pris d`assaut par AOL, premier fournisseur d`accès à

Transcription

pris d`assaut par AOL, premier fournisseur d`accès à
t
La Net revolu
Time Warner, vieux géant des médias,
pris d'assaut par AOL, premier fournisseur
d'accès à lnternet; le français Vivendi
associé au britannique Vodafone pour créer
un portail européen géant:depuis
le début de I'année, fusions et acquisitions
géantes bouleversent I'univers d'lnternet.
Ces manceuvres signent I'avènement
d'une troisième révolution industrielle
- celle de I'information - qui, comme
les précédentes, suscite craintes,
critiques et résistan ces {P. 44).
Une révolution qu'accompagne un fascinant
bond technologique. Nouvelles normes,
nouveaux matériels, l'lnternet partout
et pour tout sera bientôt une réalité (p 49).
Une porte ouverte à de nouvelles
pratiques, au premier rang desquelles
figure la médecine en ligne (p. 54).
Dossier réalisé par Vincent Gaullier,
a
David Larousserie, Luc Mathieu,
Eléna Sender-Dumoulin et Caroline Tourbe.
ô
o
;
I
44t
SC
ucun prince de Ia finance, aucun gourou
des places boursières
n'avaitluvenirle missile : le 10 janvier 2000, America
On Line (AOL), premier fournisseur d'accès à Internet au
monde avec ses vingt et
quelques millions d'abonnés,
annonce sa fusion avec Time
Warner, I'un des géants mondiaux des médias et de I'image.
La créature protéiforme qui sort
de cette union pèserait entre
1650 et 1800 miiliards de francs,
en capitalisation. L'équivalent
d'un sixième de tout i'argent
placé en Bourse en France.
Plus que de mariage, on dewait, parler d'acquisition, d'absorption. Le pahon d'AOL, Steve
Case, est en effet devenu Ie Patron du nouveau titan cYber-mé-
diatique, notamment Parce qu'il
détiendra la majorité de blocage
dans Ie futur conseil d'administration. Pour Solveig Godeluck, auteur d'une enquête* sur
ia <netéconomie>, cela ne fait
aucun doute. o C' est biçn Ie rachat d'un emperew delaui'eille
génération, criblé de dettes Time Warner - par un barbare
qui a cassé toutes les règles du
jeu et a.i,mposé
les s'iennes :
AOL. C'est aussi et s.urtoutune
ac qui si,tion dont Ie s uui vuu s ont
dau anta g e p erc ep ti'bles aux
Etats-Unis qu'en France : en
s:oJfrant Time Wamer, Steue
Case met La fnai,n sur le câ'ble
àhaut
débi,t, Road,Runer. Une
.i.
teclnolagie d,ônt iI ne dis t)o
st:Lit ptis
jusqu'dlaB.
>
D orl I'e{pression de ( holdup', lancée il y a quelques se
màines lotlr cârâctériser le râ-
chât de Time Wamer. L'image
n est Pas fâllss€ : avec Roâd
Runer, AoL s'empâre pâr ]a
même occasion de 13 millions
d'àbonnés. Soit
autât
de
clienis
relâiivenentcâpt s (iÎcp. 47),
dont il récupérem ainsi les ft
lributions à châque fois qu'ils
consommeront des produjts
,{OLTime Wâmer. C'est-à-dire
tout ce qui se trouve dâns là
hotte de Tinre Wàmer:les télés CNli ei HBo, les hlms Wâr
ner Bros.lâ musique avec Mâdonnâ, R€d Hot Chili Peppe|s.
peui-êfe même EMl conrtuis
pax Werner quelquesjollrs s.!rès
sonlropre râchai on âttend
Et
conflrnàtion de l'autorité de
régulation des mârchés boursiers. Sâ.ns oùblier lesjonmaui,
âvec l'hebdomadâire Tirr€, le
mensuel I'oflu rr, erc. Tout c€
contenù culturel er?lique que
À01, société de contenânt. â
payé Tine-Wrlner 70 9i plus
lâ
Au quartiergénéral d'AOL, eadermondialdel'accèsà Internet, en Virgrnle (Etats-Un
plain-piedd
s la
3'révolution
induslrielle. Ni plus ni noins.
