Sondage : La fidélité aux entreprises

Transcription

Sondage : La fidélité aux entreprises
Communiqué de presse - Annecy-le-Vieux, le 20 avril 2015
Sondage : La fidélité aux entreprises
« 51 % des salariés seraient prêts à être infidèles à leur entreprise »
Sondage des Editions Tissot réalisé par OpinionWay, du 17 au 26 mars 2015, auprès de 1.062 salariés d’entreprises privées et publiques.
Dans leur dernier sondage à paraitre le 20 avril sur le site www.editions-tissot.fr, les Editions Tissot,
spécialistes de documentations, formation et conseil en droit du travail, comptabilité et fiscalité pour les
professionnels, se sont intéressées à la vision des Français sur la fidélité aux entreprises.
Pour un salarié sur deux, la fidélité à l’entreprise n’a plus de sens aujourd’hui
51 % des salariés, du privé comme du public, seraient prêt à changer d’entreprise.
Selon le sociologue, Ronan Chastellier, il ne semble plus y avoir de fidélité idolâtre à l’entreprise, une fidélité
« mécanique », « conservatrice ». La fidélité apparaît aux salariés comme un engagement un peu démesuré.
Il faut savoir que le contrat de travail à vie n’existe pas. Les salariés ont la possibilité de rompre leur contrat de
travail, tout comme leur entreprise.
Rupture à l’initiative du salarié : avec principalement la démission qui doit être claire et non équivoque. Ainsi, le fait
d’abandonner son poste ne signifie pas lune volonté de démissionner mais fait courir le risque d’un licenciement. La
rupture est alors à l’initiative de l’employeur (Cass. soc., 28 mai 2014, n° 12-28457).
Rupture d’un commun accord avec l’entreprise, avec la négociation d’une rupture conventionnelle (Code du travail,
art. L. 1237-11).
Rupture à l’initiative de l’entreprise dans le cadre d’une procédure de licenciement. Mais encore faut-il avoir une
cause réelle et sérieuse de licenciement (C. trav., art. L. 1232-1). Dans le cas contraire, le divorce peut coûter très
cher à l’employeur.
Un mariage à durée déterminée est également possible. Cela passe par la signature d’un contrat précaire : un CDD
ou un contrat temporaire. Encore faut-il être dans les cas de recours autorisés (C. trav., art. L. 1242-2 et L. 1251-6).
Ce qui pousse à être infidèle, c’est d’abord une proposition d’un meilleur salaire (53 %) ou d’une évolution
de carrière pour 35 % des salariés.
Pour Ronan Chastellier, la fidélité est une vertu « conditionnelle ». Plus personne n’est insensible à une
augmentation, l’argent étant le « déclencheur » dans le contexte économique. On est fidèle « jusqu’à combien ? »,
« Contre quoi ? ». Il y a peut-être un minimum social de fidélité.
C’est un déclic à la suite d’une rencontre qui pousse un salarié sur trois à l’infidélité. Faire les « bonnes
rencontres », « saisir les bonnes occasions » n’est pas perçu comme de l’infidélité proprement dite, mais une sorte
d’« opportunisme positif ».
L’infidélité est donc ici « circonstancielle », c’est l’idée de pouvoir saisir les bonnes occasions.
Changer de supérieur hiérarchique est un motif d’infidélité pour 12 % des salariés pour qui la fidélité
« absolue » n’est pas envers un organisme mais plutôt un homme / une femme.
La mauvaise réputation de son entreprise est un motif faible d’infidélité (8 %). Ce n’est pas pour cela qu’on
part.
30 % des salariés sont infidèles par envie de changement, par lassitude.
« Changer » est une attente forte. Le « jet en avant », autrement dit l’arrachement à un système familier qui devient
ennuyeux, répétitif, morne… gagne les salariés pour qui « changer » est déjà une forme d’aventure !
Les avantages sociaux (26 %) et les avantages en nature (20 %) sont des facteurs d’attraction vers une autre
entreprise. On peut citer, par exemple, les crèches, les titres restaurant, les véhicules de fonction, les mutuelles. A
noter qu’en janvier 2016, toutes les entreprises privées devront proposer une complémentaire santé à leurs salariés
(loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l'emploi, art. 1).
C’est principalement l’absence de recherche active (32 %) et le risque (31 %), notamment
financier, qui fait hésiter les salariés à changer.
On est médiocrement convaincu mais on reste, évaluant peut-être une perte substantielle qu’il va être difficile de
faire correspondre à un gain. On reste aussi par manque d’opportunités professionnelles (27 %) ou par routine pour
17 % des salariés. La fidélité se confond avec la patience, un art d’endurer le temps, en attendant mieux et en
comptant les jours. Fidèle à défaut de mieux…
L’attachement à l’entreprise (23 %), à son travail (19 %) ou à ses collègues, collaborateurs (17 %) retiennent
en moyenne un salarié sur 5 sur le départ. Mais ce n’est pas une attitude majoritaire.
Certains éléments poussent les salariés à rester. La fidélité à l’entreprise s’expliquerait surtout par la proximité à son
domicile (39 %).
Evidemment la rémunération (30 %) joue pour retenir ses salariés. L’image de stabilité de l’entreprise (32 %) est
également importante. C’est la stabilité qui produit la confiance.
En revanche, la perspective d’une promotion (7 %), l’accès à des formations (7 %) ne retiennent que peu de
salariés.
Le point de vue du conjoint sur un changement éventuel paraît négligeable (4 %). Ce n’est pas un enjeu pour le
couple comme on aurait pu se l’imaginer.
Fidèle à son entreprise Vs fidèle à son couple : quel est l’heureux élu ?
23 % des Français pensent qu’il est plus facile d’être fidèle à son entreprise que dans sa relation de couple.
C’est prêt d’un salarié sur 5. Cela vaut presque autant pour les femmes (21 %) que pour les hommes (26 %).
C’est dire ! Selon le sociologue, pas facile à l’époque des applis de géolocalisation amoureuse, d’être fidèle ne
serait-ce qu’à son employeur !
Reprise de l’infographie
Reprise de l’infographie
L’infographie est libre de droit web et print.
Retrouvez sur l’espace presse l’infographie complète ainsi que chaque question dans un fichier indépendant.
Intégrer l’infographie sur un site
Utilisez le code ci-dessous pour intégrer l'infographie sur un site :
<a href="http://www2.editions-tissot.fr/wp-content/uploads/2015/04/Infographie-Sondage-Tissot-Lafidelite-a-lentreprise.png" target="_blank"><br />
<img src="http://www2.editions-tissot.fr/wp-content/uploads/2015/04/Infographie-Sondage-Tissot-Lafidelite-a-lentreprise.png" alt="Sondage la fidelite a l'entreprise" width="300"></a>
Contacts
Interview de Ronan Chastellier
Pour réaliser une interview de Ronan Chastellier ou obtenir un complément d’analyse, contactez l’agence de presse
qui vous mettra en relation directe.
Question juridique auprès des Editions Tissot
Pour toute question de droit du travail en rapport avec ce sondage, contactez l’agence de presse qui vous mettra en
relation directe avec un juriste des Editions Tissot.
Espace presse
Retrouvez tous les détails et les ressources média sur l’espace presse :
- Résultats complets du sondage ;
- Infographie libre de droit des principales questions ;
- Logo Editions Tissot ;
- Analyse complète du sociologue Ronan Chastellier.
www.editions-tissot.fr/presse
Contact presse
[email protected]
06 20 59 52 34