Rapport

Sophie Gallet
Echange Universitaire à la NTU, Taiwan
Rapport de fin de séjour bourse Explo’ra Sup
VIE PRATIQUE
Logement
En échange à la NTU, j’ai eu la possibilité de prendre une place dans les dortoirs, qui se
trouvent juste à côté de l’université, pour un coût d’environ 200€/mois. Je pensais
pouvoir trouver un appartement en colocation pour un prix similaire, et j’avais une
certaine appréhension à vivre en dortoir, donc j’ai choisi de trouver un appartement par
moi-même. Honnêtement, j’aurais mieux fait de prendre une place au dortoir : les
chambres étaient très propres, on pouvait choisir entre vivre seul ou a deux personnes
(pour un prix réduit), beaucoup de « facilities » étaient disponibles, et la majorité des
étudiants se trouvant aux « dorms », il s’en dégageait une ambiance familiale et
agréable.
Trouver un appartement, surtout en septembre, lors de l’arrivée de tous les étudiants sur
le campus, s’avère plutôt compliqué. Nous sommes passés par des agents, qui chargent
un prix assez élevé (au moins un mois de loyer, quand on reste 4 mois, c’est beaucoup),
et qui par la suite, nous ont peu aidés. Nous avons eu beaucoup de problèmes avec
notre propriétaire, et certains nos voisins, qui nous reprochaient notre mode de vie
d’étudiants occidentaux (inviter des amis à la maison, fumer/boire occasionnellement,
mettre de la musique à la maison jusqu’à 10h..), et ce malgré le fait que nous avons fait
des efforts pour éviter les nuisances, et que nous n’étions pas non plus de grands
fêtards. Il faut savoir que certains quartiers, immeubles sont très traditionnels, et en
même temps mal isolés, donc ça peut devenir vite la guerre entre voisins. La propriétaire
ne nous a pas rendu toute notre caution, en invoquant des raisons douteuses. Je
conseille donc de s’assurer que l’immeuble dans lequel vous vous installez convient à
votre mode de vie, et d’établir un état des lieux d’entrée très précis, même si le
propriétaire n’est pas regardant, il le sera sûrement plus au moment de quitter
l’appartement. Nous payions 58 000 NTD (environ 1450€) pour 120m2, 4 chambres,
un séjour et une cuisine équipée, trois balcons, au 11ème étage près de la station MRT
GongGuan. J’estime que le prix était relativement élevé, notamment en raison de « l’effet
rentrée ». Nous avons dû payer tout le logement en arrivant, plus une caution d’un mois
de loyer.
Argent
Il y a de nombreux distributeurs automatiques. Il faut savoir que dans les magasins et
restaurants, il est rare de pouvoir payer par carte de crédit. Il faut toujours avec du
liquide sur soi, ou mettre de l’argent sur son Easy Card, qui sert également de carte de
transport.
Santé
J’ai pris une assurance internationale, que je n’ai pas utilisée. Il m’a fallu compléter une
vérification médicale pour entrer dans mon université, incluant prise de sang, analyse
d’urine, radio des poumons. Je l’ai fait à l’hôpital de la NTU, pour 750ntd. Au sein de
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l’université, il existe un centre de soin pour les étudiants pour les maladies ne
nécessitant pas une visite à l’hôpital, et pour promouvoir la santé physique et mentale
des étudiants. «National Taiwan University, Health Center ».
Télécommunications
J’ai choisi une carte prépayée chez FarEastern au départ, ce que je déconseille : le
réseau n’est pas optimal, il n’y a pas d’option internet rentable, et les vendeurs sont peu
sympathiques (j’ai essayé 5 agences différentes, expérience toujours aussi désagréable).
Taiwan mobile offre aussi des cartes prépayées, (environ 350 ntd pour l’achat de la
carte et un peu de forfait, et ensuite des recharges par tranche de 300ntd, ce qui me
durait un mois, mais j’appelle peu) ainsi qu’un giga d’internet pour 180 ntd. Il faut en
général avoir deux preuves d’identité pour acheter une carte prépayée ou un forfait.
Vie Universitaire
Le système administratif est bien organisé, le choix des cours et l’inscription se font sans
problème.
Les professeurs que j’ai eus étaient très sympathiques, les documents sur lesquels se
base le cours sont intéressants, mais majoritairement le déroulement du cours n’est pas
structuré, et les professeurs manquent souvent de clarté. Les cours étaient bien plus
faciles qu’en France.
Le campus de la NTU est impressionnant, comprend notamment un centre sportif très
bien équipé (piscine olympique extérieure, piscine intérieure, multiples terrains de
squash, tennis, football, basket, salle de pingpong et arts martiaux..), de nombreuses
commodités (Poste, Police, banques, convenient stores..), et un grand nombre de
restaurants, cantines étudiantes..
De nombreux espaces d’étude sont également à la disposition des étudiants, de la
bibliothèque sur trois étages, ouverte 24/24, aux espaces lounge présents dans chaque
bâtiment.
Vie Quotidienne
La pratique du chinois est un plus, et beaucoup de Taiwanais ont un anglais très limité,
mais l’alliance de leur gentillesse à aider les autres et d’un langage des signes improvisé
permet de survivre sans connaissance de la langue.
