SAW IV - DeVilDead

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SAW IV - DeVilDead
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SAW IV
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Titre original : SAW IV
Année : 2007
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Tobin Bell, Scott Patterson, Costas Mandylor, Justin Louis, Lyriq Bent, Betsy Russell, Athena
Karkanis, Simon Reynolds, Donnie Wahlberg, Angus Macfadyen, Shawnee Smith, Athena Karkaris & Bahar
Soomekh
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Scénario : Marcus Dunstan & Patrick Melton
Musique : Charlie Clouser
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Le Tueur au puzzle est mort. C´est terminé, il n´organisera
plus de jeux pervers menant soit à une douloureuse libération
ou bien à une mort atroce. Et pourtant, l´homme a laissé
derrière lui de quoi ne pas refermer la porte aux tortures
rédemptrices…
D´une régularité déconcertante, la franchise SAW se pare
d´un nouvel opus chaque année depuis le premier film initié
par le duo James Wan et Leigh Whannell. Si rien ne semble
pouvoir stopper cette production infernale, il n´était pas aussi
évident que cela, à l´origine, de voir se développer un véritable
univers autour d´un concept qui donnait l´impression d´avoir
déjà tout dit dès sa première livraison. Après un SAW II en
demi-teinte et un troisième film à l´efficacité redoutable, le
quatrième film partait avec quelques handicaps. En premier
lieu, les deux géniteurs originaux de la série se sont mis en
retrait et n´assurent plus du tout l´écriture. Les deux cinéastes
ont peut être jugés qu´ils avaient mis un terme à l´histoire en
mettant à mort leur très particulier bourreau à l´issue de SAW
III. Justement, en partant avec le cadavre du personnage
emblématique de la série, les scénaristes de ce quatrième opus
se trouvaient face à une très gênante déficience. D´autres séries
horrifiques à succès n´ont jamais hésité à raviver leur
croquemitaine en faisant fi de la logique. Néanmoins, dans
SAW IV, les scénaristes vont opter pour une solution pour le
moins osée. Ce quatrième opus va donc gagner du temps tout
en proposant un astucieux scénario tissant des liens avec les
deux films précédents. La structure du film, peut être pas d´une
grande honnêteté, abuse dès le départ le spectateur jusqu´à un
épilogue exposant clairement son piège narratif qui risque de
laisser les moins attentifs face à quelques questions
existentielles. Touffue, l´intrigue se compliquera davantage
pour ceux qui n´ont jamais vu SAW II et SAW III puisque
l´histoire y repêche des personnages, événements et lieux de
façon à assembler les rouages d´une nouvelle machination
aussi improbable que réussie à l´écran. Ce nouveau film semble
donc nous proposer une sorte de pause de façon à resserrer les
boulons de la série et préparer le terrain d´un cinquième
métrage dont la sortie est prévue pour le quatrième trimestre
2008.
SAW IV reprend la recette des films précédents. Les pièges
machiavéliques et meurtriers sont dispersés sur toute la durée
du film de façon à assurer de fortes sensations. Après déjà trois
films, cela fonctionne toujours aussi bien même si une grande
partie des engins sont des variations de ce que l´on a pu voir
précédemment dans la série. De nouvelles idées perverses
assurent quelques surprises, pas toujours aussi efficaces que les
vieilles recettes, dans la manière de torturer les victimes et par
la même le spectateur. Que l´on s´attache ou pas aux
personnages suppliciés, le mécanisme inexorable et implacable
de la plupart des mises en scène produit un évident effet par
procuration sur les spectateurs. Certains argueront que la série
SAW est une accumulation triviale de violence. Mais, en
réalité, il y a un véritable travail minutieux derrière chacune de
ses séquences horrifiques qui n´ont rien à voir avec une
enfilade de tabassage sans imagination. La partie horrifique de
ce quatrième film est largement assurée et démarre d´ailleurs
très fort avec une scène peu ragoûtante. Le succès des SAW
repose en partie sur ses scènes horrifiques mais le liant
scénaristique n´est pas pour autant laissé de côté. Bien au
contraire, l´intrigue s´avère tout aussi tordue que les vicieuses
scènes chocs. SAW IV suit durant une partie du film le
parcours d´un policier obsessionnel marqué par une affaire
criminelle que l´on ne manquera pas de lui rappeler. Fil rouge
de ce nouvel opus, le policier va donc découvrir les «victimes»
du film en suivant un trajet balisé par une idée plutôt maligne.
