Les bases Provinces : la messe serait dite ?
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Les bases Provinces : la messe serait dite ?
Mardi 12 Juin 2011 [email protected] site: unpl.eu UNPL AF SECTION UNAC PNT AIR FRANCE Les bases Provinces : la messe serait dite ? Il ne nous resterait qu’à boire le calice jusqu’à la lie. La direction a lancé la campagne de volontariat, le syndicat majoritaire a signé, alors les bases provinces seraient une réalité ??? Nous avons eu maintes fois l’occasion de donner notre point de vue et de simplement «lire» l’accord. Des pilotes veulent croire qu’ils vont gagner 20% de plus en travaillant 20% de moins. Espérons que ceux qui ont accepté cette dérégulation sociale soient les premiers volontaires et il faut bien admettre que notre «nouveau DG» mérite son augmentation de 46% en ayant réussi ce tour de force inimaginable il y a encore 10 ans. Ultime provocation, la Direction qui considère désormais qu’elle a le champ libre laisse déjà « fuir » dans la presse une généralisation du modèle à ORY (sans parler du cargo ) : La TRIBUNE, « Le projet sera détaillé par le directeur général d’Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, lundi prochain à Marseille où débuteront les vols à l’automne. Après Marseille, les prochaines bases seront ouvertes en 2012. Si l’expérience réussit en région, le modèle pourrait être dupliqué à Orly.» Texte intéressant qui permet de mieux compendre comment la direction peut vendre de la productivité aussi facilement. Ce sujet des BP nous offre un premier cas pratique sur la nouvelle loi sur la représentativité. • Un syndicat qui a obtenu de la part de tous les pilotes lors des dernières élections plus de 50% des suffrages a le droit de signer seul un accord sans avoir de compte à rendre aux non adhérents. •Un autre syndicat qui n’atteint pas le seuil des 30% pour pouvoir signer seul un accord mais qui s’appuie sur un référendum tout pilote rejetant l’accord est en droit de chercher à défendre la population PNT contre ce diktat. Le droit contre la légitimité. A l’éclairage de cette situation, il n’est donc pas certain qu’en cas de revote aux élections CE, le résultat soit le même. En effet, si aucun syndicat ne dépassait seul le score de 50%, au vue du référendum du SPAF, nous pourrions utiliser notre droit d’opposition. La solution serait d’amener ce bureau du SNPL à reconsidérer sa position et refaire un référendum tous pilotes en filtrant les différentes populations pour en exploiter le résultat. Lorsque l’on se revendique Le syndicat unique, on doit s’imposer des obligations. Les phrases du type «interroger tous les pilotes aurait sans doute été plus démagogique» sont déplacées et méprisantes envers 50% des pilotes. : Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou? Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat? L'Etat, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça. Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ? On en crée d’autres. Oui, c’est impossible. : Alors, les riches ? : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres. Alors, comment fait-on ? Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches ? Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser? C'est un réservoir inépuisable. Il faut juste traverser 4 siècles mais effectivement rien n'a changé dans ce monde ... Ce nouvel épisode nous conforte dans la nécessité d’un contre pouvoir fort face à l’hégémonie actuelle. Nous nous retournons donc à cette occasion vers nos collègues du SPAF et d’ALTER pour accélérer la réflexion autour d’une refondation syndicale regroupant nos trois organisations dans une structure unique capable de contrebalancer cette politique syndicale ignorant les 50% de pilotes non adhérents. PG Résultats de notre consultation Nos résultats sont conformes à ceux du SPAF mais cela n’est pas très surprenant étant donné que notre sondage était aussi tous pilotes. Nous n’avions pas vocation à être redondants avec le leur mais de vérifier la cohérence des résultats ainsi que de détailler le vote des différents profils. Répartition des votants 22 % OPL MC 21% CDB MC 44% OPL LC 13% CDB LC soit 66% OPL et 33% CDB Résultats OPL MC parisien : défavorable à 91% OPL MC province : défavorable à 75% OPL LC parisien : défavorable à 70% OPL LC province : défavorable à 89% Global OPL : 83% défavorable Bases Provinces : ce qu’on peut rajouter. Point de vue d’un adhérent. Dans le débat sur les bases, plusieurs sujets ont été sciemment omis. Tout d’abord, l’impact sur la fiscalité directe pour ceux qui pratiquent les frais réels ; il est bien évident qu’avec moins de jours d’engagement et zéro découché, les PN basés ne pourront plus déduire grand chose. Ensuite, l’évolution des rotations départ Paris. Si l’on