Le Monument aux Morts de Courcelles sur Niedx

Transcription

Le Monument aux Morts de Courcelles sur Niedx
Courcelles sur Nied
Son Monument aux Morts
Ses Victimes des guerres
Aperçu historique
Par Gérard SCHUTZ
1
Les conséquences de la guerre de 1870
Afin de mieux comprendre pourquoi les monuments aux morts d’Alsace et Moselle ont une approche
différentes dans la gravure des épitaphes, comme du monument également, il faut faire un bref rappel de
la situation de ces départements aprés la désatreuse défaite de 1870.
Pour information ; Courcelles sur Nied sera dans la zone des
combats comme en témoigne ;
Les combats autour de la gare (Collection privée – inconnue)
Le cimetière militaire de l’époque qui se trouvait à coté de la rue
de la Nied. Ce cimetière a aujourd’hui disparu. Les corps ont été
exhumés et transférés dans le cimetière militaire allemand
d’Ancy sur Moselle. Dans les registres des affaires militaires
détenus aux archives départementales de la Moselle 32 noms de
soldat allemands y sont répertoriés.
Ce cimetière était pourvu d’un
magnifique monument commémoratif.
Aujourd’hui rien ne subsiste sauf une
superbe et très rare carte postale
d’époque (Collection privée - Mme Suisse)
Le traité de Francfort en date du 10 mai
1871 met fin à la guerre de 1870 mais
voit aussi l’annexion à l’Empire
Allemand d’une partie des départements
Lorrains et Alsaciens.
Cette défaite aura des conséquences
dramatiques lors de:
l’incorporation de droit de jeunes Alsaciens Lorrains lors
de la grande guerre
puis
l’incorporation de fait au cours de la seconde guerre.
Armoiries du Territoire impérial
Reichsland Elsaß-Lothringen
Source : Wikipédia
Carte Annexion de l’Alsace Lorraine - extrait du livre
scolaire « La deuxième année de géographie » de Pierre
Foncin publié en 1888 : Source : Wikipédia
Cette situation ne prendra fin qu’après la capitulation sans
condition de l’Allemagne nazie le 8 mai 1945.
2
Une fois annexées les populations se trouvent face à un choix :
rester et prendre la nationalité Alsacienne-Lorraine - Elsaß Lothringische Staatsangehörigkeit,
c'est-à-dire allemande, (§ 6 et 8 de la loi sur la nationalité du 1er juin 1870. Soumise à un statut
particulier, administrée par le Kaiser et son chancelier. L’Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß Lohtringen) devient une terre d'empire ;
ou opter pour la nationalité française et quitter ces provinces. (cf. art 2 de la convention du 11
décembre 1871 ratifiée par la loi du 9 janvier 1872 Cette option va être limitée dans le temps :
jusqu’au 1° octobre 1872 pour les résidents Mosellans et Alsaciens ;
au 1° octobre 1873 pour les Mosellans et Alsaciens demeurant hors Europe.
Pour être admis la demande d’option doit se faire obligatoirement dans les provinces rattachées et l’optant
à la nationalité françaises doit alors quitter ces provinces avant le 1 octobre 1872. MAIS « Ils seront
libres de conserver leurs immeubles situés sur le territoire réuni à l'Allemagne. » Disposition
importante qui ne sera pas reprise lors de l’annexion de fait par le régime nazi où les expulsés devront
quitter les départements annexés « avec 50 kg de bagage et 2000 francs » (Cf. page 7)
D’après le cahier des optants, édition d’octobre 2010 détenus aux archives départementales de la Moselle
se sont 5 personnes ou familles à avoir optées pour la nationalité française.
♣ BURTIN Dominique né le 08/10/1825 à Courcelles sur Nied
o date d’option 24/08/1872 pour Paris ;
♣ LEROND Charles Emile né le 05/06/1854 à Courcelles sur Nied
o date d’option 10/08/1878 pour Nancy ;
♣ PAULINE Jean Nicolas né le 22/05/1808 à Courcelles sur Nied
o date d’option 28/07/1872 pour Norroy ;
♣ SIBILLE François Eugène 28/12/1856 né à Courcelles sur Nied
o date d’option 27/09/1872 pour Pagny – option du père ;
♣ VOSGIN Jean Eugène – né le 29/04/1857 à Courcelles sur Nied
o date d’option 23/09/1872 pour Pont à Mousson ;
Sur le site Généalogie.com nous trouvons également
♣ LEROND Jules-Nicolas - date d’option 1872
♣ PAULINE Marie Catherine - date d’option 1872
♣ VOSGIN Joseph - date d’option 1872
♣ VOSGIN Nicolas Théophile – date d’option 1872
Pour mémoire 130 000 Alsaciens Mosellans optent pour la nationalité française, 50 000 environ quittent
les départements annexés.
Certains Mosellans et Alsaciens ayant mal compris (volontairement ou involontairement) les obligations
du traité comme de l’option, prennent la décision de quitter les départements annexés, pour la France où
sur place ils demandent alors à garder la nationalité française.
Après le 1 octobre 1872, pensant être français ces même habitants reviennent dans leurs communes
d’origines où les autorités allemandes ne leurs reconnaissent pas la nationalité française.
Par ailleurs les communes françaises ayant enregistrées l’option de nationalité française ne transmettent
pas toujours les informations aux autorités allemandes.