Il n´en reste pas moins que la série commence tout de même à
s´essouffler un petit peu. Curieusement, cette baisse de régime,
on la trouve là où on ne l´attendait pas. Si le film nous amène
son lot de révélations sur le vilain principal, déjà mort
rappelons-le, au travers de flash-back, cela amoindrit la tension
et le rythme du film. Ce qui devrait être la force de ce SAW IV
fait un peu office, par endroit, de poids pas aussi bien calibré
que les mortels pièges du film. Plus gênant, la dimension de
gourou de la douleur s´efface devant des révélations malvenues
changeant d´optique l´ambiguïté originale du personnage. Par
la même, les «victimes» sont de plus en plus des êtres
«punissables». Une orientation assez malheureuse qui sera,
espérons le, tempérée par le «message» laissé par un maître
spirituel à ses disciples… Ou ses victimes, on ne sait jamais
vraiment !
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Il n´y a pas d´équivoque, la mort du personnage interprété
par Tobin Bell devrait donc mettre un terme aux apparitions de
l´acteur. Ce ne sera manifestement pas le cas puisqu´il
dispensera son charisme particulier dans le cinquième film tout
comme il le fait dans SAW IV. En plus de Tobin Bell, ce
quatrième film voit se télescoper une partie des acteurs des
films précédents. Ainsi, on retrouve Costas Mandylor, Donnie
Wahlberg ou encore
Angus Macfadyen. Certains
n´apparaissent que très brièvement, à l´image de Shawnee
Smith, et on pourrait même évoquer Dina Meyer mais sa
participation à SAW IV s´avère tout de même assez
particulière ! Derrière la caméra, l´équipe technique ne change
pas tellement non plus assurant ainsi la continuité visuelle et
sonore de la série. Présents depuis le premier film, David
Armstrong s´occupe toujours de la photographie du film alors
que la musique est toujours assurée par Charlie Clouser. Le
produit final est donc le fruit d´une production rodée et
compétente se plaçant dans le haut du panier de la production
horrifique de ce début de siècle !
Metropolitan sort une édition assez minimaliste de SAW IV.
Il est fort probable que cette édition au contenu éditorial maigre
sera suivie plus tard d´une version plus étoffée à l´occasion de
la sortie en salles du cinquième film. En tout cas, c´est ce qui
avait été fait lors de la sortie des SAW II et SAW III en DVD.
Du coup, le survol des suppléments se fait extrêmement vite
puisqu´il se résume à une très courte scène coupée. Une seule
et unique scène à l´intérêt très relatif surtout que rien n´indique
l´endroit où elle pouvait s´insérer à l´origine. De plus son
contenu est pour le moins anecdotique. A partir de là, il faudra
donc se reporter sur la sélection de bandes-annonces d´autres
titres de l´éditeur qui n´ont, à vrai dire, par grand chose à voir
avec l´univers de SAW. Une partie de ces bandes-annonces
sont lancée automatiquement à l´insertion du DVD. La bandeannonce de SAW IV n´apparaît même pas et si l´on veut tisser
un lien avec la franchise, on pourra notera la présence de
DEATH SENTENCE, parmi les films annonce, mis en scène
par le réalisateur du premier SAW.
Comme souvent, l´éditeur réserve la piste DTS pour le
doublage français. Ce dernier est aussi présenté en Dolby
Digital 5.1 tout comme la version originale sous-titrée. Toutes
les pistes assurent une sonorisation fine et d´une grande
précision. L´image est au diapason avec une retranscription de
grande qualité dans un format 16/9. On notera quelques très
petits soucis numériques dont les plus visibles sont localisés à
un endroit relativement négligeable puisqu´il s´agit du
générique de fin où l´écran noir n´offre pas un rendu totalement
uniforme sur toute sa durée. La qualité audio/vidéo est, donc,
assurée dans son ensemble et permet de redécouvrir le film
dans de bonnes conditions.
Antoine Rigaud
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Metropolitan
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 89 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 5.1),
Francais (DTS 5.1), Francais (Dolby Digital 5.1)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Scène coupée (0mn42)
• Bandes-annonces
• La Boussole d'Or
• L'Amour au Temps du Cholera
• Haven : l'Enfer au Paradis
• Détention Secrète
• Death Sentence
• Crazy in Love
• John Rambo
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