Celle de I'intelligence,
eidrsâ
voirselon les uns. Celle de l'in,
fomÀtion s€lon les autres. ( Y1L
Yrr côté titu,nesquel cette J1r
sion esl ,ès s,Umbal.|que,,
cher que son coum en BouISe.
Àu delà de ces chiftues qul
donnentle !'eftige, cet épisode
roffnne Ja(qles De Bardt, spé
cialiste de l'économie indùs-
plemière !feuve concrète
que nous solnrtes entres te
Nice-Sophiâ-Antitolis). Chos€
est la
fielle
au CNRS [universii,é de
remarquâb]e, au lendemâin de
1i$ion, cerlaùs conmcnlâires
soulignaienr qu'il érait naintenant possible de commander
des films, des disques, des lirres,
rio Intemet. Bien évidenment,
le Web offûit depuis longtêmps
déjà cetle possibilité. Lâ diffé
rencei c'esiqùe mâintenart tour
le monde le sâit. Jâcqu€s De
Batdt pou$uit : <CÉ r?oruel
epis1de d.nruit taut tlL mo ins
cônMincrp, les demiers incréla
F{tort
AOLDar-
:le stog:n rjr nor'
\f
veau colosse AoL-Time
ner fait ftoid dans le dos. Lâ
liberié des iniemâut€s est-elle
Concrètement, 1â tusion
AOL-Time Wùner va se tràduirc pâx là mise en llare d'un
DoriJil séant. Par Dodâil. on
€ûeno Lalage !re0 0 accue
qui s ouw€ dès que vous lan-
Le
pældâOL
€st alols
sinlle
:
le consonmaleur moyenj soulefi pâresserx, ne vâ recnercher qu ùn unique site câpâùle
de lùi proposer un mà.iimum
d€ produits. Mieux, étant rarement eigeart et cxdeux, il
vâ se satisfâirc des produits
dules q i ne croient pas en
l'tjrènement de cP, noure& ré
ltù1xq ctrpitaListe. Un regitne
h
où
cannaissance .l,erient m.)
Intemet serait donc pâssé de
la catégode (industde inno'!'ante, àcelle d'(indust emo
trice,. Xlotrice
de
I'éronomie
mondidle, au néme title que l€
cha.rbon et la mâchrne à vapeu r
l-ont été lors de lâpremière ré
voLution indusidelle [fin du
XVllI" siècleJ, l'élect cité et la
AOL ou comment y échapper
 Olorrulm€ ,
s).
'!'oiiùre lors de ]a deuxième (fin
du
son pâ.ri pùisqu'il est déjà parr.enu à réunir plus de 20
nil
lions d'internautes paJants
pour ùn service àpeine plus
convivial, et à peine plus sécurisé pour les pàiement3, que
XlX"siècle).
Mieux encore, ceiie révolu
tion industdelle ne différerâit
las de sesdevâncières, (omme
1'explique Doninique Barjot,
histoden de l'économie à làSor'
bonne, à Paris. Si le carburari
celui offertpax ies fonmilseurs
de cette révoluiionchrnge na
fière gnse, au lieu du charbon
qu'on lui sertsurun piâteâu ;
mùsiques Warner music, inJos
Mâis en tout état de câuse,
si Intemet est un insirument
ou de
télés de CNN où dujournâl
Iime... Steve Cate, pâtron du
fântastiqu€ pour capter le
l'électdcité par exeInple,
volre connexion à Internel S'alfiche alors un€ nlaiâde
de propositions I achât de
cez
noùveau groupe, â toutes
i€s chânces de gâgner
client, rien n'empàrhe nn sur{eul d€ cioisir une âùtre page
d'accueil. Et d'échapper ainsi
à ce pofiâil AOLTime Wâmer
qui jDquiète tart. Rien ne I'em-
l'électfcité - le reste est
en iout point similaire. Pour
stâ
1es
up de l'époque se sont
créées enmême temps que la
nalr\
pêôhe non plus de faire
prewe
technologle évoluait. Il a fâllu
attendre le lâncement du hâmway et ùne année mârquânte
1889 - cele de I'E4osirion uni-
delaBoùrse... UnlTai
câtâloguepublicitane
d'indépendarce d espit et d aiIer chercher sUI latoiie le film
hongrois, ]a mùsique peule, le
verselledePaxis lourquel'on
prenne conscience qu une révolution étâit en marche. Les
v€6ion muliimédiâ.