3
Dés lors celles ci ne considèrent pas ces « revenants » comme français car « les Alsaciens-Lorrains
devenus Allemands ou considérés comme Allemands par l'autorité allemande ne perdent pas la
nationalité allemande par suite d'une naturalisation obtenue à l'étranger, en France par exemple,
mais par un séjour prolongé pendant dix ans en pays étranger. La perte se produit de plein droit dans
ce cas, et la nationalité allemande disparaît par la seule expiration du délai de dix ans. »
D'après la loi fédérale du 1er juin 1870 (devenue loi de l'Empire), la nationalité est perdue (art. 13) :
1° Par l'expatriation sur demande (Entlassung auf Antrag). L'expatriation ne peut être refusée à ceux
qui ont moins de 17 ans accomplis ou plus de 25 ans (art. 15). La délivrance de l'acte d'expatriation
(Entlassungsschein) entraîne immédiatement la perte de la nationalité, à moins que le territoire de
l'Empire n'ait pas été quitté dans les six mois. Si l'émigrant revient en pays allemand avant sa
trente-unième année, il court le risque d'être incorporé dans l'armée active, la réserve ou la
landwehr, suivant son âge. Plus tard il peut rentrer et résider dans l'Empire sans crainte que son
Entlassung ne soit annulé ; n'étant plus Allemand, il est dispensé du service dans le landsturm ;
2° Par une décision de l'autorité ;
3° Par un séjour ininterrompu pendant dix ans en pays étranger. Ainsi, les Alsaciens-Lorrains
devenus Allemands ou considérés comme Allemands par l'autorité allemande ne perdent pas la
nationalité allemande par suite d'une naturalisation obtenue à l'étranger, en France par exemple,
mais par un séjour prolongé pendant dix ans en pays étranger. La perte se produit de plein droit dans
ce cas, et la nationalité allemande disparaît par la seule expiration du délai de dix ans.
Alors que le gouvernement français a une autre approche envers ces populations
……..Le
Gouvernement allemand a prétendu, au contraire, que ces individus (Alsaciens et Mosellans)
avaient été atteints par l'annexion et devenaient définitivement Allemands s'ils n'avaient pas émigré
avant le 1er octobre 1872……
Une note insérée au Journal officiel(Français) du 14 septembre 1872 a constaté ce dissentiment. Les
Français qui, sans être nés en Alsace-Lorraine, ont continué d'y résider après le 1er octobre 1872,
sont donc considérés comme Allemands par les autorités allemandes, alors que pour les autorités
françaises ils sont restés Français. (En ce sens, Paris, 24 juillet 1874 [ §. 1875.2-225]; Cassation,
Requêtes, 6 mars 1877 [ §. 1879-1-305].)…….
Enfin, il paraît utile d'appeler l'attention des intéressés sur une situation que l'on rencontre très
fréquemment, c’est-à-dire sur celle des enfants nés depuis le 20 mai 1871 sur le territoire français,
d'un père né en Alsace-Lorraine, alors que ce pays appartenait à la France.
Aux termes de la jurisprudence constante de la Cour de cassation (arrêts des 7 décembre 1883, 25
février et 22 avril 1890), les cessions de territoires n'ont pas d'effet rétroactif. Par suite, les enfants
nés depuis le 20 mai 1871 sur un territoire français, d'un père né en Alsace-Lorraine, alors que ce
pays appartenait à la France, sont Français en vertu de l'article § 3, du Code civil, comme nés en
France d'un père qui lui-même y est né.
Ces enfants sont, au contraire, Allemands pour le Gouvernement allemand en vertu de l'article 2
de la loi du 1er juin 1870, comme nés â l'étranger d'un Allemand.
Devant ces situations et les complications administratives les autorités allemandes vont assouplir ou
plutôt tolérer la situation des « français » ayant regagné les départements annexés à la condition « qu’ils
ne fassent pas parler d’eux. »
4
En 1875, il est admis que les Lorrains ayant opté pour la nationalité française, en France, resteront
français sur le territoire allemand à condition que l’option ne soit pas annulée avant le 1 septembre 1874.
Par la suite la situation de français résidant en territoire allemand va à nouveau se compliquer car toute
nouvelle naissance sur le sol germanique ne fait qu’augmenter la population française et les autorités
allemandes ne souhaitent pas voir grandir la colonie française.
Les autorités allemandes vont alors imposer de nouvelles règles et en particulier au regard des obligations
militaires. (cf. loi sur la nationalité du 01 juin 1870 qui devient loi du Reich à partir du 1 janvier 1871)
Nouvelle obligation de choix pour ces jeunes gens soit opter:
pour la « nationalité Alsacienne-Lorraine » c’est à dire allemande et endosser l’uniforme allemand
pour la « nationalité Française » et quitter sa famille assorti d’un droit de visite limiter à quelques
semaines par an.
Dès lors beaucoup de familles vont opter pour la nationalité allemande et ses conséquences.
Cette situation est ambiguë car avec le temps qui passe les nouveaux « Allemands » des provinces
d’Alsace Lorraine constatent que l’Allemagne investit beaucoup dans les territoires annexés et en
particulier dans les avantages sociaux ; toujours en vigueur en 2011, en particulier le régime local de
sécurité sociale plus avantageux que dans le reste de l’hexagone, l’interdiction de travailler les
dimanches, l’octroie de jours féries les 26 décembre et vendredi saint, la possibilité de faillite personnel
aujourd’hui étendue à toute la France, également en matière d’association. Enfin il y règne un certain
ordre et la prospérité du Reich est plus importante qu’en France…
Néanmoins après 40 années de germanisation de l’Alsace Lorraine l’Empire germanique n’a pas réussi à
faire taire totalement le patriotisme français des habitants et pour preuve le magnifique monument
commémoratif de Noisseville inauguré le 4 octobre 1908
Pierre JEAN (président fondateur du comité du souvenir français de Moselle – 1906) et 13 maires de
communes de Moselle souhaitent ériger un monument commémoratif dédié aux morts français de la
guerre de 1870.
Après maintes et difficiles démarches, le gouvernement Allemand d’abord très réticent donne son accord
le 15 mai 1908. (cf. lettre d’accord)
Metz le 15 mai 1908,
M. Jean Président du Comité pour l’érection d’un monument aux soldats français à
Noisseville – Vallières
Comme suite à la demande du 4 septembre dernier, concernant l’érection d’un monument en
l’honneur des soldats français à Noisseville, je vous informe que l’érection du monument, d’après
les croquis et plans soumis, a été autorisée par Sa Majesté l’Empereur. Veuillez
agréer……
« Comte de Zeppelin »
5
Le jour de l'inauguration, le 4
octobre 1908 prés de 120 000
Français annexés sont présents
(source police allemande) et pour la
première fois depuis 1870 des
drapeaux français flottent sur la terre
Mosellane.
