France Déca n°3 novembre 2005 - Fédération Française d`Athlétisme

Transcription

France Déca n°3 novembre 2005 - Fédération Française d`Athlétisme
France Décathlon
Le mot du coordonnateur
« Le printemps des
Combinées ! »
C’était le titre de mon
« mot » sur le dernier
bulletin. Je serais tenté
de parler maintenant de
notre « été des EC » tant
la présence de notre
épreuve a marqué cette
saison qui s’achèvera en
apothéose (?) avec le
Décanation de Paris et le
Décastar de Talence en
attendant le « Louis
Brun » d’Arles !
- Deux cadettes et un
cadet étaient présents
aux Championnats du
Monde sur l’heptathlon
et l’octathlon (Laétitia
Denis, Yasmina Omrani
et Quentin Jammier, le
nouveau recordman de
France du décathlon),
plus une (Eloyse Lesueur) sur des épreuves
individuelles (100 m et
longueur).
- Trois juniors filles aux
Championnats d’Europe
(Marisa De Aniceto,
Charline Dufay et Fanny
Brunet Manquat).
- Deux filles et trois garçons aux Championnats
d’Europe espoirs (très
belles places de finalistes pour Antoinette Nana Djimou, Nadir El
Fassi et Matthias Cerlati, accompagnés des
« malchanceux » Amandine Constantin et Guillaume Barras).
- Romain Barras termine
5ème à Götzis, est vainqueur des Jeux Med,
champion de France et
7ème à Helsinki. Déjà
quatre fois à plus de
8000 cette saison. Eunice Barber prend la
médaille d’argent de
l’heptathlon d’Helsinki,
le bronze à la longueur.
Marie Collonvillé prend
la 6ème place des mêmes
Championnats
du
monde (trois athlètes
présents, trois finalistes : qui dit mieux ?
Dommage que Laurent !!!).
- Nadir El Fassi monte
sur la troisième marche
du podium des Universiades à Izmir avec un
nouveau record personnel battu de plus de 100
points.
- Près de 2500 athlètes
de minimes à seniors
ont pratiqué des épreuves combinées (« Louis
Brun » non comptabilisé
puisque non organisé en
octobre 2004).
- L’idée des Epreuves
Combinées ventilée, et
de quelle manière, grâce
au Décanation de début
septembre, avec Marie
et Romain comme capitaines des équipes de
France, en attendant
2006 et la Coupe d’Europe attribuée à Arles.
- Enfin Ladji Doucouré,
Saison 2005-2006, n° 1
14 novembre 2005
Sommaire :
• Le mot du coordonnateur
• Les compétitions nationales
• Les compétitions internationales
« notre » Champion du
Monde du 110m haies
qui ne manque aucune
occasion (comme son
coach Renaud) de rappeler ce que sa formation
EC lui a apporté.
Que de belles images
dont on peut se réjouir,
mais qui ne doivent pas
masquer quelques faiblesses qu’il faudra solutionner :
Pas de junior
garçon aux Championnats d’Europe. Le n iveau de cette catégorie
est très faible. Heureusement les cadets semblent
pouvoir remonter cette
pente !
Notre équipe
féminine descend encore
d’une division en Coupe
d’Europe ! Cette contreperformance, bien
qu’e xplicable vu le
contexte de la saison,
marque tout de même le
faible niveau de nos filles derrière nos deux
• Les brèves
• Les stages
• Le point sur la contention
veineuse
• Le challenge ADIDAS minimes
• La vie de France Déca
Dans ce numéro :
Le mot du coordonnateur
1
Les compétitions
nationales
2
Les compétitions
internationales
6
Les inclassables
23
(brèves, compte rendus été jeunes, 1000
minimes, article médical…)
Le classement du
challenge ADIDAS
31
La vie de
France Déca
32
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France Décathlon
leaders et en attendant les progrès de
nos jeunes.
Les défections en cascades
pour la Coupe de France de Calais.
Que faut-il faire ? Insister sur cette
date, car je pense que c’est une des
failles du système français que d’avoir
deux mois, juillet et août, quasiment
morts pour une certaine catégorie d’athlètes… et d’entraîneurs. Ou revenir à
la période automnale avec tous les chevauchements de compétitions que cela
induirait ?
Les performances du match
juniors/espoirs en dessous du niveau
des Championnats de France. En rapport avec le paragraphe précédent, il
nous faut trouver des solutions pour
que nos athlètes se motivent pendant
cette période.
Les défis de 2006 et … sont là : remonter d’une division par an pour nos
heptathlètes en Coupe d’Europe, regagner cette dernière avec les garçons à
Arles, permettre à nos cadets et cadettes de franchir le pas dans les catégories supérieures, réussir de grands
Championnats d’Europe et une saison
pleine avec les retours attendus de
Laurent Hernu, Lionel Marceny, Gaetan Blouin, Alexandra Barlet pour
épauler les jeunes juniors/espoirs de
cette année.
Il va sans dire que la formation
(Assises, Colloques, entraîneur fédéral…) participera grandement à notre
évolution. Avis aux organisateurs potentiels !
Je ne saurais terminer sans dire un petit
mot sur celle qui nous a quittés pendant les Championnats du Monde. Colette n’était pas qu’une Championne.
C’était une grande Dame de l’Athlétisme et ceux qui étaient présents à l’inauguration des tribunes du stade de
Saran cet hiver ont pu mesurer dans
ces propos la profondeur de son âme.
Elle avait un grand respect pour les
« Dieux du stade », elle admirait les
décathloniens.
Nous l’aimions tous.
JYC
Les compétitions nationales
Le meeting d’Amiens—22 juin 2005
Le traditionnel meeting d’Amiens s’est
déroulé le 22 juin, date à laquelle s’étaient donnés rendez-vous les comb inards pour un triathlon. Sous l’œil attentif et aiguisé du coordonnateur des
épreuves combinées, Jean Yves Cochand, et de ses nombreux collaborateurs (Jean Paul, Thibaut, …), cette
compétition a permis aux décathloniens et aux heptathloniennes de se
confronter sur trois épreuves, avant les
grandes échéances de la saison.
De mon côté, après une préparation
intensive sous une chaleur écrasante
mais tombante puis un repérage des
lieux de nuit et au son de la musique,
le tout accompagné d’une hydratation
contrôlée et nécessaire, c’est dans les
meilleures conditions que j’aborde
pour la première fois cette organis ation. Merci Jean Paul.
l’animation orchestrée par l’école d’athlétisme, le meeting a pu débuter.
Au programme des « combinards et
nardes » : un 100 m commun qui se
poursuit par le poids et le saut en longueur pour les femmes, alors que de
leur côté les hommes préféreront le
saut en hauteur et le lancer de disque.
Stéphanie Faivre
La météo a bien évidemment été idéale
(soleil, chaleur et faible brise). Après
Triathlon/TCF | F | Résultat
2 636 pts
HOOS LAURIEN (NED)
1
Amiens Uc
080
PIC
ESF/83
080
PIC
SEF/73
033
AQU
ESF/84
080
PIC
SEF/82
038
R-A
SEF/77
013
PRO
SEF/79
100m : 11''94(+1.2) - Long : 5m83(+1.1) - Pds4 : 15m19
2
2 478 pts
COLLONVILLE Marie
Amiens Uc
100m : 12''44(+1.2) - Long : 6m30(+0.5) - Pds4 : 12m06
3
2 306 pts
4
2 088 pts
CONSTANTIN Amandine
Bordeaux Ec *
100m : 12''32(+1.2) - Long : 5m80(+1.5) - Pds4 : 11m46
QUESNOIT Julie
Amiens Uc
100m : 13''00(+1.2) - Long : 5m58(+1.2) - Pds4 : 11m01
5
1 988 pts
6
1 970 pts
SILLANS Maud
Cs Bourgoin-jallieu *
100m : 12''67(+1.2) - Long : 5m32(+0.3) - Pds4 : 9m74
KOUASSI Gabriela
Martigues Sports Athle
100m : 12''68(+1.2) - Long : 4m47(-0.7) - Pds4 : 12m93
Saison 2005-2006, n° 1
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Triathlon/TCM | M | Résultat
2 295 pts
HERNU Laurent
1
Stade Nogent-sur-oise Ac
060
PIC
SEM/76
080
PIC
SEM/79
013
PRO
SEM/80
080
PIC
ESM/83
002
PIC
SEM/78
091
I-F
SEM/82
062
NPC
SEM/82
080
PIC
CAM/88
100m : 11''33(+0.4) - Haut : 1m92 – Disq20 : 45m39
2
2 275 pts
BOURGUIGNON Rudy
Amiens Uc
100m : 11''11(+0.4) - Haut : 1m86 – Disq20 : 44m66
3
2 168 pts
CAMBERLEIN Damien
Martigues Sports Athle
100m : 11''53(-0.8) - Haut : 1m95 – Disq20 : 39m95
4
2 152 pts
XHONNEUX FREDERIC (BEL)
Amiens Uc
100m : 11''66(-0.8) - Haut : 1m98 – Disq20 : 39m16
5
2 094 pts
FRANZONI Luigi
Crac Soissons
100m : 11''48(+0.4) - Haut : 1m95 – Disq20 : 35m76
6
2 087 pts
GOUACIDE Wilfried
Viry Evry Nord Sud Essonne *
100m : 11''00(+0.4) - Haut : 1m80 – Disq20 : 36m76
7
1 864 pts
PLAISANT Benjamin
Rc Arras
100m : 11''67(-0.8) - Haut : 1m77 – Disq20 : 34m08
8
1 756 pts
GATIN Florent
Amiens Uc
100m : 11''77(-0.8) - Haut : 1m74 – Disq20 : 30m89
Les championnats de France ELITE—ANGERS
Heptathlon :
Sur les 19 filles au départ, 18 ont été
classées !
La victoire revient à notre invitée, l’Italienne Gertrud Bacher avec 5744
points devant la « miraculée » Emilie
Boulleret. Championne de France Nationale en sortant d’une blessure qui
l’avait privée de Coupe d’Europe, elle
décroche à Angers le titre Elite avec
5647 points.
Julie Martin, la championne sortante,
et Céline Laporte complètent le podium avec respectivement 5607 et
5529 points.
La place de finaliste se joue à 5008
points. Petit cru, donc, mais relativ isons en pensant aux « jeunes absentes » car qualifiées aux Championnats
d’Europe juniors et espoirs.
(Antoinette, Amandine, Marisa, Charline, Fanny)
A noter les progrès cette saison d’Alice
Daguze (entraînée par Dominique
Biau), neuvième avec 4985 points à
Angers mais créditée de plus de 5000
points aux Championnats de France
Nationaux pour sa deuxième saison
d’athlétisme !
Décathlon :
Sur les 17 garçons au départ, 16 se sont
classés. A noter que Stéphane Ba mboux se blesse la semaine précédente.
Cet édition a vu le premier titre de Romain Barras, qui a pris ces Championnats comme un entraînement (aucun
allègement la semaine précédente, et
entraînement normal deux jours après.
Il a couru le 1500 m pour faire 8000).
Rudy Bourguignon est venu chercher
les minima pour Helsinki, et repart
donc déçu de ses 7745 points. Il a cependant fait une belle progression cette
saison…en attendant Talence. François
Gourmet termine troisième avec 7696
points après blessure. Belle performance de Nicolas Moulay, troisième
Français avec 7673 points, qui vaut
bien mieux que ce qu’il avait réalisé à
Arles (48’’20 au 400 et enfin un javelot prometteur proche des 50 m). Bruno Lambese assure avec 7554 points
(4,75 m à la perche), Damien Camberlein rate le javelot mais confirme les
progrès de cette saison (7426 points).
A noter encore la belle progression
d’Alex Anty, 7335, 110 points de plus
que son record, et les premiers 7000
points d’Aurélien Preteseille (entraîné
par François Juillard). La finale est à
7301 points.
Laurent, en manque de repères, d’entraînement, et traînant une douleur au
genou, décide à Angers, avec mon accord, ceux de Gilles et de notre DTN
Franck Chevallier, de venir en stage à
Montpellier et St Chély, et à l’issue de
ces deux semaines, de choisir quant à
sa participation aux Championnats du
Monde.
Comme chez les filles, le niveau a
souffert des absences des jeunes (Nadir
El Fassi, Matthias Cerlati et Guillaume
Barras) mais la compétition fut belle et
enrichissante.
Problème pour 2006 :
Les Championnats d’Europe (7 au 13
août) sont prévus à la même date et nos
Championnats de France Elite avancés
d’une semaine. Ca va faire court entre
les deux !!! Il faudra demander des
Championnats de France EC plus tôt,
ou… faire les performances qualificatives avant ! Mais il y a le « National »
… Casse tête !!!
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France Décathlon
Championnats de France des Jeunes—CHARLETY
Comme chaque année, les spécialistes
des épreuves combinées n’ont pas fait
de complexe face aux spécialistes lors
des Championnats de France jeunes.
Tour d’horizon.
Sept titres, seize médailles : les combinards et combinardes présent(e)s à
Charléty pour les France jeunes se sont
fait remarquer. Sous les yeux d’Eunice
Barber, spectatrice avertie, deux d’entre eux se sont même emparés d’une
double couronne. Nouvelle recordwoman de France cadette du saut en longueur (6,40 m), Eloyse Lesueur (4828
points cette saison) a remporté le 100
m (12’’07, record : 11’’57) et le saut
en longueur (6,22 m). Elle termine
également 4e à la hauteur (1,64 m).
L’autre double champion de France
individuel se nomme Emmanuel Biron. Après sa victoire au 110 m haies
(13’’77), le cadet de l’Entente Sud
Lyonnais s’est imposé à la longueur
grâce à un bond à 7,11 m, loin de son
record (7,44 m). A la longueur cadets,
le podium est d’ailleurs totalement EC
puisqu’Olivier Huet bat son record
pour s’adjuger la médaille d’argent
(7,05 m) devant Eric Lankocz (6,90 m
après un record à 7,07 m en qualifs).
Olivier termine aussi 5e du 110 m
haies après un record en série (14’’23),
tandis qu’Eric prend la cinquième
place de la finale du disque (44,14 m).
Le saut en longueur fait recette
Le saut en longueur a d’ailleurs particulièrement réussi aux combinards, à
l’image des espoirs Céline Laporte et
Matthias Cerlati. Sacré championne
de France espoir à Saint-Cyr-sur-Loire
(5684 points) et médaillée de bronze
aux Elite à l’heptathlon, Céline s’octroie l’argent à la longueur (6,32 m)
après le bronze des Elite dans cette
même spécialité. Elle termine également 5e du 100 m haies. Quant à Matthias, il a réalisé un beau « hold up »
puisque ses 7,34 m l’envoient sur la
première marche du podium pour ses
derniers France jeunes. Toujours en
espoirs, Ingrid Grondin prend la 8e
place du saut en longueur après avoir
atterri à 5,86 m en qualifications. Chez
les juniors, Katiba Korbaa prend l’a rgent (5,68 m) et la quatrième place à la
hauteur (1,64 m). Marina Gomis termine elle 6e de la longueur juniors
(5,49 m). Chez les juniors, Julien Lacaule termine 11e et 12e à la longueur et
à la hauteur. Issa Diallo est 10e à la longueur.
Souvent considérés comme mauvais
lanceurs, les spécialistes de EC français
ont tenté de prouver le contraire à Charléty. Au lancer du poids espoirs, Emilie
Plé se saisit du bronze après un jet à
12,16 m (également 41,11 m au javelot
en qualifs). La cadette Sonia Da Silva,
vice-championne de France cadette de
l’heptathlon, s’illustre elle aussi dans les
lancers avec une 10e place au poids
(12,98 m) et une 6e place au javelot
(38,22 m, record). Marie-Cécile
Crance prend la 7e place au javelot espoirs (43,98 m, record : 48,28 m). Chez
les garçons, Nicolas Stirmlinger prend
la 4e place du disque espoirs (44,62 m),
juste devant Gilles Géry (44,49 m). Joseph Grenier termine 5e au poids cadet
(14,58 m), comme en finale B du 300 m
(35’’79). Mansour Semega termine,
lui, 8e du lancer du poids cadet (14,07
m). Enfin, le junior Kevin Durechou
prend les 9e et 14e places des finales de
disque et javelot.
Comme chaque année, certain(e)s combinard(e)s se sont engagé(e)s sur des
épreuves autres que celles de l’heptathlon et du décathlon. Et avec succès !
Ainsi sur 320 m haies, la victoire revient
à la cadette Laëtitia Denis, en 45’’18. A
la troisième place, on retrouve Mélanie
Cellier (47’’33), championne de France
cadette de l’heptathlon. Mélanie finit
également 9e en de la finale de la longueur après un record en qualifs (5,58
m). La 4e place du 320 m haies revient à
Cécile Bernaleau (47’’61), 3e de l’hepta des France jeunes, qui termine par
ailleurs 5e du 100 m haies cadettes
(14’’27). Chez les juniors, Marine
Vialle-Taverne prend la 3e place du 400
m haies (61’’12). Olivia Bak termine
deuxième de la finale B du 400 m haies
juniors (63’’62, record). En espoirs, Caroline Roggemans termine 5e de la finale B du 400 m haies (63’’91).
Bonne densité en hauteur
Côté masculin, les cadets n’ont pas boudé leur plaisir sur 320 m haies. Arnaud
Coppola prend la troisième place de la
finale B (42’’30, record perso). Cédric
Maillard est 5e de cette même course
(42’’39, record perso), devant Ghislain
Borga (42’’62) et Eric Recco, 42’’63.
Chez les juniors, Julien Durechou
s’adjuge la troisième place de la finale
B du 400 m haies en 55’’44, juste devant Frédéric Bon, 55’’88 après un
record en série (55’’72 contre seulement 53’’63 sur 400 m !).
Le triple saut n’a pas été oublié, puisque Cécile Chelim termine 8e de la
finale cadette du avec 11,45 m, après
sa 12e au poids (12,41 m, 13,09 m en
qualifs). Sébastien Rouille améliore
son record pour prendre la 4e place
(14,56 m) de la finale juniors. Même
classement pour Sébastien Brunez
chez les cadets (14,20 m). Enfin, JeanBaptiste Souche (7e du déca des
France jeunes) termine 8e de la finale
espoirs en améliorant son record
(15,07 m).
Le saut en hauteur a plutôt souri aux
spécialistes d’EC. A peine rentrée de
Kaunas (Lituanie), où se tenaient les
Europe juniors, Charline Dufay s’est
d’abord fendue du bronze sur 100 m
haies (14’’31) avant de s’imposer avec
un saut à 1,71m en hauteur. Le Champion de France cadets, Mattéo Sossah,
termine lui 10e de la hauteur. Après un
record à la longueur (5,50 m en qualifs), l’espoir Sarah Rezenthel termine
6e en hauteur (1,58 m) à égalité avec
Emmanuelle Ballereau. Jesse Aliaga-Jacob prend la 4e place chez les
cadets (1,90 m), tandis que Pierre
Puyjalon décroche la 5e place avec un
nouveau record à la clé : 2,04 m.
Même résultat pour le junior 1ere année Aurélien Guérin, 5e avec 2,02 m,
soit la même barre que le troisième.
Au saut à la perche, Cédric Ducassy
prend la 7e de la finale cadets. A la
perche, Xavier Tromp (5,35 m) termine à la 4e place, Olivier Jehannet
est 9e avec 4,80 m. Enfin, le junior
Clément Challemel est médaillé de
bronze avec un saut à 4,80 m.
Enfin, sur les haies hautes, Nbandaman Aka (14’’63), Guillaume Barras
(14’’90), Sébastien Touzet (15’’23
contre 14’’22 cette saison), Damien
Dalibert (15’’31) et Thomas Danilo
(abandon) sont stoppés en demi-finales
du 110 m haies espoirs. Quant à Antoinette Nana-Djimou, elle s’empare
du bronze sur 100 m haies espoirs
(13’’75) et de la 6e place à la longueur
(5,93 m).
Camille Vandendriessche
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France Décathlon
Les compétitions internationales
Coupe d’Europe Masculine—BYDGOSZCZ
Décidément Bydgoszcz ne sera jamais
synonyme de tranquillité pour notre
équipe de France masculine. Après
l’édition épique de 2003 sauvée entre
autre par un Pierre-Alexandre Vial héroïque, celle de 2005 restera également
gravée dans les mémoires de nos quatre mousquetaires et de leur encadrement.
Le voyage d’abord : séparés en deux
groupes à cause du transport des perches de plus en plus problématique,
Patrice et Jean-Marie étant les
convoyeurs jusqu’à Varsovie en avion
et Bydgoszcz en voiture. Le voyage du
reste de la délégation devait permettre,
grâce aux efforts de Brigitte, d’arriver
en début de soirée à l’hôtel. L’avion
Varsovie-Bydgoszcz annulé, les 5h de
bus nous emmenèrent à 3h30 à destination avec le jour qui se levait.
Le retour du lundi ne fut pas en reste.
4h45 départ du bus de l’hôtel (on a
failli partir sans Gervais qui n’était pas
frais au réveil). L’éternel problème
d’embarquement des perches (parties à
3h30 en bus sur Varsovie) qui rentraient, puis ne rentraient plus dans les
soutes et devaient partir sur l’avion
d’après ! - Bonjour l’organisation pour
l’arrivée à Paris – et que l’on découvrit
embarquées à notre montée dans l’avion. A Paris, Damien se retrouve sans
ses sacs restés à Varsovie. Classique
non ?
La compétition démarrait sur de bonnes bases. Stade bien préparé, beau
temps, petit vent versatile, troupes joviales, tout était réuni pour 2 jours de
bonheur. La première course allait
nous refroidir quelque peu, Lionel en
11 »42 vent + 1.6 montrait des signes
de faiblesses physiques (tendons) et
physiologiques (fatigue) qui allaient
empêcher le capitaine de se réaliser.
