Voyage au Sénat.
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Voyage au Sénat.
Voyage au Sénat. Tout commença par un constat. Je ne trouvais pas le moyen de découvrir une bribe d’information sur le Phylum d’invocation du Démon Azariel. Ce démon, celui qui avait pris possession de mon corps lors de la bataille du Sénat de la Constellation me hantait et je voulais en savoir plus et à terme réussir à l’invoquer. A la recherche d’Azariel Mais mes recherches étaient vaines. Et ce fut un soir, alors que Ambre et moi étions couchés, Ambre me dit une seule phrase : « Je dis peut être une bêtise, mais pourquoi tu ne demandes pas à Asmodée ? » Je la fis taire d’un baiser, la pris contre moi et nous fîmes l’amour. Elle avait solutionné le problème, enfin à court terme et contribué à mon bonheur. Mais je ne lui expliquais que le lendemain, voulant partager mon bonheur et mon excitation face à un problème qui avançait. Mais les soucis continuèrent. En effet, si l’idée était simple, demander à Asmodée Calendar, la forme posait problème. Asmodée Calendar était maitre du chapitre de la politique. Il y avait au sein de la guilde de la Saison Noire, un maitre du Loom. De plus, Sasmirah Calendar était beaucoup plus versée dans l’art loomique que sa sœur. Et je ne voulais par-dessus tout vexer personne… Belle équation, que Shaw et moi, aidé par ma sarcastique sœur, mimes des jours et des jours à résoudre. Et la solution était comme toujours simple. J’écrivis ainsi une lettre simple au Théocrate Asmodée Calendar, pour lui demander un rendez-vous dans l’espoir d’en savoir plus sur le moyen d’apprendre le Phylum d’invocation d’Azariel. Il ne restait plus qu’à envoyer le tout par la guilde de la Poste, comme suggéré par Tercya. Ainsi fut fait et j’attendis la réponse, sans m’impatienter. Jeu de portes Ambre surgit le lendemain. Ce n’était pas pour une réponse, mais pour me dire qu’elle partait avec sa patronne pour le Sénat de la Constellation dès l’après-midi. Elle venait me dire au revoir, ce que nous fîmes en déjeunant ensemble en ville. Je la raccompagnais ensuite à la guilde de la Saison Noire. J’allais partir, quand l’éternel gardien Caloryel Ostaris me demanda d’attendre. Il avait un message pour moi : la Théocrate Calendar voulait me voir. La porte s’ouvrit et Ambre était là pour m’accompagner. Elle me conduisit jusqu’aux appartements d’Asmodée Calendar. Ambre m’y fit entrer et nous laissa. Asmodée me dit qu’elle voulait bien m’accorder un entretien, mais qu’elle devait partir rapidement et qu’elle ne pouvait maintenant. Elle me proposa de l’accompagner au Sénat, pour profiter la bas, pour discuter. Mais je refusais poliment, ne voulant surtout pas risquer de déranger Ambre. Sur des politesses, je repartis. Je fus de nouveau intercepté par Caloryel Ostaris qui me demande d’attendre… Ambre me retrouva pour me parler de la proposition d’Asmodée. Celle-ci avait compris que je refusais à cause d’Ambre et lui en avait fait part. Et Ambre en était ravie. Je pouvais maintenant accepter. Que les choses pouvaient être compliquées des fois. Je repartis rapidement pour la guilde de la Fédération pour prévenir et prendre quelques affaires, puis je retrouvais Asmodée et Ambre qui attendaient à l’extérieur, sous un arbre. Je savais qu’il fallait une semaine de bateau pour atteindre Port Concorde, mais une surprise nous attendait, Ambre et moi : nous devions naviguer sous l’œil amusé de la sénatrice, sur une nef cathédrale… Alors une nef cathédrale qu’est-ce que c’est ? En fait, quasiment une petite ville flottante. Pour y accéder déjà, il fallait prendre un bateau, la nef étant trop imposant pour mouiller dans le port. Puis la nef était grande de plusieurs hectares et il fallait un ascenseur mécanique pour monter à bord. Enfin, l’architecture au-dessus de la structure qui permettait à la nef de flotter était typiquement ashragore, avec de hautes flèches. Impressionnant, surtout lorsqu’on se posait la question du comment pouvait se mouvoir se colosse des flots. Peut-être… A bord, nous logions dans la suite de Mme Calendar. Cette suite était comme tous les logements de la sénatrice : divins. Le soir, nous fumes invités à la table du commandant, Gar Joarkin, un pur noble ashragor. Et d’ailleurs, je dois avouer que lors de cette réunion, je découvris une chose que je ne faisais qu’espérer pour le futur. A cette table, il y avait un capitaine de nef cathédrale, haute position, des ashragors de haute lignée qui allaient repartir pour la plupart pour les Rivages, la nef ne faisant qu’un « détour » pour « déposer » Asmodée Calendar. J’étais accompagnée par une jeune femme sublime qui avait l’habitude d’évoluer dans cet environnement. Et je m’y sentais bien et j’étais sûr de ne pas détonner à cette table, mieux même, je m’y intégrai. Mon nom m’avait ouvert quelques portes, Gar par exemple le connaissait. Mais ma naissance était une chose, mais ma présence, mes idées et ma personnalité arrivait à m’imposer