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M National Instruments Applications d’utilisateurs Cette brochure rassemble les articles candidats au concours des meilleures applications de 2010, consacrées à l’occasion de NIDays 2011. Acquisition/enregistrement de données Automatisation industrielle Enseignement Instrumentation/test électroniques Systèmes embarqués nidays.fr/concours ni.com/france/articles Nom Dr Laurel Watts Fonction Ingénieur logiciel principal Domaine d’expertise Génie chimique En quoi LabVIEW m’a aidée Contrôler de multiples instruments fonctionnant dans un environnement difficile Tout dernier projet Concevoir le chasseur d’orages ultime NI LabVIEW LabVIEW me rend meilleure car L’INTÉGRATION avec le matériel est transparente >> Découvrez comment LabVIEW peut vous rendre meilleur(e) en visitant ni.com/labview/better/f NATIONAL INSTRUMENTS France ■ 2 rue Hennape – 92735 Nanterre Cedex, France ■ Tél. : 01 57 66 24 24 ■ Fax : (0)1 57 66 24 14 Société de droit américain – capital social 1 000 dollars ■ US ■ 11500 N Mopac Expwy, Austin-Texas USA – 10056236 – 344 497 649 RCS Nanterre – SIRET B 344 497 649 00048 – APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 ©2010 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. Pour plus d’informations concernant les marques de National Instruments, veuillez vous référer à la partie Terms of Use sur le site ni.com/legal. 2935 01 57 66 24 24 Les gagnants du concours des meilleures applications de 2010 Lauréats 2010 Super lauréat toutes catégories confondues Télécom Bretagne choisit l’instrumentation RF au format PXI pour préparer le déploiement de WiMAX en zone côtière Par Jacky MÉNARD, Télécom Bretagne Voir page 58 Télécom Bretagne Dans la catégorie Acquisition/enregistrement de données Le Critt Bois caractérise la performance énergétique et le comportement hygrothermique de différents systèmes constructifs bois avec le CompactRIO Par Jean-Marc RIONDEL, Critt Bois Voir page 10 Critt Bois Dans la catégorie Automatisation industrielle Surveillance de la position des rails du RER avec NI LabVIEW et du matériel de vision Par Véronique Newland, New Vision Technologies Voir page 36 New Vision Technologies Dans la catégorie Enseignement Prototypage d’un buggy tout électrique dans le cadre de l’enseignement Par Ghislain RÉMY, IUT de Cachan Voir page 44 IUT de Cachan Dans la catégorie Instrumentation/test électroniques ST-Ericsson gère ses protocoles de communication RF avec de l’instrumentation PXI Express à base de FPGA Par Jean-Louis SCHRICKE, Mesulog, et Sylvain BERTRAND, ST-Ericsson Voir page 56 ST-Ericsson Dans la catégorie Systèmes embarqués Système de monitoring pour la maintenance préventive de broyeurs à cône Par Christian ÉPIÉ, O’Mos Voir page 68 O’Mos ni.com/france Table des matières Acquisition/enregistrement de données Baie d’acquisition de signaux analogiques et de codeurs incrémentaux Adeneo 4 Assystem développe un système de mesure d’impédance des essieux en mouvement pour la SNCF Assystem France 6 NI LabVIEW détecte les zones à gradient thermique optimal pour la récupération d'énergie CETE Est 8 Le Critt Bois caractérise la performance énergétique et le comportement hygrothermique de différents systèmes constructifs bois avec le NI CompactRIO Critt Bois 10 DAM développe un système standard de surveillance de type course effort dans l’environnement NI LabVIEW DAM 12 Diagnostic des anomalies matérielles avec NI Multisim chez EDF Production Nucléaire EDF 14 NI LabVIEW détermine la position de billes piégées optiquement ou magnétiquement dans des expériences de nanomanipulation de biomolécules au CNRS Institut Jacques Monod 16 Banc de diagnostic de connecteurs automobiles soumis à de fortes contraintes vibratoires LGEP Supelec 18 Le CNRS s'appuie sur NI LabVIEW pour enregistrer et analyser l'activité neuronale Médiane Système 20 NI LabVIEW dépiste la défaillance auditive chez le nouveau-né MicroVitae Technologies 22 Contrôle acoustique de démarreurs en fin de ligne de production Saphir/Valeo 24 NI LabVIEW supervise les bancs d’essai fin de ligne des boîtes de vitesses MCx sur le site PSA de Valenciennes Styrel 26 Le CEAT caractérise les équipements aéronautiques face au vent relatif à l’aide du PXI et de NI LabVIEW TMI-Tech 28 Crafelec choisit le système de vision embarqué NI EVS pour contrôler des câbles automobiles Alliance Vision/Crafelec 30 Audit énergétique d’une installation de climatisation solaire Bouygues Bâtiment International 32 NI LabVIEW supervise les installations d’essais dynamiques chez EADS Astrium Space Transportation EADS Astrium Transportation 34 Surveillance de la position des rails du RER avec NI LabVIEW et du matériel de vision New Vision Technologies 36 NI LabVIEW au cœur d’un outil d’optimisation dédié à la construction routière Saphir/Eurovia 38 Rénovation d’un système de régulation d’électrodes pour la production d’acier SPIE Est 40 Système d’acquisition de données embarqué dans une monoplace de type Formula Student ISAT 42 Prototypage d’un buggy tout électrique dans le cadre de l’enseignement IUT de Cachan 44 Contrôle d’un karting électrique « Drive by Wire » par NI CompactRIO IUT1 de Grenoble 46 Simulateur pour l’apprentissage du traitement du signal sous NI LabVIEW Université de Montpellier 48 Automatisation industrielle Enseignement 2 ni.com/france Instrumentation/test électroniques NI TestStand et ALL4TEC MaTeLo au service des tests de validation des systèmes embarqués dirigés par les modèles All4tec 50 Eurilogic exploite la technologie NI FlexRIO pour la validation de consoles ARPA Eurilogic 52 Cobham Sliprings s’appuie sur LabVIEW pour le test final de ses collecteurs électriques tournants Médiane Système 54 ST-Ericsson gère ses protocoles de communication RF avec de l’instrumentation PXI Express à base de FPGA Mesulog/ST-Ericsson 56 Télécom Bretagne choisit l’instrumentation RF au format PXI pour préparer le déploiement de WiMAX en zone côtière Télécom Bretagne 58 Mesure de localisation d’Anderson de la lumière dans des membranes d’InGaAs/GaAs Université de Nice Sophia-Antipolis 60 Détection de microcoupures sur 15 voies analogiques à l’aide du FPGA de la carte Single-Board RIO ARDPI 62 Télédétection par lidar aéroporté pour observer les cendres volcaniques CEA 64 Simulateur cardiovasculaire à double activation pour la modélisation in vitro des écoulements intracardiaques ISIL/Protomed SA 66 Système de monitoring pour la maintenance préventive de broyeurs à cône O’Mos 68 Le PXI permet à l’ONERA d’embarquer son radar DRIVE sur le motoplaneur BUSARD ONERA 70 Systèmes embarqués Pour en savoir plus sur les lauréats du concours des meilleures applications, rendez-vous sur “nidays.fr/concours”. ni.com/france 3 Acquisition/enregistrement de données Baie d’acquisition de signaux analogiques et de codeurs incrémentaux Par Cyril GAMBINI, Département Moyens d’Essais, Adeneo L’objectif La solution Développer une baie d’acquisition de signaux analogiques et de codeurs incrémentaux pour tester des systèmes embarqués automobiles. S’appuyer sur une instrumentation modulaire PXI contrôlée par LabVIEW pour pouvoir effectuer des mesures sur des signaux de différents types à des vitesses d’acquisition élevées (jusqu’à 100 kHz). Produits : PXI, acquisition de données, E/S reconfigurables, NI LabVIEW (Module FPGA) Afin de caractériser les réponses mécaniques de ses directions assistées, notre client souhaitait rénover ses moyens d’essais. Les ingénieurs utilisaient jusqu’à présent un oscilloscope avec analyseur de spectre permettant de visualiser les différents signaux provenant des différents capteurs. Cependant, le nombre de voies, la cadence d’échantillonnage ainsi que le temps d’acquisition étaient trop faibles pour leur besoin. De plus, la corrélation temporelle des signaux devait être effectuée à la main en post-traitement. C’est la raison pour laquelle nous avons développé un moyen d’essai qui devait permettre de faire l’acquisition à haute et faible vitesse de signaux analogiques et de signaux “codeur”. De même, il était nécessaire de synchroniser des mesures de codeurs incrémentaux avec l’acquisition de signaux analogiques provenant majoritairement d’accéléromètres. Enfin, le logiciel devait pouvoir effectuer le calcul et la visualisation de FFT des signaux précédemment acquis. Le châssis PXI ainsi que l’étage d’alimentation sont intégrés dans un coffret de table 19 pouces – 6U. “La facilité d’utilisation du driver NI-DAQmx et la flexibilité du FPGA programmé sous LabVIEW nous ont permis de réaliser rapidement les premiers essais de la partie acquisition des données.” Une solution basée sur un système PXI doté d’un contrôleur double cœur La solution matérielle choisie est basée sur un système PXI avec contrôleur double cœur PXI-8105 (2,0 GHz avec Windows XP et disque dur de 60 Go) et des cartes d’acquisition de données intégrés dans un châssis mixte NI PXI-1050 PXI/SCXI (alimentation standard 240 V, 8 emplacements de type PXI et 4 emplacements de type SCXI). Le châssis PXI ainsi que l’étage d’alimentation sont intégrés dans un coffret de table 19 pouces – 6U. Pour l’acquisition de données, le système comprend une carte d’acquisition de signaux dynamiques NI PXI-4472, deux cartes d’acquisition de données multifonctions (PXI-6052E et PXI-6133) et une carte d’E/S numériques NI PXI-7811R, qui intègre un circuit FPGA. Deux types d’acquisition possibles Le premier type d’acquisition possible est l’acquisition “temporelle“ : la synchronisation des mesures est faite par la carte NI PXI-4472 (horloge du système). La fréquence d’acquisition est définie par 4 ni.com/france l’utilisateur lors de la phase de configuration mais reste limitée par la fréquence maximale de la carte NI PXI-4472 (102,4 Kéch./s). On peut également opérer une acquisition “angulaire“. La synchronisation des mesures est faite par une des entrées codeurs qui devient l’horloge du système. L’acquisition des voies codeurs est faite par la carte FPGA (NI PXI-7811R). La fréquence dépend de la vitesse de rotation du codeur. L’utilisateur définit, lors de la phase de configuration, la voie codeurs “horloge“ (fréquence de 170 éch./s). L’utilisation d’une carte intégrant un FPGA s’est révélée utile pour l’acquisition des huit voies codeurs sur la même ressource matérielle. Le tout sans réduire les capacités de vitesse d’acquisition des voies. Le choix d’utiliser des interfaces SCXI s’est imposé par la nécessité de filtrer (filtre passe-bas Butterworth) les voies analogiques tout en assurant la compacité du système. Les 16 voies sont découpées en 8 voies rapides et 8 voies lentes gérées par les cartes d’acquisition de données analogiques. Acquisition/enregistrement de données Des avantages multiples Du point de vue de la partie acquisition, le système permet une configuration complète des voies à acquérir (vitesse, voie, gain, offset, couleur sur les graphes...). Il donne également la possibilité de sauvegarder/importer des réglages d’acquisition, de régler les prétriggers, la durée d’acquisition et la fréquence d’échantillonnage. Particulièrement compacte, la baie peut effectuer des acquisitions rapides sur 8 voies, des acquisitions lentes sur 8 autres voies et la gestion de 8 encodeurs. Deux types de déclenchement possibles Le système d’acquisition permet deux types de déclenchement. Dans le premier cas, le déclenchement et la synchronisation se font sur un front du signal codeur. Le déclenchement de l’acquisition est fait suivant les fronts montants et descendants de l’acquisition. L’utilisateur peut définir lors de la phase de configuration la voie codeur de déclenchement. Dans le deuxième cas, le déclenchement et la synchronisation se font sur un signal externe ou par le logiciel. Le déclenchement de l’acquisition peut être fait par l’utilisateur (clic bouton) ou par un signal extérieur défini lors de la phase de configuration (dépassement d’un seuil, front montant, etc.). Au niveau logiciel, le développement a été réalisé avec LabVIEW. Le stockage des données est réalisé dans des fichiers de streaming de type TDMS. Ces fichiers permettent le stockage des données à la volée sur une taille pouvant atteindre jusqu’à 2 Go (pour notre application). Pour la partie “données”, le système rend possibles l’enregistrement de plusieurs giga-octets de données et la visualisation des données paramétrables (XY, en fonction du temps). Il est également possible d’effectuer des FFT sur plusieurs Go de données, de prévisualiser des signaux sur toute la durée de l’acquisition et d’exporter des données sous format CSV. De même, il est possible de relire les fichiers TDMS enregistrés lors de précédentes acquisitions afin de visualiser les signaux et de relancer des calculs de FFT. Le temps de développement a été d’un mois avec une équipe de deux personnes. Les parties “acquisition” et “exploitation des résultats” se sont déroulées en parallèle. Les technologies mises en œuvre sur ce projet sont depuis utilisées régulièrement et avec succès dans nos développements actuels (notamment FPGA et fichiers TDMS). Depuis la livraison de notre équipement, le temps de mise au point des systèmes a été optimisé et les performances du système en termes d’échantillonnage ont permis d’affiner la détection des défauts. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Cyril GAMBINI Département Moyens d’Essais Adeneo 2, chemin du Ruisseau 69130 Écully Tél. : +33 (0)4 72 18 08 40 E-mail : [email protected] Web : www.adetelgroup.com Les algorithmes pré-programmés (FFT) de LabVIEW nous ont permis de gagner du temps pour la partie “exploitation des données”. De plus, la facilité d’utilisation du driver NI-DAQmx et la flexibilité du FPGA, programmés sous LabVIEW, nous ont permis de réaliser rapidement les premiers essais de la partie “acquisition des données”. Des performances élevées et un encombrement moindre Le matériel NI nous permettait de répondre aux exigences du client tant en termes de performances que d’encombrement. Le contrôleur PXI avec Windows nous permet de nous affranchir d’une unité centrale indépendante. Il nous a suffi de rajouter un écran, une souris et un clavier afin d’avoir un système d’acquisition complet. De plus, les caractéristiques du châssis PXI et des cartes d’acquisition nous permettaient de répondre positivement aux contraintes de vitesse d’acquisition exprimées par le client. Également, la solution FPGA nous a permis de regrouper de manière efficace les fonctionnalités assurées habituellement par plusieurs cartes d’acquisition. ni.com/france 5 Acquisition/enregistrement de données Assystem développe un système de mesure d’impédance des essieux en mouvement pour la SNCF Par Alexis de LA FONTAINE, Assystem France L’objectif La solution Déterminer si les essieux d’un train en circulation shuntent correctement. Pour cela, il faut concevoir un système permettant de mesurer l’impédance de chaque essieu d’un convoi ferroviaire lors de son passage sur la voie. S’appuyer sur la modularité et la robustesse de la plate-forme PXI pour obtenir un système d’enregistrement temps réel. Produits : PXI Express, acquisition de données, NI LabVIEW (Module Real-Time), NI Real-Time Hypervisor Depuis quelques années, pour diminuer les bruits de roulement, les nouvelles normes européennes imposent de remplacer des mâchoires de frein en fonte par des mâchoires en matériaux composite, moins bruyantes. Or, depuis, un phénomène a été observé : certains essieux ne sont plus bons shunteurs (l’impédance de l’essieu et des contacts roues-rails peut être supérieure à la limite autorisée), ce qui entraîne des tensions résiduelles au niveau du récepteur de CdV (circuits de voie). Il se pourrait aussi que certains véhicules comprenant peu d’essieux, tous mauvais shunteurs, ne soient plus détectés par des CdV. Les bruits de roulement des trains vont diminuer, suite à de nouvelles normes européennes. exportation vers un poste d’exploitation. Sachant que la tension d’entrée représente un signal sinusoïdal ayant une fréquence de L’objectif est donc de déterminer si les essieux d’un train en 93,2 kHz, nous réalisons l’acquisition à une fréquence vingt fois circulation shuntent correctement. Pour cela, il faut concevoir un supérieure arrondie à 2 MHz par voie. À cette fréquence d’acquisition, système permettant de mesurer l’impédance de chaque essieu le système récupère un volume de données important à chaque d’un convoi ferroviaire lors de son passage sur la voie tout en déclenchement d’acquisition. Si l’on ajoute à cela le fait qu’un train tenant compte de plusieurs contraintes. peut posséder 100 essieux et peut circuler à une vitesse de 250 km/h (cas critiques), le volume de données à “L’équipe R&D de National Instruments a tout mis en œuvre pour nous traiter et à sauvegarder fournir une version stable et opérationnelle de NI Real-Time Hypervisor 2.0 pour chaque train est afin que nous puissions respecter nos contraintes de délais. Félicitations !” un paramétrage à ne pas sous-estimer. Acquisition, traitement et sauvegarde des données gérés par le même système Des études réalisées par la SNCF ont permis de concevoir une maquette du système de mesure qui nous servira de base de travail pour la réalisation du projet. Le principe de mesure imaginé par la SNCF consiste à injecter, dans un circuit électrique superposable aux installations de signalisation existantes, un courant à une fréquence de 93,2 kHz et à mesurer le courant induit dans chaque essieu au moment du passage du train afin de déterminer l’impédance de chaque essieu. Des cellules de détection permettent de déclencher les acquisitions et de déterminer les caractéristiques du train en cours de circulation (type de locomotive, nombre de wagons, vitesse du train, longueur du train, etc.). Un pont de jauge permet de mesurer le tonnage de chaque essieu afin d’en déterminer la masse globale du train. Le système de mesure est capable de gérer à la fois l’acquisition de l’ensemble des voies à 2 MHz mais également le traitement des données et la sauvegarde des résultats sur disque en vue d’une 6 ni.com/france Afin de garantir la prise de mesure et la pérennité du système, nous nous sommes naturellement orientés vers un système de mesure basé sur le matériel National Instruments associé à la technologie temps réel pour la partie matérielle et sur LabVIEW 2010 Real-Time pour la partie logicielle. PXI Express avec un contrôleur temps réel double cœur Le système de mesure fourni à la SNCF se compose d’un châssis NI PXIe-1062Q, d’un contrôleur PXIe-8108 RT (double cœur) et d’une carte d’acquisition de données NI PXIe-6366. Nous assignons à chaque cœur du contrôleur un système d’exploitation différent grâce à NI Real-Time Hypervisor 2.0. Sur le cœur n° 1, le système d’exploitation temps réel a pour objectif de réaliser les acquisitions, les traitements et les sauvegardes. Un protocole de communication est établi avec la partie Windows de NI Hypervisor afin de rapatrier les mesures et de configurer la partie temps réel. Acquisition/enregistrement de données résultats obtenus et les afficher sous la forme de tableaux et de graphes et exporter les résultats obtenus sous la forme de fichier Excel. Vers une duplication du système sur le réseau ferré français Nous avons tiré profit du double cœur dont dispose le contrôleur PXIe-8108 en installant NI Real-Time Hypervisor 2.0. Sur le cœur n° 2, le système d’exploitation Windows XP a pour objectif de servir de passerelle de communication entre la partie temps réel de l’Hypervisor et un PC d’exploitation. Il possède donc trois protocoles de communication différents : ■■ liaison filaire Ethernet avec un poste d’exploitation ■■ liaison virtuelle Ethernet avec l’OS temps réel ■■ liaison sans fil avec un poste d’exploitation via un serveur FTP. Le développement du projet a nécessité cinq mois de développement. Le système de mesure développé est à l’état de prototype. Nos premières campagnes de tests ont prouvé la faisabilité de la mesure d’impédance sur des trains en circulation. La SNCF compte s’approprier rapidement les logiciels développés afin de continuer à améliorer le système. L’objectif restant à terme de dupliquer le système sur différents points stratégiques du réseau ferré français. La fiabilité, la modularité et la robustesse des produits National Instruments associées à la souplesse de programmation de LabVIEW 2010 permettent d’envisager des évolutions relativement facilement. Toutes les entrées/sorties sur une seule carte La carte d’acquisition de données dispose de 8 entrées analogiques échantillonnées à 2 MHz par voie et de 16 bits de résolution, de 2 sorties analogiques cadencées à 3,33 MHz et de 16 bits de résolution (± 10 V), de 24 entrées/sorties numériques et de 4 compteurs numériques 32 bits (horloge de la carte de 20 MHz). Sachant que nous devions disposer de 7 entrées analogiques, d’1 sortie analogique, de 3 entrées numériques et de 2 compteurs, la carte PXIe-6366 nous a permis de réduire les coûts du système de mesure en regroupant toutes les entrées/sorties sur une seule carte. Principe de communication entre les différents logiciels développés La communication sans fil vers le poste d’exploitation du laboratoire d’essais électriques de la SNCF est assurée par une clé USB 3G+ de SFR. Ainsi, nous bénéficions du débit de la 3G pour transférer l’ensemble des mesures des différents sites vers le poste d’exploitation. Trois types d’ordinateurs différents Pour le système global, trois types d’ordinateurs sont distingués. Le premier type correspond aux plates-formes PXI sur les sites opérationnels de mesure. Le second type correspond à l’ordinateur central d’exploitation de type bureautique. Le troisième type d’ordinateur correspond à l’ordinateur portable itinérant. Il permet, à l’aide d’une liaison Ethernet (câblage croisé), la configuration du logiciel et le rapatriement de l’ensemble des données du PXI auquel il est connecté. En termes de fonctions principales, le logiciel de mesure permet de gérer les entrées/sorties analogiques et numériques, gérer la sauvegarde et le traitement des fichiers de mesure enregistrés pour chaque essieu détecté, gérer l’envoi des résultats vers le PC d’exploitation et gérer la liaison avec le PC d’exploitation pour recevoir les données de paramétrage du système de mesure. Nous restons à la pointe du développement ! La sortie de NI Real-Time Hypervisor 2.0 était annoncée lors de NIWeek 2010 mais n’était pas encore compatible avec le contrôleur PXIe-8108 sélectionné. L’équipe R & D de National Instruments a tout mis en œuvre pour nous fournir une version stable et opérationnelle afin que nous puissions respecter nos contraintes de délais. Félicitations ! Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Alexis de LA FONTAINE Ingénieur d’étude SBU Régions – Pôle R & D Produit Assystem France 1, rue Louis Duvant Parc d’activité Aérodrome Ouest Valpark – Rdc Bâtiment F Plateau d’Hérin à Rouvignies 59328 Valenciennes Cedex E-mail : [email protected] Web : www.assystem.com En termes de fonctions principales, le logiciel d’exploitation permet de gérer la base de données des sites de mesure, gérer la base de données des trains, gérer le rapatriement manuel et automatique des données des différents sites de mesure, gérer l’envoi manuel des données de paramétrage des sites de mesure, synthétiser les ni.com/france 7 Acquisition/enregistrement de données NI LabVIEW détecte les zones à gradient thermique optimal pour la récupération d’énergie Par Mario MARCHETTI, Rémy CLAVERIE, Julien BOUYER, LRPC Nancy-ERA 31 Laurent IBOS et Vincent FEUILLET, Université Paris Est-CERTES L’objectif La solution Détecter et mesurer des zones avec gradient optimal de température pour la récupération d’énergie sur des infrastructures de génie civil. Utiliser LabVIEW avec des solutions efficaces d’acquisition de données NI CompactDAQ, et un Toolkit LabVIEW pour caméra thermique. Produits : NI CompactDAQ, NI LabVIEW, Toolkits LabVIEW La récupération d’énergie constitue l’une des priorités définies dans les objectifs du Grenelle de l’environnement et portées par le Ministère de l’Écologie. En France, la densité de flux d’énergie solaire est de l’ordre de 1400 kWh/m2 /an. Le seul réseau des routes nationales, avec 10 000 km, représente une surface d’environ 140 km2. L’énergie solaire potentielle ou maximale ainsi reçue par la route est donc d’environ 2.1011 kWh/an, soit la consommation électrique annuelle de 28 millions d’appartements. Tirer profit de ce vivier d’énergie dépend des rendements de conversion. À l’heure actuelle, les différentes technologies disponibles (photovoltaïques, thermoélectriques, sondes géothermiques) offrent des rendements autour de 10 %. Les technologies utilisées pour la récupération d’énergie connaissent des progrès extrêmement rapide s, à la fois en termes de rendement et de coût de fabrication. Seule la quantification de ces effets thermiques permettra d’apprécier la solution technologique la plus adaptée à la récupération d’énergie. Des outils pour quantifier l’énergie disponible Le LRPC Nancy-ERA 31, en association avec l’Université Paris Est (LCPC, CERTES) disposent de moyens pour apprécier les effets thermiques de cette énergie solaire sur les infrastructures. Des gradients thermiques apparaissent entre différents points de la surface en fonction de l’environnement en place et des saisons. Ils peuvent ainsi atteindre une dizaine de degrés. La détection de ces gradients s’inscrit dans un cadre de recherche pluriannuelle du Ministère de l’Écologie. Ils consistent en un véhicule, Thermoroute ®, instrumenté avec des sondes atmosphériques embarquées, et des caméras thermiques. Une interface unique a été développée sous LabVIEW, couplée à un châssis NI CompactDAQ équipé de modules dédiés, et utilisant un toolkit pour caméra thermique. L’ensemble des développements sous LabVIEW s’est effectué grâce aux nombreuses solutions logicielles développées par le passé. Un appui significatif a été trouvé sur le site de NI dans Developer Zone (zone.ni.com). Cette interface permet de mesurer et de détecter des gradients thermiques le long des infrastructures, et de quantifier l’environ-nement radiatif. L’ensemble est embarqué à bord d’un véhicule pour réaliser des acquisitions jusqu’à 70 km/h. La plate-forme LabVIEW nous 8 ni.com/france Le véhicule Thermoroute est équipé de sondes atmosphériques embarquées et de caméras thermiques. offrait toute la flexibilité nécessaire pour un déploiement rapide. Elle permet l’auscultation de plusieurs dizaines de kilomètres, et complète judicieusement un réseau épars de stations de mesures. Tous les dispositifs embarqués sont alimentés par un onduleur qui délivre du 220 V alternatif à partir des 12 V continus de la batterie du véhicule. La fiabilité de la solution matérielle et logicielle a permis de conduire des auscultations sur plusieurs mois. Le Toolkit LabVIEW de la caméra thermique permet d’accéder aux fonctionnalités essentielles de l’instrument. Les prises de vue de l’ensemble des voies circulées permettent d’accroître de près de 50 % la cadence des mesures par rapport à un radiomètre infrarouge traditionnel. Acquisition/enregistrement de données Une acquisition rapide et complète grâce à l’interface MAX Thermoroute ® bénéficie d’un déclenchement des mesures à l’aide d’un codeur de distance. La fréquence spatiale de mesure est ajustable à l’aide du module d’acquisition NI 9401 pour les signaux numériques TTL. Les signaux analogiques (thermocouples, sondes platine, tension) des différents capteurs sont respectivement collectés avec des modules NI 9211, NI 9217 et NI 9205. Toute la configuration des voies est effectuée via l’interface Measurement and Automation Explorer (MAX). Le déclenchement intervient alors quelle que soit la vitesse du véhicule et est concrètement accessible jusqu’à 110 km/h. Dans notre cas, elle a été fixée respectivement à 24 m et 3 m pour la caméra et les autres paramètres. D’autre part, l’automatisation des tâches d’acquisition de données permet à l’opérateur de consacrer intégralement son attention aux conditions de circulation. Un compteur permet d’accéder au nombre de prises de vue infrarouges réalisées, et de calculer la distance auscultée. Un recoupement avec le compteur kilométrique du véhicule est alors possible. La gestion des erreurs permet d’identifier les erreurs éventuelles de prises de vue. Celles-ci sont effectuées en mode “snapshot”. Le temps d’intégration du capteur CCD de la caméra et celui d’acquisition sont suffisamment faibles. Ainsi, le phénomène de traînée induit par le déplacement du véhicule porte sur 2 pixels pour une matrice CCD microbolo-métrique de 320 x 240. De plus, les Des applications urbaines ? Cette auscultation peut aisément être appliquée à du suivi périodique pour analyser le comportement thermique de bâtiments en zone urbaine, ou pour mieux apprécier les îlots de chaleur urbains. Une possible évolution de l’interface incorporerait un traitement dynamique des mesures effectuées. