la fouine

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la fouine
J’habite chez vous : la
fouine
Cet article est le premier d’une série d’articles sur
les animaux sauvages qui peuplent nos habitations. La
cohabitation avec la nature peut parfois paraître difficile mais des solutions douces existent !
La fouine
La fouine fait partie de la famille des mustélidés,
c’est un petit animal farouche et qui a une forte place
dans l’écosystème. Elle vit dans les villes et villages
et enrichit la biodiversité. Elle ne représente en aucun cas une menace pour l’homme.
C’est une espèce omnivore (insectivore, frugivore et
carnivore), son régime alimentaire varie selon sa localité et les saisons.
Les individus sont de grands chasseurs de souris, rats
et autres rongeurs, elle exerce donc un rôle important
dans leur régulation en hiver et au printemps, on peut
la considérer comme étant un élément bénéfique pour l’agriculture.
Il faut se réjouir d’avoir une fouine dans son voisinage, même si dans certains cas elles peuvent causer
des dégâts.
En savoir plus sur la fouine
On les distingue par un corps allongé, un pelage brun
grisâtre, une queue touffue et une tache blanche (la
bavette) au niveau de la gorge qui se prolonge et se divise en deux jusqu’aux pattes avant. Leurs oreilles
sont petites et bordées d’un liseré clair. Elles ont
une truffe de couleur chair et brun foncé.
En savoir plus : “Sachez les reconnaître : la marte des
pins et la fouine”
Pour détecter sa présence et ne pas la confondre avec
des lérots, loirs ou rats, on peut se fier à plusieurs
critères. Ses excréments ont la taille d’une crotte de
chat et sont légèrement torsadées avec des poils de
rongeurs ou, en été, des noyaux de fruits.
Si la fouine loge dans le grenier, on l’entendra quand
elle se déplace.
Comme la plupart des mustélidés, les fouines vivent en
solitaire. Elles ne forment pas de groupes sociaux ou
de colonies. La fouine est un animal nocturne qui
réalise donc ses principales activités la nuit
(recherche de nourriture, défense du territoire…). Il
est donc difficile de les observer de jour. Les fouines
n’hivernent pas comme d’autres espèces typiques telles
que le hérisson ou le loir, mais en hiver les nuits
étant plus longues, elles quittent le nid plus tôt que
durant la période estivale.
J’ai une fouine sous mon toit, que faire ?
La majorité des personnes qui cohabitent avec une
fouine sous leur toit se plaignent du bruit causé par
ses activités la nuit, le plus souvent au mois de mai,
à cause des petits qui grandissent. Il peut aussi y
avoir des accumulations de crottes (mauvaises odeurs)
ou des dégâts à l’isolation du toit.
Des solutions sont proposées comme des répulsifs odorants ou des sprays anti-fouines, cependant cela n’est
efficace que temporairement. En effet, elle s’habitue
rapidement à un changement d’environnement et si l’habitat lui est favorable elle reviendra s’installer.
Même si vous réussissez à déloger la fouine, une autre
peu prendre rapidement sa place car votre grenier (ou
autre) restera attrayant.
La solution la plus prometteuse consiste à empêcher
l’accès au gîte.
Cela est long et complexe, en effet même des trous de
la taille d’un poing (5m) peuvent servir de porte d’entrée à la fouine. Attention, il faut procéder pendant
la nuit afin d’éviter d’enfermer l’animal. Si c’est le
cas, prévoyez de pouvoir ouvrir de nouveau afin qu’elle
s’échappe de cette prison, une fois partie, vous pouvez
bouchez définitivement les ouvertures. Aussi il faut
procéder pendant l’automne et l’hiver, car dès mars les
femelles mettent bas, et la petite famille habitera
dans son nid douillet jusqu’en juin. Pendant cette péri-
ode, il est impensable de boucher des accès.
Pensez bien que la fouine est un animal sauvage qui
tout comme l’écureuil fait partie de l’écosystème et environnement.
Restez tolérants envers vos voisins les animaux et
soyez ravis lorsque vous avez la chance de côtoyer ce
compagnon curieux et farouche !