Le climat est très humide à Taiwan. En arrivant en septembre, il faisait environ 30°. Le
temps s’est progressivement adouci, mais la pluie est restée un phénomène récurrent
tout au long de mon échange (c’est particulièrement vrai à Taipei, les villes du Sud de
l’île sont moins pluvieuses). Décembre/janvier sont assez froids, et l’humidité augmente
ce ressenti. Je conseille de prendre des chaussures imperméables, et un manteau si
vous venez à cette période. Les Taiwanais ont tendance à se lever tôt, le soir après les
cours/le travail leur activité préférée est de faire les marchés de nuit, où l’on peut trouver
de la nourriture, des habits et des gadgets pour des prix raisonnables, dans une
ambiance unique. Il y a peu de bars, notamment autour de l’université, puisque ce n’est
pas dans le mode de vie. En revanche les cafés pullulent. La majorité des magasins
ouvre tard (vers 11h) mais ferment tout aussi tard. Les convenient stores, que l’on
trouve partout, sont ouverts 24/24 et offrent une grande variété de produits.
Etrangement, manger dans la rue (night market), dans les buffets végétariens, ou les
petits restaurants reviendra souvent moins cher que faire ses courses et se faire à
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manger (un repas dans ce genre d’endroits oscillera entre 1 et 3 euros). D’autant plus
que peu d’appartements sont dotés d’une cuisine.
Au niveau du transport, une carte Easycard (pour les étudiants c’est la carte étudiant)
sert de support, que l’on crédite et qui est débitée à chaque voyage. Un voyage en métro
basique coûtera 20ntd (0,50€) environ pour un étudiant. Taipei est relativement bien
desservie par le métro « MRT » et les bus. Les taxis sont peu onéreux, très fiables. Le
seul souci est de faire comprendre au conducteur la destination. Si votre chinois est
limité, préparez l’adresse de destination sur un papier, écrit en chinois.
Le MRT dessert le grand Taipei, il est ainsi possible d’aller à Danshui, port de bord de
mer ou a Beitou, sources chaudes, en MRT.
Les trains sont très sûrs également, desservent un grand nombre de destination mais
sont relativement chers par rapport aux autres modes de transport, bien que cela reste
raisonnable.
Pour revenir sur les sources chaudes, il s’agit d’une activité traditionnelle, quelque peu
délaissée par les jeunes Taiwanais, mais qui reste un rituel hebdomadaire voire
journalier pour beaucoup des locaux, et appréciée des étrangers. J’ai toujours été dans
les bains publics, qui sont très peu chers (entre gratuits et 3€), mais il y a aussi l’option
d’aller dans des spas, ou des hôtels qui offrent un accès privé aux sources.
Visa
En tant qu’étudiante, j’ai pris un visa multi entrées, qui peut se faire en quelques jours à
Paris. Il coûte autour de 70 euros, et permet de rester 60 jours à Taiwan avec
l’obligation de ressortir pour redémarrer le compteur à zéro, ou de prévoir 15 jours avant
une prolongation.
Je pense qu’il est plus économique et intéressant d’y aller sans visa, ce qui permet de
rester 90 jours à Taiwan. Chaque sortie remet également le compteur à zéro. En
revanche, il faut une preuve de sortie du territoire dans les 90 jours impartis (un billet
d’avion par exemple).
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BILAN ET SUGGESTIONS
Ce séjour m’a conforté dans mon envie de vivre et travailler, au moins quelques années,
à l’étranger à la suite de mes études. A la différence de mon précédent séjour – en
Australie – et malgré le fait que j’aie beaucoup apprécié mon échange, je ne désire pas
revenir à Taiwan pour y vivre.
Mon séjour s’est très bien passé, et je n’ai pas vraiment vécu de difficultés, à l’exception
de la perte de mes moyens de paiement, qui m’a handicapée pendant un mois, et les
relations très tendues avec ma propriétaire.
J’ai suivi lors de cet échange beaucoup de cours de stratégie, et de gestion des nouvelles
technologies. La réflexion autour de ces thèmes m’a beaucoup apporté, et je me suis
rendu compte que j’aurais plaisir à travailler autour de ces thématiques.
Je n’ai pas ressenti le besoin d’être préparée, encadrée ou autre avant ou après le séjour.
En revanche, sur place, lors de mes premières semaines, j’ai eu besoin d’un interlocuteur
à qui poser mes questions basiques, pour m’adapter à la nouveauté de mon
environnement. J’ai trouvé dans mes camarades de classe ce support lors des premières
semaines.
Mon école ne m’a pas réellement aidée dans la préparation de ce départ, à l’exception
de l’adhésion à une assurance internationale, qui est incluse dans mes frais de scolarité.
Plusieurs personnes de ma famille, y compris mon grand frère, sont parties vivre à
Taiwan. J’ai donc eu la chance de pouvoir poser toutes les questions et demander tous
les conseils nécessaires avant et pendant mon séjour. J’ai aussi eu des contacts, moins
en profondeur, avec des étudiants de mon école ayant été à Taiwan, et aussi avec ceux
qui y allaient en même temps que moi.
Je pense avoir déjà donné toutes mes recommandations plus haut.
Il reste peut-être l’idée des vaccinations. Aucun vaccin n’est essentiel ou demandé
pour Taiwan, mais de cette île la tentation est grande de se déplacer aux Philippines,
Vietnam… Prévoir de le faire en avance, car certains vaccins demandent des rappels.
Bien préparer ses moyens de paiement : option internationale pour les retraits à
l’étranger, changement de numéro de téléphone lié aux comptes (pour faire des
virements), avoir une carte en back-up au cas où.
Penser à prendre un téléphone débloqué.
Savoir où l’on arrive les premiers jours
Avoir le contact d’une personne à appeler sur place en cas de problème / pour
poser les questions liées à l’arrivée dans un nouveau pays.