERIC (BEL) Amiens Uc 100m : 11''66(-0.8) - Haut : 1m98 – Disq20 : 39m16 5 2 094 pts FRANZONI Luigi Crac Soissons 100m : 11''48(+0.4) - Haut : 1m95 – Disq20 : 35m76 6 2 087 pts GOUACIDE Wilfried Viry Evry Nord Sud Essonne * 100m : 11''00(+0.4) - Haut : 1m80 – Disq20 : 36m76 7 1 864 pts PLAISANT Benjamin Rc Arras 100m : 11''67(-0.8) - Haut : 1m77 – Disq20 : 34m08 8 1 756 pts GATIN Florent Amiens Uc 100m : 11''77(-0.8) - Haut : 1m74 – Disq20 : 30m89 Les championnats de France ELITE—ANGERS Heptathlon : Sur les 19 filles au départ, 18 ont été classées ! La victoire revient à notre invitée, l’Italienne Gertrud Bacher avec 5744 points devant la « miraculée » Emilie Boulleret. Championne de France Nationale en sortant d’une blessure qui l’avait privée de Coupe d’Europe, elle décroche à Angers le titre Elite avec 5647 points. Julie Martin, la championne sortante, et Céline Laporte complètent le podium avec respectivement 5607 et 5529 points. La place de finaliste se joue à 5008 points. Petit cru, donc, mais relativ isons en pensant aux « jeunes absentes » car qualifiées aux Championnats d’Europe juniors et espoirs. (Antoinette, Amandine, Marisa, Charline, Fanny) A noter les progrès cette saison d’Alice Daguze (entraînée par Dominique Biau), neuvième avec 4985 points à Angers mais créditée de plus de 5000 points aux Championnats de France Nationaux pour sa deuxième saison d’athlétisme ! Décathlon : Sur les 17 garçons au départ, 16 se sont classés. A noter que Stéphane Ba mboux se blesse la semaine précédente. Cet édition a vu le premier titre de Romain Barras, qui a pris ces Championnats comme un entraînement (aucun allègement la semaine précédente, et entraînement normal deux jours après. Il a couru le 1500 m pour faire 8000). Rudy Bourguignon est venu chercher les minima pour Helsinki, et repart donc déçu de ses 7745 points. Il a cependant fait une belle progression cette saison…en attendant Talence. François Gourmet termine troisième avec 7696 points après blessure. Belle performance de Nicolas Moulay, troisième Français avec 7673 points, qui vaut bien mieux que ce qu’il avait réalisé à Arles (48’’20 au 400 et enfin un javelot prometteur proche des 50 m). Bruno Lambese assure avec 7554 points (4,75 m à la perche), Damien Camberlein rate le javelot mais confirme les progrès de cette saison (7426 points). A noter encore la belle progression d’Alex Anty, 7335, 110 points de plus que son record, et les premiers 7000 points d’Aurélien Preteseille (entraîné par François Juillard). La finale est à 7301 points. Laurent, en manque de repères, d’entraînement, et traînant une douleur au genou, décide à Angers, avec mon accord, ceux de Gilles et de notre DTN Franck Chevallier, de venir en stage à Montpellier et St Chély, et à l’issue de ces deux semaines, de choisir quant à sa participation aux Championnats du Monde. Comme chez les filles, le niveau a souffert des absences des jeunes (Nadir El Fassi, Matthias Cerlati et Guillaume Barras) mais la compétition fut belle et enrichissante. Problème pour 2006 : Les Championnats d’Europe (7 au 13 août) sont prévus à la même date et nos Championnats de France Elite avancés d’une semaine. Ca va faire court entre les deux !!! Il faudra demander des Championnats de France EC plus tôt, ou… faire les performances qualificatives avant ! Mais il y a le « National » … Casse tête !!! Page 4 France Décathlon Championnats de France des Jeunes—CHARLETY Comme chaque année, les spécialistes des épreuves combinées n’ont pas fait de complexe face aux spécialistes lors des Championnats de France jeunes. Tour d’horizon. Sept titres, seize médailles : les combinards et combinardes présent(e)s à Charléty pour les France jeunes se sont fait remarquer. Sous les yeux d’Eunice Barber, spectatrice avertie, deux d’entre eux se sont même emparés d’une double couronne. Nouvelle recordwoman de France cadette du saut en longueur (6,40 m), Eloyse Lesueur (4828 points cette saison) a remporté le 100 m (12’’07, record : 11’’57) et le saut en longueur (6,22 m). Elle termine également 4e à la hauteur (1,64 m). L’autre double champion de France individuel se nomme Emmanuel Biron. Après sa victoire au 110 m haies (13’’77), le cadet de l’Entente Sud Lyonnais s’est imposé à la longueur grâce à un bond à 7,11 m, loin de son record (7,44 m). A la longueur cadets, le podium est d’ailleurs totalement EC puisqu’Olivier Huet bat son record pour s’adjuger la médaille d’argent (7,05 m) devant Eric Lankocz (6,90 m après un record à 7,07 m en qualifs). Olivier termine aussi 5e du 110 m haies après un record en série (14’’23), tandis qu’Eric prend la cinquième place de la finale du disque (44,14 m). Le saut en longueur fait recette Le saut en longueur a d’ailleurs particulièrement réussi aux combinards, à l’image des espoirs Céline Laporte et Matthias Cerlati. Sacré championne de France espoir à Saint-Cyr-sur-Loire (5684 points) et médaillée de bronze aux Elite à l’heptathlon, Céline s’octroie l’argent à la longueur (6,32 m) après le bronze des Elite dans cette même spécialité. Elle termine également 5e du 100 m haies. Quant à Matthias, il a réalisé un beau « hold up » puisque ses 7,34 m l’envoient sur la première marche du podium pour ses derniers France jeunes. Toujours en espoirs, Ingrid Grondin prend la 8e place du saut en longueur après avoir atterri à 5,86 m en qualifications. Chez les juniors, Katiba Korbaa prend l’a rgent (5,68 m) et la quatrième place à la hauteur (1,64 m). Marina Gomis termine elle 6e de la longueur juniors (5,49 m). Chez les juniors, Julien Lacaule termine 11e et 12e à la longueur et à la hauteur. Issa Diallo est 10e à la longueur. Souvent considérés comme mauvais lanceurs, les spécialistes de EC français ont tenté de prouver le contraire à Charléty. Au lancer du poids espoirs, Emilie Plé se saisit du bronze après un jet à 12,16 m (également 41,11 m au javelot en qualifs). La cadette Sonia Da Silva, vice-championne de France cadette de l’heptathlon, s’illustre elle aussi dans les lancers avec une 10e place au poids (12,98 m) et une 6e place au javelot (38,22 m, record). Marie-Cécile Crance prend la 7e place au javelot espoirs (43,98 m, record : 48,28 m). Chez les garçons, Nicolas Stirmlinger prend la 4e place du disque espoirs (44,62 m), juste devant Gilles Géry (44,49 m). Joseph Grenier termine 5e au poids cadet (14,58 m), comme en finale B du 300 m (35’’79). Mansour Semega termine, lui, 8e du lancer du poids cadet (14,07 m). Enfin, le junior Kevin Durechou prend les 9e et 14e places des finales de disque et javelot. Comme chaque année, certain(e)s combinard(e)s se sont engagé(e)s sur des épreuves autres que celles de l’heptathlon et du décathlon. Et avec succès ! Ainsi sur 320 m haies, la victoire revient à la cadette Laëtitia Denis, en 45’’18. A la troisième place, on retrouve Mélanie Cellier (47’’33), championne de France cadette de l’heptathlon. Mélanie finit également 9e en de la finale de la longueur après un record en qualifs (5,58 m). La 4e place du 320 m haies revient à Cécile Bernaleau (47’’61), 3e de l’hepta des France jeunes, qui termine par ailleurs 5e du 100 m haies cadettes (14’’27). Chez les juniors, Marine Vialle-Taverne prend la 3e place du 400 m haies (61’’12). Olivia Bak termine deuxième de la finale B du 400 m haies juniors (63’’62, record). En espoirs, Caroline Roggemans termine 5e de la finale B du 400 m haies (63’’91). Bonne densité en hauteur Côté masculin, les cadets n’ont pas boudé leur plaisir sur 320 m haies. Arnaud Coppola prend la troisième place de la finale B (42’’30, record perso). Cédric Maillard est 5e de cette même course (42’’39, record perso), devant Ghislain Borga (42’’62) et Eric Recco, 42’’63. Chez les juniors, Julien Durechou s’adjuge la troisième place de la finale B du 400 m haies en 55’’44, juste devant Frédéric Bon, 55’’88 après un record en série (55’’72 contre seulement 53’’63 sur 400 m !). Le triple saut n’a pas été oublié, puisque Cécile Chelim termine 8e de la finale cadette du avec 11,45 m, après sa 12e au poids (12,41 m, 13,09 m en qualifs). Sébastien Rouille améliore son record pour prendre la 4e place (14,56 m) de la finale juniors. Même classement pour Sébastien Brunez chez les cadets (14,20 m). Enfin, JeanBaptiste Souche (7e du déca des France jeunes) termine 8e de la finale espoirs en améliorant son record (15,07 m). Le saut en hauteur a plutôt souri aux spécialistes d’EC. A peine rentrée de Kaunas (Lituanie), où se tenaient les Europe juniors, Charline Dufay s’est d’abord fendue du bronze sur 100 m haies (14’’31) avant de s’imposer avec un saut à 1,71m en hauteur. Le Champion de France cadets, Mattéo Sossah, termine lui 10e de la hauteur. Après un record à la longueur (5,50 m en qualifs), l’espoir Sarah Rezenthel termine 6e en hauteur (1,58 m) à égalité avec Emmanuelle Ballereau. Jesse Aliaga-Jacob prend la 4e place chez les cadets (1,90 m), tandis que Pierre Puyjalon décroche la 5e place avec un nouveau record à la clé : 2,04 m. Même résultat pour le junior 1ere année Aurélien Guérin, 5e avec 2,02 m, soit la même barre que le troisième. Au saut à la perche, Cédric Ducassy prend la 7e de la finale cadets. A la perche, Xavier Tromp (5,35 m) termine à la 4e place, Olivier Jehannet est 9e avec 4,80 m. Enfin, le junior Clément Challemel est médaillé de bronze avec un saut à 4,80 m. Enfin, sur les haies hautes, Nbandaman Aka (14’’63), Guillaume Barras (14’’90), Sébastien Touzet (15’’23 contre 14’’22 cette saison), Damien Dalibert (15’’31) et Thomas Danilo (abandon) sont stoppés en demi-finales du 110 m haies espoirs. Quant à Antoinette Nana-Djimou, elle s’empare du bronze sur 100 m haies espoirs (13’’75) et de la 6e place à la longueur (5,93 m). Camille Vandendriessche Page 5 France Décathlon Les compétitions internationales Coupe d’Europe Masculine—BYDGOSZCZ Décidément Bydgoszcz ne sera jamais synonyme de tranquillité pour notre équipe de France masculine. Après l’édition épique de 2003 sauvée entre autre par un Pierre-Alexandre Vial héroïque, celle de 2005 restera également gravée dans les mémoires de nos quatre mousquetaires et de leur encadrement. Le voyage d’abord : séparés en deux groupes à cause du transport des perches de plus en plus problématique, Patrice et Jean-Marie étant les convoyeurs jusqu’à Varsovie en avion et Bydgoszcz en voiture. Le voyage du reste de la délégation devait permettre, grâce aux efforts de Brigitte, d’arriver en début de soirée à l’hôtel. L’avion Varsovie-Bydgoszcz annulé, les 5h de bus nous emmenèrent à 3h30 à destination avec le jour qui se levait. Le retour du lundi ne fut pas en reste. 4h45 départ du bus de l’hôtel (on a failli partir sans Gervais qui n’était pas frais au réveil). L’éternel problème d’embarquement des perches (parties à 3h30 en bus sur Varsovie) qui rentraient, puis ne rentraient plus dans les soutes et devaient partir sur l’avion d’après ! - Bonjour l’organisation pour l’arrivée à Paris – et que l’on découvrit embarquées à notre montée dans l’avion. A Paris, Damien se retrouve sans ses sacs restés à Varsovie. Classique non ? La compétition démarrait sur de bonnes bases. Stade bien préparé, beau temps, petit vent versatile, troupes joviales, tout était réuni pour 2 jours de bonheur. La première course allait nous refroidir quelque peu, Lionel en 11 »42 vent + 1.6 montrait des signes de faiblesses physiques (tendons) et physiologiques (fatigue) qui allaient empêcher le capitaine de se réaliser. Les temps des autres 100m annoncent d’entrée un déca moyen pour tout le monde (2 athlètes seulement sous les 11 !). La longueur confirma que Lionel n’était pas dans de bonnes dispositions, incapable de terminer un saut, il lui fallu beaucoup de courage et d’esprit d’équipe pour aller au bout. J’avais annoncé la veille que le classement serait TRES serré et que tout point, tout centimètre, tout dixième compteraient au final. Nous terminions cette première journée à la 3ème place à 240 points de l’Estonie, l’Espagne 7ème à seulement 79 points ! Nicolas 4061, Julien 3877, Damien 3849 et Lionel 3517. La tendinite rotulienne de Nico s’étant réveillée en hauteur, la 2ème journée s’annonçait « serrée » ! Confirmation après les 110h, Nico boite de plus en plus, Damien s’ouvre le genou et l’équipe est dernière … à 100 points du podium. Tir groupé au disque avec tout de même le record de Julien à 41m80, la perche constituait un tournant annoncé. Lionel assure une barre pour l’équipe, Damien « fait sa perf » avec 4m30, barre à laquelle s’arrête Nico qui soufrait terriblement. Julien se blesse en tentant 4m60 après avoir sorti de beaux sauts sur le début de concours. On attendait un record et on récolte une élongation aux ischios. Alain et Gervais ont travaillé dur pour permettre à Nico et Julien de finir. 5èmes après le javelot, toujours aussi problématique pour Nicolas (pourtant la dernière séance était à plus de 50 !), sur élan réduit pour Julien, et loin de son niveau pour Damien. Nous étions à 400 points du podium avant le 1500 mais à 200 de la relégation avec Julien pas certain de terminer. Damien de « faire sa course » pour engranger un maximum de points, Nicolas assurer son départ et accélérer progressivement, Lionel « tirer » Julien sur une allure « sans douleur ». Missions bien remplies avec 300 points repris aux Italiens pour terminer 5èmes à 100 du podium. Merci Lionel, bravo les « petits bizuths ». Tous ont montré en Pologne un esprit d’équipe remarquable. Ils auraient pu baisser les bras après le 110, cette dernière place du moment et les blessures. Ils ont montré qu’en déca rien n’est jamais fait avant la fin du 1500 et qu’en Coupe d’Eu- rope il faut parfois ranger ses amb itions personnelles au profit de l’équipe. Merci à Patrice et Jean-Marie pour le technique et les à côtés, et merci à Ge rvais et Alain pour le médical et para. Enfin saluons la VRAIE présence de notre chef de délégation Edouard Eskénazi qui a juré, mais après coup qu’on l’y reprendrait. On est d’accord. Résultats individuels : 1 Mikk Pahapill (EST) 8149 11’’11 7m30 13m88 2m13 50’’62 14’’87 48m65 4m80 65m60 4’50’’25 2 Nikolay Tishenko (RUS) 7767 11”02 7m63 13m53 1m98 50”45 14”45 43m97 4m50 47m95 4’39”35 3 David Gomez (ESP) 7698 11”09 7m29 13m11 1m86 48”49 14”46 40m15 4m20 62m73 4’37”02 8 Damien Camberlein 7487 11”16 6m99 13m24 1m95 50”92 15”19 39m44 4m30 57m98 4’29”36 14 Nicolas Moulay 7420 11”16 7m25 12m94 2m04 49”08 15”81 39m83 4m30 44m33 4’31”19 22 Julien Choffart 7297 11”32 6m99 13m18 2m01 50”67 14”99 41m80 4m50 52m65 5’14”31 26 Lionel Marceny 6606 11“42 6m91 11m70 1m83 52“22 15“57 39m87 4m40 39m55 5’14“77 Résultats par Équipes : Estonie 23139, Russie 22711, Espagne 22482, Italie 22272, France 22204, Pologne 22190, Allemagne 22036, Autriche forfeit Avec les performances de Rudy et Romain à Alméria, l’équipe aurait réalisé plus de 23500 (toute comparaison étant bien sur à relativiser) A noter : - Aux Assises 2004, en stages, dans France Déca, et avec l’accord des DTN et du Président, j’avais décortiqué lors de la réunion de l’équipe technique à Arles le système de sélection pour cette épreuve ainsi que les priorités données cette année aux Jeux Méditerranéens et aux Championnats d’Europe Page 6 espoirs. Il y a eu unanimité sur les propositions (protéger les jeunes pour Leur compétition, respecter les vœux des « anciens » de faire les JM, eux qui ont déjà donné pour la Coupe, réserver la sélection de la 4ème fille en fonction de la décision d’Eunice et de l’état de forme d’Emilie Boulleret) - L’équipe d’Autriche déclare forfait faute de combattant, fait rare en Super League. - Un seul abandon, Marc Magrans (Espagne). - Mikk Pahapill, 7214 avec un zéro à la perche à Arles, pulvérise son record personnel et constituera à nos yeux un sérieux client pour les années à venir. France Décathlon - Les Polonais avaient très bien fait les choses (accueil, hébergement, organisation sur le terrain …) et avaient même prévu un déjeuner servi sur table pour l’ensemble des délégations les deux jours d’épreuves, ce qui n’a pas gêné les athlètes étrangers entre le poids et la hauteur ou avant la perche (idem pour les filles). Peut-être nous focalisons nous trop sur la « diététique » ? Mais ça n’engage que moi ! - Les Allemands descendent en Première League au grand regret de Klaus Marek qui s’inquiète fortement de l’avenir des EC chez nos voisins. Il n’y a d’ailleurs plus de responsable national du Zehnkampf depuis septembre, un comble dans Le Pays des EC ! - J’ai profité de l’occasion pour parler avec l’ensemble des délégations de notre projet (André Martre) d’organiser une année la Coupe d’Europe au même endroit pour toutes les Leagues. Tout le monde est emballé. A nos « Fédéraux » respectifs de défendre cette idée auprès de l’AEA. - D’autres idées ont germé, comme d’organiser l’année des Championnats d’Europe, sur ces mêmes championnats. Ou encore d’en changer la date en la repoussant en septembre, en s’entendant avec Talence bien sur ! A suivre. Championnats du Monde cadets—MARRAKECH … ou Laetitia, Yasmina et Quentin au pays du soleil… Déplacement Paris – Marrakech, et vie sur place Dimanche 10 juillet : Rendez-vous pour les cadres et les athlètes à l’hôtel IBIS d’Orly. Distribution des équipements puis repas (difficile) dans le restaurant « Le chantier » qui porte bien son nom durant les travaux… L’a mbiance est bonne pour les douze athlètes qui ont pour la première fois été retenus par la fédération. Quatre cadres, un chef de délégation et un médecin les accompagnent pour cette semaine au Maroc. Le lendemain, à 7h, départ de l’hôtel pour l’aéroport… Décollage à 9h30 après quelques problèmes administratifs résolus grâce à un fax envoyé par Olivier Belloc, qui avait la bonne idée de se trouver à la fédération à 7h30 du matin. 