Les temps des autres 100m annoncent
d’entrée un déca moyen pour tout le
monde (2 athlètes seulement sous les
11 !).
La longueur confirma que Lionel n’était pas dans de bonnes dispositions,
incapable de terminer un saut, il lui
fallu beaucoup de courage et d’esprit
d’équipe pour aller au bout.
J’avais annoncé la veille que le classement serait TRES serré et que tout
point, tout centimètre, tout dixième
compteraient au final. Nous terminions
cette première journée à la 3ème place à
240 points de l’Estonie, l’Espagne 7ème
à seulement 79 points !
Nicolas 4061, Julien 3877, Damien
3849 et Lionel 3517. La tendinite rotulienne de Nico s’étant réveillée en hauteur, la 2ème journée s’annonçait
« serrée » !
Confirmation après les 110h, Nico
boite de plus en plus, Damien s’ouvre
le genou et l’équipe est dernière … à
100 points du podium. Tir groupé au
disque avec tout de même le record de
Julien à 41m80, la perche constituait
un tournant annoncé. Lionel assure une
barre pour l’équipe, Damien « fait sa
perf » avec 4m30, barre à laquelle s’arrête Nico qui soufrait terriblement. Julien se blesse en tentant 4m60 après
avoir sorti de beaux sauts sur le début
de concours. On attendait un record et
on récolte une élongation aux ischios.
Alain et Gervais ont travaillé dur pour
permettre à Nico et Julien de finir.
5èmes après le javelot, toujours aussi
problématique pour Nicolas (pourtant
la dernière séance était à plus de 50 !),
sur élan réduit pour Julien, et loin de
son niveau pour Damien. Nous étions
à 400 points du podium avant le 1500
mais à 200 de la relégation avec Julien
pas certain de terminer. Damien de
« faire sa course » pour engranger un
maximum de points, Nicolas assurer
son départ et accélérer progressivement, Lionel « tirer » Julien sur une
allure « sans douleur ». Missions bien
remplies avec 300 points repris aux
Italiens pour terminer 5èmes à 100 du
podium. Merci Lionel, bravo les
« petits bizuths ». Tous ont montré en
Pologne un esprit d’équipe remarquable. Ils auraient pu baisser les bras
après le 110, cette dernière place du
moment et les blessures. Ils ont montré
qu’en déca rien n’est jamais fait avant
la fin du 1500 et qu’en Coupe d’Eu-
rope il faut parfois ranger ses amb itions personnelles au profit de l’équipe.
Merci à Patrice et Jean-Marie pour le
technique et les à côtés, et merci à Ge rvais et Alain pour le médical et para.
Enfin saluons la VRAIE présence de
notre chef de délégation Edouard Eskénazi qui a juré, mais après coup
qu’on l’y reprendrait. On est d’accord.
Résultats individuels :
1 Mikk Pahapill (EST) 8149
11’’11 7m30 13m88 2m13 50’’62
14’’87 48m65 4m80 65m60 4’50’’25
2 Nikolay Tishenko (RUS) 7767
11”02 7m63 13m53 1m98 50”45
14”45 43m97 4m50 47m95 4’39”35
3 David Gomez (ESP) 7698
11”09 7m29 13m11 1m86 48”49
14”46 40m15 4m20 62m73 4’37”02
8 Damien Camberlein 7487
11”16 6m99 13m24 1m95 50”92
15”19 39m44 4m30 57m98 4’29”36
14 Nicolas Moulay 7420
11”16 7m25 12m94 2m04 49”08
15”81 39m83 4m30 44m33 4’31”19
22 Julien Choffart 7297
11”32 6m99 13m18 2m01 50”67
14”99 41m80 4m50 52m65 5’14”31
26 Lionel Marceny 6606
11“42 6m91 11m70 1m83 52“22
15“57 39m87 4m40 39m55 5’14“77
Résultats par Équipes :
Estonie 23139, Russie 22711, Espagne
22482, Italie 22272, France 22204,
Pologne 22190, Allemagne 22036, Autriche forfeit
Avec les performances de Rudy et Romain à Alméria, l’équipe aurait réalisé
plus de 23500 (toute comparaison étant
bien sur à relativiser)
A noter :
- Aux Assises 2004, en stages, dans
France Déca, et avec l’accord des DTN
et du Président, j’avais décortiqué lors
de la réunion de l’équipe technique à
Arles le système de sélection pour
cette épreuve ainsi que les priorités
données cette année aux Jeux Méditerranéens et aux Championnats d’Europe
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espoirs. Il y a eu unanimité sur les propositions (protéger les jeunes pour
Leur compétition, respecter les vœux
des « anciens » de faire les JM, eux qui
ont déjà donné pour la Coupe, réserver
la sélection de la 4ème fille en fonction
de la décision d’Eunice et de l’état de
forme d’Emilie Boulleret)
- L’équipe d’Autriche déclare forfait
faute de combattant, fait rare en Super
League.
- Un seul abandon, Marc Magrans
(Espagne).
- Mikk Pahapill, 7214 avec un zéro à la
perche à Arles, pulvérise son record
personnel et constituera à nos yeux un
sérieux client pour les années à venir.
France Décathlon
- Les Polonais avaient très bien fait les
choses (accueil, hébergement, organisation sur le terrain …) et avaient
même prévu un déjeuner servi sur table pour l’ensemble des délégations les
deux jours d’épreuves, ce qui n’a pas
gêné les athlètes étrangers entre le
poids et la hauteur ou avant la perche
(idem pour les filles). Peut-être nous
focalisons nous trop sur la
« diététique » ? Mais ça n’engage que
moi !
- Les Allemands descendent en Première League au grand regret de Klaus
Marek qui s’inquiète fortement de l’avenir des EC chez nos voisins. Il n’y a
d’ailleurs plus de responsable national
du Zehnkampf depuis septembre, un
comble dans Le Pays des EC !
- J’ai profité de l’occasion pour parler
avec l’ensemble des délégations de
notre projet (André Martre) d’organiser une année la Coupe d’Europe au
même endroit pour toutes les Leagues.
Tout le monde est emballé. A nos
« Fédéraux » respectifs de défendre
cette idée auprès de l’AEA.
- D’autres idées ont germé, comme
d’organiser l’année des Championnats
d’Europe, sur ces mêmes championnats. Ou encore d’en changer la date
en la repoussant en septembre, en s’entendant avec Talence bien sur ! A suivre.
Championnats du Monde cadets—MARRAKECH
… ou Laetitia, Yasmina et Quentin
au pays du soleil…
Déplacement Paris – Marrakech, et
vie sur place
Dimanche 10 juillet : Rendez-vous
pour les cadres et les athlètes à l’hôtel
IBIS d’Orly. Distribution des équipements puis repas (difficile) dans le restaurant « Le chantier » qui porte bien
son nom durant les travaux… L’a mbiance est bonne pour les douze athlètes qui ont pour la première fois été
retenus par la fédération. Quatre cadres, un chef de délégation et un médecin les accompagnent pour cette semaine au Maroc.
Le lendemain, à 7h, départ de l’hôtel
pour l’aéroport… Décollage à 9h30
après quelques problèmes administratifs résolus grâce à un fax envoyé par
Olivier Belloc, qui avait la bonne idée
de se trouver à la fédération à 7h30 du
matin.
11h : Arrivée à heure locale à Marrakech (+ 2h par rapport à la France).
Nous sommes hébergés dans un hôtel
4 étoiles, « Le Kempinski », qui touche
le Centre des congrès de la ville, dans
le quartier européen de « l’hivernage ».
Chambres climatisées, grands lits, piscine, salons luxueux… Tout se présente bien pour cette compétition.
Les navettes jusqu’au stade se font
dans des bus de ville, réservés pour les
athlètes et les cadres mais qui ont des
parcours assez aléatoires… Suivant les
chauffeurs et la circulation, il faut entre 12 et 35 minutes pour faire le trajet.
Les bus sont censés passer tous les
quarts d’heure devant l’hôtel, mais
deux se suivent parfois à cinq minutes
d’intervalle… puis ils ne passent plus
pendant une demie heure. Il faut donc
prévoir beaucoup de marge pour ne
pas avoir de problème avec les horaires…
Comme prévu, il fait très chaud : 48°
au moment du javelot de l’heptathlon,
et jamais en dessous de 35° durant
toute le semaine. Les épreuves commencent à 9h pour terminer vers midi,
puis reprennent de 17h à 21h environ.
Cela nous oblige à faire de nombreux
allers-retours éprouvants entre le stade
et l’hôtel pour manger et se reposer…
La compétition
1/ L’octathlon a lieu les deux premiers
jours (mardi et mercredi). Un athlète
français est engagé dans cette
épreuve : il s’agit de Quentin Jammier
(Paris Casg), qui a établi au cours de la
saison le record de France du décathlon cadet (7206 points).
La première journée de Quentin démarre à 9h40 par le traditionnel 100m.
Temps de réaction moyen : 199 millièmes. Quentin se crispe et se redresse
un peu tôt. Il réalise 11’’93 avec 0,2
m/s de vent favorable. C’est le 34e
temps des engagés sur 35 participants.
La longueur débute à 10h45. Quentin
assure un premier essai à 6,22 m puis
mord son deuxième saut. Il atterrit finalement 6,45 m au troisième. Avec la
24e performance sur l’ensemble des
deux groupes de longueur, Quentin
remonte à la 31e place du classement
général.
Le concours de poids (18h20) permet à
Quentin de « s’exprimer » un peu plus.
Il réalise 14,72 m à son deuxième essai, 11e performance de l’ensemble des
concurrents. Il remonte à la 23e place
du classement après cette épreuve.
La journée se termine par le 400 m à
20h50 : en 52’’50, Quentin accomplit
la 23e performance sur cette épreuve. Il
se classe 22e à la mi-parcours, à un
petit peu moins de 300 points de la 8e
place.
La deuxième journée débute à 9h par
le 110 m haies. Avec 15’’33 (24e performance des participants), il rétrograde d’un cran au classement général
(24e).
Le concours de hauteur débute à
10h15. Après avoir effacé 1,77 m et
1,83 m au premier essai, Quentin décide ensuite de faire l’impasse à 1,86
puis échoue à 1,89 m. Cette 15e performance dans ce concours lui permet
néanmoins de remonter à la 21e place
après 6 épreuves.
Quentin lance le javelot dans le 1e
groupe, à 17h. Il mort son premier essai, puis réalise deux essais moyens
pour terminer avec 50,66 m (record :
59,75 m). 11 concurrents vont plus
loin. Quentin recule d’une place au
classement (22e) avant la dernière
Page 7
épreuve.
Le 1000 m est décalé par rapport à
l’horaire initial pour finalement avoir
lieu à 21h20. Quentin se jette sous la
barre des 3 minutes (2’59’’99) (23e
performance) pour terminer finalement
24e de la compétition avec 5551
points. Le huitième réalise 5927
points.
Contrairement à Benjamin Chevrol,
engagé lors de l’édition précédente des
mondiaux cadets, Quentin manque de
vitesse pour être plus performant à
l’octathlon. Il est relativement bon au
disque et à la perche (prêt de 40 m et
4,30 m cette saison), deux épreuves
malheureusement absentes de l’octathlon, qui regroupe des épreuves de
force-vitesse nécessitant peu de travail
technique. Cela ne correspond pas au
profil de Quentin comme le prouve son
record de France au décathlon. Quentin possède des qualités qui lui permettront de réaliser des performances intéressantes en épreuves combinées une
fois que toutes ses qualités physiques
auront pu s’exprimer… et qu’il considérera le décathlon comme une seule
épreuve et pas une succession d’épreuves individuelles.
2/ L’heptathlon a lieu les deux jours
suivants. Pour la première fois, deux
Françaises sont engagées dans cette
épreuve : Laetitia Denis (Ca Chatelaillon) et Yassmina Omrani
(Sarreguemines Sarrebourg).
Jeudi, 9h : 100 m haies. 14’’30 pour
Yassmina (record perso) dans la première course, 13’’58 pour Laetitia
dans la deuxième, qui signe le meilleur
temps des séries. Elle pointe donc en
tête après cette épreuve, Yasmina est
14e .
10h15 : hauteur. Yassmina égale sa
meilleure performance de l’année avec
une barre effacée à 1,63 m. Dans l’autre groupe, Laetitia stoppe son
concours à 1,60 m après avoir franchi
toutes les autres barres au premier essai. Après deux épreuves, Laetitia
pointe à la 9e place, Yassmina à la 13e.
17h25 : Concours de poids (4 kg) pour
Yassmina, qui lance à 11,89 m (2e performance de toutes les concurrentes).
18h45 : Concours de Laetitia. Elle
lance à 10,50 m à son premier essai,
qui sera le meilleur. Yassmina passe
Laetitia au classement puisqu’elles
sont respectivement 10e et 11e avant la
dernière épreuve de cette journée.
France Décathlon
10h35 : 200 m. Laetitia pulvérise son
record en 24’’61 et remonte à la 7e
place du classement général. Yassmina
imite sa camarade en 25’’45 et termine
la journée à la 9e place, à 55 points de
Laetitia et à 150 points du podium.
Retour rapide à l’hôtel pour manger et
récupérer de la forte chaleur de toute la
journée.
La deuxième journée reprend à 10h
avec les deux concours de longueur en
parallèle. Laetitia, en délicatesse avec
cette épreuve tout au long de la saison,
s’en sort bien avec un bond à 5,25 m à
son troisième essai. Yassmina veut
frapper un grand coup dans cette
épreuve mais se laisse un peu endormir
par la chaleur entre l’échauffement et
son premier saut : 4,85 m à un pied de
la planche… puis deux sauts mordus
de 2 centimètres. Grosse déception.
Nos deux heptathloniennes occupent
les 11e et 13e places après cette
épreuve.
11h55 : Lancer de javelot dans le 1er
groupe pour Laetitia, qui assure 40,20
m sous 43°… Sa camarade est dans le
second groupe, programmé à 13h20
sous 48°… Encore sous le choc de la
longueur, Yassmina connaît un début
de concours difficile avec deux essais
mordus. Elle s’en sort néanmoins au
troisième essai avec un jet mesuré à
30,72 m.
Avant le 800m, Laetitia pointe en 9e
place à 75 points de la 8e et 247 points
du podium. Yassmina est 14e à 420
points de la finale. Nos deux athlètes
se retrouvent dans la troisième des
quatre courses. La tactique pour Laetitia est de partir vite et de tenir pour
remonter des places… en espérant que
les filles de la tête du classement vont
se neutraliser dans la dernière
course… Yassmina cherche à assurer
sa place en se rapprochant éventuellement de la finale.
Belle course de nos deux françaises :
Laetitia gagne en 2’18’’54… Yassmina termine troisième en 2’24’’23 après
une première partie de course un peu
lente. Dans la dernière course, les leaders du classement se « marquent » et
la course part sur un faux rythme. Les
deux Russes terminent sous les 2’22’’,
mais la troisième de la course réalise
plus de 2’31’’…
Laetitia remonte alors à la 6e place… à
4 points de la 5e, 35 de la 4e … et 79 du
podium. Dommage, mais elle n’a pas
grand chose à regretter sur cet hepta-
thlon. Yassmina conserve sa 14e place
à un petit peu plus de 250 points de la
finale… Dommage que la longueur
n’ait pas voulu lui sourire, nous aurions pu placer nos deux Françaises en
finale.
A noter qu’avec 13’’58, 24’’61 et
2’18’’54, Laetitia a réalisé les meilleurs temps de toutes les concurrentes
sur toutes les courses. Enfin, il faut
également noter les performances de la
gagnante : 13''62 (+1,4 m/s) – 1,69 m –
10,79 m - 24''79(+0,2) – 6,13 m
(+0,5) – 48,20 m - 2'21''91… Retenir
son nom : Tatyana CHERNOVA
(RUS)… et son gabarit : 1,90 m environ.
Bilan :
Aussi bien pour l’octathlon que pour
l’heptathlon, l’ensemble des cadres de
l’équipe de France sont intervenus
pour coacher nos trois athlètes. Il m’était en effet impossible d’assumer les
rôles d’entraîneur d’épreuves comb inées, de chef d’équipe, de journaliste
pour le « Journal de Marrakech » et le
site de la FFA et d’entraîneur de
sauts… puisque nous avions beaucoup
de sauteurs qualifiés et peu de cadres
spécialistes. Merci donc à Michèle
Olive, Johan Charpentier et Thierry
Lecerf pour leur aide. Merci également
à Martine et Christian Prevost pour
leur dévouement tout au long de cette
semaine.
Déplacement Marrakech - Paris
Aucun problème pour le retour, si ce
n’est la nuit quasiment sans sommeil…
La soirée de clôture des championnats
était une fantasia (spectacle équestre)
qui avait lieu à une vingtaine de kilomètres de Marrakech. Nous sommes
revenus à l’hôtel à 2h du matin pour
repartir à 5h car nous devions être à
l’aéroport à 5h30. Les voyages forment la jeunesse paraît-il…
… une grosse émotion pour moi tout
de même, lors de l’attente des bagages
à PARIS... les athlètes et cadres ont
chanté en « mon honneur » un
« joyeux anniversaire » de circonstance.
Pierre FRITEYRE
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France Décathlon
Championnats d’Europe Juniors—KAUNAS
I°) Le stage
Comme le veut la tradition, tous les
sélectionnés aux Championnats d’Europe juniors ont ralliés le CREPS de
Reims pour un stage préparatoire. Globalement, tout s’est bien passé grâce à
une bonne organisation alliant entraînement, soins et détente (soirée tire à
l’arc, pistolet, arbalète et laser quest).
Bref, ce stage avait essentiellement
pour but de faire naître l’esprit d’équipe d’une part, et d’autre part d’effectuer les derniers réglages avant le
grand rendez-vous de Kaunas.
En ce qui concerne les conditions
d’entraînements, on ne pouvait rêver
mieux notamment grâce aux installations du CREPS :
- Une piste de 400 m à 6 couloirs
- Un circuit pour le footing
- Une piste couverte en Mondo en cas
de mauvais temps
- Deux salles de musculation
- Sans oublier des chambres correctes
et une restauration convenable pour un
CREPS.
Seule ombre au tableau, l’absence des
aires de lancers en général (sauf javelot), et des engins de lancers qui datent
d’une autre époque (en particulier les
javelots). Cela dit, on a tout de même
pu réaliser un bon stage. Le soir, on
s’octroyait une séance vidéo pour analyser le travail effectué durant l’entra înement.
Ci-joint le travail effectué à J-9 de l’é vénement :
(NB : Charline avait son plan d’entraînement, Marisa n’en avait pas et Fanny
est arrivée avec une fracture de fatigue
au pied droit)
MERCREDI 13 JUILLET 2005
Voyage en bus de Paris à Reims
(arrivée vers 19 h )
JEUDI 14 JUILLET 2005
Charline : Longueur/poids // 100m,
200m, 300m, 400m avec récup (r) =
100m marché
Marisa : survitesse sur 20m lattes à 5,5
pieds d’écart (5 fois) / poids
Fanny : footing
VENDREDI 15 JUILLET 2005
Charline : REPOS
Marisa : éducatifs haies + 3x4 haies
départ en starts
Fanny : REPOS
SAMEDI 16 JUILLET 2005
Charline : REPOS
Marisa : REPOS
Fanny : PPG du haut
DIMANCHE 17 JUILLET 2005
Charline : Longueur/Javelot // 3x120
m avec r = 8 à 10 min
(15’’2/15’’6/15’’4)
Marisa : Longueur/Javelot
Fanny : REPOS
LUNDI 18 JUILLET 2005
REPOS, VOYAGE POUR KAUNAS
MARDI 19 JUILLET 2005
Charline : 3x40 m en starts/2x50 m
haies/2x60 m haies avec r = 3’ et R =
10’
Marisa : 2x2 haies/2x3 haies avec r =
3’ et R = 10’
Fanny : (2x60 m progressivement) x2
avec r = retour marché et R = 6 à 8’ //
Poids/Javelot
MERCREDI 20 JUILLET 2005
Charline : marques longueur / Javelot
Marisa : marques longueur / Javelot
Fanny : REPOS
JEUDI 21 JUILLET 2005
Charline : REPOS
Marisa : REPOS
Fanny : REPOS
VENDREDI 22 JUILLET 2005
Charline : REPOS
Marisa : REPOS
Fanny : REPOS
SAMEDI 23 JUILLET 2005
Charline : 1ère journée de l’heptathlon : 14’’24 (-2m/s)/1,64 m/10,07
m/26’’54 (-2.1)
Marisa : 1ère journée de l’heptathlon :
14’’63 (-2)/1,49 m/10,18 m/26’’50 (0.9)
Fanny : 1ère journée de l’heptathlon :
14’’90 (-2)/1,61 m/9,33 m/26’’36 (2.1)
DIMANCHE 24 JUILLET 2005
Charline : 2ème journée de l’heptathlon : 0/36,18 m/2’21’’15
Marisa : 2ème journée de l’heptathlon : 5,79 m (-0.4)/37,88 m/2’19’’64
Fanny : 2ème journée de l’heptathlon :
5m44 (-0.4)/32,93 m/2’31’’46
II°) La compétition
A) Le décathlon
17 athlètes étaient inscrits au départ, et
les 17 étaient présents le jour de la
compétition. En se référant à la « start
list », on constate que le podium était à
7401 points et la place de finaliste à
7214 points. La meilleure performance
se situe quant à elle à 8126 points. Elle
est à mettre au crédit d’Andrei Krauchanka (BLR).