Étaient également présents environ
800 à 900 officiers français dont
plusieurs généraux. C'est aussi la
première grande manifestation des
Mosellans
d'affirmer
leur
attachement à leur mère patrie: La
France
De la même façon dans les registres des naissances et bien que les actes soient imprimés dans les deux
langues, l’écriture allemande n’a vraiment été appliquée qu’à partir du 1° acte de l’année 1890 à
Courcelles sur Nied. (Source: Archives départementales de la Moselle)
6
Après la défaite de 1870, l’empire germanique tente par divers moyens de germaniser l’Alsace Lorraine
en y implantant des familles. A Courcelles sur Nied les fonctionnaires du chemin de fer seront allemands.
Aussi cette immigration massive d’Allemands en Alsace
Moselle va représenter un bouleversement car ces nouveaux
arrivants considèrent ces nouvelles régions comme des pays
d’avenir. Ce qui n’était pas le cas des Français avant 1870.
Après la défaite de 1918, pour certains Alsaciens Lorrains, le
ressentiment anti allemand est très fort et c’est ainsi qu’une
association d’Alsaciens Lorrains de l’Aube propose que soient
expulsés les allemands implantés en Alsace Lorraine après la
guerre de 1870
Aussi une note accompagnée d’une lettre vœu (cf ci contre) est
adressée à tous les maires de ces départements et en date du 01
février 1919 pour réclamer l’expulsion d’Alsace Lorraine de
tous les allemands.
Le conseil municipal de Courcelles sur Nied délibère et à
l’unanimité vote pour que soit expulsés les allemands résidents
dans ces départements. (Annexe XV-XVI et XVII)
Beaucoup d’allemands sont expulsés avec seulement une
valise et 200 marks
Après l’armistice de 1940 environ
100 000 Mosellans, considérés comme trop francophones, non assimilables,
donc indésirables sont expulsés avec 2000Frs et 50Kgs
Elle est magnifiquement décrite dans le livre de Philippe Wilmouth
ASCOMEMO. (Épuisé)
D’autres expulsions interviendront plus tard mais cette fois ci vers l’intérieur des territoires occupées
(Silésie, Sudètes…). Pendant cette occupation le régime nazi, comme après 1870, faire venir des familles
principalement à des postes dans la fonction publique mais aussi des colons (Siedler) afin de reprendre
des commerces, professions libérales, agriculteurs…..etc.
Il est fort probable que des colons d’origine roumaine, germanophone, se soient établis dans les
communes de Courcelles ou Laquenexy car nous trouvons dans les actes de décès de la commune de
Courcelles sur Nied un soldat allemand appartenant à une unité SS tué en Russie
Seconde Guerre mondiale 1939 - 1945
Soldat Allemand
GEBERT Anton né le 09/11/1924 à Alt Fratauz en Roumanie fils de EMILE et d’Emilie
KOHLRUS demeurant à « Kurzel an der Nied »
SS Panzer – Obergrenadier – décédé le 18 mars 1943 à Olchoff - Russie
Acte de décès N° 8 en date du 17 juin 1943, dans le registre de décès de la commune de
Courcelles sur Nied ;
Plus de trace de cette famille après guerre ce qui laisse supposer qu’elle a quitté la France pour regagner
son pays d’origine.
7
La guerre de 1914 - 1918
Lors de la déclaration de guerre (3 août 1914) de part et d’autre de la frontière franco allemande des
décisions sont prises
En Allemagne : l'article 88 du Code pénal allemand préconise : « Tout Allemand qui, pendant
une guerre contre l'Empire Allemand aura pris du service chez l'ennemi ou qui aura porté les
armes contre l'Empire Allemand sera puni du crime de haute trahison envers l'Etat, de la
réclusion ou de la détention dans une forteresse à perpétuité. En cas de circonstances
atténuantes, la peine sera la détention dans une forteresse de 5 ans au moins »
o Avec une aggravation de la sanction par un complément à cet article: « Les crimes
passibles de la réclusion à perpétuité, en vertu du Code Pénal, seront punis de mort s'ils
sont commis en une partie de l'Empire déclarée en état de guerre ou, pendant une
guerre qui a éclaté contre l'Empire, sur le théâtre de la guerre ».Impliquant directement
les Alsaciens Lorrains sous uniforme français.
En France le parlement vote en urgence le 4 août 1914 une loi permettant à tout Alsacien
Mosellans d’acquérir la nationalité française en s'engageant volontairement pour la durée de la
guerre quelque soit son lieu de résidence, fut il en Alsace Moselle donc en Allemagne et à ceux
servant dans les régiments étrangers là aussi déjà incorporés dans l’armée allemande (Art 1 - 2 – 3
et 4)
Aussi les soldats alsaciens et lorrains sous l’uniforme français vont servir la plupart du temps soit dans les
usines d’armement soit hors du territoire européen. En 1915, il leur sera demandé, par écrit, s’ils
acceptent de combattre les troupes allemandes, il leur sera également demandé de changer de nom, mais
aussi de lieu de naissance etc.…..le tout pour éviter aux familles restées dans les départements annexés de
subir des représailles.
Le 11 novembre 1918, il est mis fin aux combats (Armistice d’une durée de 36 jours avec possibilité de
prolongation) et 18 clauses sont immédiatement imposées aux Allemands et en particulier
II) Évacuation immédiate des pays envahis: Belgique, France, Luxembourg, ainsi que de l'AlsaceLorraine, réglée de manière à être réalisée dans un délai de quinze jours, à dater de la signature de
l'armistice. Les troupes allemandes qui n'auront pas évacué les territoires prévus dans les délais fixés
seront faites prisonnières de guerre.
C’est le traité de Versailles en 1919, signé le 28 juin 1919 – dans la galerie des glaces du Château de
Versailles qui va permettre à l’Alsace et la Lorraine de redevenir Française.
Article 51. Les territoires cédés à l'Allemagne en vertu des préliminaires de paix signés à Versailles le
26 février 1871 et du traité de Francfort du 10 mai 1871, sont réintégrés dans la souveraineté française
à dater de l'armistice du 11 novembre 1918. Les dispositions des traités portant délimitation de la
frontière avant 1871 seront remises en vigueur.