11h : Arrivée à heure locale à Marrakech (+ 2h par rapport à la France). Nous sommes hébergés dans un hôtel 4 étoiles, « Le Kempinski », qui touche le Centre des congrès de la ville, dans le quartier européen de « l’hivernage ». Chambres climatisées, grands lits, piscine, salons luxueux… Tout se présente bien pour cette compétition. Les navettes jusqu’au stade se font dans des bus de ville, réservés pour les athlètes et les cadres mais qui ont des parcours assez aléatoires… Suivant les chauffeurs et la circulation, il faut entre 12 et 35 minutes pour faire le trajet. Les bus sont censés passer tous les quarts d’heure devant l’hôtel, mais deux se suivent parfois à cinq minutes d’intervalle… puis ils ne passent plus pendant une demie heure. Il faut donc prévoir beaucoup de marge pour ne pas avoir de problème avec les horaires… Comme prévu, il fait très chaud : 48° au moment du javelot de l’heptathlon, et jamais en dessous de 35° durant toute le semaine. Les épreuves commencent à 9h pour terminer vers midi, puis reprennent de 17h à 21h environ. Cela nous oblige à faire de nombreux allers-retours éprouvants entre le stade et l’hôtel pour manger et se reposer… La compétition 1/ L’octathlon a lieu les deux premiers jours (mardi et mercredi). Un athlète français est engagé dans cette épreuve : il s’agit de Quentin Jammier (Paris Casg), qui a établi au cours de la saison le record de France du décathlon cadet (7206 points). La première journée de Quentin démarre à 9h40 par le traditionnel 100m. Temps de réaction moyen : 199 millièmes. Quentin se crispe et se redresse un peu tôt. Il réalise 11’’93 avec 0,2 m/s de vent favorable. C’est le 34e temps des engagés sur 35 participants. La longueur débute à 10h45. Quentin assure un premier essai à 6,22 m puis mord son deuxième saut. Il atterrit finalement 6,45 m au troisième. Avec la 24e performance sur l’ensemble des deux groupes de longueur, Quentin remonte à la 31e place du classement général. Le concours de poids (18h20) permet à Quentin de « s’exprimer » un peu plus. Il réalise 14,72 m à son deuxième essai, 11e performance de l’ensemble des concurrents. Il remonte à la 23e place du classement après cette épreuve. La journée se termine par le 400 m à 20h50 : en 52’’50, Quentin accomplit la 23e performance sur cette épreuve. Il se classe 22e à la mi-parcours, à un petit peu moins de 300 points de la 8e place. La deuxième journée débute à 9h par le 110 m haies. Avec 15’’33 (24e performance des participants), il rétrograde d’un cran au classement général (24e). Le concours de hauteur débute à 10h15. Après avoir effacé 1,77 m et 1,83 m au premier essai, Quentin décide ensuite de faire l’impasse à 1,86 puis échoue à 1,89 m. Cette 15e performance dans ce concours lui permet néanmoins de remonter à la 21e place après 6 épreuves. Quentin lance le javelot dans le 1e groupe, à 17h. Il mort son premier essai, puis réalise deux essais moyens pour terminer avec 50,66 m (record : 59,75 m). 11 concurrents vont plus loin. Quentin recule d’une place au classement (22e) avant la dernière Page 7 épreuve. Le 1000 m est décalé par rapport à l’horaire initial pour finalement avoir lieu à 21h20. Quentin se jette sous la barre des 3 minutes (2’59’’99) (23e performance) pour terminer finalement 24e de la compétition avec 5551 points. Le huitième réalise 5927 points. Contrairement à Benjamin Chevrol, engagé lors de l’édition précédente des mondiaux cadets, Quentin manque de vitesse pour être plus performant à l’octathlon. Il est relativement bon au disque et à la perche (prêt de 40 m et 4,30 m cette saison), deux épreuves malheureusement absentes de l’octathlon, qui regroupe des épreuves de force-vitesse nécessitant peu de travail technique. Cela ne correspond pas au profil de Quentin comme le prouve son record de France au décathlon. Quentin possède des qualités qui lui permettront de réaliser des performances intéressantes en épreuves combinées une fois que toutes ses qualités physiques auront pu s’exprimer… et qu’il considérera le décathlon comme une seule épreuve et pas une succession d’épreuves individuelles. 2/ L’heptathlon a lieu les deux jours suivants. Pour la première fois, deux Françaises sont engagées dans cette épreuve : Laetitia Denis (Ca Chatelaillon) et Yassmina Omrani (Sarreguemines Sarrebourg). Jeudi, 9h : 100 m haies. 14’’30 pour Yassmina (record perso) dans la première course, 13’’58 pour Laetitia dans la deuxième, qui signe le meilleur temps des séries. Elle pointe donc en tête après cette épreuve, Yasmina est 14e . 10h15 : hauteur. Yassmina égale sa meilleure performance de l’année avec une barre effacée à 1,63 m. Dans l’autre groupe, Laetitia stoppe son concours à 1,60 m après avoir franchi toutes les autres barres au premier essai. Après deux épreuves, Laetitia pointe à la 9e place, Yassmina à la 13e. 17h25 : Concours de poids (4 kg) pour Yassmina, qui lance à 11,89 m (2e performance de toutes les concurrentes). 18h45 : Concours de Laetitia. Elle lance à 10,50 m à son premier essai, qui sera le meilleur. Yassmina passe Laetitia au classement puisqu’elles sont respectivement 10e et 11e avant la dernière épreuve de cette journée. France Décathlon 10h35 : 200 m. Laetitia pulvérise son record en 24’’61 et remonte à la 7e place du classement général. Yassmina imite sa camarade en 25’’45 et termine la journée à la 9e place, à 55 points de Laetitia et à 150 points du podium. Retour rapide à l’hôtel pour manger et récupérer de la forte chaleur de toute la journée. La deuxième journée reprend à 10h avec les deux concours de longueur en parallèle. Laetitia, en délicatesse avec cette épreuve tout au long de la saison, s’en sort bien avec un bond à 5,25 m à son troisième essai. Yassmina veut frapper un grand coup dans cette épreuve mais se laisse un peu endormir par la chaleur entre l’échauffement et son premier saut : 4,85 m à un pied de la planche… puis deux sauts mordus de 2 centimètres. Grosse déception. Nos deux heptathloniennes occupent les 11e et 13e places après cette épreuve. 11h55 : Lancer de javelot dans le 1er groupe pour Laetitia, qui assure 40,20 m sous 43°… Sa camarade est dans le second groupe, programmé à 13h20 sous 48°… Encore sous le choc de la longueur, Yassmina connaît un début de concours difficile avec deux essais mordus. Elle s’en sort néanmoins au troisième essai avec un jet mesuré à 30,72 m. Avant le 800m, Laetitia pointe en 9e place à 75 points de la 8e et 247 points du podium. Yassmina est 14e à 420 points de la finale. Nos deux athlètes se retrouvent dans la troisième des quatre courses. La tactique pour Laetitia est de partir vite et de tenir pour remonter des places… en espérant que les filles de la tête du classement vont se neutraliser dans la dernière course… Yassmina cherche à assurer sa place en se rapprochant éventuellement de la finale. Belle course de nos deux françaises : Laetitia gagne en 2’18’’54… Yassmina termine troisième en 2’24’’23 après une première partie de course un peu lente. Dans la dernière course, les leaders du classement se « marquent » et la course part sur un faux rythme. Les deux Russes terminent sous les 2’22’’, mais la troisième de la course réalise plus de 2’31’’… Laetitia remonte alors à la 6e place… à 4 points de la 5e, 35 de la 4e … et 79 du podium. Dommage, mais elle n’a pas grand chose à regretter sur cet hepta- thlon. Yassmina conserve sa 14e place à un petit peu plus de 250 points de la finale… Dommage que la longueur n’ait pas voulu lui sourire, nous aurions pu placer nos deux Françaises en finale. A noter qu’avec 13’’58, 24’’61 et 2’18’’54, Laetitia a réalisé les meilleurs temps de toutes les concurrentes sur toutes les courses. Enfin, il faut également noter les performances de la gagnante : 13''62 (+1,4 m/s) – 1,69 m – 10,79 m - 24''79(+0,2) – 6,13 m (+0,5) – 48,20 m - 2'21''91… Retenir son nom : Tatyana CHERNOVA (RUS)… et son gabarit : 1,90 m environ. Bilan : Aussi bien pour l’octathlon que pour l’heptathlon, l’ensemble des cadres de l’équipe de France sont intervenus pour coacher nos trois athlètes. Il m’était en effet impossible d’assumer les rôles d’entraîneur d’épreuves comb inées, de chef d’équipe, de journaliste pour le « Journal de Marrakech » et le site de la FFA et d’entraîneur de sauts… puisque nous avions beaucoup de sauteurs qualifiés et peu de cadres spécialistes. Merci donc à Michèle Olive, Johan Charpentier et Thierry Lecerf pour leur aide. Merci également à Martine et Christian Prevost pour leur dévouement tout au long de cette semaine. Déplacement Marrakech - Paris Aucun problème pour le retour, si ce n’est la nuit quasiment sans sommeil… La soirée de clôture des championnats était une fantasia (spectacle équestre) qui avait lieu à une vingtaine de kilomètres de Marrakech. Nous sommes revenus à l’hôtel à 2h du matin pour repartir à 5h car nous devions être à l’aéroport à 5h30. Les voyages forment la jeunesse paraît-il… … une grosse émotion pour moi tout de même, lors de l’attente des bagages à PARIS... les athlètes et cadres ont chanté en « mon honneur » un « joyeux anniversaire » de circonstance. Pierre FRITEYRE Page 8 France Décathlon Championnats d’Europe Juniors—KAUNAS I°) Le stage Comme le veut la tradition, tous les sélectionnés aux Championnats d’Europe juniors ont ralliés le CREPS de Reims pour un stage préparatoire. Globalement, tout s’est bien passé grâce à une bonne organisation alliant entraînement, soins et détente (soirée tire à l’arc, pistolet, arbalète et laser quest). Bref, ce stage avait essentiellement pour but de faire naître l’esprit d’équipe d’une part, et d’autre part d’effectuer les derniers réglages avant le grand rendez-vous de Kaunas. En ce qui concerne les conditions d’entraînements, on ne pouvait rêver mieux notamment grâce aux installations du CREPS : - Une piste de 400 m à 6 couloirs - Un circuit pour le footing - Une piste couverte en Mondo en cas de mauvais temps - Deux salles de musculation - Sans oublier des chambres correctes et une restauration convenable pour un CREPS. Seule ombre au tableau, l’absence des aires de lancers en général (sauf javelot), et des engins de lancers qui datent d’une autre époque (en particulier les javelots). Cela dit, on a tout de même pu réaliser un bon stage. Le soir, on s’octroyait une séance vidéo pour analyser le travail effectué durant l’entra înement. Ci-joint le travail effectué à J-9 de l’é vénement : (NB : Charline avait son plan d’entraînement, Marisa n’en avait pas et Fanny est arrivée avec une fracture de fatigue au pied droit) MERCREDI 13 JUILLET 2005 Voyage en bus de Paris à Reims (arrivée vers 19 h ) JEUDI 14 JUILLET 2005 Charline : Longueur/poids // 100m, 200m, 300m, 400m avec récup (r) = 100m marché Marisa : survitesse sur 20m lattes à 5,5 pieds d’écart (5 fois) / poids Fanny : footing VENDREDI 15 JUILLET 2005 Charline : REPOS Marisa : éducatifs haies + 3x4 haies départ en starts Fanny : REPOS SAMEDI 16 JUILLET 2005 Charline : REPOS Marisa : REPOS Fanny : PPG du haut DIMANCHE 17 JUILLET 2005 Charline : Longueur/Javelot // 3x120 m avec r = 8 à 10 min (15’’2/15’’6/15’’4) Marisa : Longueur/Javelot Fanny : REPOS LUNDI 18 JUILLET 2005 REPOS, VOYAGE POUR KAUNAS MARDI 19 JUILLET 2005 Charline : 3x40 m en starts/2x50 m haies/2x60 m haies avec r = 3’ et R = 10’ Marisa : 2x2 haies/2x3 haies avec r = 3’ et R = 10’ Fanny : (2x60 m progressivement) x2 avec r = retour marché et R = 6 à 8’ // Poids/Javelot MERCREDI 20 JUILLET 2005 Charline : marques longueur / Javelot Marisa : marques longueur / Javelot Fanny : REPOS JEUDI 21 JUILLET 2005 Charline : REPOS Marisa : REPOS Fanny : REPOS VENDREDI 22 JUILLET 2005 Charline : REPOS Marisa : REPOS Fanny : REPOS SAMEDI 23 JUILLET 2005 Charline : 1ère journée de l’heptathlon : 14’’24 (-2m/s)/1,64 m/10,07 m/26’’54 (-2.1) Marisa : 1ère journée de l’heptathlon : 14’’63 (-2)/1,49 m/10,18 m/26’’50 (0.9) Fanny : 1ère journée de l’heptathlon : 14’’90 (-2)/1,61 m/9,33 m/26’’36 (2.1) DIMANCHE 24 JUILLET 2005 Charline : 2ème journée de l’heptathlon : 0/36,18 m/2’21’’15 Marisa : 2ème journée de l’heptathlon : 5,79 m (-0.4)/37,88 m/2’19’’64 Fanny : 2ème journée de l’heptathlon : 5m44 (-0.4)/32,93 m/2’31’’46 II°) La compétition A) Le décathlon 17 athlètes étaient inscrits au départ, et les 17 étaient présents le jour de la compétition. En se référant à la « start list », on constate que le podium était à 7401 points et la place de finaliste à 7214 points. La meilleure performance se situe quant à elle à 8126 points. Elle est à mettre au crédit d’Andrei Krauchanka (BLR). Mais à l’issu de la compétition, le podium s’est joué à 7427 points et la place de finaliste à 7145 points (même total pour la neuvième place). Le décathlon a été remporté par Krauchanka avec un total de 7997 points devant Abele (GER, 7634 points) et Kaattari (FIN, 7427 points). Un podium donc de qualité au vu des conditions atmo sphériques durant les deux jours du décathlon (froid, vent de face et surtout de la pluie tout le long de la deuxième journée). A noter aussi que lors de ce décathlon, cinq athlètes ont battu leur record personnel, et que trois athlètes n’ont pas fini le déca. Saison 2005-2006, n° 1 B) L’heptathlon Les 17 athlètes de la start list ont toutes pris le départ de la compétition. La configuration de cet heptathlon était la suivante : La meilleure performance appartenait à Jessica Ennis (GBR) avec un total de 5827 points. Le podium à 5777 points et la place de finaliste à 5445 points. A la fin de la compétition, la meilleure performance était toujours au crédit d’Ennis à 5891 points, record national junior. La deuxième p lace est revenue à Julia Mächtig (GER) : 5830 points, record personnel. Enfin, la troisième place est attribuée à Ksenja Balta (EST) avec 5747 points. Elle compte sept points d’avance sur la quatrième, la pauvre Russe Nadezhda Sergeyeva, junior 1, qui affiche tout de même un record personnel à 5786 points. En revanche, pour être finaliste, il fa llait réaliser 5246 points, d’où d’énormes regrets pour nos Françaises, qui sont tout de même battues jusqu’au bout. Enfin, malgré le vent défavorable pour les courses , deux records nationaux ont été battus (GBR, EST) et quatre re cords personnels. Seules deux athlètes n’ont pas fini l’heptathlon pour cause de blessure. Les deux athlètes en question sont russes. Page 9 concours très prometteur. Une contreperformance donc qu’elle a rapidement surmontée grâce à un bon concours de poids. Si, pour elle, réaliser tous ses jets à plus de dix mètres était satisfaisant, je reste tout de même persuadé qu’elle avait la possibilité de faire mieux si elle ne s’était pas contentée de son jet à 10,07 m. Quant au 200 m, placée au couloir, Charline réalisa 26’’54 avec un vent défavorable de 2 m/s. Une performance donc assez correcte. A l’issue de la première journée, Charline pointé à la onzième place à seulement quelques points de la place de finaliste, à savoir la huitième place. Un objectif tout à fait réalisable, donc. Le lendemain après un échauffement correct, on ne pouvait qu’être confiant car Charline dégageait une telle envie de bien faire et une telle motivation !. Mais malheureusement, le sort en a décidé autrement car elle a mordu ses trois essais malgré sept pieds d’écart entre le début et la fin de concours. Malgré cet échec, Charline a tenu à finir son heptathlon. A l’arrivée un bon javelot à 36,18 m, un 800 m sans enjeu à 2’21’’15 et au final une quatorzième place pour ses premiers grands championnats. En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’elle a bien appris de ces championnats. Fanny BRUNET – MANQUAT Charline DUFAY née, elle a préféré faire l’hepta pour apprendre en vue des championnats du monde juniors 2006. De ce fait, il ne fallait donc pas s’attendre à ce qu’elle fasse des miracles, mais plutôt qu’elle termine son épreuve sans aggraver sa blessure. Après un stage consacré aux soins, quelques footings et de la PPG du haut, place à la compétition. Sur le 100 m haies, malgré un départ moyen et un début de course timoré, Fanny a assuré l’essentiel en 14’’90 tout en ne courant qu’à 80 % de ses moyens. En hauteur, malgré un début de concours timide, elle a petit à petit pris confiance et ainsi s’est « lâchée » sur sa course d’élan pour finalement terminer son concours avec 1,61 m, soit sa meilleure performance de l’année. Quant au poids, ayant peur d’utiliser sa jambe droite, elle lança sans appuis. Du coup, elle a dû se contenter de 9,33 m. Au 200 m, pour toujours des raisons d’appuis et en particulier ceux de la jambe droite, conjugué à un vent défavorable de 2 m/s, Fanny n’ a pu faire mieux que 26’’36. Le lendemain, avec la fatigue et la douleur qui s’est réveillée, elle prit tout de même le départ et assura 5,44 m en longueur, 32,93 m sans appuis au javelot et un 800m pour l’honneur en 2’32’’46. Elle termine treizième au général. Fanny a fait preuve de courage et de détermination. Elle est plus que motivée pour montrer aux gens l’an prochain son véritable niveau. Alors Fanny, soigne toi bien et reviens-nous avec cette combativité. Marisa DE ANICETO Charline nous à gratifié d’un départ canon lors de ces Championnats d’Europe juniors avec un 100 m haies en 14’’24 malgré un vent défavorable de 2m/sec, soit un nouveau record personnel. Une performance qui vient donc confirmer la bonne forme qu’affichait Charline lors du stage préparatoire. Malheureusement, en hauteur elle n’a pas pu gérer ses sauts à cause d’une vitesse qu’elle ne pouvait maîtriser. Résultat des courses : elle sera créditée d’un saut à 1,64 m malgré un début de Comme Fanny est arrivée avec une douleur au pied droit, le docteur Frédérik Taouss médecin de l’équipe de France juniors, a fini par diagnostiquer une fracture de fatigue pour Fanny. Deux possibilités s’offraient à Fanny : soit elle ne faisait que le 100 m haies individuel, épreuve pour laquelle avait réalisé les minima ; soit elle prenait le départ de l’heptathlon. Elle optera pour la deuxième solution d’elle même. En effet, étant junior 1ère an- Après un excellent stage préparatoire, Marisa pouvait aborder ces championnats d’Europe avec beaucoup de sérénité. En effet, durant le stage, le peu de séances effectuées étaient de très bonne facture et on pouvait légitiment envisager une place de finaliste. Si le début de l’épreuve nous a confor- Saison 2005-2006, n° 1 Page 10 té sur l’objectif avoué, la suite fut moins heureuse. En effet, après un bon 100 m haies couru en 14’’63 avec un vent défavorable de 2 m/s, la hauteur derrière a été fatale. Après une barre à 1,46 m passée au premier essai, puis 1,49 m au deuxième, Marisa décida de faire l’impasse car elle avait mal au pied et voulait faire un minimum de sauts. Malheureusement à 1,55 m, elle n’a pas réussi à effacer la barre et elle doit se contenter d’1,49 m. Du coup, c’est la fin de tout espoir de finaliste. Complètement abattue, Marisa ne réalisa que 10,18 m au poids, puis tenta de relever la tête sur le 200 m avec un correct 26’’50 malgré un vent défavorable de 1 m/s. En grande championne, Marisa se remobilisa pour effectuer une éventuelle remontée le lendemain. Chose qu’elle entama avec un saut à 5,79 m (-0,4 m/s) en longueur. Do mmage qu’elle ait omis de ramener sa jambe gauche lors son troisième essai qui était plus loin. Quant au javelot, elle est passée au travers. L’une des explications est qu’elle s’est déplacée plus que d’habitude. Du coup, elle se trouvait à chaque fois trop près de la ligne et était obligée d’escamoter son jet. Résultat des courses : un petit 37,88 m assuré au troisième essai. Il ne manquait plus qu’à courir le 800m avec panache et oublier ou plus vite cet hepta douloureux. Chose qu’elle réalisa en bouclant son 800m en 2’19’’64, terminant douzième de ces Championnats d’Europe. En tout cas une chose est sûre, il a manqué quelques mois d’entraînement à Marisa pour être compétitive du fait de sa blessure, cet hiver. Nul doute qu’elle reviendra rapidement au sommet, tant elle est battante ! Tidiane CORREA Championnats d’Europe Espoirs—ERFURT Belle prestation de nos deux heptathloniennes, qui ont commencé par battre leur record sur 100 haies à 9 h du matin….pour terminer à la fin de ces deux jours à la cinquième place pour Antoinette et à la douzième pour Amandine. Cette dernière s’est fait plaisir en hauteur jusqu’à 1,77 m, alors qu’Antoinette galérait avec ses troisièmes essais jusqu’à 1,68 m. Elle y laissera beaucoup de jus ! Globalement, la première journée a souri à Amandine(13’’78, record perso – 1,77 m – 11,30 m – 24’’87 contre le vent, record) et la deuxième à Antoinette (5,93 m – 44,65 m). Néanmoins, chacune a fait un beau parcours malgré le coup de mou au 200 m d’Antoinette (25’’34) et les essais mordus d’Amandine en longueur (5,60 m, -0,8 m/s) ! Toutes les deux ont fait preuve de courage et de persévérance quand les doutes ont commencé à prendre le dessus et le moral à décliner, et ce pour l’envie de bien faire. Bilan : elles se sont dépouillées jusqu’au bout du 800 m et affichent un total de 5792 points pour Antoinette (record avec vent régulier) et de 5521 points pour Amandine. Bravo les filles ! Un petit clin d’œil spécial à Pascale, la kiné, pour la remercier d’avoir suivi les épreuves combinées, à Céline pour le suivi précieux des résultats et un coup de chapeau aux athlètes pour le joli tour d’honneur ! LN Bossé Voici, vécu de l’intérieur, l’aventure des combinards français présents à Erfurt pour les Europe espoirs (14 au 17 juillet). Mardi 12 juillet : Dans l'après-midi, nous allons visiter les installations. Matthias en profite pour faire son précompétitif (vitesse et musculation), un simple footing pour Nadir et Guillaume. Mercredi : Repos pour tous. Jeudi : C'est parti, on se retrouve ensemble à 6h30 pour le petit déjeuner. 