Mais à l’issu de la compétition, le podium s’est joué à 7427 points et la
place de finaliste à 7145 points (même
total pour la neuvième place). Le décathlon a été remporté par Krauchanka
avec un total de 7997 points devant
Abele (GER, 7634 points) et Kaattari
(FIN, 7427 points). Un podium donc
de qualité au vu des conditions atmo sphériques durant les deux jours du décathlon (froid, vent de face et surtout
de la pluie tout le long de la deuxième
journée).
A noter aussi que lors de ce décathlon,
cinq athlètes ont battu leur record personnel, et que trois athlètes n’ont pas
fini le déca.
Saison 2005-2006, n° 1
B) L’heptathlon
Les 17 athlètes de la start list ont toutes pris le départ de la compétition. La
configuration de cet heptathlon était la
suivante :
La meilleure performance appartenait
à Jessica Ennis (GBR) avec un total de
5827 points.
Le podium à 5777 points et la place de
finaliste à 5445 points.
A la fin de la compétition, la meilleure
performance était toujours au crédit
d’Ennis à 5891 points, record national
junior. La deuxième p lace est revenue
à Julia Mächtig (GER) : 5830 points,
record personnel. Enfin, la troisième
place est attribuée à Ksenja Balta
(EST) avec 5747 points. Elle compte
sept points d’avance sur la quatrième,
la pauvre Russe Nadezhda Sergeyeva,
junior 1, qui affiche tout de même un
record personnel à 5786 points.
En revanche, pour être finaliste, il fa llait réaliser 5246 points, d’où d’énormes regrets pour nos Françaises, qui
sont tout de même battues jusqu’au
bout.
Enfin, malgré le vent défavorable pour
les courses , deux records nationaux ont
été battus (GBR, EST) et quatre re cords personnels. Seules deux athlètes
n’ont pas fini l’heptathlon pour cause
de blessure. Les deux athlètes en question sont russes.
Page 9
concours très prometteur. Une contreperformance donc qu’elle a rapidement
surmontée grâce à un bon concours de
poids. Si, pour elle, réaliser tous ses
jets à plus de dix mètres était satisfaisant, je reste tout de même persuadé
qu’elle avait la possibilité de faire
mieux si elle ne s’était pas contentée
de son jet à 10,07 m. Quant au 200 m,
placée au couloir, Charline réalisa
26’’54 avec un vent défavorable de 2
m/s. Une performance donc assez correcte.
A l’issue de la première journée, Charline pointé à la onzième place à seulement quelques points de la place de
finaliste, à savoir la huitième place. Un
objectif tout à fait réalisable, donc. Le
lendemain après un échauffement correct, on ne pouvait qu’être confiant car
Charline dégageait une telle envie de
bien faire et une telle motivation !.
Mais malheureusement, le sort en a
décidé autrement car elle a mordu ses
trois essais malgré sept pieds d’écart
entre le début et la fin de concours.
Malgré cet échec, Charline a tenu à
finir son heptathlon. A l’arrivée un bon
javelot à 36,18 m, un 800 m sans enjeu
à 2’21’’15 et au final une quatorzième
place pour ses premiers grands championnats. En tout cas, une chose est
sûre, c’est qu’elle a bien appris de ces
championnats.
Fanny BRUNET – MANQUAT
Charline DUFAY
née, elle a préféré faire l’hepta pour
apprendre en vue des championnats du
monde juniors 2006. De ce fait, il ne
fallait donc pas s’attendre à ce qu’elle
fasse des miracles, mais plutôt qu’elle
termine son épreuve sans aggraver sa
blessure. Après un stage consacré aux
soins, quelques footings et de la PPG
du haut, place à la compétition.
Sur le 100 m haies, malgré un départ
moyen et un début de course timoré,
Fanny a assuré l’essentiel en 14’’90
tout en ne courant qu’à 80 % de ses
moyens. En hauteur, malgré un début
de concours timide, elle a petit à petit
pris confiance et ainsi s’est « lâchée »
sur sa course d’élan pour finalement
terminer son concours avec 1,61 m,
soit sa meilleure performance de l’année. Quant au poids, ayant peur d’utiliser sa jambe droite, elle lança sans appuis. Du coup, elle a dû se contenter de
9,33 m. Au 200 m, pour toujours des
raisons d’appuis et en particulier ceux
de la jambe droite, conjugué à un vent
défavorable de 2 m/s, Fanny n’ a pu
faire mieux que 26’’36. Le lendemain,
avec la fatigue et la douleur qui s’est
réveillée, elle prit tout de même le départ et assura 5,44 m en longueur,
32,93 m sans appuis au javelot et un
800m pour l’honneur en 2’32’’46. Elle
termine treizième au général. Fanny a
fait preuve de courage et de détermination. Elle est plus que motivée pour
montrer aux gens l’an prochain son
véritable niveau. Alors Fanny, soigne
toi bien et reviens-nous avec cette
combativité.
Marisa DE ANICETO
Charline nous à gratifié d’un départ
canon lors de ces Championnats d’Europe juniors avec un 100 m haies en
14’’24 malgré un vent défavorable de
2m/sec, soit un nouveau record personnel. Une performance qui vient donc
confirmer la bonne forme qu’affichait
Charline lors du stage préparatoire.
Malheureusement, en hauteur elle n’a
pas pu gérer ses sauts à cause d’une
vitesse qu’elle ne pouvait maîtriser.
Résultat des courses : elle sera créditée
d’un saut à 1,64 m malgré un début de
Comme Fanny est arrivée avec une
douleur au pied droit, le docteur Frédérik Taouss médecin de l’équipe de
France juniors, a fini par diagnostiquer
une fracture de fatigue pour Fanny.
Deux possibilités s’offraient à Fanny :
soit elle ne faisait que le 100 m haies
individuel, épreuve pour laquelle avait
réalisé les minima ; soit elle prenait le
départ de l’heptathlon. Elle optera
pour la deuxième solution d’elle
même. En effet, étant junior 1ère an-
Après un excellent stage préparatoire,
Marisa pouvait aborder ces championnats d’Europe avec beaucoup de sérénité. En effet, durant le stage, le peu de
séances effectuées étaient de très
bonne facture et on pouvait légitiment
envisager une place de finaliste.
Si le début de l’épreuve nous a confor-
Saison 2005-2006, n° 1
Page 10
té sur l’objectif avoué, la suite fut
moins heureuse. En effet, après un bon
100 m haies couru en 14’’63 avec un
vent défavorable de 2 m/s, la hauteur
derrière a été fatale. Après une barre à
1,46 m passée au premier essai, puis
1,49 m au deuxième, Marisa décida de
faire l’impasse car elle avait mal au
pied et voulait faire un minimum de
sauts. Malheureusement à 1,55 m, elle
n’a pas réussi à effacer la barre et elle
doit se contenter d’1,49 m. Du coup,
c’est la fin de tout espoir de finaliste.
Complètement abattue, Marisa ne réalisa que 10,18 m au poids, puis tenta
de relever la tête sur le 200 m avec un
correct 26’’50 malgré un vent défavorable de 1 m/s. En grande championne,
Marisa se remobilisa pour effectuer
une éventuelle remontée le lendemain.
Chose qu’elle entama avec un saut à
5,79 m (-0,4 m/s) en longueur. Do mmage qu’elle ait omis de ramener sa
jambe gauche lors son troisième essai
qui était plus loin. Quant au javelot,
elle est passée au travers. L’une des
explications est qu’elle s’est déplacée
plus que d’habitude. Du coup, elle se
trouvait à chaque fois trop près de la
ligne et était obligée d’escamoter son
jet. Résultat des courses : un petit
37,88 m assuré au troisième essai. Il ne
manquait plus qu’à courir le 800m
avec panache et oublier ou plus vite cet
hepta douloureux. Chose qu’elle réalisa en bouclant son 800m en 2’19’’64,
terminant douzième de ces Championnats d’Europe. En tout cas une chose
est sûre, il a manqué quelques mois
d’entraînement à Marisa pour être
compétitive du fait de sa blessure, cet
hiver. Nul doute qu’elle reviendra rapidement au sommet, tant elle est battante !
Tidiane CORREA
Championnats d’Europe Espoirs—ERFURT
Belle prestation de nos deux heptathloniennes, qui ont commencé par battre
leur record sur 100 haies à 9 h du matin….pour terminer à la fin de ces deux
jours à la cinquième place pour Antoinette et à la douzième pour Amandine.
Cette dernière s’est fait plaisir en hauteur jusqu’à 1,77 m, alors qu’Antoinette galérait avec ses troisièmes essais
jusqu’à 1,68 m. Elle y laissera beaucoup de jus !
Globalement, la première journée a
souri à Amandine(13’’78, record perso – 1,77 m – 11,30 m – 24’’87 contre
le vent, record) et la deuxième à Antoinette (5,93 m – 44,65 m). Néanmoins,
chacune a fait un beau parcours malgré
le coup de mou au 200 m d’Antoinette
(25’’34) et les essais mordus d’Amandine en longueur (5,60 m, -0,8 m/s) !
Toutes les deux ont fait preuve de courage et de persévérance quand les doutes ont commencé à prendre le dessus
et le moral à décliner, et ce pour l’envie de bien faire.
Bilan : elles se sont dépouillées jusqu’au bout du 800 m et affichent un
total de 5792 points pour Antoinette
(record avec vent régulier) et de 5521
points pour Amandine. Bravo les filles !
Un petit clin d’œil spécial à Pascale, la
kiné, pour la remercier d’avoir suivi
les épreuves combinées, à Céline pour
le suivi précieux des résultats et un
coup de chapeau aux athlètes pour le
joli tour d’honneur !
LN Bossé
Voici, vécu de l’intérieur, l’aventure
des combinards français présents à Erfurt pour les Europe espoirs (14 au 17
juillet).
Mardi 12 juillet : Dans l'après-midi,
nous allons visiter les installations.
Matthias en profite pour faire son précompétitif (vitesse et musculation), un
simple footing pour Nadir et Guillaume.
Mercredi : Repos pour tous.
Jeudi : C'est parti, on se retrouve ensemble à 6h30 pour le petit déjeuner.
7h15 : Départ sans les filles qui sont
déjà parties puisqu'elles commencent
avant les garçons. C’est rarissime !
Nous ne les verrons pratiquement pas.
9h30 : 100m. Chacun est concentré
dans sa série (constituées comme un
premier tour de championnat individuel, dommage). Les courses se révèlent assez bonnes, mais les temps ne
sont pas terribles (11’’11 pour Matthias, 11’’17 pour Nadir et 11’’31 pour
Guillaume). La piste, qui nous avait
parue assez souple, ne semble pas favoriser les gros gabarits.
10h10 : Longueur. Elle s'enchaîne très
vite après le 100m, normalement ce
doit être assez favorable. Petit problème de marques pour Nadir, vite ré solu malgré l'inattention passagère du
coach. Encore toutes mes excuses, Nadir. Premier saut correct pour chacun,
ensuite... Au deuxième essai, en pleine
vitesse, Nadir enclenche un superbe
ciseau mais il n'en connaît pas la fin,
m'avouera-t-il ensuite. Le pied gauche
va au sol pour reprendre la course :
6,74 m !!! Dommage. Ce sera sans
doute quelque chose à travailler… Les
autres mordent. Au final, 6,95 m pour
Nadir, 6,85 m pour Guillaume et 7,48
m pour Matthias.
11h50 : Poids. Bon premier essai pour
Guillaume (13,51 m). Mathias est perturbé par les juges qui discutent au premier essai, heureusement il arrivera à
se concentrer au 3e (14,75 m). Nadir
est bien, mais il me semble qu'il aurait
pu mieux fa ire. Il n’a pas l’air d’être à
fond (13,16 m)…
14h00 : Hauteur. Tout se présente
bien, sauf que Nadir a été mis dans le
groupe "faible"... Soyons vigilant...
Guillaume est tout près de son record.
Mathias (1,95 m) nous fait une énorme
frayeur à 1,92 m alors qu'il a fait l'impasse à 1,86 m. Quelle inconstance
dans la qualité des courses d'élan ! Nadir : super à 2,01 m, puis plus rien, des
fautes et des regrets...
Comme l'horaire le permet, Olivier
BELLOC les emmène à l'hôtel. Il n'y
resteront qu'une heure, mais il fait si
chaud que c’est toujours cela de gagné.
18h30 : 400m. 1ère série : Guillaume
est en 51’’02 à mon chrono. 2e série :
Mathias (52’’00) s'élance, part vite,
sans doute trop, qui l'en blâmera ? Il
souhaitait sans doute que la piste se
mette à descendre, même dès le milieu
du virage… Pendant ce temps le résultat de la première série tombe: Guillaume disqualifié... Palabres, discussions, il a couru sur la ligne de gauche.
Film, vérifications, rien à dire, mais
Saison 2005-2006, n° 1
Page 11
des tonnes de regrets puisqu'il s'appliquait énormément depuis le début.
Tout s'effondre pour lui. Pendant ce
temps, Nadir boucle son tour de piste
en 50’’63.
Retour à l'hôtel, massages, repas, repos.
Vendredi : 6h45. Je passe dans les
chambres pour « parfaire » le réveil
qui traîne un peu. Réveil musculaire
sur la pelouse de l'autre côté de l'avenue, sans Guillaume qui a décidé de
continuer, mais pas besoin d'en rajouter...
9h30 : 110 m haies. Guillaume fait une
sortie de blocs catastrophique. Il prend
deux mètres par tous les autres, puis se
replace, s'applique et fait une superbe
course. Au final, il gagne sa série
(14’’98). Mathias, comme souvent je
dirais, n'arrive pas à rester raisonnable
au départ. Il décolle sur la première
puis enchaîne relativement bien. Ça
remonte… Mais à côté de lui, un Hollandais tombe à la 5. Il doit revoir la
chute de Nadir dans son couloir l'hiver
dernier, fait un écart (en plus de ceux
habituels), et les cinq haies suivantes
sont catastrophiques (16’’02). Les juges ont fait « murmurer » leurs drapeaux jaunes, mais ils ne les sortent
pas. Ouf ! Au tour de Nadir, propre
techniquement, mais sans trop de vitesse (14’’86)...
10h30 : Disque. Premier groupe : Guillaume (36,14 m). C'est pas son truc, il
faudra s'y mettre. Pas possible avec
cette envergure de ne pas en profiter.
11h45 : Deuxième groupe. Premier
essai correct « sans plus » de Mathias
(42,61 m), qui n'arrivera pas à faire
mieux. Nadir assure le premier (38,10
m) mais n'arrive pas à en sortir un autre…
14h00 : Perche. Ils sont tous les trois
Noms Prénoms
TOT
dans le même groupe, heureusement
car ils n'ont qu'un seul étui. C’est peutêtre un peu risqué à ce niveau de compétition… si une casse... Le vent est
tournoyant et assez violent parfois. Ce
n'est décidément pas le "WE" de Guillaume, qui passe difficilement 4 m,
repousse mal... Essai. Mauvaise réception, il se fait une entorse sternoclaviculaire... Impossible de ressauter,
la poisse le poursuit. Nadir enchaîne
les sauts d'assez bonne qualité... Mais
il n'arrive pas à passer au rythme supérieur et bloque à 4,40 m. Mathias joue
avec le vent. Un peu de chance à 4,60
m, où le vent tourne brusquement. Une
fenêtre favorable, il part aussitôt et
passe. Bien joué ! A 4,70 m, ce sera le
contraire. Des rafales de face, sans
doute à plus de 6 m/s, ça ressemble
plus aux lanciers du Bengale…
16h00 : lancer du javelot. Premier
groupe : Guillaume lance du bras gauche... Nadir (52,14 m) lance correctement, mais manque de rythme, de sensations… C'est vrai que ce vent est
capricieux et qu'il est plus souvent de
face, maintenant.
17h20 : Dans le deuxième groupe, le
vent est plutôt de face. Mathias (55,87
m) n'arrive pas à reproduire au moment de lancer les mimes qu'il produit
à côté, dommage...
19h30 : 1500m. 21 athlètes au départ,
certains de mes collègues du demifond sont inquiets, gare aux bousculades... Frédéric Xhonneux part « à
donf » : 1'03"39 au 400, 2'13"75 au
800, 3'25"71 au 1200. Nadir s'est accroché, il essaie de l'attaquer. Rien à
faire, superbe course pour le belge
d'Amiens (4’14’’45) et, enfin, une très
belle épreuve pour Nadir (4’15’’06).
Derrière, Guillaume a demandé le train
à Mathias: 1'35 trois fois... 1er réussi,
Enga 100m Long Poids Haut 400
1'40 au deuxième, puis ça repart bien.
A 50 m de l'arrivée Guillaume ne
sprinte pas. Mathias... 4'50"78 sur mon
chrono. Les résultats arrivent vite...
Surprise, incompréhension, 8’’65
d'écart entre Guillaume et Mathias...
On réclame une relecture des temp s,
rien. On insiste une deuxième fois.
Oui, il y a une erreur, mais justice ne
sera rendue que le lendemain. Il faut
attendre.
Pendant ce temps, sur la piste, un spectacle grandiose. Les filles qui avaient
couru le 800m juste avant les garçons
les ont attendus. Tous font ensemble
un tour d'honneur… Je n'ai rien vu de
l'hepta, comme Hélène n'a pas dû voir
grand-chose du déca, mais ça, cela
compense.
Remarques : en début de classement, la
logique est respectée (voir sur le tableau les performances d'engagement).
Les deux Russes sont solides et bons
techniciens. Muller bat son record,
quel 400 ! Xhonneux (4e avec 7745
points) est légèrement en dessous par
rapport à sa perf (avec le célèbre vent)
de Arles.
Dommage pour Guillaume qui commençait fort, il remettra ça et on sait
qu'on peut compter sur lui. Nadir (7e
avec 7562 points) et Mathias (8e avec
7550 points) manquaient d'entraînements et de réglages… avec les ennuis
qui avaient précédé ces championnats.
Merci Messieurs, j'ai pris un grand
plaisir à vous accompagner.
Par curiosité j'ai mis les premiers
temps apparus pour le 1500m et les
écarts avec le temps final… Si quelqu'un comprend quelque chose.
Claude MONOT
110 H Disque Perc Javelot 1500m 1° Tps
Ecart
1
Drozdov
RUS
8196 8120
11.18 729
15.38 207
50.67 14.86 49.10
470
63.97
438.33
437.33
-1.00
2
Sysoyev
RUS
8089 8090
10.93 695
15.45 216
50.62 14.84 51.73
430
59.30
444.63
443.97
-0.66
3
Muller
GER
7989 7874
10.96 748
14.16 195
47.68 14.73 40.99
480
53.06
434.01
431.01
-3.00
4
Xhonneux
BEL
7745 7902
11.41 721
12.98 198
48.92 14.76 39.49
430
58.05
414.45
414.45
0.00
5
Raunio
FIN
7650 7690
10.9
695
13.95 192
49.81 14.34 42.19
430
59.94
452.01
456.12
4.11
6
Halvari
FIN
7567 7426
11.15 693
14.08 189
51.49 15.05 47.89
470
54.65
451.23
455.34
4.11
7
Nadir
FRA
7562 7625
11.17 695
13.16 201
50.63 14.86 38.10
430
52.14
415.06
415.06
0.00
8
Matthias
FRA
7550 7479
11.11 748
14.75 195
52.00 16.02 42.61
460
55.87
450.95
455.06
4.11
9
Geisler
GER
7524 7616
11.4
11.55 201
50.02 15.39 38.26
450
49.30
418.89
418.90
0.01
10 Hallmann
GER
7459 7667
10.82 652
758
13.6
186
49.67 14.95 35.00
480
55.09
435.28
431.83
-3.45
11 Szabo
HUN
7369 7401
11.27 706
14.12 192
50.66 14.68 40.10
440
52.81
457.92
501.46
3.54
12 Gonzalez
ESP
7350 7252
11.12 710
13.78 189
50.16 15.01 38.82
460
48.84
452.94
457.05
4.11
13 Hazel
14 Rietveld
GBR
NED
7319 7283
7308 7309
11.46 690
11.29 685
12.43 189
12.53 183
49.82 15.34 43.03
49.2 15.53 34.73
390
450
59.62
60.20
429.17
430.26
429.18
430.03
0.01
-0.23
Saison 2005-2006, n° 1
Page 12
15 Turk
16 Frohlich
EST
SUI
7252 7237
7183 7301
11.2 703
10.94 650
13.79 186
12.9
189
50.23 15.8
40.79
49.02 15.01 34.52
400
440
52.21
49.36
430.47
440.93
430.23
438.32
-0.24
-2.61
17 Barreda
ESP
7156 7217
10.91 752
11.25 180
49.04 15.19 30.64
460
47.81
446.75
445.47
-1.28
18 Sommerfeldt
NOR
7112 7336
11.41 698
13.75 186
51.75 15.39 40.41
410
49.29
436.04
432.58
-3.46
19 Gervasi
SUI
6677 7519
11.37 716
13.28 201
DQ
14.53 37.77
470
49.42
449.26
446.24
-3.02
20 Chalabala
POL
6598 7330
11.36 702
12.71 195
49.13 15.15 37.76
NM
55.55
450.79
454.90
4.11
21 Guillaume
FRA
5299 7301
11.31 685
13.51 192
DQ
NM
25.39
448.87
446.41
-2.46
NC Van der Plaat
NED
7490
11.28 700
12.15 186
49.98 DNF
NC Placzek
POL
???
11.07 715
11.92 201
DNS
FUREUR (führer ?) à ERFÜRT
Billet d’humeur par Pascal Barras
Merci de m’avoir invité à partager, toi,
Manu (Chapelle) le voyage d’Erfürt,
toi, Christophe (Letellier) l’aventure
allemande.