8
Le rattachement de l’Alsace et de la Lorraine est officiellement proclamé le 6 décembre 1918
conjointement par Poincaré et Clémenceau.
Le retour à la nationalité française des Alsaciens Lorrains anciennement allemand ne se fera pas d’office
mais devra répondre aux clauses prévues en annexes du dit traité. Idem pour ceux ayant servis dans
l’armée français (cf. article ci contre paru dans « le Messin » en date du 2 novembre 1919)
Il en sera de même pour le recrutement et la démobilisation des soldats Alsaciens Lorrains « cf. articles
parus dans « Le Messin » en date des 15 fevrier1919 et 5 septembre 1919 (ANNEXE I)
Après l’armistice de 1940 les nazis referont la même chose mais cette fois avec les Alsaciens Lorrains
dont ils estimaient qu’ils étaient trop Français et non « germanisables »..Etc.
9
Dans les départements d’Alsace Moselle va naitre un
nouveau dilemme avec les soldats morts sous
l’uniforme allemands en 1914/1918.
Aussi dans un article paru dans le journal « Le
Messin » en date du 18 octobre 1919.
(cf. ci contre Jean Julien écrit « qu’il faudrait ajouter
le nom de ceux, qui moins favorisés sont morts sous
l’uniforme allemand. Ces malheureuses victimes de
l’oppresseur ne méritent pas d’être oubliées.»
Une erreur s’est glissée dans cet article où le
journaliste cite une loi du 3 octobre 1919. Aussi cette
loi est du 25 octobre 1919 - parue au JO du 26
octobre 1919
Il en sera de même lors du second conflit pour ce qui
concerne les incorporés de force dans l’armée
allemande et bien sur ceux engagés dans les rangs de
l’armée française lors des deux conflits.
Pour les soldats morts sous l’uniforme français ainsi
que les Incorporés de force (1939/1945) ils auront le
droit de porter (voir plus haut les conditions)
l’inscription « Mort pour la France » ce qui ne sera
pas le cas des Alsaciens Mosellans morts sous
l’uniforme allemands lors de la Grande Guerre.
(Art L 488 du code des pensions militaires
d’invalidité et des victimes de guerre)
C’est ainsi que pour Courcelles sur Nied
Seuls
Trois soldats ont droit à la mention
« Morts pour la France »
THOMAS Eugéne – 1914/1918
MARTIN Eugène Charles – 1939/1945 (*)
ROHR Jacques – Algérie
Par ailleurs dans les départements d’Alsace et de
Moselle les morts au combat sont inscrits par conflit
et sans référence à l’uniforme porté. Quelques
exceptions néanmoins, principalement en Alsace ou
les Malgré-nous sont signalés. (Voir page 19)
(*) Sur le monument aux morts il est inscrit
CHARLES MARTIN
10
Cela faisait 16 années qu’avait été signé le traité mettant fin à ce que l’on appelait
« LA DER. DES DER. »
Quand fut inauguré le monument aux Morts de Courcelles sur Nied. Nous étions en 1934 et, déjà une
nouvelle menace se profilait au delà de la frontière……avec l’Allemagne.
Lors des élections de 1935 le parti national-socialiste des travailleurs allemands
(Nationalsozialistische deutsche Arbeiterpartei) : NSDAP ou Nazi (abréviation de
National-Sozialistisch) gagne largement les élections en Allemagne.
Le Maréchal HINDENBURG Président du
Reich appelle alors Adolphe Hitler à la tête
de la chancellerie le 30 janvier 1933.
« ANNEXE XIV ».
Le 28 février 1933 le reichstag brule
Le 23 mars 1933 Hitler se fait accorder les pleins pouvoirs
Le 2 août 1934 mort du président Hindenburg, Hitler se proclame
Reichsführer de l'Allemagne.
La dictature monte en puissance, suppression du parti communiste – arrestation des opposants,
déportations à Dachau
janvier 1935 annexion de la Sarre
11
16 mars 1935 : réintroduction de la conscription
15 septembre1935 loi anti juive - la loi sur la protection du sang et de l'honneur allemand
7 mars 1936 : remilitarisation de la Rhénanie
15 mars 1938: annexion de l’Autriche (Anschluss)
Septembre 1938 : Crise et annexion des Sudètes (région frontalière de la Tchécoslovaquie)
9 et 10 novembre 1938 : nuit de cristal
15 mars 1939 : invasion de la Tchécoslovaquie
1 septembre 1939 : invasion de la Pologne.
3 septembre 1939 : la France se doit de respecter ses engagements envers la Pologne et déclare la
guerre à l’Allemagne.
22 juin 1940 : tout est consommé l’armistice, est signée, un nouveau drame s’abat sur la France
avec le rétablissement des frontières définies lors du traité de 1871 et l’annexion de fait de l’Alsace
Lorraine.
Les gauleiters Joseph Bürckel pour la Moselle et Robert Wagner pour l’Alsace prendront, en violation
flagrante de la convention d’armistice, des ordonnances, respectivement le 19 aout 1942 et le-25 aout
1942 instaurant l’incorporation de force dans l’armée allemande des jeunes gens
12
Sur 130 000 incorporés de force plus de 40 000 ne reviendront pas. La plus grande majorité perdra la vie
sur le front de l’Est, morts au combats et ou dans les sinistres camps d’internement russes.
Les autorités allemandes ne considèrent pas ces soldats comme « fiables » d’où leur envoi principalement
sur le front de l’Est.
Dans ces contrées lointaines même en
désertant ils sont considérés comme des
traites,
par le Russes attendu l’uniforme
porté avec comme conséquence au
mieux
les
sinistres
camps
d’internement au pire la mort
immédiate
par les allemands où ils rejoignent
les bataillons disciplinaires ou la
mort.
(Dessin de René Bickel : www.bickel.fr)
Ces soldats ni français, ni allemands, ont pour beaucoup étaient dans un premier temps « sacrifiés » par le
gouvernement de Vichy, malgré quelques protestations,
Puis« oubliés » :
d’abord dans les camps russes, (dessin
d’époque de Marcel Ritzenthaler).
par le gouvernement français qui a
privilégié les bonnes relations avec
l’URSS
en
« oubliant »
ces
prisonniers.