7h15 : Départ sans les filles qui sont déjà parties puisqu'elles commencent avant les garçons. C’est rarissime ! Nous ne les verrons pratiquement pas. 9h30 : 100m. Chacun est concentré dans sa série (constituées comme un premier tour de championnat individuel, dommage). Les courses se révèlent assez bonnes, mais les temps ne sont pas terribles (11’’11 pour Matthias, 11’’17 pour Nadir et 11’’31 pour Guillaume). La piste, qui nous avait parue assez souple, ne semble pas favoriser les gros gabarits. 10h10 : Longueur. Elle s'enchaîne très vite après le 100m, normalement ce doit être assez favorable. Petit problème de marques pour Nadir, vite ré solu malgré l'inattention passagère du coach. Encore toutes mes excuses, Nadir. Premier saut correct pour chacun, ensuite... Au deuxième essai, en pleine vitesse, Nadir enclenche un superbe ciseau mais il n'en connaît pas la fin, m'avouera-t-il ensuite. Le pied gauche va au sol pour reprendre la course : 6,74 m !!! Dommage. Ce sera sans doute quelque chose à travailler… Les autres mordent. Au final, 6,95 m pour Nadir, 6,85 m pour Guillaume et 7,48 m pour Matthias. 11h50 : Poids. Bon premier essai pour Guillaume (13,51 m). Mathias est perturbé par les juges qui discutent au premier essai, heureusement il arrivera à se concentrer au 3e (14,75 m). Nadir est bien, mais il me semble qu'il aurait pu mieux fa ire. Il n’a pas l’air d’être à fond (13,16 m)… 14h00 : Hauteur. Tout se présente bien, sauf que Nadir a été mis dans le groupe "faible"... Soyons vigilant... Guillaume est tout près de son record. Mathias (1,95 m) nous fait une énorme frayeur à 1,92 m alors qu'il a fait l'impasse à 1,86 m. Quelle inconstance dans la qualité des courses d'élan ! Nadir : super à 2,01 m, puis plus rien, des fautes et des regrets... Comme l'horaire le permet, Olivier BELLOC les emmène à l'hôtel. Il n'y resteront qu'une heure, mais il fait si chaud que c’est toujours cela de gagné. 18h30 : 400m. 1ère série : Guillaume est en 51’’02 à mon chrono. 2e série : Mathias (52’’00) s'élance, part vite, sans doute trop, qui l'en blâmera ? Il souhaitait sans doute que la piste se mette à descendre, même dès le milieu du virage… Pendant ce temps le résultat de la première série tombe: Guillaume disqualifié... Palabres, discussions, il a couru sur la ligne de gauche. Film, vérifications, rien à dire, mais Saison 2005-2006, n° 1 Page 11 des tonnes de regrets puisqu'il s'appliquait énormément depuis le début. Tout s'effondre pour lui. Pendant ce temps, Nadir boucle son tour de piste en 50’’63. Retour à l'hôtel, massages, repas, repos. Vendredi : 6h45. Je passe dans les chambres pour « parfaire » le réveil qui traîne un peu. Réveil musculaire sur la pelouse de l'autre côté de l'avenue, sans Guillaume qui a décidé de continuer, mais pas besoin d'en rajouter... 9h30 : 110 m haies. Guillaume fait une sortie de blocs catastrophique. Il prend deux mètres par tous les autres, puis se replace, s'applique et fait une superbe course. Au final, il gagne sa série (14’’98). Mathias, comme souvent je dirais, n'arrive pas à rester raisonnable au départ. Il décolle sur la première puis enchaîne relativement bien. Ça remonte… Mais à côté de lui, un Hollandais tombe à la 5. Il doit revoir la chute de Nadir dans son couloir l'hiver dernier, fait un écart (en plus de ceux habituels), et les cinq haies suivantes sont catastrophiques (16’’02). Les juges ont fait « murmurer » leurs drapeaux jaunes, mais ils ne les sortent pas. Ouf ! Au tour de Nadir, propre techniquement, mais sans trop de vitesse (14’’86)... 10h30 : Disque. Premier groupe : Guillaume (36,14 m). C'est pas son truc, il faudra s'y mettre. Pas possible avec cette envergure de ne pas en profiter. 11h45 : Deuxième groupe. Premier essai correct « sans plus » de Mathias (42,61 m), qui n'arrivera pas à faire mieux. Nadir assure le premier (38,10 m) mais n'arrive pas à en sortir un autre… 14h00 : Perche. Ils sont tous les trois Noms Prénoms TOT dans le même groupe, heureusement car ils n'ont qu'un seul étui. C’est peutêtre un peu risqué à ce niveau de compétition… si une casse... Le vent est tournoyant et assez violent parfois. Ce n'est décidément pas le "WE" de Guillaume, qui passe difficilement 4 m, repousse mal... Essai. Mauvaise réception, il se fait une entorse sternoclaviculaire... Impossible de ressauter, la poisse le poursuit. Nadir enchaîne les sauts d'assez bonne qualité... Mais il n'arrive pas à passer au rythme supérieur et bloque à 4,40 m. Mathias joue avec le vent. Un peu de chance à 4,60 m, où le vent tourne brusquement. Une fenêtre favorable, il part aussitôt et passe. Bien joué ! A 4,70 m, ce sera le contraire. Des rafales de face, sans doute à plus de 6 m/s, ça ressemble plus aux lanciers du Bengale… 16h00 : lancer du javelot. Premier groupe : Guillaume lance du bras gauche... Nadir (52,14 m) lance correctement, mais manque de rythme, de sensations… C'est vrai que ce vent est capricieux et qu'il est plus souvent de face, maintenant. 17h20 : Dans le deuxième groupe, le vent est plutôt de face. Mathias (55,87 m) n'arrive pas à reproduire au moment de lancer les mimes qu'il produit à côté, dommage... 19h30 : 1500m. 21 athlètes au départ, certains de mes collègues du demifond sont inquiets, gare aux bousculades... Frédéric Xhonneux part « à donf » : 1'03"39 au 400, 2'13"75 au 800, 3'25"71 au 1200. Nadir s'est accroché, il essaie de l'attaquer. Rien à faire, superbe course pour le belge d'Amiens (4’14’’45) et, enfin, une très belle épreuve pour Nadir (4’15’’06). Derrière, Guillaume a demandé le train à Mathias: 1'35 trois fois... 1er réussi, Enga 100m Long Poids Haut 400 1'40 au deuxième, puis ça repart bien. A 50 m de l'arrivée Guillaume ne sprinte pas. Mathias... 4'50"78 sur mon chrono. Les résultats arrivent vite... Surprise, incompréhension, 8’’65 d'écart entre Guillaume et Mathias... On réclame une relecture des temp s, rien. On insiste une deuxième fois. Oui, il y a une erreur, mais justice ne sera rendue que le lendemain. Il faut attendre. Pendant ce temps, sur la piste, un spectacle grandiose. Les filles qui avaient couru le 800m juste avant les garçons les ont attendus. Tous font ensemble un tour d'honneur… Je n'ai rien vu de l'hepta, comme Hélène n'a pas dû voir grand-chose du déca, mais ça, cela compense. Remarques : en début de classement, la logique est respectée (voir sur le tableau les performances d'engagement). Les deux Russes sont solides et bons techniciens. Muller bat son record, quel 400 ! Xhonneux (4e avec 7745 points) est légèrement en dessous par rapport à sa perf (avec le célèbre vent) de Arles. Dommage pour Guillaume qui commençait fort, il remettra ça et on sait qu'on peut compter sur lui. Nadir (7e avec 7562 points) et Mathias (8e avec 7550 points) manquaient d'entraînements et de réglages… avec les ennuis qui avaient précédé ces championnats. Merci Messieurs, j'ai pris un grand plaisir à vous accompagner. Par curiosité j'ai mis les premiers temps apparus pour le 1500m et les écarts avec le temps final… Si quelqu'un comprend quelque chose. Claude MONOT 110 H Disque Perc Javelot 1500m 1° Tps Ecart 1 Drozdov RUS 8196 8120 11.18 729 15.38 207 50.67 14.86 49.10 470 63.97 438.33 437.33 -1.00 2 Sysoyev RUS 8089 8090 10.93 695 15.45 216 50.62 14.84 51.73 430 59.30 444.63 443.97 -0.66 3 Muller GER 7989 7874 10.96 748 14.16 195 47.68 14.73 40.99 480 53.06 434.01 431.01 -3.00 4 Xhonneux BEL 7745 7902 11.41 721 12.98 198 48.92 14.76 39.49 430 58.05 414.45 414.45 0.00 5 Raunio FIN 7650 7690 10.9 695 13.95 192 49.81 14.34 42.19 430 59.94 452.01 456.12 4.11 6 Halvari FIN 7567 7426 11.15 693 14.08 189 51.49 15.05 47.89 470 54.65 451.23 455.34 4.11 7 Nadir FRA 7562 7625 11.17 695 13.16 201 50.63 14.86 38.10 430 52.14 415.06 415.06 0.00 8 Matthias FRA 7550 7479 11.11 748 14.75 195 52.00 16.02 42.61 460 55.87 450.95 455.06 4.11 9 Geisler GER 7524 7616 11.4 11.55 201 50.02 15.39 38.26 450 49.30 418.89 418.90 0.01 10 Hallmann GER 7459 7667 10.82 652 758 13.6 186 49.67 14.95 35.00 480 55.09 435.28 431.83 -3.45 11 Szabo HUN 7369 7401 11.27 706 14.12 192 50.66 14.68 40.10 440 52.81 457.92 501.46 3.54 12 Gonzalez ESP 7350 7252 11.12 710 13.78 189 50.16 15.01 38.82 460 48.84 452.94 457.05 4.11 13 Hazel 14 Rietveld GBR NED 7319 7283 7308 7309 11.46 690 11.29 685 12.43 189 12.53 183 49.82 15.34 43.03 49.2 15.53 34.73 390 450 59.62 60.20 429.17 430.26 429.18 430.03 0.01 -0.23 Saison 2005-2006, n° 1 Page 12 15 Turk 16 Frohlich EST SUI 7252 7237 7183 7301 11.2 703 10.94 650 13.79 186 12.9 189 50.23 15.8 40.79 49.02 15.01 34.52 400 440 52.21 49.36 430.47 440.93 430.23 438.32 -0.24 -2.61 17 Barreda ESP 7156 7217 10.91 752 11.25 180 49.04 15.19 30.64 460 47.81 446.75 445.47 -1.28 18 Sommerfeldt NOR 7112 7336 11.41 698 13.75 186 51.75 15.39 40.41 410 49.29 436.04 432.58 -3.46 19 Gervasi SUI 6677 7519 11.37 716 13.28 201 DQ 14.53 37.77 470 49.42 449.26 446.24 -3.02 20 Chalabala POL 6598 7330 11.36 702 12.71 195 49.13 15.15 37.76 NM 55.55 450.79 454.90 4.11 21 Guillaume FRA 5299 7301 11.31 685 13.51 192 DQ NM 25.39 448.87 446.41 -2.46 NC Van der Plaat NED 7490 11.28 700 12.15 186 49.98 DNF NC Placzek POL ??? 11.07 715 11.92 201 DNS FUREUR (führer ?) à ERFÜRT Billet d’humeur par Pascal Barras Merci de m’avoir invité à partager, toi, Manu (Chapelle) le voyage d’Erfürt, toi, Christophe (Letellier) l’aventure allemande. A mon tour, mais à contre cœur, je fais partager avec France Déca mes deuxièmes Europe Espoirs. Les premiers, c’était à Amsterdam en 2001 avec Romain). (Entraîneur)-spectateur de ces superbes Championnats, où les Français ont particulièrement brillé, je n’ai pas pu apprécier totalement les trois derniers jours, plein que j’étais d’amertume et de tristesse (pas de bière). Venu essentiellement pour suivre Guillaume, je n’ai vu de l’heptathlon que des bribes. Les espoirs garçons ont confirmé notre place en Europe en DECA derrière les Russes intouchables (l’hymne russe fut littéralement le tube des Championnats…). Deux finalistes, c’est bien, mais cela 14.98 36.14 DNS aurait pu être – et dû être – beaucoup mieux : Nadir avait au moins deux pla ces de mieux à sa portée. Comme Ma thias, il a été perturbé par l’injustice qui a frappé le troisième Français : ce lui qui avait galéré quatre semaines pour se qualifier (7100 points aux France FFSU avec une entorse à la hauteur ; puis parti pour 7500 points, 15 jours après, aux Inter à Calais, son déca est tué à partir de la perche par une vraie tempête, et c’est une semaine plus tard qu’il a décroché cette qualification, un des buts de sa saison). Guillaume, très bien parti, (pour faire un bon 7500, avec quatre records en pre mière journée) est crucifié par une disqualification sur 400 m (49’’76 !) pour avoir marché sur la ligne sur trois appuis. Mais – et j’ai fini par l’apprendre le lendemain –, trois appuis à trois endroits différents de la course, donc NON consécutifs. Le règlement dit pourtant que l’on peut tolérer deux appuis consécutifs. Les Allemands ont été ignobles : il y a eu plus de quinze disqualifiés pour faute de ligne sur 400 m ou 200 m. En revanche, le vainqueur – anglais – du 400m haies, qui a volontairement renversé la dernière haie de façon flagrante, et pire, les relayeuses – allemandes – requalifiées quinze minutes après leur disqualification pour passage hors zone incontestable (je l’ai vu à 10 mètres de distance) ont bénéficié des largesses des juges. Le lendemain, sur les haies, Guillaume le Calaisien confirmait sa forme mais, probablement déjà brisé moralement, il se blesse gravement à la perche. Je suis persuadé que nous aurions eu trois finalistes en DECA, dont un à la place de quatrième, sans cette injustice. J’ai pleuré quand filles et garçons (torse nu, mais les hommes seulement !) des épreuves combinées ont fait leur tour d’honneur formidablement ovationnés : de joie pour l’e xpression de cette fraternité, mais aussi de tristesse et de rage contre la connerie universelle. P.B. Match International—STOKE ON TRENT Espoir filles Les quatre blondes (mais rien à voir avec les mauvaises blagues que nous pouvons faire dessus) furent rayonnantes par leur joie de vivre ce moment, tout en étant extrêmement appliquées. Un esprit d'équipe irréprochable entre elles, mais également avec leurs adversaires, puisqu'elles ont, de leur propre initiative, prêtées leurs pointes de hauteur aux Russes qui n'avaient pas leurs équipements. Mis à part la contracture de Diane Barras au dos qui l'empêcha de finir, elles étaient très proches de leur record. Elodie Musler réalise 5010 points contre 5069 points aux France jeunes avec un 2'20 au 800 m. Julie Delevallée totalise 4985 points contre 5006 aux France avec record à la hauteur, au poids et au javelot. Anne Gueniot signe 4795 points contre 4900 aux France, mais passe à côté d'un bel hepta, souriante et rigoureuse. Bravo a leurs entraîneurs pour leur « hepta d’esprit », nous les retrouverons fortes la saison prochaine car elles le veulent et en ont les moyens. L’entente dans le groupe France, encadrement et athlètes, était très bonne, même si les Anglais ne nous ont pas facilité la tâche, mais il nous en faut plus. Pour ma part, j'ai très bien dormi puisque je n'étais pas avec Pascal B., dommage pour Pierrick… Fred Poisson Espoirs hommes Par un doux été anglais (15° et pluie) et dans un remake de « Maman j’ai raté l’avion » (et oui il faut penser à prendre ses papiers quand on part à l’étranger) avec et réalisé par Damien Beauvir (9e avec 6 578 points), avec Saison 2005-2006, n° 1 comme acolytes Camille Vandendriessche (6e avec 6 908 points), Yohan Mognon (9e avec 6 578 pts également) et Franck Logel (5e avec 6 989 points), nous avons pu assister à un match dominé de la tête et des épaules par les Russes, aussi bien sur le plan individuel que par équipes. Nous finissons quand même deuxième juste devant nos hôtes anglais. Si sur le plan collectif on ne peut rien reprocher aux garçons qui se sont bien battus, sur le plan individuel, seul Page 13 Franck est très proche de son record (7026 points). Camille aurait pu en faire de même sans sa contre performance à la longueur. Pour ce qui est de Yohan et Damien, le match étant programmé très tard dans la saison, ils n’ont pas pu rester en forme compte tenu de leur travail saisonnier (sans compter le voyage supplémentaire de Damien pour récupérer ses papiers). L’ambiance dans le groupe France était encore une fois très sympa. Athlè- tes, responsables de délégation, médical et technique se sont très bien entendus et ont partagé tout le séjour ENSEMBLE. Pour ma part, le plus éprouvant a été de partager la chambre avec Pascal BARRAS mais au moins il ne pleuvait pas dans cette dernière. Pierrick Daniélou Championnats du Monde—HELSINKI Jour après jour, heure après heure, suivez le parcours de Marie Collonvillé et Eunice Barber à Helsinki, en Finlande. Jeudi 4 août : Départ de Nice puis regroupement à Paris avec l'AEFA. C'est une des solutions que la DTN a trouvé pour que les « entraîneurs perso » puissent suivre les athlètes aux Championnats du Monde. Hôtel en pleine camp agne à une trentaine de kilomètres, c'est un peu loin. Nous sommes huit entraîneurs dans la délégation. Vendredi matin : Une attachée d'équipe vient nous chercher, Danielle Desmier et moi, pour aller récupérer un véhicule qui sera à notre disposition pendant tout le séjour. Nous allons nous arranger entre nous. Danielle sera de service pour les rotations la première partie du séjour, je prendrai le relais après la longueur femmes… Tout n'est pas parfait mais franchement, accréditations, entrées au village et au stade d'échauffement, places de coaching… Je me souviens de séjours où les entraîneurs « galèraient » un peu plus que ça. Nous pourrons sans doute contribuer à améliorer le système pour les prochains rendez-vous. Merci à Philippe Leynier et Gilles Follereau, nos interlocuteurs directs de la DTN, qui nous ont aidés à régler les petits détails. Samedi 6 août 2005 : Heptathlon 100 m haies : 1 ère série à 10h10. 