fanzine underground... En
anâlogies àppâ]aissent aùssi à
I'enâmen d'indicateu* comme
l€ rÉhme €ffréné des fusions-
liwes,lectur€ dejour'
âDonnemem au Ie
léphone mobile, cords
vou{lrait
le tutùpoftâii ne pro-
Lâ Iogique
que
pmduiis e.$
iampillés lime Wâmer.
pose que des
clâir, le3 moyeûs pour échapper à 1â servitude et à la pensée unique sauce américâin€
€xisteni bel et bien. V. G,
acquisiilons, l'im!oriânce dù
câpita.l risque, ou encore le rôle
dejewes patlolrs qui misent sur
46
'
SC ENCES ETAVENIB. MAFS 2
francaise
E-commerce : la tortue
En France,
le commerce
des ventes totâles, mais deux
fois et demie plus que I'ar dernier. Si les larliculiers
éleclronique tarde
à s'imposer.
pdses
le
Hg-iioi
l
@
tr*è-l:-
sonl
l9q!,-{03
Ë!
l-francslfachâts
roi]lions-d-e
en llgne en
Fûnce et 1,3 milliârd lour 1999
conbe plus de 20 milliards de
do ùs (135 lnillrxds de frâncs)
âù,r Etâts Lrnis (trois fois plus
qu en 1998), les chjfhes du
nerce
con
s'embâllent. Et
ce n estPas finl puisque certains câbhets de consejls prévoient un doublement dù
chifhe d'âffâires ious les ùrs.
Poudatt, àJ regàrder d'un peu
llus !rès, l enthousiâsmc doit
êtle tempéré. D'àbord câr il est
fâcile d'obtenir des iâux de
croissance euphorisânts poùf
une âctivii.é éme.geûte. Dnsùiie, pàrc€ que les chiffres
mômes du commerce électro'
en tigne
nique sontl'objet de bâiâilles
de câbineis de conseils, voire
de bâiàiles boursiùes !orrr les
<fàbrir drts dâudimat, du Nei.
Quoi qu'iL en soit,les fêies d€
Noê]n'oni !âs eu, en Frarce,
l'ct€t démnltiplicâteur aiiendu.
lln
lxe.prise est en
effet
miliald
de francs en 1998
à 7,3 milliàfds l'an
passé de 1,2
AOL el Warner (à
demier.
Poù erçliquer le reirxd ftan
çâis, plusieu$ facteurs sont in
shirts, voitures, âni
voqu6s. En premier lieu, le
f:ubie equ i!r[re.!l rrlold]n J=
t€ur\ l25hdtss fulers equrles
contre 5J % alr{ Etats-Unis et
.10 % en Gnrd€'Brelâgne). Fo1[
Intemei, l€ tâux tombe
à
moins
0,4,
contl€ près de 40 % ârlll
Etàts-Lrnis. Ensecond licu, i'ef
fet ùIinitel. Il noùs a initiés ânr
réseâux, màis nous tardons à
nous en débarrasser. En 1998,
près de 8,5 milliads de irancs
de biens et desenices se soni
d€
15
tréesurla cullure.
encor€ vendus 0dû le
}linitel.
Egrtemeni invoquée, lâ socjologie particulière des tout
premiers utilisateuN d lnter
net : des unir.e$iiàhes ei des
chercheus. Is oni étéhabitués
àn'utiliser le réseau
que
pour
pâr[rgcr ]€urs données
olL
leùrs
proglr,Inmes et ils seËient donc
réfractâfes à I'idée de suder
pour fâire lcùrs àchats. llâis lâ
pâfi de ce public aux hllbitudes
si particulières diminue.