A titre de rappel le dernier prisonnier n’a regagné la France qu’en 1955.
par une frange de la population française qui voyait revenir des camps des prisonniers, des français
avec l’uniforme allemand.
En ce qui concerne les monuments aux morts beaucoup de commune ne les ont pas inscrits par contre
d’autres principalement en Alsace ont souhaité qu’ils aient toute leur place sur ces dits monuments
comme en témoigne la plaque monument scellée sur le monument au mort - église de Kaysersberg (68)
13
Les Monuments aux Morts
Les monuments aux morts n’existent quasiment pas avant 1900. En France et avant 1918 c’était plutôt
des monuments commémoratifs (guerre d’Empire – 1870…) ou individuels et à titre d’exemple
Avec une attention particulière pour le 1° mort de la guerre de 1870
Le 24 juillet 1870 - Le douanier MOUTY – Monument à Château Rouge
Guerre de 1870
Soldat Chery 1° empire
Nécropole de
Metz
Chambière
CHERISEY
Monument Commémoratif des Ambulances de Metz - Bataille de BORNY
Afin d’honorer les morts de la Grande guerre, une loi relative à la commémoration et à la glorification des
morts pour la France au cours de la grande guerre est promulguée le 25 octobre 1919 – loi signée par
Georges Clémenceau – Cette loi comporte 7 articles
Art.1er : Les noms des combattants des armées de terre et de mer ayant servi sous les plis du
drapeau français et Morts pour la France, au cours de la guerre 1914-1918, seront inscrits sur les
registres déposés au Panthéon.
Art.6 : Tous les ans le 1er ou le 2 Novembre, une cérémonie sera consacrée dans chaque commune à
la mémoire et à la glorification des héros morts pour la Patrie.
Elle sera organisée par la municipalité avec le concours des autorités civiles et militaires.
Dans l'esprit de cette loi un usage s'est imposé : « l'inscription d'un nom ne se justifie pleinement que
lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est
titulaire de la mention "Mort pour la France",(*) et « est né ou domicilié légalement en dernier lieu
dans la commune considérée ». Cette possibilité a parfois été étendue aux victimes dont le décès est
consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées - octroi de la mention "Mort pour
la France" et lien direct avec la commune - sont respectées.
(*) La mention "Mort pour la France" a été créée par la loi du 02 juillet 1915 modifiée par la loi du 28 février 1922
14
L’implantation des Monuments aux Morts dans les communes
Les monuments aux morts sont situés sur la place publique, sur la place de l'église et dans les cimetières,.
Le choix est parfois source de conflits; il faut concilier les opinions politiques, religieuses, et parfois les
intérêts particuliers.
La symbolique du monument est variée. Quelques exemplaires à proximité de Courcelles sur Nied.
Plaque sur façade de l’église
CHANVILLE
Un obélisque et un ange
LUPPY
Obélisque
LAQUENEXY
Socle avec Jeanne d’Arc
COURCELLES CHAUSSY
Plaques pour chaque guerre sur socle en marbre
DELME
Socle avec une croix
CHESNY
Beaucoup plus rare en Moselle
Les monuments aux morts d’époque encore existant
Surmonté d’un Poilu.
Celui d’OTTANGE
Celui d’AUDUN LE TICHE
15
Certaines communes feront dans la plus grande simplicité avec seulement « A NOS MORTS »
Plaque de marbre
VERNY
Menhir
JURY
simple pierre tombale
HAN SUR NIED
Beaucoup de monuments sont de véritables œuvres d’art.
JOUY AUX ARCHES
MONTIGNY LES METZ
BOULAY
A la suite à la seconde guerre mondiale plusieurs monuments seront inaugurés avec la Croix de Lorraine
et une mention aux « Victimes des déportations » fera son apparition
ORNY
TALANGE
VITTONCOURT
16
Egalement les plaques faisant office de monument aux morts scellés dans les églises de
ANCERVILLE
THICOURT et TONVILLE
LES ETANGS
Sans oublier les grottes dédiées à la vierge Marie avec plaques – faisant office de monuments aux morts
PONTOY
LORRY MARDIGNY
Et enfin celui de Metz
Le jour de l’inauguration
lors d’une cérémonie nazie
Aujourd’hui
17
Le projet d’un Monument aux Morts à Courcelles sur Nied
Rapidement après la fin de la première guerre, la commune de Courcelles sur Nied commence à réfléchir
à l’érection d’un monument en partenariat avec la commune de Laquenexy. Monument devant être
implanté dans le nouveau cimetière. (Annexe II)
Les premiers échanges de correspondance ont lieu en décembre 1922. Lors d’une réunion composée des
représentants des deux communes en date du 04 mars 1923 le principe d’un monument commun est
approuvé même si un des deux membres de Laquenexy est contre le principe d’un seul monument. Cinq
membres dont un de Laquenexy adhérent au projet et souhaitent voir ériger ce monument dans le nouveau
cimetière. (Annexe III - Procès verbal de la commission inter paroissiale pour l’érection d’un monument
aux morts de la guerre en date du 04 mars 1923)
Nouveau cimetière qui 15 années plus tard n’aura toujours pas vu le jour, comme le monument aux morts.
C’est également en 1923 que se crée la section du souvenir français de Courcelles sur Nied avec en son
sein des habitants de Laquenexy.
En novembre 1933 soit prés de dix années plus tard, le président de la section du Souvenir Français de
Courcelles sur Nied remet sur le tapis l’idée du Monument aux Morts. Mais un incident intervient au sujet
d’une récompense refusée à Laquenexy (aucune archive n’a permis de dire ce qu’était la récompense) le
projet commun est purement abandonné par la Laquenexy qui crée alors sa propre section, achète un
drapeau et prend la décision d’ériger un monument aux morts sur sa commune. Monument qui sera
inauguré le dimanche 6 mai 1934 et en présence de la section de Courcelles sur Nied. (Annexe IV)
Pour autant Courcelles sur Nied n’abandonne pas son projet. Le positionnement du monument fait encore
débat au sein du Comité du Souvenir Français de Courcelles sur Nied. Celui ci dans un courrier en date
du 10 janvier 1934 demande alors à la commune de prendre une décision avec le souhait de voir ériger le
monument prés de l’Arbre de la liberté. Cette demande est également accompagnée d’une participation
aux frais. (Annexe V).