10h27 : 3e série. Tout le monde est en tension, comme toujours sur cette pre- mière épreuve. Eunice fait une sortie de blocs moyenne mais enchaîne bien. Tout va bien jusqu'à la 8e haie… Ensuite, elle commet une petite faute mais la perf est là : 12"94 (-0,4 m/s), c'est l'essentiel. 10h35. Dernière série. Marie prend un bon départ, le travail paye enfin, bon enchaînement par la suite performance très correcte, elle gagne sa course en 13"73 (-0,8 m/s). Hauteur : 11h20 : Il y a de quoi râler. Une fois de plus la composition des groupes relève d'une logique difficile à comprendre. Au moment où deux concours sont en parallèle et en simultané, pourquoi ne fait-on pas des groupes de n iveaux pour que les filles aient des conditions de déroulement de concours et donc d'attente identiques… Il faut se placer pour pouvoir bien les voir et les aider, mais bien sûr, c'est au détriment de la facilité d'échange… Dommage, Marie qui se retrouve enfin à 1,85 m aurait pu facilement faire une barre de plus avec des récupérations plus conséquentes. Et pour Eunice, si sa perf est bonne, 1,91 m, il me semble qu'elle aurait pu faire encore mieux. A noter qu'elles sont aux deux premières places de ce concours. La hauteur, une spécialité française en heptathlon ? Poids : 14h30 : Premier concours. Marie assure à peu près dans le premier groupe, 12,36 m. Le deuxième concours ne commence qu’à 14h50 car le plateau n'est pas prêt. Un concours de marteau vient juste de terminer… Dommage qu'Eunice manque son premier essai, cela semble donner une hargne supplémen- taire à Carolina qui « explose » son record (15,02 m), mais c'est « ça » la compétition. C'est ce qui en fait son charme (mais qui nous use aussi…). Ensuite, appliquée, elle revient sur des performances raisonnables : 13,20 m… En revanche, à la fin du concours, pour la première fois, elle s'exprime pour avouer qu'elle a peur de cette épreuve depuis 2001… Espérons que cet aveu conjurera le sort et elle nous montrera qu'elle sait faire beaucoup mieux. 200 m : Ah ces compositions de groupes! Pourquoi les filles qui jouent sur les mêmes totaux ne sont-elles pas dans des mêmes séries… 19h25 : Dans la première série, Carolina réalise 23"70 avec -2,5 m/s. 19h36 : Eunice, dans la 3e série, 24"01 (-1 m/s), c'est mieux qu'à Arles, mais il y a encore un manque de travail technique. Et, au moment où la fatigue survient, les fautes apparaissent trop vite. Marie, dans la 4e série, est au couloir 8. Elle subit le vent (-1,4 m/s)… 25"44, ce pourrait être pire… Fin de la première journée : Eunice vire en tête avec deux petits points d'avance sur Carolina. Sotherton et Skujyte sont déjà à 150 points, Marie est 10e, mais là aussi les écarts sont faibles et tout est jouable. Dimanche 7 août : Heptathlon suite… Longueur : 12 h : Si seulement ça pouvait passer ! Eunice commence correctement. Malgré des problèmes de marques, elle atterrit à 6,65 m au premier essai. Carolina fait un superbe premier essai, Page 14 France Décathlon 6,87 m au « ème de millimètre ». Eunice va s'accrocher, se battre… 6m75. Marie commence avec un superbe 6,30 m sans la planche… malheureusement elle n'arrivera pas à faire mieux. Javelot : premier concours 14 h : Tout est possible maintenant. Malheureusement, Eunice passe un peu à côté : 48,24 m. En jouant avec le vent, Carolina assure sa meilleure performance de l'année : 47,20 m… Dans le même temps, nous assistons à un superbe concours de la petite Margaret Simpson, 56m36, simple et splendide. Carolina possède maintenant 18 points d'avance sur Eunice. Le 800 va être terrible ! 15h15 : Dans le deuxième concours, Marie retrouve à peu près ce qu'elle sait faire. 45m65, heureusement car il y a eu des entraînements laborieux… L'essentiel est là, elles sont toutes les deux finalistes, elles courront dans la même course, la troisième, prévue à 20h34. 800m : Sur le terrain d'échauffement, on tire des plans, mais le processus est simple… Carolina est une sprinteuse, impossible de faire une course tactique, il faut essayer de la lâcher au train, mais ce ne sera pas facile. Il est plus aisé de s'accrocher que de distancer. Marie veut partir un peu plus vite que d'habitude, il y a des points à prendre… La suite, tout le monde la connaît. Eunice a fait ce qu'il fallait faire. Elle a suivi Sotherton, mais il en manquait un peu. A l’arrivée, 2'11"94. Elle se fait passer dans le dernière ligne droite par Carolina, 2'08"89, et Marie, 2'11"74. Classement final : Helsinki 2005 (Jean-Yves Cochand) Préambule : Septièmes aux JO d’Athènes, Marie Collonvillé et Laurent Hernu étaient sélectionnés sur leurs totaux de la saison 2004 (respectivement 6279 et 8237 points), tandis qu’Eunice et Romain étaient retenus sur leurs bons débuts de la saison 2005 (Eunice grâce à sa meilleure performance mondiale à Arles – 6889 points –, et Romain sur Gotzis – 8185 points –, Alméria – 1ère : Carolina, 6887 points ; 2e : Eunice, 6824 ; 3e : Margaret Simpson, 6375 ; et magnifique 6e place de Marie à 6248. Le spectacle a été largement aussi beau qu'à Paris. On en redemande, mais ce serait bien que la fin change un peu… Mardi 9 août : Qualifications de la longueur femmes Il faut atteindre 6,65 m pour se qualifier directement. Sous la pluie, Eunice réalise 6,50 m, 6,60 m, et 6,60 m. Seules deux filles, l'Espagnole Montaner (6,65 m) et l'américaine Madison (6m83, PB) se qualifient au premier essai. La fatigue est là pour Eunice. Un seul jour de récupération (lundi), c'est court, espérons que demain… Mercredi 10 août : Finale de la longueur fe mmes Premier objectif : réaliser une performance suffisante pour être finaliste… L'échauffement a été volontairement écourté pour ne pas ajouter de la fatigue. En revanche, il faut quand même pouvoir courir vite pour être précis dans les marques. Et là, la fatigue est mauvaise conseillère… 6,44 m au premier essai… mordu, puis 6,31 m au troisième. Heureusement il fait mauvais. Les performances générales ne sont pas bonnes, et ça passe pour la finale… Seule la Russe Kotova semble un peu au dessus du lot. La pluie redouble (quelques jours après notre retour en France, après avoir regardé un enregistrement du concours, Eunice m'a appe- 8127 – et Angers – 8024 –). Gilles Follereau et Claude Monot m’accompagnaient pendant toute cette aventure. Enfin, Gérard Vialette faisait partie des « entraîneurs perso » invités…par France Déca. La décision de l’inscription de Laurent est venue, avec l’accord de notre DTN Franck Chevallier, à l’issue de son séjour d’une semaine à Montpellier pré cédant le stage de St Chély du 23 au 30 juillet. Laurent avait moins mal au genou, retrouvait la santé et évoluait techniquement dans certaines discipli- lé pour me dire : « Claude, il pleuvait quand même… »). Cela semble réveiller Eunice qui « sort » 6,70 m à sa quatrième tentative, et fait installer le doute chez les autres… Elle seule semble capable de « claquer » une performance… Le cinquième saut est splendide, mais mordu (cette fatigue…). Madison, tout en vitesse, sans véritablement sauter, passe en tête avec 6,89 m. Kotova tremble. Elle se souvient de Paris il y a deux ans. Elle est « bloquée ». Eunice, avec un grand coup de frein à main, réalise 6,76 m au dernier et assure sa médaille de bronze… Déception ? Bonheur ? Sans doute le mélange des deux… Et s'il y a avait eu cinq jours de récup comme à Paris ?... A partir de jeudi 11… Je suis plus particulièrement chauffeur pour les autres qui restent en piste, Danielle, Gérard, Jean Michel… Réunion d'entraîneurs au Club France : réflexions sur un système de sélection pour les grands évènements, débat intéressant, des idées… J'aurai pu assister le jeudi matin à des exposés techniques dont un sur l'entraînement par l'entraîneur de Carolina… Mais en anglais, c'est difficile. Au lendemain des épreuves, encore plus… Je ne sais pas s'il y a eu beaucoup de monde à ces colloques. L' idée est bonne, mais le moment choisi n'est pas l'idéal, du moins pour moi. De toutes les manières, un grand MERCI à Franck (Chevallier) et à son équipe de nous avoir intégré de cette manière. Claude MONOT nes devenues problématiques depuis un moment pour lui (hauteur et perche). Malheureusement, lors de la dernière séance de perche, justement, une impulsion bloquée a réveillé le mal profond. L’infiltration proposée par le médecin de l’équipe de France, Philippe Deymié, ne fit aucun effet et le simple footing de « test » de la veille amena la décision de ne pas prendre le départ de ces Championnats, de rentrer à Paris pour y subir des examens au plus tôt. Saison 2005-2006, n° 1 La compétition : Sur les 26 décathloniens inscrits, seuls 17 se sont classés (dont McMullen, qui termine quand même après son zéro à la perche). Et 20 des 27 heptathloniennes sont allées au bout. Les conditions atmosphériques de froid et d’humidité y sont pour beaucoup. Les demi -finalistes se situent à 7526 points pour les hommes et 5911 chez les femmes. On est finaliste à 8068 et 6174 points (vent négatif sur toutes les courses, fort et très changeant sur tous les concours !). Douze garçons terminent à plus de 8000 et 12 filles à plus de 6000 points. A l’heptathlon, Kluft, superbe de combativité après son raté de la hauteur, s’offre une nouvelle couronne mais reste derrière Eunice au bilan mondial. La petite Margaret Simpson (56,36 m au javelot) s’offre un beau podium. Quant à Eunice (voir rapport de Claude), elle a été exemplaire, mais une unicité de coaching aurait apporté quelques précieux points. Marie, comme Romain, loin dans les performances d’engagement, termine sixième à 127 points du podium (6,30 m en n’étant pas sur la planche…, 20 centimètres qui auraient peut-être changé le javelot). Les remontées les plus importantes entre les deux journées : André Niklaus, de la 12e à la 4e place; Romain de 13 à 7; et Marie de 10 à 6ème. Comme quoi, il ne faut jamais rien lâcher. Le déca de Romain : 16ème total d’engagement, 13ème l’an passé à Athènes, et 7e cette année : le bilan de Romain est largement positif. La préparation de la saison a été perturbée uniquement par un petit pépin physique lors du « stage/compet’ » de Nouméa et Sydney en mars. Sinon, tout ce qui devait être fait l’a été avec les aménagements prévus du programme de l’année précédente (une séance de plus par semaine – de 7/8 à 8/9 séquences –, un peu plus de mu sculation, plus de travail de stabilité technique sur les sauts alors qu’en 2004, nous avions porté l’attention sur les lancers). Le stage de St Chély (calme, 1000m d’altitude) a été très profitable avec une seule séance technique au stade par jour, la deuxième, une fois tous les deux jours, étant en nature. L’intention était de provoquer « une faim de piste ». Petite remarque pour préciser que les Page 15 Championnats de France n’étaient pas prévus au départ et que Romain les a abordés après une semaine normale de travail, comme un entraînement spécifique, épreuve après épreuve… Sans stress, donc, et sans conséquence sur l’impact nerveux d’un déca. Le surlendemain, il se ré-entraînait normale ment ! Nous avions convenu avant que, par souci d’économie, il faudrait absolument se concentrer sur les premiers essais de concours et s’en tenir là si la performance était bonne. Il n’a pas toujours pu le faire !!! 100 m : 11’’15, deuxième meilleure performance de sa vie après un départ plus que moyen. C’est bien, pour lui, mais seuls trois athlètes font moins bien ! Même s’il a effectué des progrès techniques, cela reste une épreuve faible par rapport au niveau mondial. Longueur : 7,15 m au premier essai en étant beaucoup trop près. Recul de deux pieds, record au deuxième : 7,35 m, et arrêt du concours Poids : Romain s’était donné une entorse de l’annulaire dans les semaines précédentes (plus de Medecin balls que de poids, et des doutes). Une demi-heure avant l’épreuve, il demande l’autorisation au juge arbitre de porter un bandage. Réponse négative cinq minutes avant le concours (doutes accentués). 13,80 m au premier essai ; 13,93 m au deuxième sans le fouetté et en se retenant ; 14,62 m en s’éclatant les doigts sur le dernier. Ouf ! Hauteur : Après une super avantdernière séance durant le stage, une dernière très mauvaise à Paris avant le départ, Ro main entre sur le stade avec ce doute dans la tête. Echauffement mauvais, technique perdue : 1,91 m au troisième essai, et pas de chance à 1,97 m. 400 m : Suite à l’arrêt du concours de hauteur, sa reprise, le nouvel arrêt, la pluie, le froid, le ré échauffement…la couse a lieu après quelque deux heures d’attente. Romain bat son record personnel : 48’’58. Dans la même course, Dhouibi, Clay et Rahnu en font de même. Sebrle établi sa meilleure perf 2005 dans la série d’avant ! Quand on est prêt !!! 110m haies : La nuit fut plus courte que prévue, mais Romain, 13ème à l’issue de la première journée, est arrivé sur-motivé dès l’échauffement. Il termine troisième de sa série devant Sebrle et Dvorak, et à 30 centièmes de son meilleur temps de l’année malgré le froid et le vent (- 2,8 m/s) Disque : 44,24 m sur un premier essai trop assuré. On décide donc de faire les deux autres mais Romain, dans ces cas-là encore, précipite « du haut ». Les deux autres jets atterrissent à plus de 43 m. Il y a maintenant de la régula rité, mais pas la grosse performance que certains entraînements laissent espérer. Perche : Dans des conditions très difficiles de vent tourbillonnant (trois zé ros dans ce concours), de froid et de petite pluie, l’entame du concours est laborieuse malgré un bon échauffement. Un manque de concentration certain en est l’origine (Romain a même sauté alors que ce n’était pas son tour !). Au final, pourtant : 4,80 m, à 10 centimètres de son record. Les 5 m sont pour bientôt. Le constat est que parfois, il faut oublier la technique et « rentrer dedans » ! Javelot : Avant de pénétrer sur le stade, Romain nous dit : « Je ne suis jamais bon quand c’est mouillé ». Autoprogrammé à être mauvais, il se retrouve avec un meilleur jet à 60,39 m, à 5 m de son niveau habituel, ce qui compliqua l’approche du 1500 m. 1500m : Ils étaient six à pouvoir prétendre aux deux dernières places de finalistes. Six à se tenir en 100 points. Pour Romain, il s’agit donc de contrôler Dvorak, Dhouibi, Drosdov, et prendre des secondes à Ojaniemi et Pahapill. La tactique fut la prudence en début de course (dernier au bout de 200m) et la remontée de ses adversaires directs. Quatrième de la course avec 4’31’’94, Romain assure sa septième place avec 21 points d’avance sur une de ses idoles, Tomas Dvorak Remarques générales : Si j’avais à donner un titre, ce serait « Nos différences », et ce qui fait que personne ne peut se targuer d’avoir la science infuse ni une quelconque vérité. La semaine avant l’épreuve : Certains athlètes ne s’entraînent pratiquement pas (Clay, Sotherton). D’autres, les plus nombreux, ne font que des « réveils » dans certains domaines (Eunice : deux mini-séances de v itesse ; quelques réglages techniques pour Kluft). Enfin, les « besogneux » s’entraînent en qualité et quantité jusqu’à la veille (Sebrle, Zsivoczki, Do- Page 16 brinska). Petite anecdote à ce sujet : Maurice Smith réalise sous les yeux ébahis de Romain deux séances de poids (en rotation) à plus de 16 m à tous les jets… et fait zéro au déca dans cette épreuve ! Ce qui me fait dire deux choses : 1. Il ne faut pas contempler admiratif les résultats des autres dans leurs épreuves fortes. 2. La valeur positive ou négative des séances techniques d’avant déca n’a pas de rapport avec la performance en compétition ! La veille de l’épreuve : Les variations de comportement constatées sont là aussi importantes. Les doses vont de rien du tout (Rahnu) à beaucoup de courses (les Tchèques, Zélinka) en passant par un simple échauffement (Romain, Dhouibi) ou de la muscu dynamique (Laurent, Gomez). L’échauffement : Il commence pour tout le monde en moyenne 1h45 avant la première épreuve (l’organisation des chambres d’appel rendant ce délai nécessaire). Tous et toutes font un footing, des étirements (actifs et passifs), « gammes», mimes (de départs, de sauts, de lancers), mais pas tous dans le même ordre. De plus en plus passent par les mains d’un kiné. Les différences de soins sont énormes (du massage – Sebrle – à l’étirement – Dobrinska – en passant par du travail en excentrique –Romain – ou…des manipulations de toutes les articulations – Clay). Entre les épreuves : La gestion de l’énergie varie en fonction des horaires, allant du repos complet (Ojaniemi) à l’hyperactivité (Kluft) en passant par de simples mimes ou des étirements passifs. Avant chaque épreuve : Tous font des mimes, un jet ou un saut d’échauffement. Certains avec intentions techniques uniquement (Kluft, Niklaus), d’autres avec de fortes intensités (Skujyte, Clay). Ne pouvant pas voir tout le monde à l’issue des 400/200 m, 800/1500 m ou le lendemain, je constate seulement que chez certains les formes de récupérations diffèrent autant, entre le repos complet, footing, kiné…musculation… Conclusions : Les trois Français présents étaient prêts. Trois finalis tes, un podium, une meilleure performance de l’année. Bryan Clay établi un « W L » (meilleure performance mondiale) et France Décathlon battra le record du monde dès que les conditions seront réunies (temps et volonté de courir vraiment le 1500). Niklaus bat son record personnel, Dhoubi également avec un record d’Afrique à la clef. Ojaniémi et Naumenko établissent, comme Marie, un « SB » (meilleure perf de la saison). C’est peu et beaucoup à la fois compte tenu des conditions. Eunice, quelques « heures » après l’hepta, termine troisième de la longueur (Sotherton, 8ème). Kluft participe au record de Suède du 4x100 m…et Romain s’entraîne avec les coureurs de steeple !!! Quand on a la santé ! Un grand merci aux athlètes pour leur combativité dans la bonne humeur, à mes collègues pour le partage et aux kinés (Philippe Peytral et Christian La combe) très PRESENTS pendant les quatre jours. Merci enfin aux « fédéraux » et passionnés de la DTN restés dans les gradins jusqu’au 400m pourtant tardif. Description des deux dernières semaines avant Helsinki : (une à Montpellier, une en stage à St Chély, avec Laurent et tout le groupe de Montpellier, Nadir El Fassi, Nicolas Moulay, Damien Camberlein et Alexandre Anty). Lundi 18 au matin : 4x50 m lancé sur herbe. 8x20 m avec chariot. Médecineball/poids. Après midi : Muscu.6 séries de 6 dév couchés/10 pulls mixtes/8 écartés. Mardi 19 : Hauteur le matin. « Aérobondissements ». 4 séries de 5’. Aprèsmidi : 20’ de footing, 20’ de circuit muscu, gainage. Mercredi 20 au matin : Technique haies et départs. Disque et déplacements divers. 