considère que les découchés MRS + NCE + TLS représentent aujourd’hui environ 30 % des découchés A.320, leur disparition demain va remodeler les rotations au départ Paris : celles-ci vont voir leur rendement s’améliorer et les 1 ON / 4 étapes vont se multiplier. Une fois les effectifs ajustés à la baisse, le salaire du pilote parisien va donc s’améliorer, surtout à Orly... vous avez dit étanchéité des réseaux ? Maintenant, quid de l’accord si le nombre de volontaires restait marginal, comme ce sera sans doute le cas pour le PNC ? CDB MC parisien : défavorable à 92% Voici donc que s’esquisse une stratégie de moyen CDB MC province : défavorable à 80% terme : d’abord capter la croissance en lançant les CDB LC parisien : défavorable à 86% réservations et le programme de vol au départ des CDB LC province : défavorable à 83% bases. Global CDB : 86% défavorable Ensuite ne pas se porter volontaire et donc contraindre la direction à recourir aux affectations temporaires, ce On peut dire qu’il n’y a pas de grosse dispersion de vote qui fera capoter le système de contrat de travail à deux entre OPL/CDB, LC/MC, Province/Paris. vitesses. On peut dire aussi que nos sympathisants ont surpon- Au moment opportun, proposer des rotations province déré le résultat du NON, les partisans du OUI ayant étendues (10 ON au départ de la ville choisie, le reste préféré voter à celui les appelant à le faire, dommage. au départ de Paris... avec un contrat de parisien). Enfin, à la question , «êtes vous prêt à vous mobili- Le pire n’est jamais certain... ser pour défendre un autre accord en cas de NON», la Du côté des PNC réponse est majoritairement négative dans un fatalisme compréhensible après les mouvements sociaux Aucun syndicat n’a signé cette “avancée sociale” consistant à travailler moins pour gagner plus. La Direc«prématurés» effectués sur les 2 sujets. tion a donc décidé sur la base de l’accord proposé aux Il est peut être temps que les pilotes qui voulaient atpilotes de passer en force et d’utiliser la voie réglementendre pour voir, se manifestent enfin... taire plutôt qu’un accord... la politique contractuelle en Quand l’herbe est bien plus verte en bases.. prend encore un coup. Plus besoin de déroger aux accords... il suffit de ne plus en proposer. On imagine la solution retenue si le NON l’avait emporté dans le sondage d’un autre syndicat... Du côté du personnel sol Les bases Provinces se seraient traduites par des aménagements d’horaires pour assurer toutes les vacations, • par une prime mensuel variant de 50 € et 250 € , • par le maintien d’un agent coordinateur de la touchée • par une dizaine d’embauches. Assemblée Générale des actionnaires du 7 Juillet 2011 L’assemblée générale des actionnaires s’est tenue jeudi dernier au carrousel du Louvre. Même si ce n’est pas le lieu où l’on découvre grand-chose, c’est l’occasion de poser quelques questions. L’assemblée débute par une introduction du Président Spinetta sur la gouvernance et la rémunération du Dirigeant. • La partie variable de cette dernière est obtenue par la satisfaction au premier objectif de diminution du déficit. Il est atteint grâce à la forte reprise du secteur. • Le second objectif est une comparaison des profitabilités avec nos deux principaux concurrents LH et BA. Malgré la performance très honorable de KLM, nous sommes troisièmes et, n’étant pas satisfait, ce critère ne génère aucune rémunération pour notre Directeur général. • Le troisième critère est une appréciation qualitative du management et c’est satisfait. Globalement, pas de quoi s’étonner du processus, il est proposé par le comité de rémunération et approuvé par le conseil d’administration au sein duquel nous avons un représentant. Suit une présentation de l’état du marché, de nos finances et de la stratégie de l’entreprise. Une présentation qui ne peut que rendre optimisme tant nous sommes les meilleurs... mais nous le lisons régulièrement dans la communication interne. Ensuite les questions, souvent orientées vers une problématique actionnaires qui s’interrogent principalement sur le non versement de dividendes ou l’achat de Boeing versus Airbus ou… le sur-classement des GP. Vous pouvez les écouter sur le site AF. Concernant nos questions, elles ont été résumées et non lues par le Directeur Général qui a ainsi pu apporter des réponses sur les seules parties qu’il a retenu. Parmi celles-ci, nous avons compris : - Qu’il n’avait pas la même vision que la mission externe sur l’organisation de l’entreprise et qu’il considérait qu’il n’y avait rien à changer à ce sujet. - Que l’incident de Bogota était un problème administratif. Rien sur CCS. - Que les low-cost long courrier ne sont pas sur le même marché que nous et que nous sommes déjà confrontés à la concurrence... (même réponse