A mon tour, mais à contre cœur, je fais
partager avec France Déca mes deuxièmes Europe Espoirs. Les premiers, c’était à Amsterdam en 2001 avec Romain).
(Entraîneur)-spectateur de ces superbes
Championnats, où les Français ont particulièrement brillé, je n’ai pas pu apprécier totalement les trois derniers
jours, plein que j’étais d’amertume et
de tristesse (pas de bière).
Venu essentiellement pour suivre Guillaume, je n’ai vu de l’heptathlon que
des bribes. Les espoirs garçons ont
confirmé notre place en Europe en DECA derrière les Russes intouchables
(l’hymne russe fut littéralement le tube
des Championnats…).
Deux finalistes, c’est bien, mais cela
14.98 36.14
DNS
aurait pu être – et dû être – beaucoup
mieux : Nadir avait au moins deux pla ces de mieux à sa portée. Comme Ma thias, il a été perturbé par l’injustice
qui a frappé le troisième Français : ce lui qui avait galéré quatre semaines
pour se qualifier (7100 points aux
France FFSU avec une entorse à la
hauteur ; puis parti pour 7500 points,
15 jours après, aux Inter à Calais, son
déca est tué à partir de la perche par
une vraie tempête, et c’est une semaine
plus tard qu’il a décroché cette qualification, un des buts de sa saison). Guillaume, très bien parti, (pour faire un
bon 7500, avec quatre records en pre mière journée) est crucifié par une disqualification sur 400 m (49’’76 !) pour
avoir marché sur la ligne sur trois appuis. Mais – et j’ai fini par l’apprendre
le lendemain –, trois appuis à trois endroits différents de la course, donc
NON consécutifs. Le règlement dit
pourtant que l’on peut tolérer deux appuis consécutifs.
Les Allemands ont été ignobles : il y a
eu plus de quinze disqualifiés pour
faute de ligne sur 400 m ou 200 m. En
revanche, le vainqueur – anglais – du
400m haies, qui a volontairement renversé la dernière haie de façon flagrante, et pire, les relayeuses – allemandes – requalifiées quinze minutes
après leur disqualification pour passage hors zone incontestable (je l’ai vu
à 10 mètres de distance) ont bénéficié
des largesses des juges.
Le lendemain, sur les haies, Guillaume
le Calaisien confirmait sa forme mais,
probablement déjà brisé moralement, il
se blesse gravement à la perche.
Je suis persuadé que nous aurions eu
trois finalistes en DECA, dont un à la
place de quatrième, sans cette injustice.
J’ai pleuré quand filles et garçons
(torse nu, mais les hommes seulement !) des épreuves combinées ont
fait leur tour d’honneur formidablement ovationnés : de joie pour l’e xpression de cette fraternité, mais aussi
de tristesse et de rage contre la connerie universelle.
P.B.
Match International—STOKE ON TRENT
Espoir filles
Les quatre blondes (mais rien à voir
avec les mauvaises blagues que nous
pouvons faire dessus) furent rayonnantes par leur joie de vivre ce moment,
tout en étant extrêmement appliquées.
Un esprit d'équipe irréprochable entre
elles, mais également avec leurs adversaires, puisqu'elles ont, de leur propre
initiative, prêtées leurs pointes de hauteur aux Russes qui n'avaient pas leurs
équipements. Mis à part la contracture
de Diane Barras au dos qui l'empêcha
de finir, elles étaient très proches de
leur record.
Elodie Musler réalise 5010 points
contre 5069 points aux France jeunes
avec un 2'20 au 800 m. Julie Delevallée totalise 4985 points contre 5006
aux France avec record à la hauteur, au
poids et au javelot. Anne Gueniot signe 4795 points contre 4900 aux
France, mais passe à côté d'un bel hepta, souriante et rigoureuse.
Bravo a leurs entraîneurs pour leur
« hepta d’esprit », nous les retrouverons fortes la saison prochaine car elles le veulent et en ont les moyens.
L’entente dans le groupe France, encadrement et athlètes, était très bonne,
même si les Anglais ne nous ont pas
facilité la tâche, mais il nous en faut
plus. Pour ma part, j'ai très bien dormi
puisque je n'étais pas avec Pascal B.,
dommage pour Pierrick…
Fred Poisson
Espoirs hommes
Par un doux été anglais (15° et pluie)
et dans un remake de « Maman j’ai
raté l’avion » (et oui il faut penser à
prendre ses papiers quand on part à
l’étranger) avec et réalisé par Damien
Beauvir (9e avec 6 578 points), avec
Saison 2005-2006, n° 1
comme acolytes Camille Vandendriessche (6e avec 6 908 points), Yohan Mognon (9e avec 6 578 pts également) et Franck Logel (5e avec 6 989
points), nous avons pu assister à un
match dominé de la tête et des épaules
par les Russes, aussi bien sur le plan
individuel que par équipes. Nous finissons quand même deuxième juste devant nos hôtes anglais.
Si sur le plan collectif on ne peut rien
reprocher aux garçons qui se sont bien
battus, sur le plan individuel, seul
Page 13
Franck est très proche de son record
(7026 points). Camille aurait pu en
faire de même sans sa contre performance à la longueur. Pour ce qui
est de Yohan et Damien, le match
étant programmé très tard dans la saison, ils n’ont pas pu rester en forme
compte tenu de leur travail saisonnier
(sans compter le voyage supplémentaire de Damien pour récupérer ses
papiers).
L’ambiance dans le groupe France
était encore une fois très sympa. Athlè-
tes, responsables de délégation, médical et technique se sont très bien entendus et ont partagé tout le séjour ENSEMBLE.
Pour ma part, le plus éprouvant a été
de partager la chambre avec Pascal
BARRAS mais au moins il ne pleuvait
pas dans cette dernière.
Pierrick Daniélou
Championnats du Monde—HELSINKI
Jour après jour, heure après heure, suivez le parcours de Marie Collonvillé et
Eunice Barber à Helsinki, en Finlande.
Jeudi 4 août : Départ de Nice puis regroupement à Paris avec l'AEFA. C'est
une des solutions que la DTN a trouvé
pour que les « entraîneurs perso » puissent suivre les athlètes aux Championnats du Monde. Hôtel en pleine camp agne à une trentaine de kilomètres, c'est
un peu loin. Nous sommes huit entraîneurs dans la délégation.
Vendredi matin : Une attachée
d'équipe vient nous chercher, Danielle
Desmier et moi, pour aller récupérer
un véhicule qui sera à notre disposition
pendant tout le séjour. Nous allons
nous arranger entre nous. Danielle sera
de service pour les rotations la première partie du séjour, je prendrai le
relais après la longueur femmes…
Tout n'est pas parfait mais franchement, accréditations, entrées au village
et au stade d'échauffement, places de
coaching… Je me souviens de séjours
où les entraîneurs « galèraient » un peu
plus que ça. Nous pourrons sans doute
contribuer à améliorer le système pour
les prochains rendez-vous. Merci à
Philippe Leynier et Gilles Follereau,
nos interlocuteurs directs de la DTN,
qui nous ont aidés à régler les petits
détails.
Samedi 6 août 2005 :
Heptathlon
100 m haies : 1 ère série à
10h10.
10h27 : 3e série. Tout le monde est en
tension, comme toujours sur cette pre-
mière épreuve. Eunice fait une sortie
de blocs moyenne mais enchaîne bien.
Tout va bien jusqu'à la 8e haie… Ensuite, elle commet une petite faute
mais la perf est là : 12"94 (-0,4 m/s),
c'est l'essentiel.
10h35. Dernière série. Marie prend un
bon départ, le travail paye enfin, bon
enchaînement par la suite performance
très correcte, elle gagne sa course en
13"73 (-0,8 m/s).
Hauteur :
11h20 : Il y a de quoi râler. Une fois
de plus la composition des groupes
relève d'une logique difficile à comprendre. Au moment où deux concours
sont en parallèle et en simultané, pourquoi ne fait-on pas des groupes de n iveaux pour que les filles aient des
conditions de déroulement de concours
et donc d'attente identiques… Il faut se
placer pour pouvoir bien les voir et les
aider, mais bien sûr, c'est au détriment
de la facilité d'échange… Dommage,
Marie qui se retrouve enfin à 1,85 m
aurait pu facilement faire une barre de
plus avec des récupérations plus
conséquentes. Et pour Eunice, si sa
perf est bonne, 1,91 m, il me semble
qu'elle aurait pu faire encore mieux. A
noter qu'elles sont aux deux premières
places de ce concours. La hauteur, une
spécialité française en heptathlon ?
Poids :
14h30 : Premier concours. Marie assure à peu près dans le premier groupe,
12,36 m.
Le deuxième concours ne commence
qu’à 14h50 car le plateau n'est pas
prêt. Un concours de marteau vient
juste de terminer… Dommage qu'Eunice manque son premier essai, cela
semble donner une hargne supplémen-
taire à Carolina qui « explose » son
record (15,02 m), mais c'est « ça » la
compétition. C'est ce qui en fait son
charme (mais qui nous use aussi…).
Ensuite, appliquée, elle revient sur des
performances raisonnables : 13,20 m…
En revanche, à la fin du concours, pour
la première fois, elle s'exprime pour
avouer qu'elle a peur de cette épreuve
depuis 2001… Espérons que cet aveu
conjurera le sort et elle nous montrera
qu'elle sait faire beaucoup mieux.
200 m :
Ah ces compositions de groupes! Pourquoi les filles qui jouent sur les mêmes
totaux ne sont-elles pas dans des mêmes séries…
19h25 : Dans la première série, Carolina réalise 23"70 avec -2,5 m/s.
19h36 : Eunice, dans la 3e série, 24"01
(-1 m/s), c'est mieux qu'à Arles, mais il
y a encore un manque de travail technique. Et, au moment où la fatigue survient, les fautes apparaissent trop vite.
Marie, dans la 4e série, est au couloir
8. Elle subit le vent (-1,4 m/s)…
25"44, ce pourrait être pire…
Fin de la première journée : Eunice
vire en tête avec deux petits points
d'avance sur Carolina. Sotherton et
Skujyte sont déjà à 150 points, Marie
est 10e, mais là aussi les écarts sont
faibles et tout est jouable.
Dimanche 7 août :
Heptathlon suite…
Longueur :
12 h : Si seulement ça pouvait passer !
Eunice commence correctement. Malgré des problèmes de marques, elle
atterrit à 6,65 m au premier essai. Carolina fait un superbe premier essai,
Page 14
France Décathlon
6,87 m au « ème de millimètre ». Eunice va s'accrocher, se battre… 6m75.
Marie commence avec un superbe
6,30 m sans la planche… malheureusement elle n'arrivera pas à faire
mieux.
Javelot : premier concours
14 h : Tout est possible maintenant.
Malheureusement, Eunice passe un
peu à côté : 48,24 m. En jouant avec le
vent, Carolina assure sa meilleure performance de l'année : 47,20 m… Dans
le même temps, nous assistons à un
superbe concours de la petite Margaret
Simpson, 56m36, simple et splendide.
Carolina possède maintenant 18 points
d'avance sur Eunice. Le 800 va être
terrible !
15h15 : Dans le deuxième concours,
Marie retrouve à peu près ce qu'elle
sait faire. 45m65, heureusement car il
y a eu des entraînements laborieux…
L'essentiel est là, elles sont toutes les
deux finalistes, elles courront dans la
même course, la troisième, prévue à
20h34.
800m :
Sur le terrain d'échauffement, on tire
des plans, mais le processus est simple… Carolina est une sprinteuse, impossible de faire une course tactique, il
faut essayer de la lâcher au train, mais
ce ne sera pas facile. Il est plus aisé de
s'accrocher que de distancer. Marie
veut partir un peu plus vite que d'habitude, il y a des points à prendre… La
suite, tout le monde la connaît. Eunice
a fait ce qu'il fallait faire. Elle a suivi
Sotherton, mais il en manquait un peu.
A l’arrivée, 2'11"94. Elle se fait passer
dans le dernière ligne droite par Carolina, 2'08"89, et Marie, 2'11"74.
Classement final :
Helsinki 2005
(Jean-Yves Cochand)
Préambule :
Septièmes aux JO d’Athènes, Marie
Collonvillé et Laurent Hernu étaient
sélectionnés sur leurs totaux de la saison 2004 (respectivement 6279 et
8237 points), tandis qu’Eunice et Romain étaient retenus sur leurs bons débuts de la saison 2005 (Eunice grâce à
sa meilleure performance mondiale à
Arles – 6889 points –, et Romain sur
Gotzis – 8185 points –, Alméria –
1ère : Carolina, 6887 points ; 2e : Eunice, 6824 ; 3e : Margaret Simpson,
6375 ; et magnifique 6e place de Marie
à 6248.
Le spectacle a été largement aussi
beau qu'à Paris. On en redemande,
mais ce serait bien que la fin change
un peu…
Mardi 9 août :
Qualifications de la longueur femmes
Il faut atteindre 6,65 m pour se qualifier directement. Sous la pluie, Eunice
réalise 6,50 m, 6,60 m, et 6,60 m. Seules deux filles, l'Espagnole Montaner
(6,65 m) et l'américaine Madison
(6m83, PB) se qualifient au premier
essai. La fatigue est là pour Eunice.
Un seul jour de récupération (lundi),
c'est court, espérons que demain…
Mercredi 10 août :
Finale de la longueur fe mmes
Premier objectif : réaliser une performance suffisante pour être finaliste…
L'échauffement a été volontairement
écourté pour ne pas ajouter de la fatigue. En revanche, il faut quand même
pouvoir courir vite pour être précis
dans les marques. Et là, la fatigue est
mauvaise conseillère… 6,44 m au premier essai… mordu, puis 6,31 m au
troisième.
Heureusement il fait mauvais. Les performances générales ne sont pas bonnes, et ça passe pour la finale… Seule
la Russe Kotova semble un peu au
dessus du lot. La pluie redouble
(quelques jours après notre retour en
France, après avoir regardé un enregistrement du concours, Eunice m'a appe-
8127 – et Angers – 8024 –). Gilles
Follereau et Claude Monot m’accompagnaient pendant toute cette aventure.
Enfin, Gérard Vialette faisait partie
des « entraîneurs perso » invités…par
France Déca.
La décision de l’inscription de Laurent
est venue, avec l’accord de notre DTN
Franck Chevallier, à l’issue de son séjour d’une semaine à Montpellier pré cédant le stage de St Chély du 23 au
30 juillet. Laurent avait moins mal au
genou, retrouvait la santé et évoluait
techniquement dans certaines discipli-
lé pour me dire : « Claude, il pleuvait
quand même… »). Cela semble réveiller Eunice qui « sort » 6,70 m à sa
quatrième tentative, et fait installer le
doute chez les autres… Elle seule
semble capable de « claquer » une performance… Le cinquième saut est
splendide, mais mordu (cette fatigue…). Madison, tout en vitesse, sans
véritablement sauter, passe en tête
avec 6,89 m. Kotova tremble. Elle se
souvient de Paris il y a deux ans. Elle
est « bloquée ». Eunice, avec un grand
coup de frein à main, réalise 6,76 m au
dernier et assure sa médaille de
bronze… Déception ? Bonheur ? Sans
doute le mélange des deux… Et s'il y a
avait eu cinq jours de récup comme à
Paris ?...
A partir de jeudi 11…
Je suis plus particulièrement chauffeur
pour les autres qui restent en piste, Danielle, Gérard, Jean Michel… Réunion
d'entraîneurs au Club France : réflexions sur un système de sélection
pour les grands évènements, débat intéressant, des idées… J'aurai pu assister le jeudi matin à des exposés techniques dont un sur l'entraînement par
l'entraîneur de Carolina… Mais en anglais, c'est difficile. Au lendemain des
épreuves, encore plus… Je ne sais pas
s'il y a eu beaucoup de monde à ces
colloques. L' idée est bonne, mais le
moment choisi n'est pas l'idéal, du
moins pour moi. De toutes les manières, un grand MERCI à Franck
(Chevallier) et à son équipe de nous
avoir intégré de cette manière.
Claude MONOT
nes devenues problématiques depuis
un moment pour lui (hauteur et perche). Malheureusement, lors de la dernière séance de perche, justement, une
impulsion bloquée a réveillé le mal
profond. L’infiltration proposée par le
médecin de l’équipe de France, Philippe Deymié, ne fit aucun effet et le
simple footing de « test » de la veille
amena la décision de ne pas prendre le
départ de ces Championnats, de rentrer
à Paris pour y subir des examens au
plus tôt.
Saison 2005-2006, n° 1
La compétition :
Sur les 26 décathloniens inscrits, seuls
17 se sont classés (dont McMullen, qui
termine quand même après son zéro à
la perche). Et 20 des 27 heptathloniennes sont allées au bout. Les conditions
atmosphériques de froid et d’humidité
y sont pour beaucoup.
Les demi -finalistes se situent à 7526
points pour les hommes et 5911 chez
les femmes. On est finaliste à 8068 et
6174 points (vent négatif sur toutes les
courses, fort et très changeant sur tous
les concours !). Douze garçons terminent à plus de 8000 et 12 filles à plus
de 6000 points.
A l’heptathlon, Kluft, superbe de combativité après son raté de la hauteur,
s’offre une nouvelle couronne mais
reste derrière Eunice au bilan mondial.
La petite Margaret Simpson (56,36 m
au javelot) s’offre un beau podium.
Quant à Eunice (voir rapport de
Claude), elle a été exemplaire, mais
une unicité de coaching aurait apporté
quelques précieux points. Marie,
comme Romain, loin dans les performances d’engagement, termine
sixième à 127 points du podium (6,30
m en n’étant pas sur la planche…, 20
centimètres qui auraient peut-être
changé le javelot). Les remontées les
plus importantes entre les deux journées : André Niklaus, de la 12e à la 4e
place; Romain de 13 à 7; et Marie de
10 à 6ème. Comme quoi, il ne faut jamais rien lâcher.
Le déca de Romain :
16ème total d’engagement, 13ème l’an
passé à Athènes, et 7e cette année : le
bilan de Romain est largement positif.
La préparation de la saison a été perturbée uniquement par un petit pépin
physique lors du « stage/compet’ » de
Nouméa et Sydney en mars. Sinon,
tout ce qui devait être fait l’a été avec
les aménagements prévus du programme de l’année précédente (une
séance de plus par semaine – de 7/8 à
8/9 séquences –, un peu plus de mu sculation, plus de travail de stabilité
technique sur les sauts alors qu’en
2004, nous avions porté l’attention sur
les lancers). Le stage de St Chély
(calme, 1000m d’altitude) a été très
profitable avec une seule séance technique au stade par jour, la deuxième,
une fois tous les deux jours, étant en
nature. L’intention était de provoquer
« une faim de piste ».
Petite remarque pour préciser que les
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Championnats de France n’étaient pas
prévus au départ et que Romain les a
abordés après une semaine normale de
travail, comme un entraînement spécifique, épreuve après épreuve… Sans
stress, donc, et sans conséquence sur
l’impact nerveux d’un déca. Le surlendemain, il se ré-entraînait normale ment !
Nous avions convenu avant que, par
souci d’économie, il faudrait absolument se concentrer sur les premiers
essais de concours et s’en tenir là si la
performance était bonne. Il n’a pas
toujours pu le faire !!!
100 m : 11’’15, deuxième meilleure
performance de sa vie après un départ
plus que moyen. C’est bien, pour lui,
mais seuls trois athlètes font moins
bien ! Même s’il a effectué des progrès
techniques, cela reste une épreuve faible par rapport au niveau mondial.
Longueur : 7,15 m au premier essai
en étant beaucoup trop près. Recul de
deux pieds, record au deuxième : 7,35
m, et arrêt du concours
Poids : Romain s’était donné une entorse de l’annulaire dans les semaines
précédentes (plus de Medecin balls
que de poids, et des doutes). Une
demi-heure avant l’épreuve, il demande l’autorisation au juge arbitre de
porter un bandage. Réponse négative
cinq minutes avant le concours (doutes
accentués). 13,80 m au premier essai ;
13,93 m au deuxième sans le fouetté et
en se retenant ; 14,62 m en s’éclatant
les doigts sur le dernier. Ouf !
Hauteur : Après une super avantdernière séance durant le stage, une
dernière très mauvaise à Paris avant le
départ, Ro main entre sur le stade avec
ce doute dans la tête. Echauffement
mauvais, technique perdue : 1,91 m au
troisième essai, et pas de chance à 1,97
m.
400 m : Suite à l’arrêt du concours de
hauteur, sa reprise, le nouvel arrêt, la
pluie, le froid, le ré échauffement…la
couse a lieu après quelque deux heures
d’attente. Romain bat son record personnel : 48’’58. Dans la même course,
Dhouibi, Clay et Rahnu en font de
même. Sebrle établi sa meilleure perf
2005 dans la série d’avant ! Quand on
est prêt !!!
110m haies : La nuit fut plus courte
que prévue, mais Romain, 13ème à l’issue de la première journée, est arrivé
sur-motivé dès l’échauffement. Il termine troisième de sa série devant
Sebrle et Dvorak, et à 30 centièmes de
son meilleur temps de l’année malgré
le froid et le vent (- 2,8 m/s)
Disque : 44,24 m sur un premier essai
trop assuré. On décide donc de faire
les deux autres mais Romain, dans ces
cas-là encore, précipite « du haut ».
Les deux autres jets atterrissent à plus
de 43 m. Il y a maintenant de la régula rité, mais pas la grosse performance
que certains entraînements laissent espérer.