Auire râison. et non des
moindres, là laiblc confiàrce
àccordée aur transaclions li
nâncièr€srid Intemet.
La sé
cuÉsàtion des pâienents ou la
proiccijon des donûées per
nombre dc connexions
sonnelles doit donc être
stâbles pâr râppor-t âu,{ auhes
mois et un lég,rr frémissemeni,
snr les sii€s I es llus ftéquentés, conclut ùn sondage ponant
flr 1500 intemauies réalisé lar
àrnélioré€. À cet€ nn. des
làbels se dévelo!prnt
nôtrr rrcc"rF. lê
et psycho'
Netvâlue.
culiruel
uti'
ljsés, la,Ihac et Amazqt lour
les livres,la musiqu€ et là vi-
logiqu€, c€1ui de lâ
déo; IaSNcF pour les voyages
ei q4_,z3.r pour lâ vente aux en-
nenf outrageuse-
En tête des sites les plus
lânguc- Les sites an-
glo-sa,jlons doni-
ment lâ ioite et
chères. Vériiâble innovâtion
commerciale d'lnt€rDei, là
renip aux cnchères tire z?t
epinglcg
brillr-"n m P nr son
du jeu poul les arhats en
[-fi^!:''J,,*ï
ï:":îiï:liî
Iue). Le plns rélebre d'entre
5\Ç
e {t
enr
temls
€n queu€ de
peloion el
n:.rché françâis est lrolnetteur selon le càbinet de conseil
Emst €t Young. Comme pour
les téléphones pofi âbles, nous
le
€t
lignc dc la lhr. n oni rêl
présenté, en 1999, que 0,3â0,4
Les économistes âssurent
que nous ne resierons pas rong-
eBay, esi nême I'un des
Iârcs sites à fâire des
bénéfices. Preuve
du décolage lent
ceite hégémonje bloquerâii
les ftàncophones dans l âcte
d'âchati à lâ mi juin 1999, on rc
comptrii encore que 900 sites
de \.ente en ligne en Frànce.
P.â
àvons donc l'âù de nous plàire
dâts lerôle de la tortue de lâ
fâble
deLaFontaine. D. L.
MAFS 2OOO. SCIÉNCES ElAVEN R
i'
47
I enirée en Bourse
pouldoler
Barbrook, sociologùe
le développement de leur so
à
l'uni
versité de \\'esiminster (Royau
Il â lublié en se!'
iembre 1999. sû Internet uniqu€ment, m manifesle dont den
me Lrni).
Si nous
lrvons âctuellenent
là 3" révolùtion indusiriclle,
quand â t elle débuté ? Au len-
que le
norn
dJÙÉrïomnLu11
isrr
mondiâle, pour un historien
laisseprésager le prolos. En
sùbsiance, il er?iique que r loï,e
comme Dominique Bârjoij àvec
LesJaurs.
d€mâin de iâ Seconde Guerre
des rillians
de
per
l'émergence des rés€aux et
d€ I infornâlique. Er 1998
poù les linânciels, !ârceque
quelques sociéiés
àlo$
1€urs
Int€meifonl
tout prenlieN béné
fices. Enire ces d€u-{ t€ndânces,
l éronomiste Jrcques De Bàndt
Wap()se < Ies années 1990, na-
ttmnentp ceqe,û|fm.lce
e
pétiode, Ies sociétis qui e1Lgït ft!)..nt le rnl,Tinum d.'ltrJqnt
s1tlt l;éet; étn itmû nt auî nauN?.lIe s te.:hnohtie Cert es, eLLe s
nefunt pûs de
l)ûéntes nais
l(ur1)oJelLr m Raurse e::t
teffibLementé|.èrée"
Chlis Gent (Vodafone) êtJeân-Marie Messier (Vivendil
annoncent leur association oourcréer un oortail nternet.
En attendant que l€s spéciâ-
accofdent enire eux,le
gând lublic, lur, s'intelToge sur
les modifi catlons socio écono
Listes s
nriques 1iées à l'explosion ln-
ternet. La libeûé dc la!.esse
râ t elle être nise €n câuse?