à cette table comme y ayant ce soir-là, sa place. Le lendemain, après une nuit heureuse dans les bras de ma chère Ambre, nous arrivâmes à Port Concorde. Le Sénat de la Constellation. Arriver à Port Concorde. Deuxième arrivée et beaucoup plus agréable que la première. Le port était vivant, aucun incendie dans la ville et aucune crainte sur la sécurité de la personne et de l’idée les plus importantes pour moi. Un spectacle magnifique, avec une activité, une vie, qui semblait faire ressembler cette ville au poumon de notre civilisation. Nous débarquâmes et nous fumes conduits au Sénat. Il y avait beaucoup plus de gardes, et les parties détruites avaient été reconstruites, comme si on voulait oublier les évènements. Etre accompagnant d’une sénatrice me permit de passer les contrôles. La Théocrate Calendar disposait d’un petit appartement composé d’un salon et de deux chambres, dont l’une, la sienne, était pourvue d’un bureau. L’autre était réservée pour sa garde du corps et faisant partie des bagages de ladite personne, c’était aussi ma chambre. Je savais déjà qu’Ambre ne serait disponible pour moi qu’en de rares moments, je ne devais pas partager, je devais profiter des instants qu’il resterait. Mais cela ne fut pas gênant. Lors de la première journée, Ambre fut libre tôt, surement une attention de la sénatrice, et elle put me faire visiter les lieux. Ce fut un vrai plaisir de voir le Sénat à travers ses yeux. Elle aimait ce lieu, magnifique, confortable et de puissance, où les décisions se prenaient, où des gens puissants, des décideurs, faisaient les lois. Je retrouvais là le garde du corps d’une sénatrice influente, qui se savait utile et appréciée. Mais je la sentais aussi triste de n’être qu’un pion dans ce jeu, dans ce lieu. Nous passâmes la soirée là ensemble, puis le lendemain, je repris mon exploration de la bibliothèque, lieu fort intéressant. J’envisageais de plus en plus la possibilité de devenir sénateur un jour, pour abattre ce Sénat corrompu et faire triompher les Guildes. Le lendemain, le soir, la sénatrice Calendar me surpris en rentrant seule. En fait, elle voulait me parler. D’abord de ma demande. En fait, elle ne comptait pas prendre d’élève, et ne pouvait donc pas m’enseigner les sorts que je recherchais. Par contre, elle savait qu’Osmin connaissait ce sort, de même que Sasmirah. Je pouvais demander à l’un d’eux… Osmin m’offrirait ce sort à coup sur. Sasmirah demanderai pour que je sois son élève, de maitriser le loom noir. Et en discutant avec le Théocrate Calendar, je compris que j’en étais loin, dans l’idée de sa sœur. Mais pour moi, le choix était limpide. Je ne voulais pas de contenter d’un sort, le loom noir était mon but et seule Sasmirah Calendar pouvait me contenter. Puis la conversation reprit sur moi, sur le fait que je sois en fait aussi Théocrate, mais de Xirkilia, chose que je n’avais pas intégrée. La conversation dura longtemps et ce fut Asmodée qui se souvint qu’Ambre n’était pas là et elle me demanda de la retrouver. Je sortis et trouvais Ambre en compagnie d’un homme, un de ses amis garde du corps d’un sénateur Ergoast. Ambre semblait contrariée et cet homme m’expliqua pourquoi. En effet, cela faisait plusieurs fois que le sénateur Ergoast et la sénatrice Calendar, se retrouvaient seuls, sans garde du corps pour des réunions privées. Il n’en fallait pas plus pour que l’homme n’insinue dans l’esprit de ma chère Ambre le virus de la suspicion. Et cela rongeait ma compagne. Pour ma part, cela ne me regardait par et je dois avouer que je ne voulais pas prendre part à cette discussion. Mais ce fut pire lorsque, rentrant dans notre chambre, nous trouvâmes Asmodée et son « ami », en train de rire aux éclats. Nous fumes présentés et je sentais Ambre nerveuse. J’aurai voulu être ailleurs… Et alors que nous allions nous coucher, la Théocrate nous demanda de rester. Ayant visiblement compris le trouble de sa garde du corps, elle voulait lui exposer la situation. J’aurai donné tout ce que j’avais pour ne pas être là… En fait, Ergoast était le futur époux de Sasmirah Calendar. Et Asmodée et lui préparaient le mariage. Ce n’était que cela. Et après nous avoir fait jurer le secret, nous allâmes nous coucher. J’avais dans mes bras une Ambre détendue… Le reste du séjour se passa divinement. Je prévins quand même Ambre que lorsqu’elle serait invitée au mariage, il ne fallait pas qu’elle pense à faire de moi son cavalier. Je ne voulais pas provoquer de gêne à être au mariage. Je lui expliquais d’ailleurs qui j’étais. Je n’avais pas jugé bon de lui dire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Elle ne le reprocha pas, mais moi oui. Pourquoi lui cacher cela ? Et comme souvent, ce qui partait d’un bon sentiment se retourna contre moi. Ambre ne voulait rien savoir et décida que le jour où on l’invitera, elle irait dire qu’elle voulait venir avec moi… Et que nous verrions alors. Bon sang, elle avait du caractère… Mais tout le monde sait que j’ai ça…