Perche : Dans des conditions très difficiles de vent tourbillonnant (trois zé ros dans ce concours), de froid et de
petite pluie, l’entame du concours est
laborieuse malgré un bon échauffement. Un manque de concentration
certain en est l’origine (Romain a
même sauté alors que ce n’était pas
son tour !). Au final, pourtant : 4,80 m,
à 10 centimètres de son record. Les 5
m sont pour bientôt. Le constat est que
parfois, il faut oublier la technique et
« rentrer dedans » !
Javelot : Avant de pénétrer sur le
stade, Romain nous dit : « Je ne suis
jamais bon quand c’est mouillé ». Autoprogrammé à être mauvais, il se retrouve avec un meilleur jet à 60,39 m,
à 5 m de son niveau habituel, ce qui
compliqua l’approche du 1500 m.
1500m : Ils étaient six à pouvoir prétendre aux deux dernières places de
finalistes. Six à se tenir en 100 points.
Pour Romain, il s’agit donc de contrôler Dvorak, Dhouibi, Drosdov, et prendre des secondes à Ojaniemi et Pahapill. La tactique fut la prudence en début de course (dernier au bout de
200m) et la remontée de ses adversaires directs. Quatrième de la course
avec 4’31’’94, Romain assure sa septième place avec 21 points d’avance
sur une de ses idoles, Tomas Dvorak
Remarques générales :
Si j’avais à donner un titre, ce serait
« Nos différences », et ce qui fait que
personne ne peut se targuer d’avoir la
science infuse ni une quelconque vérité.
La semaine avant l’épreuve : Certains athlètes ne s’entraînent pratiquement pas (Clay, Sotherton). D’autres,
les plus nombreux, ne font que des
« réveils » dans certains domaines
(Eunice : deux mini-séances de v itesse ; quelques réglages techniques
pour Kluft). Enfin, les « besogneux »
s’entraînent en qualité et quantité jusqu’à la veille (Sebrle, Zsivoczki, Do-
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brinska).
Petite anecdote à ce sujet : Maurice
Smith réalise sous les yeux ébahis de
Romain deux séances de poids (en rotation) à plus de 16 m à tous les jets…
et fait zéro au déca dans cette épreuve !
Ce qui me fait dire deux choses : 1. Il
ne faut pas contempler admiratif les
résultats des autres dans leurs épreuves
fortes. 2. La valeur positive ou négative des séances techniques d’avant
déca n’a pas de rapport avec la performance en compétition !
La veille de l’épreuve : Les variations
de comportement constatées sont là
aussi importantes. Les doses vont de
rien du tout (Rahnu) à beaucoup de
courses (les Tchèques, Zélinka) en passant par un simple échauffement
(Romain, Dhouibi) ou de la muscu dynamique (Laurent, Gomez).
L’échauffement : Il commence pour
tout le monde en moyenne 1h45 avant
la première épreuve (l’organisation des
chambres d’appel rendant ce délai nécessaire). Tous et toutes font un footing, des étirements (actifs et passifs),
« gammes», mimes (de départs, de
sauts, de lancers), mais pas tous dans le
même ordre. De plus en plus passent
par les mains d’un kiné. Les différences de soins sont énormes (du massage – Sebrle – à l’étirement –
Dobrinska – en passant par du travail
en excentrique –Romain – ou…des
manipulations de toutes les articulations – Clay).
Entre les épreuves : La gestion de l’énergie varie en fonction des horaires,
allant du repos complet (Ojaniemi) à
l’hyperactivité (Kluft) en passant par
de simples mimes ou des étirements
passifs.
Avant chaque épreuve : Tous font des
mimes, un jet ou un saut d’échauffement. Certains avec intentions techniques uniquement (Kluft, Niklaus),
d’autres avec de fortes intensités
(Skujyte, Clay). Ne pouvant pas voir
tout le monde à l’issue des 400/200 m,
800/1500 m ou le lendemain, je constate seulement que chez certains les
formes de récupérations diffèrent autant, entre le repos complet, footing,
kiné…musculation…
Conclusions :
Les trois Français présents étaient
prêts. Trois finalis tes, un podium, une
meilleure performance de l’année.
Bryan Clay établi un « W L »
(meilleure performance mondiale) et
France Décathlon
battra le record du monde dès que les
conditions seront réunies (temps et volonté de courir vraiment le 1500). Niklaus bat son record personnel, Dhoubi
également avec un record d’Afrique à
la clef. Ojaniémi et Naumenko établissent, comme Marie, un « SB »
(meilleure perf de la saison). C’est peu
et beaucoup à la fois compte tenu des
conditions.
Eunice, quelques « heures » après
l’hepta, termine troisième de la longueur (Sotherton, 8ème). Kluft participe
au record de Suède du 4x100 m…et
Romain s’entraîne avec les coureurs de
steeple !!! Quand on a la santé !
Un grand merci aux athlètes pour leur
combativité dans la bonne humeur, à
mes collègues pour le partage et aux
kinés (Philippe Peytral et Christian La combe) très PRESENTS pendant les
quatre jours. Merci enfin aux
« fédéraux » et passionnés de la DTN
restés dans les gradins jusqu’au 400m
pourtant tardif.
Description des deux dernières semaines avant Helsinki : (une à Montpellier, une en stage à St Chély, avec
Laurent et tout le groupe de Montpellier, Nadir El Fassi, Nicolas Moulay,
Damien Camberlein et Alexandre Anty).
Lundi 18 au matin : 4x50 m lancé sur
herbe. 8x20 m avec chariot. Médecineball/poids. Après midi : Muscu.6 séries
de 6 dév couchés/10 pulls mixtes/8
écartés.
Mardi 19 : Hauteur le matin. « Aérobondissements ». 4 séries de 5’. Aprèsmidi : 20’ de footing, 20’ de circuit
muscu, gainage.
Mercredi 20 au matin : Technique
haies et départs. Disque et déplacements divers. 10x100 m en
18>17>16…. 8’ de 20/20, 750m en
2’10, 6 diagos pieds nus
Jeudi 21 au matin : perche. 6x150 en
vite/relaché/vite avec r = 6’. Aprèsmidi : tractions diverses, abdos, gainage.
Vendredi 22 au matin : Javelot (900 g),
plio sur haies. Après-midi : 8 séries de
8 demi-squats/10 bancs debout chargé.
Samedi 23: Déplacement à St Chély
d’Apcher. Après-midi : 8x40 m en côte
Dimanche 24 au matin : Départs
2/3/4/5 haies. Disque. Repos l’aprèsmidi.
Lundi 25 au matin : Gammes de longueur. Départs 100 m et 400 m (8 fois
30m). 40’ de circuit muscu. Après-
midi : 10 côtes de 80 m, retour marché.
Mardi 26 : Hauteur, 6x120 m en accélération, retour marché. 6x6 arrachés,
6x6 sauts de grenouille chargé, 6x6
bancs debout. Repos l’après-midi.
Mercredi 27 au matin : Technique
haies, disque. Après -midi : 6x3 dev
couchés, 4x8 dev couchés « vite »,
3x10 pull-over en étirement
Jeudi 28 au matin : Perche. 300
m/12’/200 m (35’’2 et 24’’1). Repos
l’après-midi.
Vendredi 29 au matin : Javelot, longueur. Après-midi : 6 séries de 8
squats/6 bancs assis/5 haies d’1 m
pieds joints.
Samedi 30: Disque. 5x400 avec r =
1’ (4 en 1’10, le dernier en 1’05). Re tour sur Montpellier
Dimanche et lundi, repos et départ à
Paris pour le rassemblement, suivi longitudinal…
Mardi 2 : échauffement long, technique
hauteur.
Mercredi 3 : déplacement Helsinki.
Jeudi 4 : 3 séries de 30 m et 40 m. 3
séries de 4 demi -squats sautés. 3 séries
de 5 développés couchés vite, déplacements de poids.
Vendredi 5 : 2 départs 3 et 4 haies avec
starter officiel, étirements.
Samedi et dimanche : repos complet
Lundi 8 : Echauffement complet, étirements. 3 accélérations sur 80 m. 3 passages sur 5 haies d’1 m pieds joints.
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Vu à Helsinki :
Dvorak pour le fun. Ancien recordman du monde (8994 points en 1999),
le Tchèque Tomas Dvorak (33 ans) n’a
plus le niveau qui lui avait permis de
devenir champion du monde en 1997,
1999 et 2001. Reculant la date de sa
retraite depuis deux ans, il reste passionné d’épreuves combinées, comme
le prouve sa huitième place à Helsinki.
Malgré des ambitions amoindries, il
fallait voir l’intensité qu’il a mise lors
du concours de saut en hauteur. Friand
de la « claque » du public, il a explosé
de joie en franchissant…2 m, une barre
symbolique quand on sait que son record culmine à 2,09 m. La preuve que
l’athlétisme, même à haut niveau, reste
un JEU.
France Décathlon
nats de France cadettes ! Cette scène
peut être perçue de deux manières.
Certains regrettent qu’il ne se soit pas
« dépouillé » comme les autres, et qu’il
l’ait joué « petit bras » alors que son
titre était déjà quasiment acquis. On
peut aussi envisager la chose de la ma nière suivante : Clay a beau être l’athlète le plus complet de la planète, il a
lui aussi des faiblesses, physiques ou
mentales. La morale est sauve.
Des progrès énormes
en lancers
Hormis son « égarement » sur 1500 m
(à 25 secondes de son record personnel !), Clay a géré son décathlon de
main de maître. Dans des conditions
parfois extrêmes (averses, rafales et
Niklaus fait une Blondel. Quatrième froid réunis), il a fait preuve d’une
au final, André Niklaus a été l’auteur grande régularité et démontré des prod’un concours de perche presque digne grès phénoménaux en lancers. Au
de celui d’Alain Blondel en 1994. Sous poids, d’abord, l’Américain a comblé
la pluie, l’Allemand de 24 ans a égalé l’écart qui le séparait de Roman Sebrle
son record en franchissant 5,30 m. On et des autres « gros bras ». Après deux
s’est alors souvenu des Championnats jets aux alentours de 15,50 m, il a prod’Europe d’Helsinki, où Blondel, mal- pulsé le boulet à 16,25 m, soit près
gré la tempête, avait été le seul à oser d’un mètre plus loin que son record
ressortir ses gaules pour effacer 5,40 m personnel. Au disque, son dernier jet à
53,68 m est remarquable compte tenu
et conquérir le titre européen.
de sa courte envergure (il mesure 1,81
Une hauteur pour les braves. Stoppés m). Il a déjà lancé à 55,87 m lors des
pendant vingt bonnes minutes par les sélections US. Enfin, au javelot, il a
averses, les deux concours de hauteur atteint 72 m pile (record amélioré de
du décathlon ont repris sous la pluie à plus deux mètres) mettant définitive2,09 m. Premiers à sauter, Alexander ment KO Sebrle, qui a peiné pour atPogorelov et Attila Zsivoczky n’ont teindre 63,21 m.
pas tremblé et ont franchi ces hauteurs Outre les lancers, Clay a également
du premier coup. Ou comment savoir cueilli les fruits de ses progrès à la perrester chaud en dépit de conditions dif- che. Depuis deux saisons, il est régulier
entre 4,90 m et 5,10 m. D’ailleurs, à la
ficiles…
perche comme au poids, sa progression
fait penser, avec quelques années d’avance, à celle de Sebrle durant les années qui ont suivi son record du
monde.
Sur 100 m, Clay s’est montré à son niDauphin de Sebrle à Athènes, Brian veau (10’’43 avec vf. : 3,2 m/s), et il a
Clay a accédé aux lauriers mondiaux battu son record de sept centièmes sur
grâce à des performances de plus en 400 m (47’’78). Sur 110 m haies, son
plus homogènes…
chrono (14’’43) doit être relativisé
puisqu’il a souffert d’un fort vent
Forcément, l’image de Bryan Clay ter- contraire (2,6 m/s). Dans ce cas, il
minant dernier du 1500 m restera par- convient de tirer notre chapeau à Romi les plus marquantes du décathlon main Barras, qui dans la même course,
des Mondiaux 2005. Comme résigné n’a concédé que 22 centièmes sur l’Ad’avance, le futur champion du monde méricain. Le record de Clay dans cette
du décathlon a mis fin à son calvaire en spécialité s’élève tout de même à
5’03’’77, un temps qui n’aurait pas 13’’78…
suffi à le qualifier pour les Champion- Là où le nouveau champion du monde
Reportage :
Le monde est à Clay
a été un peu décevant, c’est à la hauteur (2 m) et la longueur (7,54 m).
Dans ces deux disciplines, il a probablement pâti de sa douleur au pied, qui
l’a gêné durant la première journée.
L’été dernier, à Athènes, il avait frôlé
les huit mètres (7,96 m) et franchi 2,06
m.
Qui peut battre Clay à
l’avenir ?
Dans ces conditions, ses 8732 points
valent certainement mieux que son record (8820 points) réalisés lors des JO
d’Athènes. A 25 ans, il semble avoir
pris le relais du roi Roman Sebrle,
bientôt 31 ans, qui n’aura peut-être
plus la possibilité de décrocher un premier titre de champion du monde. « Ca
a été une superbe compétition avec Roman, a déclaré Clay. C’est toujours
génial de battre le roi. » Le champion
olympique tchèque déclare pourtant
briguer une seconde couronne olymp ique à Pékin, dans trois ans.
Qui, à l’avenir, peut battre Brian Clay ?
Tom Pappas, l’Américain champion du
monde en 2003, n’a participé à aucune
compétition depuis sa blessure à Athènes. Faut-il s’attendre à un retour en
puissance de sa part ? Après tout, il ne
vient de fêter, le 6 septembre dernier,
que ses 29 ans… Derrière Clay et
Sebrle, les prétendants d’appellent Attila Zsivoczky (28 ans), médaillé de
bronze à Helsinki, mais surtout les
« jeunes loups » que sont Alexander
Pogorelov (25 ans), Christian Rahnu
(26 ans) et André Niklaus (24 ans).
Pour le moment, ils sont un cran en
dessous. L’avenir se dessine plus sûrement en la personne d’Alexander Karpov, 24 ans. Médaillé de bronze mo ndial (2003) et olympique (2004), le Ka zakh a été éliminé à Helsinki pour deux
faux départs sur le 100 m, après une
saison 2005 vierge de tout résultat.
Enfin, du même âge que Karpov, il y a
Romain Barras, demi-finaliste olymp ique et maintenant finaliste mondial. A
tout juste 25 ans, il progresse à grands
pas dans la hiérarchie mondiale, mais
toujours en quête d’un total digne de
son niveau du moment. A Helsinki, ses
8087 points valent probablement 200
voire 300 pions de plus, compte tenu
des conditions de la compétition. Peutêtre au Décastar 2005 ?
Camille Vandendriessche
Page 18
France Décathlon
Bon esprit. Si le public finlandais a fait
du bruit pour Carolina, il n’a pas oublié
pour autant d’encourager massivement
Eunice à chacune de ses tentatives dans
les concours. Sur les lancers, ç’a vraiment réussi à la Suédoise. Pas à la Française, qui malgré ses efforts, n’a pas réussi à obtenir le silence au lancer du
poids.
ves égales à une véritable guerre des
nerfs, les deux meilleures heptathloniennes de la planète ont terminé à 63 points
d’écart (6887 contre 6824 points). Avec,
comme tout le monde sait, un avantage
pour la Suédoise, la plus forte du moment. Mais on peut dire que la Française
a eu le mérite de pousser son adversaire
à la faute...
Le duel à distance entre Eunice et sa
meilleure ennemie a en réalité commencé la veille de l’heptathlon. Vendredi 5
août, vers 10 h du matin, Kluft se donne
une entorse à la cheville pendant un
exe rcice de pliométrie. Elle peut ma rcher, certes. Mais sachant qu’elle se
plaignait déjà de douleurs au genou,
beaucoup se questionnent sur sa capacité
à évoluer à son meilleur niveau le lendemain. Il a fallu à peine plus de 13 secondes à « Caro » pour prouver qu’elle
tiendrait son rang. Créditée de 13’’19
sur 100 m haies, la blonde de Växjö n’a
échoué qu’à 4 centièmes de son record.
Eunice, elle, remporte la course dans le
bon chrono de 12’’94.
La suite, vous la connaissez ! Eunice
prend l’avantage sur le sautoir en hauteur, où elle laisse sa rivale à 9 centimètres grâce à un saut à 1,91 m. Au poids,
Caro se venge. Elle se fâche dès le premier essai, mesuré à 15,02 m (nouveau
record) contre seulement 13,20 m pour
Eunice. Mais sur le demi-tour de piste,
c’est la Française qui fait la meilleure
opération. Jaillissant des « starts », elle
ne concède que 31 centièmes sur la Suédoise, qui courait dans une série précédente (24’’01 contre 23’’71). A l’arrivée
du 200 m, Caro se tient la tête entre les
mains. Eunice, elle, lance un baiser au
public en quittant le stade. Deux points
les séparent après la première journée
(3973 points pour Eunice contre 3971
pour Kluft). Avantage Eunice.
Reportage:
Le combat des reines
Déception au
pour Eunice
A Helsinki, Eunice Barber a bien failli
réussir à contrecarrer les plans de Carolina Kluft, championne du monde en
titre. Si elle a échoué une nouvelle fois
de peu, la Française a laissé entrevoir
que la Suédoise n’est pas imbattable.
Dans la foulée d’Eunice, Marie Collonvillé a enchaîné quatre performances
assez proches de ses records personnels,
mais sans grosse perf’. « Une première
journée satisfaisante », estime-t-elle à
chaud. Retour au village.
Dimanche midi, sur le sautoir en longueur, Marie effectue une première tentative à 6,30 m très prometteuse puisqu’à plus de 20 centimètres de la plasticine. Malheureusement, elle ne parvient
pas à « sortir un gros saut » lors des
Vu à Helsinki (2):
Caro, le rythme dans la peau. L’échauffement de Carolina Kluft ne manque pas de rythme. En guise de footing,
la pétillante Suédoise prend l’anneau du
stade d’échauffement pour une véritable
piste de danse. Lecteur mp3 branché aux
oreilles, elle agite les bras, virevolte sur
elle -même sans ce soucier des regards
extérieurs. Mais quel style de musique la
fait ainsi vibrer ?
Question danse, Eunice n’a rien à lui
envier ! Sur les encouragement de Bob
Kersee et de JJK (sa femme, recordwoman du monde de l’hepta), Eunice s’est
accordée quelques minutes de déhanchés sur le tube de Shakira « Whenever,
wherever » entre deux lancers de poids.
Et ça lui a plutôt bien réussi, puisqu’elle
a amélioré sa marque à chaque jet.
Les Bleues à la hauteur ! Placées dans
deux concours différents, Marie et Eunice ont été les dernières à rester sur le
sautoir de hauteur. La première a été la
seule de son groupe à passer 1,85 m,
tandis qu’Eunice a largement remporté
l’épreuve avec un envol à 1,91 m. Pourtant, affichant respectivement 1,63 m et
1,75 m sous la toise, les deux Françaises
sont loin du mètre 88 de la Lituanienne
Austra Skuyjte…
Répondre du tac au tac, c’est ce qu’ont
fait de mieux Eunice Barber et Carolina
Kluft durant les deux jours d’un des
heptathlons les plus serrés de l’histoire
des Mondiaux. Au terme de sept épreu-
javelot
deux essais suivants, mesurés toutefois à
6,30 m et 6,27 m.
Même régularité pour Eunice, qui signe
une jolie série à 6,65 m, 6,75 m et 6,69
m. Pourtant, c’est Carolina Kluft qui tire
son épingle du jeu, avec un bond à 6,87
m dès le premier essai. La Suédoise reprend l’avantage.
Au javelot, on attend forcément beaucoup d’Eunice, après son record à 53,10
m aux France Elite et ses 53,07 m d’Arles. Mais là encore, elle ne parvient pas
à sortir une grosse perf’, alors que Kluft
ne s’en sort pas trop mal (47,20 m, sa
meilleure performance de la saison).
Bilan : 48,24 m pour Eunice, et 18
points de retard sur la Suédoise. Quant à
Marie, elle en reste à 45,65 m à son premier essai, sa meilleure performance de
l’année.
Autant dire que l’ultime épreuve allait
tenir en haleine le public scandinave,
grand amateur de demi-fond de par son
glorieux passé (Nurmi, Ritola…), et surtout connaisseur d’athlétisme avec un
grand A. Après une pause qui sembla
durer une éternité (cinq heures en réalité !), Eunice et Caro ont foulé une dernière fois la piste olympique d’Helsinki.
Pour la Française, il n’existe pas d’autre
solution que de partir devant. Kluft est
plus rapide au sprint, donc il faut essayer de la lâcher avant les 200 derniers
mètres.
Marie encore tout près de
la médaille
Héroïque, Eunice mène et compte une
bonne seconde d’avance sur sa rivale à
ce stade de la course. Mais comme il
fallait le redouter, la Suédoise se met
alors à accélérer, revenant irrémédiablement et doublant Eunice à 80 m de l’arrivée. Elle bat son record en 2’08’’89,
contre 2’11’’94 pour sa dauphine, qui
sera dépassée in extremis par Marie
(2’11’’74). A mo ins d’une seconde de
son record sur 800 m, la Picarde a réalisé une superbe course. Elle boucle son
heptathlon en sixième position (6248
points) soit une place de mieux que l’an
dernier aux JO d’Athènes.
Plus encore que l’an dernier, la tro isième place (Margaret Simpson, 6375
points) lui était accessible. Hormis sur
800 m, il ne lui a manqué qu’un coup
éclat (en longueur, par exemple) pour
monter sur la boite. C’est donc partie
remise dans l’optique des Championnats
d’Europe de Göteborg, l’été prochain.