Qu'enest il de là créâ
lionâdistique ei de ses
droitsl
=
Une
cetitude
sùiie âù fâchâtde Time
médias nou\,el-
lement estampillés A0L vont
migref !l!rs lùfgement encor€
ïers 1e Web. Ce qui co inl1e qrc
dcrMjr\ qu on lcveuill€ ounon.
me $ânde lartie desbiens crrllurels serolr nunédques. Pâf
éIed,raniq ue, prennent Nû tI
des listes de d,i|J1lsion, rraent
tLer sites Web, pallicit)elLt ct
lplartent leur carltributian à
tLt:s loruns. ]i'ép roLrftnt du
.une nécessité de wndre dc.s
âilleuls, selon queiqu€s cher-
ittJb. rnutioï.s cônne nInp.)rte
uwL uttrc lrod,uit, . Selor.Iri,
cettenouvel€ folm€ d éch rges
sonne le glas d'un€ écoromie
de ndrché complùiement dénodée. Rien de noins.
cheurs, notâmmenL les Arléri
cains Phililrp Evans et Thonas
lemet esi bel €t bien lâncéc
\\.Ulsler. r Intetnct. err parti
ûl ier, et lcs,naùæLLes lcchno
bll i,es, u. g,nétd,l- inxersent 1.
conprornis dtrcim sekn let\el
plus I'itiôt-jtioIiorr
pl11t
En
Nst
fiche,
s.tt trwl.irncc. est É.tluite.
clâif
:
,
plus les sources d in
formàtions sur lc \ïeb seronl
abondànrcs, plus le nombre
d heurcslassé àsurferseraimLoin de ce beloldlnisme,lâ
multiplirâtion
de
loltails nur
ch:.nds, conme ÀOL. inquiète.
P;Lrà11èlement âu dér'elo!!€-
mentduWeb. des groupes(ru
lfe
tpourunlntem€inonmar'
(lire L'ei(ul.ré ci des
chand
Aujourd'Iui,
lÂ
nâchine In-
ct û€n, à courl iem1e. n'arlnonce
un quelconque inlléchissement
de son allnre. tsienâuconinirc.
Comme le confirme la récente
drsoriation enre lc l|,llçaisI'i
vendi lCanâl+, larousse, Cégé
tel) et le bntamique Vodàphon€
(lcàdef mondiàl du iéléphone
mobile) poul créef un torlàil
européen géani sur lnternet
ùIrt. Dès son oùverture, annoncée pouf.juin 2000, ;0 mil
lions d'abonnés sonr d ores et
déjir âltendus.lll Lcs rumeurs
su| les pfochaires lxsions ;tc
quisftiors vont bon ilàin. Iràrmi
les plus
fbll€s lahool avàlereii
]'lic roso fi ei DisrreJ.
vincent Gaùlli€r
ro1rrJ. D'àulres vont encore plus
loin et souirellrteni qur lÊ
sigûcnii l ùort du calitalisme
x
nu.rchard lrâInli eu\ Richâd
roûveûe.
Vl]l
L.
BuDrn de La
)i,:tuarùnie. L^ Dé
J:0r.. 1.10F.rotiele2mxrr
la planète est occupée sauf...
À r!r.â8"a globa..ou lF tionxbrp tFAmi {. n-.mll de sii€s associatiis, Plicc_P.ll:. lés rio la muiation de l'inforI pJ"lê q ,- J
" trL "ral ,r" l"- rnr.- -.- biique, un poriail d initiâtives mation incamée lar Iniernet.
business), de cours de BouNe mcnts), qùi menaçdi les àides citoyennes or encore Ïecam, ( Lir. iralrtia\ qri p6semit,
or d'âcqujsitions géant€s. Tout àu secteur de 1â culiure. Le quiprom€ut l'échârge d'è$é to xîqL ot p d's, par 1Ln senice .
le monde? Norr, tels les Gau- con]rier électroniqu€ ap€mis riences utilisânt cesnouvearu pu ùliqzr Tn ternel, à I'imwe 1
lor-0 \. e. \. tu"luup. un. Ln lar-gJ pr mpidp -ilu".or dL uuri-mu inêdibs
du téLrpllone e1t ossura'nt h a
trtu'rord"
rJ
48'
SCIENCES ETAVEN
R,
MAÊS
2OOO
Grâce à des transmissions plus rapides,
I'internaute pourra bientôt surfer
partout, dans la maison, dans la voiture.