10x100 m en 18>17>16…. 8’ de 20/20, 750m en 2’10, 6 diagos pieds nus Jeudi 21 au matin : perche. 6x150 en vite/relaché/vite avec r = 6’. Aprèsmidi : tractions diverses, abdos, gainage. Vendredi 22 au matin : Javelot (900 g), plio sur haies. Après-midi : 8 séries de 8 demi-squats/10 bancs debout chargé. Samedi 23: Déplacement à St Chély d’Apcher. Après-midi : 8x40 m en côte Dimanche 24 au matin : Départs 2/3/4/5 haies. Disque. Repos l’aprèsmidi. Lundi 25 au matin : Gammes de longueur. Départs 100 m et 400 m (8 fois 30m). 40’ de circuit muscu. Après- midi : 10 côtes de 80 m, retour marché. Mardi 26 : Hauteur, 6x120 m en accélération, retour marché. 6x6 arrachés, 6x6 sauts de grenouille chargé, 6x6 bancs debout. Repos l’après-midi. Mercredi 27 au matin : Technique haies, disque. Après -midi : 6x3 dev couchés, 4x8 dev couchés « vite », 3x10 pull-over en étirement Jeudi 28 au matin : Perche. 300 m/12’/200 m (35’’2 et 24’’1). Repos l’après-midi. Vendredi 29 au matin : Javelot, longueur. Après-midi : 6 séries de 8 squats/6 bancs assis/5 haies d’1 m pieds joints. Samedi 30: Disque. 5x400 avec r = 1’ (4 en 1’10, le dernier en 1’05). Re tour sur Montpellier Dimanche et lundi, repos et départ à Paris pour le rassemblement, suivi longitudinal… Mardi 2 : échauffement long, technique hauteur. Mercredi 3 : déplacement Helsinki. Jeudi 4 : 3 séries de 30 m et 40 m. 3 séries de 4 demi -squats sautés. 3 séries de 5 développés couchés vite, déplacements de poids. Vendredi 5 : 2 départs 3 et 4 haies avec starter officiel, étirements. Samedi et dimanche : repos complet Lundi 8 : Echauffement complet, étirements. 3 accélérations sur 80 m. 3 passages sur 5 haies d’1 m pieds joints. Page 17 Vu à Helsinki : Dvorak pour le fun. Ancien recordman du monde (8994 points en 1999), le Tchèque Tomas Dvorak (33 ans) n’a plus le niveau qui lui avait permis de devenir champion du monde en 1997, 1999 et 2001. Reculant la date de sa retraite depuis deux ans, il reste passionné d’épreuves combinées, comme le prouve sa huitième place à Helsinki. Malgré des ambitions amoindries, il fallait voir l’intensité qu’il a mise lors du concours de saut en hauteur. Friand de la « claque » du public, il a explosé de joie en franchissant…2 m, une barre symbolique quand on sait que son record culmine à 2,09 m. La preuve que l’athlétisme, même à haut niveau, reste un JEU. France Décathlon nats de France cadettes ! Cette scène peut être perçue de deux manières. Certains regrettent qu’il ne se soit pas « dépouillé » comme les autres, et qu’il l’ait joué « petit bras » alors que son titre était déjà quasiment acquis. On peut aussi envisager la chose de la ma nière suivante : Clay a beau être l’athlète le plus complet de la planète, il a lui aussi des faiblesses, physiques ou mentales. La morale est sauve. Des progrès énormes en lancers Hormis son « égarement » sur 1500 m (à 25 secondes de son record personnel !), Clay a géré son décathlon de main de maître. Dans des conditions parfois extrêmes (averses, rafales et Niklaus fait une Blondel. Quatrième froid réunis), il a fait preuve d’une au final, André Niklaus a été l’auteur grande régularité et démontré des prod’un concours de perche presque digne grès phénoménaux en lancers. Au de celui d’Alain Blondel en 1994. Sous poids, d’abord, l’Américain a comblé la pluie, l’Allemand de 24 ans a égalé l’écart qui le séparait de Roman Sebrle son record en franchissant 5,30 m. On et des autres « gros bras ». Après deux s’est alors souvenu des Championnats jets aux alentours de 15,50 m, il a prod’Europe d’Helsinki, où Blondel, mal- pulsé le boulet à 16,25 m, soit près gré la tempête, avait été le seul à oser d’un mètre plus loin que son record ressortir ses gaules pour effacer 5,40 m personnel. Au disque, son dernier jet à 53,68 m est remarquable compte tenu et conquérir le titre européen. de sa courte envergure (il mesure 1,81 Une hauteur pour les braves. Stoppés m). Il a déjà lancé à 55,87 m lors des pendant vingt bonnes minutes par les sélections US. Enfin, au javelot, il a averses, les deux concours de hauteur atteint 72 m pile (record amélioré de du décathlon ont repris sous la pluie à plus deux mètres) mettant définitive2,09 m. Premiers à sauter, Alexander ment KO Sebrle, qui a peiné pour atPogorelov et Attila Zsivoczky n’ont teindre 63,21 m. pas tremblé et ont franchi ces hauteurs Outre les lancers, Clay a également du premier coup. Ou comment savoir cueilli les fruits de ses progrès à la perrester chaud en dépit de conditions dif- che. Depuis deux saisons, il est régulier entre 4,90 m et 5,10 m. D’ailleurs, à la ficiles… perche comme au poids, sa progression fait penser, avec quelques années d’avance, à celle de Sebrle durant les années qui ont suivi son record du monde. Sur 100 m, Clay s’est montré à son niDauphin de Sebrle à Athènes, Brian veau (10’’43 avec vf. : 3,2 m/s), et il a Clay a accédé aux lauriers mondiaux battu son record de sept centièmes sur grâce à des performances de plus en 400 m (47’’78). Sur 110 m haies, son plus homogènes… chrono (14’’43) doit être relativisé puisqu’il a souffert d’un fort vent Forcément, l’image de Bryan Clay ter- contraire (2,6 m/s). Dans ce cas, il minant dernier du 1500 m restera par- convient de tirer notre chapeau à Romi les plus marquantes du décathlon main Barras, qui dans la même course, des Mondiaux 2005. Comme résigné n’a concédé que 22 centièmes sur l’Ad’avance, le futur champion du monde méricain. Le record de Clay dans cette du décathlon a mis fin à son calvaire en spécialité s’élève tout de même à 5’03’’77, un temps qui n’aurait pas 13’’78… suffi à le qualifier pour les Champion- Là où le nouveau champion du monde Reportage : Le monde est à Clay a été un peu décevant, c’est à la hauteur (2 m) et la longueur (7,54 m). Dans ces deux disciplines, il a probablement pâti de sa douleur au pied, qui l’a gêné durant la première journée. L’été dernier, à Athènes, il avait frôlé les huit mètres (7,96 m) et franchi 2,06 m. Qui peut battre Clay à l’avenir ? Dans ces conditions, ses 8732 points valent certainement mieux que son record (8820 points) réalisés lors des JO d’Athènes. A 25 ans, il semble avoir pris le relais du roi Roman Sebrle, bientôt 31 ans, qui n’aura peut-être plus la possibilité de décrocher un premier titre de champion du monde. « Ca a été une superbe compétition avec Roman, a déclaré Clay. C’est toujours génial de battre le roi. » Le champion olympique tchèque déclare pourtant briguer une seconde couronne olymp ique à Pékin, dans trois ans. Qui, à l’avenir, peut battre Brian Clay ? Tom Pappas, l’Américain champion du monde en 2003, n’a participé à aucune compétition depuis sa blessure à Athènes. Faut-il s’attendre à un retour en puissance de sa part ? Après tout, il ne vient de fêter, le 6 septembre dernier, que ses 29 ans… Derrière Clay et Sebrle, les prétendants d’appellent Attila Zsivoczky (28 ans), médaillé de bronze à Helsinki, mais surtout les « jeunes loups » que sont Alexander Pogorelov (25 ans), Christian Rahnu (26 ans) et André Niklaus (24 ans). Pour le moment, ils sont un cran en dessous. L’avenir se dessine plus sûrement en la personne d’Alexander Karpov, 24 ans. Médaillé de bronze mo ndial (2003) et olympique (2004), le Ka zakh a été éliminé à Helsinki pour deux faux départs sur le 100 m, après une saison 2005 vierge de tout résultat. Enfin, du même âge que Karpov, il y a Romain Barras, demi-finaliste olymp ique et maintenant finaliste mondial. A tout juste 25 ans, il progresse à grands pas dans la hiérarchie mondiale, mais toujours en quête d’un total digne de son niveau du moment. A Helsinki, ses 8087 points valent probablement 200 voire 300 pions de plus, compte tenu des conditions de la compétition. Peutêtre au Décastar 2005 ? Camille Vandendriessche Page 18 France Décathlon Bon esprit. Si le public finlandais a fait du bruit pour Carolina, il n’a pas oublié pour autant d’encourager massivement Eunice à chacune de ses tentatives dans les concours. Sur les lancers, ç’a vraiment réussi à la Suédoise. Pas à la Française, qui malgré ses efforts, n’a pas réussi à obtenir le silence au lancer du poids. ves égales à une véritable guerre des nerfs, les deux meilleures heptathloniennes de la planète ont terminé à 63 points d’écart (6887 contre 6824 points). Avec, comme tout le monde sait, un avantage pour la Suédoise, la plus forte du moment. Mais on peut dire que la Française a eu le mérite de pousser son adversaire à la faute... Le duel à distance entre Eunice et sa meilleure ennemie a en réalité commencé la veille de l’heptathlon. Vendredi 5 août, vers 10 h du matin, Kluft se donne une entorse à la cheville pendant un exe rcice de pliométrie. Elle peut ma rcher, certes. Mais sachant qu’elle se plaignait déjà de douleurs au genou, beaucoup se questionnent sur sa capacité à évoluer à son meilleur niveau le lendemain. Il a fallu à peine plus de 13 secondes à « Caro » pour prouver qu’elle tiendrait son rang. Créditée de 13’’19 sur 100 m haies, la blonde de Växjö n’a échoué qu’à 4 centièmes de son record. Eunice, elle, remporte la course dans le bon chrono de 12’’94. La suite, vous la connaissez ! Eunice prend l’avantage sur le sautoir en hauteur, où elle laisse sa rivale à 9 centimètres grâce à un saut à 1,91 m. Au poids, Caro se venge. Elle se fâche dès le premier essai, mesuré à 15,02 m (nouveau record) contre seulement 13,20 m pour Eunice. Mais sur le demi-tour de piste, c’est la Française qui fait la meilleure opération. Jaillissant des « starts », elle ne concède que 31 centièmes sur la Suédoise, qui courait dans une série précédente (24’’01 contre 23’’71). A l’arrivée du 200 m, Caro se tient la tête entre les mains. Eunice, elle, lance un baiser au public en quittant le stade. Deux points les séparent après la première journée (3973 points pour Eunice contre 3971 pour Kluft). Avantage Eunice. Reportage: Le combat des reines Déception au pour Eunice A Helsinki, Eunice Barber a bien failli réussir à contrecarrer les plans de Carolina Kluft, championne du monde en titre. Si elle a échoué une nouvelle fois de peu, la Française a laissé entrevoir que la Suédoise n’est pas imbattable. Dans la foulée d’Eunice, Marie Collonvillé a enchaîné quatre performances assez proches de ses records personnels, mais sans grosse perf’. « Une première journée satisfaisante », estime-t-elle à chaud. Retour au village. Dimanche midi, sur le sautoir en longueur, Marie effectue une première tentative à 6,30 m très prometteuse puisqu’à plus de 20 centimètres de la plasticine. Malheureusement, elle ne parvient pas à « sortir un gros saut » lors des Vu à Helsinki (2): Caro, le rythme dans la peau. L’échauffement de Carolina Kluft ne manque pas de rythme. En guise de footing, la pétillante Suédoise prend l’anneau du stade d’échauffement pour une véritable piste de danse. Lecteur mp3 branché aux oreilles, elle agite les bras, virevolte sur elle -même sans ce soucier des regards extérieurs. Mais quel style de musique la fait ainsi vibrer ? Question danse, Eunice n’a rien à lui envier ! Sur les encouragement de Bob Kersee et de JJK (sa femme, recordwoman du monde de l’hepta), Eunice s’est accordée quelques minutes de déhanchés sur le tube de Shakira « Whenever, wherever » entre deux lancers de poids. Et ça lui a plutôt bien réussi, puisqu’elle a amélioré sa marque à chaque jet. Les Bleues à la hauteur ! Placées dans deux concours différents, Marie et Eunice ont été les dernières à rester sur le sautoir de hauteur. La première a été la seule de son groupe à passer 1,85 m, tandis qu’Eunice a largement remporté l’épreuve avec un envol à 1,91 m. Pourtant, affichant respectivement 1,63 m et 1,75 m sous la toise, les deux Françaises sont loin du mètre 88 de la Lituanienne Austra Skuyjte… Répondre du tac au tac, c’est ce qu’ont fait de mieux Eunice Barber et Carolina Kluft durant les deux jours d’un des heptathlons les plus serrés de l’histoire des Mondiaux. Au terme de sept épreu- javelot deux essais suivants, mesurés toutefois à 6,30 m et 6,27 m. Même régularité pour Eunice, qui signe une jolie série à 6,65 m, 6,75 m et 6,69 m. Pourtant, c’est Carolina Kluft qui tire son épingle du jeu, avec un bond à 6,87 m dès le premier essai. La Suédoise reprend l’avantage. Au javelot, on attend forcément beaucoup d’Eunice, après son record à 53,10 m aux France Elite et ses 53,07 m d’Arles. Mais là encore, elle ne parvient pas à sortir une grosse perf’, alors que Kluft ne s’en sort pas trop mal (47,20 m, sa meilleure performance de la saison). Bilan : 48,24 m pour Eunice, et 18 points de retard sur la Suédoise. Quant à Marie, elle en reste à 45,65 m à son premier essai, sa meilleure performance de l’année. Autant dire que l’ultime épreuve allait tenir en haleine le public scandinave, grand amateur de demi-fond de par son glorieux passé (Nurmi, Ritola…), et surtout connaisseur d’athlétisme avec un grand A. Après une pause qui sembla durer une éternité (cinq heures en réalité !), Eunice et Caro ont foulé une dernière fois la piste olympique d’Helsinki. Pour la Française, il n’existe pas d’autre solution que de partir devant. Kluft est plus rapide au sprint, donc il faut essayer de la lâcher avant les 200 derniers mètres. Marie encore tout près de la médaille Héroïque, Eunice mène et compte une bonne seconde d’avance sur sa rivale à ce stade de la course. Mais comme il fallait le redouter, la Suédoise se met alors à accélérer, revenant irrémédiablement et doublant Eunice à 80 m de l’arrivée. Elle bat son record en 2’08’’89, contre 2’11’’94 pour sa dauphine, qui sera dépassée in extremis par Marie (2’11’’74). A mo ins d’une seconde de son record sur 800 m, la Picarde a réalisé une superbe course. Elle boucle son heptathlon en sixième position (6248 points) soit une place de mieux que l’an dernier aux JO d’Athènes. Plus encore que l’an dernier, la tro isième place (Margaret Simpson, 6375 points) lui était accessible. Hormis sur 800 m, il ne lui a manqué qu’un coup éclat (en longueur, par exemple) pour monter sur la boite. C’est donc partie remise dans l’optique des Championnats d’Europe de Göteborg, l’été prochain. Page 19 France Décathlon D’autant que « les Europe, c’est comme les Monde, note Marie. On y retrouve quasiment les mêmes filles. » En effet, contrairement aux épreuves de sprint et de saut, une médaille européenne en épreuves combinées vaut son pesant de cacahuètes… Camille Vandendriessche Interviews—Source : www.athle.com Réaction de Brian Clay (USA), champion du monde du décathlon : «Beaucoup d’épreuves auraient pu mal tourner aujourd’hui (2e journée), mais tout est allé dans mon sens. Au contraire, Roman a connu des problèmes. J’ai terminé deuxième lors de mes deux dernières confrontations (JO et Monde en salle) avec Roman, qui a troué à chaque fois le moyen de gagner. Maintenant, je pense que j’ai appris de lui pour faire de même avec moi-même. C’est un vrai compétiteur. Il sait comment produire son meilleur quand il en a le plus besoin. Un des plus importants principes du décathlon est de ne pas faire d’erreurs. J’ai réalisé une compétition solide, mais le 1500 m a été brutal. Le classement était quasiment verrouillé, il me fallait juste courir en assurant avec mon pied douloureux. Je voulais être sûr de ne pas avoir de crampes. Le résultat final est bon quand on considère ces conditions. Je pense que je prends le chemin des 9000 points, mais il faut que je trouve les bonnes conditions. » Réaction de Romain Barras après la première journée du décathlon (13e avec 4119 points) : « Treizième, c’était ma place l’été dernier à Athènes après la première journée. Demain, je vais essayer de remonter pour terminer parmi les finalistes, mon objectif aux championnats du monde. Mais je ne sais pas lancer le javelot sous la pluie, ma force risque donc de se transformer en faiblesse. Aujourd’hui, j’ai souffert au poids, car j’ai une phalange cassée. Et je suis passée près de la correctionnelle à 1,91 m à la hauteur. Ce concours reste d’ailleurs la grosse contreperformance de la journée, il faudra l’analyser avec le recul. Demain, je vais d’abord me battre contre moi-même, avant de penser aux adversaires ». Réaction de Romain Barras, 7ème du décathlon avec 8087 points : « Ma fin de décathlon a été difficile. Je passe à côté du javelot. Du coup, j’ai terriblement stressé avant le 1500 m. J’avais tellement peur que j’avais envie de pleurer. Mais je suis content. Septième, c’est super. Le total n’y est pas, mais les conditions étaient dantesques. La place est là, c’est le plus important. Pendant ces deux jours, j’ai battu mon record en longueur et au 400 m, et j’ai confirmé sur 110 m haies, en me rapprochant des meilleurs dans cette discipline. Cette performance, je l’ai obtenue grâce à mon coach, Jean-Yves Cochand, grâce aussi à mon groupe d’entraînement. Devant, les deux premiers, Bryan Clay et Roman Sebrle, sont vraiment très complets. Clay, c’est le futur grand du décathlon. Je le vois battre très bientôt le record du monde ». Réaction de Carolina Kluft (Suède), double championne du monde de l’heptathlon : « Quelle magnifique compétition et quel public fantastique ! C’est un sentiment génial de disputer une compétition ici. Hier (samedi, 1ere journée), j’avais l’impression de courir contre le vent. Mais aujourd’hui, je me sentais comme si le vent était dans mon dos. Je savais que je devais atteindre la ligne d’arrivée du 800 m avant Eunice pour gagner. C’est ce que j’ai fait. Je pense que je peux encore améliorer mes résultats. » Réaction d’Eunice Barber, vice-championne du monde de l’heptathlon avec 6824 points : « Je me suis fait plaisir, pendant ces deux jours. Et le public s’est régalé. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai tenté le tout pour le tout. Dans le 800 m, il me fallait prendre tous les risques, car je savais qu’elle possédait un bon finish. Je n’avais rien à perdre, j’ai tenté ma chance. Il n’y avait pas d’autre tactique à avoir. Carolina est jeune, elle est très forte. Je la respecte beaucoup, mais elle ne me fait pas peur. Je ne me laisse pas impressionner facilement. Pour gagner, j’aurais dû prendre plus de points en longueur et au javelot. Mais, je le répète, j’ai vraiment eu du plaisir, même si l’attitude des juges, qui nous empêchaient de sauter lorsqu’il y avait une course, a parfois été contraignante. Ces championnats du monde ne sont pas terminés pour moi. Je reviendrai pour la longueur. » Réaction de Marie Collonvillé, 6ème de l’heptathlon avec 6248 points : « Sixième, je suis contente, c’est une belle place de finaliste même si j’étais venue ici pour monter sur le podium. Seule la troisième place était accessible, les deux premières sont vraiment trop fortes. Mais pour avoir la médaille de bronze, il aurait fallu réussir de super performances. J’ai seulement fait de bonnes performances. Je n’ai rien à me reprocher. Le total est bon. Mais j’ai souvent été gênée, dans les courses, par le vent défavorable ». Universiades—IZMIR VOYAGE : position. Départ le jeudi 11 août à 11h, 3 heures d’avion, 3 heures d’attente à l’aéroport d’Istanbul, 1 heure d’avion pour une arrivée à 22h15, à la fin de la cérémonie d’ouverture. Poids : 10,32 m Classement général : 9 ème Echauffement très court. *1er essai mordu. Amandine se relève tout de suite et précipite. *2ème essai : 10,32 m, assuré mais elle se relève toujours, tire avec le bras gauche et ouvre complètement bassin. *3ème essai : 9,98 m. Elle s’arrête au centre et se redresse, aucun retard du haut. Entre les essais, Amandine est trop passive (surtout avec 19 athlètes sur le même plateau), trop négative dans son attitude. Elle semble subir cette épreuve dans le contexte des épreuves comb inées. Amandine : HEPTAHLON Total : 5 205 Pts Place : 12 ème PREPARATION : Vendredi 12 au matin : réunion avec toute l’équipe. Après-midi : décrassage, footing, PPG et étirements sur le stade de Karsyaka. Puis visite du centre de voile situé juste en face. La chaleur est très importante. COMPETITION : Première journée : Lundi 15 : réveil vers 6h30. Premier petit réveil musculaire sur la piste du village 15 minutes après, déjeuner et départ à 7h45 pour le stade Ataturk. 100m haies : 13.95 (-1,3 m/s) (T.R. : 0,147) Classement général : 6 ème. Les conditions d’échauffement de la chambre d’appel ne lui permettent pas de se régler comme elle en a l’habitude. Bon temps de réaction sur le départ, mais mise en action moyenne. Amandine n’a trouvé son rythme qu’au milieu de la course tout en manquant un peu d’agressivité sur l’obstacle. Hauteur : 1,81 m Classement général : 5 ème Concours aberrant à 19 sur un seul sautoir (surtout qu’il y a un deuxième sautoir à 20 m de là) entre 11h30 et 15 h sous 37 degré ! Et 25 juges qui ne servent à rien !!! Début laborieux à 1m66, avec sur les premiers sauts un départ trop précipité, peu de rythme et souvent trop près à l’impulsion. Attitude bien meilleure à partir de 1,75/1,78 m et saut excellent à 1,81 m. Sur le saut à 1,84 m, Amandine va vers la barre au premier et manque de vitesse sur les deux autres sauts tout en échouant de peu. Très beau concours qui la place en 5ème 200 m : 25’’26 (-0,4 m/s) (0,180) Classement général : 8 ème Départ assez bon, sans grosse faute mais l’ensemble manque de jus. La chaleur ainsi que la durée de l’épreuve rend la course difficile pour toutes les athlètes (septième temps du 200 m pour Amandine) Amandine termine cette première journée en huitième position avec une satisfaction mais quelques déceptions. Elle a eu du mal à s’imposer dans les différents échauffements par rapport aux autres concurrentes. Ce concours est le reflet de son heptathlon : manque de confiance et précipitation dans les épreuves où il faut alterner relâchement et explosivité. Javelot : 32,80 m Classement général : 12 ème Amandine aborde le concours difficilement, avec une douleur au coude qui va prendre de plus en plus de place et lui faire perdre toute chance de bien figurer. Elle est atteinte autant moralement que physiquement. *1er essai : 31,24 m. *2ème essai : 32,80 m. *3ème essai : mordu. Sur tous les essais, elle est haute sur les appuis, sans prise d’avance du bas, la main trop basse et ne prenant pas appui sur sa jambe gauche. 800 m : 2’38’’64 Classement général : 12 ème avec 5205 points Il est difficile de finir une compétition lorsque la motivation s’est envolée avec les résultats, mais Amandine termine courageusement son heptathlon. Elle termine à la 12ème place, mais doit mieux gérer ses points faibles. Amandine est restée sans compétition depuis la mi-juillet et les Championnats d’Europe Espoirs. ————— Deuxième journée : Mardi 16 : Réveil vers 6h20, premier petit réveil musculaire sur la piste du village 15 minutes après. Déjeuner et départ à 7h45 pour le stade Ataturk. Longueur : 5,49 m Classement général : 9 ème er *1 essai : 5m49 (-0,6 m/s). Le vent n’est pas fort mais tourbillonnant. La course est rythmée, mais pas assez poussée sur les premières foulées. L’appel se fait un pied derrière la planche (vent ?). Amandine assure mais perd 30 centimètres. *2ème essai mordu. Amandine va chercher la planche et ne rythme pas sur les derniers appuis. *3ème essai : 5,27 m (+0,5 m/s). Amandine précipite trop son départ sans pousser, prend trois pieds devant et ne termine pas son saut. Nadir : DECATHLON Total : 7 724 Pts - Place : 3 ème PREPARATION : Vendredi matin : Réunion avec toute l’équipe. Après-midi : décrassage, footing, PPG et étirements sur le stade de Karsyaka. Puis, visite du centre de voile situé juste en face. La chaleur est très importante. Samedi : Au stade d’entraînement d’Aksoy, échauffement, travail perche avec vérification de la marque intermédiaire entre 15,75 et 16 m. Recherche du rythme sur les dernières foulées. De bonnes sensations. Quelques douleurs lombaires. Lundi/mardi/mercredi : repos, étirements. Nadir vient encourager Amandine sur l’heptathlon. COMPETITION : Première journée : Jeudi 18 : Réveil vers 6h. Départ pour le petit déjeuner à 6h30 et départ pour le stade (30’ de bus). Echauffement : Nadir met trop de temps à se mettre en route. 100m : 11’’22 (-0,6 m/s) (T.R. : 0,190) Classement général : 6 ème. Après un départ très moyen, Nadir se relève trop vite en gardant la tête baissée (aucun intérêt) et trouve du relâchement dans les 50 derniers mètres. Longueur : 7,16 m (vent tournant). Classement général : 5 ème Très bon saut en longueur qui aurait pu être excellent sans un vent capricieux. Echauffement avec vent variable de dos, marques excellentes. *1er saut : 15 centimètres avant la planche assuré à 7,02 m mais en allongeant trop la dernière foulée. Impulsion trop brutale. *2ème saut : 7,16 m (-1,8 m/s). Même marque et planche au milieu. Meilleure approche plus rythmée mais encore trop frappée a l’impulsion. La poussée est trop brève. *3ème saut : Mordu de 3/4 centimètres. Recul d’un pied, vent de face au début puis tournant dans les 10 derniers mètres. Bonne course bien rythmée sur les trois dernières foulées. Passage parfait sur planche (a part les 3 cm). La poussée est excellente et le ramené bon à 7,45/7,50 m. Dommage. Repos : 4h dans une salle climatisée. Repas, kiné, repos, échauffement 40 minutes avant. Le temps est très chaud, mais Nadir est bien réveillé. Poids : 13,13 m Classement général : 8 ème. *1er essai : Mordu autour de 13,20 m. Nadir se relève trop tôt mais surtout se décale tout de suite à gauche et ne bloque pas assez sur son appui gauche. *2ème essai : 13,13 m. Jet assuré tout en continuant à ouvrir beaucoup trop tôt vers la gauche. *3ème essai : Mordu !!! Nadir a posé le pied gauche à côté du butoir, mais la juge est placée du mauvais côté et ne peut pas voir réellement si le pied est à côté ou sur le cercle. Enfin, impossible de contester. Ce jet est légèrement meilleur, autour de 13,40/13,50 m, mais avec les mêmes défauts. Hauteur : 2,01 m Classement général : 6 ème. Bon résultat, mais concours très crispant. Début négatif à cause d’une cheville très douloureuse (calcanéum) et malgré un strap efficace. Il saute en course (mauvais rythme, manque de vitesse) et oublie de pousser vers le haut. Nadir plonge tout de suite. Il efface 1,89, 1,92 et 1,95 m à l’énergie. Il passe superbement 1,98 m et retrouve le sourire, l’envie et franchit dans la foulée 2,01 m en étant plus dynamique. Il a envisagé l’abandon (même doute dans les tribunes qu’avec Romain il y a deux ans), puis il a été décidé de faire abstraction de la blessure et de « positiver » les sauts. 400m : 50’’59 Classement généra : 4 ème. Bon départ, bien rythmé dans les 40 premiers mètres. L’allure ensuite diminue (il pourrait peut-être enchaîner plus vite) tout en restant relâché dans la ligne opposée et le virage. Il réalise une dernière ligne droite à la bagarre et perd son placement dans les 30 derniers mètres. Récupération trottinée. Pas d’étirements, ni de massage. Nadir termine cette première journée en quatrième position avec 3940 points, soit 40 d’avance sur son meilleur total. Il a besoin d’être soutenu et s’écoute parfois trop. Deuxième journée : Vendredi : Réveil difficile à 6h20, puis direction le stade vers 7h30. Echauffement très inquiétant avec une douleur importante à l’ischio de la jambe blessée (cheville douloureuse). Suivent 40 minutes de doute profond quant à la participation. Finalement, avec un soutien psychologique et physique important de l’encadrement (coach et kiné), il prend le départ du 110 m haies. 110 haies : 14’’93 (-0,2 m/s) Classement général : 5 ème. Deux passages seulement étaient autorisés pour l’échauffement. La réaction de départ de Nadir est très lente (0,222). Il lui faut cinq haies pour retrouver confiance et un meilleur rythme. Il finit beaucoup mieux sa course. Finalement, il signe le sixième temps sans blessure. Le moral remonte et l’appréhension diminue. Disque : 39,23 m Classement général : 5 ème. Contrairement au poids ou le plateau était très rugueux, au disque il est presque parfait, quoique glissant. Nadir se concentre sur quelques points techniques, relâchement, amplitude, retard et attitude plus basse. Malgré un départ parfois rapide et surtout un décalage trop important vers la gauche, il réalise un concours correct. Sur le premier essai, il recouvre trop son disque, et sur les autres, tombe à gauche après le départ. Il doit également veiller à attendre encore plus longtemps avec le haut avant d’accompagner le disque. Il réalise une bonne performance mais peut envisager beaucoup plus. Repos : 4h de nouveau dans la salle de repos avec des soins. Il récupère très bien. Là aussi, repas, soins, repos mais remise en route plus tôt afin d’éviter d’être assommé par la chaleur. Perche : 4,60 m Classement général : 5 ème. Les organisateurs ne trouvent rien de mieux que de faire deux concours avec 4 et 5 concurrents, vent plutôt de face alors que tout le monde réclame un seul sautoir vent de dos !!!!! Il passe toutes ses barres au premier essai sauf 4,20 au 2ème en étant parfois trop près malgré un passage de marque parfait. Il manque de pénétration au piquer. Il fait un saut magnifique à 4,50 m, franchit 4,60 m au deuxième puis échoue de peu à 4,70 m. Le vent changeant de sens sans arrêt donc devenu très génant valorise encore plus la performance de Nadir à la perche. Javelot : 56,24 m Classement général : 5 ème. *1er essai : 48,39 m. Comme à l’échauffement, départ de profil et lancer à 2 à l’heure. *2ème essai : 54,24. Bonne course d’élan, mais Nadir est trop haut sur les appuis, pas assez d’avance du bas. Poussée des jambes vers le haut et ramené trop rapide du bras. *3ème essai : 56,24 m. Très bon jet en distance, mais toujours avec les mêmes défauts et un javelot qui monte trop haut. Nadir se place en position idéale pour faire souffrir ses adversaires sur 1500... Le moral ne cesse de s’améliorer. 1500 m : 4’20’’76 Classement général : 3 ème avec 7724 points. Enfin le 1 500 m, où Nadir prend la Page 22 course à son compte dès les premiers mètres. Au bout de 200 m, le peloton a explosé sous la chaleur. Passage en 1’24 au 500m. Petit ralentissement pour un temps intermédiaire de 2’55 au 1000 m. Nadir termine en accélération. Résultat : il signe le meilleur temps, récolte une magnifique médaille de bronze et un record personnel. Il ne fait aucun doute que Nadir aura beaucoup appris durant ces deux jours, et que cette compétition lui aura permis de progresser dans son France Décathlon apprentissage du haut niveau. Cette Un iversiade est une vraie satisfaction athlétique. MOT DE LA FIN : même état d’esprit exceptionnel. Encore bravo à Nadir et Amandine pour leur courage et leur vaillance. Frédéric ROCHE Je tiens à remercier Stéphane, le kiné, qui pendant l’hepta et le déca a été super, ainsi que tous les autres athlètes qui sont venus encourager Nadir et Amandine. Le décathlon, pour la deuxième Universiade de suite, rapporte une médaille et un record personnel avec toujours le 10 questions à Nadir El Fassi 10 questions à Nadir El Fassi, médaillé de bronze aux Universiades d’Izmir avec 7724 points. « Ma régularité a payé » De retour à Montpellier, Nadir El Fassi, 22 ans à peine, fait le point sur saison 2005 et nous fait part de son état d’esprit à quelques jours de son premier Décastar. En toute décontraction. 1. Alors, ces Universiades, racontenous un peu l’ambiance… Nadir : Franchement, ça « pète » ! C’est très sympa parce qu’il n’y a pas beaucoup d’athlètes, donc on devient vite potes. Il y avait six garçons et six filles. On a rapidement appris à se connaître. Sinon, quand je suis arrivé sur place, j’ai été choqué ! Le village était tout neuf avec une capacité de 8000 occupants. Tout était comble. Il y avait même des commerces, et tout. Il y avait aussi des pratiquants d’autres sports. Bref, une très bonne ambiance. 2. Comment s’est déroulé le décathlon ? N. : Déjà, l’attente avant le début des épreuves a été longue. Amandine a commencé l’heptathlon trois jours après notre arrivée. Moi, j’avais six jours à patienter, et comme c’était galère pour aller au stade (plus d’une heure de bus), je ne suis pas trop sorti du village. Il y avait une chaleur horrible. Tu te voyais mourir ! Il faisait 35 degrés à 8 h du matin. Heureusement, ça se rafraîchissait dès 17/18 h. Sur le stade, il y avait du vent, mais pas très fort. Ma première journée a été moyenne, sans catastrophe. J’ai juste eu un petit regret au poids, où mon dernier essai qui valait environ 13,40/13,50 m est compté « essai » alors que la vidéo prouve le contraire. Sur le 400 m, je fais un chrono moyen (50’’59). Désolé pour les potes de Montpellier qui courent tous en moins de 49’’ !!! (rires) Ensuite, je gère bien la deuxième journée. J’ai quand même failli arrêter avant le 110 m haies à cause d’une douleur à la cuisse. « 7500 points, c’est mon SMIC au déca » En fait, la veille, on avait dû me strapper une cheville douloureuse, et le fait d’a voir la cheville bloquée m’a provoqué une contracture à la cuisse. A l’échauffement du 110, il m’a fallu une heure avant de pouvoir sprinter. J’ai aussi eu un gros stress à la perche, surtout qu’ils nous ont fait sauter avec vent de face. Ensuite, au javelot, je savais qu’il y avait un truc à jouer. J’ai voulu assurer et j’ai battu mon record de 2 m environ (56,24 m). Enfin, avant le 1500 m, j’ai vu que l’Estonien (Kallas) et le Finlandais (Raunio) qui étaient devant moi au classement n’avaient pas un record élevé. J’ai fait le nécessaire (4’20’’76). 3. Il y a deux ans, Romain Barras remportait le titre mondial universi- taire. Est-ce que tu pensais faire un truc en venant à Izmir ? N. : Non, juste à battre mon record. Je savais qu’il y avait 2 ou 3 gars autour de 8000, c’est tout. 4. Tu décroches une médaille en battant ton record. Es -tu satisfait, ou en espérais-tu plus ? N. : Ca va, je n’ai vraiment pas de raison de me plaindre (ironique). Ca fait un an que j’ai vraiment repris l’entraînement après presque deux années presque sans rien faire. Je participe aux Europe seniors en salle, aux Europe espoirs, je gagne une médaille aux Universiades. C’est plutôt satisfaisant, non ? 5. Comment analyses-tu ton résultat des Europe espoirs (7 e avec 7562 points) ? N. : C’est simple, je n’ai rien fait de bien. Je n’ai pas sorti de perf’, à part sur 1500 m (4’15’’06 !). 7500 points, c’est mon SMIC au déca. Je peux le faire avec une casquette, avec un bonnet… (rires) Pour être sérieux, l’ambiance était très sympa, et je me suis régalé. « J’ai le sourire quand je vais à l’entraînement » 6. Cette saison, pourtant, tu n’as pas eu beaucoup de chance avec les Page 23 blessures, et à Izmir le vent de face systématique… N. : C’est une année de reprise. Après les interclubs, on m’a diagnostiqué un problème de posture du bassin. J’avais un décalage qui me provoquait une douleur à la cuisse. Pendant un mois et demi, je me suis contenté de faire de la PPG. Pour préparer les Europe espoirs, je n’ai rien fait de spécifique, juste un peu de technique, de la course aussi. 7. C’est la première saison où tu te concentres sur l’athlétisme. Tu es maintenant le quatrième Français au bilan 2005. C’est plutôt positif, non ? N. : C’est carrément bien ! Pendant un an et demi, je n’ai rien fait à part un footing de temps en temps. J’ai repris sérieusement en mai 2004. Depuis maintenant plus d’un an, je peux bien m’entraîner, et dans un super groupe. J’ai le sourire quand je vais à l’entraînement. Je n’ai pas l’impression de travailler, mais les résultats sont là. Ca me donne encore plus envie pour l’année prochaine… France Décathlon « Participer au Décastar, c’est comme jouer au foot avec Zidane » 8. Question technique : Hormis le 1500 m, tu n’as pas d’épreuve forte dans ton déca. Est-ce un atout ou un inconvénient selon toi ? N. : Ca dépend. En Turquie, ma régularité a payé. L’Estonien a eu un trou alors que je n’ai raté aucune épreuve. Il vaut mieux être moyen partout et avoir ses épreuves fortes sur 400 m ou sur 1500 m, qui sont des épreuves sûres. Le 1500, je sais que je le courrai toujours en 4’20 ou 4’22, peu importe les conditions. Pour un mec fort à la perche, c’est plus aléatoire avec le vent, la pluie. Mais si je peux lancer le disque à 50 m, je ne m’en priverai pas ! N. : Finir, parce que c’est le Décastar ! J’y assiste depuis que j’ai 10 ans. Pour moi, les décathloniens du Décastar étaient mes idoles. Y participer, c’est comme jouer en équipe de France de football avec Zidane ! Mon année est déjà réussie. C’est la cerise sur le gâteau. J’ai envie d’y passer un pur moment. 