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Mario MARCHETTI CETE Est – LRPC Nancy – ERA 31 71, rue de la Grande Haie 54510 Tomblaine Tél. : +33 (0)3 83 18 31 60 Fax : +33 (0)3 83 18 41 00 E-mail : [email protected] Web : www.cete-est.developpement-durable.gouv.fr “La fiabilité de la solution matérielle et logicielle a permis de conduire des auscultations sur plusieurs mois.” mesures atmosphériques sont injectées comme paramètres de fonctionnement de la caméra infrarouge pour réduire les erreurs. Une géolocalisation des mesures est également possible par récupération des données d’un GPS via le port série RS-232, mais cette possibilité n’a pas été activée. Un fichier de mesure global au format texte est généré. L’exploitation ultérieure des mesures a déjà permis d’apprécier ces gradients thermiques. ni.com/france 9 Acquisition/enregistrement de données Lauréat 2010 Le Critt Bois caractérise la performance énergétique et le comportement hygrothermique de différents systèmes constructifs bois avec le CompactRIO Par Jean-Marc RIONDEL, Responsable Systèmes Spéciaux, Critt Bois L’objectif La solution Développer un système d’acquisition autonome et communiquant, destiné à l’acquisition thermique, hygrométrique, et au comptage d’énergie dans des bâtiments. L’objectif est de déterminer un modèle mathématique sur les échanges thermiques et hygrométriques dans différents systèmes constructifs en bois. Utiliser la plate-forme CompactRIO et la puissance du FPGA intégré pour s'interfacer simplement avec des composants spécifiques et obtenir un système d'acquisition multivoie personnalisable et communiquant. Produits : NI CompactRIO, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) Dans l’Est de la France a été mis en place un projet destiné à étudier les transferts de chaleur et d’humidité dans les constructions bois. Ce projet, appelé Transbatibois, réunit des scientifiques et experts spécialistes du matériau bois, des transferts énergétiques, de la physique du bâtiment, et des entreprises représentatives des différents systèmes constructifs à base de bois présents sur le marché. Système CompactRIO installé dans une armoire de commande Chargée de la coordination du projet, la société Critt Bois (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies), s’est donné pour objectif de développer un système de mesure autonome et communiquant, à dupliquer sur plusieurs sites. Communiquer en I2C avec plus de 500 capteurs Le projet consistait à acquérir différentes grandeurs physiques, température, humidité, présence de gaz,... avec suffisamment de précision et de rapidité. Dans un souci de précision et de coût, l’équipe projet a donc sélectionné un capteur numérique de température et d’humidité précis et peu coûteux (environ 15 €/capteur). Ces capteurs sont capables de mesurer la température au 1/10 ème de ° C et l’humidité relative au 1/10 ème de %. Le projet compte actuellement plus de 500 capteurs installés, qui nous ont permis de réduire considérablement les coûts. La difficulté a donc été de communiquer avec un protocole de type I2C imposé par le constructeur du capteur. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons choisi de faire appel à un système CompactRIO dont l’un des atouts est d’être personnalisable via un circuit FPGA. Intégré au châssis CompactRIO, ce FPGA peut en effet être exploité pour implémenter tout type de protocole de communication, en association avec un module d’E/S numériques. Installation de capteurs sur parois types 10 ni.com/france Le protocole I2C série utilise une voie DATA canal de communication bidirectionnel et une voie CLK pour synchroniser la communication. Nous l’avons donc implémenté en FPGA avec un module d’E/S Acquisition/enregistrement de données est différent en fonction de la typologie des modules d’acquisition. Mais le programme LabVIEW Real-Time (le plus conséquent) reste toujours le même quels que soient les modules insérés dans les châssis CompactRIO (modules utilisés : cRIO-9403, cRIO-9213, cRIO-9411, cRIO-9205, cRIO-9472...). Des fonctions d’asservissement par PID en température et en hygrométrie ont été également intégrées (pilotage des sorties des modules cRIO-9472), afin de réguler les enceintes climatiques pour des essais précis en laboratoire sur les échanges thermiques et hygrométriques dans des murs ossature bois modèles. Un système communiquant à distance Paramétrage et configuration des CompactRIO et modules de la Série C numériques cRIO-9403, qui permet par programmation de faire varier sa configuration de voie (entrée ou sortie). Avec l’utilisation des modules cRIO-9403, nous pouvons donc communiquer avec 31 capteurs simultanément, soit 248 capteurs par châssis CompactRIO (équipé de 8 modules), c’est-à-dire 248 températures et 248 humidités relatives ! Les châssis CompactRIO, au nombre total de 14, sont implantés géographiquement sur 7 sites dans tout l’Est de la France et communiquent à distance avec un serveur de données. Cette configuration permet une analyse rapide et efficace des informations. Les conditions climatiques de chaque site sont également envoyées (station météorologique : température, vent, pluie, pression, ensoleillement...), ce qui permet de comprendre et mieux pondérer les valeurs physiques reçues. “Le système d’acquisition permet un gain financier important (par rapport aux solutions spécifiques disponibles sur le marché) et une modularité intéressante.” Le programme LabVIEW FPGA a été optimisé pour entrer dans un châssis cRIO-9074 (avec un circuit FPGA doté de 2 millions de portes). Les acquisitions de chaque module ont été programmées en parallèle afin d’obtenir une acquisition rapide. Une programmation modulaire pour favoriser la maintenance Pour obtenir des résultats exploitables, le projet a donc nécessité une acquisition sur différents sites avec différentes typologies d’implantation de capteurs. Dans un souci de maintenance du logiciel, nous avons configuré un programme LabVIEW Real-Time paramétrable. Celui-ci permet, quel que soit le programme LabVIEW FPGA installé (programme lié à la configuration des emplacements pour les modules de la Série C), d’effectuer l’acquisition des signaux. En résumé, chaque programme FPGA Un système facilement adaptable à d’autres applications Ce système d’acquisition modulaire est aujourd’hui capable de faire l’acquisition de tout type de signaux admissibles par des modules de la Série C. L’architecture du programme reste inchangée quelle que soit la configuration matérielle. Ce qui signifie qu’il est tout à fait facile à transposer sur n’importe quelle application industrielle d’acquisition de données physiques. Il permet un gain financier important (par rapport aux solutions spécifiques disponibles sur le marché) et une modularité intéressante. Cette configuration matérielle est aujourd’hui proposée par le Critt Bois dans des applications de gestion d’énergie et de bâtiments (GTB, Gestion Technique des Bâtiments). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-Marc RIONDEL Critt Bois 27, rue Philippe Séguin BP 91067 88051 Épinal Cedex 9 Tél. : +33 (0)3 29 81 11 70 E-mail : [email protected] Web : www.cribois.net Capteur numérique Température et Humidité Relative sur parois bois ni.com/france 11 Acquisition/enregistrement de données DAM développe un système standard de surveillance de type course effort dans l’environnement NI LabVIEW Par François DAGUE, DAM L’objectif La solution Développer un outil convivial, performant et réutilisable pour la surveillance de process d’assemblage (emmanchement, poinçonnage…). Utiliser un système d’acquisition multivoies permettant de réaliser de façon simultanée la surveillance de plusieurs process indépendants dans l’environnement LabVIEW. Produits : USB, acquisition de données, NI LabVIEW Pour surveiller les process d’assemblage sur ses machines, DAM, constructeur de machines spéciales, a conçu son propre outil d’acquisition et d’analyse. Des solutions existent sur le marché, mais ce développement apporte des améliorations significatives, notamment sur les points suivants : ■■ chaque système peut contrôler plusieurs axes simultanément ■■ l’interface utilisateur est conviviale, ergonomique et intuitive ■■ l’acquisition est rapide et l’échantillonnage performant ■■ ■■ l’enregistrement et l’exploitation native des courbes et des résultats se font sans limitations le coût est réduit. Un système indépendant pour chaque axe de mesure La mesure des grandeurs telles que course et effort ne représente pas de difficultés particulières. Toutefois, l’un des impératifs est de pouvoir utiliser le système de façon complètement indépendante pour chaque axe de mesure : les départs/fins de cycles doivent pouvoir être déclenchés de façon totalement arbitraire. Ces exigences ont conduit à créer un “serveur d’acquisition” commun à tous les axes et un template pour chaque axe de mesure. Chaque template peut alors utiliser les données acquises et bufferisées par le serveur d’acquisition. Les paramètres d’acquisition peuvent être définis pour répondre aux spécificités du process : fréquence d’échantillonnage brute, moyennage, durée maximale de surveillance… Les cartes de la Série M ou X – typiquement des systèmes USB-6221 ou USB-6341 – nous permettent une grande liberté de configuration, y compris l’utilisation de codeurs quadratiques pour les mesures de déplacement, en garantissant la synchronisation des voies de déplacement et d’effort. Chaque axe est matérialisé à l’écran par une fenêtre. Le matériel choisi permet de disposer du nombre de voies nécessaires à l’application. Définition des gabarits de validation Le principe des mesures est de vérifier que les données acquises respectent des conditions sur un graphe de type XY (représentation de l’effort en fonction du déplacement par 12 ni.com/france Machine d’assemblage d’articulations synthétiques sur des bras de suspension d’automobiles exemple). Les conditions sont représentées par des segments, chacun des segments ayant une propriété définie ; la courbe doit alors respecter des conditions telles que : ■■ passer obligatoirement à travers un segment dans un sens donné ■■ ne pas franchir un segment ■■ passer au moins une fois à travers un segment. Les segments des gabarits sont définis par groupe de 4 (la forme de base de la définition est un quadrilatère). L’ensemble des conditions définit un gabarit pour la courbe mesurée. Le principal défaut des solutions existantes est leur manque de convivialité pour définir les gabarits d’acceptation des courbes. Notre objectif a donc été de porter un soin tout particulier à cet aspect. Les critères peuvent tous être définis et modifiés par de simples clics de souris : ajout d’un quadrilatère, déplacement d’un point ou d’un segment en fonction de l’emplacement du clic, modification du type de segment (passage obligé et sens, au moins un passage dans un sens ou dans l’autre, passage interdit, aucune contrainte). Les sorties logiques de la carte peuvent être paramétrées pour être activées au franchissement d’un segment. Acquisition/enregistrement de données En évolution permanente Ce développement, installé sur plusieurs machines à ce jour, a permis de réduire les coûts de façon substantielle, de disposer d’un outil convivial, intuitif et simple d’utilisation, adaptable à de nombreuses situations et parfaitement intégré. Le système a déjà évolué depuis sa conception pour prendre en compte les besoins nouveaux des clients (par exemple, l’intégration des codeurs quadratiques, la mise à disposition des données mesurées, etc.) et malgré un code conséquent, la structure permet d’envisager sereinement les évolutions prévues. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : François DAGUE Responsable développements logiciels DAM 200, rue Léon Blum 69100 Villeurbanne Tél. : +33 (0)4 78 26 95 83 E-mail : [email protected] Web : www.dam.fr Visualisation de type XY (course effort par exemple) : la courbe mesurée est contrôlée par rapport à un gabarit. Tous les paramètres sont enregistrés dans des fichiers de configuration. Des outils de mise au point du process Outre les aspects fonctionnels décrits ci-dessus, des outils d’aide à la mise au point des machines ont été intégrés dans le logiciel pour visualiser des données sous différentes formes : ■■ numérique – données instantanées ■■ courbe (avec ou sans moyennage) en fonction du temps. “Les cartes de la Série M ou X nous permettent une grande liberté de configuration, y compris l’utilisation de codeurs quadratiques pour les mesures de déplacement.” Intégration avec un superviseur L’intégration avec un superviseur est très simple : quelques VIs permettent de choisir le jeu de paramètres à utiliser, de démarrer les appareils de façon indépendante et de les arrêter. Le superviseur peut également exploiter les données acquises et effectuer les éventuels traitements spécifiques du process (archivage des données dans une base de données spécifique client par exemple). En outre, les voies du système d’acquisition qui ne sont pas utilisées par les systèmes de surveillance peuvent être exploitées pour mettre à disposition du superviseur des valeurs moyennées comme des températures ou des mesures dimensionnelles sans ajouter de matériel supplémentaire. ni.com/france 13 Acquisition/enregistrement de données Diagnostic des anomalies matérielles avec NI Multisim chez EDF Production Nucléaire Par Erick SEGERIE, EDF CNPE du Blayais L’objectif La solution Améliorer le diagnostic et le traitement de certaines anomalies matérielles. Mettre en place un outil de simulation à l’aide de NI Multisim afin de comparer les comportements des équipements avec leurs comportements théoriques et ainsi trouver les causes des anomalies. Produit : NI Multisim Le Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) du Blayais d’EDF en Gironde est composé de quatre centrales thermiques ayant chacune une chaudière nucléaire qui permet de produire 900 MW électriques. Dans le cadre de la maintenance des équipements, le service Ingénierie intervient, entre autres, sur les problématiques de fonctionnement des systèmes automatiques dans la centrale. Problématique Lorsqu’une anomalie matérielle sur un équipement de régulation est suspectée ou détectée, il s’agit de diagnostiquer le problème afin d’analyser son impact sur la sûreté et de le résoudre dans les meilleurs délais. Le diagnostic peut mener à différentes conclusions : reprise des réglages de l’équipement, changement Les centrales nucléaires comme celles du CNPE du Blayais nécessitent une politique rigoureuse de diagnostic des anomalies matérielles. “Nous avons choisi le logiciel NI Multisim après avoir testé plusieurs logiciels de simulation.” de l’équipement ou bien on peut aussi constater que l’équipement fonctionne bien et que la cause du problème se trouve en amont. Il faut savoir que l’on cherche à éviter les interventions en direct sur les équipements de la centrale, car elles impliquent en général un passage en mode manuel ou bien, plus rarement, un arrêt d’une partie de la production, impactant nos résultats. Le but de l’application est de pouvoir diagnostiquer et comprendre les anomalies, sans intervention matérielle directe sur les équipements, et de réduire les délais d’analyse et de réparation. Si on prend l’exemple d’un régulateur, on va créer une feuille de simulation sous Multisim qui reproduit la fonction de transfert théorique du régulateur à l’aide des fonctions mathématiques disponibles. On importe les données réelles dans Multisim et on vient comparer les données réelles aux données théoriques. En fonction des besoins, on va mettre en place une analyse en utilisant l’oscilloscope, l’analyseur de spectre, le générateur de signaux, etc., disponibles sous Multisim. Les bibliothèques de fonctions mathématiques et les bibliothèques de composants électroniques vont permettre de simuler le fonctionnement théorique de l’équipement. Méthode et outils de diagnostic et d’analyse La méthode mise en place consiste à comparer le comportement de l’équipement en anomalie avec son comportement théorique. Pour cela, on utilise une centrale d’acquisition qui vient mesurer les entrées et les sorties aux bornes de l’équipement en anomalie sans arrêter ou modifier son fonctionnement. Les données sont enregistrées, mises en forme au format ASCII et envoyées sous forme de fichiers au PC qui va servir au diagnostic. Sur ce PC, on utilise le logiciel de simulation Multisim pour comparer les données mesurées avec les données théoriques, ce qui nous permet d’analyser l’anomalie. 14 ni.com/france Nous avons choisi le logiciel Multisim après avoir testé plusieurs logiciels de simulation. Nous l’avons retenu car il est convivial, performant et simple d’utilisation. Un bilan très positif Nous utilisons Multisim depuis trois ans environ et nous avons mis en œuvre plus d’une vingtaine d’applications. Cette méthode de diagnostic et d’analyse basée sur Multisim a été reconnue comme une innovation au CNPE de Blayais et a été communiquée et partagée avec des experts au niveau national. Acquisition/enregistrement de données Un autre avantage de cette application est son utilisation pour la formation des opérateurs conduite et des automaticiens. Avec Multisim, il est très facile de montrer aux intervenants de façon visuelle, par exemple, les conséquences d’une modification de paramétrage ou de simuler la dégradation d’un signal pour faire comprendre les limites de fonctionnement du système. Grâce à la simulation, toutes ces données deviennent parlantes et beaucoup plus compréhensibles que si elles restaient sous forme d’équations mathématiques ou de composants électroniques. L’application est donc utilisée lors de cours de formation destinés aux opérateurs et aux techniciens. Perspectives d’évolution Analyse de la désaturation d’un régulateur de niveau Les diagnostics menés à Blayais ont conduit à différents types d’actions dont voici quelques exemples. Sur un problème de régulation de la vitesse de la turbine, la simulation nous a permis de comprendre l’origine des inhibitions de blocage intempestif qui ont conduit à une perte de plusieurs centaines de MW en décembre 2008. Nous avons pu mettre en évidence que l’étage d’entrée du module électronique n’était pas assez performant. En se rapprochant du constructeur, nous avons appris qu’il existait une révision plus récente de la carte électronique qui résolvait le problème, ce qui nous a conduits à changer la carte. Sur un autre cas, lors d’un redémarrage du groupe turboalternateur, nous avons diagnostiqué un vieillissement du capteur de vitesse qui provoquait un dysfonctionnement de la mesure de vitesse. Nous avons ainsi pu mettre en place un programme de maintenance préventive qui implique le changement du capteur après un certain nombre d’heures de fonctionnement et permet ainsi d’éviter cette panne. Ce programme est mis en place dans les autres centrales en France. Nous sommes en train de faire évoluer l’application. À terme, l’application de diagnostic sera utilisée directement par les techniciens et les manipulations seront automatisées. Pour cela, nous développons un data logger avec LabVIEW et du matériel d’acquisition de données NI portable. Une autre évolution va consister à reproduire une chaîne de régulation complexe sous LabVIEW, ceci pour apporter des réponses aux anomalies plus complexes à diagnostiquer et à analyser. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Erick SEGERIE EDF Division Production Nucléaire CNPE du Blayais Service Maintenance BP 27 33820 Saint-Ciers-sur-Gironde Tél. : +33 (0)5 57 33 31 46 E-mail : [email protected] Web : www.edf.com Faces-avant virtuelles des instruments disponibles avec Multisim ni.com/france 15 Acquisition/enregistrement de données NI LabVIEW détermine la position de billes piégées optiquement ou magnétiquement dans des expériences de nanomanipulation de biomolécules au CNRS Par Terence Strick et Wilfried Grange, Équipe “Nanomanipulation de biomolécules”, Institut Jacques Monod, CNRS, Université Paris Diderot L’objectif La solution Déterminer la position de billes piégées optiquement ou magnétiquement en vue d’expériences de biophysique dans le cadre d’une école d’été organisée sous l’égide de l’EMBO (European Molecular Biology Organization). S’appuyer sur les solutions NI-IMAQdx et NI Vision Acquisition pour mettre en place une solution rapide et robuste de suivi de particules de taille micrométrique. Produits : donc soumise aussi à des chocs avec les molécules de cette dernière) permet de renseigner par exemple sur la raideur du piège (optique ou magnétique). NI-IMAQdx, NI Vision Acquisition, NI LabVIEW L’équipe de Terence Strick à l’Institut Jacques Monod (CNRS/Université Paris 7) emploie des techniques de nanomanipulation de molécule individuelle (pinces magnétiques et optiques) qui permettent une analyse structurelle et cinétique extrêmement fine de réactions biochimiques in vitro. En particulier, de telles études offrent la possibilité de mettre en évidence des intermédiaires réactionnels cinétiquement limitants qu’il est difficile (voire impossible) d’observer lors d’une mesure sur un grand nombre de molécules. Analyser des images issues d’une caméra Gigabit-Ethernet Du fait de la durée limitée de cette école (s’adressant à un public composé à la fois de biologistes et de physiciens), il est important que l’acquisition des données ne constitue pas un frein à l’assimilation de concepts parfois nouveaux qui sont présentés lors de l’école. Bien qu’il existe plusieurs moyens de mesurer la position de billes (en particulier en utilisant des photo-diodes), un moyen relativement simple à mettre en œuvre consiste “En utilisant le driver NI-IMAQdx, l’interfaçage de caméras Gigabit-Ethernet est relativement aisé.” Depuis juin 2009, Terence Strick organise une école d’été financée par l’EMBO visant à former des chercheurs à ces techniques. L’originalité de cette école réside dans le fait que les étudiants vont apprendre à construire en quelques jours une expérience de nano-manipulation en utilisant un équipement de pointe et à la piloter en utilisant des solutions logicielles développées au Laboratoire ainsi que des routines LabVIEW. à analyser directement les images reçues sur une caméra Gigabit-Ethernet (GigE) qui offre des vitesses allant jusqu’au kHz et donc tout à fait adaptées à notre étude. En utilisant le driver NI-IMAQdx, l’interfaçage de telles caméras est relativement aisé sans toutefois sacrifier à la possibilité d’utiliser des fonctions avancées de la caméra (synchronisation, acquisition de sousimage, etc.). Techniques de nano-manipulation de molécule unique Afin de déterminer la position des billes, plusieurs algorithmes développés au laboratoire peuvent être utilisés mais nous avons choisi de tirer parti du grand nombre d’exemples inclus avec le logiciel IMAQ Vision afin de donner une première approche du traitement d’images. Schématiquement, une expérience de manipulation de molécule individuelle consiste à attacher une molécule (ADN, protéines) entre deux surfaces dont l’une au moins est une bille de dimension micrométrique. Cette dernière est alors piégée en trois dimensions soit par un faisceau laser (pinces optiques), soit par un champ magnétique (pinces magnétiques). Dans les deux cas, la position de la bille renseigne sur la force qui s’exerce sur la molécule ainsi que sur l’extension de cette dernière. Par ailleurs, une analyse fine des fluctuations de la bille (inhérentes au fait que la bille se trouve en solution et 16 ni.com/france Fournir rapidement des outils opérationnels La possibilité de fournir rapidement (quelques heures) des outils capables d’interfacer une expérience a constitué un réel plus dans le cadre de cette école. Si nous nous sommes limités à n’utiliser que des outils de base (exemples inclus, utilisation de Vision Builder), ces derniers permettent toutefois de donner une Acquisition/enregistrement de données Photographie du dispositif de pinces optiques mis en place lors de l’école EMBO précision sur la position des billes inférieure au pixel (et à des fréquences de l’ordre de la centaine de Hertz) ce qui reste plus que satisfaisant pour une première approche. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Terence Strick et Wilfried Grange Équipe “Nanomanipulation de biomolécules” Institut Jacques Monod CNRS – Université Paris Diderot Bât. Buffon – 15, rue Hélène Brion 75205 Paris Cedex 13 Tél. : +33 (0)1 57 27 80 20 E-mail : [email protected] Web : www.ijm.fr ni.com/france 17 Acquisition/enregistrement de données Banc de diagnostic de connecteurs automobiles soumis à de fortes contraintes vibratoires Par Florent LOETE, SUPELEC, Laboratoire de génie électrique de PARIS L’objectif La solution Développer un système polyvalent et évolutif de diagnostic de connecteurs intégrés dans des pièces automobiles, avec des contraintes importantes en termes de synchronisation et de déterminisme temporel. S’appuyer sur la modularité, les capacités temps réel et la robustesse de la plate-forme PXI pour obtenir un système de pilotage et d’enregistrement personnalisable tout en gardant une grande flexibilité d’utilisation et un coût minimum. Produits : PXI, instrumentation modulaire (multimètre, commutation, mesure de vibrations), LabVIEW (Module Real-Time) Dans les véhicules modernes, le faisceau électrique représente plus de 4 km de câbles. Les études ont montré que plus de 30 % des défauts électriques peuvent être imputés à des défauts de câblages ou des connecteurs dégradés essentiellement par les contraintes vibratoires sévères auxquelles ils sont confrontés. Le diagnostic (localisation et caractérisation) des éléments défaillants est donc à l’heure actuelle un domaine de recherche d’intérêt majeur. Dans le cadre de ce projet qui concerne le développement d’une nouvelle méthode de diagnostic, il nous était nécessaire de corréler deux méthodes de mesure différentes de l’état d’un connecteur sous vibration. Ainsi, nous devions concevoir un banc d’essai qui réalise de manière synchrone l’asservissement du spectre de vibration d’un camion sur un pot vibrant et synchroniser différents types de mesures telles que la résistance du connecteur, ainsi que sa caractérisation large bande à l’aide d’un analyseur de réseau vectoriel externe. Banc d’asservissement de vibration et d’acquisition de mesures électriques construit autour d’un système PXI de nombreux phénomènes rapides (microcoupures). Il était donc essentiel de disposer d’une carte d’acquisition-multimètre rapide et d’une large bande passante vers une grande capacité de stockage. “Nous disposons d’un système avec des capacités supérieures à la somme des capacités de systèmes commerciaux séparés (et pour un coût nettement moindre).” PXI pour le temps réel, la souplesse et l’évolutivité La difficulté technique majeure de ce projet a été de trouver une solution pour réunir, en un seul système simple et évolutif, un système mécanique et différents systèmes d’acquisition du commerce dont les modes de commande n’avaient a priori rien en commun. Le dispositif mécanique (pot vibrant) ne pouvait pas, avec son système commercial, être synchronisé comme nous le souhaitions avec les appareils de mesure. Il était de plus impossible de synchroniser un analyseur de réseau vectoriel pour la caractérisation large bande avec un nanovoltmètre et une source de courant pour la mesure de la très faible résistance de contact de nos connecteurs (quelques mΩ). Enfin, cette étude devait se faire sur une durée de quelques heures, afin d’être capable d’observer une dégradation, mais pendant laquelle on observe 18 ni.com/france Ainsi, la plate-forme PXI, associée au Module NI LabVIEW Real-Time, nous a paru être la solution idéale, dans le sens où placée au centre du système et grâce au large panel de cartes proposées par National Instruments, nous pouvions remplir toutes les fonctionnalités souhaitées et à moindre coût. Cela nous a effectivement permis de réaliser des économies significatives sur les matériels commerciaux. Une solution technique tout-en-un à moindre coût Le contrôleur PXI-8106 a été choisi pour son processeur double cœur (afin de gérer plusieurs tâches en parallèle) et sa capacité d’enregistrement. En effet, le système devait être capable, en parallèle, d’asservir le pot vibrant sans faillir (le manque de contrôle d’un pot vibrant d’une force de 3 kN peut en effet présenter un risque pour la sécurité des personnes) et d’effectuer et stocker les mesures électriques voulues. Le tout devait Acquisition/enregistrement de données Le PXI est le système nerveux du banc d’expérimentation. Souple et évolutif, il permet de synchroniser en temps réel différents systèmes dont des commerciaux. être réalisé dans un timing très précis d’où le besoin en bande passante offert par le bus PXI, d’un contrôleur double cœur très rapide et d’un système LabVIEW Real-Time. Nous avons pu mener à bien nos études et nous avons publié dans des journaux scientifiques des résultats innovants qui auraient été très difficiles à mettre en évidence sans cet ensemble. Le pilotage et l’asservissement du pot vibrant ont été réalisés grâce aux entrées/sorties de la carte PXI-4461 (spécialement conçue pour les applications de vibration) et à l’utilisation des VIs d’asservissement PID de LabVIEW, afin de reproduire le spectre de vibration souhaité. Nous avons ainsi économisé l’ensemble matériel et logiciel proposé par le fabricant du pot vibrant. Enfin, grâce à la grande évolutivité de notre application de pilotage et d’acquisition, et moyennant quelques modifications, ce banc d’essais nous a permis également de travailler sur d’autres contrats (notamment en rajoutant des aspects d’asservissement PID de la température). Du point de vue acquisition, nous avons pu piloter notre analyseur de réseaux vectoriel commercial par le réseau informatique du laboratoire avec les VIs adaptés fournis par le fabricant. La mesure 4 points de précision de la résistance de contact du connecteur a été réalisée grâce à une carte nanovoltmètre-ohmmètre PXI-4071 (7 chiffres ½) avec source de courant intégrée et un multiplexeur PXI-2527. Là encore, un système commercial externe nous aurait coûté aux environs du double. Il m’a fallu environ trois mois pour développer l’application principale nécessaire sur LabVIEW, tout en sachant que je connaissais déjà bien ce langage. Je n’avais jusqu’alors pas utilisé les VIs DAQ pour l’acquisition, cependant comme à l’habitude la simplicité d’utilisation de ces modules de programmation spécifiques a permis de réduire le temps de développement. En perspective, il pourrait être envisagé de passer sur un châssis PXI Express afin de disposer d’une plus grande bande passante et faciliter l’acquisition d’événements très rapides et très rapprochés sur de longues périodes. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Florent LOETE SUPELEC – Laboratoire de Génie Electrique de Paris 11, rue Joliot Curie 91190 Gif-sur-Yvette Tél. : +33 (0)1 69 85 16 77 E-mail : [email protected] Web : www.lgep.supelec.fr Un cahier des charges rempli, et plus encore Le cahier des charges fixé a été rempli avec succès. Nous disposons, avec un effort de développement limité, d’un système avec des capacités supérieures à la somme des capacités de systèmes commerciaux séparés (et pour un coût nettement moindre). Nous disposons également d’une souplesse inouïe quant aux séquences de vibration et d’acquisition que nous pouvons exécuter. ni.com/france 19 Acquisition/enregistrement de données Le CNRS s’appuie sur NI LabVIEW pour enregistrer et analyser l’activité neuronale Par Eddy Duchene, Bancs de test, Médiane Système Suliann Ben Hamed, R&D, CNRS CNC L’objectif La solution Élaborer un système d’acquisition et un logiciel de traitement de données pour corréler les changements de réponses neuronales à des changements identifiables dans l’environnement ou la réponse du sujet. Développer un logiciel sous LabVIEW et utiliser deux cartes d’acquisition de données multifonctions NI synchronisées entre elles. Produits : PCI, acquisition de données, NI LabVIEW Le Centre de Neuroscience Cognitive (CNC) étudie les mécanismes cérébraux de la cognition et ses dysfonctionnements. Il dépend du Centre National de la Recherche Scientifique. De par son activité, le CNC propose des logiciels couplés à des cartes d’acquisition dédiées à l’étude des réactions des neurones à différentes stimulations sensorielles, comportementales ou pharmacologiques. Deux types de signaux à enregistrer L’analyse de l’activité neuronale est réalisée sur des enregistrements de signaux issus d’électrodes intra-crâniennes, l’objectif étant de corréler les changements de réponses neuronales à des changements identifiables dans l’environnement ou la réponse du sujet. Deux types de signaux sont enregistrés : des signaux dits “haute fréquence” (20 kHz) qui capturent la réponse de plusieurs Capture d’écran de l’IHM réservée à l’acquisition “LabVIEW nous a permis de réaliser rapidement des IHM conviviales et complètes, offrant à l’opérateur des indications précises et claires en temps réel.” neurones (des spikes) et permettent de les discriminer sur la base de la forme du signal ; des signaux “basse fréquence” (1 kHz), reflétant des phénomènes plus lents tels que les mouvements des yeux ou des changements de potentiels moyens. L’acquisition des signaux est déclenchée suite à l’isolement satisfaisant de spikes. Ceci se fait grâce à la visualisation de plages temporelles caractéristiques, extraites par seuillage et visualisées par l’utilisateur pour réglage. Des statistiques d’occurrence temporelle de ces spikes, triés par forme d’enveloppe, sont ensuite réalisées par un PC distant. Concrètement, le système d’acquisition de signaux électriques doit fonctionner sur PC (Windows XP) et effectuer l’acquisition synchronisée de : L’interface utilisateur permettra de gérer la préparation des essais et la visualisation en temps réel des acquisitions ainsi que la conversion des fichiers d’acquisition au format Plexon™ pour la suite des analyses. Deux cartes pour gérer 128 voies Pour le développement de ce système, le CNC du CNRS a fait appel à la société Médiane Système qui a proposé une solution matérielle d’acquisition composée de deux cartes National Instruments d’acquisition de données multifonctions de la Série M au format PCI synchronisées entre elles à l’aide d’une nappe RTSI : ■■ ■■ ■■ 32 voies analogiques à 20 kHz ■■ 32 voies analogiques à 1 kHz ■■ 64 voies numériques à 1 kHz pour le codage d’événements discrets (précision 1 ms). Les enregistrements peuvent durer une heure tout en étant accessibles par un autre PC distant. 20 ni.com/france une carte NI-PCI 6254 pour les voies haute fréquence et 32 voies numériques une carte NI-PCI 6224 pour les voies basse fréquence et 32 voies numériques. Ces cartes disposent d’entrées numériques cadencées, ce qui est nécessaire pour respecter la précision demandée. Les horloges d’acquisition (20 kHz, 1 kHz) des voies analogiques et numériques sont partagées. Acquisition/enregistrement de données Capture d’écran de l’IHM réservée à la préparation La solution logicielle s’articule autour d’un exécutable développé entièrement sous LabVIEW. Ce logiciel dispose principalement de 3 IHM (interfaces homme-machine) : ■■ ■■ ■■ préparation : pour sélectionner les voies à acquérir et à visualiser en temps réel (fichier de configuration XML) acquisition : pour lancer l’acquisition, l’enregistrement sur disque des données, la visualisation en temps réel sous forme de graphe et le trigger à mémoire conversion : pour sélectionner les fichiers d’acquisition et conversion des données au format Plexon™. Cartes NI, LabVIEW et MAX : l’intégration parfaite Les possibilités de virtualisation offertes par MAX offrent une gestion aisée des voies et groupes de voies des cartes NI dont les noms sont récupérés dynamiquement par le logiciel. La programmation des cartes d’acquisition NI a été facilitée grâce au driver NI-DAQmx sous LabVIEW. LabVIEW nous a permis de réaliser rapidement des IHM conviviales et complètes, offrant à l’opérateur des indications précises et claires en temps réel. Les temps de conversion des fichiers d’acquisition ont été optimisés grâce à la gestion multicœur du processeur ainsi qu’au découpage en threads des traitements. La durée d’acquisition n’est limitée que par la taille disponible sur le disque dur. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Eddy Duchene Médiane Système 8, allée Irène Joliot Curie 69791 Saint-Priest Cedex Tél. : +33 (0)4 72 79 12 50 E-mail : [email protected] Web : www.medianesysteme.com ni.com/france 21 Acquisition/enregistrement de données NI LabVIEW dépiste la défaillance auditive chez le nouveau-né Par Pierre LELEUX (stagiaire ENSM-SE, puis Doctorant Cifre chez MicroVitae Technologies), Takayuki EJIRI (Ingénieur R&D chez MicroVitae Technologies), Michel FIOCCHI (Professeur associé ENSM-SE), Thierry HERVÉ (président de MicroVitae Technologies) L’objectif La solution Réaliser un appareil médical de diagnostic de surdité dans le cadre du dépistage systématique de défaillance auditive néonatale à partir d’un test de potentiels évoqués auditifs chez le nouveau-né afin d’évaluer objectivement son seuil d’audition. Utiliser LabVIEW pour communiquer avec l’appareil de stimulation auditive et profiter des fonctions de traitement et de visualisation du logiciel pour acquérir et analyser les réponses neuronales et présenter les résultats au praticien. Produit : NI LabVIEW La déficience auditive chez le nouveau-né entraîne des perturbations touchant le développement de la communication et du langage, autant que le développement cognitif. La détection précoce de ce déficit est un enjeu de santé publique important et la France envisage de rendre l’examen systématique à la naissance. À l’heure actuelle, la principale difficulté est dans la précocité du dépistage qui doit être pratiqué en maternité, soit sous 72 heures après la naissance, puisque la durée de séjour de la maman en maternité tend à diminuer encore (Cf. Durée moyenne de 4 jours en 2004). En termes d’examens, le test des OtoEmissions Acoustiques (OEA), qui est le plus courant actuellement, est utile mais reste difficile à pratiquer sous 72 heures de façon fiable sur le nouveau-né du fait de l’encombrement liquide de son conduit auditif, et qui, en cas de test positif (surdité suspectée), nécessite souvent dans tous les cas un test de Potentiels Évoqués Auditifs Acoustiques. Réalisation d’un test de Potentiels Évoqués Auditifs Acoustiques avec l’appareil µV-PEA “LabVIEW a permis, dans le même environnement de travail, de développer aussi bien la couche système, le driver d’instrument, qu’une application de haut niveau.” Il existe différentes méthodes d’évaluation de la fonction auditive chez l’enfant, comme l’audiométrie tonale mais la plupart sont subjectives et nécessitent la participation active de l’enfant. Dans le cas de l’exploration fonctionnelle chez les nouveau-nés, cette participation n’est pas possible. Le recours aux potentiels évoqués auditifs (PEAA) semble ici plus pertinent. Cet examen, dont le résultat est quasi immédiat, se base sur la réponse électrique nerveuse de l’appareil auditif suite à une stimulation acoustique. Les potentiels évoqués auditifs acoustiques (PEAA) du tronc cérébral correspondent à l’enregistrement cutané de l’activité électrique de la chaîne auditive, à partir de la branche cochléaire du nerf vestibulocochléaire, et jusqu’aux premiers relais du tronc cérébral lors d’une stimulation sonore. L’enregistrement des PEAA dérive du principe de l’électroencéphalogramme ; des électrodes de surface relèvent les potentiels électriques qui prennent naissance à différents niveaux du système nerveux en réponse à une stimulation acoustique. Selon la chronologie d’apparition des réponses obtenues, il existe les potentiels tardifs, semi-précoces et précoces ; ces derniers, dont la réponse est obtenue entre 1 et 10 ms après la stimulation, permettent de caractériser de manière très précise le seuil d’audition d’un individu. 22 ni.com/france Pour dépister la surdité chez le nouveau-né En France, des études ont montré que le diagnostic de la surdité est souvent posé trop tardivement pour proposer une prise en charge adaptée. À l’heure actuelle, l’âge moyen de diagnostic de surdité profonde est de 18 mois chez les enfants non dépistés, alors qu’il est de 5 mois chez les enfants dépistés par otoémissions acoustiques provoquées, autre test objectif de déficience auditive. Dans le cas des PEAA, on recherche l’intensité sonore de stimulation minimale qui déclenche l’apparition d’ondes caractéristiques d’une réponse physiologique du tronc cérébral (seuil auditif), puis la morphologie et les latences de ces ondes sont analysées et permettent le diagnostic de pathologies endo ou rétro-cochléaires. Les potentiels sont recueillis par des électrodes de surface en réponse à des stimuli acoustiques brefs appelés clics. Les électrodes sont placées, après préparation cutanée, au niveau du vertex, du front et du lobule de l’oreille ou de la mastoïde. La stimulation acoustique se fait sous forme de clics délivrés par des écouteurs traditionnels ou écouteurs de type insert. La réponse correspond aux signaux électriques dérivés de l’activité neuronale de l’appareil auditif et représente le temps nécessaire aux signaux pour traverser la cochlée et atteindre les premières aires corticales. Suivant les zones Acquisition/enregistrement de données traversées, des ondes significatives apparaissent : elles sont appelées ondes I à V. Les latences des différentes ondes permettent de diagnostiquer de manière objective le niveau de surdité d’un individu. Dans le cas d’une stimulation de ce type, la réponse en amplitude n’excède pas quelques µV et le bruit environnant, résultat de l’activité cérébrale et musculaire permanente, empêche la caractérisation des ondes significatives suite à une unique stimulation. Le rapport signal à bruit est de l’ordre de -60 dB. Ce bruit étant non corrélé au signal, sa variance diminue de manière inversement proportionnelle au nombre de réponses moyennées. Le principe des potentiels évoqués repose donc sur la multiplication de la stimulation, afin de minimiser le bruit environnant par moyennage des signaux acquis. Dans le cadre des PEAA, il est pour l’instant nécessaire d’effectuer entre 1000 et 2 000 stimulations à une fréquence d’environ 20 Hz pour chaque intensité de stimulation afin de récupérer un signal exploitable. Des performances de calcul accrues LabVIEW a démontré dans ces réalisations sa grande souplesse d’utilisation, en permettant dans le même environnement de travail, de développer aussi bien la couche système, le driver d’instrument, qu’une application de haut niveau, répondant aux exigences des praticiens en matière de convivialité, d’ergonomie et de fluidité. Cette application est utilisée avec l’appareil µV-PEA pour : recueillir et analyser les signaux acquis au travers du driver d’instrument afin de présenter à l’utilisateur final en temps réel un signal de qualité ■■ ■■ ■■ gérer un grand nombre de configurations de l’appareil µV-PEA afin de personnaliser son programme d’acquisition (fréquence de stimulation, filtrage, nombre de stimulations…) faciliter le protocole de l’examen et la gestion des patients en permettant de s’interfacer à la base de données des patients, d’archiver et de consulter des examens ainsi que d’éditer et d’imprimer les comptes rendus. Au niveau des performances du matériel, on peut considérer que les potentiels sont exploitables à partir de 450 stimulations, soit 3 fois moins qu’actuellement. La durée et la pénibilité de l’examen s’en voient donc réduites considérablement. Un système utilisable dans d’autres situations Interface de compte-rendu d’examen de PEAR (conçue sous LabVIEW) Un appareil de mesure conçu pour les enregistrements électro-encéphalographiques L’appareil µV-PEA regroupe les fonctions de génération de signaux acoustiques et de captation des réponses électriques et assure une synchronisation parfaite des deux fonctions qui autorisera le moyennage des signaux recueillis. Il est composé de deux boîtiers dits “Front-End“ et “Back-End“. Les électrodes sont branchées sur le Front-End via des connecteurs touch-proof. Pour cette raison, le Front-End est positionné près du Patient et c’est un boîtier très compact. Le Front-End contient toute l’électronique d’amplification et de filtrage ainsi que la chaîne de conversion A/N. Les gains de 1000 à 16 700, et la fréquence d’échantillonnage de 30 kHz à 200 kHz sont programmables. Le Front-End permet aussi de réaliser un test d’impédance entre électrodes de façon à vérifier que les électrodes sont bien en place sur le Patient. Le Front-End est connecté au Back-End via un câble d’une longueur de 3 à 10 m. Le Back-End, situé près de l’ordinateur, assure l’interface de dialogue et le transfert des données en temps réel vers l’ordinateur via sa connexion USB. Il contient aussi le stimulateur acoustique programmable (intensités de 40 à 110 dB, stimuli de forme programmable) et une sortie AUDIO pour le casque ou l’insert auditif. Grâce à une interface très ergonomique réalisée dans l’environnement LabVIEW, le praticien suit en temps réel la construction du PEAA au cours des stimulations acoustiques délivrées au rythme de 20 à 60 stimuli par seconde. Le recueil d’un PEAA dure typiquement 20 à 30 secondes. Si cette solution permet un diagnostic objectif du niveau de surdité d’un nouveau-né, elle peut remplir de nombreuses autres missions. L’examen étant le même pour un adulte, cet appareil permet également de réaliser les tests de potentiels évoqués auditifs chez l’adulte. Le µV-PEA répond à des normes européennes ; c’est un dispositif médical de classe II. Il a été, par exemple, utilisé pour vérifier l’intégrité du nerf auditif pendant une chirurgie ORL à risque dans le cadre d’un Projet Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) au CHU-Nord de Marseille. Pour cela, une micro électrode a été placée sur le nerf de l’audition et branchée au µV-PEA. Des électrodes spécifiques sont fabriquées par MicroVitae Technologies pour cette utilisation. La petite taille et la modularité de l’appareil sont très appréciées en bloc opératoire ; le chirurgien dispose ainsi d’un outil offrant une sécurité pour préserver l’audition du patient. Une version dérivée de cet appareil, le µV-Lab, est aujourd’hui à l’étude en collaboration avec le laboratoire de Bio-Électronique (BEL) de l’École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne devant aboutir à un matériel de laboratoire dédié à la mise en œuvre d’une nouvelle technique d’électrophysiologie d’enregistrement des courants ioniques neuronaux via transistors polymères. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Pierre LELEUX MicroVitae Technologies Pôle d’Activité Y. Morandat 1480, avenue d’Arménie 13120 Gardanne Tél. : +33 (0)4 42 61 67 10 E-mail : [email protected] Web : www.microvitae.com ni.com/france 23 Acquisition/enregistrement de données Contrôle acoustique de démarreurs en fin de ligne de production Par Pierre MOLLON, Valeo Démarreurs, et Jean-Michel CHÂLONS, Saphir L’objectif La solution Réaliser un système qui permette d’associer une mesure acoustique objective au jugement subjectif d’un opérateur lors du contrôle de bruyance de démarreurs en fin de ligne de production. Ce système doit pouvoir fonctionner sans modifier l’existant, dans une ambiance bruitée et rester d’un coût limité. Développer sous LabVIEW une application basée sur un module d’acquisition de données USB-9234 permettant d’effectuer une analyse en temps réel de la mesure acoustique en champ proche, pour apporter une recommandation objective à l’opérateur. Produits : Acquisition de données par USB, NI LabVIEW Les démarreurs automobiles sont des machines tournantes constituées d’un moteur électrique à courant continu, de 0,8 à 2,4 kW pour les véhicules légers, d’au moins un réducteur (pignon du démarreur et couronne du volant moteur), parfois d’un réducteur interne (épicycloïdal ou droit) pour les plus puissants, et enfin d’un contacteur qui assure le contact de puissance et la gestion des mouvements d’engagement et de dégagement du pignon dans la couronne. Chacun de ces éléments est susceptible de générer une bruyance dont les caractéristiques sont très différentes (chocs, fréquences pures ou bande de fréquence) mais qui doivent être contrôlées à 100 % en fin de ligne de production afin de garantir une qualité de fabrication à nos clients. Le contrôle de bruyance doit être effectué une fois le démarreur assemblé Pour des raisons pratiques, le contrôle de bruyance est une des dernières opérations, juste avant la mise en conditionnement pour l’expédition. Les opérateurs affectés à ce poste sont formés à l’écoute et au jugement de la bonne ou mauvaise sonorité du démarreur. Les avantages de la procédure humaine sont nombreux : les bruits sont divers avec de nombreux transitoires difficiles à quantifier. L’oreille est très adaptée à ce genre de situation et particulièrement pertinente pour détecter des bruits singuliers, inattendus ou désagréables (frottements, modulations…). De plus, l’environnement acoustique étranger aux démarreurs, bien que très perturbé sur la chaîne, influence peu le jugement de l’opérateur qui peut réitérer une écoute le cas échéant pour confirmer un doute. Assistance au contrôle en environnement sévère En revanche, il est bien connu que l’oreille peut dériver ; notamment si le niveau de bruit moyen augmente, le jugement a tendance à varier. Celui-ci est par ailleurs influençable par la fatigue qui peut conduire à une hyper sélection comme à laisser passer des bruyants. Pour pallier ces inconvénients, on pourrait automatiser des mesures acoustiques en environnement calme (voire anéchoïque) et des 24 ni.com/france La mesure automatique de niveaux acoustiques apporte une recommandation objective à l’opérateur, lequel reste décisionnaire. traitements complexes notamment des signaux transitoires ; de telles procédures intrusives sur la ligne de production seraient longues à mettre en place et onéreuses ; elles s’avèrent en outre de fiabilité réduite, la qualification subjective gardant tout son sens pratique. C’est une solution mixte qui a été conçue avec l’aide de Saphir, partenaire Alliance de National Instruments, en effectuant la mesure et l’analyse automatique de niveaux acoustiques en champ proche, pour apporter une recommandation objective à l’opérateur, lequel reste décisionnaire au final. Un module cRIO-9234 pour la mesure acoustique La mesure acoustique nécessite un numériseur type DSA (Dynamic Signal Acquisition) équipé de filtre antirepliement. Le matériel choisi est un module d’acquisition de signaux dynamiques de la Série C (NI 9234) installé dans un support USB monomodule (NI 9162). Ce module alimente un microphone à électronique intégrée de type IEPE. Si l’une des voies du module sert à la mesure acoustique, une deuxième voie est affectée à la mesure de tension d’alimentation du démarreur pour borner la portion de signal significatif. La capture du signal d’intérêt est en effet déclenchée par la variation de la tension d’alimentation du démarreur testé. Cette mesure est alors quantifiée en termes de niveaux sur plusieurs plages paramétrables de fréquence, qui comparés à des seuils programmés, donneront un jugement objectif d’acceptabilité ou de rejet. Acquisition/enregistrement de données À noter que les critères numériques associés à chaque série de démarreurs sont déterminés au terme d’une investigation préalable à l’aide du logiciel en mode administrateur, par un spécialiste assisté des opérateurs. particulièrement adaptés. Enfin sa simplicité de mise en place permet de réaliser des contrôles temporaires ailleurs que sur la ligne pour la mise au point de prototypes ou le contrôle de séries spécifiques. Le système présente un écran simple à interpréter Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-Michel CHÂLONS Saphir 50, rue du Mail 38530 Barraux Tél. : +33 (0)4 38 92 15 50 E-mail : [email protected] Web : www.saphir.fr Un feu vert recommande l’acceptation ; un feu rouge indique un dépassement de seuil. La traçabilité est assurée par un journal de bord qui collecte et horodate les indicateurs de niveaux mesurés et de jugement de toutes les pièces contrôlées. Les signaux bruts des “mauvais“ sont stockés en fichiers audio afin de pouvoir être analysés a posteriori si nécessaire. Une option permet de forcer l’enregistrement de tous les signaux bons ou mauvais en vue d’investigations. Les deux voies résiduelles du module NI 9234 sont utilisées optionnellement en mode apprentissage pour mémoriser le jugement de l’expert par deux boutons-poussoirs lors des phases d’évaluation des critères d’une nouvelle série. Les signaux sont acquis en mémoire circulaire continue ; l’analyse à la volée de la voie alimentation retient la portion stable de fonctionnement qui est traitée pour calculer et afficher immédiatement les indicateurs pertinents. Pierre MOLLON P2 Acoustic and vibration manager Valeo Démarreurs 38070 Saint-Quentin-Fallavier Tél. : +33 (0)4 74 82 53 73 E-mail : [email protected] Web : www.valeo.com “La simplicité de mise en place du système permet de réaliser des contrôles temporaires ailleurs que sur la ligne pour la mise au point de prototypes ou le contrôle de séries spécifiques.” Plusieurs paramètres sont définis par l’expert Afin de suivre différentes composantes du bruit (balourd, niveau global, niveau réducteur…), chaque critère est nommé et paramétré par une bande de fréquence et des seuils haut et bas. Les niveaux sont exprimés en unités physiques (µPa) et en dB linéaire ou pondéré A. La quantification de ces paramètres nécessite de filtrer les profils de niveaux d’énergie relevés afin de s’affranchir de fréquents bruits parasites liés à l’ambiance du local. La recommandation se révèle négative dès la présence d’au moins un indicateur dépassant son seuil ; cependant, la valeur de chaque critère est affichée en tableau sur cellules de fond coloré représentant les jugements partiels, de façon à renseigner clairement l’opérateur sur l’origine du défaut. Les opérateurs rassurés et les clients aussi Depuis la mise en place du système, les opérateurs se sentent “réconfortés“ par la présence de ce conseil qui leur permet de s’appuyer sur une mesure objective tout en gardant un avis subjectif sur la qualité acoustique de l’exemplaire testé. De plus, le client est lui aussi rassuré par cette mesure objective qui introduit une continuité de jugement sur la production. Le système est amené à être déployé prochainement sur d’autres lignes notamment dans les implantations à l’étranger où la facilité d’utilisation, la non-intrusion et le coût modeste sont ni.com/france 25 Acquisition/enregistrement de données NI LabVIEW supervise les bancs d’essai fin de ligne des boîtes de vitesses MCx sur le site PSA de Valenciennes Par Samuel PACEY, Styrel Technologies L’objectif La solution Tester en fin de ligne et en automatique 100 % des boîtes de vitesses manuelles et pilotées, assemblées sur le site PSA de Valenciennes. Mettre en œuvre l’environnement de programmation graphique NI LabVIEW pour assurer le pilotage et la supervision de moyens d’essai entièrement automatisés, intégrés à la ligne d’assemblage des boîtes de vitesses MCx. Produits : PCI, acquisition de données, NI LabVIEW Le site PSA de Valenciennes possède une ligne d’assemblage de boîtes de vitesses (BV) 6 rapports manuelles (MCM) ou pilotées (MCP) dont la cadence est aujourd’hui d’environ 2 000 boîtes/jour. Cette ligne de production est équipée de trois bancs d’essai fin de ligne (appelés banc série) chargés de tester et de valider ces boîtes avant montage final sur véhicule. Trois bancs d’essai série, trois bancs d’apprentissage et un banc d’expertise Par ailleurs, trois bancs d’apprentissage, positionnés en amont et en aval des bancs série, sont destinés à l’apprentissage de la grille de passage et au test de fonctionnalités spécifiques des BV pilotées (test calculateur, course butée d’embrayage CSC). Enfin, deux bancs hors ligne sont également présents : le banc expertise permet de (re)tester des boîtes en retour de ligne d’assemblage ainsi que des boîtes prototypes ; le banc serveur, connecté à l’ensemble des bancs précédents par un lien Ethernet, permet de centraliser les données spécifiques à chaque type de BV (paramétrage et tolérances, cycle d’essai) et d’archiver l’ensemble des fichiers résultats produits par banc et type de BV. Le développement de ces bancs (apprentissage, série, expertise) est réalisé depuis 2006 par Styrel Technologies, partenaire Alliance de National Instruments. Tous font appel au pilotage d’entrées/sorties et de modes de communication divers (Profibus, Modbus/TCP, CAN) pour exécuter les fonctions de chargement, test et déchargement de la BV. Les logiciels de ces bancs développés sur une base commune sous LabVIEW assurent également des fonctions de paramétrage du moyen, des types de BV et cycles d’essai et, enfin, de visualisation et d’archivage des résultats en fin de cycle. Vue générale d’un banc série réalisant le test automatique des boîtes de vitesses de type MCx ■■ ■■ ■■ ■■ Boîte de vitesses en cours de test passage de rapports (vérification du rapport engagé, du ratio, des temps de passage, courses et efforts) anti-lâchers (application d’un effort sur un rapport engagé pendant un temps donné pour constater si le rapport reste en position) analyse vibratoire pendant les phases de Tirage et Rétro test synchros (passage rapports successifs permettant de vérifier le fonctionnement du synchro). Par ailleurs, la réalisation du cycle de test complet nécessite un certain nombre de fonctions utilitaires : ■■ mise en vitesse ■■ arrêt moteurs ■■ test remplissage d’huile, envoi ordre vidange ■■ embrayage, débrayage… “Le choix de NI LabVIEW comme outil de développement s’est avéré, avec le recul, particulièrement judicieux dans la mesure où la programmation graphique facilite les tâches de mise au point nécessairement longues sur un moyen d’essai aussi complexe.” Des tests multiples effectués en dynamique Les trois bancs série positionnés en parallèle du convoyeur en fin de ligne d’assemblage sont strictement identiques et permettent de réaliser principalement les tests suivants : 26 ni.com/france Ces fonctions de test ou utilitaires appelées macro-commandes sont exécutées en engageant successivement tous les rapports de la BV (1ère à 6ème, Neutre, Marche Arrière) et en entraînant celle-ci à des régimes moteurs différents (régulation en vitesse ou couple) selon la Acquisition/enregistrement de données Écran principal du logiciel LabVIEW de pilotage du banc série lors de l’exécution du cycle d’essai des boîtes de vitesses pilotées Paramétrage des tolérances de mesure associées à un type de boîte de vitesses Configuration d’un type de boîte de vitesses (ratios, efforts passage, paramètres anti-lâcher) fonction exécutée. Le test des boîtes en dynamique requiert effectivement la présence sur les bancs série d’un moteur d’entrée, relié par l’intermédiaire d’un embrayage, à la BV en test ainsi que d’un moteur de sortie associé aux deux sorties différentielles (accouplées) de la BV. Ainsi, dans le cas du test Synchro, la BV est entraînée par le moteur de sortie, le moteur d’entrée étant débrayé et à l’arrêt. Ces moteurs sont pilotés par des variateurs Siemens qui communiquent avec l’applicatif LabVIEW de pilotage du banc par l’intermédiaire d’une table d’échange Profibus pour l’envoi des paramètres de gains, de consigne de vitesse, consigne et limite de couple lors de l’exécution des fonctions de test. Profibus, Modbus/TCP et CAN Le réseau Profibus est également utilisé pour assurer la communication depuis LabVIEW avec une baie de mesure acoustique Reilhofer à l’occasion des phases de Tirage et Retro ainsi qu’avec un robot de passage Clemessy qui effectue les passages rapport des boîtes manuelles (MCM) et les mesures associées (course/effort, démérite), les passages rapport en ce qui concerne les boîtes pilotées MCP s’effectuant par un dialogue CAN avec le calculateur de BV. Le dialogue avec l’automate du banc (gestion convoyeur, chargement et déchargement BV…) a lieu par l’intermédiaire d’une table d’échange de type Modbus/TCP. Enfin, un certain nombre de signaux d’entrées/sorties sont gérés directement par le logiciel LabVIEW : des codeurs permettant de mesurer la vitesse des arbres moteurs à l’entrée et à la sortie de la BV sont reliés à une carte compteur/timer NI PCI-6602, la position Embrayée/Débrayée de l’arbre primaire est reliée à des entrées TOR d’une carte multifonction NI PCI-6229 tandis que les entrées analogiques de cette même carte sont utilisées pour récupérer des signaux 4-20 mA (via un module de conditionnement SC 2345) provenant des variateurs Siemens (vitesse, couple, tension et courant moteurs). Définition d’un cycle d’essai (type, paramétrage et articulation des fonctions de test) Exemple du panneau associé à la fonction de passage de rapport sur boîte de vitesses pilotée Une architecture logicielle structurée et évolutive Le logiciel LabVIEW de supervision et pilotage des bancs série a été conçu, à la demande du client, d’une manière structurée et évolutive en distinguant clairement les fonctionnalités de supervision, de séquencement, de pilotage d’E/S et communication bas niveau, d’édition des paramètres, tolérances et cycle de test, de gestion des défauts et sécurité. Ce logiciel permet, par ailleurs, de modifier à tout moment la configuration d’un type de boîte de vitesses en termes de définition (ratios, efforts de passage…), tolérances de mesure et cycle d’essai associés. Il est également aisé de créer ou de modifier un cycle d’essai en utilisant un éditeur de séquence personnalisé qui permet de définir l’enchaînement et le paramétrage des macro-commandes. Ces dernières étant, qui plus est, extérieures à l’exécutable de l’application et appelées de manière dynamique, elles peuvent être créées ou modifiées a posteriori pour prendre en compte, par exemple, un nouveau type de boîtes de vitesses. Le logiciel développé possède, outre l’écran principal, un certain nombre d’autres interfaces utilisateurs permettant par exemple de piloter manuellement l’ensemble des organes constituant le banc d’essai, d’éditer l’historique des défauts constatés ou de modifier la configuration du banc. Chacune de ces fonctionnalités est ensuite accessible selon le niveau de privilège de l’utilisateur et le mode d’exécution en cours (automatique, semi-automatique ou manuel). NI LabVIEW : l’outil de développement approprié Le choix de LabVIEW comme outil de développement s’est avéré, avec le recul, particulièrement judicieux dans la mesure où la programmation graphique facilite les tâches de mise au point nécessairement longues sur un moyen d’essai aussi complexe. En outre, le contexte d’utilisation de ces bancs requiert des reprises de code fréquentes pour adapter les fonctions de test à de nouveaux types de BV ou réduire les temps de cycles pour accompagner la montée en production actuelle. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Samuel PACEY Styrel Technologies 1, rue Léonard de Vinci ZI le Parc 91220 Le Plessis-Pâté Tél. : +33 (0)1 69 88 85 29 E-mail : [email protected] Web : www.styrel.fr ni.com/france 27 Acquisition/enregistrement de données Le CEAT caractérise les équipements aéronautiques face au vent relatif à l’aide du PXI et de NI LabVIEW Par Marc Engel, TMI Tech, et Philippe Mouligne, DGA/CEAT/IML Département Mesures L’objectif La solution Réaliser une centrale d’acquisition et de traitement de signaux pour la caractérisation d’équipements aéronautiques face au vent relatif dans un environnement aux contraintes CEM particulièrement sévères. Ce système doit fonctionner en extérieur. Mise en place d’une baie « outdoor » accueillant un châssis PXI, qui intègre du matériel PXI d’acquisition de signaux ainsi qu’un pont MXI, et d’un PC distant équipé du moteur d’exécution LabVIEW et des pilotes NI-DAQmx de National Instruments. Les cartes de conditionnement de signaux du CEAT ont été intégrées dans cette architecture. Produits : PXI, acquisition de données, interface MXI, NI LabVIEW TMI-Tech est une société spécialisée dans l’informatique industrielle, l’automatisme, et l’intégration robotique. Dans le cadre du projet de rénovation logicielle de la centrale d’acquisition WINDBLAST, pour le compte du CEAT, centre d’essai aéronautique de la DGA, TMI-Tech a mis en œuvre ses compétences en développement d’un système complet intégrant du matériel et du logiciel. Un test destructif exigeant un haut degré de fiabilité Le CEAT dispose d’un moyen d’essai dénommé Windblast offrant la possibilité aux industriels aéronautiques de venir vérifier la tenue de leurs systèmes face au vent relatif. La particularité de ce moyen d’essai est de pouvoir générer n’importe quel profil de vitesses de vent (jusqu’à 0,94 Mach) sur une section utile de 2 m x 1 m. Dans la plupart des cas, la durée de l’essai ne dépasse pas cinq secondes mais les équipements ne sont plus bons de vol à l’issue de l’essai. Il faut donc pouvoir acquérir le maximum de données de mesures, de manière fiable et certaine à chaque essai, et qui pourront servir à des études et développements ultérieurs. Le moyen d’essai Windblast du CEAT doit fonctionner en extérieur, dans un environnement aux contraintes CEM particulièrement sévères. résultat d’opérations mathématiques appliquées sur les voies analogiques. Grâce au pilote NI-DAQmx, la carte d’acquisition a pu être configurée pour gérer l’échantillonnage et les mises à l’échelle des signaux analogiques et numériques, laissant ainsi le logiciel d’application se concentrer sur les traitements “L’utilisation d’un pont MXI, couplé à de la fibre optique, a permis de garantir la qualité de communication requise en s’affranchissant des contraintes CEM.” L’utilisation d’un pont MXI, couplé à de la fibre optique, a permis de garantir la qualité de communication requise pour faire remonter toutes les données au PC de supervision distant de 100 m en s’affranchissant des contraintes CEM. d’alarme, d’enregistrement et d’affichage des voies. Lors du choix du format d’enregistrement des données, TMI-Tech a préféré l’utilisation du format TDMS pour sa rapidité et sa légèreté. Un traitement en différé Une grande quantité de données Composé d’un châssis PXI-1036 à six emplacements, doté d’un module PXI-6225 d’acquisition de données multifonction et d’un module PXI-8336 d’interface MXI-4, le système est dimensionné pour acquérir 40 voies analogiques différentielles et deux voies numériques à la fréquence maximale de 3 kHz. À cela s’ajoutent un maximum de 8 voies, dites calculées, qui correspondent au 28 ni.com/france Vu la durée très réduite d’un essai, les signaux acquis ne peuvent pas être étudiés en temps réel ; c’est pourquoi une fonctionnalité de traitement différé a été développée. Elle permet de visualiser les données enregistrées, en provenance de différents fichiers, d’effectuer des calculs sur ces données, pour des conversions d’unité par exemple, et d’imprimer les courbes visualisées. Acquisition/enregistrement de données Pilotée en MXI par un PC distant, la centrale d’acquisition est basée sur du matériel PXI et intègre les cartes de conditionnement de signaux du CEAT. Des difficultés ont été rencontrées pour mettre en œuvre une impression des graphiques de qualité exploitable. Toutefois, l’utilisation des rapports LabVIEW au format HTML, avec l’insertion d’une capture d’écran de la face-avant, ont permis d’obtenir un résultat satisfaisant. Une application facile à déployer La solution fournie par TMI-Tech au CEAT comporte un programme d’installation du logiciel. Le module Application Builder intégré à LabVIEW a servi pour générer facilement les fichiers exécutables de l’application et de l’installeur. Le programme d’installation a pu être configuré de manière simple, via les paramètres de l’Application Builder, pour n’installer que le minimum nécessaire au fonctionnement de la centrale d’acquisition, à savoir le moteur d’exécution de LabVIEW, les pilotes NI-DAQmx et l’application. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Marc Engel Directeur Technique TMI-Tech 1254, chemin du Turel 31700 Daux Tél. : +33 (0)5 31 61 63 90 E-mail : [email protected] ni.com/france 29 Automatisation industrielle Crafelec choisit le système de vision embarqué NI EVS pour contrôler des câbles automobiles Par Stéphane Ramel, Responsable d’agence, Crafelec (Sées) Laurence Guerittot, Chargée marketing & communication, Alliance Vision L’objectif La solution Contrôler unitairement le marquage puis la coupe de câbles de bougies pour l’automobile. Installer deux contrôleurs EVS (un par tâche) gérant plusieurs caméras de marque Sony, avec un système télécentrique Vision & Control pour le contrôle de la coupe. Les contrôleurs EVS communiquent avec un automate pour la gestion des paramètres de production. Produits : Système de vision embarqué (EVS), NI Vision Builder for Automated Inspection Implantée en Basse-Normandie depuis plus de 14 ans, la société Crafelec intervient sur l’ensemble du Grand Ouest dans les domaines de l’automatisme, de l’informatique industrielle, de l’électricité et de la maintenance industrielle. La société a été sélectionnée pour développer et mettre en œuvre une solution de contrôle par vision pour le marquage et la coupe de câbles de bougies. Le client final est un fabricant de faisceaux électriques pour l’automobile. Le marquage consiste à appliquer par tampographie un numéro de traçabilité et un repère visuel. Ce contrôle était réalisé par des opérateurs (vérification visuelle) avec les erreurs que cela engendre. Le coût de ces erreurs (gestion des retours clients, tri des lots défectueux…) a motivé le fabricant pour investir dans une solution de vision automatisée. Les câbles sont ensuite sectionnés et nécessitent un deuxième contrôle pour éliminer ceux où la coupe est défectueuse (dépassement de brins…). Les contraintes de l’application sont multiples : intégration sur machine existante (volume réduit et forte contrainte vibratoire), localisation aléatoire du marquage du fait de la rotation du câble pendant son déplacement, cadence de 2 800 pièces par heure, caractérisation précise des défauts à déterminer. Deux systèmes de vision et un automate Pour le premier système de vision (vérification du marquage), la solution retenue a été d’installer sur posage indépendant de la machine : ■■ ■■ ■■ ■■ 1 contrôleur EVS-1464RT de National Instruments 3 caméras Sony XCD-V60 CR implantées chacune à 120 ° pour couvrir 360 ° et ainsi lire les informations quelle que soit l’orientation du câble lors de son déplacement 3 objectifs Pentax C1614-M (haute résolution) 3 éclairages linéaires à leds blanches LAL14 de Vision & Control. 30 ni.com/france “Les objectifs sont clairement atteints : un seul retour client en trois mois de fonctionnement qui, après analyse, s’est révélé être dû à une erreur humaine.” Pour le second système de vision (contrôle de la coupe), la solution est basée sur le même principe : ■■ 1 contrôleur EVS-1464RT de National Instruments ■■ 2 caméras Sony XCD-V60 CR ■■ 2 objectifs télécentriques T100 Vision & Control ■■ 2 éclairages télécentriques TZB10-R Vision & Control. Des tests ont validé que des objectifs de type télécentrique permettaient d’obtenir une image idéale. Le choix s’est donc porté sur la gamme d’objectifs et éclairages télécentriques Vision & Control. Les deux contrôleurs EVS communiquent avec un automate Schneider Electric (TSX57) qui régit les changements de références, les déclenchements de caméras via un codeur, et les résultats bon/mauvais pour l’éjection des pièces défectueuses. Pour la partie logicielle, Crafelec a fait le choix de travailler avec NI Vision Builder for Automated Inspection (AI), environnement de développement d’applications de vision industrielle par configuration, sans aucune programmation. La faisabilité du projet (préconisation matérielle, test…) s’est déroulée en collaboration avec la société Alliance Vision, partenaire historique de Crafelec, et fournisseur des composants vision. Le support technique apporté par Alliance Vision pendant le développement et la phase de mise au point a d’ailleurs été un facteur important de réussite pour le projet. Un traitement multicœur pour plusieurs caméras L’EVS (Embedded Vision System) de National Instruments est un nouveau système de vision embarqué parfaitement adapté au contrôle industriel “temps réel haute vitesse“ recherché dans cette application, grâce à son traitement multicœur pour plusieurs caméras. Automatisation industrielle Les E/S du système de vision EVS sont utilisées pour communiquer, via un automate, avec la machine de marquage et de coupe des câbles. Gérant les interfaces Firewire et GigE Vision, il est connecté à des caméras Sony IEEE 1394b cadencées à 800 Mbit/s et permettant une fréquence élevée (jusqu’à 90 images par seconde). Le vaste éventail d’entrées/sorties proposé a permis son intégration à un automate pour communiquer avec la machine de marquage et de coupe des câbles. Enfin, il s’est adapté aisément aux contraintes dimensionnelles de par son format compact. Des tests de mise en œuvre plus que concluants La mise en œuvre s’est déroulée dans un laps de temps très court en tenant compte des contraintes de production et notamment du peu de temps disponible pour implanter et valider le système. Cette solution a permis de libérer l’opérateur du contrôle visuel de chaque cordon et ainsi d’éviter les erreurs. Les objectifs sont clairement atteints : un seul retour client en trois mois de fonctionnement qui, après analyse, s’est révélé être dû à une erreur humaine. Perspectives d’utilisation L’application va évoluer pour contrôler d’autres références et notamment contrôler l’absence du repère visuel sur d’autres types de cordon. La solution devrait être mise en œuvre sur d’autres machines du même type. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Stéphane Ramel Responsable d’agence Crafelec 61500 Sées Tél. : +33 (0)2 33 27 69 80 E-mail : [email protected] Web : www.crafelec.com Laurence Guerittot Chargée marketing & communication Alliance Vision 26200 Montélimar Tél. : +33 (0)4 75 53 14 00 E-mail : [email protected] Web : www.alliancevision.com ni.com/france 31 Automatisation industrielle Audit énergétique d’une installation de climatisation solaire Par Stefan DATCU, Département Ingénierie, Bouygues Bâtiment International L’objectif La solution Implémenter un système de monitoring du fonctionnement d’installation de climatisation par groupes frigorifiques à adsorption. Mettre en place un système de mesure en temps réel, évolutif, basé sur la plate-forme CompactRIO et LabVIEW Real-Time, permettant l’acquisition à distance, le traitement et le stockage des mesures. Produits : NI CompactRIO, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) Dans le cadre de la démarche R&D de Bouygues Bâtiment International, cette application a comme objectif d’analyser les performances in situ d’une installation de climatisation solaire équipée notamment de groupes frigorifiques à adsorption, de grande capacité. Cet audit énergétique sera réalisé par sous-système énergétique, soit : les panneaux solaires thermiques, le stockage d’eau chaude solaire, les groupes à adsorption et les systèmes de distribution d’eau glacée/eau condenseur. Besoin d’une technologie sans fil et d’un prétraitement local Étant donnée la localisation de chaque sous-système sur site, il était souhaitable d’implémenter un système d’acquisition réparti permettant un échange de données entre ces différents modules par une technologie sans fil. Groupe froid à adsorption Quatre châssis CompactRIO Un deuxième pré-requis de la chaîne de l’acquisition était la mise en place des prétraitements des mesures brutes permettant de délester au maximum la charge d’un serveur de stockage de données et de minimiser l’effort de calcul lors de leur exploitation ultérieure. L’application prend en charge 27 mesures de température par des thermocouples de type T, 10 mesures de débit d’eau par sortie proportionnelle en 4-20 mA et des mesures d’intensité de courant électrique alternatif par un signal tension -10 V/+10 V, proportionnel à la valeur instantanée. “Le CompactRIO équipé d’un circuit FPGA s’est avéré être la solution idéale.” Étant donnés ces pré-requis, le CompactRIO équipé d’un circuit FPGA s’est avéré être la solution idéale. De plus, ce système permet un réel parallélisme de l’acquisition des données que l’effort de calcul requis par les prétraitements n’affecte pas. Ces prétraitements sont confiés au FPGA intégré au châssis CompactRIO. Le contrôleur du CompactRIO prend en charge le post-traitement haut niveau et l’échange “Wireless“ des données résultantes entre les différents systèmes CompactRIO “esclaves“ et un système CompactRIO “maître“ qui implémente une interface Web, supportée par LabVIEW Real-Time, pour transférer des données à distance ou modifier les paramètres de l’acquisition. Réservoir de stockage de l’eau chaude solaire 32 ni.com/france Automatisation industrielle Architecture synthétique de l’instrumentation Les modules de conditionnement NI 9213, NI 9205 et NI 9206 sont répartis selon les besoins entre quatre châssis NI cRIO-9074. Le post-traitement des données de mesure est réalisé sous LabVIEW également, et présenté à travers une interface ergonomique. La physique qui gouverne le comportement de l’installation de climatisation solaire permet des pas d’échantillonnage de l’ordre de la minute. Toutefois, les prétraitements, effectués par le FPGA des CompactRIO et permettant la réduction de l’incertitude des mesures brutes, sont réalisés à des fréquences d’échantillonnage bien supérieures. Pour les mesures de température et de débit d’eau, l’acquisition est faite à environ 1 Hz. Pour les mesures de courant, elle est faite à 2,4 kHz afin d’en déduire une valeur de courant RMS et de détecter les éventuelles harmoniques. À suivre… La programmation FPGA et temps réel en LabVIEW est largement facilitée par des VIs haut niveau et l’aide étoffée, disponible dans ce domaine. L’application est actuellement en phase de mise en route. Cet article sera complété une fois les premiers résultats disponibles. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Stefan DATCU Bouygues Bâtiment International 1, avenue Eugène Freyssinet 78061 Saint-Quentin-en-Yvelines Tél. : +33 (0)1 30 60 43 25 E-mail : [email protected] Web : www.bouygues-construction.com ni.com/france 33 Automatisation industrielle NI LabVIEW supervise les installations d’essais dynamiques chez EADS Astrium Space Transportation Par Vincent ROUSSEL, Service Essais Dynamiques et Pyrotechniques, EADS Astrium Space Transportation L’objectif La solution Disposer d’un outil permettant la détection de défaillances lors du fonctionnement des installations d’essais, ainsi qu’une aide au diagnostic. Mettre au point une architecture de collecte d’informations basée sur un réseau de systèmes Compact FieldPoint, une centralisation et un traitement des données par une application développée sous LabVIEW. Produits : NI Compact FieldPoint, NI LabVIEW Le service Essais Dynamiques et Pyrotechniques d’Astrium Space Transportation procède aux essais de développement et de qualification aux ambiances vues par le missile M51 ou le lanceur Ariane 5 lors de leurs différentes phases de vie (transport, phase de manutention, décollage, domaine de vol, rentrée atmosphérique…). Étant donné que les spécimens en essais sont des objets uniques (prototypes ou objets de vol), la maîtrise des épreuves lors des tests est cruciale. Cette maîtrise des ambiances sur les spécimens testés passe par une fiabilisation de chaque installation d’essais, associée à un monitoring des moyens en phase fonctionnelle. Malgré la spécificité de nos installations d’essais et la nécessité de les superviser 24 h/24, l’application bâtie autour d’une architecture Compact FieldPoint gérée par LabVIEW s’est révélée à la fois robuste, conviviale et évolutive. Pas moins de 120 paramètres à capturer Une AMDEC (Analyse des Modes de Défaillances, des Effets et de leurs Criticités) menée sur les installations d’essais, a permis l’identification des organes à surveiller et des points de collecte d’informations associés. Pour chaque installation (quatre au total), un châssis Compact FieldPoint cFP-2100, équipé de modules cFP-AI-118, RTD-124 et AI-111, assure le conditionnement des capteurs, la numérisation et la transmission des signaux vers LabVIEW. Ainsi, environ 120 paramètres (soit 30 signaux par installation) sont capturés localement, puis acheminés via un réseau Ethernet/fibre optique et traités par l’application de supervision. Une des quatre installations d’essais à surveiller sous l’application. En temps réel, les signaux collectés sur ces organes sont comparés aux domaines de fonctionnement nominal. Si un signal reçu sort de la plage de fonctionnement normale, une alerte est générée par l’application et le défaut est identifié puis enregistré dans l’historique de surveillance de chaque installation d’essais. Auparavant, l’opérateur constatait l’apparition de dysfonctionnements sur une installation bien souvent lorsque des dégâts matériels étaient manifestes. Désormais, cette application rassure quant au bon fonctionnement des moyens, et permet, le cas échéant, une forte réactivité en cas d’avarie. À titre d’exemple, un défaut de lubrification d’un palier de “Malgré la spécificité de nos installations d’essais et la nécessité guidage conduira à l’arrêt immédiat du moyen d’essais de les superviser 24 h/24, l’application bâtie autour d’une (minimisant ainsi tout architecture Compact FieldPoint gérée par LabVIEW s’est endommagement matériel, révélée à la fois robuste, conviviale et évolutive.” tant côté objet testé que côté organe défectueux), alors que, La fonction primaire de cet outil de supervision est de sécuriser dans le passé, ce défaut aurait entraîné la destruction du palier. l’exploitation de nos installations d’essais. L’idée de base est la Les conséquences calendaires (indisponibilité du moyen d’essais détection au plus tôt d’éventuelles défaillances de nos moyens en pendant plusieurs semaines) et financières (coût de la maintefonctionnement. Pour ce faire, chaque organe surveillé possède nance curative, manque à gagner) sont aussi minimisées. un domaine de fonctionnement nominal préalablement défini 34 ni.com/france Automatisation industrielle Quant à l’environnement LabVIEW, nous avons été séduits à la fois par la possibilité de créer des applications très esthétiques et fonctionnelles, et par la richesse de programmation du langage graphique. Vers un mode de maintenance prédictif L’application de supervision des installations d’essais a été déployée au mois d’avril 2010 au sein du service Essais Dynamiques et Pyrotechniques. Après une phase de mise au point, cette dernière converge vers son rythme de croisière en fonctionnant en mode 24 h/24 sur quatre installations en parallèle. En enrichissant notre connaissance des lois d’endommagement des différents organes de nos moyens d’essais, cette application tend à faire évoluer notre mode de maintenance du 100 % curatif vers un mode plus prédictif et préventif. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Vincent Roussel EADS Astrium Space Transportation Service TEA242 Rue du Général Niox 33160 Saint-Médard-en-Jalles Tél. : +33 (0)5 56 57 21 53 E-mail : [email protected] Web : www.astrium.eads.net Schéma d’une installation d’essais (excitateur) Pourquoi LabVIEW et Compact FieldPoint ? La solution Compact FieldPoint s’est imposée par la robustesse du produit et sa facilité de déploiement en environnements industriels. Ses entrées/sorties distribuées permettent un interfaçage au plus près des organes d’une installation à surveiller. La variété des modules offre la possibilité de traiter une gamme étendue de signaux, tant analogiques que numériques. Face-avant de l’application ni.com/france 35 Automatisation industrielle Lauréat 2010 Surveillance de la position des rails du RER avec NI LabVIEW et du matériel de vision Par Véronique Newland, ingénieur optronique, New Vision Technologies L’objectif La solution Garantir l’état d’un tronçon de rail du réseau RER parisien en mesurant les mouvements de rails et alerter les services de la maintenance RATP en cas de nécessité et de façon automatique. Réaliser les traitements ainsi que la gestion des alertes sur une base de PC sur carte 3.5”, en utilisant le logiciel LabVIEW et le Module Vision Development de National Instruments. Produits : Caméras intelligentes, NI LabVIEW, Module Vision Development La RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens) est en charge de l’exploitation du RER (Réseau Express Régional) et du métro. Elle assure le transport de trois milliards de voyageurs par an, ce qui en fait l’un des réseaux les plus utilisés au monde. Il est crucial d’assurer la continuité du service avec un niveau de sécurité optimal. NVT, spécialiste dans le contrôle optique des infrastructures ferroviaires, développe des systèmes innovants pour répondre à ces enjeux. Les rails sont l’un des éléments clés des infrastructures ferroviaires. Après le remplacement de ceux-ci, il est nécessaire de connaître l’évolution du positionnement qui peut varier en fonction des conditions d’environnement, et notamment de température. La solution Railshift, développée par NVT, est basée sur l’utilisation des logiciels National Instruments afin de réaliser l’acquisition, le traitement, l’analyse, et la communication des données pour rendre le système complètement autonome. La méthode de contrôle précédente consistait en un relevé aux abords des voies par des opérateurs. Le relevé manuel se faisait par une mesure relative à un autre rail et dans les conditions du trafic, c’est-à-dire avec une fréquence maximale d’un train toutes les deux minutes. L’automatisation du relevé de la position de la voie permet de réaliser un relevé plus régulier et sans danger pour les opérateurs. La mesure par le traitement d’images permet de réaliser une mesure instantanée d’une zone de plusieurs dizaines de mètres. L’exploitation d’un tel dispositif en extérieur nécessite de prendre en compte les contraintes d’un environnement lumineux qui change au fil de la journée, d’une variation propre aux équipements qui entourent les rails (équipements électriques, signalisation) ainsi que des mouvements du dispositif qui est fixé sur les poteaux caténaires le long des rails. Une architecture évolutive et communicante La solution se compose de postes de mesure munis chacun d’une unité d’acquisition, de traitement et de communication. 36 ni.com/france Poste de contrôle automatique permettant la mesure sur une zone de 30 mètres Un boîtier de conception interne à NVT permet d’intégrer les différentes composantes de chaque poste de mesure, à savoir : ■■ ■■ ■■ une carte PC 3.5” dotée d’un processeur Intel Atom sous Windows 7 Professionnel. Cette carte intègre deux contrôleurs Ethernet Gigabit permettant l’acquisition des images de la caméra et la gestion de la carte de communication des données. une caméra numérique GigeVision industrielle ultra-compacte monochrome de résolution 1350 x 1024 pixels une carte de communication programmable pour un dialogue sans fil entre les postes de contrôle et l’envoi des alertes de détection via une connexion GPRS/3G. Elle permet également de prendre la main à distance sur les postes de contrôle dans les phases de mise au point ou de maintenance de la configuration. Une intégration sur mesure Chacun des 12 systèmes de mesure est piloté par LabVIEW en combinaison avec la bibliothèque de traitement d’images du Module Vision Development et le driver IMAQdx du logiciel Vision Acquisition. Automatisation industrielle Un outil autonome et performant La résolution de Railshift est de ±5 mm sur une zone de contrôle couverte de 30 mètres. La mise en place de ce système a pour avantage de gagner en réactivité d’alerte aux exploitants lorsque les rails ont un mouvement trop important. Elle permet également de suivre l’évolution de la dilatation du rail au cours de la journée et ainsi de prévoir des événements à venir. Douze postes de mesure ont été déployés à ce jour. La RATP prévoit l’installation de huit postes supplémentaires. Interface utilisateur avec visualisation de la zone mesurée et tracé de la position des rails Le driver d’acquisition IMAQ dx permet de gérer l’interface entre LabVIEW et une caméra industrielle. Le Module Vision Development a permis de réaliser le traitement de l’image acquise pour en extraire les variations de positionnement des rails. LabVIEW permet d’analyser les mesures de position des rails et d’envoyer des alertes par courriels lorsqu’un seuil critique est atteint. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Véronique Newland New Vision Technologies 18, rue Albert Einstein 77420 Champs-sur-Marne Tél. : +33 (0)1 60 17 46 73 E-mail : [email protected] Web : www.new-vision-tech.com L’utilisation de LabVIEW a permis de développer rapidement une interface homme-machine accessible aux utilisateurs non spécialistes. “L’utilisation de LabVIEW a permis de développer rapidement une interface homme-machine accessible aux utilisateurs non spécialistes.” La bibliothèque du Module Vision Development avec ses fonctions intégrées de traitement d’images autorise un développement rapide de l’application et laisse la porte ouverte aux modifications nécessaires à la prise en compte de cas particuliers. Les fonctions de calibrage notamment permettent de prendre en compte des géométries variées des voies. Portabilité du logiciel basé sur LabVIEW Le projet s’est déroulé par prototypages successifs du logiciel et du matériel. La phase initiale de faisabilité a été réalisée sur la base d’une caméra intelligente NI Smart Camera 1744. Ceci a permis le développement rapide et évolutif de l’application sur une base intégrée. Lors de la phase de déploiement des 12 unités, le code LabVIEW développé lors de la faisabilité a pu être réutilisé pour les nouvelles cibles, permettant ainsi un gain de temps de développement considérable. ni.com/france 37 Automatisation industrielle NI LabVIEW au cœur d’un outil d’optimisation dédié à la construction routière Par Bertrand Pouteau, chef de projet, Eurovia/Centre de Recherche Adnan Sozuan, chef de projet, Saphir L’objectif La solution Calculer la température d’enrobage optimale lors de la construction d’une route. Développer un outil de calcul métier, basé sur NI LabVIEW Web Service, qui puisse être utilisé sans expérience particulière. Produit : NI LabVIEW En 2008, les ouvrages de l’industrie routière ont nécessité la fabrication de 40 millions de tonnes d’enrobé et, parmi elles, 12 l’ont été par la société Eurovia. La fabrication de ces produits, qui doivent être appliqués chauds (entre 110° C et 180° C selon les procédés), requiert beaucoup d’énergie. Cette phase de fabrication représente en effet 35 % de l’énergie totale nécessaire à la mise en œuvre d’un enrobé. Chauffer juste comme il faut La combustion de fioul ou de gaz permet de monter l’ensemble des matériaux jusqu’à ces températures appelées températures de fabrication ou températures d’enrobage. Ces dernières sont définies de manière sécuritaire par des normes “produits“, qui ne prennent en compte que le type de produit et les épaisseurs de mise en œuvre, alors qu’il faudrait également tenir compte d’autres paramètres, qui ont une importance non négligeable pour la bonne réalisation des chantiers. Dans certaines conditions, cette température de fabrication “normalisée“ est surestimée. Ce qui conduit à une dépense d’énergie inutile. Dans d’autres cas, cette température est trop faible et ne permet pas une bonne qualité de réalisation. C’est pourquoi Eurovia a décidé de créer un outil logiciel qu’ils ont baptisé Gradius®. Cette première version, monoposte développée sous LabVIEW, était capable de calculer la température d’enrobage idéale pour garantir une qualité optimale de mise en œuvre de l’enrobé, en évitant une chauffe inutile des matériaux, et donc en diminuant les émissions atmosphériques issues de la combustion. Plusieurs millions de tonnes d’enrobé sont appliquées chaque année sur les routes françaises. Une architecture modulaire innovante L’architecture du logiciel Gradius est modulaire. L’interface utilisateur, conçue par Eurovia, a été développée par Saphir en JavaScript à l’aide du Google Web Toolkit. Cette interface communique par requêtes avec un serveur Web Service développé sous LabVIEW. Les informations sont transmises sous un format XML. Les instructions de calculs sont alors mises en forme par le serveur Web Service à destination du noyau de calcul du logiciel, lui aussi programmé sous LabVIEW. Les propriétés thermodynamiques nécessaires au calcul sont automatiquement puisées par le noyau dans une base de données de type MySQL. Le logiciel est accessible depuis Windows, Linux ou Mac OS et depuis Internet Explorer, mais aussi Safari, Chrome et FireFox. Tout personnel de l’entreprise qui possède une connexion à l’intranet Eurovia peut ainsi y accéder, rapidement et sans “Tout personnel de l’entreprise qui possède une connexion à l’intranet Eurovia peut accéder au logiciel, rapidement et sans installation.” Eurovia a confié le développement d’une version réseau de ce logiciel à la société Saphir, partenaire Alliance de National Instruments France, avec l’objectif de disposer d’un outil ergonomique, simple d’utilisation, protégé, fiable et présentant aux utilisateurs les phénomènes physiques et les données de façon vulgarisatrice. Il était en effet important que le logiciel soit accessible à toute personne connectée à l’intranet de l’entreprise, et ne nécessite que des informations de terrain. 