que pour les low cost MC il y a dix ans...) - Que la stratégie cargo a été mûrement réfléchie... La question sur la confiance n’a pas été évoquée. Probablement mal rédigée, elle a dû être mal interprétée. Le sentiment partagé par nombre d’entre nous est que notre entreprise va être confrontée à des challenges importants. Lasécuritédesvolsnécessitedesactesdemanagement forts qui ne peuvent pas être limités à la seule DGOA et aux seuls pilotes mais doivent concerner toutes les Directions de la compagnie. La confiance est un préalable à cette révolution. La question était donc de savoir si notre Directeur Général considérait que ce lien de confiance réciproque existait entre lui et tous les salariés de l’entreprise. Question finalement sans objet puisque tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que notre Directeur Général a vu son mandat renouvelé pour 4 ans à 97% des actionnaires... Comment travailler moins et gagner plus ... il suffit de recruter un nouveau Directeur. Et la retraite chapeau qui va avec.. Alexandre de Juniac bien placé pour prendre les rênes d’Air France Le directeur de cabinet de Christine Lagarde, ancien directeur général adjoint de Thales, est favori pour diriger Air France lors de la réorganisation d’Air France-KLM dans quelques mois. Et pendant ce temps... aucun dividende ne sera versé aux actionnaires, suscitant le mécontentement de plusieurs d’entre eux présents jeudi. AF-KLM privilégie la poursuite de la réduction de son endettement. Fin mars, la dette nette du groupe s’élevait à 5,89 milliards d’euros. Analyse boursière intéressante extraite d’un tract de la CFTC Une passerelle qui s’écroule sur un A380 : Une des photos envoyée aux adhérents... Cargo, bientôt une base Amsterdam pour sauver nos emplois ? Extrait d’une publication d’un de nos administrateurs pilotes : « La stratégie cargo est une réponse à nos coûts élevés et ne pourra jamais nous permettre de récupérer nos avions cargo disparus. Pour cela, il faudrait être capable de créer un centre d’exploitation cargo dans un pays avec des charges inférieures... comme la Hollande ». L’encre de l’accord Bases provinces n’est pas sèche que nos cogestionnaires ont des nouvelles idées : le transfert total du cargo à Martinair avec éventuellement quelques pilotes français détachés sous un nouveau contrat Base province cargo. Gageons que la direction se montre intéressée par tant de clairvoyance... un petit sondage auprès des adhérents et le tour est joué. Le programme hiver 2011/2012 du cargo Il pourrait être repensé au travers du prisme production PNT. La flotte resterait figée conformément au dogme de 5 avions, quelque soit la croissance du secteur ! Personne au cargo, ne saurait plus décliner une quelconque logique économique justifiant ce principe. Le B777 récupèrerait une des deux rotations hebdomadaires Afrique : CDG-NIM-OUA-BKO-CDG (Relève à OUA par MEP sur CDG. Il récupèrerait les 2 CDG-NRT ICN-CDG avec relève dans chaque escale : le fait qu’il y ait des découchés Pax 777 dans ces 2 escales permettrait de réduire les temps d’absence. Il récupèrerait également les deux fréquences Océan indien, là encore pour faciliter les relèves à RUN et TNR. Il conserverait les PVG en 4/7. En échange, le B744 récupèrerait les DXB-HKG en 4/7. La desserte de MEX passerait de 4 à 5 fréquences avec un MEX-IAH sup. ; mélange avec les rotations 744 PAX pour éviter une semaine équipage supplémentaire. ORD en 4/7 sans changement (retour via DUB ou PIK). CDG-NDJ-BGF-BZV-LOS (CAI) CDG, l’autre morceau de bravoure reste au 744 : relèves par MEP de et vers Paris à NDJ et à BZV avec le trapool, bien-sûr. La flotte est utilisée au taquet... La ligne AF CDG NDJ PNR CDG est toujours “confiée” à Martinair !! Les meilleures recettes unitaires sont sur l’Afrique. Du côté de la concurrence... China Southern veut optimiser son activité cargo. La compagnie chinoise a annoncé qu’elle avait conclu un accord avec Boeing concernant l’acquisition de six 777F. Les appareils doivent être livrés progressivement entre 2013 et 2015. Ils permettront à China Southern d’augmenter sa flotte et ses capacités cargo, avec l’objectif de rendre son activité fret plus performante. La compagnie exploite déjà cinq exemplaires du 777F. Remarque UNPL : faite comme Air France : revendez vos B777 cargo à la concurrence. Air China Cargo va ouvrir une nouvelle ligne entre la Chine et la France. Des négociations entre la Chine et la France ont récemment eu lieu à Beijing. Les entreprises du transport aérien des deux pays ont renforcé leur coopération, et Air China Cargo va ouvrir une nouvelle ligne les reliant. Remarque UNPL : Il faut croire que le tout cargo avec des pilotes chinois soit rentable entre la France et la Chine. Le dogme des 5 avions c’est bon pour nous.