10. Question incontournable pour finir : les kebabs, ils sont meilleurs en France ou en Turquie ? N. : Je savais qu’on me poserait cette question ! En fait, ils sont différents. Ca n’a rien à voir. La viande n’est pas préparée de la même manière. Moi, je les trouve très bons en France et en Turquie. Mais j’ai rencontré un Français de Turquie qui m’a dit qu’il préfé rait les kebabs de France… Propos recueillis par Camille Vandendriessche 9. Tu participes au Décastar pour la première fois. Quelles sont tes ambi tions ? Le reste… les inclassables Brèves Un été riche en amour et célébrations leur union le 20 août. On leur souhaite beaucoup de bonheur et plein de petits champions… !!! Jean-Yves s’est fait opérer du genou pour une intervention sur les ménisques… tout va bien, il a même le droit de prendre l’avion pour les réunions informatiques à la FFA ; -) Félicitations à nos Jeunes Mariés Nicolas et Aline QUEVAL qui ont arrosé l’évènement . Félicitations également à Julien et Johanne CHOFFART qui ont célébrés Page 24 France Décathlon Stage Eté Jeunes—LA ROCHE SUR YON Le stage été jeunes 2005 (cadet/tes et juniors) vu par l’encadrement : Présentation du groupe : Côté filles, la blonde c’est Olivia, euh non c’est Marine (Menez), et donc Olivia (Bak) c’est la brune (ou l’inverse). Enfin, ce qui est sûr, c’est que la tro isième de la bande, c’est Sonia (Da Silva). Côté garçons, les deux frères Kevin et Julien (Durechou) puis le grand Benjamin (Liétar) et enfin Cédric (Ducassy), le dragueur. Côté encadrement : un duo de choc : Fred (Poisson) et Steph(anie) Mardi 2 août : Grosse journée de déplacement (EC, sauteurs, lanceurs à La Roche-surYon, les autres aux Sables-d’Olonne). A l’arrivée, un cadre original : le lycée Nature, qui se situe au milieu des champs et des moutons. Certains diront dépaysant ; d’autres s’y sentiront presque comme chez eux, même si l’apéro était de sortie, ce qui n’enlève rien à l’excellence de la restauration. Après une petite réunion, les cadres sont présentés aux athlètes, sans roulement de tambour ni musique. Le tout mené de main de maître par Pierre Friteyre, responsable du stage et des 140 acteurs. Puis, il faut se mettre à la recherche d’un petit coin tranquille pour dormir (dortoirs de six). Une fois ce dernier trouvé, la chasse à l’oreiller et aux draps est ouverte. Enfin, il est temps de s’attaquer aux derniers ré fractaires du sommeil. Mercredi : Après un petit dej’ déjà trop matinal pour certains, un bus entier est à la disposition des combinards, tout comme le stade de la Roche. L’heure de vérité a sonné : il est temps d’annoncer les quinze minutes de footing…pour les athlètes, pendant que nous nous affairons sur le matériel. Enfin !, sur sa confection. A notre retour, le groupe attend patiemment avec des étirements. Gammes et petits parcours improvisés de Fred suffirent pour réveiller tout le monde et repein- dre en rouge le tibia de Ben (la tête n’est pas passée loin non plus de la haie). Suivirent quelques jolies courses dans les lattes en cendrées mettant déjà en avant l’esprit combinées : qu’ils étaient beaux à se tenir par la main ! Plus sérieusement, l’action des bras (fini la fabrique de trico) et le relâchement sont à travailler, tout comme la recherche d’une attitude haute. Sonia devra quant à elle arrêter de shooter (on ne joue pas au foot, ici). Une pétanque javelot est organisée pour reprendre quelques forces. Match faussé à la base puisque la coach doit compléter l’équipe fille, sans complexer les garçons ! Les quelques éducatifs qui suivent montre l’étendue du travail à effectuer dans ce domaine, notamment chez les filles. L’après-midi débute par une intervention du médecin fédéral sur la prévention du dopage, suivi avec ferveur par un Cédric avide de questions (ça fait plaisir). Le speech sur la nutrition sonne quant à lui le glas des bonnes choses (enfin, pas de toutes). Puis, place à l’action avec des « exos » sortis tout droit du chapeau de Fred. Pour continuer dans la bonne humeur du matin, la démarche du mannequin femme et homme fit suite à celle du « branleur ». Le tout permis des évolutions spéculaires dans le bac à cailloux, ratissé à la chaise et à la planche de bois ! Toutefois, certains manques techniques ressortent : actions des bras à l’imp ulsion, travail du bas, phase d’envol et de réception. Le lancer de poids clôture en beauté cette première journée, avec la réalité du 4 kg pour les filles. Là aussi, les bases sont à travailler : placement, alignement, dynamisme, soulevé. Enfin, c’est sans culpabiliser (l’intervention sur la nutrition s’adressait aux athlètes) que les coaches sont conviés à un petit apéro, d’ailleurs nécessaire à la réhydratation. Jeudi : Au programme de la matinée : des haies suivies du javelot pour les « nénettes » et du dis que pour les mecs. Après un échauffement dirigé par la Steph, histoire de changer des éternels grigris habituels, place aux parcours variés sur les haies. Objectif : l’adaptabilité, l’action des bras et des genoux : combattre la passivité audessus de la haie. Le javelot fut une tout autre histoire : tout est repris depuis le début, en commençant par la prise et le placement de profil. Puis l’accent est très vite mis sur le rôle moteur du bas : rythme et pose des pieds (claqué à gauche, actif déroulé à droite). Des choses sont comprises rapidement mais il est urgent que les entraîneurs respectifs prévoient régulièrement des séances de lancers, et ce toute l’année. Sinon, gare au gouffre et au dégoût. Le disque pour les gars se croise avec le marteau des lanceurs. Relâchement, équilibre et accélération seront les mots d’ordre. L’après midi est synonyme de repos. Bronzette sur le tapis de perche et drague (le devoir de réserve m’interdit de donner les noms). Egalement quelques superbes figures improvisées par Ben pour qui le tapis est trop petit et le sol trop dur ! Ensuite, petit tour en ville pour faire la recharge de produits frais. Coté encadrement, recherche de cadeaux pour les anniversaires et réhydratation sous la direction de Fred Fish, en attendant la phase collective. Le repas amélioré clôture cette belle journée dans une ambiance chaleureuse. Vendredi : Après un réveil qui devient dur (à force de courir derrière ceux qui vont prendre leurs douches à 1 h du mat), c’est l’heure des séparations avec ceux qui partent pour le match juniors à Marseille. Le footing de début de séance se réduit à peau de chagrin, sans parler de l’échauffement pour le lancer du poids. Pourtant, ça existe, et à force de les pousser dans leurs retranchements, ils finissent par trouver des exercices. Heureusement, dès la reprise en main du groupe, la volonté de progresser revient. Techniquement, les athlètes se compliquent trop souvent la tâche. La recherche du respect de quelques points simples (pose du pied avant en restant fermé associé à une pose du pied arrière orienté et toni- Page 25 que) permet des attitudes beaucoup plus justes et efficaces. Les complexes des combinées face aux sauteurs en hauteur est vite dépassé. Sonia en profite pour battre son record personnel sur un exercice de course en virage prononcé. Au jeu du groupe qui saute le plus haut sans marques, les combinées se comportent bien même si au final, la victoire nous échappe. Mais nous soupçonnons les sauteurs de s’être aidés de leurs anciens repères. L’après midi est synonyme de sortie collective aux Sables. Au programme : ville et/ou plage. La détente se poursuit en soirée par des sports collectifs. Le basket-ball permet de se mettre en ja mbes après un premier match de volley perdu de quelques points. Le deuxième est une formalité pour l’équipe des cadres. Samedi : Le réveil musculaire s’effectue par le biais d’un petit match de foot contre les perchistes, rencontre largement menée grâce notamment à la technique de Sonia (on retrouve le shoot !). Suit une séance de perche pour trois des quatre mecs et d’un peu de hauteur pour les autres. A travailler : les appuis, le rythme de fin de course, l’action des bras pour les filles. Concernant Julien, les progrès vont aussi passer par une attitude haute sur le dernier appui qui doit être dans l’axe de la course. Il me semble également important d’avoir une marque intermédiaire permettant de matérialiser l’entrée en virage. La matinée s’achève par de la relaxation sur le tapis. Devant la fatigue qui se fait ressentir, une petite sieste s’impose en début d’après midi, en attendant la retransmission des Championnats du monde à la télévision. Puis, après un petit tour en ville, c’est l’heure de la réunion de tous les cadres. Dimanche : Après une réunion matinale, c’est le départ pour le meeting national des Sables. Le comportement des comb inards varie en fonction de l’état de fatigue… Sonia : Saut en longueur : Très belle série. Pro gression constante dans le concours. Elle s’impose devant les France Décathlon spécialistes avec comme meilleure perf : 5,62 m (+1.6 m/s). Au dernier essai, elle retombe à 5,61 m en étant un pied derrière la plasticine. Sur ce concours, elle est très proche de son record personnel (5,67 m). Reste à travailler en priorité le placement en course (genou haut), l’engagement à l’impulsion (notamment le rôle des bras) et l’atterrissage (ne pas décaler les épaules). Triple saut : 11,55 m (+1.9) Olivia : Lancer du poids : concours très très moyen. Au final, 10,28 m, à un mètre de son record. En dehors du manque de dynamisme dû à la fatigue, il faudra travailler le placement du poids (prise et coude) et le déplacement (rester fermée, poser les pieds) pour pouvoir pousser dedans au final. 400 m haies : le manque de fraîcheur se fait ressentir sur la derniè re ligne droite. Olivia termine quasiment en marchant pour un temps de 69’’36 à oublier. Marine : Saut en hauteur : après avoir franchi facilement 1,60 m, Marine manque un peu de réussite à la barre supérieure (1,64 m) mais on a pu voir de belles choses avec des sensations retrouvées. Il faudra tout de même travailler le rythme en fin de course, au lieu d’allonger les foulées. Triple saut : 10,82 m (+0.9) 4x100m Kevin : Poids (6 kg) : 12,96 m. De la précipitation. Il faut prendre le temps de travailler en bas. Disque (1,75 kg) : 39,89 m. Mêmes observations. Un départ beaucoup trop rapide ne permet pas au bassin d’avancer au final. Dans les deux cas, il faut chercher à être patient avec le haut pendant que le bas travaille (réagir sur pied droit dès sa pose). Javelot : 3e avec 54,12 m. Triple saut : 13,08 m (+1.6) Benjamin : Disque (1,5 kg) : 34,33 m. Par la suite, il faudra chercher à déclencher le mo uvement par le bas tout en étant relâché et grand avec le haut. Poids (5 kg) : 13,88 m soit la 2e place. Avoir les même intentions qu’au disque: être patient en haut pour pouvoir travailler en bas et avancer le bassin au final. Javelot (700 g) : 43,59 m. Triple saut : 12,71 m (+1.5) Cédric : Perche : 1er devant les spécialistes avec 4,72 m, son record personnel amélioré de 12 centimètres. Il s’en est fallu de peu à 4,80 m. Il suffira d’être plus actif dessous (grand, rythmé, pénétrer en genou avec un bon bras gauche) pour réussir rapidement les hauteurs supérieures, avant de se concentrer sur le renversé. Longueur : 6,22 m (+2.7) et…nouveau record personnel. Les points à travailler sont proches de ceux de la perche (rythme final, engager le genou, activer les bras) Javelot (700 g) : 46,11 m. Julien : Poids(6 kg) : 12,21. Objectifs pour la suite : aller chercher le butoir rapidement en gardant le poids derrière puis être explosif du bas vers le haut. 200 m : 23’’14 (+2.0) synonyme de 2e place de sa série. La dernière soirée a lieu aux Sables, avec buffet et musique. Elle se poursuivra jusqu’au petit matin au lycée Nature. Lundi : Le moment est venu de faire le ménage, de prendre ses bagages et de se séparer. Snif. En attendant de se revoir, bonnes vacances à tous. Stéphanie Faivre Page 26 France Décathlon Interview de Camille VANDENDRIESSCHE Camille Vandendriessche, champion de France Espoir L’ Intervieweur interviewé. LN : Qu’est ce qu’on peut poser comme question à un journaliste ? Camille : Euh… Comment ta vie a changé (rires) ? LN : Alors Camille, comment ta vie a changé ? Camille : Rien n’a changé, je suis resté le même…je serai toujours là pour toi… ! Allez trêve de plaisanterie….Ce titre m’a rendu heureux, mais les quatre séances d’aérobie qui ont suivies pour préparer le match ont calmé mes ardeurs. Je suis resté raisonnable mais néanmoins satisfait. LN : Combien de records as-tu battu lors de ces Championnat de France? Camille : Trois records sur les courses, mais je n’ai pas été aussi bien en lancers que sur le déca des LIFA, où j’avais là aussi battu des records (quatre). LN : Est-ce que tu as pensé un moment pouvoir te qualifier pour les Championnats d’Europe espoirs ? Camille : C’est vrai que j’y ai cru jus- qu’à la mi course du 1500m quand je passe Franck (Logel). Mais au 1000 m, le temps indique 3’06 et je sais alors que c’est trop dur de faire 4’25 (le temps nécessaire pour totaliser 7200 points). LN : Comment comptes tu t’entraîner l’année prochaine ? Camille : Je pars en janvier m’entraîner et étudier en Caroline du Nord. Jusqu’à mon départ, Renaud Longuiève m’a prévu un gros cycle de foncier avec beaucoup de Biodex (renforcement des quadriceps et du vaste interne) et de gainage pour être paré à tout le travail physique là bas. LN : Comment réussis -tu à concilier tes deux passions : ton métier de journaliste et ta vie d’athlète sur un même lieu, au même moment ? Camille : Par un dédoublement de personnalité… Non, je rigole, mais parfois c’est vrai qu’on s’en rapproche. Par exemple, j’ai le souvenir d’avoir participé au lancer du poids aux Frances jeunes une année et avoir ensuite interviewé les champions de France en cravate… C’était assez comique ! Et puis parfois, ça donne des situations curieuses quand j’interviewe les gens par téléphone, parce qu’ils font très rarement le rapprochement avec l’athlète que je suis aussi. Camille : J’avoue avoir eu en trois ans déjà beaucoup d’expériences que cela soit des articles d’athlétisme pour « L’Equipe » ou « Le Monde », mais aussi sur l’aviron et le volley ball. Mais j’espère voir autre chose que le journalisme de presse écrite. LN : Si tu devais choisir entre un titre de champion Olympique du Déca et celui de rédacteur en chef de l’ « Equipe », lequel prendrais tu ? Camille : Champion olympique du déca ! Après, si on me propose la rédaction en chef du “New York Times”... J’hésite… ! Propos recueillis par LN Bossé LN : Quelles sont tes ambitions au niveau professionnel ? Article médical—Contention veineuse CONTENTION VEINEUSE DES MEMBRES INFERIEURS ET COURSES A. KERSPERN Méd. du sport 27 rue Emile Zola 38400 St MARTIN d’ HERES RESUME Les athlètes, coureurs et sauteurs, portent régulièrement des chaussettes de contention qui sont fournies dans leur équipement, pour ce qui concerne les athlètes de haut niveau des listes. Nous connaissons les bienfaits de la contention veineuse des membres inférieurs lors des voyages imposés par les stages et les compétitions. Nous préconisons depuis longtemps son utilisation après les efforts, ce qui favorise la récupération musculaire. Quelques athlètes portent cette contention pendant la course, en particulier sprint long et demi fond. Le bénéfice n’est pas démontré de la contention veineuse des membres inférieurs pendant l’effort de course. Mots clés : hémodynamique ; gradient de pression ; circulations veineuses Page 27 actives, valvules. Questionnement Les athlètes portent plus souvent qu’auparavant des chaussettes de contention. Cela leur a été conseillé, en particulier, pour les voyages longs et/ou en avion. A présent nombreux athlètes les portent aussi en période péri compétition ou péri entraînement. Quelques un(e)s les portent en course. Un équipementier de la Fédération Française d’Athlétisme en place dans la dotation annuelle. Quel est leur intérêt ? Leur fonctionnement ? Leur efficacité ? I LA CIRCULATION VEINEUSE DES MEMBRES INFERIEURS. Au repos le volume sanguin veineux représente 60% du volume sanguin circulant dans sa totalité soit 3 à 3,5 l. Pour les membres inférieurs : 1litre environ. L’effort intense modifie les paramètres sanguins (fluidité, acidité..), vasculaires (perméabilité capillaire, gradients de pression), et l’environnement mu sculaire (accumulation de déchets organiques, acidité, relâchement perturbé). Il est nécessaire que le retour sanguin vers le cœur soit préservé voire amélio ré, au moment de la récupération, pour assurer le retour à l’état d’équilibre biologique optimal. Plusieurs mécanismes contribuent à ramener le sang des membres inférieurs vers la pompe cardiaque : I.1 LA DIFFERENCE DE PRESSIONS ENTRE CŒUR ET LUMIERE VEINEUSE. Ce gradient de pression augmente en s’éloignant du cœur même au repos et en position allongée. Le poids de la colonne sanguine (pression hydrostatique) s’ajoute à cette pression constitutionnelle.( Tabl. 1) Le sang s’écoule vers la pression moindre donc vers le cœur (centripète) I.2 LES VALVULES. Les veines sont pourvues de valvules en forme de corbeille, qui empêchent le sang de refouler vers le bas. I.3 LA CIRCULATION ACTIVE. France Décathlon Entre O.D. & P. allongé P ; orthostatique P ; mesurée debout Cheville 10 80 90 Creux poplité 8 32 40 Bassin 4 18 22 Tableau 1 : gradients de pressions veineuses entre O.D. du cœur et membre infé rieur. P. en mm de mercure. Qui est assurée par : I.3 1 la propulsion cardiaque : Le cœur éjecte le sang artériel qui pousse le sang des capillaires sanguins musculaires. 1.32 L’aspiration cardiaque : En phase de repos (diastole) le muscle cardiaque assure une succion du sang des membres inférieurs. 