Page 19
France Décathlon
D’autant que « les Europe, c’est
comme les Monde, note Marie. On y
retrouve quasiment les mêmes filles. »
En effet, contrairement aux épreuves
de sprint et de saut, une médaille européenne en épreuves combinées vaut
son pesant de cacahuètes…
Camille Vandendriessche
Interviews—Source : www.athle.com
Réaction de Brian Clay (USA), champion du monde du décathlon :
«Beaucoup d’épreuves auraient pu mal tourner aujourd’hui (2e journée), mais tout est allé dans mon sens. Au contraire,
Roman a connu des problèmes. J’ai terminé deuxième lors de mes deux dernières confrontations (JO et Monde en salle)
avec Roman, qui a troué à chaque fois le moyen de gagner. Maintenant, je pense que j’ai appris de lui pour faire de même
avec moi-même. C’est un vrai compétiteur. Il sait comment produire son meilleur quand il en a le plus besoin. Un des plus
importants principes du décathlon est de ne pas faire d’erreurs. J’ai réalisé une compétition solide, mais le 1500 m a été
brutal. Le classement était quasiment verrouillé, il me fallait juste courir en assurant avec mon pied douloureux. Je voulais
être sûr de ne pas avoir de crampes. Le résultat final est bon quand on considère ces conditions. Je pense que je prends le
chemin des 9000 points, mais il faut que je trouve les bonnes conditions. »
Réaction de Romain Barras après la première journée du décathlon (13e avec 4119 points) : « Treizième, c’était ma
place l’été dernier à Athènes après la première journée. Demain, je vais essayer de remonter pour terminer parmi
les finalistes, mon objectif aux championnats du monde. Mais je ne sais pas lancer le javelot sous la pluie, ma
force risque donc de se transformer en faiblesse. Aujourd’hui, j’ai souffert au poids, car j’ai une phalange cassée.
Et je suis passée près de la correctionnelle à 1,91 m à la hauteur. Ce concours reste d’ailleurs la grosse contreperformance de la journée, il faudra l’analyser avec le recul. Demain, je vais d’abord me battre contre moi-même,
avant de penser aux adversaires ».
Réaction de Romain Barras, 7ème du décathlon avec 8087 points : « Ma fin de décathlon a été difficile. Je passe à côté
du javelot. Du coup, j’ai terriblement stressé avant le 1500 m. J’avais tellement peur que j’avais envie de pleurer. Mais je
suis content. Septième, c’est super. Le total n’y est pas, mais les conditions étaient dantesques. La place est là, c’est le plus
important. Pendant ces deux jours, j’ai battu mon record en longueur et au 400 m, et j’ai confirmé sur 110 m haies, en me
rapprochant des meilleurs dans cette discipline. Cette performance, je l’ai obtenue grâce à mon coach, Jean-Yves Cochand,
grâce aussi à mon groupe d’entraînement. Devant, les deux premiers, Bryan Clay et Roman Sebrle, sont vraiment très complets. Clay, c’est le futur grand du décathlon. Je le vois battre très bientôt le record du monde ».
Réaction de Carolina Kluft (Suède), double championne du monde de l’heptathlon :
« Quelle magnifique compétition et quel public fantastique ! C’est un sentiment génial de disputer une compétition ici. Hier
(samedi, 1ere journée), j’avais l’impression de courir contre le vent. Mais aujourd’hui, je me sentais comme si le vent était
dans mon dos. Je savais que je devais atteindre la ligne d’arrivée du 800 m avant Eunice pour gagner. C’est ce que j’ai fait.
Je pense que je peux encore améliorer mes résultats. »
Réaction d’Eunice Barber, vice-championne du monde de l’heptathlon avec 6824 points :
« Je me suis fait plaisir, pendant ces deux jours. Et le public s’est régalé. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai tenté
le tout pour le tout. Dans le 800 m, il me fallait prendre tous les risques, car je savais qu’elle possédait un bon finish. Je n’avais rien à perdre, j’ai tenté ma chance. Il n’y avait pas d’autre tactique à avoir. Carolina est jeune,
elle est très forte. Je la respecte beaucoup, mais elle ne me fait pas peur. Je ne me laisse pas impressionner facilement. Pour gagner, j’aurais dû prendre plus de points en longueur et au javelot. Mais, je le répète, j’ai vraiment eu du plaisir, même si l’attitude des juges, qui nous empêchaient de sauter lorsqu’il y avait une course, a parfois été contraignante.
Ces championnats du monde ne sont pas terminés pour moi. Je reviendrai pour la longueur. »
Réaction de Marie Collonvillé, 6ème de l’heptathlon avec 6248 points :
« Sixième, je suis contente, c’est une belle place de finaliste même si j’étais venue ici pour monter sur le podium.
Seule la troisième place était accessible, les deux premières sont vraiment trop fortes. Mais pour avoir la médaille
de bronze, il aurait fallu réussir de super performances. J’ai seulement fait de bonnes performances. Je n’ai rien à
me reprocher. Le total est bon. Mais j’ai souvent été gênée, dans les courses, par le vent défavorable ».
Universiades—IZMIR
VOYAGE :
position.
Départ le jeudi 11 août à 11h, 3 heures
d’avion, 3 heures d’attente à l’aéroport
d’Istanbul, 1 heure d’avion pour une
arrivée à 22h15, à la fin de la cérémonie
d’ouverture.
Poids : 10,32 m
Classement
général : 9 ème
Echauffement très court.
*1er essai mordu. Amandine se relève
tout de suite et précipite.
*2ème essai : 10,32 m, assuré mais elle se
relève toujours, tire avec le bras gauche
et ouvre complètement bassin.
*3ème essai : 9,98 m. Elle s’arrête au centre et se redresse, aucun retard du haut.
Entre les essais, Amandine est trop passive (surtout avec 19 athlètes sur le
même plateau), trop négative dans son
attitude. Elle semble subir cette épreuve
dans le contexte des épreuves comb inées.
Amandine :
HEPTAHLON
Total : 5 205 Pts
Place : 12 ème
PREPARATION :
Vendredi 12 au matin : réunion avec
toute l’équipe. Après-midi : décrassage,
footing, PPG et étirements sur le stade
de Karsyaka. Puis visite du centre de
voile situé juste en face. La chaleur est
très importante.
COMPETITION :
Première journée :
Lundi 15 : réveil vers 6h30. Premier
petit réveil musculaire sur la piste du
village 15 minutes après, déjeuner et
départ à 7h45 pour le stade Ataturk.
100m haies : 13.95 (-1,3 m/s) (T.R. :
0,147) Classement général : 6 ème.
Les conditions d’échauffement de la
chambre d’appel ne lui permettent pas
de se régler comme elle en a l’habitude.
Bon temps de réaction sur le départ,
mais mise en action moyenne. Amandine n’a trouvé son rythme qu’au milieu
de la course tout en manquant un peu
d’agressivité sur l’obstacle.
Hauteur : 1,81 m
Classement général : 5 ème
Concours aberrant à 19 sur un seul sautoir (surtout qu’il y a un deuxième sautoir à 20 m de là) entre 11h30 et 15 h
sous 37 degré ! Et 25 juges qui ne servent à rien !!!
Début laborieux à 1m66, avec sur les
premiers sauts un départ trop précipité,
peu de rythme et souvent trop près à
l’impulsion. Attitude bien meilleure à
partir de 1,75/1,78 m et saut excellent à
1,81 m. Sur le saut à 1,84 m, Amandine
va vers la barre au premier et manque de
vitesse sur les deux autres sauts tout en
échouant de peu.
Très beau concours qui la place en 5ème
200 m : 25’’26 (-0,4 m/s) (0,180)
Classement général : 8 ème
Départ assez bon, sans grosse faute mais
l’ensemble manque de jus. La chaleur
ainsi que la durée de l’épreuve rend la
course difficile pour toutes les athlètes
(septième temps du 200 m pour Amandine)
Amandine termine cette première journée en huitième position avec une satisfaction mais quelques déceptions. Elle a
eu du mal à s’imposer dans les différents
échauffements par rapport aux autres
concurrentes.
Ce concours est le reflet de son heptathlon : manque de confiance et précipitation dans les épreuves où il faut alterner relâchement et explosivité.
Javelot : 32,80 m
Classement
général : 12 ème
Amandine aborde le concours difficilement, avec une douleur au coude qui va
prendre de plus en plus de place et lui
faire perdre toute chance de bien figurer.
Elle est atteinte autant moralement que
physiquement.
*1er essai : 31,24 m.
*2ème essai : 32,80 m.
*3ème essai : mordu.
Sur tous les essais, elle est haute sur les
appuis, sans prise d’avance du bas, la
main trop basse et ne prenant pas appui
sur sa jambe gauche.
800 m : 2’38’’64
Classement
général : 12 ème avec 5205 points
Il est difficile de finir une compétition
lorsque la motivation s’est envolée avec
les résultats, mais Amandine termine
courageusement son heptathlon. Elle
termine à la 12ème place, mais doit mieux
gérer ses points faibles.
Amandine est restée sans compétition
depuis la mi-juillet et les Championnats
d’Europe Espoirs.
—————
Deuxième journée :
Mardi 16 : Réveil vers 6h20, premier
petit réveil musculaire sur la piste du
village 15 minutes après. Déjeuner et
départ à 7h45 pour le stade Ataturk.
Longueur : 5,49 m
Classement général : 9 ème
er
*1 essai : 5m49 (-0,6 m/s). Le vent
n’est pas fort mais tourbillonnant. La
course est rythmée, mais pas assez poussée sur les premières foulées. L’appel se
fait un pied derrière la planche (vent ?).
Amandine assure mais perd 30 centimètres.
*2ème essai mordu. Amandine va chercher la planche et ne rythme
pas
sur les derniers appuis.
*3ème essai : 5,27 m (+0,5 m/s). Amandine précipite trop son départ sans pousser, prend trois pieds devant et ne termine pas son saut.
Nadir : DECATHLON
Total : 7 724 Pts - Place : 3 ème
PREPARATION :
Vendredi matin : Réunion avec toute
l’équipe. Après-midi : décrassage, footing, PPG et étirements sur le stade de
Karsyaka. Puis, visite du centre de voile
situé juste en face. La chaleur est très
importante.
Samedi : Au stade d’entraînement d’Aksoy, échauffement, travail perche avec
vérification de la marque intermédiaire
entre 15,75 et 16 m. Recherche du
rythme sur les dernières foulées. De
bonnes sensations. Quelques douleurs
lombaires.
Lundi/mardi/mercredi : repos, étirements. Nadir vient encourager Amandine sur l’heptathlon.
COMPETITION :
Première journée :
Jeudi 18 : Réveil vers 6h. Départ pour le
petit déjeuner à 6h30 et départ pour le
stade (30’ de bus).
Echauffement : Nadir met trop de temps
à se mettre en route.
100m : 11’’22 (-0,6 m/s) (T.R. : 0,190)
Classement général : 6 ème.
Après un départ très moyen, Nadir se
relève trop vite en gardant la tête baissée
(aucun intérêt) et trouve du relâchement
dans les 50 derniers mètres.
Longueur : 7,16 m (vent tournant).
Classement général : 5 ème
Très bon saut en longueur qui aurait pu
être excellent sans un vent capricieux.
Echauffement avec vent variable de dos,
marques excellentes.
*1er saut : 15 centimètres avant la planche assuré à 7,02 m mais en allongeant
trop la dernière foulée. Impulsion trop
brutale.
*2ème saut : 7,16 m (-1,8 m/s). Même
marque et planche au milieu. Meilleure
approche plus rythmée mais encore trop
frappée a l’impulsion. La poussée est
trop brève.
*3ème saut : Mordu de 3/4 centimètres.
Recul d’un pied, vent de face au début
puis tournant dans les 10 derniers mètres. Bonne course bien rythmée sur les
trois dernières foulées. Passage parfait
sur planche (a part les 3 cm). La poussée
est excellente et le ramené bon à
7,45/7,50 m. Dommage.
Repos : 4h dans une salle climatisée.
Repas, kiné, repos, échauffement 40 minutes avant.
Le temps est très chaud, mais Nadir est
bien réveillé.
Poids : 13,13 m Classement général :
8 ème.
*1er essai : Mordu autour de 13,20 m.
Nadir se relève trop tôt mais surtout se
décale tout de suite à gauche et ne bloque pas assez sur son appui gauche.
*2ème essai : 13,13 m. Jet assuré tout en
continuant à ouvrir beaucoup trop tôt
vers la gauche.
*3ème essai : Mordu !!! Nadir a posé le
pied gauche à côté du butoir, mais la
juge est placée du mauvais côté et ne
peut pas voir réellement si le pied est à
côté ou sur le cercle. Enfin, impossible
de contester. Ce jet est légèrement meilleur, autour de 13,40/13,50 m, mais avec
les mêmes défauts.
Hauteur : 2,01 m
Classement
général : 6 ème.
Bon résultat, mais concours très crispant. Début négatif à cause d’une cheville très douloureuse (calcanéum) et
malgré un strap efficace. Il saute en
course (mauvais rythme, manque de vitesse) et oublie de pousser vers le haut.
Nadir plonge tout de suite. Il efface
1,89, 1,92 et 1,95 m à l’énergie. Il passe
superbement 1,98 m et retrouve le sourire, l’envie et franchit dans la foulée
2,01 m en étant plus dynamique.
Il a envisagé l’abandon (même doute
dans les tribunes qu’avec Romain il y a
deux ans), puis il a été décidé de faire
abstraction de la blessure et de
« positiver » les sauts.
400m : 50’’59 Classement généra :
4 ème.
Bon départ, bien rythmé dans les 40 premiers mètres. L’allure ensuite diminue
(il pourrait peut-être enchaîner plus vite)
tout en restant relâché dans la ligne opposée et le virage. Il réalise une dernière
ligne droite à la bagarre et perd son placement dans les 30 derniers mètres.
Récupération trottinée. Pas d’étirements,
ni de massage.
Nadir termine cette première journée en
quatrième position avec 3940 points,
soit 40 d’avance sur son meilleur total.
Il a besoin d’être soutenu et s’écoute
parfois trop.
Deuxième journée :
Vendredi : Réveil difficile à 6h20, puis
direction le stade vers 7h30.
Echauffement très inquiétant avec une
douleur importante à l’ischio de la
jambe blessée (cheville douloureuse).
Suivent 40 minutes de doute profond
quant à la participation. Finalement,
avec un soutien psychologique et physique important de l’encadrement (coach
et kiné), il prend le départ du 110 m
haies.
110 haies : 14’’93 (-0,2 m/s)
Classement général : 5 ème.
Deux passages seulement étaient autorisés pour l’échauffement. La réaction de
départ de Nadir est très lente (0,222). Il
lui faut cinq haies pour retrouver
confiance et un meilleur rythme. Il finit
beaucoup mieux sa course. Finalement,
il signe le sixième temps sans blessure.
Le moral remonte et l’appréhension diminue.
Disque : 39,23 m
Classement
général : 5 ème.
Contrairement au poids ou le plateau
était très rugueux, au disque il est presque parfait, quoique glissant. Nadir se
concentre sur quelques points techniques, relâchement, amplitude, retard et
attitude plus basse. Malgré un départ
parfois rapide et surtout un décalage
trop important vers la gauche, il réalise
un concours correct.
Sur le premier essai, il recouvre trop son
disque, et sur les autres, tombe à gauche
après le départ. Il doit également veiller
à attendre encore plus longtemps avec le
haut avant d’accompagner le disque. Il
réalise une bonne performance mais
peut envisager beaucoup plus.
Repos : 4h de nouveau dans la salle de
repos avec des soins. Il récupère très
bien. Là aussi, repas, soins, repos mais
remise en route plus tôt afin d’éviter
d’être assommé par la chaleur.
Perche : 4,60 m
Classement
général : 5 ème.
Les organisateurs ne trouvent rien de
mieux que de faire deux concours avec 4
et 5 concurrents, vent plutôt de face
alors que tout le monde réclame un seul
sautoir vent de dos !!!!!
Il passe toutes ses barres au premier essai sauf 4,20 au 2ème en étant parfois trop
près malgré un passage de marque parfait. Il manque de pénétration au piquer.
Il fait un saut magnifique à 4,50 m, franchit 4,60 m au deuxième puis échoue de
peu à 4,70 m. Le vent changeant de sens
sans arrêt donc devenu très génant valorise encore plus la performance de Nadir
à la perche.
Javelot : 56,24 m
Classement
général : 5 ème.
*1er essai : 48,39 m. Comme à l’échauffement, départ de profil et lancer à 2 à
l’heure.
*2ème essai : 54,24. Bonne course d’élan,
mais Nadir est trop haut sur les appuis,
pas assez d’avance du bas. Poussée des
jambes vers le haut et ramené trop rapide du bras.
*3ème essai : 56,24 m. Très bon jet en
distance, mais toujours avec les mêmes
défauts et un javelot qui monte trop
haut. Nadir se place en position idéale
pour faire souffrir ses adversaires sur
1500... Le moral ne cesse de s’améliorer.
1500 m : 4’20’’76
Classement général : 3 ème avec
7724 points.
Enfin le 1 500 m, où Nadir prend la
Page 22
course à son compte dès les premiers
mètres. Au bout de 200 m, le peloton
a explosé sous la chaleur. Passage en
1’24 au 500m. Petit ralentissement
pour un temps intermédiaire de 2’55
au 1000 m. Nadir termine en accélération. Résultat : il signe le meilleur
temps, récolte une magnifique médaille de bronze et un record personnel.
Il ne fait aucun doute que Nadir aura
beaucoup appris durant ces deux
jours, et que cette compétition lui
aura permis de progresser dans son
France Décathlon
apprentissage du haut niveau. Cette Un iversiade est une vraie satisfaction athlétique.
MOT DE LA FIN :
même état d’esprit exceptionnel.
Encore bravo à Nadir et Amandine
pour leur courage et leur vaillance.
Frédéric ROCHE
Je tiens à remercier Stéphane, le kiné,
qui pendant l’hepta et le déca a été super, ainsi que tous les autres athlètes qui
sont venus encourager Nadir et Amandine.
Le décathlon, pour la deuxième Universiade de suite, rapporte une médaille et
un record personnel avec toujours le
10 questions à Nadir El Fassi
10 questions à Nadir El Fassi, médaillé de bronze aux Universiades
d’Izmir avec 7724 points.
« Ma régularité a
payé »
De retour à Montpellier, Nadir El
Fassi, 22 ans à peine, fait le point sur
saison 2005 et nous fait part de son
état d’esprit à quelques jours de son
premier Décastar. En toute décontraction.
1. Alors, ces Universiades, racontenous un peu l’ambiance…
Nadir : Franchement, ça « pète » !
C’est très sympa parce qu’il n’y a pas
beaucoup d’athlètes, donc on devient
vite potes. Il y avait six garçons et six
filles. On a rapidement appris à se
connaître. Sinon, quand je suis arrivé
sur place, j’ai été choqué ! Le village
était tout neuf avec une capacité de
8000 occupants. Tout était comble. Il
y avait même des commerces, et tout.
Il y avait aussi des pratiquants d’autres sports. Bref, une très bonne ambiance.
2. Comment s’est déroulé le décathlon ?
N. : Déjà, l’attente avant le début des
épreuves a été longue. Amandine a
commencé l’heptathlon trois jours
après notre arrivée. Moi, j’avais six
jours à patienter, et comme c’était
galère pour aller au stade (plus d’une
heure de bus), je ne suis pas trop sorti du
village. Il y avait une chaleur horrible.
Tu te voyais mourir ! Il faisait 35 degrés
à 8 h du matin. Heureusement, ça se rafraîchissait dès 17/18 h. Sur le stade, il y
avait du vent, mais pas très fort. Ma première journée a été moyenne, sans catastrophe. J’ai juste eu un petit regret au
poids, où mon dernier essai qui valait
environ 13,40/13,50 m est compté
« essai » alors que la vidéo prouve le
contraire. Sur le 400 m, je fais un chrono
moyen (50’’59). Désolé pour les potes
de Montpellier qui courent tous en
moins de 49’’ !!! (rires) Ensuite, je gère
bien la deuxième journée. J’ai quand
même failli arrêter avant le 110 m haies
à cause d’une douleur à la cuisse.
« 7500 points, c’est mon
SMIC au déca »
En fait, la veille, on avait dû me strapper
une cheville douloureuse, et le fait d’a voir la cheville bloquée m’a provoqué
une contracture à la cuisse. A l’échauffement du 110, il m’a fallu une heure
avant de pouvoir sprinter. J’ai aussi eu
un gros stress à la perche, surtout qu’ils
nous ont fait sauter avec vent de face.
Ensuite, au javelot, je savais qu’il y avait
un truc à jouer. J’ai voulu assurer et j’ai
battu mon record de 2 m environ (56,24
m). Enfin, avant le 1500 m, j’ai vu que
l’Estonien (Kallas) et le Finlandais
(Raunio) qui étaient devant moi au classement n’avaient pas un record élevé.
J’ai fait le nécessaire (4’20’’76).
3. Il y a deux ans, Romain Barras
remportait le titre mondial universi-
taire. Est-ce que tu pensais faire un
truc en venant à Izmir ?
N. : Non, juste à battre mon record.
Je savais qu’il y avait 2 ou 3 gars autour de 8000, c’est tout.
4. Tu décroches une médaille en
battant ton record. Es -tu satisfait,
ou en espérais-tu plus ?
N. : Ca va, je n’ai vraiment pas de
raison de me plaindre (ironique). Ca
fait un an que j’ai vraiment repris
l’entraînement après presque deux
années presque sans rien faire. Je
participe aux Europe seniors en salle,
aux Europe espoirs, je gagne une médaille aux Universiades. C’est plutôt
satisfaisant, non ?
5. Comment analyses-tu ton résultat des Europe espoirs (7 e avec
7562 points) ?