Photo d’époque
Archives municipales
De
Courcelles Sur Nied
Enfin lors d’une délibération du conseil municipal en date du 20 février 1934 la décision est prise à
l’unanimité des 10 membres du conseil tous présents.
Le monument sera érigé entre le presbytère et l’arbre de la liberté. (ANNEXE VI)
18
Les choses vont aller alors très vite : un dessin d’architecture est réalisé (ANNEXE -VII) accompagné
d’un plan de situation (ANNEXE VIII) et le tout soumis
à l’autorité préfectorale chargée de valider le projet
Le 28 mai 1934 le projet est appouvré (ANNEXE IX) à
la condition de modifier :
La corniche où sont gravées les inscriptions
« Courcelles à ses enfants victimes de la Grande
Guerre » au motif qu’elle serait de mauvais effet
De déplacer « 1914/1918 »
De supprimer la branche de chardon au motif
que le souvenir de la Lorraine Ducale est
étranger au pays messins. Elle sera maintenue.
Une fois le projet modifié et adopté, une
souscription (ANNEXE X) est ouverte. L’entreprise
de marbrerie et monuments funéraires Alphonse TASSIN de Metz est contactée puis chargée de la
construction du monument, de l’entourage en fer forgé et de divers travaux dont le montant total s’élève à
la somme de 9200Fr (pour le monument 7000Fr – la grille 900 Fr – maçonnerie transport et divers
1300Fr). (ANNEXE XI). Le terrassement sera fait par des bénévoles
En plus de la souscription, diverses manifestations sont organisées – vente : de fleurs, de cartes postales,
jeu de quilles, tombola etc.….ce qui va amener une recette de 10.677,45 Fr. (ANNEXE XII)
Quant au montant des dépenses elles s’élèveront à la somme de 10.445,30 Fr, laissant un excédent de
232,15Fr (ANNEXE XIII)
Dans son projet la commune a pris la décision d’y faire inscrire les noms des soldats tombés pendant la
grande guerre. Aussi la situation est confuse dans la mesure où aucun document probant n’a été retrouvé
dans les archives de la commune de Courcelles sur Nied comme dans tous les documents consultés où
l’on trouve même des nombres différents.
C’est ainsi que dans:
Un courrier de la commune en date du 1° avril 1934 il est fait mention de 10 noms à inscrire sans
plus de précision ce qui paraît correct attendu que tous les décès ont été retranscrits avec 1934.
Dans le livre d’or du Souvenir Français Lorraine Alsace - édition mars 1929 - 7 noms sont
engistrés: Soldat Français THOMAS Eugène (MPLF) Soldats Lorrains BRUN Albin - BRUN
Eugène – BASTIAN Mathias – KESSLER Jules – MOINIER Louis et MOUCHOT Louis.
Dans le recensement qui fait référence de l’Abbé Weber, curé de Rening, effectué dans toutes les
communes de Moselle on trouve 9 noms – THOMAS Eugène - BRUN Albin - BRUN Eugène BASTIAN Mathias - KESSLER Jules - MOINIER Charles – MOUCHOT Louis –
LADAME François et GERTZ Alfred : Tous soldats Lorrains
Le sous Préfet de Metz campagne fait référence dans une lettre d’excuse en date du 18 juin 1934 à
la présence de 9 soldats sur le monument sans les nommer.
Dans le cadre de mes recherches un acte de décès au nom de GERTZ Alfred né à Teterchen et inscrit à
Courcelles sur Nied soit 10 noms avec BECKER François dont aucune information n’est retrouvée sur ce
soldat et ne figure sur aucun recensement (l’abbé Weber et livre d’or du S.F.). Mais 9 noms seront
gravés ?
19
En ce qui concerne Courcelles sur Nied les membres du Souvenir Français n’ayant pu se mettre d’accord
sur l’emplacement du futur Monument aux morts, ont demandé au conseil municipal de prendre une
décision. Le conseil municipal à l’unanimité a décidé le 20 février 1934 qu’il serait implanté sur la place
centrale de la commune et à proximité immédiate de l’église et à coté de l’Arbre de la Liberté
Il est surmonté d’une statue représentant Jean d’Arc serrant contre elle l’emblée français.
Jeanne d’Arc car elle :
Reste dans les esprits comme
représentative de la Mère Patrie
et de la Mère de Dieu réunis.
Représente la sainte guerrière et
martyre qui permet de conjuguer
l’identité locale avec l’espérance
et le secours de la foi mais aussi
le symbole de la piété populaire
en Lorraine
Dans sa partie centrale l’épitaphe
La commune de Courcelles sur Nied a choisi l’épitaphe ci dessous
Alors que les épitaphes gravées sur
les monuments aux Morts en
France sont :
•
•
•
A nos morts pour la France.
A nos morts pour la Patrie.
A nos enfants morts au
champ d’honneur.
En Alsace, Moselle départements
annexés de droit (1871) à l’empire
germanique
Les épitaphes ne font plus mention –
« à la Patrie – mais ont une
reconnaissance plus sobre comme
A ses enfants victimes de la
grande guerre.
A nos morts 1914- 1918
Aux victimes des guerres.
La commune de ……à ses
Enfants.
Sur la base du monument et sous l’épitaphe
Une gravure représentant une feuille de chardon lorrain et sa fleur
Devise de la Lorraine « Qui s’y frotte s’y pique »
20
De part et d’autre du monument deux plaques avec onze noms
Sur la face gauche du monument la plaque porte les noms de soldats Lorrains de la grande guerre mais
également un décédé lors du second conflit et un pendant la guerre d’Algérie.
Sur la face de droite du monument la plaque porte les noms de soldats Lorrains et Français morts pendant
la guerre de 1914-1918.