38 ni.com/france installation. L’utilisateur n’a nullement à se soucier des mises à jour du logiciel, tout cela étant centralisé sur le serveur dédié. Pour sécuriser le logiciel Gradius, seule l’interface est rendue accessible à l’utilisateur final. L’ensemble des modules sensibles (la base de données et le noyau de calcul) est placé sur le serveur sécurisé. Automatisation industrielle Maîtriser les températures d’enrobage permet d’optimiser la qualité de réalisation tout en économisant de l’énergie. Pour pouvoir être utilisé par tout opérateur n’importe où dans le monde, une base de données “langues“ permet la traduction du logiciel à moindre coût dans un grand nombre de langues. Il est déjà complètement traduit en anglais. Ce qui a valu au produit de recevoir le prix de la diffusion de l’innovation lors de la cérémonie organisée par Eurovia en 2010. Plus besoin d’expertise Eurovia : Michel Maze, Ivan Drouadaine, Samuel Mendez, Benjamin Fajg L’application a été conçue de façon à permettre aux exploitants de s’adapter facilement et au quotidien aux conditions de réalisation des chantiers et d’obtenir le meilleur compromis qualité/environnement. Conséquence directe du calcul du refroidissement de l’enrobé, le logiciel donne une estimation du temps nécessaire avant la remise en circulation, information utile à l’organisation des chantiers. Mais l’innovation majeure du logiciel réside dans son usage. En effet, il permet à l’homme de l’art (conducteur de travaux, chef de chantier, conducteur de centrale d’enrobage…) de réaliser plusieurs calculs thermodynamiques complexes qui n’étaient, par le passé, accessibles qu’à une équipe d’experts regroupant des compétences de thermiciens, de numériciens et d’ingénieurs méthodes de travaux publics, tout cela, au prix d’un travail important. Dans les faits, ces calculs n’étaient que rarement réalisés. Remerciements aux divers acteurs projets : Saphir : Nicolas Chevalier, Aurélien Henry, Jérémie LeBoursicault, Jean-Michel Châlons Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Adnan SOZUAN Saphir 50, rue du Mail 38530 Barraux Tél. : +33 (0)4 38 92 15 50 E-mail : [email protected] Web : www.saphir.fr Accessible de partout et facile à maintenir Grâce à l’architecture du logiciel, il est aujourd’hui utilisé depuis les bureaux d’études, mais aussi directement sur les terminaux mobiles PAPYRUS ® (tablettes PC) des chefs de chantier Eurovia, dans les centrales d’enrobage… et même au Chili ! Son architecture lui permet aussi d’évoluer simplement. Il a d’ailleurs subi plusieurs maintenances à chaud (s’accompagnant d’une interruption de service inférieure à 10 minutes). Le calcul de la “juste“ température d’enrobage avec Gradius, adversaire du réflexe “plus chaud, plus sûr“, prend tout son sens dans le cadre de la préservation de l’environnement, de la qualité de réalisation et de l’accompagnement de nouveaux procédés. ni.com/france 39 Automatisation industrielle Rénovation d’un système de régulation d’électrodes pour la production d’acier Par Philippe Fidanza, service “Produits sidérurgiques“, SPIE Est L’objectif La solution Moderniser la version actuelle d’un régulateur d’électrodes pour fours à arcs électriques et y intégrer de nouvelles fonctionnalités, en développant une interface opérateur conviviale et en utilisant du matériel d’acquisition de données robuste et évolutif, tout en conservant la compatibilité avec l’ancien système en termes d’entrées/sorties. Utiliser un châssis CompactRIO, son FPGA intégré et des modules d’E/S de la Série C pour disposer d’un système ouvert, facile à programmer avec LabVIEW, et autorisant notamment de fonctionner sous interruption (IRQ). NI Measurement Studio a également été utilisé pour développer la nouvelle interface graphique. Produits : NI CompactRIO, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time), NI Measurement Studio Depuis sa création, SPIE Est, au travers de son agence Industrie située à Uckange en Lorraine, est spécialisé dans les solutions d’automatisation pour la sidérurgie. À ce titre, notre agence a la particularité de disposer d’un service “produits sidérurgiques“ travaillant en étroite relation avec les industriels du secteur et les laboratoires de recherche. Nos produits sont, entre autres, utilisés sur les fours à arc de production d’acier à base de ferrailles issues du recyclage. En particulier, notre société fut une des premières à mettre sur le marché un système de régulation d’électrodes entièrement numérique, baptisé Empere. Ce dernier était basé sur un calculateur PDP recevant des informations de cartes électroniques développées en interne. L’évolution constante de techniques a fait progresser le produit au fil des années avec l’introduction de nouveaux matériels (VAX, rack VME, puis environnement PC) ainsi que de nouveautés logicielles comme la logique floue. Architecture du système de régulation d’électrodes Empere Le cœur de notre système est basé sur une carte d’acquisition propriétaire “intelligente“ au format ISA. Le développement d’une nouvelle carte a été étudié mais il est vite apparu que cela “Nous devons souligner la réactivité et les compétences du support technique de National Instruments dont les conseils nous ont été précieux.” La création d’une nouvelle version du régulateur Empere s’inscrit dans cette démarche d’évolution constante permettant de fournir au client un maximum de gains de production et une réduction de la consommation d’électricité. Ce dernier point étant d’autant plus crucial aujourd’hui où la réduction de l’impact environnemental est devenue un des défis majeurs de l’industrie. Vers une approche plus ouverte Comme nous venons de le voir, tout l’intérêt d’un système de pilotage des électrodes d’un four à arc est de faire passer le plus de puissance possible en un minimum de temps tout en minimisant les pertes énergétiques. Ceci est réalisé en : représenterait non seulement un investissement humain et financier très important, mais aussi que les clients étaient de plus en plus réticents à s’engager vers des solutions “fermées“. Nous nous sommes donc tournés vers les solutions du marché et notamment celles de National Instruments avec FPGA embarqué ; notre choix s’étant porté in fine sur un châssis CompactRIO 9112 (à 8 emplacements et doté d’un FPGA Virtex LX30) connecté à un PC industriel sans ventilateur via une interface StarFabric cRIO-9052. Cette solution présentait l’avantage de répondre aux contraintes suivantes : mesurant les paramètres électriques du four ■■ ■■ intégration de code de prétraitement FPGA ■■ calculant une réponse appropriée ■■ rapidité d’intégration envoyant les ordres de pilotage aux servo-vannes. ■■ ■■ utilisation en environnement sévère (poussière, chaleur…) ■■ facilité de dépannage (insertion à chaud des modules). 40 ni.com/france Automatisation industrielle NI Measurement Studio au service d’une interface conviviale Côté logiciel, l’accent a tout d’abord été mis sur la migration du logiciel de calcul des consignes de régulation. Le développement en C sous LynxOs a été porté sous Windows et l’application convertie en service. Puis, les systèmes de communication avec les niveaux supérieurs (liens vers C#, base de données…) ont été mis en place. La refonte de l’interface graphique a représenté le deuxième axe de développement. Pour diverses raisons, notre choix s’est porté sur l’utilisation de C# et de l’environnement Visual Studio de Microsoft. Nous avons également adopté la bibliothèque de composants Measurement Studio ; ce qui nous a permis de réaliser rapidement une interface graphique aux standards actuels. LabVIEW pour intégrer rapidement le CompactRIO Nous n’étions pas familiers de l’utilisation de LabVIEW bien que certains d’entre nous l’aient utilisé à l’université. Nous avons donc suivi les formations Basics I et II puis FPGA temps réel avant de débuter. LabVIEW FPGA nous a permis de réaliser un système fonctionnel au niveau acquisition en deux semaines. Les cartes synchrones cRIO-9215 s’étant révélées particulièrement simples à mettre en œuvre et efficaces. Armoire électrique intégrant le PC industriel, le châssis NI CompactRIO et un automate programmable Le reste du développement a été consacré à la gestion des modules d’entrées/sorties numériques cRIO-9403, au développement des filtres et rampes sur les sorties analogiques cRIO-9263 et à la gestion des FIFO du mécanisme d’échanges sous interruption (IRQ). Nous devons souligner à cette occasion la réactivité et les compétences du support technique de National Instruments dont les conseils nous ont été précieux. En particulier, les astuces de développement nous ont permis d’optimiser l’espace occupé par le code sur le FPGA Virtex LX30. Au final, deux mois ont suffi pour la mise en œuvre complète du châssis CompactRIO. Une économie de plusieurs kWh par tonne d’acier produit Au total, cette migration aura représenté 1 an de développement et nous aura permis de mener de front trois projets : ■■ migration du microprogramme de la carte propriétaire pour intégration de nouvelles fonctions et maintien de la compatibilité avec l’ancien système ■■ développement d’une nouvelle interface utilisateur ■■ utilisation d’une nouvelle électronique. Ceci ne nous aurait probablement pas été possible sans la facilité d’intégration du châssis CompactRIO FPGA. La rapidité de câblage a également eu pour conséquence une réduction du temps de réalisation de l’armoire électrique. Les premiers essais ont, quant à eux, permis de démontrer l’amélioration de la précision de mesure et la résistance des modules dans un environnement électrique très contraignant. Les premiers gains représentent d’ores et déjà une économie de plusieurs kWh par tonne d’acier produit. Nous disposons donc maintenant d’un nouveau système ouvert dont les futurs développements devraient encore améliorer l’efficacité. Pour finir, nous tenions à remercier une nouvelle fois National Instruments pour son assistance tout au long de ce projet. Nos remerciements vont également à notre partenaire industriel qui nous a donné accès à ses installations pour des essais en conditions de production. La disponibilité et l’implication de toutes les équipes ayant conduit au succès de ce projet. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Philippe FIDANZA Responsable projets fours électriques Département Produits sidérurgiques SPIE Est – Agence industrie Lorraine 1, rue de la Champagnerie 57270 Uckange Tél. : +33 (0)3 82 57 43 04 E-mail : [email protected] Web : www.spie.com IHM développée à l’aide de NI Measurement Studio ni.com/france 41 Enseignement Système d’acquisition de données embarqué dans une monoplace de type Formula Student Par Guillaume Chauvel, ISAT L’objectif La solution Réaliser une acquisition analogique sur une monoplace, fiable et performante, permettant un dimensionnement et des réglages au plus juste. Être en liaison CAN avec le calculateur pour réaliser également une acquisition des données moteurs en roulage et sur banc. Utiliser les Modules LabVIEW FPGA et Real-Time avec le contrôleur d’automatismes programmable (PAC) CompactRIO pour acquérir les données et les traiter à la bonne fréquence. Exploiter ensuite les données acquises avec le logiciel de gestion, d’analyse et de création de rapports DIAdem en créant un script avec pour objectif un gain de temps dans la partie post-traitement. Produits : NI CompactRIO, interface CAN, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time), NI DIAdem Créé il y a un quart de siècle par la SAE (Society of Automotive Engineers), le challenge Formula Student offre l’opportunité aux élèves ingénieurs du monde entier de développer leurs connaissances en conception, fabrication et marketing à travers un exercice réel, celui de concevoir un véhicule de type monoplace. Leurs réalisations sont jugées lors de sept rassemblements majeurs répartis aux quatre coins du globe. Malgré la limite de temps imposée pour concevoir et fabriquer la voiture, le plateau se compose d’équipements électroniques de plus en plus complexes. Les systèmes d’acquisition sont présents sous de multiples formes, s’accompagnant même de systèmes de contrôle sur la liaison au sol par exemple (suspensions, pneumatiques, etc.). Développée par les élèves ingénieurs de l’ISAT, la TASIA 2010 embarque des équipements électroniques complexes. 18 voies d’acquisition de données analogiques Acquisition CAN en liaison avec le calculateur Nous utilisons donc un système NI CompactRIO pour l’acquisition des voies analogiques (18 voies actuellement). La fréquence d’acquisition est de 100 Hz, sauf pour la détermination des vitesses de roues où le signal est acquis à 5000 Hz. Ensuite, les données sont enregistrées en fichier binaire LabVIEW (fichiers TDMS). Lors des derniers essais, nous avons pu tester et fiabiliser la liaison CAN avec notre calculateur. Seule l’acquisition a été réalisée, la mise au point des paramètres étant à venir. En effet, un gros travail sur le banc moteur va être réalisé pour se focaliser sur la gestion moteur (optimiser la fréquence d’acquisition, observer le comportement moteur dans plusieurs configurations et réaliser une interface rapide et agréable). Grâce au régime “Le matériel National Instruments permet une programmation relativement rapide, une prise en main aisée, et une modularité exemplaire.” Sur la planche de bord, le pilote dispose d’un commutateur permettant d’activer et de désactiver l’acquisition de la monoplace. Cela est utile en séance d’essais, lorsque le pilote chauffe la voiture par exemple. Cela permet de gagner de l’espace de stockage sur le module temps réel. Le post-traitement s’effectue sous DIAdem, qui permet d’effectuer tous nos calculs sur nos données brutes et de représenter nos courbes à l’aide du mode Report. La fonction Script nous a permis d’écrire un programme traitant directement nos données dès leur chargement sous DIAdem. Le gain de temps obtenu est considérable. 42 ni.com/france moteur, récupéré par liaison CAN, nous allons développer un système de boîte automatique qui sera utile notamment pour l’épreuve d’accélération. Antipatinage Grâce à un capteur inductif sur chaque roue, nous pouvons déterminer la vitesse de chacune. Ce calcul se fait dans une boucle parallèle à la liaison CAN et à l’acquisition analogique, avec une fréquence plus élevée. L’objectif étant de développer un système d’antipatinage. Enseignement Télémétrie Sur la monoplace a été installé un routeur Wi-Fi, permettant d’envoyer et de recevoir des données mais aussi de charger un nouveau programme pour modifier le système d’acquisition et de commande. Ce système a montré toute son efficacité lors des roulages, avec une détection rapide des problèmes et incohérences que ce soit au niveau de la liaison au sol que du moteur. Des améliorations en perspective Le matériel National Instruments permet une programmation relativement rapide, une prise en main aisée, et une modularité exemplaire. Nos résultats acquis sur la voiture de l’année passée ont permis de dimensionner réellement la TASIA 2010 qui participera aux compétitions anglaise et allemande cet été. Cette année, nous souhaitons mettre au point de façon fiable l’antipatinage et la boîte automatique. L’année prochaine, nous souhaitons mettre en place du prototypage qui serait très intéressant pour la réduction du coût de la voiture, la fiabilité et la conformité au règlement. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Guillaume Chauvel ISAT Formula Student 49, rue Mademoiselle Bourgeois 58027 Nevers Tél. : +33 (0)3 86 71 50 00 E-mail : [email protected] Web : www.formulastudent-isat.com ni.com/france 43 Enseignement Prototypage d’un buggy tout électrique dans le cadre de l’enseignement Lauréat 2010 Par Ghislain RÉMY, Enseignant-Chercheur dans le Département de Génie Électrique et Informatique Industrielle, IUT de Cachan L’objectif La solution Transformer un buggy à motorisation thermique en buggy tout électrique, et permettre aux étudiants d'apprendre de façon ludique les principes du contrôle/commande, de la supervision et du temps réel. Utiliser du matériel CompactRIO avec le logiciel LabVIEW de National Instruments afin de commander la motorisation électrique du buggy, réaliser un enregistreur de bord des différentes grandeurs électriques, utiliser un PC avec écran tactile pour piloter et superviser le système et enregistrer les données, et enfin proposer une visualisation de l'autonomie du véhicule. Produits : NI CompactRIO, PC-écran tactile, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) Établissement d’enseignement supérieur universitaire et technologique, l’IUT de Cachan a, au travers de ses différentes formations, largement investi depuis fin 2009 dans des systèmes de contrôle/commande temps réel. En effet, avec l’évolution récente de notre société vers des véhicules décarbonés, industrialisés et bientôt commercialisés, de type électrique ou hybride, l’industrie a fortement besoin de techniciens et d’ingénieurs qualifiés sur ces nouveaux types d’applications. Ainsi, depuis fin 2009, nous avons développé une plate-forme technologique équipée de six systèmes CompactRIO sur de nombreux véhicules électriques : gyropode électrique, véhicule électrique avec moteur roue et enfin buggy tout électrique. Le choix d’une motorisation à courant continu : faire simple et efficace. “Le logiciel LabVIEW et sa programmation graphique permettent une prise en main rapide de l’outil par les étudiants.” Le CompactRIO, un support incontournable pour la pédagogie par projet La solution CompactRIO a été un choix parfait pour notre buggy tout électrique. En effet, le CompactRIO est adapté à l’enseignement par projet : les projets peuvent avoir une durée courte de deux semaines à temps plein ou une durée longue de 17 semaines à raison d’une demi-journée par semaine. Il est donc Le buggy tout électrique roule ! Les premiers tests des étudiants le confirment. 44 ni.com/france nécessaire de disposer d’un système reconfigurable rapidement, hautement modulaire et facile à mettre en œuvre. Par ailleurs, il est adapté au travail en équipe, même avec un grand nombre d’étudiants : la connexion du CompactRIO via Ethernet permet aux étudiants de travailler depuis plusieurs postes pour exécuter les programmes développés sous LabVIEW et réaliser une supervision du véhicule. L’armoire de puissance comprend quatre batteries 12 V, 48 Ah associées chacune à un chargeur/mainteneur de charge. Le variateur de vitesse étant piloté par le CompactRIO. Enseignement Le PPC-2115, une Interface Homme-Machine tactile confortable pour la supervision et le pilotage du véhicule Le buggy tout électrique : du matériel de pointe pour une équipe dynamique Nous avons fait le choix d’installer un PC écran tactile de type PPC-2115 dans le véhicule. Bien que la consommation soit importante pour ce composant avec près de 100 W dissipé, il a l’avantage de permettre la capitalisation sur le PC de tous les programmes développés par les étudiants, de supporter LabVIEW et donc de faciliter de développement rapide de code dans le véhicule. Il permet aussi d’exécuter LabVIEW dans sa version intégrale. Ainsi la vidéo, la 3D, etc., peuvent être intégrées dans le véhicule sans que le fonctionnement du CompactRIO ne soit impacté. L’échange entre le PC écran tactile et le CompactRIO se fait alors naturellement par le système de variable partagée via le port Ethernet Gigabit. Les échanges de données sont alors invisibles lors du fonctionnement du véhicule. Trois mois de prototypage Le CompactRIO a permis de prototyper le véhicule complet en environ trois mois de travail avec nos étudiants. Résultats : 35 km/h en pointe et 30 km d’autonomie ! Le buggy tout électrique a ainsi pu être présenté en mai 2010 au Festival du Kart Électrique 2010, des applications pédagogiques des véhicules électriques. Il sera également exposé en février 2011 lors de NIDays à Paris. Des évolutions sans limite grâce au CompactRIO L’armoire de commande, avec le châssis cRIO-9114 équipé du contrôleur cRIO-9022, et l’écran PPC-2115, proche du conducteur qui bénéficie alors d’un retour visuel direct et d’un contrôle tactile rapproché. Nos étudiants nous proposent sans cesse des améliorations du buggy électrique rendues possibles par le CompactRIO. Aussi, en cette fin d’année 2010, le buggy tout électrique fait l’objet de nouveaux projets en cours de réalisation : ■■ De par sa simplicité de programmation, il est également adapté au niveau de nos étudiants préparant un DUT de Génie Électrique et Informatique Industrielle. Le logiciel LabVIEW et sa programmation graphique permettent une prise en main rapide de l’outil par les étudiants. D’autre part, chaque étudiant disposant d’une version étudiante du logiciel a ainsi la possibilité de développer une partie de son code à la maison ; ce qui favorise fortement son implication et sa motivation dans les projets. Enfin, cette solution a permis d’établir un lien fort entre National Instruments et l’IUT de Cachan, qui a débouché notamment sur le sponsoring du buggy tout électrique et la mise en place de formations LabVIEW pour nos étudiants dans notre établissement. Un réglage de la motorisation électrique facilité par la supervision en temps réel du système La motorisation par batteries, hacheur et moteur à courant continu a été retenue pour sa simplicité pour le buggy électrique. L’objectif du projet n’étant pas la performance à tout prix du véhicule, mais bien une sensibilisation de nos étudiants aux différentes compétences qu’il est nécessaire d’acquérir pour faire fonctionner un tel véhicule : ■■ instrumentation du véhicule (sondes de courant à effet Hall, mesures de tension, capteur capacitif de vitesse du véhicule, potentiomètre pour la pédale d’accélérateur) ■■ acquisition et traitement des données (enregistreur de bord) ■■ affichage et gestion tactile pour le pilotage du véhicule... ■■ ■■ ■■ aide au recul, avec l’ajout d’une caméra intelligente de type Smart Camera NI 1722 régulateur de vitesse géré par le PC écran tactile PPC-2115 radar de proximité et système anticollision par capteur communiquant en ZigBee avec le module de développement cRIO-9951 télésurveillance des véhicules via GPS et GRPS avec les modules développés par S.E.A. Les résultats de ces travaux feront l’objet d’une prochaine publication. Merci à l’équipe enseignante et aux techniciens, sans qui ces travaux n’auraient pas aussi bien réussi : Jean-Yves Le Chenadec, Patrick Ruiz, Éric Labouré, Denis Pénard et Marc Ardillier. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Ghislain RÉMY IUT de Cachan Département GEII2 9, avenue de la Division Leclerc BP 140 94234 Cachan Cedex Tél. : +33 (0)1 41 24 11 57 E-mail : [email protected] Web : www.iut-cachan.u-psud.fr ni.com/france 45 Enseignement Contrôle d’un karting électrique « Drive by Wire » par NI CompactRIO Par David FREY et Bernard CHAREYRON, IUT1 de Grenoble L’objectif La solution Assurer le pilotage d’un karting électrique “Drive by Wire“ (direction et accélération), l’affichage local de ses principales caractéristiques sur un tableau de bord, ainsi que l’échange des données et la commande à distance avec un PC via une liaison Wi-Fi. Développer une solution mettant en œuvre un contrôleur CompactRIO NI 9022 et des modules d’entrées/sorties adéquats ainsi qu’un écran TPC 2512 pour l’affichage local. La liaison avec le PC distant est effectuée grâce à une liaison Wi-Fi. Produits : Pour commander le karting également NI CompactRIO, USB, acquisition de données, PC-écran tactile, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) Le contrôle embarqué repose sur la mise en œuvre d’un contrôleur NI 9022 associé à un châssis CompactRIO NI 9104. Leur rôle consiste à réaliser l’acquisition et le traitement des informations venant des différents capteurs du karting, ainsi que des consignes de tensions analogiques venant de la pédale d’accélération et du volant. Dans le but de participer au challenge e-Kart, les départements GEII1 et GMP de l’IUT de Grenoble ont développé un karting électrique basé sur une motorisation à courant continu. Jusqu’ici, le contrôle de ce karting reposait sur une carte de commande analogique qui gérait l’accélération et la limitation de courant du moteur. Différents modules de mesure sont utilisés pour réaliser les acquisitions de tensions analogiques (NI 9201 et NI 9205), de température par thermocouples (NI 9211), de signaux tout ou rien (NI 9422) et générer “À l’issue de ce projet, le karting électrique est presque des tensions analogiques pour piloter le entièrement géré par le système CompactRIO.” hacheur (NI 9263). Embarquer un système pour mesurer les grandeurs essentielles Aucun système d’acquisition in situ, ni de télémesure n’était disponible pour surveiller les principales caractéristiques du karting en temps réel et arrêter celui-ci si nécessaire. Afin d’éviter d’endommager les éléments de la chaîne de traction électrique (moteur, convertisseur de puissance et batteries), il a été décidé d’embarquer un système numérique capable de mesurer les différentes grandeurs essentielles (courants, tensions batteries, température des différents constituants de la chaîne de traction) en temps réel. Par ailleurs, ce système numérique aura également pour rôle de piloter les convertisseurs du karting et d’en limiter les performances si nécessaire. Les principales données critiques sont : ■■ ■■ ■■ la tension des batteries au plomb gélifié afin d’éviter de les endommager en les déchargeant trop profondément le courant consommé pour éviter de surcharger le convertisseur de puissance et le moteur la température des batteries, moteur, convertisseur et inductance de lissage. En outre, le CompactRIO sera également chargé de piloter la direction électrique du karting. La direction est entraînée par un moteur électrique associé à un hacheur 4 quadrants et dont l’asservissement en position est généré par le CompactRIO. Pour avertir le pilote et les stands d’un problème éventuel, un dispositif d’affichage local ainsi qu’un télé-relevage des informations par Wi-Fi ont été développés. 46 ni.com/france Le programme embarqué dans le contrôleur temps réel gère deux boucles indépendantes pour assurer le pilotage de la chaîne de traction. ■■ ■■ Une boucle rapide destinée au contrôle du hacheur de traction et notamment de sa limitation en courant ainsi que de la direction électrique Une boucle lente chargée de surveiller la température des différents éléments du karting électrique et de couper la traction si nécessaire. Les constantes de temps étant beaucoup plus faibles, les temps de réponse obtenus sont tout à fait satisfaisants. En outre, le contrôleur NI 9022 a pour rôle de faire l’acquisition en local sur une clé USB des principales grandeurs, mais également d’assurer la mise en forme et la remontée des informations via TCP/IP vers un PC tactile embarqué et un PC de supervision situé dans les stands. Une communication en TCP/IP et en Wi-Fi Les communications entre le CompactRIO et les autres équipements sont réalisées via deux liaisons Ethernet TCP/IP présentes sur le contrôleur NI 9022. La première est destinée à remonter les informations et recevoir les paramètres de pilotage du PC distant via une liaison Wi-Fi. Les modules Wi-Fi utilisés sont des bornes Wi-Fi grand public de norme 802.11g. Elles sont configurées en mode point à point. La seconde permet de communiquer avec le Touch Panel embarqué TPC 2512 qui sert également de tableau de bord. Enseignement Karting électrique, développé par les étudiants de l’IUT de Grenoble, piloté à distance Le système de communication est basé sur la création de deux serveurs TCP/IP dans le CompactRIO. Leurs clients, les PC distants et le Touch Panel, viennent s’y connecter. Le principal problème est posé par la liaison Wi-Fi. En effet, à partir de quelques dizaines de mètres, et lorsque le kart se déplace, des ruptures de flux peuvent se produire. Afin d’y remédier, un redémarrage automatique du serveur TCP du CompactRIO et du client distant est effectué. Un arrêt prolongé de liaison (supérieur à 2 secondes) entraîne l’arrêt de la traction électrique en mode pilotage à distance. Pilotage à distance du karting Le rôle de la liaison Wi-Fi est non seulement de remonter les informations provenant du karting vers le PC distant présent dans les stands, mais aussi de permettre l’envoi des commandes d’accélération et de direction au karting. Pour ce faire, un “volant“ a été développé. Il est directement tenu en main sans support. On utilise un accéléromètre trois axes couplé à un gyroscope pour obtenir la position exacte du volant. Les informations des capteurs sont sous forme de grandeurs analogiques, ainsi que d’une entrée tout ou rien connectée à un bouton permettant de gérer l’accélération du karting. L’acquisition de ces grandeurs est réalisée par un module NI USB-6009. Ce module permet également d’alimenter les capteurs présents sur le volant (2,5 et 5 V). Le traitement est assuré par le PC distant auquel le module est connecté. Les consignes de position du volant et d’accélération sont transmises au karting électrique via Wi-Fi. Freinage électrique, anti-démarrage et positionnement GPS… à venir À l’issue de ce projet, le karting électrique est presque entièrement géré par le système CompactRIO. Il permet non seulement le contrôle de la chaîne de traction et de la direction électrique en local, mais aussi un pilotage à distance par Wi-Fi. Les évolutions futures vont s’articuler autour de la mise en service d’un freinage électrique par récupération qui permettra d’augmenter très légèrement l’autonomie, mais surtout de garantir une plus grande sécurité en cas de perte de communication Wi-Fi en assurant un arrêt immédiat du karting et non pas juste une coupure de l’accélération. Par ailleurs, des développements vont être menés autour de l’intégration de fonctionnalités sur le karting grâce à l’écran tactile TPC 2512. Les futures fonctions seront la mise en œuvre de badges RFID comme fonction d’anti-démarrage du karting, et l’intégration d’un système de positionnement GPS. À ce jour, ces deux fonctionnalités ont été validées sur des plates-formes PC et permettent de se localiser précisément en utilisant des sites Web appropriés. Le principal challenge sera d’assurer une connexion Internet sur le karting via une liaison GPRS ou 3G. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : David FREY, Bernard CHAREYRON Département GEII1 IUT1 de Grenoble 151, rue de la Papeterie 38400 Saint-Martin-d’Hères E-mail : [email protected] Web : www-iut.ujf-grenoble.fr ni.com/france 47 Enseignement Simulateur pour l’apprentissage du traitement du signal sous NI LabVIEW Par Robert Planton, Université de Montpellier, Département Mesures Physiques L’objectif La solution Faciliter l’apprentissage des outils de traitement du signal étudiés en cours afin d’en découvrir les possibilités et limites dans une approche privilégiant la démarche expérimentale. Créer, avec l’environnement LabVIEW, un logiciel de simulation d’utilisation très intuitive, permettant de mettre en œuvre les fonctions usuelles de traitement du signal et d’en présenter les résultats. Produits : USB, acquisition de données, NI LabVIEW Dans le cadre de l’enseignement du traitement du signal, il s’est avéré nécessaire de fournir aux étudiants un simulateur simple d’emploi et rapide, permettant un apprentissage basé sur l’expérimentation (analyse du problème, essai de solution, critique du résultat). Le but étant d’encourager une démarche expérimentale, ne rebutant pas par une mise en œuvre trop lourde, il fallait que le simulateur offre une interface utilisateur la plus simple det conviviale possible malgré un choix de fonctions très élevé. Pour garder un aspect pratique (et parfois ludique), le simulateur permet d’envoyer n’importe quel signal (avant ou après traitement) sur les haut-parleurs de Une interface utilisateur intuitive malgré la diversité des paramètres “L’utilisation de LabVIEW a permis de construire un simulateur permettant de tester différentes solutions de traitement du signal, de façon simple et rapide.” l’ordinateur via la carte audio et d’avoir un retour auditif lors du traitement de signaux du spectre audible ou de fichiers audio (.wav). Pour la modification et la combinaison des signaux, la deuxième partie du simulateur comprend deux blocs fonctions qui permettent d’effectuer des opérations d’addition, de multiplication, de dérivée, d’intégrale, de convolution, de filtrage, d’écrêtage, et de corrélation. Générer, combiner et analyser les signaux Le simulateur créé, comporte trois parties : la génération, la manipulation et l’analyse/affichage des signaux. Pour la génération des signaux, deux sources peuvent être définies de façons très diverses (générateurs périodiques, harmoniques, impulsions, échelon, tableau ou fichier comportant les échantillons d’un signal, fichier audio .wav, ou fichier définissant un signal préréglé de caractéristiques inconnues par l’étudiant). Il est possible de rajouter un bruit (blanc, rose, gaussien) à tous ces signaux. Les sources du signal sont les plus diversifiées possibles afin de permettre la réalisation d’une vaste gamme d’applications. 48 ni.com/france Les blocs fonctions permettent de modifier les signaux ou de les combiner entre eux, permettant ainsi d’analyser et de comparer les signaux en entrée et en sortie des fonctions (étude de fonction de transfert d’un filtre par exemple). Le signal en sortie des blocs fonctions peut être enregistré dans un fichier d’échantillon qui pourra ensuite être réutilisé comme source du signal. Enfin, trois analyseurs-afficheurs permettent les opérations classiques de traitement du signal dans le domaine temporel (graphe f(t), valeur moyenne et efficace, auto et cross corrélation), dans le domaine fréquentiel (graphe f(w), module, phase, Enseignement puissance, fonction de transfert, cross spectre, Nyquist) et sous forme de graphe XY. L’utilisateur peut choisir les paramètres d’échantillonnage, de moyennage, et le signal à envoyer vers la carte audio. Une approche logicielle modulaire La difficulté principale concernait la réalisation d’une interface utilisateur la plus intuitive possible, pouvant être contenue et affichée sur un écran de résolution standard. Or, les choix des sources du signal et de tous leurs paramètres, des fonctions, du type d’analyse et de leur affichage, des paramètres d’échantillonnage… rendaient cette tâche très ardue. La solution adoptée a été de construire des sous-VIs indépendants pour chacune des trois parties (génération, manipulation et analyse/affichage) et d’insérer leur face-avant dans des facesavant secondaires du VI principal. Des atouts pédagogiques L’intérêt de cette approche réside dans le fait que les étudiants, libérés des lourdeurs de mise en œuvre, n’hésitent plus à multiplier les essais (il est souvent nécessaire d’intervenir pour leur faire analyser leurs échecs ou leur succès, avant de redémarrer un nouvel essai). La possibilité de générer des signaux de caractéristiques non connues (signal noyé dans un bruit par exemple) et de leur faire déterminer certaines caractéristiques de ce signal est très formatrice. L’utilisation de la carte audio rend très attractive l’étude du filtrage et de la convolution (possibilité de générer des échos multiples par convolution avec des impulsions, filtrage, codage-décodage audio par inversion de spectre…). Modulaire pour évoluer Chaque sous-VI de gestion de l’interface est un processus indépendant, géré par une structure Événement. Les réglages choisis sont ensuite lus par le programme de niveau principal lorsque l’utilisateur lance une simulation. L’utilisation de ce simulateur a fait apparaître l’intérêt de rajouter dans les sources de signaux un matériel d’acquisition doté de deux voies échantillonnées simultanément, comme le modèle USB-9215. Cette approche a l’avantage de rendre le système facilement évolutif. Il reste à étoffer les blocs fonctions avec, en particulier, la perspective d’ajouter une fonction modulation de fréquence. Cette application nommée “Moulinette à traitement du signal”, associée aux textes des TP qui vont avec, permet d’explorer les thèmes suivants : ■■ le signal (énergie, puissance, valeur RMS, synthèse de Fourier et bruit) ■■ l’analyse spectrale ■■ la corrélation ■■ la convolution et le filtrage. L’utilisation de LabVIEW a permis de réaliser un simulateur avec une interface très intuitive, relativement rapidement. Les solutions mises en œuvre et la modularité de LabVIEW faciliteront les évolutions ultérieures du simulateur. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Robert PLANTON Université de Montpellier Département Mesures Physiques 99, avenue d’Occitanie 34296 Montpellier Cedex 5 Tél. : +33 (0)4 67 27 77 14 E-mail : [email protected] Associée au texte de TP, l’application “Moulinette à traitement du signal“ se révèle captivante pour les élèves. ni.com/france 49 Instrumentation/test électroniques NI TestStand et ALL4TEC MaTeLo au service des tests de validation des systèmes embarqués dirigés par les modèles Par Anthony FAUCOGNEY, ALL4TEC L’objectif La solution Développer une solution de validation qui permette notamment de réduire la charge de travail lors de la phase de création des cas de test et d’améliorer la fiabilité des systèmes électroniques embarqués. Associer une approche de test à base de modèles au séquenceur de tests NI TestStand, afin de générer automatiquement des cas de test conçus par modélisation avec ALL4TEC MaTeLo. Produit : Sans modélisation, les ingénieurs doivent créer manuellement, de façon empirique, des plans de test à partir de ce qu’ils ont imaginé comme cas d’utilisations possibles, pour ensuite les réécrire manuellement dans des séquences de test exécutables. NI TestStand Dans des industries comme l’automobile, le ferroviaire ou l’aéronautique, sont mis en œuvre des systèmes électroniques embarqués dont la validation requiert la création de plans de test. Ces plans de test permettent de couvrir un certain nombre de cas d’usage afin de s’assurer que le système, par exemple un calculateur automobile, réagira comme prévu par les spécifications, à diverses combinaisons d’événements. Modéliser pour optimiser Il est difficile, voire impossible, d’envisager tous les cas d’usage. Ce qui compte, c’est d’optimiser le temps et les ressources de test, en testant ce qu’il faut et au bon moment, pour atteindre le meilleur niveau de qualité possible dans le temps alloué. Ce qui compte d’ailleurs aussi, c’est de savoir ce que l’on couvre et ce que l’on ne couvre pas. C’est dans cette optique que nous avons développé, chez ALL4TEC, l’environnement de modélisation MaTeLo qui s’appuie sur NI TestStand (intégré de façon native) et les solutions NI pour l’exécution des plans de test. Issu d’un projet collaboratif européen, le logiciel MaTelo (Markov Test Logic) consiste à utiliser des modèles pour identifier les cas d’utilisation d’un système embarqué, puis générer des cas de test. Ces cas de test, stratégiquement optimisés, sont générés de façon automatique au niveau de NI TestStand, lequel peut orchestrer les ressources matérielles à la disposition des ingénieurs de test. L’intégration naturelle de NI TestStand avec des environnements de programmation comme NI LabVIEW et LabWindows™/CVI permet d’exploiter facilement un large éventail de matériels d’E/S comme de l’instrumentation PXI, des systèmes vision, du matériel de commande d’axes, des interfaces CAN, etc. Identifier davantage de cas d’utilisation La phase de modélisation permet de garantir l’identification systématique de cas d’utilisation non connus. Par rapport à une approche classique, la modélisation permet de découvrir des Processus de création de plans de test 50 ni.com/france La marque LabWindows est utilisée sous licence Microsoft Corporation. Windows est une marque déposée de Microsoft Corporation aux États-Unis et dans d’autres pays. Instrumentation/test électroniques de façon considérable – d’un facteur 5 en général – tout en assurant le même niveau de qualité que lors de la première itération. Enfin, le fait de modéliser et de déduire les cas de test du modèle permet de connaître la couverture des tests effectués, mais aussi de connaître ce que l’on ne couvre pas, ce qui permet de prendre des décisions stratégiques en connaissance de cause. Des applications chez Renault, Magneti-Marelli et Audi Association des pas de tests dans MaTeLo cas d’utilisation qu’on n’aurait pas pu nécessairement imaginer. On est obligés de se poser les bonnes questions. Ce qui permet même d’identifier des manques ou erreurs dans les spécifications. La formalisation a aussi comme avantage, par rapport à l’approche empirique, de pouvoir être revue et corrigée, pour l’adapter à une évolution des exigences par exemple. L’approche MaTeLo/NI TestStand est utilisée chez Renault dans différents projets d’automatisation sur sa chaîne de conception, notamment dans le cadre d’un projet de développement de portes latérales coulissantes. Chez Magneti-Marelli, MaTeLo est utilisé plus en aval, de façon industrielle, pour la validation produit des tableaux de bord. On peut également citer Audi, dont l’un des principaux soucis est d’optimiser le temps et les ressources de test, avec des bancs qui tournent 24 h/24 et 7 j/7. On aura compris que la phase de modélisation exige d’y passer du temps. Mais ce qui est intéressant c’est que ce temps est largement compensé par le temps économisé durant la phase de “L’intégration naturelle de NI TestStand permet d’exploiter facilement un large Les domaines d’application automobiles sont vastes comme pour les systèmes d’accès, de climatisation, de chauffage additionnel, de contrôle des fonctions habitacles, de start & stop, de fonction contrôle moteur, de mémorisation avec LabVIEW et LabWindows/CVI des configurations éventail de matériels d’E/S.” utilisateurs… génération automatique des cas de test, qui est quasi-instantanée. Sans cette génération automatique (à base de blocs génériques), l’ingénieur devrait en effet passer plus de temps à créer des cas de test étape par étape dans NI TestStand. En outre, les cas de test ainsi générés suite à la modélisation sont plus variables, plus couvrants et en nombre suffisant pour charger le banc de test au maximum de ses capacités. Vers le support de NI VeriStand pour le test temps réel Concernant l’avenir, il est probable que les utilisateurs pourront bénéficier d’un interfaçage de MaTeLo avec NI VeriStand, pour mieux supporter la validation et le test temps réel. On peut aussi s’attendre à ce que MaTeLo puisse être utilisé pour tester des IHM LabVIEW, afin de valider les applications développées en langage graphique. Charger les bancs de test à 100% En fait, l’utilisation de NI TestStand avec MaTeLo permet de charger les bancs de test à 100 %, et en plus d’optimiser les tests, en évitant par exemple de refaire plusieurs fois les mêmes séquences, ou en effectuant des tests plus complexes. En outre, en cas de mise à jour des spécifications, les délais sont réduits Nous travaillons aussi à ouvrir MaTeLo au travail collaboratif pour permettre à plusieurs ingénieurs d’intervenir sur le même projet de façon plus pertinente. À plus long terme, MaTeLo devrait pouvoir supporter plus efficacement la validation des systèmes basés sur des lignes de produits. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Anthony FAUCOGNEY Business Developer ALL4TEC 2-12, rue du chemin des femmes Immeuble Odyssée – Bât. E 91300 Massy Tél. : +33 (0)6 80 88 40 59 Fax : +33 (0)2 43 49 75 33 E-mail : [email protected] Web : www.all4tec.net Statistiques de couverture des cas d’usage ni.com/france 51 Instrumentation/test électroniques urilogic exploite la technologie NI FlexRIO E pour la validation de consoles ARPA Par Matthieu Gourssies, Business Line “Équipements et Sous-Systèmes de Combat“, Eurilogic L’objectif La solution Fournir à DCNS un système permettant de générer des images radar vers des consoles d’aide à la navigation (Automatic Radar Plotting Aid) afin de pouvoir valider des calculateurs ARPA-ECDIS. Mettre en place un système associant une carte NI FlexRIO PXI-7952R et un module d’adaptation NI 5781 piloté par une application développée sous LabVIEW FPGA. Produits : PXI, acquisition de données, module d’E/S reconfigurables (FlexRIO), NI LabVIEW (Module FPGA) L’objectif était de fournir à DCNS un système permettant de générer des images radar vers des consoles d’aide à la navigation (Automatic Radar Plotting Aid) afin de pouvoir valider des calculateurs ARPA-ECDIS. Ce système est utilisé sur la plateforme d’essais d’intégration et de qualification du Système d’Exploitation Navire (SEN) du programme FREMM située à Lorient. Le radar réel (TERMA SCANTER 2001) n’étant pas déployé sur cette plate-forme, DCNS souhaitait pouvoir disposer d’un simulateur capable d’émuler les signaux radar en lieu et place du radar réel. La solution proposée par Eurilogic est construite à partir des éléments suivants : ■■ ■■ ■■ ■■ un châssis PXI équipé d’une carte FPGA FlexRIO NI PXI-7952R et d’un module d’adaptation FlexRIO NI 5781 un boîtier de conditionnement et d’adaptation des signaux NI CA-1000 un code LabVIEW FPGA embarqué sur la carte PXI-7952R une liaison MXI pour le pilotage du système depuis une IHM LabVIEW exécutée sur un PC distant. Châssis PXI équipé du module FlexRIO et boîtier de conditionnement CA-1000 d’antenne (signaux pulsés ARP, ACP). Une électronique spécifique développée par Eurilogic et intégrée dans le boîtier NI CA-1000 permet d’adapter les signaux générés par la carte FPGA et de présenter les mêmes caractéristiques électriques et le même type de connectique que si on utilisait le système réel (l’extracteur radar du SCANTER 2001). “Les caractéristiques de la carte NI PXI-7952R en font un matériel idéal pour les applications radar ou les applications de traitement vidéo.” La carte NI PXI-7952R a été choisie car elle dispose d’un FPGA Virtex-5 LX50 suffisamment puissant pour y intégrer les nombreux traitements nécessaires à notre application mais surtout deux banques mémoires DRAM de 64 Mo chacune, capables de tenir des débits allant jusqu’à 800 Mo/s. Ces caractéristiques en font une carte idéale pour les applications radar ou applications de traitement vidéo. D’autre part, nous avons choisi d’associer à cette carte le module NI 5781 qui offre des sorties analogiques permettant de générer les signaux radar à partir d’un convertisseur N/A AD9777 16 bits avec des fréquences d’échantillonnage allant jusqu’à 100 MHz. Le simulateur permet de simuler différents modes d’émission radar (short, medium, long pulse…) en faisant varier le Pulse Repetition Frequency (PRF de 400 à 4000 Hz) et de simuler différentes vitesses de rotation d’antenne (20 tr/min étant la vitesse standard du radar). Simuler fidèlement le système réel Le FPGA au cœur du simulateur Le simulateur radar consiste à recevoir les images radar au format 2D de 1024 x 1024 pixels codés sur 8 bits envoyées par socket UDP unicast et à diffuser, à l’aide de la carte FPGA, les images radar (signaux analogiques TRIGGER & VIDEO) et la rotation Les images sont directement transférées dans une zone mémoire embarquée du FPGA via un canal DMA. Le FPGA effectue les demandes d’images et informe le producteur lorsque le transfert d’une image est terminé. 52 ni.com/france Un applicatif DCNS (dit “producteur“) a pour rôle de mettre à disposition les images radar à l’applicatif Eurilogic (dit “consommateur“) au fur et à mesure de la simulation. La cinématique des images correspond à un scénario spécifique (mouvement des plots + environnement simulé). Instrumentation/test électroniques En moins d’un mois Les contraintes de délai étant très fortes (réalisation en un mois), le choix d’une solution à base de carte NI FlexRIO s’est fait naturellement car cette technologie permet de prototyper très rapidement des applications de gestion de signaux complexes tout en bénéficiant de ressources importantes (mémoire embarquée, taille du FPGA, etc.) et de développer sous LabVIEW FPGA qui est un outil de développement parfaitement maîtrisé chez Eurilogic. Le système, qui a pu être livré et validé sans retard, a permis à DCNS d’avancer notablement dans son processus de validation des consoles ARPA. Exemple d’image radar générée par le système et visualisée sur une console de chez Kongsberg Maritime Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Matthieu GOURSSIES Business Line “Équipements et Sous-Systèmes de Combat“ Eurilogic 24, avenue de Pasleck 16400 La Couronne Tél. : +33 (0)5 45 24 87 10 E-mail : [email protected] Image radar générée par le système et visualisée sur un extracteur radar de chez Innovative Navigation La mémoire embarquée permet de stocker au minimum deux images (une zone mémoire pour le stockage de l’image en cours de génération et une autre zone mémoire pour le stockage de l’image en cours de transfert). Chaque image est balayée à 360 ° en partant de l’événement top tour (flash cap ARP) dans le sens de rotation de l’antenne (sens horaire). Le bâtiment porteur (source de l’émission radar) est considéré au centre de l’image radar 2D. Le balayage “en polaire“ de l’image “XY“ implique que certains pixels de l’image 2D situés en dehors du cercle de balayage ne sont pas pris en compte dans la génération. Le tour d’antenne est divisé en N récurrences correspondant aux raies d’interrogation radar (N est fonction du PRF simulé). Pour chaque récurrence (angle θ), l’image est balayée en distance (module r). Pour chaque raie, le FPGA génère à la fréquence vidéo 512 échantillons sur la sortie vidéo analogique du NI 5781. L’amplitude de chaque échantillon est fonction de l’intensité de l’écho radar à générer à chaque position (r, θ). L’intensité de l’écho radar à une position donnée (r, θ) est déterminée par le FPGA via un calcul de conversion polaire/cartésien permettant de déterminer le pointeur mémoire où récupérer la valeur du pixel. ni.com/france 53 Instrumentation/test électroniques Cobham Sliprings s’appuie sur NI LabVIEW pour le test final de ses collecteurs électriques tournants Par Eddy DUCHENE, Bancs De Test, Médiane Système Agnès Bozio, R&D, Cobham Sliprings L’objectif La solution Tester de façon automatique des collecteurs électriques tournants en effectuant des mesures de résistance de ligne, de résistance d’isolement, puis de rigidité diélectrique. Développer une baie de test monolithique intégrant l’ensemble des matériels de mesure et de relais entièrement pilotés par LabVIEW. Produits : Interface série, NI LabVIEW Cobham Sliprings conçoit et fabrique des collecteurs électriques tournants de tailles diverses dans les domaines de la robotique, de l’alimentaire, du médical, des éoliennes et du secteur aéronautique. La fonction de ces collecteurs dans une machine est d’assurer la liaison de plusieurs voies conductrices entre une partie fixe (stator) et une partie tournante (rotor). Cobham Sliprings réalise des modèles standards ou spécifiques, des collecteurs à bagues et cils, à charbons combinés avec des voies pneumatiques, optiques… Compte tenu des exigences de performance, de fiabilité et de sécurité requises, Cobham Sliprings effectue un contrôle systématique sur chacun de ses produits avant livraison. Trois types de tests électriques sont pratiqués à la suite sur chaque voie d’un collecteur : ■■ résistance de ligne (mesure 4 fils, 1 mΩ à 2 Ω) ■■ résistance d’isolement (sous 500 Vdc) ■■ test de rigidité diélectrique (1 minute de 500 Vac à 3 000 Vac). Un PVRI (Procès Verbal de Recette Individuelle) reprenant tous les résultats de mesure est alors édité et envoyé au client final avec le produit. Les collecteurs électriques tournants de Cobham Sliprings sont systématiquement testés avant livraison. permettant d’automatiser les séquences de tests avec les contraintes principales suivantes : ■■ ■■ Automatiser pour gagner en productivité et en sécurité ■■ Auparavant, le contrôle unitaire se faisait manuellement, nécessitant de nombreuses opérations de câblage sources potentielles d’erreur, voire dangereuses pour les utilisateurs lors des tests diélectriques. Cobham Sliprings a en conséquence fait appel à Médiane Système pour la conception et la réalisation d’un nouveau banc de test 54 ni.com/france passage des trois tests sans intervention sur les appareils de mesure et sans modification sur le câblage prise en compte des caractéristiques intrinsèques de chaque type de collecteur (nombre et type de voies) gestion des différents types de connexions possibles sur le produit (connecteur, bornier ou fil direct) ■■ cadence de contrôle optimisée (minimum 15 produits par jour) ■■ sécurité optimale vis-à-vis des utilisateurs ■■ détection de panne et maintenance simplifiée. Une baie de test monolithique La solution retenue par Médiane Système consiste en la création d’une baie de test monolithique dont l’ensemble des matériels est piloté par un PC industriel sous LabVIEW. L’ensemble du matériel est intégré sous format rackable au sein d’une baie monolithique 24 U sur roulettes : Les matériels intégrés dans la baie de test sont pilotés par LabVIEW. ■■ PC industriel sous Windows™ XP ■■ programmation sous NI LabVIEW ■■ Excel™ pour la génération des PVRI Instrumentation/test électroniques ■■ ■■ ■■ deux cartes à relais haute densité au format PCI utilisées pour le pilotage des relais haute tension microhmmètre et diélectrimètre pilotés par liaison série onduleur à technologie On Line comme source d’alimentation pour l’ensemble du matériel de la baie permettant de filtrer les perturbations du réseau électrique de la société Des résultats positifs La solution choisie par Médiane Système a permis d’obtenir les résultats suivants par rapport au contrôle manuel : ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ imprimante à jet d’encre pour l’impression des PVRI 126 relais haute tension facilement démontables disposés à l’arrière de la baie connecteurs haute tension à contacts dorés pour la liaison entre le produit et la baie. ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ Les IHM sont simples et conviviales pour l’utilisateur néophyte. LabVIEW pilote tout le système la durée de passage en test d’un produit a été réduite la productivité a été augmentée (la personne affectée peut réaliser d’autres tâches pendant le test du produit) le MTBF du testeur est prolongé grâce à l’absence d’interventions manuelles sur les éléments de la baie les erreurs de câblage ont été supprimées (aucune manipulation n’est requise pendant la séquence de test) la sécurité des manipulateurs a été augmentée (indice de protection de la baie : IP2X et IP20, dispositif de sécurité au sein de la baie) il est possible de créer, sauvegarder et tester de nouvelles références de collecteurs très simplement à partir de leurs caractéristiques la disponibilité et l’évolutivité sont assurées. La génération automatique de PVRI avec possibilité de tri/recherche permet un accès rapide, et les modèles Excel utilisés peuvent être adaptés sans avoir à reprogrammer le logiciel la maintenance est simplifiée par l’utilisation d’un Autotest et d’applications permettant un diagnostic rapide en cas de panne. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Eddy DUCHENE Médiane Système 8, allée Irène Joliot Curie 69791 Saint-Priest Cedex Tél. : +33 (0)4 72 79 12 50 E-mail : [email protected] Web : www.medianesysteme.com Le logiciel LabVIEW nous est apparu comme le mieux adapté pour la réalisation de ce projet. Il nous a permis de réaliser rapidement des IHM simples et conviviales pour l’utilisateur néophyte. Il permet également d’exploiter les possibilités étendues du système lors de l’activation du mode programmation (accessible uniquement aux personnes de la maintenance). “Les bibliothèques de base livrées avec LabVIEW nous ont permis de réduire considérablement le développement du logiciel.” Les bibliothèques de base livrées avec LabVIEW nous ont permis de réduire considérablement le développement du logiciel. Parmi les fonctionnalités prises en charge rapidement et simplement par LabVIEW, nous pouvons citer le pilotage des appareils de mesures par liaison série, la génération/lecture de fichiers XML à partir des éléments présents en face-avant de VI, ainsi que la génération automatique de PVRI sous Excel (COM). ni.com/france 55 Instrumentation/test électroniques ST-Ericsson gère ses protocoles de communication RF avec de l’instrumentation PXI Express à base de FPGA Lauréat 2010 Par Jean-Louis SCHRICKE, Mesulog, et Sylvain BERTRAND, ST-Ericsson L’objectif La solution Disposer d’un instrument autonome, évolutif et programmable permettant de gérer les protocoles de communication numérique au sein d’une solution de test automatisé chez ST-Ericsson. Utiliser une carte NI FlexRIO intégrée dans un châssis PXI Express et implémenter les protocoles dans du code LabVIEW FPGA. Produits : PXI Express, module d’E/S reconfigurables (NI FlexRIO), NI LabVIEW (Module FPGA) ST-Ericsson est un leader dans la conception de circuits intégrés destinés à la téléphonie mobile. La rapidité de mise en œuvre et de validation des protocoles de communication utilisés dans les téléphones portables du futur est un enjeu stratégique pour la recherche et le développement de nouveaux produits. Par ailleurs, la conception et la validation de circuits en radiofréquence requiert de fortes compétences en électronique analogique et numérique (test mixte). ST-Ericsson s’est rapproché de Mesulog, partenaire de National Instruments, pour imaginer et mettre en œuvre la solution FlexSTE : un nouvel instrument s’intégrant complètement dans la plate-forme de test RFTS. Cet équipement a été conçu, d’une part, pour intégrer rapidement des solutions numériques propriétaires à l’aide d’un équipement dédié facilement utilisable dans un environnement de Ce banc de validation et de caractérisation d’un émetteur-récepteurs RF chez ST-Ericsson utilise l’instrument FlexSTE. “L’approche de LabVIEW FPGA consistant à mettre à la disposition des ingénieurs développement un environnement graphique familier pour la programmation FPGA a permis d’avoir rapidement de premiers résultats très encourageants.” test complexe, et, d’autre part, pour séparer les connaissances analogiques des connaissances numériques afin de ne pas nécessiter de la part des ingénieurs de ST-Ericsson une maîtrise de l’ensemble de ces connaissances lors de la mise en œuvre des bancs de mesures. FlexSTE : un châssis PXI Express vu comme un instrument La caractérisation et la validation d’un circuit RF nécessitent un grand nombre de configurations de tests utilisant des instruments dédiés très performants. autonome est un châssis PXI Express équipé d’une carte FlexRIO NI-7962R et d’un contrôleur PXIe-8108 sous Windows 7 avec lequel on communique par le biais d’une liaison Ethernet Gigabit. À chaque protocole est associé un ensemble d’instructions permettant, par exemple, d’effectuer une émission continue de pattern, d’écrire ou de lire dans un registre du circuit, de lire la réponse du circuit sur son bus de communication, etc. Un instrument sans face-avant La démarche classique aurait consisté à acquérir un instrument permettant d’émuler les protocoles de communication utilisés. Dans le cas présent, les protocoles à valider sont encore au stade du développement, et les instruments permettant de les tester n’existent pas encore ! Cet instrument ne possède pas de face-avant, d’écran intégré ni de boutons. Aucune souris ni clavier n’est connecté(e) à ses ports USB. Les voyants personnalisés du contrôleur du châssis permettent de savoir qu’un protocole est chargé ou qu’une erreur est apparue. En cas d’erreur (syntaxe inconnue, action incompatible avec l’état de l’instrument), les informations détaillées de l’erreur sont accessibles au travers de variables partagées publiées sur le réseau. Nous avons donc décidé de concevoir FlexSTE comme un instrument sur étagère, semblable dans son utilisation aux autres instruments de mesure du commerce. Ce nouvel instrument Il est également possible de se connecter, via le bureau à distance de Windows, à la face-avant de l’exécutable, visualisant ainsi l’état en cours des entrées/sorties et l’historique des commandes 56 ni.com/france Instrumentation/test électroniques L’encapsulation de protocole écrit en VHDL Dans un premier temps, les protocoles ont été transcrits en LabVIEW FPGA. Une des évolutions les plus intéressantes a été d’utiliser la capacité de la carte NI FlexRIO pour intégrer directement du code VHDL. Développé par les ingénieurs ST-Ericsson lors de la phase de design et de simulation du circuit puis encapsulé dans un “Socketed CLIP“ spécifique à un protocole, ce code VHDL accède directement aux entrées/sorties du “module adapter“. La réutilisation de code VHDL a permis de mettre en œuvre très rapidement un protocole complexe sans avoir à le réécrire en LabVIEW FPGA dans une structure Single-Cycle Time Loop. LabVIEW FPGA : une approche intuitive envoyées à l’instrument. La notion “d’instrument virtuel“, chère à National Instruments, prend ici tout son sens. Mesulog, spécialisé dans le développement LabVIEW et NI TestStand, avait peu de compétences en VHDL avant le démarrage de ce projet. L’approche de LabVIEW FPGA consistant à mettre à la disposition des ingénieurs développement un environnement graphique familier pour la programmation FPGA a permis, avec le support de National Instruments, d’avoir rapidement de premiers résultats très encourageants. Une architecture évolutive FlexSTE : une “success story“ L’architecture logicielle est simple. Un module générique est à l’écoute d’un port TCP/IP. S’il détecte une demande de chargement d’un nouveau protocole, alors le VI hôte correspondant à ce protocole est chargé sous Windows et le code FPGA compilé est chargé en moins d’une seconde dans le FPGA. Les commandes de lecture et d’écriture sont ensuite transmises au FPGA par des FIFO DMA. La flexibilité de la carte NI FlexRIO a permis de répondre aux contraintes de délai ainsi qu’aux contraintes techniques du projet, initié en juin 2009. L’instrument FlexSTE a été rapidement reconnu comme un élément stratégique pour les laboratoires de caractérisation et de validation chez ST-Ericsson. Il est actuellement déployé sur plusieurs sites au niveau international. Côté client, l’utilisation de VISA sur TCP/IP permet de maintenir la connexion entre l’instrument et la plate-forme de test RFTS (LabVIEW/NI TestStand) qui pilote le banc. Cette astuce rend possible, côté utilisateur, l’exécution de VIs LabVIEW de façon interactive et discontinue, sans avoir à se soucier du maintien de la liaison TCP qui est, par nature, point-à-point. Puissant et innovant, avec une mise en œuvre aussi simple que celle d’un instrument sur étagère, ce nouvel outil vient compléter la batterie d’équipements nécessaires à la mise au point des circuits qui seront présents dans nos futurs téléphones portables. L’application FlexSTE, face-avant virtuelle de l’instrument accessible par le bureau à distance, visualise l’état en cours des entrées/sorties et l’historique des commandes envoyées à l’instrument. Cette architecture permet de rajouter un nouveau protocole de façon aisée dans une nouvelle version de l’exécutable FlexSTE qui se lance automatiquement au démarrage du châssis. NI FlexRIO : la personnalisation à tous les étages La carte NI FlexRIO, qui contient un FPGA Virtex-5 de chez Xilinx, nécessite un “module adapter“ pour accéder à ses entrées/sorties numériques haute vitesse. Le module NI-6581, qui fournit des E/S à 100 Mb/s, a été utilisé au démarrage du projet. Le “Socketed CLIP (Component Level IP)“, composant logiciel permettant de s’interfacer avec le module NI-6581, a été personnalisé pour intégrer un DCM (Digital Clock Manager). Celui-ci effectue une mise en forme de l’horloge externe et met à disposition du banc, pour certains protocoles, des horloges dérivées (multipliée par 2, divisée par 2 et divisée par 4). ST-Ericsson a maintenant la possibilité de mettre en œuvre aisément et rapidement un instrument sur mesure... et à sa mesure ! Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-Louis SCHRICKE Mesulog 173, rue du rocher de Lorzier 38430 Moirans Tél. : +33 (0)4 76 35 20 17 E-mail : [email protected] Web : www.mesulog.fr Sylvain BERTRAND ST- Ericsson 12, rue Jules Horowitz 38019 Grenoble Cedex Tél. : +33 (0)4 76 58 46 28 E-mail: [email protected] Web : www.stericsson.com Pour répondre à un besoin de transfert numérique RF à très haut débit (1,4 Gb/s), un “module adapter“ spécifique a été développé par ST-Ericsson à l’aide du “NI FlexRIO Adapter MDK“. Ce nouveau module se substitue au NI-6581 et met à disposition des voies RF différentielles (RX, TX, et CLK) à des vitesses de transfert encore inégalées. ni.com/france 57 Instrumentation/test électroniques SUPER Lauréat 2010 Télécom Bretagne choisit l’instrumentation RF au format PXI pour préparer le déploiement de WiMAX en zone côtière Par Yvon LE ROUX, Jean-Pierre JOLIVET, Jacky MÉNARD et Fabien NICOLAS, Télécom Bretagne L’objectif La solution Évaluer l'impact des caractéristiques de propagation de canaux de transmission spécifiques (environnements maritime, urbain…) sur les signaux qui y transitent et analyser leur influence sur la conception et la mise en œuvre de nouveaux systèmes de communication (WiMAX, LTE…). Assembler dans un châssis PXI les fonctions de synchronisation, d’analyse vectorielle large bande et d’enregistrement temps réel constituant ainsi un système d’acquisition compact et performant. Piloté par une application LabVIEW, il permet de réaliser des mesures de propagation sur site. Produits : PXI Express, instrumentation modulaire RF, module GPS, disques RAID, NI LabVIEW Ces dernières années, les bandes passantes des communications numériques supportées par les lignes téléphoniques, le câble ou la fibre optique ont grandement augmenté, faisant naître de nouveaux usages et de nouveaux besoins. Mais pour satisfaire les zones non couvertes, de nouveaux systèmes de communications sans fil doivent être mis en œuvre, auxquels on demande plus de portée, plus de débit et plus d’efficacité spectrale : par exemple WiMAX et LTE. De plus, les zones à équiper peuvent présenter des spécificités. C’est le cas, par exemple, des zones portuaires ou côtières pour lesquelles le canal de propagation peut s’écarter des modèles classiques et nécessiter des études plus précises. Grande école de dimension internationale, Télécom Bretagne forme les ingénieurs de demain dans les domaines des télécommunications. C’est aussi un acteur important de la recherche à travers de multiples partenariats et réseaux, et la création de plusieurs laboratoires mixtes avec le CNRS, l’Inserm ou l’université. C’est au sein du laboratoire mixte Lab-STICC que l’équipe transverse CAST (CAnaux et Systèmes de Transmission) collabore étroitement avec divers laboratoires académiques et industriels pour étudier les problèmes posés par le déploiement de WiMAX en zone côtière. Antenne cornet utilisée pour l’émission du signal sur un bateau “La solution NI offre la possibilité de construire un équipement spécifique et intégré, répondant au besoin de compacité des mesures de terrain.” Caractériser un canal pour valider un modèle Jusqu’à 50 MHz de bande passante instantanée La démarche consiste à émettre une hypothèse sur le modèle concerné, par exemple le modèle à deux rayons en environnement maritime, puis une caractérisation du canal est réalisée. Les résultats permettent alors de valider ou de compléter le modèle. On peut ainsi analyser l’influence des caractéristiques du canal sur la conception des systèmes, contribuer à en augmenter la fiabilité et à en optimiser l’occupation spectrale en fournissant aux concepteurs de fonctions de communication (modulation, codage...) des informations pertinentes sur les caractéristiques des signaux ayant véhiculé l’information sur des liaisons réelles. Le dispositif consiste à générer un signal test, à l’aide d’un dispositif calibré, à bord d’une plate-forme mobile, et à enregistrer le niveau de champ reçu à distance sur une ou deux voies également calibrées. Afin de pouvoir rapprocher le niveau du signal reçu de la distance séparant l’émetteur du récepteur, un dispositif de positionnement et de datation doit être disponible de part et d’autre. 58 ni.com/france Dans le cas du canal WiMAX, les bandes de fréquences sont situées autour de 3,5 GHz et de 5,4 GHz. Pour d’autres applications, les fréquences de travail varient entre 10 MHz et 6 GHz. La bande Instrumentation/test électroniques Un développement épaulé par le support technique de NI Les fonctions assurées par les applications comprennent l’IHM, l’initialisation et le pilotage des cartes, le calibrage des équipements ainsi que la relecture et le traitement des données en temps différé. L’environnement de développement LabVIEW a été mis à profit pour construire des applications intégrées et spécifiques. Le développement de ces applications assez conséquentes a été facilité par la consultation d’exemples ainsi que par l’aide du support NI. Mieux connaître pour savoir comment optimiser Comparaison entre simulations (vert) et mesures (bleu), a) antenne haute, b) antenne basse, c) maximum de niveau sur les deux antennes passante instantanée nécessaire peut s’élever à 50 MHz, ce qui induit des contraintes vis-à-vis des flux de données et des capacités de stockage. Ces contraintes s’appliquent pour le générateur et pour le récepteur. Des disques RAID de 3 To pour supporter la quantité de mesures à enregistrer La génération du signal s’appuie sur un double générateur vectoriel PXIe-5673 fournissant deux voies, auquel sont associés, dans un châssis 18 slots, un contrôleur PXIe-8130, une carte GPS PXI-6682 et une carte PXI-8262 pour interfacer les disques RAID HDD 8264. La réception du signal comprend un double analyseur vectoriel PXIe-5663 traitant deux voies, auquel sont associés, dans un châssis 18 slots, un contrôleur PXIe-8106, une carte GPS PXI-6682 et une carte PXI-8262 pour interfacer les disques RAID HDD 8264. Ces deux équipements forment le cœur du dispositif, ils sont complétés par les câbles, aériens, filtres et amplificateurs de puissance et faible bruit choisis en fonction de l’application concernée. La possibilité de travailler sur deux voies synchronisées et calibrées donne accès à des analyses multi-antennaires pour traiter par exemple la diversité d’espace. La capacité du disque RAID de 3 To est suffisante pour des campagnes de mesures de plusieurs jours suivant la bande analysée et la récurrence des enregistrements. À titre d’exemple, une heure d’enregistrement d’une bande de 50 MHz sur deux voies, à raison d’une seconde toutes les 6 secondes, occupe 240 Goctets. La solution NI présente pour nous plusieurs avantages. Tout d’abord, elle offre la possibilité de construire un équipement spécifique et intégré, répondant au besoin de compacité des mesures de terrain. Ensuite, la modularité du dispositif nous a permis d’en étaler l’acquisition en mutualisant les ressources de plusieurs projets successifs (projets financés par FEDER, CG29, CRB, MESR, DGE, BMO). Les équipements décrits ont été mis en œuvre dans le cadre de plusieurs projets coopératifs labellisés par les pôles de compétitivité Mer ou Images et Réseaux. Les résultats obtenus ont permis de comprendre les limitations de performance de systèmes de communication en milieu maritime et de proposer aux industriels partenaires des solutions permettant d’en augmenter largement la portée. Ce dispositif a également été mis en œuvre pour effectuer de la télédétection en s’appuyant sur les signaux GNSS. Vers une montée en fréquence, toujours en PXI Un nouveau projet nous conduit à monter en fréquence pour travailler autour de 12,5 GHz. Nous avons la possibilité de trouver chez Phase Matrix, partenaire Alliance NI, un produit PXI compatible pour compléter notre dispositif sans avoir à réinvestir complètement dans un nouvel équipement. Références Y. Le Roux, J. Ménard, C. Toquin, F. Nicolas, and J.-P. Jolivet. Experimental measurements of propagation characteristics for maritime radio links. In ITST’09 : 9th International Conference on Intelligent Transport Systems Telecommunications, Lille France, 10 2009. Y. Le Roux, J. Ménard, C. Toquin, J-P. Jolivet and F. Nicolas. Experimental measurements of maritime radio transmission channels, Sea Tech Week OCOSS’ 2010 Conférence, juin 2010 Brest. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jacky MÉNARD Télécom Bretagne Technopole Brest-Iroise CS83818 29238 Brest Cedex 3 Tél. : +33 (0)2 29 00 15 14 E-mail : [email protected] Web : www.telecom-bretagne.eu ni.com/france 59 Instrumentation/test électroniques Mesures de localisation d’Anderson de la lumière dans des membranes d’InGaAs/GaAs Par Grégory SAUDER et Shivakiran BHAKTHA, Université de Nice Sophia-Antipolis L’objectif La solution Concevoir l’automatisation de la localisation d’Anderson de la lumière dans des membranes d’InGaAs/GaAs perforées aléatoirement afin d’étudier la propagation de la lumière dans des guides aléatoirement troués. L’expérience est équipée d’un laser à longueur d’onde variable, d’une caméra Hamamatsu et d’un analyseur de spectre. Développer une application logicielle, sous LabVIEW, permettant de piloter le laser en longueur d’onde, de piloter l’analyseur de spectre nous autorisant la récupération des données et la prise de photos des membranes. Produits : Interface GPIB, NI LabVIEW Une étude de la diffusion dans la membrane perforée aléatoirement en fonction de la longueur d’onde est réalisée pour comprendre le comportement passif de la lumière. Un laser Ti : saphir couplé dans une fibre mono mode est utilisé comme source. La lumière verticalement diffusée hors de la membrane, qui est proportionnelle à l’intensité locale dans la membrane, est alors acquise par la caméra CCD, pour différentes longueurs d’onde, utilisant un microscope optique. La longueur d’onde du laser (laser Coherent Inc. 899) est accordée par un moteur (Thorlabs Z825B) et son contrôleur (Thorlabs TDC001). La longueur d’onde du laser est déterminée par un analyseur de spectre optique (Anritsu MS9030A-MS9702B). L’image de l’échantillon est enregistrée à chaque longueur d’onde utilisant la caméra CCD (Orca R2 de Hamamatsu). LabVIEW synchronise les trois éléments de l’expérience L’objectif était de développer un logiciel simple d’accès aux utilisateurs du laboratoire permettant de piloter entièrement les caractéristiques des instruments mis en œuvre sur l’expérience. La longueur d’onde du laser est déterminée par un analyseur de spectre optique. L’image de l’échantillon est enregistrée à chaque longueur d’onde par la caméra CCD. Le programme LabVIEW synchronise les trois aspects de l’expérience : le moteur du laser, l’analyseur de spectre optique et la caméra CCD. L’ensemble de l’expérience est asservi informatiquement par des interfaces PCI-GPIB, USB, Firewire 800 et des contrôles ActiveX. L’expérience fait appel à un laser, un analyseur de spectre optique, un microscope optique et une caméra CCD. ■■ ■■ l’étalonnage individuel de chaque élément constituant l’expérience, afin de valider les conditions initiales des mesures le contrôle complet de l’expérience en fonction de l’intervalle de longueur d’onde définie par l’utilisateur, collectant ainsi les données de puissance et les images de la diffusion de la lumière. D’une conception évolutive, le logiciel nous permettra d’apporter très simplement des modifications conséquentes suivant les évolutions des travaux. Il utilise principalement le standard “D’une conception évolutive, le logiciel nous permettra d’apporter très simplement des modifications conséquentes suivant les évolutions des travaux.” Le logiciel ainsi réalisé permet : ■■ ■■ la configuration complète des différents appareils et instruments la validation des différentes configurations possibles des appareils 60 ni.com/france VISA pour la communication avec l’analyseur de spectre et les contrôles ActiveX pour la caméra CCD et le moteur du laser. L’enregistrement des données est en format binaire pour les photos, en format texte pour les données brutes permettant ainsi aux utilisateurs de traiter celles-ci par les logiciels de leur choix. Ainsi, ils sont en mesure de comparer les résultats avec le traitement réalisé sous LabVIEW. Instrumentation/test électroniques Schéma simplifié de l’installation expérimentale Une automatisation complète de la mesure aux résultats finaux L’utilisation de LabVIEW nous a permis dans un laps de temps très court de concevoir un logiciel de mesures de localisation d’Anderson de la lumière dans des membranes perforées utilisant différents instruments et interfaces de communication. Le logiciel est actuellement finalisé pour traiter les images parallèlement aux mesures permettant ainsi l’automatisation complète de l’expérience depuis la mesure jusqu’aux résultats finaux. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Grégory SAUDER Université de Nice Sophia-Antipolis Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice 06108 Nice Cedex 2 Tél. : +33 (0)4 92 07 65 45 E-mail : [email protected] ni.com/france 61 Systèmes embarqués Détection de microcoupures sur 15 voies analogiques à l’aide du FPGA de la carte Single-Board RIO Par Aurélien COTELLE, Julien MEUNIER et Laurent OCCHINI, ARDPI L’objectif La solution Développer un système embarqué, autonome et compact capable de détecter des microcoupures de l’ordre de la microseconde sur des signaux analogiques. Utiliser une carte NI Single-Board RIO et son FPGA intégré afin de bénéficier d’un système compact, performant et permettant une intégration aisée dans notre pupitre. Produits : NI Single-Board RIO, NI LabVIEW (Module FPGA) De nombreux dispositifs électroniques sont sensibles aux microcoupures. Dans l’automobile par exemple, il est important de pouvoir contrôler les microcoupures pouvant survenir sur des systèmes de sécurité notamment. Dans certains cas, il faut pouvoir effectuer des mesures sur un grand nombre de voies de façon simultanée. Pour répondre à ce besoin, ARDPI a développé un système de détection embarqué appelé MicroBox. Ce système est basé sur la carte Single-Board sbRIO-9631, qui intègre un circuit FPGA d’1 million de portes et des E/S personnalisables. Il comprend un panel PC, pour l’interface utilisateur entièrement tactile, et une carte électronique développée en interne pour la conformation des signaux d’entrées et le déclenchement voie par voie. Autonome, le système MicroBox intègre un écran tactile pour paramétrer l’application. Les informations résultantes Détecter des microcoupures de 1 µs sur 15 voies La MicroBox permet la détection et l’archivage de microcoupures en analysant simultanément 15 voies analogiques. Chaque “Les produits National Instruments nous permettent une très large adaptabilité aux besoins de nos clients.” voie est comparée à un trigger analogique pour considérer une microcoupure. Il en résulte un signal numérique directement connecté sur les entrées RIO du FPGA de la carte sbRIO-9631. L’analyse du signal est entièrement faite par l’application LabVIEW embarquée sur le FPGA, car lui seul permet un vrai parallélisme pour le traitement des 15 entrées numériques. Grâce à cette architecture articulée autour du FPGA, nous sommes capables de détecter une microcoupure de 1 µs. De plus, nous utilisons les entrées analogiques de la carte sbRIO-9631 afin d’obtenir une représentation graphique des signaux analogiques d’entrée. L’acquisition multiplexée des 15 voies analogiques en mode différentiel est réalisée à 16 kHz. 62 ni.com/france Le recours à une carte Single-Board RIO a permis, notamment, de réaliser un système compact. Systèmes embarqués Les entrées analogiques de la carte Single-Board RIO permettent d’obtenir une représentation graphique des signaux sur les 15 voies. du traitement FPGA sont directe-ment transférées au panel PC grâce à une FIFO DMA. Grâce à lui, nous pouvons agir sur les paramètres de traitement du FPGA et archiver les informations de microcoupures dans des fichiers de type tableur. Exemple d’application chez VALEO Le groupe VALEO, équipementier et leader de l’industrie automobile, a rencontré le besoin de contrôler les microcoupures pouvant survenir sur les dispositifs antivol (NEIMAN). Constituées de cinq circuits commutants asynchrones, placées dans un environnement vibrant, les solutions existantes étaient jusqu’alors limitées. L’utilisation d’une carte d’acquisition de données multifonction NI-6224 permettait la détection à une fréquence de 1 ms sur 12 voies. Le passage à la MicroBox a changé la donne, puisqu’il est désormais possible à Valeo de contrôler trois modules antivol simultanément, sur 15 voies, 1 000 fois plus rapidement et en continu, ce qui n’était jusqu’alors pas possible. Vers davantage de voies et de seuils de déclenchement Bien que la MicroBox soit aujourd’hui un produit finalisé, prêt à l’usage, il est possible d’envisager une évolution de ses capacités. Le passage à 40 voies de contrôle est actuellement à l’étude, une extension de l’architecture matérielle en parallélisant plusieurs cartes Single-Board, la possibilité de configurer plusieurs seuils de déclenchement communs, ou de multiplier les seuils de déclenchement individuels. Les possibilités restent légion, les produits National Instruments nous permettant une très large adaptabilité aux besoins de nos clients. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Aurélien COTELLE ARDPI 1, rue des plantes bonjour ZI de Selongey 21260 Selongey E-mail : [email protected] Web : www.ardpi.com ni.com/france 63 Systèmes embarqués Télédétection par lidar aéroporté pour observer les cendres volcaniques Par Patrick Chazette, Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) L’objectif La solution Surveiller, à l’aide d’un système lidar aéroporté, la répartition spatiale du panache de cendres au-dessus de la France pour sécuriser le trafic aérien. Contrôler et piloter le système lidar avec LabVIEW et une instrumentation PXI, chargée notamment de la numérisation des signaux issus des photodétecteurs. Produits : PXI, instrumentation modulaire, acquisition de données, interface série, NI LabVIEW À la demande des autorités gouvernementales, l’avion Falcon 20 (photo ci-contre) de recherche français exploité par l’unité mixte Safire (Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement, CNRS, Météo-France et CNES) a été équipé d’un système lidar développé par le CEA. Des vols scientifiques ont été effectués, entre les 19 avril et 16 mai 2010, pour caractériser les cendres issues du volcan islandais Eyjafjöll. Avec l’aide de la société Leosphere et le prêt d’une carte d’acquisition par National Instruments France, le CEA/LSCE a rapidement adapté le système lidar et l’a embarqué sur le Falcon 20. Ces mesures ont permis de localiser les couches résiduelles du panache de cendres volcaniques et d’aider à la surveillance de l’espace aérien européen. Équipé du système lidar développé par le CEA, le Falcon 20 a effectué plusieurs vols scientifiques entre les 19 avril et 16 mai 2010, pour caractériser les cendres issues du volcan islandais Eyjafjöll. Une instrumentation PXI choisie pour sa résistance aux vibrations Pour des applications aéroportées visant à détecter les structures de la surface, l’échantillonnage à 200 MHz se justifie beaucoup plus et c’est principalement dans cette perspective que nous avons sélectionné la carte NI-PXI-5124. Le Lidar – Light Detection and Ranging – utilisé a été mis au point en 2004 par le CEA avec la participation du CNRS, pour contrôler la pollution de l’atmosphère par les particules. Il est désormais commercialisé par la société Leosphere. Le système lidar est piloté sous l’environnement LabVIEW et utilise généralement un numériseur 14 bits sous forme de L’acquisition des signaux lidar se fait simultanément à celles des coordonnées GPS et des paramètres de vol (tangage, roulis, cap). Le transfert des données entre les instruments et le PXI se fait par l’intermédiaire d’une carte NI PXI-8430/4 d’interface RS-232. Une troisième carte (NI PXI-6221) installée dans le châssis “Le système d’acquisition basé sur la technologie PXI a été adapté d’une expérience conduite sur les canopées forestières.” carte PCI (NI PCI-5122) intégrée dans un PC. Pour une version aéroportée du système lidar, nous avons préféré opter pour la technologie PXI et utiliser un châssis NI-PXI-1000B capable d’accueillir huit cartes PXI. Cette technologie est plus résistante aux vibrations et aux chocs qui risquent de survenir lors de missions aéroportées. Le numériseur 12 bits finalement utilisé pour le système aéroporté est une carte NI-PXI-5124. Il permet d’effectuer des mesures avec une résolution verticale du lidar de 0,75 m grâce à son échantillonnage à 200 MHz. Dans le cadre de l’application lidar pour la détection des cendres, ce choix n’est pas critique et une résolution de 1,5 m est largement suffisante. Elle est par ailleurs ramenée à environ 30 m après avoir appliqué un filtre numérique passe-bas afin de gagner en rapport signal à bruit. 64 ni.com/france permet d’envoyer des consignes afin d’ajuster la haute tension sur les photomultiplicateurs de la chaîne de détection lidar et, le cas échéant, de générer un signal TTL servant à synchroniser l’émission laser et la numérisation. Qu’est-ce que la télédétection active lidar ? Le Lidar (Light Detection and Ranging) est composé de trois sous-ensembles : l’émetteur (un laser), le récepteur (un télescope ou une lunette) et la chaîne électronique d’acquisition. Le laser est pulsé à une fréquence allant de quelques Hertz à plusieurs milliers. Dans notre cas, la fréquence est de 20 Hz. L’émission laser est synchronisée avec la base de temps du numériseur NI-PXI-5124 et le faisceau est émis vers l’atmosphère où il interagit avec les molécules de l’air, les aérosols (les cendres) Systèmes embarqués Panache de cendres visible sur la voie en dépolarisation du système lidar. Les cendres étant non sphériques, elles vont dépolariser la lumière laser. Un système opérationnel amené à évoluer Vue du lidar installé dans l’avion Falcon 20 de l’unité Safire. Le hublot en silice permet de ne pas altérer la qualité du faisceau laser. Au centre de la baie, il y a l’électronique laser et en bas, le NI PXI-1000B qui permet l’acquisition et le stockage des données lidar. © Chazette et les nuages. De cette interaction, une petite partie des photons incidents est rétrodiffusée vers le récepteur et convertie en tension par la chaîne d’acquisition (photomultiplicateur et carte NI-PXI-5124). La résolution verticale du système lidar dépend de la largeur de la raie laser et de la fréquence d’échantillonnage choisie par l’utilisateur. Une solution déjà éprouvée dans d’autres conditions Le système d’acquisition basé sur la technologie PXI a été adapté d’une expérience conduite sur les canopées forestières. Les logiciels ont été révisés pour répondre au besoin de la mesure aéroportée à bord du Falcon 20. Des programmes de pilotage lidar avaient déjà été développés sous l’environnement LabVIEW pour des applications utilisant des systèmes mobiles comme une voiture, un ULM, un ballon stratosphérique avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) ou le navire océanographique Marion Dufresne. Les mesures lidar effectuées à partir du Falcon 20 ont permis de localiser les couches résiduelles du panache de cendres volcaniques de l’Eyjafjöll dans certaines parties de l’espace aérien français et au-dessus de l’océan Atlantique. Les plans de vol ont été choisis en concertation avec Météo-France et la Direction Générale de l’Aviation Civile. Un exemple de détection du panache et d’un filament de cendres est présenté dans cet article pour le vol opérationnel du 11 mai 2010. Le lidar apporte des enseignements sur la présence (ou non) des cendres, mais ne permet pas, seul, de déterminer leur nature chimique ni leur concentration. Il faut pour cela disposer de mesures chimiques et granulométriques complémentaires réalisées par un autre avion, l’ATR 42 de l’unité Safire. Des vols coordonnés des deux avions ont été organisés le 11 mai 2010 pour permettre de définir les méthodes qui permettront d’extraire le maximum d’informations des observations lidar et plus particulièrement une évaluation de la concentration en masse des cendres volcaniques. Le système lidar reste en alerte pour être rapidement opérationnel en cas de nouvelle éruption du même volcan ou d’un voisin. Le logiciel de pilotage sera amélioré afin de prendre en compte, directement dans la visualisation temps réel sous LabVIEW, les paramètres du vol comme l’altitude de l’avion. Une nouvelle centrale d’inertie va être intégrée et pilotée sous l’environnement LabVIEW. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Patrick CHAZETTE CEA/DSM/LSCE Orme des Merisiers 91191 Gif-sur-Yvette Cedex Tél. : +33 (0)6 83 85 14 55 E-mail : [email protected] Écran du programme d’acquisition développé sous l’environnement LabVIEW. Deux couches de particules sont visibles et en fin de profil (le plus à droite), l’écho de surface sur la mer (Atlantique). ni.com/france 65 Systèmes embarqués Simulateur cardiovasculaire à double activation pour la modélisation in vitro des écoulements intracardiaques Par Pr Régis RIEU, Dr Carine GUIVIER CURIEN, Morgane EVIN, Aix-Marseille Université et Dr Vincent GARITEY, Dr David TANNE, Protomed SA L’objectif La solution Effectuer une simulation hydrodynamique du cœur gauche et des vaisseaux sanguins systémiques et pulmonaires pour le test et la caractérisation des prothèses valvulaires cardiaques. Utiliser LabVIEW et un système CompactRIO avec un banc d’essai de valves cardiaques pour un contrôle temps réel de la contraction et de la relaxation de modèle de l’oreillette et du ventricule gauche. Produits : NI CompactRIO, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) La simulation in vitro de l’écoulement cardiaque a débuté lors du développement des prothèses valvulaires et de la normalisation de leur performance hydrodynamique minimale. De la conception de la prothèse à la première utilisation par le chirurgien, les tests à réaliser se sont multipliés afin de garantir la fonctionnalité, la sécurité, la fiabilité et la durabilité des prothèses. Ainsi, la norme ISO 5840 requiert d’étudier la performance hydrodynamique (i.e. le niveau d’obstruction au débit sanguin et le niveau de fuite) des prothèses in vitro. A Des pompes induisent une variation de pression dans les cages qui simule les contractions/relaxations périodiques des deux cavités de façon synchronisée. Cette synchronisation des pompes est réalisée grâce à la génération de signaux de commande optimaux issue d’un modèle numérique. Ce dispositif permet d’éviter des variations de pression trop importantes entre les deux cavités et de reproduire ainsi au mieux des conditions physiologiques ou pathophysiologiques dans le banc d’essai. Un modèle numérique à la base du simulateur Ce simulateur peut donc tester différentes valves cardiaques (mécaniques, biologiques, percutanées), mais servir aussi d’outil de recherche et de développement performant naviguant entre la mécanique des fluides, l’imagerie et la cardiologie. Du cœur humain au simulateur L’écoulement du sang dans le cœur est complexe, tridimensionnel et instationnaire où les effets confondants sont nombreux et sont individu-dépendants. Tout l’intérêt d’un modèle (in vitro ou numérique) réside dans la possibilité d’étudier l’impact individuel et/ou combiné des paramètres sur une variable, permettant une reproductibilité de conditions physiologiques ou pathologiques impossible in vivo. Ainsi, la modélisation de la circulation sanguine peut se faire grâce à un modèle équivalent ou de façon expérimentale. En biomécanique cardiovasculaire, et malgré les récents progrès des simulations numériques, la complexité de l’écoulement rend incontournable l’utilisation de simulateurs cardiaques. L’intérêt majeur d’un tel simulateur cardiovasculaire réside à la fois dans le test des prothèses valvulaires qui remplacent les valves natives déficientes et dans une meilleure compréhension des conséquences hémodynamiques des pathologies valvulaires, des pathologies secondaires aux valvulopathies et du remplacement et/ou réparation valvulaire. B Le modèle numérique est implémenté sous LabVIEW. La partie commande de ce simulateur se décompose en quatre étapes : définition des paramètres du test, définition des consignes via le modèle numérique, chargement des signaux sur le CompactRIO, génération/acquisition. Les paramètres de configuration du simulateur sont spécifiés via une Interface Homme-Machine programmée en LabVIEW. Pour la définition des signaux de consigne, l’utilisateur décrit les débits des valves aortique et mitrale, ainsi que le débit des veines pulmonaires qu’il désire simuler. Ces débits peuvent idéalement être issus de données réelles des examens échographiques ou des données IRM d’un patient. Concrètement, le CompactRIO contrôle les débits d’activation des pompes, débits générés selon les conditions fixées par l’utilisateur, A – Description du simulateur cœur gauche et circulation pulmonaire et systémique. Valve aortique (AV) ; valve mitrale (MV) ; valve pulmonaire (PV) ; ventricule droit (RV) ; résistance (R) ; compliance (C) ; pompe (P) ; ventricule gauche (LV) ; oreillette gauche (LA) B – Moules et cages du ventricule et de l’oreillette puis acquiert les données issues des différents capteurs : débitmètre et capteurs de pression. Suite à ces acquisitions, les données caractéristiques des valves utiles en routine clinique peuvent être calculées telles que l’E.O.A. (Effective Orifice Area – aire effective de l’orifice) et la différence de pression à travers la valve. “La robustesse du système embarqué permet un contrôle La génération des signaux de commande et l’acquisition des signaux de pression et débit optimal et sécuritaire du simulateur.” sont réalisées en temps réel par le FPGA. Le principe du simulateur est de reproduire le cœur gauche (l’oreillette La robustesse du système embarqué permet un contrôle optimal et et le ventricule) et les circulations systémiques et pulmonaires. Les sécuritaire du simulateur. cavités cardiaques sont simulées par des moules en silicone de formes anatomiques et sont immergées dans des cages remplies La validation du simulateur a été réalisée grâce à une validation du de fluide. Leur contraction et relaxation permettent, comme le fait le modèle numérique ainsi que par comparaison aux mesures des cœur, un pompage et la circulation à travers les réseaux sanguins différents débits sur le simulateur précédent. Une analyse harmonique d’un fluide analogue au sang. a également été réalisée pour vérifier la validité du simulateur avec les 66 ni.com/france Systèmes embarqués données in vivo disponibles dans la littérature. Les courbes pressionvolume obtenues de l’oreillette et du ventricule sont concordantes avec celles observées in vivo. Tests de prothèses valvulaires Le remplacement d’une valve native suite à une pathologie est effectué suivant le diagnostic clinique en fonction de l’âge et de différents paramètres liés à l’état de santé du patient. La valve native est remplacée par une prothèse, mécanique ou biologique, lors d’une opération à cœur ouvert. Le choix de la prothèse est alors effectué par le clinicien en fonction du bilan hémodynamique du patient, de recommandations cliniques et des données spécifiques à la prothèse fournies par le constructeur. Les normes actuelles telles que l’ISO 5840 ont pour objectif d’assurer un fonctionnement correct et durable de la prothèse, une fois implantée. Ainsi, des essais in vitro, animaux et cliniques sont nécessaires à l’homologation du dispositif avant toute commercialisation. Pour les essais in vitro, la performance hydrodynamique en conditions pulsées est l’un des tests primordiaux. Différentes conditions hydrodynamiques (fréquence cardiaque, débit cardiaque, pression moyenne aortique) sont imposées à la prothèse afin d’éprouver son comportement. La norme requiert une performance minimale définie par des critères quantitatifs. Ce simulateur permet, en sollicitant les prothèses de façon optimale, des essais complets à même de quantifier les critères requis par la norme. Avec le développement récent des valves percutanées qui permet la mise en place d’une valve sans opération à cœur ouvert, la norme évolue en prenant en compte les nouvelles problématiques cliniques liées à cette nouvelle technologie. Le simulateur permet le test de ce type de valves en étudiant par exemple la fuite paravalvulaire ou le déploiement dans un anneau, non circulaire. Outil de recherche Les écoulements dans le ventricule et l’oreillette peuvent être étudiés en utilisant la vélocimétrie par image de particules (PIV) 2 composantes/stréréoscopique multi-plans. La transparence des moules et cages permet l’acquisition de ce type de données qui peuvent ensuite être traitées et analysées en termes de dynamique des fluides. Les acquisitions PIV sont également contrôlées par le programme LabVIEW permettant la synchronisation du cycle cardiaque avec les prises d’images. Des mesures échographiques peuvent également être réalisées à différentes localisations, soit directement dans le ventricule, soit à travers les valves aortique et mitrale, permettant ainsi d’acquérir des paramètres usuellement accessibles pendant un examen échocardiographique. Ainsi, le simulateur permet de comprendre les écoulements complexes à l’intérieur des cavités cardiaques afin d’établir de nouveaux critères cliniques. Perspectives d’évolution La double activation synchronisée et temps réel du volume des deux cavités cardiaques, leurs formes anatomiques, la simulation du réseau pulmonaire, la possibilité de contrôler le flux mitral, ainsi que la répétabilité et la fiabilité des acquisitions réalisées font de ce simulateur l’un des plus performants à l’heure actuelle. Le développement des prothèses percutanées amène à faire évoluer ce simulateur pour tester ces nouvelles prothèses valvulaires en utilisation simulée ou lors de nouvelles procédures. Ces évolutions sont réalisées afin de répondre aux besoins soulevés par les cliniciens tels que la possibilité de simuler des procédures percutanées ou de mettre en évidence des critères adéquats pour diagnostiquer ou quantifier la sévérité d’une pathologie. Les performances actuelles comme ces futures évolutions de ce simulateur s’appuient sur le matériel et le savoir-faire de NI. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Pr Régis RIEU, Dr Carine GUIVIER CURIEN, Morgane EVIN Aix-Marseille Université Institut des Sciences du Mouvement, UMR CNRS 6233 – GIBO École Supérieure d’Ingénieurs de Luminy, Département Génie Biomédical Luminy case 925 13288 Marseille Cedex 09 E-mail : [email protected] Web : www.esil.univmed.fr Dr Vincent GARITEY, Dr David TANNE, Morgane EVIN Protomed SA Faculté de médecine Nord 51, boulevard Dramard 13015 Marseille E-mail : [email protected] Web : www.protomed.fr Exemple des problématiques étudiées Le simulateur a particulièrement été utilisé en recherche pour étudier l’impact des différents types de valves mitrales, bio-prothèses ou prothèses mécaniques, sur l’hypertension artérielle pulmonaire et sur la thromboembolie. En effet, les conséquences hémodynamiques d’un remplacement valvulaire sont déterminantes pour le suivi postopératoire et la récupération du patient. Déterminer in vitro le flux intra-valvulaire en fonction du type de prothèses et simuler ce flux en situation pathologique permet d’isoler et de déterminer les liens complexes entre le choix de la prothèse et la guérison et/ou la régression des pathologies valvulaires et secondaires associées. ni.com/france 67 Systèmes embarqués Système de monitoring pour la maintenance préventive de broyeurs à cône Lauréat 2010 Par Christian ÉPIÉ, Directeur de O’Mos L’objectif La solution Réaliser un système de monitoring de broyeurs afin de détecter une mauvaise utilisation du matériel, mesurer l’état d’usure des composants mécaniques internes, générer une base de données permettant la modélisation du vieillissement des machines, réduire l’indisponibilité des machines et diminuer les coûts de maintenance. Recueillir des paramètres physiques (chaîne de capteurs), conditionner et analyser ces paramètres au travers de la plate-forme CompactRIO, effectuer le diagnostic en temps réel à l’aide de LabVIEW Real-Time, puis visualiser l’état des machines et gérer les fichiers journaux à l’aide de LabVIEW. Produits : NI CompactRIO, NI LabVIEW (Modules FPGA et Real-Time) Un broyeur à cône est un élément dans la chaîne de fabrication de granulats. Son rôle est de réduire la taille de ces granulats. Il fonctionne par écrasement des matériaux entre une mâchoire fixe et une mâchoire mobile de forme conique. Le système de monitoring développé s’applique à deux machines identiques (broyeurs HP4 de Metso Minerals), pesant chacune 25 tonnes, et entraînées par des moteurs asynchrones de 315 kW. Chaque broyeur traite environ 400 tonnes de granulats par heure. Des mesures issues d’une vingtaine de capteurs Le monitoring nécessite le traitement et l’analyse de différents paramètres physiques. La chaîne de capteur est composée de six accéléromètres, six sondes de températures PT100, quatre capteurs inductifs, quatre pressostats analogiques et deux débitmètres. Certains capteurs sont logés dans les machines, au plus près des sous-ensembles, d’autres sont installés à l’extérieur des broyeurs (surveillance hydraulique, tachymètres…). Surveiller les broyeurs installés dans les carrières nécessite un système robuste et fiable. À la suite d’un cursus de formation accélérée, les derniers doutes étaient levés. L’environnement LabVIEW s’est avéré plus qu’un moyen : une véritable source d’inspiration. Nous pouvions nous lancer tout en ayant la certitude d’être en mesure de faire du bon travail. “L’environnement LabVIEW s’est avéré plus qu’un moyen : une véritable source d’inspiration.” À la recherche d’une solution ouverte Des IHM de très bonne qualité Pour réaliser ce projet, nous nous sommes d’abord rapprochés des constructeurs de système de monitoring on line. Nous nous sommes vite rendu compte que les solutions proposées étaient très fermées et très standardisées, elles ne répondaient donc que partiellement à nos souhaits. Là encore, que de bonnes surprises ! L’édition de base de LabVIEW permettant, entre autres, de réaliser des interfaces de très bonne qualité, nous avons pu faire l’économie d’intégrer une solution de supervision. Le CompactRIO adapté aux milieux hostiles Nous avons donc sollicité notre correspondant National Instruments pour lui présenter notre besoin. À l’évidence, les plates-formes et technologies de NI répondaient parfaitement à la problématique. Un obstacle restait néanmoins à surmonter : nous était-il possible de nous approprier les compétences suffisantes pour convertir notre savoir-faire en analyse vibratoire et en diagnostic sous la forme d’un programme LabVIEW ? 68 ni.com/france Parmi les matériels de NI, nous avons choisi la plate-forme CompactRIO dont la robustesse est très intéressante pour une intégration dans un milieu hostile comme celui des carrières. Sa faible consommation lui permet de travailler dans une enveloppe étanche. Systèmes embarqués LabVIEW permettant de réaliser des interfaces de très bonne qualité, nous avons pu faire l’économie d’intégrer une solution de supervision. La connectique de bonne qualité supporte les vibrations et les changements de température sans altérer la fiabilité nécessaire à un système de monitoring. Le système développé se compose d’un châssis cRIO-9074 dans lequel sont installés des modules NI 9233, NI 9203 et NI 9481. L’application a été développée sous LabVIEW, en utilisant les Modules LabVIEW Real-Time et LabVIEW FPGA. Un levier pour le développement de O’Mos Pour notre petite société, principalement axée sur le service, la découverte et l’utilisation des solutions NI forment un levier extrêmement important quant à notre développement futur. Nous apprécions bien évidemment la technologie NI mais aussi la grande qualité et le professionnalisme de nos interlocuteurs. Notre client, très satisfait des services rendus par ce dispositif de monitoring, est le premier bénéficiaire de cette réalisation. Par ailleurs, le capital confiance que nous a conféré cette première expérience avec NI nous a conduit à réaliser nos propres équipements d’analyses vibratoires et ainsi améliorer notre offre de service. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Christian ÉPIÉ O’Mos L’Abbaye 35310 Mordelles Tél. : +33 (0)6 88 13 00 68 E-mail : [email protected] ni.com/france 69 Systèmes embarqués Le PXI permet à l’ONERA d’embarquer son radar DRIVE sur le motoplaneur BUSARD Par Jean-François NOUVEL, ONERA, Centre de Salon-de-Provence L’objectif La solution Concevoir, développer et expérimenter un radar imageur embarqué, compact, léger, destiné à produire des images radar RSO (Radar à Synthèse d’Ouverture) pour des applications scientifiques : mesure de signatures électromagnétiques et génération de modèles numériques de terrain. Développer un système numérique basé sur un châssis PXI 3U permettant modularité, compacité et évolutivité. Produits : PXI, instrumentation modulaire RF, acquisition de données, NI LabVIEW Depuis des années, l’ONERA, et plus précisément le Département Electromagnétisme et Radar (DEMR), a développé une expérience unique dans le domaine des radars au travers de projets majeurs comme NOSTRADAMUS, GRAVES, MERIC, RAMSES ou SETHI. Faisant suite à des études antérieures, un projet de radar imageur bas coût, fonctionnant en bande Ka, a été développé au sein du DEMR. Ce radar est intégré dans une nacelle (ou pod), fixée sous les ailes d’un motoplaneur STEMME S10VT. Ce radar combine à la fois une ouverture réelle dans la direction transverse au déplacement du porteur et une synthèse d’ouverture dans la direction de déplacement du porteur (traitement Doppler). La tête hyperfréquence utilise une technique FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave), permettant de réduire la puissance d’émission à quelques Watts. En outre, l’utilisation d’une bande de fréquence millimétrique permet l’utilisation d’antennes de tailles réduites, et rend finalement possible l’intégration de l’ensemble au sein d’un pod. Ainsi, ce radar servira pour l’ONERA de véritable banc d’essai pour la définition de systèmes de drone. Le radar DRIVE est installé dans un “pod” fixé sous une aile du motoplaneur BUSARD. “Le système PXI est rapidement configurable grâce au logiciel MAX, permettant ainsi de faire évoluer les matériels utilisés en fonction des besoins d’acquisition, de génération de signaux ou de synchronisation.” En vue d’une intégration à bord d’un drone Davantage de compacité L’aéronef utilisé aujourd’hui pour tester ce radar et ses applications est un motoplaneur STEMME S10VT, avion qui a la particularité de présenter une géométrie représentative de celle des drones de type MALE : grande envergure et faible poids. L’expérience du DEMR sur les radars embarqués s’est forgée sur le développement et l’expérimentation de radars à très haut potentiel (RAMSES, SETHI) utilisant des plates-formes de grande taille (type Transall puis Falcon 20). La problématique majeure ici était de développer une charge utile beaucoup plus compacte, compatible avec les impératifs de la certification aéronautique du motoplaneur, à savoir une masse globale de 50 kg et un volume de 80 litres au maximum. Les particularités de ce radar sont ainsi un encombrement et un poids réduits, tout en représentant un coût global limité. Tout ceci fait de ce radar un bon candidat pour une intégration future à bord d’un porteur de taille réduite, de type drone, problématique en plein essor de nos jours et au sein du Département DEMR. Le projet DRIVE a débuté en février 2005 à l’ONERA et les premiers vols ont eu lieu début 2006. Ce radar est aujourd’hui opérationnel et est utilisé pour des campagnes de mesures. Il totalise près de 200 heures de vol à ce jour. 70 ni.com/france En parallèle à ces considérations physiques de compacité, les enregistrements radar génèrent des flux de données relativement importants (de l’ordre de 30 Mo/s dans le cas de DRIVE), requérant des matériels relativement performants. Systèmes embarqués Notre choix s’est très vite porté sur les matériels de mesure de National Instruments au format PXI 3U, associés aux drivers, NI-SCOPE et NI-DAQmx, répondant à ces deux objectifs de compacité et performances. Un système complet performant et rapidement reconfigurable L’ensemble des cartes PXI est géré par un contrôleur multicœur intégré au châssis, avec une sortie des données radar vers un disque dur externe au format SSD 2,5 pouces. L’utilisation du port Express Card sur le contrôleur PXI permet d’optimiser le flux de données sur le bus de fond de panier du châssis. En effet, les données vont directement de la carte d’acquisition (PXI-5122) vers le contrôleur, puis du contrôleur vers le disque dur externe via un adaptateur ExpressCard/SATA II. Le bus de données du châssis n’est donc utilisé que dans une direction, pour davantage de rapidité et de fiabilité. Une fiabilité éprouvée par de nombreuses campagnes d’acquisition Au bout du compte, nous sommes très satisfaits de nos choix. Le système PXI nous permet d’effectuer des acquisitions analogiques très rapides sur deux voies simultanément (jusqu’à 25 Méch./s sur chacune des voies) pendant un laps de temps de plusieurs minutes, compatible avec la longueur de nos acquisitions aéroportées. En plus d’être compact et performant, ce système est robuste. Il est placé dans une nacelle soumise à des vibrations et des variations de température sévères, mais fonctionne depuis plusieurs années et a été utilisé pour de nombreuses campagnes d’acquisition. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-François NOUVEL ONERA – CSP BA 701 13661 Salon-de-Provence Tél. : +33 (0)4 90 17 01 04 E-mail : jean-franç[email protected] Web : www.onera.fr On distingue l’instrumentation associée au radar, sous forme de châssis PXI 3U. Le système PXI est rapidement configurable grâce au logiciel MAX, permettant ainsi de faire évoluer les matériels utilisés en fonction des besoins d’acquisition (données auxiliaires de trajectographie, ou provenant de capteurs mécaniques ou thermiques), de génération de signaux (une ou plusieurs cartes oscillateurs peuvent être utilisées, en parallèle à un générateur de formes d’onde arbitraire) ou de synchronisation (enregistrement du PPS provenant du GPS par exemple). L’utilisation du logiciel LabVIEW permet enfin de contrôler l’ensemble des cartes via des programmes (VIs) dédiés à chacune des fonctions. Il ne m’a fallu que quelques semaines pour me familiariser avec ce logiciel, et développer les applications de base. Une formation LabVIEW Fondamental 2 m’a, de plus, permis d’optimiser mon code en termes de temps de calcul, mais aussi de clarté. ni.com/france 71 Notes ni.com/france ous avez développé une application avec V des produits National Instruments ? N’hésitez pas à rédiger vous aussi un article d’utilisateur ! Chaque article d’utilisateur est : ■■ publié sur la page la plus visitée de NI France (ni.com/france/articles) ■■ diffusé à des milliers de scientifiques et d’ingénieurs dans l’édition française de la lettre électronique NI News ■■ intégré à la brochure annuelle des applications d’utilisateurs (que vous avez entre les mains) ■■ affiché en poster sur l’exposition NIDays ■■ inscrit d’office au concours des meilleures applications de l’année organisé en partenariat avec le magazine Mesures – remise des prix lors de l’édition suivante de NIDays – cadeaux de valeur pour chacun des lauréats (5 catégories) – séjour tous frais payés à NIWeek pour le vainqueur toutes catégories confondues – compte-rendu dans le magazine Mesures et sur mesures.com Si vous êtes intéréssé(e) : ■■ visitez, pour tout savoir, nidays.fr/concours ■■ manifestez-vous sans tarder auprès de Patrick Renard ( 01 57 66 24 31 ou [email protected]). nidays.fr/concours Éco-conception Éco-conception Éco-conception MESURER – OPTIMISER MESURER – OPTIMISER MESURER – OPTIMISER La station biologique de La Selva a développé un système de capteurs sans fils pour de surveiller l’écosystème forêt pluviale. La station biologique La Selva a développéde unlasystème de capteurs sans fils pour surveiller l’écosystème de la forêt pluviale. La station biologique de La Selva a développé un système de capteurs sans fils pour surveiller l’écosystème de la forêt pluviale. Nucor Steel a pu réduire considérablement sa consommation en optimisant son process fusion. Nucor d’électricité Steel a pu réduire considérablement sade consommation d’électricité en optimisant son process de fusion. Nucor Steel a pu réduire considérablement sa consommation d’électricité en optimisant son process de fusion. Fuji Electric France a développé un système d’analyse en continu des polluants dans le cadre des réglementations européennes. Fuji gaz Electric France a développé un système d’analyse en continu desFuji gazElectric polluants dans le cadre des réglementations européennes. France a développé un système d’analyse en continu des gaz polluants dans le cadre des réglementations européennes. Hélion, filiale d’AREVA Renouvelables, a optimisé et sécurisé ses piles à combustible en rénovant ses moyensetde test. Hélion, filiale d’AREVA Renouvelables, a optimisé sécurisé ses piles à combustible en rénovant ses moyens de test. Hélion, filiale d’AREVA Renouvelables, a optimisé et sécurisé ses piles à combustible en rénovant ses moyens de test. Acquérir Acquérir et Acquérir mesurer des Acquérir et Acquérir données issues mesurer des et quel deAcquérir n’importe données issues mesurer capteur ou des signal de n’importe quel données issues capteur ou signal de n’importe quel Depuis plusoude 30 ans, capteur signal MESURER MESURER Analyser MESURER Analyser et extraire Analyser l’information par Analyser et extraire Analyser traitement des l’information par Analyser et extraire signaux traitement des l’information par signaux traitement des signaux Présenter Présenter les Présenter données au Présenter les Présenter travers d’IHM, données au Présenter Web les d’interfaces travers d’IHM, au etdonnées de rapports d’interfaces Web travers d’IHM, et de rapports d’interfaces Web aide les et deingénieurs rapports Concevoir Concevoir des Concevoir algorithmes et Concevoir des Concevoir des systèmes de algorithmes et Concevoir des contrôle optimisés des systèmes de algorithmes et contrôle optimisés des systèmes de contrôle optimisés OPTIMISER OPTIMISER Prototyper OPTIMISER Prototyper Prototyper des conceptions Prototyper surPrototyper du matériel des conceptions Prototyper prêt-à-fonctionner sur du matériel des conceptions prêt-à-fonctionner sur du matériel prêt-à-fonctionner Déployer Déployer le Déployer code sur la Déployer le Déployer plate-forme code sur la Déployerde le matérielle plate-forme code sur la votre choix matérielle de plate-forme votre choix matérielle de résoudre votreles choix National Instruments et les scientifiques à mesurer, diagnostiquer et Depuis plusles deplus 30 ans, National aide les ingénieurs les scientifiques diagnostiquer et résoudre les problèmes complexes deInstruments ce monde. Un nombre croissant et d’entre eux exploite àlamesurer, plate-forme NI de conception graphique plus de 30 ans, National les ingénieurs et lesàeux scientifiques mesurer, diagnostiquer et résoudre les problèmes lesbien plus complexes de et ceInstruments monde. Un aide nombre croissant d’entre exploite laàplate-forme NI de graphique deDepuis systèmes au-delà du test de la mesure. Ils mettent également profit sa modularité matérielle et conception sa souplesse logicielle problèmes les plus complexes monde. Un nombre croissant d’entre eux exploite la de plate-forme NImachines, graphique de systèmes bien au-delà du test et ce deprocédés, la mesure. mettent également à profit sa modularité matérielle etdesaconception souplesse logicielle pour optimiser des produits et de des enIls concevant, prototypant et déployant nouvelles technologies systèmes bien du etprocédés, de la mesure. Ils mettent également à profit sa la modularité matérielle etpar sa souplesse logicielle pour optimiserAujourd’hui, des au-delà produits ettest des en concevant, prototypant et déployant de nouvelles machines, etde méthodes. une grande partie des problèmes les plus urgents de planète sont traités destechnologies applications pour optimiser des produits etgrande des procédés, enproblèmes concevant,les prototypant et déployant de nouvelles machines, technologies et méthodes. Aujourd’hui, une partie des plus urgents de la planète sont traités par des applications d’éco-conception basées sur les produits de NI. et méthodes. Aujourd’hui, grande partie d’éco-conception basées sur une les produits de NI.des problèmes les plus urgents de la planète sont traités par des applications d’éco-conception basées sur les produits de NI. Téléchargezles lesressources ressourcesd’information d’informationsur surl’éco-conception l’éco-conceptionenenvisitant visitant ni.com/greenengineering/f Téléchargez ni.com/greenengineering/f Téléchargez les ressources d’information sur l’éco-conception en visitant ni.com/greenengineering/f >> Téléchargez les ressources d’information sur l’éco-conception en visitant ni.com/greenengineering/f >> >> >> 0157 5766 6624 24 24 24 01 01 57 66 24 24 01 57 66 24 24 NATIONAL INSTRUMENTS France n 2 rue Hennape n 92735 Nanterre Cedex, France n Tél. : (0)1 57 66 24 24 n Fax : (0)1 57 66 24 14 Société de droit américain n capital social 1.000,00 dollars US n 11500 N Mopac Expwy, Austin-Texas USA n 10056236 n 344 497 649 RCS Nanterre n SIRET B 344 497 649 00022 n APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 National Instruments. droits –réservés. CVI, CompactRIO, DIAdem, Measurement Multisim, MXI, américain National Instruments, NI, n Tel.:IMAQ, NATIONAL ©2011 INSTRUMENTS France n 2, rueTous Hennape 92735 Nanterre Cedex, France (0)1 57 LabVIEW, 66 24 24 n Fax (0)1 57 66 24Studio, 14 n Société de droit – capital social NI CompactDAQ, NIMopac FlexRIO, NI TestStand, NI VeriStand et ni.com sont497 des649 marques de National Instruments. marque est utilisée sous licence n US – 11500 N n RCS Nanterre Expwy, Austin-Texas USA – 10056236 – 344 – SIRET B 344 497La649 00048LabWindows – APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 1.000,00 dollars Microsoft Corporation. Windows est une marque déposée de Microsoft Corporation aux États-Unis et dans d’autres pays. Les autres noms de produits et de n n n n NATIONAL INSTRUMENTS France 2, les rueréservés. Hennapeou – les 92735 Nanterre Cedex, Tel.: des (0)1 marques 57 66 24 24 Fax (0)1 57 66 24 14 Société de droit capital social ©2009 National Instruments. Toussont droits National Instruments, NI etFrance ni.com respectifs. sont de National Instruments. Les autres nomsaméricain de produits– et de sociétés sociétés mentionnés marques noms de leurs propriétaires n US n RCS Nanterre 11500 N ou Mopac Expwy, USA –respectifs. 10056236 –Pour 344 plus 497 649 – SIRET B 344 497 649 00048 – APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 1.000,00 dollars mentionnés sont les–marques les noms de Austin-Texas leurs propriétaires d’informations 2008-11041-821-112-I 100% From wellmanaged forests C000000 n 2, rue Hennape n Tel.: NATIONAL France –est 92735 Cedex, France (0)1 57 66de 24National 24 n Fax indépendant (0)1 57 66 24 14 Société de droit américain – capital social Un INSTRUMENTS National Instruments Alliance Partner uneNanterre sociétéNI de ou un intégrateur totalement den National Instruments. 1874 ©2009 National Instruments. Tous droits réservés. National Instruments, etservice ni.com sont des marques Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés 1.000,00 sont dollars US – 11500 Expwy, – 10056236 344 d’informations 497 649 n RCS Nanterre – SIRET B 344 497 649 00048 – APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 mentionnés lesnmarques ou N lesMopac noms de leursAustin-Texas propriétairesUSA respectifs. Pour–plus 2008-11041-821-112-I ©2009 National Instruments. Tous droits réservés. National Instruments, NI et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. Pour plus d’informations 2008-11041-821-112-I 2009-11041-821-112-I.indd 1 5/7/09 10:29:48 AM