1.33 Les mouvements de la cage thoracique : L’inspiration provoque une aspiration sanguine vers le thorax donc vers le cœur, aidée par la pression abdominale augmentée en inspiration profonde provoquée par l’effort, qui propulse le sang abdominal vers le haut. A noter que l’expiration forcée (effort en apnée) interrompe momentanément le retour sanguin. I.4 LA CONTRACTION MUSCULAIRE DES MEMBRES INFERIEURS Le muscle contracté collabe les veines intra et péri musculaires chassant le sang du segment dans le sens centripète grâce aux valvules. La marche par exemple fait chuter la pression propre intra veineuse de 80 mm Hg passant de 90 mm Hg debout à 10 mm Hg niveau équivalant à la pression allongé. oncotique (dépend elle-même de la concentration des protéines plasmatiques, des déchets intra musculaires) et hydrostatique. Après la course les pressions oncotiques engendrées par l’accumulation des métabolites dus à l’effort provoque une infiltration tissulaire et extra cellulaire Les symptômes de tension et les sensations de lourdeur des membres inférieurs sont dues à cette infiltration. III LA CONTENTION ELASTIQUE Elle exerce une compression concentrique tout le long de l’étui, pression uniforme ou modulée selon le fabriquant et selon la conception. La pression exercée réduit le volume du lit vasculaire au détriment de la masse non circulante, elle réduit également la pression hydrostatique responsable de la diffusion extra capillaire plasmatique. Elle permet donc un retour sanguin meilleur et diminue considérablement l’infiltration des membres inférieurs source de sensation de jambes lourdes. Si le constructeur de chaussettes de contention sportive ne communique pas ses données techniques nous connaissons les caractéristiques de contention médicale (tableau 2 page suivante) IV EN CONCLUSION : I.5 ACTIONS MOTRICES VASCULAIRES Actions adjuvantes : les artères qui accompagnent les veines (homologues du pédicule vasculo-nerveux) exercent un « massage » par leur pressions rythmiques. Les veines modifient leur calibre sous l’effet du système neurovégétatif faisant varier leur capacité c'està-dire le volume sanguin contenu et diminue ainsi la résistance à l’écoulement. II DRAINAGE LYMPHATIQUE Dépend essentiellement des pressions La contention veineuse des membres inférieurs par chaussettes ou bas respecte les mécanismes physiologiques du retour veineux : Gradient de pression cardio – veineuse. Mécanismes cinétiques d’origine cardiaque, propulsifs et aspirants. Mécanismes cinétiques d’origine pulmonaire et thoracique. Compressions musculaires. Elle tend à majorer ces mécanismes par une pression concentrique et selon les caractéristiques élastiques du textile utilisé (la classe compressive). Page 28 France Décathlon « Bas » de repos 40 deniers 70 140 Contention Thuasne* Sigvaris* Classe 1 10 à 15mmHg 13 à 20mmHg Classe 2 15 à 20mmHg 20 à 27mmHg Classe 3 20 à 30mmHg 27 à 48mmHg Classe 4 > 30mmHg > 48mmHg Tableau 2 caractéristiques des chaussettes de contention médicale du commerce Cependant une compression importante devient rapidement insupportable pour toute activité sportive mobilisant les membres inférieurs. La compression exercée sur les veines par la contraction musculaire est supérieure à 90mmHg, alors que les contentions élastiques acceptables pour des efforts de course exercent, au maximum, une compression de 10 voire 20mmHg. Le niveau fonctionnel d’une contention classe 1 n’a pas d’action physiologique sur le retour veineux des me mbres inférieurs pendant la course et les contractions musculaires sportives de ce territoire. Après la course les pressions oncotiques engendrées par l’accumulation des métabolites dus à l’effort provoque une infiltration tissulaire et extra cellulaire. La contention veineuse réduit sensiblement la capacité veineuse des me mbres inférieurs et accélère les retours veineux et lymphatiques, elle diminue ainsi le volume hydrique non circulant de ces membres. Les symptômes de tension et les sensations de lourdeur des membres inférieurs sont diminués, le drainage est sensiblement amélioré et la récupération musculaire plus précoce. Ce qu’on recommande : Le port de chaussettes, bas de contention classe 1, voire 2 pour les athlètes insuffisant (es) veineux, doit être systématique lors des voyages longs ou dépressurisés et précoce après les efforts, tant entraînements que compéti- tions, mais n’a pas d’utilité pendant les efforts de course même si ces courses sont intermittents comme pendant les concours de sauts. RESUME Les athlètes, coureurs et sauteurs, sont plus nombreux à porter des chaussettes de contention. Elles leur sont fournies dans l’équipement, pour les athlètes de haut niveau des listes Nous connaissons les bienfaits de la contention veineuse des membres inférieurs lors des voyages imposés par les stages et les compétitions. Nous préconisons depuis longtemps son utilisation après les efforts, ce qui favorise la récupération musculaire. Quelques athlètes portent cette contention pendant la course, en particulier sprint long et demi fond. Le bénéfice n’est pas démontré de la contention veineuse des membres inférieurs pendant l’effort de course. GNB le 17 jan 2005, remis en forme le 15 août 2005 Retour sur l’hiver—Le match à AUBIERE Les jeunes ont la parole : Le match international d’épreuves combinées à Aubière (5 et 6 février 2005) vu par Thomas Thiébaut, minime au Dole Athlétique Club : « Grâce à Stéphanie Faivre, les min imes Quentin, Arnaud, Luc et moimême avons eu l’aubaine de passer un excellent week-end à Clermont Ferrand, où se déroulait le match international des EC par équipe en salle. Luc et moi avons eu, une fois de plus, la chance de rencontrer les grandes vedettes des EC car nous étions déjà allés au Décastar à Talence. J’ai été un peu étonné qu’il n’y ait pas eu plus de spectateurs mais à par ça, nous étions ravis devant l’équipe de France (Romain Barras, Arnaud Starck, Nadir El Fassi et Rudy Bourguignon) ainsi que les autres équipes. Nous avons pu rencontrer à nouveau Jean Yves Cochand, l’entraîneur national des EC, qui nous a été très sympathique et que nous remercions humblement. J’ai trouvé que l’ambiance était exception- nelle, surtout à la fin lorsque les athlètes s’échangeaient leurs vêtements de compétition. Même Jean Yves a échangé sa veste de coach. C’est à ce moment que l’on remarque que ce n’est pas de la rivalité pour la victoire mais c’est de l’amitié, de la solidarité entre les athlètes. Je voudrais féliciter tout le travail des athlètes et des entraîneurs ainsi que les rédacteurs de France Déca et l’encadrement des EC. » Thomas Page 29 France Décathlon Stage 1000 Minimes—LONGEVILLE SUR MER L’hébergement : dans sa totalité. Athlètes et coaches étaient logés au centre de vacances municipal « Jarny Océan » du Bouil avec l’océan Atlantique à 5’ de marche. Des chambres de 2, 3 ou 4 personnes nous ont accueilli durant le séjour. Les repas étaient cuisinés sur place par l’équipe du centre. La nourriture était riche et variée. L’encadrement : Aline QUEVAL Mickaël BARACHET Guillaume GEISLER L’animation : Dans ce cadre sympathique au Sud de la Vendée, nous étions bien situés pour accéder aux activités de loisirs pratiquées les après midi. Le matin était consacré à la pratique de l’athlétisme au stade de la Roche sur Yon où le club nous prêtait son matériel. Les athlètes : Juliette BRUNEL Marine GAYET Marie TEXEREAU Stéphanie BIKOUE Adeline AUBOURG Sandra JACMAIRE Quentin ROBICHON Damien TOUROUTE Maxime LEPRINCE Sherwin ASSADAN L’entraînement : Mardi 23 août : Tests collectifs concernant les qualités physiques des athlètes : 30 m plat Arraché arrière avec poids de leur catégorie d’âge (3 kg pour les filles ; 4 kg pour les garçons Penta bonds départ pieds décalés VMA avec le test VAMEVAL Ces tests simples dans leur organis ation et facilement reproductibles nous ont semblé significatifs afin d’évaluer la vitesse, la force explosive et le potentiel aérobie des athlètes en cette période de reprise. Ils pourront servir au suivi des athlètes dans les stages fédéraux futurs, mais également d’outils d’évaluation de l’entraînement au sein du club si les entraîneurs les utilisent. Mercredi 24 août : Footing 15’ Franchissement de haies en marchant puis plus dynamique pour finir l’échauffement. Consignes simples : ne pas poser le talon au sol et être gainé. Exercices variés orientés sur l’utilis ation et la coordination bras jambes. Technique course : Travail d’appuis sur plots (1 parcours à avec un écart 1,90 à 2,10m pour les garçons et 1 parcours à avec un écart 1,60 à 1,80m pour les filles) 3 appuis en montées de genoux (MTG) dans l’intervalle sur 25 m. 2 appuis dans l’intervalle 1 appui dans l’intervalle 3 passages en pointes chronométrés Dans le cadre de l’entraînement et des activités de loisir, les combinards ont été particulièrement sérieux, attentifs et volontaires. Nous regrettons que Damien ait attrapé une double otite et se soit percé le tympan et que Sherwin ait quelque peu dérapé sur le règlement intérieur. Cela ne leur a pas permis de faire le stage général avec Médecine Ball (MB 2 et 3 kg) par 2 Arrachés arrière Arrachés avant Aérobie de récupération : 2 x 6’ récupération 3’ : Accélération sur la largeur du terrain de football et récupération sur la longueur du terrain. Etirements. Jeudi 25 août : Footing 15’ Educatifs course orientés haies avec un versant coordination et attitude de course Technique haies sur le thème vitesse gestuelle inter obstacles : Travail des 2 jambes à chaque exercice et 3 passages sur chaque jambe Jambe d’esquive sur le côté de la haie Jambe d’attaque sur le côté de la haie Franchissement complet Gestion des allures de course : 4 x 120m en vite, relâché, vite. Récupération 3’30 marché On notera que la vitesse gestuelle n’est pas la qualité première de nos athlètes. Ils ont du mal à « tourner les jambes ». Cela est dommageable dans le sens ou la vélocité est une des composante importante de la vitesse de déplacement : qualité indispensable en athlétisme. En revanche nos athlètes maîtrisent bien leurs allures de course et même dans la phase de relâchement ils parviennent à maintenir leur placement. Vendredi 26 août : 5’ de footing 15’ d’éducatifs sur 20m retour en trottinant. Etirements activo dynamiques On notera que l’armé du pied avant la pose d’appui est rare et que lorsqu’il est présent l’action de poussée au sol est bien souvent incomplète. Il faut insister sur l’attitude de course et sur l’utilisation des bras dans les déplacements. Travail de renforcement musculaire Technique longueur : produire une im- Page 30 pulsion avec un genou libre qui guide le saut vers l’avant. Hop 2 – Hop 2 – tomber en fenteHop 4 – Hop 4 – ramener- Sans élan engager genou vers l’avant puis ramener 6 foulées départ arrêté saut complet 6 foulées lancées saut complet 6 foulées lancées saut complet avec impulsion sur tremplin Technique Javelot : Tenue de l’engin Piqués de face sur pelouse avec 1 main haute et une épaule relâchée Placement de profil main haute, pointe à l’œil : lancer dans l’axe Pas chassés, pas chassés lancer. Les impulsions en longueur se font souvent sur une ceinture abdominale relâchée ce qui est peu efficace et sera à terme traumatisant pour l’athlète. Dans la phase de suspension, les athlètes ne savent pas trop quoi faire de leurs segments libres, cependant, il nous semble que la priorité doit être mise sur la liaison course impulsion. Le travail de suspension pouvant être la partie ludique de la séance. Pour le javelot, les jeunes ne sont pas tous à l’aise avec l’engin se qui provoque une crispation du bras lanceur. Il faudra en terme de prévention des blessures au coude veiller à ce qu’ils conservent la main lanceuse et le coude au dessus de l’épaule. France Décathlon lever et fermer très vite pour aller loin Même chose en regroupant les pieds au niveau de l’écart des bras. Prendre de plus en plus de levier La spécialité semble peu pratiquée par les garçons et le niveau est très moyen. Cependant, l’écoute et le respect des consignes leur permettent de vite progresser. Hauteur pour les filles : Fin d’échauffement avec différentes impulsions orientées hauteur. Travail du franchissement sur le tapis (gainage) puis même chose dos à la barre. Sauts sur élan réduit avec des consignes particulières sur la course d’élan. Les athlètes ont été attentifs, mais le temps faisant défaut, ils n’ont pu avoir un nombre de répétitions suffisantes étant donné l’utilisation du sautoir par le groupe hauteur au même moment. Poids : Objectifs : coordonner jambes et bras ; prendre de l’avance et fixer le côté gauche. Dispositif : Lancer de face sans prendre d’avance Lancer de face les épaules orientées de profil Lancer de profil sans élan Lancer avec élan Le niveau technique et de coordination général est intéressant même si certaines bases font défaut (prise d’avance et dissociation segmentaire). Aérobie de récupération : 2 x 6’ récupération 3’ : Accélération sur la largeur du terrain de football et récupération sur la longueur du terrain. Etirements. Dimanche 28 août : Samedi 27 août : Footing 12’ Echauffement : Educatif course + gainage Footing 11’ à 15’ sur la plage Séance Véronique et Davina sous la direction de Fred pendant 35’. Abdo gainage avec Greg pendant 10’ Retour en 30/30 à son rythme. Les Remerciements : Perche pour les garçons : Educatifs perche à côté du sautoir Objectif : Présenter et soulever afin de s’éloigner de la perche de soi pour travailler dessus et fermer rapidement. Dispositif : 4 appuis / présenter dans le sable, sou- Merci à Jean Pierre qui a su dans la bonne humeur assumer avec brio son rôle de Directeur, ce qui, il faut l’avouer, n’a pas toujours été évident... Merci à Jacques pour l’intendance et son rôle de tuteur vis -à-vis de Greg. Merci à Fred pour sa bonne humeur, sa ténacité pour l’affûtage et sa vigilance. Bravo et Merci à Danielle et Moustache qui ont arrosé la place de 5ème de Salim aux Championnats du Monde et la place de 1er de Kévin aux Championnats d’Europe Espoir. Bravo au groupe Lancer (Laurent, Cédric et David) qui a montré l’exemple et a été particulièrement calme cette année !!! En parlant de binôme : belle complémentarité entre Gérard et Aurélie qui ont allié performances individuelles (sur le terrain et avec l’Optojump) et esprit d’équipe avec les relais. Résultats sportifs : En 4 jours Jacques et François ont assuré le spectacle après chaque repas sur les courts de tennis avec un match nul à la clef : 6/4 – 6/4 – 2/6 – 4/6. La belle sera pour l’année prochaine si l’avion atterrit. Bonnes vacances François, tu les as bien méritées. Les coaches, enfin surtout Greg, ont affirmé leur domination sur tous les matchs de Volley Ball engagés contre les jeunes. Dans le concours moules frites, le groupe EC (Aline, Guillaume, Mickaël) s’est illustré par une belle 1ère place avec le concours de Nico qui cette fois ci a délaissé la perche (3 plats de frites et 5 de moules : de belles performances à 4). Une partie de pétanque dantesque, digne du lièvre (Nico, Aurélie, Bruno, Cédric) et de la tortue (Aline, Mikaël, David, Guillaume) s’est achevée sur le score serré de 10 à 13. Guillaume GEISLER Page 31 France Décathlon Le Challenge ADIDAS Minimes—Classement définitif Classement Filles 1 MUTOMBO MUTOMBO 2 KONARSKI KONARSKI 3 DIABI MACOURA DIABI MACOURA 4 MBENG MBENG 5 TRESFIELD TRESFIELD 6 VEFOUR VEFOUR 7 JACMAIRE JACMAIRE 8 CHARLES CHARLES 9 TEISSIER TEISSIER 10 DUBRULLE DUBRULLE 11 ALI -SOILIHI ALI -SOILIHI 12 RENAUD RENAUD Classement Garçons 1 BIAU BIAU 2 FEURER FEURER 3 BIEHLER BIEHLER 4 SCHELLENBERGER SCHELLENBERGER 5 SOHIER SOHIER 6 CHARIGNON CHARIGNON 7 SAUTRON SAUTRON 8 LAGACHE LAGACHE 9 BELTRAM BELTRAM 10 KONE KONE 11 LELIEVRE LELIEVRE 12 VICTORIEN VICTORIEN Dorcas Dorcas Marine Marine Alexandra Alexandra Meryl Meryl Karen Karen Victoria Victoria Sandra Sandra Charlene Charlene Elsa Elsa Margaux Margaux Anna Anna Axelle Axelle Sebastien Sebastien Simon Simon Lucas Lucas Jerome Jerome Davy Davy Quentin Quentin Jordane Jordane Loic Loic Florent Florent Ousmane Ousmane Jérémy Jérémy Guillaume Guillaume 8237 8237 8125 8125 7988 7988 7923 7923 7895 7895 7864 7864 7837 7837 7786 7786 7765 7765 7727 7727 7583 7583 7517 7517 9926 9926 9442 9442 9013 9013 8785 8785 8760 8760 8638 8638 8629 8629 8509 8509 8417 8417 8374 8374 8336 8336 8333 8333 Us Talence Us Talence As Athle Lievin As Athle Lievin Cu Pau Cu Pau Coquelicot 42 * Coquelicot 42 * U.s.o Mondeville U.s.o Mondeville As Athle Lievin As Athle Lievin Sables Ec Athle Sables Ec Athle Us Creteil Us Creteil As Plein Air De Meylan As Plein Air De Meylan Lille Uc Lille Uc Us Talence Us Talence Ecla Albi* Ecla Albi* Montpellier Uc Montpellier Uc Sr Obernai Sr Obernai Entente De Haute Alsace Entente De Haute Alsace Entente De Haute Alsace Entente De Haute Alsace Esperance Antibes Esperance Antibes Assoc. Feyzin Athle. Assoc. Feyzin Athle. Rc de Saint Denis Rc de Saint Denis Ac Villeneuve D'ascq Ac Villeneuve D'ascq Csm Clamart Csm Clamart Us Creteil Us Creteil Es Vallee D'eure (pacy) Es Vallee D'eure (pacy) Montpellier Uc Montpellier Uc Les résultats complets sont disponibles sur le site de la FFA : www.athle.com 4244 3993 4084 4041 4034 3954 4000 3923 4119 3776 3937 3927 3993 3844 3963 3823 4048 3717 4018 3709 3861 3722 3872 3645 4979 4947 4811 4631 4634 4379 4431 4354 4392 4368 4429 4209 4318 4311 4393 4116 4299 4118 4316 4058 4201 4135 4196 4137 France Décathlon 24, rue des marronniers 28220 St Hilaire sur Yerre France Déca est une association loi 1901 qui a pour but de participer aux côtés de la Fédération Française d’Athlétisme au développement et à la promotion des épreuves combinées en France. Votre contact : Frédéric Poisson [email protected] France Déca c’est tout le monde… et personne… Comme toute association, elle a besoin de quelques bénévoles un peu fous, disponibles de temps en temps pour de petites tâches (rédiger un article ou un compte-rendu, prendre une photo…). Fred a trouvé un boulot qui lui prend beaucoup de temps, Ca mille part aux USA pour ses études, Athos a moins de temps à consacrer à la revue depuis la rentrée scolaire… si nous voulons que notre association continue de vivre, il va falloir trouver une nouvelle organisation… Afin de rejoindre les membres de l’association et de bénéficier des actions mises en place, nous vous invitons à retourner votre bulletin d’adhésion et à le RENDEZ-VOUS AUX ASSISES POUR EN DISCUTER Afin de rejoindre les membres de l’association et de bénéficier des actions mises en place, nous vous invitons à retourner votre bulletin d’adhésion et à le proposer à tous ceux qui vous entourent et qui son passionnés d’épreuves combinées. ADHESION A FRANCE DECATHLON À envoyer à : France Déca—24, rue des marronniers—28220 SAINT HILAIRE SUR YERRE Je souhaite soutenir les Epreuves Combinées et devenir membre de l’association France Déca. Veuillez donc trouver ci-joint ma cotisation d’une valeur de ____€ (cotisation à partir de 5€ à l’ordre de France Déca) NOM : ______________________________ Prénom : ______________________________ Adresse : __________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________ Code postal : ____________ VILLE : ______________________________ Club : ______________________________ Fonction(s): ___________________________ Tel fixe : ____________________________ Tel portable : __________________________ Email : ______________________________ Ils ont contribué à la rédaction de ce numéro (désolé pour les oublis éventuels) : Hélène Bosse / Stéphanie Faivre / Pascal Barras Jean-Yves Cochand / Tidiane Corréa / Pierrick Danielou / Pierre Friteyre / Guillaume Geisler / Alain Kerspern / Claude Monot / Fred Poisson / Frédéric Roche Camille Vandendriessche / Thomas ? … et tous les acteurs, connus ou anonymes qui font les épreuves combinées au quotidien