Soldats de la Grande Guerre 1914 – 1918
Soldat Français
THOMAS Eugène - Né le 05 février 1886 à 1 heure à Courcelles sur Nied - fils
de CHRISTOPHE – manœuvrier, et de Marie LORRY sans profession
demeurant à Chailly sur Nied
Acte de naissance N° 2 en date du 6 février 1886.
Soldat au 74° régiment d’infanterie française N° de
recrutement 1934 Seine Bureau Central.
MORT POUR LA FRANCE le 27 septembre 1914
à Thil - (Marne) des suites de blessures de guerre
Acte transcrit à Paris XI° le 30 octobre 1919
cf. ci contre : sa fiche extraite du site Mémoire des hommes.
Et insigne du régiment
Soldats Lorrains
KESSLER Jules Mathias né le 15 mai 1877 à 11h00 - à Remilly fils d’Eugène et de Marie Kleiner
Acte de naissance N° 15 – Commune de Remilly
décédé le 14 septembre 1916 à Saarlouis (Allemagne)
MOINIER Charles François - fils de FRANCOIS et de NOIRE Anne
Né le 16/08/1892 à Courcelles sur Nied – acte de naissance N°4 en date du 17 août
1892
Soldat à la 10 compagnie du 252° régiment d’infanterie en tant que réserviste
décédé le 26/08/1918 Grand-Pré (Ardennes)
Acte de décès N°1 - transcrit à la mairie de Courcelles sur Nied le 07/02/1921
21
Soldats Lorrains
BRUN Eugène fils de JUSTIN et de Denise VIGNEULLES
Né en 21 mai 1892 à Maizeroy
Soldat à la 2° compagnie du 16 bataillon de chasseur en tant que réserviste
décédé le 14 octobre1918 à 17h15 au Lazaret (hôpital militaire) de Hanau/Allemagne –
Acte de décès N° 6 - transcris à Courcelles sur Nied le 30/09/1921 LADAME François Camille fils d’ETIENNE – garde barrière du chemin de fer et de Catherine née
GIGLEUX– demeurant à Chailly sur Nied
Né le 03/03/1876 à 04h00
acte de naissance N° 1 en date du 05 mars 1876 – Commune de Courcelles sur Nied
Soldat à la 10 compagnie du 252° régiment d’infanterie en tant que réserviste.
Décédé le 26 octobre 1918 à Grand-Pré (Ardennes)
BRUN Albin né le 31 janvier 1894 à Maizeroy –fils de JUSTIN et de VIGNEULLE demeurant à
Courcelles sur Nied – célibataire
Musketier à la 12° compagnie du 30° régiment d’infanterie (prussien royal rhénan)
Décédé dans les bois de l’Argonne le 21 ou 29 avril 1915 dans l’après midi
Acte de décès N°11 transcrit le 27 juillet 1915 dans les registres de la commune de Courcelles sur
Nied
MOUCHOT Louis François, tailleur de pierre, né le 20 septembre 1881 à 08h30 du matin à Peltre,
fils de FRANCOIS et de Marguerite PETIMANGIN
Marié le 31/05/1910 à LAQUENEXY avec Louise Augustine AUBURTIN
Soldat à la 2° compagnie du 349° régiment d’infanterie
Décédé le 17 août1915 à Filipy (Pologne)
Acte de décès N° 13 transcrit le 14 septembre 1915 dans
les registres de la commune de Peltre.
Son fils Marcel François né le 16/05/1912 à Courcelles sur
Nied a été adopté par la nation le 06/07/1925
Louis François MOUCHOT est également inscrit sur la plaque
commémorative de la commune de Peltre scellée sur le mur
extérieur de l’église mais aussi.sur le monument aux morts.
BASTIAN Mathias né le 12 décembre 1882 à Metz fils MATHIAS – berger - et de Victoria
DESCANTS ou DESCAMPS - demeurant à Courcelles sur Nied
Soldat à la 2° compagnie du 55° régiment d’infanterie (royal prussien Infanterie régiment 6 Wesphalien 55)
Décédé le 24/10/1914 à SOUCHEZ (Pas de Calais)
Avis de décès transcrit le 15 avril 1915 – acte N° 6 à dans les registres de la commune de
Courcelles sur Nied
Sur le monument aux morts de Courcelles sur Nied BASTIAN a comme prénom EMILE. Aussi sur les
documents consultés, acte de naissance comme de décès il est prénommé MATHIAS. Il est fort probable
comme cela était courant de porter un prénom qui n’était pas celui de naissance.
Il y a lieu également de souligner que la date de décès gravée sur le monument est 1915 alors qu’il a été
tué en octobre 1914. Cette erreur provient probablement par le fait que l’acte de décès à été transcrit à la
date du 15 avril 1915
22
BECKER François (décédé en1916)
Pourquoi son nom est il gravé sur le monument aux morts de Courcelles sur Nied ?
Alors
•
•
•
•
qu’aucun acte que cela soit de naissance comme de décès n’a été trouvé dans aucun registre;
qu’il est non répertorié sur le livre du Souvenir français ;
qu’il est absent du relevé de l’Abbé Weber ;
qu’il est absent dans le livre généalogique
Soldat de la Seconde Guerre mondiale 1939 - 1945
Soldat Français
MARTIN Eugène Charles – 1939/1945 –fils d’EMILE et de Madeleine DELLINGER
Né le 09 octobre 1920 à Glatigny – facteur à Courcelles sur Nied.
Demeurait avant guerre dans la famille BARBE Emile son beau frère ;
Ses parents ont quitté la région pour Douzillac (Dordogne).
Son parcours va le conduire à Douzillac, puis Gap et enfin le Maroc où il s’engage
dans les F.F.L. – Cie de Génie – débarque dans le sud de la France (Fréjus) et
remonte vers l’Est où il trouve la mort le 29 septembre 1944 à Recologne (Haute
Saône)
Déclaré « MORT POUR LA FRANCE »
Sur le monument aux morts de Courcelles sur Nied il est écrit en lettre majuscule CHARLES
MARTIN. Aussi que cela soit sur la fiche des morts de la seconde guerre mondiale (Mémoire des
hommes) comme de la réponse de la Mairie de Glatigny le nom est MARTIN et le prénom Charles.