N. : C’est simple, je n’ai rien fait de
bien. Je n’ai pas sorti de perf’, à part
sur 1500 m (4’15’’06 !). 7500 points,
c’est mon SMIC au déca. Je peux le
faire avec une casquette, avec un
bonnet… (rires) Pour être sérieux,
l’ambiance était très sympa, et je me
suis régalé.
« J’ai le sourire
quand je vais à l’entraînement »
6. Cette saison, pourtant, tu n’as
pas eu beaucoup de chance avec les
Page 23
blessures, et à Izmir le vent de face
systématique…
N. : C’est une année de reprise. Après
les interclubs, on m’a diagnostiqué un
problème de posture du bassin. J’avais
un décalage qui me provoquait une
douleur à la cuisse. Pendant un mois et
demi, je me suis contenté de faire de la
PPG. Pour préparer les Europe espoirs,
je n’ai rien fait de spécifique, juste un
peu de technique, de la course aussi.
7. C’est la première saison où tu te
concentres sur l’athlétisme. Tu es
maintenant le quatrième Français
au bilan 2005. C’est plutôt positif,
non ?
N. : C’est carrément bien ! Pendant un
an et demi, je n’ai rien fait à part un
footing de temps en temps. J’ai repris
sérieusement en mai 2004. Depuis
maintenant plus d’un an, je peux bien
m’entraîner, et dans un super groupe.
J’ai le sourire quand je vais à l’entraînement. Je n’ai pas l’impression de
travailler, mais les résultats sont là. Ca
me donne encore plus envie pour l’année prochaine…
France Décathlon
« Participer au Décastar, c’est comme jouer
au foot avec Zidane »
8. Question technique : Hormis le
1500 m, tu n’as pas d’épreuve forte
dans ton déca. Est-ce un atout ou un
inconvénient selon toi ?
N. : Ca dépend. En Turquie, ma régularité a payé. L’Estonien a eu un trou
alors que je n’ai raté aucune épreuve.
Il vaut mieux être moyen partout et
avoir ses épreuves fortes sur 400 m ou
sur 1500 m, qui sont des épreuves sûres. Le 1500, je sais que je le courrai
toujours en 4’20 ou 4’22, peu importe
les conditions. Pour un mec fort à la
perche, c’est plus aléatoire avec le
vent, la pluie. Mais si je peux lancer le
disque à 50 m, je ne m’en priverai
pas !
N. : Finir, parce que c’est le Décastar !
J’y assiste depuis que j’ai 10 ans. Pour
moi, les décathloniens du Décastar
étaient mes idoles. Y participer, c’est
comme jouer en équipe de France de
football avec Zidane ! Mon année est
déjà réussie. C’est la cerise sur le gâteau. J’ai envie d’y passer un pur moment.
10. Question incontournable pour
finir : les kebabs, ils sont meilleurs
en France ou en Turquie ?
N. : Je savais qu’on me poserait cette
question ! En fait, ils sont différents.
Ca n’a rien à voir. La viande n’est pas
préparée de la même manière. Moi, je
les trouve très bons en France et en
Turquie. Mais j’ai rencontré un Français de Turquie qui m’a dit qu’il préfé rait les kebabs de France…
Propos recueillis par Camille Vandendriessche
9. Tu participes au Décastar pour la
première fois. Quelles sont tes ambi tions ?
Le reste… les inclassables
Brèves
Un été riche en amour et célébrations
leur union le 20 août.
On leur souhaite beaucoup de bonheur
et plein de petits champions… !!!
Jean-Yves s’est fait opérer du genou
pour une intervention sur les ménisques… tout va bien, il a même le droit
de prendre l’avion pour les réunions
informatiques à la FFA ; -)
Félicitations à nos Jeunes Mariés Nicolas et Aline QUEVAL qui ont arrosé
l’évènement .
Félicitations également à Julien et Johanne CHOFFART qui ont célébrés
Page 24
France Décathlon
Stage Eté Jeunes—LA ROCHE SUR YON
Le stage été jeunes 2005 (cadet/tes et
juniors) vu par l’encadrement :
Présentation du groupe :
Côté filles, la blonde c’est Olivia, euh
non c’est Marine (Menez), et donc Olivia (Bak) c’est la brune (ou l’inverse).
Enfin, ce qui est sûr, c’est que la tro isième de la bande, c’est Sonia (Da Silva).
Côté garçons, les deux frères Kevin et
Julien (Durechou) puis le grand Benjamin (Liétar) et enfin Cédric (Ducassy),
le dragueur.
Côté encadrement : un duo de choc :
Fred (Poisson) et Steph(anie)
Mardi 2 août :
Grosse journée de déplacement (EC,
sauteurs, lanceurs à La Roche-surYon, les autres aux Sables-d’Olonne).
A l’arrivée, un cadre original : le lycée
Nature, qui se situe au milieu des
champs et des moutons. Certains diront dépaysant ; d’autres s’y sentiront
presque comme chez eux, même si l’apéro était de sortie, ce qui n’enlève
rien à l’excellence de la restauration.
Après une petite réunion, les cadres
sont présentés aux athlètes, sans roulement de tambour ni musique. Le tout
mené de main de maître par Pierre Friteyre, responsable du stage et des 140
acteurs. Puis, il faut se mettre à la recherche d’un petit coin tranquille pour
dormir (dortoirs de six). Une fois ce
dernier trouvé, la chasse à l’oreiller et
aux draps est ouverte. Enfin, il est
temps de s’attaquer aux derniers ré fractaires du sommeil.
Mercredi :
Après un petit dej’ déjà trop matinal
pour certains, un bus entier est à la disposition des combinards, tout comme
le stade de la Roche.
L’heure de vérité a sonné : il est temps
d’annoncer les quinze minutes de footing…pour les athlètes, pendant que
nous nous affairons sur le matériel.
Enfin !, sur sa confection. A notre retour, le groupe attend patiemment avec
des étirements. Gammes et petits parcours improvisés de Fred suffirent
pour réveiller tout le monde et repein-
dre en rouge le tibia de Ben (la tête
n’est pas passée loin non plus de la
haie). Suivirent quelques jolies courses
dans les lattes en cendrées mettant déjà
en avant l’esprit combinées : qu’ils
étaient beaux à se tenir par la main !
Plus sérieusement, l’action des bras
(fini la fabrique de trico) et le relâchement sont à travailler, tout comme la
recherche d’une attitude haute. Sonia
devra quant à elle arrêter de shooter
(on ne joue pas au foot, ici).
Une pétanque javelot est organisée
pour reprendre quelques forces. Match
faussé à la base puisque la coach doit
compléter l’équipe fille, sans complexer les garçons ! Les quelques éducatifs qui suivent montre l’étendue du
travail à effectuer dans ce domaine,
notamment chez les filles.
L’après-midi débute par une intervention du médecin fédéral sur la prévention du dopage, suivi avec ferveur par
un Cédric avide de questions (ça fait
plaisir). Le speech sur la nutrition
sonne quant à lui le glas des bonnes
choses (enfin, pas de toutes).
Puis, place à l’action avec des « exos »
sortis tout droit du chapeau de Fred.
Pour continuer dans la bonne humeur
du matin, la démarche du mannequin
femme et homme fit suite à celle du
« branleur ». Le tout permis des évolutions spéculaires dans le bac à cailloux, ratissé à la chaise et à la planche
de bois ! Toutefois, certains manques
techniques ressortent : actions des bras
à l’imp ulsion, travail du bas, phase
d’envol et de réception.
Le lancer de poids clôture en beauté
cette première journée, avec la réalité
du 4 kg pour les filles. Là aussi, les
bases sont à travailler : placement, alignement, dynamisme, soulevé.
Enfin, c’est sans culpabiliser
(l’intervention sur la nutrition s’adressait aux athlètes) que les coaches sont
conviés à un petit apéro, d’ailleurs nécessaire à la réhydratation.
Jeudi :
Au programme de la matinée : des
haies suivies du javelot pour les
« nénettes » et du dis que pour les
mecs. Après un échauffement dirigé
par la Steph, histoire de changer des
éternels grigris habituels, place aux
parcours variés sur les haies. Objectif :
l’adaptabilité, l’action des bras et des
genoux : combattre la passivité audessus de la haie.
Le javelot fut une tout autre histoire :
tout est repris depuis le début, en commençant par la prise et le placement de
profil. Puis l’accent est très vite mis
sur le rôle moteur du bas : rythme et
pose des pieds (claqué à gauche, actif
déroulé à droite). Des choses sont
comprises rapidement mais il est urgent que les entraîneurs respectifs prévoient régulièrement des séances de
lancers, et ce toute l’année. Sinon, gare
au gouffre et au dégoût. Le disque
pour les gars se croise avec le marteau
des lanceurs. Relâchement, équilibre et
accélération seront les mots d’ordre.
L’après midi est synonyme de repos.
Bronzette sur le tapis de perche et drague (le devoir de réserve m’interdit de
donner les noms). Egalement quelques
superbes figures improvisées par Ben
pour qui le tapis est trop petit et le sol
trop dur ! Ensuite, petit tour en ville
pour faire la recharge de produits frais.
Coté encadrement, recherche de cadeaux pour les anniversaires et réhydratation sous la direction de Fred
Fish, en attendant la phase collective.
Le repas amélioré clôture cette belle
journée dans une ambiance chaleureuse.
Vendredi :
Après un réveil qui devient dur (à
force de courir derrière ceux qui vont
prendre leurs douches à 1 h du mat),
c’est l’heure des séparations avec ceux
qui partent pour le match juniors à
Marseille. Le footing de début de
séance se réduit à peau de chagrin,
sans parler de l’échauffement pour le
lancer du poids. Pourtant, ça existe, et
à force de les pousser dans leurs retranchements, ils finissent par trouver
des exercices. Heureusement, dès la
reprise en main du groupe, la volonté
de progresser revient. Techniquement,
les athlètes se compliquent trop souvent la tâche. La recherche du respect
de quelques points simples (pose du
pied avant en restant fermé associé à
une pose du pied arrière orienté et toni-
Page 25
que) permet des attitudes beaucoup
plus justes et efficaces.
Les complexes des combinées face aux
sauteurs en hauteur est vite dépassé.
Sonia en profite pour battre son record
personnel sur un exercice de course en
virage prononcé. Au jeu du groupe qui
saute le plus haut sans marques, les
combinées se comportent bien même si
au final, la victoire nous échappe. Mais
nous soupçonnons les sauteurs de s’être aidés de leurs anciens repères.
L’après midi est synonyme de sortie
collective aux Sables. Au programme :
ville et/ou plage. La détente se poursuit
en soirée par des sports collectifs. Le
basket-ball permet de se mettre en
ja mbes après un premier match de volley perdu de quelques points. Le
deuxième est une formalité pour l’équipe des cadres.
Samedi :
Le réveil musculaire s’effectue par le
biais d’un petit match de foot contre
les perchistes, rencontre largement menée grâce notamment à la technique de
Sonia (on retrouve le shoot !). Suit une
séance de perche pour trois des quatre
mecs et d’un peu de hauteur pour les
autres. A travailler : les appuis, le
rythme de fin de course, l’action des
bras pour les filles. Concernant Julien,
les progrès vont aussi passer par une
attitude haute sur le dernier appui qui
doit être dans l’axe de la course. Il me
semble également important d’avoir
une marque intermédiaire permettant
de matérialiser l’entrée en virage. La
matinée s’achève par de la relaxation
sur le tapis.
Devant la fatigue qui se fait ressentir,
une petite sieste s’impose en début
d’après midi, en attendant la retransmission des Championnats du monde à
la télévision. Puis, après un petit tour
en ville, c’est l’heure de la réunion de
tous les cadres.
Dimanche :
Après une réunion matinale, c’est le
départ pour le meeting national des
Sables. Le comportement des comb inards varie en fonction de l’état de fatigue…
Sonia :
Saut en longueur : Très belle série.
Pro gression constante dans le
concours. Elle s’impose devant les
France Décathlon
spécialistes avec comme meilleure
perf : 5,62 m (+1.6 m/s). Au dernier
essai, elle retombe à 5,61 m en étant
un pied derrière la plasticine. Sur ce
concours, elle est très proche de son
record personnel (5,67 m). Reste à travailler en priorité le placement en
course (genou haut), l’engagement à
l’impulsion (notamment le rôle des
bras) et l’atterrissage (ne pas décaler
les épaules).
Triple saut : 11,55 m (+1.9)
Olivia :
Lancer du poids : concours très très
moyen. Au final, 10,28 m, à un mètre
de son record. En dehors du manque
de dynamisme dû à la fatigue, il faudra
travailler le placement du poids (prise
et coude) et le déplacement (rester fermée, poser les pieds) pour pouvoir
pousser dedans au final.
400 m haies : le manque de fraîcheur
se fait ressentir sur la derniè re ligne
droite. Olivia termine quasiment en
marchant pour un temps de 69’’36 à
oublier.
Marine :
Saut en hauteur : après avoir franchi
facilement 1,60 m, Marine manque un
peu de réussite à la barre supérieure
(1,64 m) mais on a pu voir de belles
choses avec des sensations retrouvées.
Il faudra tout de même travailler le
rythme en fin de course, au lieu d’allonger les foulées.
Triple saut : 10,82 m (+0.9)
4x100m
Kevin :
Poids (6 kg) : 12,96 m. De la précipitation. Il faut prendre le temps de travailler en bas.
Disque (1,75 kg) : 39,89 m. Mêmes
observations. Un départ beaucoup trop
rapide ne permet pas au bassin d’avancer au final. Dans les deux cas, il faut
chercher à être patient avec le haut
pendant que le bas travaille (réagir sur
pied droit dès sa pose).
Javelot : 3e avec 54,12 m.
Triple saut : 13,08 m (+1.6)
Benjamin :
Disque (1,5 kg) : 34,33 m. Par la suite,
il faudra chercher à déclencher le mo uvement par le bas tout en étant relâché
et grand avec le haut.
Poids (5 kg) : 13,88 m soit la 2e place.
Avoir les même intentions qu’au disque: être patient en haut pour pouvoir
travailler en bas et avancer le bassin au
final.
Javelot (700 g) : 43,59 m.
Triple saut : 12,71 m (+1.5)
Cédric :
Perche : 1er devant les spécialistes avec
4,72 m, son record personnel amélioré
de 12 centimètres. Il s’en est fallu de
peu à 4,80 m. Il suffira d’être plus actif
dessous (grand, rythmé, pénétrer en
genou avec un bon bras gauche) pour
réussir rapidement les hauteurs supérieures, avant de se concentrer sur le
renversé.
Longueur : 6,22 m (+2.7) et…nouveau
record personnel. Les points à travailler sont proches de ceux de la perche
(rythme final, engager le genou, activer les bras)
Javelot (700 g) : 46,11 m.
Julien :
Poids(6 kg) : 12,21. Objectifs pour la
suite : aller chercher le butoir rapidement en gardant le poids derrière puis
être explosif du bas vers le haut.
200 m : 23’’14 (+2.0) synonyme de 2e
place de sa série.
La dernière soirée a lieu aux Sables,
avec buffet et musique. Elle se poursuivra jusqu’au petit matin au lycée
Nature.
Lundi :
Le moment est venu de faire le ménage, de prendre ses bagages et de se
séparer. Snif.
En attendant de se revoir, bonnes vacances à tous.
Stéphanie Faivre
Page 26
France Décathlon
Interview de Camille VANDENDRIESSCHE
Camille Vandendriessche, champion
de France Espoir
L’ Intervieweur interviewé.
LN : Qu’est ce qu’on peut poser
comme question à un journaliste ?
Camille : Euh… Comment ta vie a
changé (rires) ?
LN : Alors Camille, comment ta vie a
changé ?
Camille : Rien n’a changé, je suis resté le même…je serai toujours là pour
toi… !
Allez trêve de plaisanterie….Ce titre
m’a rendu heureux, mais les quatre
séances d’aérobie qui ont suivies pour
préparer le match ont calmé mes ardeurs. Je suis resté raisonnable mais
néanmoins satisfait.
LN : Combien de records as-tu battu
lors de ces Championnat de France?
Camille : Trois records sur les courses,
mais je n’ai pas été aussi bien en lancers que sur le déca des LIFA, où j’avais là aussi battu des records (quatre).
LN : Est-ce que tu as pensé un moment pouvoir te qualifier pour les
Championnats d’Europe espoirs ?
Camille : C’est vrai que j’y ai cru jus-
qu’à la mi course du 1500m quand je
passe Franck (Logel). Mais au 1000 m,
le temps indique 3’06 et je sais alors
que c’est trop dur de faire 4’25 (le
temps nécessaire pour totaliser 7200
points).
LN : Comment comptes tu t’entraîner
l’année prochaine ?
Camille : Je pars en janvier m’entraîner et étudier en Caroline du Nord.
Jusqu’à mon départ, Renaud Longuiève m’a prévu un gros cycle de foncier avec beaucoup de Biodex
(renforcement des quadriceps et du
vaste interne) et de gainage pour être
paré à tout le travail physique là bas.
LN : Comment réussis -tu à concilier
tes deux passions : ton métier de journaliste et ta vie d’athlète sur un même
lieu, au même moment ?
Camille : Par un dédoublement de personnalité… Non, je rigole, mais parfois c’est vrai qu’on s’en rapproche.
Par exemple, j’ai le souvenir d’avoir
participé au lancer du poids aux Frances jeunes une année et avoir ensuite
interviewé les champions de France en
cravate… C’était assez comique ! Et
puis parfois, ça donne des situations
curieuses quand j’interviewe les gens
par téléphone, parce qu’ils font très
rarement le rapprochement avec l’athlète que je suis aussi.
Camille : J’avoue avoir eu en trois ans
déjà beaucoup d’expériences que cela
soit des articles d’athlétisme pour
« L’Equipe » ou « Le Monde », mais
aussi sur l’aviron et le volley ball.
Mais j’espère voir autre chose que le
journalisme de presse écrite.
LN : Si tu devais choisir entre un titre
de champion Olympique du Déca et
celui de rédacteur en chef de
l’ « Equipe », lequel prendrais tu ?
Camille : Champion olympique du
déca ! Après, si on me propose la rédaction en chef du “New York Times”... J’hésite… !
Propos recueillis par LN Bossé
LN : Quelles sont tes ambitions au niveau professionnel ?
Article médical—Contention veineuse
CONTENTION VEINEUSE DES
MEMBRES INFERIEURS ET
COURSES
A. KERSPERN Méd. du sport 27 rue
Emile Zola 38400 St MARTIN d’ HERES
RESUME
Les athlètes, coureurs et sauteurs, portent régulièrement des chaussettes de
contention qui sont fournies dans leur
équipement, pour ce qui concerne les
athlètes de haut niveau des listes.
Nous connaissons les bienfaits de la
contention veineuse des membres inférieurs lors des voyages imposés par les
stages et les compétitions.
Nous préconisons depuis longtemps
son utilisation après les efforts, ce qui
favorise la récupération musculaire.
Quelques athlètes portent cette contention pendant la course, en particulier
sprint long et demi fond.
Le bénéfice n’est pas démontré de la
contention veineuse des membres inférieurs pendant l’effort de course.
Mots clés : hémodynamique ; gradient
de pression ; circulations veineuses
Page 27
actives, valvules.
Questionnement
Les athlètes portent plus souvent
qu’auparavant des chaussettes de
contention.
Cela leur a été conseillé, en particulier,
pour les voyages longs et/ou en avion.
A présent nombreux athlètes les portent aussi en période péri compétition
ou péri entraînement. Quelques un(e)s
les portent en course.
Un équipementier de la Fédération
Française d’Athlétisme en place dans
la dotation annuelle.
Quel est leur intérêt ? Leur fonctionnement ? Leur efficacité ?
I LA CIRCULATION VEINEUSE
DES MEMBRES INFERIEURS.
Au repos le volume sanguin veineux
représente 60% du volume sanguin
circulant dans sa totalité soit 3 à 3,5 l.
Pour les membres inférieurs : 1litre
environ.
L’effort intense modifie les paramètres
sanguins (fluidité, acidité..), vasculaires (perméabilité capillaire, gradients
de pression), et l’environnement mu sculaire (accumulation de déchets organiques, acidité, relâchement perturbé).
Il est nécessaire que le retour sanguin
vers le cœur soit préservé voire amélio ré, au moment de la récupération,
pour assurer le retour à l’état d’équilibre biologique optimal.
Plusieurs mécanismes contribuent à
ramener le sang des membres inférieurs vers la pompe cardiaque :
I.1 LA DIFFERENCE DE PRESSIONS ENTRE CŒUR ET LUMIERE
VEINEUSE.
Ce gradient de pression augmente en
s’éloignant du cœur même au repos et
en position allongée. Le poids de la
colonne sanguine (pression hydrostatique) s’ajoute à cette pression constitutionnelle.( Tabl. 1)
Le sang s’écoule vers la pression
moindre donc vers le cœur
(centripète)
I.2 LES VALVULES.
Les veines sont pourvues de valvules
en forme de corbeille, qui empêchent
le sang de refouler vers le bas.
I.3 LA CIRCULATION ACTIVE.
France Décathlon
Entre O.D. &
P. allongé
P ; orthostatique
P ; mesurée debout
Cheville
10
80
90
Creux poplité
8
32
40
Bassin
4
18
22
Tableau 1 : gradients de pressions veineuses entre O.D. du cœur et membre infé rieur. P. en mm de mercure.
Qui est assurée par :
I.3 1 la propulsion cardiaque :
Le cœur éjecte le sang artériel qui
pousse le sang des capillaires sanguins
musculaires.