Le dernier enfant de la Commune
Mort pour la France - Guerre d’Algérie – 1952 – 1962
ROHR Jacques Emile
Né le 23 juin 1937 à Courcelles Sur Nied- Fils d’ADOLPHE ouvrier du chemin de
fer et d’Hélène MULLER sans profession.
Soldat au 18° régiment de dragons
Détenteur de la Médaille Militaire et de la Croix de la Valeur militaire avec Palme
(ANNEXE XIXX)
MORT POUR LA FRANCE en Algérie – Oulache dans l’Aurès le 27/10/1959
Son nom a été donné à une rue de la commune.
23
Les Autres victimes des conflits inscrits dans le registre des décès de la commune
Dans le registre décès de la commune, comme sur le relevé de l’Abbé WEBER nous trouvons également
Grande Guerre 1914 – 1918
Soldat Lorrain
GERTZ Alfonse (Alfred) Julius né le 17 aout 1896 à Teterchen (57) ans fils d’HERMANN Emile
Martin Friedrich chef district impérial au chemin de fer et de Gertrude Wilhelmine SCHACK
Acte de naissance N° 13 en date du 18 aout 1896 – commune de Teterchen
Soldat à la 8° compagnie de 8° régiment d’infanterie bavarois
décédé 22/02/1915 au Lazaret N° 4 de Vieville (Haute marne)
Acte de décès transcrit le 31 mai 1915 – acte N° 8 dans le registre de décès de la commune
de Courcelles sur Nied
Comme dans beaucoup de cas il restera dans l’oubli car il est également absent du monument aux morts
de Teterchen.
Néanmoins la question reste ouverte : pourquoi avoir enregistré son décès sur le registre de la commune
de Courcelles sur Nied ?
Seconde Guerre mondiale 1939 - 1945
Victime civile
GODARD Félicien né le 3 décembre 1906 à Maizeroy, fils d’EUGENE et de Gabrielle, décédé le 26
octobre 1944 à 12h 30 lors d’une attaque aérienne de la gare de Courcelles sur Nied.
A été déclaré MORT POUR LA FRANCE par décision du Ministre des Anciens combattants en
date du 27 avril 1970 – enregistré sur son acte de décès en date du 2 juin 1970.
Acte de décès transcrit le 27 octobre 1944 – acte N° 27 dans le registre de décès de la commune de
Courcelles sur Nied ;
-§-§-§-§-§-§-§Enfin gardons une pensée pour les survivants de la Grande Guerre. C’est ainsi que nous trouvons dans le
registre du Souvenir français les Lorrains engagés volontaires pour servir dans l’armée française lors de la
guerre 1914/1918.
MARKERT Jean Charles, né le 14 mai 1875 à 07h00 à Courcelles sur Nied -.fils
de GEORGES, chef d’équipe et de MOUR Catherine, sans profession – acte de
naissance N° 3 en date du 14 mai 1875
Engagé volontaire dans l’armée français au 1° Régiment étranger (Légion), 5
ans de service.
MESSEIN Charles François dit " MAIRE ". Fils de CHARLES journalier demeurant à Marsilly et
de Marie Virginie THIRION de Laquenexy - né le 05 avril 1896 à Courcelles sur Nied – Acte de
naissance N°3 en date du 11 avril 1896
Engagé volontaire dans l’armée française au 85° R.A.L. le 6 février 1918
Par décision du tribunal de Baillage de Remilly en date du 14 janvier 1921 le nom doit être
orthographié « MESSIN »
Décédé à Metz le 02 juin 1972
24
1934 – 2011
77 années s’éparent ces deux photos
25
ANNEXE I
5 septembre 1919
15 février 1919
26
ANNEXE II
27
ANNEXE III
28
ANNEXE IV
29
ANNEXE V
30
ANNEXE VI
31
ANNEXE VII
32
ANNEXE VIII
33
ANNEXE IX
34
ANNEXE X
35
ANNEXE XI
36
ANNEXE XII
37
ANNEXE XIII
38
ANNEXE XIV
39
ANNEXE XV
40
ANNEXE XVI
41
ANNEXE XVII
42
ANNEXE XVIII
43
ANNEXE XIXX
44
Remerciements
♣
♣
♣
♣
♣
♣
♣
♣
♣
♣
Mairie de Courcelles sur Nied qui m’a ouvert ses archives;
Services Etat civil de Peltre, Remilly, Teterchen et Glatigny ;
Livre d’or du Souvenir Français Lorraine - Alsace – édition mars 1929 de JP JEAN
Monsieur BARBE Michel de Rurange les Thionville (Parent de Martin Charles)
Madame Françoise BECKER du cercle généalogique et son ouvrage « Les habitants des
paroisses de Courcelles sur Nied ainsi que de Madame Solange STEFFEN co auteur ;
Monsieur René BICKEL - dessinateur
Monsieur Roger MUNSCH – généalogiste à Peltre
Monsieur Gérard SCHLOTTER – contributeur sur Mémorial Genweb
Madame SUISSE de Courcelles sur Nied;
Association pour la Conservation de la Mémoire de la Moselle en 1939/45 - ASCOMEMO
Sources des documents insérés
ASCOMEMO - Hagondange
Extraits du journal « Le Messin »
Collection personnelle
Photos de monuments aux morts
Mairie de Courcelles sur Nied
Toutes les annexes et photo de 1934 extraite du dossier « Monument aux Morts »
Monsieur René BARBE et famille
Informations et photo de MARTIN Charles
Monsieur René BICKEL
Dessins sur période 1939/1945 - site : Bickel.fr
Monsieur SCHLOTER
Photographies d’identité de MOINIER Charles et ROHR Jacques
Madame SUISSE – Courcelles sur Nied
Carte postale ancienne – cimetière militaire allemand – guerre de 1870
Document militaire de ROHR Jacques
WIKIPEDIA : document libre de tout droit – domaine public
Armoiries - cartes – insigne nazi Site du Ministère de la défense « Mémoire des Hommes »
45

Documents pareils