1.32 L’aspiration cardiaque :
En phase de repos (diastole) le muscle
cardiaque assure une succion du sang
des membres inférieurs.
1.33 Les mouvements de la cage thoracique :
L’inspiration provoque une aspiration
sanguine vers le thorax donc vers le
cœur, aidée par la pression abdominale
augmentée en inspiration profonde
provoquée par l’effort, qui propulse le
sang abdominal vers le haut.
A noter que l’expiration forcée (effort
en apnée) interrompe momentanément
le retour sanguin.
I.4 LA CONTRACTION MUSCULAIRE DES MEMBRES INFERIEURS
Le muscle contracté collabe les veines
intra et péri musculaires chassant le
sang du segment dans le sens centripète grâce aux valvules. La marche par
exemple fait chuter la pression propre
intra veineuse de 80 mm Hg passant de
90 mm Hg debout à 10 mm Hg niveau
équivalant à la pression allongé.
oncotique (dépend elle-même de la
concentration des protéines plasmatiques, des déchets intra musculaires) et
hydrostatique.
Après la course les pressions oncotiques engendrées par l’accumulation
des métabolites dus à l’effort provoque
une infiltration tissulaire et extra cellulaire Les symptômes de tension et les
sensations de lourdeur des membres
inférieurs sont dues à cette infiltration.
III LA CONTENTION ELASTIQUE
Elle exerce une compression concentrique tout le long de l’étui, pression
uniforme ou modulée selon le fabriquant et selon la conception.
La pression exercée réduit le volume
du lit vasculaire au détriment de la
masse non circulante, elle réduit également la pression hydrostatique responsable de la diffusion extra capillaire
plasmatique.
Elle permet donc un retour sanguin
meilleur et diminue considérablement
l’infiltration des membres inférieurs
source de sensation de jambes lourdes.
Si le constructeur de chaussettes de
contention sportive ne communique
pas ses données techniques nous
connaissons les caractéristiques de
contention médicale (tableau 2 page
suivante)
IV EN CONCLUSION :
I.5 ACTIONS MOTRICES VASCULAIRES
Actions adjuvantes : les artères qui
accompagnent les veines (homologues
du pédicule vasculo-nerveux) exercent
un « massage » par leur pressions rythmiques. Les veines modifient leur calibre sous l’effet du système neurovégétatif faisant varier leur capacité c'està-dire le volume sanguin contenu et
diminue ainsi la résistance à l’écoulement.
II DRAINAGE LYMPHATIQUE
Dépend essentiellement des pressions
La contention veineuse des membres
inférieurs par chaussettes ou bas respecte les mécanismes physiologiques
du retour veineux :
Gradient de pression cardio –
veineuse.
Mécanismes cinétiques d’origine cardiaque, propulsifs et aspirants.
Mécanismes cinétiques d’origine pulmonaire et thoracique.
Compressions musculaires.
Elle tend à majorer ces mécanismes par une pression concentrique
et selon les caractéristiques élastiques
du textile utilisé (la classe compressive).
Page 28
France Décathlon
« Bas » de repos 40 deniers
70
140
Contention
Thuasne*
Sigvaris*
Classe 1
10 à 15mmHg
13 à 20mmHg
Classe 2
15 à 20mmHg
20 à 27mmHg
Classe 3
20 à 30mmHg
27 à 48mmHg
Classe 4
> 30mmHg
> 48mmHg
Tableau 2 caractéristiques des chaussettes de contention médicale du commerce
Cependant une compression importante devient rapidement insupportable
pour toute activité sportive mobilisant
les membres inférieurs.
La compression exercée sur les veines
par la contraction musculaire est supérieure à 90mmHg, alors que les
contentions élastiques acceptables pour
des efforts de course exercent, au
maximum, une compression de 10
voire 20mmHg.
Le niveau fonctionnel d’une contention classe 1 n’a pas d’action physiologique sur le retour veineux des me mbres inférieurs pendant la course et les
contractions musculaires sportives de
ce territoire.
Après la course les pressions oncotiques engendrées par l’accumulation
des métabolites dus à l’effort provoque
une infiltration tissulaire et extra cellulaire.
La contention veineuse réduit sensiblement la capacité veineuse des me mbres inférieurs et accélère les retours
veineux et lymphatiques, elle diminue
ainsi le volume hydrique non circulant
de ces membres.
Les symptômes de tension et les sensations de lourdeur des membres inférieurs sont diminués, le drainage est
sensiblement amélioré et la récupération musculaire plus précoce.
Ce qu’on recommande :
Le port de chaussettes, bas de contention classe 1, voire 2 pour les athlètes
insuffisant (es) veineux, doit être systématique lors des voyages longs ou
dépressurisés et précoce après les efforts, tant entraînements que compéti-
tions, mais n’a pas d’utilité pendant les
efforts de course même si ces courses
sont intermittents comme pendant les
concours de sauts.
RESUME
Les athlètes, coureurs et sauteurs, sont
plus nombreux à porter des chaussettes
de contention. Elles leur sont fournies
dans l’équipement, pour les athlètes de
haut niveau des listes
Nous connaissons les bienfaits de la
contention veineuse des membres inférieurs lors des voyages imposés par les
stages et les compétitions.
Nous préconisons depuis longtemps
son utilisation après les efforts, ce qui
favorise la récupération musculaire.
Quelques athlètes portent cette contention pendant la course, en particulier
sprint long et demi fond.
Le bénéfice n’est pas démontré de la
contention veineuse des membres inférieurs pendant l’effort de course.
GNB le 17 jan 2005, remis en forme le
15 août 2005
Retour sur l’hiver—Le match à AUBIERE
Les jeunes ont la parole :
Le match international d’épreuves
combinées à Aubière (5 et 6 février
2005) vu par Thomas Thiébaut, minime au Dole Athlétique Club :
« Grâce à Stéphanie Faivre, les min imes Quentin, Arnaud, Luc et moimême avons eu l’aubaine de passer un
excellent week-end à Clermont Ferrand, où se déroulait le match international des EC par équipe en salle. Luc
et moi avons eu, une fois de plus, la
chance de rencontrer les grandes vedettes des EC car nous étions déjà allés
au Décastar à Talence. J’ai été un peu
étonné qu’il n’y ait pas eu plus de
spectateurs mais à par ça, nous étions
ravis devant l’équipe de France
(Romain Barras, Arnaud Starck, Nadir
El Fassi et Rudy Bourguignon) ainsi
que les autres équipes. Nous avons pu
rencontrer à nouveau Jean Yves Cochand, l’entraîneur national des EC,
qui nous a été très sympathique et que
nous remercions humblement. J’ai
trouvé que l’ambiance était exception-
nelle, surtout à la fin lorsque les athlètes s’échangeaient leurs vêtements de
compétition. Même Jean Yves a
échangé sa veste de coach. C’est à ce
moment que l’on remarque que ce
n’est pas de la rivalité pour la victoire
mais c’est de l’amitié, de la solidarité
entre les athlètes. Je voudrais féliciter
tout le travail des athlètes et des entraîneurs ainsi que les rédacteurs de
France Déca et l’encadrement des
EC. »
Thomas
Page 29
France Décathlon
Stage 1000 Minimes—LONGEVILLE SUR MER
L’hébergement :
dans sa totalité.
Athlètes et coaches étaient logés au
centre de vacances municipal « Jarny
Océan » du Bouil avec l’océan Atlantique à 5’ de marche.
Des chambres de 2, 3 ou 4 personnes
nous ont accueilli durant le séjour.
Les repas étaient cuisinés sur place par
l’équipe du centre. La nourriture était
riche et variée.
L’encadrement :
Aline QUEVAL
Mickaël BARACHET
Guillaume GEISLER
L’animation :
Dans ce cadre sympathique au Sud de
la Vendée, nous étions bien situés pour
accéder aux activités de loisirs pratiquées les après midi.
Le matin était consacré à la pratique de
l’athlétisme au stade de la Roche sur
Yon où le club nous prêtait son matériel.
Les athlètes :
Juliette BRUNEL
Marine GAYET
Marie TEXEREAU
Stéphanie BIKOUE
Adeline AUBOURG
Sandra JACMAIRE
Quentin ROBICHON
Damien TOUROUTE
Maxime LEPRINCE
Sherwin ASSADAN
L’entraînement :
Mardi 23 août :
Tests collectifs concernant les qualités
physiques des athlètes :
30 m plat
Arraché arrière avec poids de leur catégorie d’âge (3 kg pour les filles ; 4
kg pour les garçons
Penta bonds départ pieds décalés
VMA avec le test VAMEVAL
Ces tests simples dans leur organis ation et facilement reproductibles nous
ont semblé significatifs afin d’évaluer
la vitesse, la force explosive et le potentiel aérobie des athlètes en cette période de reprise. Ils pourront servir au
suivi des athlètes dans les stages fédéraux futurs, mais également d’outils
d’évaluation de l’entraînement au sein
du club si les entraîneurs les utilisent.
Mercredi 24 août :
Footing 15’
Franchissement de haies en marchant
puis plus dynamique pour finir l’échauffement. Consignes simples : ne
pas poser le talon au sol et être gainé.
Exercices variés orientés sur l’utilis ation et la coordination bras jambes.
Technique course :
Travail d’appuis sur plots (1 parcours à
avec un écart 1,90 à 2,10m pour les
garçons et 1 parcours à avec un écart
1,60 à 1,80m pour les filles)
3 appuis en montées de genoux (MTG)
dans l’intervalle sur 25 m.
2 appuis dans l’intervalle
1 appui dans l’intervalle
3 passages en pointes chronométrés
Dans le cadre de l’entraînement et des
activités de loisir, les combinards ont
été particulièrement sérieux, attentifs
et volontaires.
Nous regrettons que Damien ait attrapé
une double otite et se soit percé le tympan et que Sherwin ait quelque peu
dérapé sur le règlement intérieur. Cela
ne leur a pas permis de faire le stage
général avec Médecine Ball (MB 2 et 3
kg) par 2
Arrachés arrière
Arrachés avant
Aérobie de récupération :
2 x 6’ récupération 3’ : Accélération
sur la largeur du terrain de football et
récupération sur la longueur du terrain.
Etirements.
Jeudi 25 août :
Footing 15’
Educatifs course orientés haies avec un
versant coordination et attitude de
course
Technique haies sur le thème vitesse
gestuelle inter obstacles :
Travail des 2 jambes à chaque exercice
et 3 passages sur chaque jambe
Jambe d’esquive sur le côté de la haie
Jambe d’attaque sur le côté de la haie
Franchissement complet
Gestion des allures de course :
4 x 120m en vite, relâché, vite. Récupération 3’30 marché
On notera que la vitesse gestuelle n’est
pas la qualité première de nos athlètes.
Ils ont du mal à « tourner les jambes ».
Cela est dommageable dans le sens ou
la vélocité est une des composante importante de la vitesse de déplacement :
qualité indispensable en athlétisme. En
revanche nos athlètes maîtrisent bien
leurs allures de course et même dans la
phase de relâchement ils parviennent à
maintenir leur placement.
Vendredi 26 août :
5’ de footing
15’ d’éducatifs sur
20m retour en trottinant.
Etirements activo dynamiques
On notera que l’armé du pied avant la
pose d’appui est rare et que lorsqu’il
est présent l’action de poussée au sol
est bien souvent incomplète. Il faut
insister sur l’attitude de course et sur
l’utilisation des bras dans les déplacements.
Travail de renforcement musculaire
Technique longueur : produire une im-
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pulsion avec un genou libre qui guide
le saut vers l’avant.
Hop 2 – Hop 2 – tomber en fenteHop 4 – Hop 4 – ramener- Sans élan
engager genou vers l’avant puis ramener
6 foulées départ arrêté saut complet
6 foulées lancées saut complet
6 foulées lancées saut complet avec
impulsion sur tremplin
Technique Javelot :
Tenue de l’engin
Piqués de face sur pelouse avec 1 main
haute et une épaule relâchée
Placement de profil main haute, pointe
à l’œil : lancer dans l’axe
Pas chassés, pas chassés lancer.
Les impulsions en longueur se font
souvent sur une ceinture abdominale
relâchée ce qui est peu efficace et sera
à terme traumatisant pour l’athlète.
Dans la phase de suspension, les athlètes ne savent pas trop quoi faire de
leurs segments libres, cependant, il
nous semble que la priorité doit être
mise sur la liaison course impulsion.
Le travail de suspension pouvant être
la partie ludique de la séance.
Pour le javelot, les jeunes ne sont pas
tous à l’aise avec l’engin se qui provoque une crispation du bras lanceur. Il
faudra en terme de prévention des
blessures au coude veiller à ce qu’ils
conservent la main lanceuse et le
coude au dessus de l’épaule.
France Décathlon
lever et fermer très vite pour aller loin
Même chose en regroupant les pieds
au niveau de l’écart des bras.
Prendre de plus en plus de levier
La spécialité semble peu pratiquée par
les garçons et le niveau est très moyen.
Cependant, l’écoute et le respect des
consignes leur permettent de vite progresser.
Hauteur pour les filles :
Fin d’échauffement avec différentes
impulsions orientées hauteur.
Travail du franchissement sur le tapis
(gainage) puis même chose dos à la
barre.
Sauts sur élan réduit avec des consignes particulières sur la course d’élan.
Les athlètes ont été attentifs, mais le
temps faisant défaut, ils n’ont pu avoir
un nombre de répétitions suffisantes
étant donné l’utilisation du sautoir par
le groupe hauteur au même moment.
Poids :
Objectifs : coordonner jambes et bras ;
prendre de l’avance et fixer le côté
gauche.
Dispositif :
Lancer de face sans prendre d’avance
Lancer de face les épaules orientées de
profil
Lancer de profil sans élan
Lancer avec élan
Le niveau technique et de coordination
général est intéressant même si certaines bases font défaut (prise d’avance et
dissociation segmentaire).
Aérobie de récupération :
2 x 6’ récupération 3’ : Accélération
sur la largeur du terrain de football et
récupération sur la longueur du terrain.
Etirements.
Dimanche 28 août :
Samedi 27 août :
Footing 12’
Echauffement : Educatif course + gainage
Footing 11’ à 15’ sur la plage
Séance Véronique et Davina sous la
direction de Fred pendant 35’.
Abdo gainage avec Greg pendant 10’
Retour en 30/30 à son rythme.
Les Remerciements :
Perche pour les garçons :
Educatifs perche à côté du sautoir
Objectif : Présenter et soulever afin de
s’éloigner de la perche de soi pour travailler dessus et fermer rapidement.
Dispositif :
4 appuis / présenter dans le sable, sou-
Merci à Jean Pierre qui a su dans la
bonne humeur assumer avec brio son
rôle de Directeur, ce qui, il faut l’avouer, n’a pas toujours été évident...
Merci à Jacques pour l’intendance et
son rôle de tuteur vis -à-vis de Greg.
Merci à Fred pour sa bonne humeur, sa
ténacité pour l’affûtage et sa vigilance.
Bravo et Merci à Danielle et Moustache qui ont arrosé la place de 5ème de
Salim aux Championnats du Monde et
la place de 1er de Kévin aux Championnats d’Europe Espoir.
Bravo au groupe Lancer (Laurent, Cédric et David) qui a montré l’exemple
et a été particulièrement calme cette
année !!!
En parlant de binôme : belle complémentarité entre Gérard et Aurélie qui
ont allié performances individuelles
(sur le terrain et avec l’Optojump) et
esprit d’équipe avec les relais.
Résultats sportifs :
En 4 jours Jacques et François ont assuré le spectacle après chaque repas
sur les courts de tennis avec un match
nul à la clef : 6/4 – 6/4 – 2/6 – 4/6. La
belle sera pour l’année prochaine si
l’avion atterrit. Bonnes vacances François, tu les as bien méritées.
Les coaches, enfin surtout Greg, ont
affirmé leur domination sur tous les
matchs de Volley Ball engagés contre
les jeunes.
Dans le concours moules frites, le
groupe EC (Aline, Guillaume, Mickaël) s’est illustré par une belle 1ère
place avec le concours de Nico qui
cette fois ci a délaissé la perche (3
plats de frites et 5 de moules : de belles
performances à 4).
Une partie de pétanque dantesque, digne du lièvre (Nico, Aurélie, Bruno,
Cédric) et de la tortue (Aline, Mikaël,
David, Guillaume) s’est achevée sur le
score serré de 10 à 13.
Guillaume GEISLER
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France Décathlon
Le Challenge ADIDAS Minimes—Classement définitif
Classement Filles
1 MUTOMBO
MUTOMBO
2 KONARSKI
KONARSKI
3 DIABI MACOURA
DIABI MACOURA
4 MBENG
MBENG
5 TRESFIELD
TRESFIELD
6 VEFOUR
VEFOUR
7 JACMAIRE
JACMAIRE
8 CHARLES
CHARLES
9 TEISSIER
TEISSIER
10 DUBRULLE
DUBRULLE
11 ALI -SOILIHI
ALI -SOILIHI
12 RENAUD
RENAUD
Classement Garçons
1 BIAU
BIAU
2 FEURER
FEURER
3 BIEHLER
BIEHLER
4 SCHELLENBERGER
SCHELLENBERGER
5 SOHIER
SOHIER
6 CHARIGNON
CHARIGNON
7 SAUTRON
SAUTRON
8 LAGACHE
LAGACHE
9 BELTRAM
BELTRAM
10 KONE
KONE
11 LELIEVRE
LELIEVRE
12 VICTORIEN
VICTORIEN
Dorcas
Dorcas
Marine
Marine
Alexandra
Alexandra
Meryl
Meryl
Karen
Karen
Victoria
Victoria
Sandra
Sandra
Charlene
Charlene
Elsa
Elsa
Margaux
Margaux
Anna
Anna
Axelle
Axelle
Sebastien
Sebastien
Simon
Simon
Lucas
Lucas
Jerome
Jerome
Davy
Davy
Quentin
Quentin
Jordane
Jordane
Loic
Loic
Florent
Florent
Ousmane
Ousmane
Jérémy
Jérémy
Guillaume
Guillaume
8237
8237
8125
8125
7988
7988
7923
7923
7895
7895
7864
7864
7837
7837
7786
7786
7765
7765
7727
7727
7583
7583
7517
7517
9926
9926
9442
9442
9013
9013
8785
8785
8760
8760
8638
8638
8629
8629
8509
8509
8417
8417
8374
8374
8336
8336
8333
8333
Us Talence
Us Talence
As Athle Lievin
As Athle Lievin
Cu Pau
Cu Pau
Coquelicot 42 *
Coquelicot 42 *
U.s.o Mondeville
U.s.o Mondeville
As Athle Lievin
As Athle Lievin
Sables Ec Athle
Sables Ec Athle
Us Creteil
Us Creteil
As Plein Air De Meylan
As Plein Air De Meylan
Lille Uc
Lille Uc
Us Talence
Us Talence
Ecla Albi*
Ecla Albi*
Montpellier Uc
Montpellier Uc
Sr Obernai
Sr Obernai
Entente De Haute Alsace
Entente De Haute Alsace
Entente De Haute Alsace
Entente De Haute Alsace
Esperance Antibes
Esperance Antibes
Assoc. Feyzin Athle.
Assoc. Feyzin Athle.
Rc de Saint Denis
Rc de Saint Denis
Ac Villeneuve D'ascq
Ac Villeneuve D'ascq
Csm Clamart
Csm Clamart
Us Creteil
Us Creteil
Es Vallee D'eure (pacy)
Es Vallee D'eure (pacy)
Montpellier Uc
Montpellier Uc
Les résultats complets sont disponibles sur le site de la FFA : www.athle.com
4244
3993
4084
4041
4034
3954
4000
3923
4119
3776
3937
3927
3993
3844
3963
3823
4048
3717
4018
3709
3861
3722
3872
3645
4979
4947
4811
4631
4634
4379
4431
4354
4392
4368
4429
4209
4318
4311
4393
4116
4299
4118
4316
4058
4201
4135
4196
4137
France Décathlon
24, rue des marronniers
28220 St Hilaire sur Yerre
France Déca est une association loi 1901 qui a pour but de participer aux côtés de la Fédération Française d’Athlétisme au développement et à la promotion des épreuves combinées en France.
Votre contact :
Frédéric Poisson
[email protected]
France Déca c’est tout le monde… et personne… Comme toute association,
elle a besoin de quelques bénévoles un peu fous, disponibles de temps en
temps pour de petites tâches (rédiger un article ou un compte-rendu, prendre
une photo…). Fred a trouvé un boulot qui lui prend beaucoup de temps, Ca mille part aux USA pour ses études, Athos a moins de temps à consacrer à la
revue depuis la rentrée scolaire… si nous voulons que notre association
continue de vivre, il va falloir trouver une nouvelle organisation…
Afin de rejoindre les membres de
l’association et de bénéficier des actions
mises en place, nous vous invitons à
retourner votre bulletin d’adhésion et à le
RENDEZ-VOUS AUX ASSISES POUR EN DISCUTER
Afin de rejoindre les membres de l’association et de bénéficier des actions mises en place, nous vous invitons à retourner
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Prénom : ______________________________
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VILLE : ______________________________
Club : ______________________________
Fonction(s): ___________________________
Tel fixe : ____________________________
Tel portable : __________________________
Email : ______________________________
Ils ont contribué à la rédaction de ce numéro (désolé
pour les oublis éventuels) :
Hélène Bosse / Stéphanie Faivre / Pascal Barras
Jean-Yves Cochand / Tidiane Corréa / Pierrick Danielou / Pierre Friteyre / Guillaume Geisler / Alain Kerspern / Claude Monot / Fred Poisson / Frédéric Roche
Camille Vandendriessche / Thomas ?
… et tous les acteurs, connus ou anonymes qui font les
épreuves combinées au quotidien