La course aux débits est lancée
habitarts
âujourd hui? Un mo-
teur d€ FofrrLule
1
dans une 2 CV. En ef-
fet, début 2000.]e réseâu p€r
met d'échnngef vidéos, photos.
domées. son, d'envoy€retre
cevoir du coutTief instànlâné
menr, de Léléchargef des logiciels, d àchei€r, de vendre etde
jouer... essentieliemelrl à lal
lir d'un ordinâteur 0f. sonpo
tenri€l est bien su!éficur Il
de là
planète. De !lus,
lar une liâisontélélho
niqueloussive RTC-possé'
dânt un débit màximum de
àparlir d'un réléphone motile
gD'atJûârehelilê400,rDtn),
le sont
diàloguer âvec son rélrigérateur
pour qu'ilpasse comrnàndc âu
cybef -narché (wn5ù-elec+{olux.coqJ ou encorc su|veiller
I entré€ de sâ mâison deluis le
bxreâu ou le iermind emba.rqué
il ne demande qu'ài vesiûles
objets nsuels de lâ màison pour
sim!lifier les co|1'ées quoti
Alors ? Alo$ hrernet €xige
po ur s'épanouir un débit d in
folmations d aù mininum 1 mé-
dienn€s. L-intemàute pourmii
mettre €n ronie son lâve linge
gâbiihecond€. orlàmajodté
;6 kbitsA I Homis le fail qu€ s€
connecler dans detelles conditions esi fasiidieuxetoccupe lâ
ligne rélélhonique, le débir est
bien insuifisânl !oul échânger
rrlidement un glând volume de
données. Fâs qùcsiion d'obte
nù une réelle intemctiriié ni de
receroir des images ïidéo en
tempsréel 25imag€s/seconde
câr là liâison trâditionnelle ne
p€ut en lrânsmeûre que 8...
Pouf qu'lntemet déploie ses
ailes. nn€ rélolùiion technolo
desfoyers connectés en Frânce
ïoul
en veûe, Lr traplatetléger
PCdlsposed'une
sourls et d'uneiélécornmande
rel ées pâlfréquences radio pour
surfer nstallé dans son canapé.
(1.2 kg). ce
gique doir sulveni| dans les
foyers, celle de La connexion.
Les chercheurs en téléconmu_
Packard Be , Div@,24 990 F.
loùnâiiâbollpou| de bon L€s
frontièr€s, c esi à dirc !ermcitre. à qui le souhaite, de
suivre en difectles couls d'ùn
professeu du bort du monde
i
oLr de diàloguer par vidéoconférence en tenps rielavcc dcs
i
MAFS
mcâtions ne s y tfornpent !as.
tous onl]e même objecûf:ouvdr le robin€t par leqnel imnsitentles données. Làcoursc aux
débiis est lancée. Les idées 1ï
sent. Fafmi les boines il y àle
câb1e. Identique à celui qui im.ns-
tode
2OOO
les progra,nmes de télé
- SCIENCES ETAVEN R
t49
Connexions en
quête de vitesse
d\G
*"7
v
i
L
iltl
Y
t.
iir; : .
vv
\'-l
50
'
SC ENCES ETAVEN
R
MARS2OOO
'l- Liaison RTC
Le réseau téléphonique comrnuié
nécessle d'acheier Lrn modern ei
des'abonnerà un Tourn sseuf
d'accès (Wanadoo, AOL, Free...)
gTaluli0u non.
Coût:achâld'un modem, abon
nêTnent, les c0rnmun cat ons.
Lespadic! erspeuventaussi
s équ perde la mèmeiaçon
en Numèris, réseâu FNIS
--.-.\.ib.
(64 a 128
tbiis,s).
2- Le câble
I perrnet
une connexlon p€rrnâ
nente sans f ournisseur d'accès.
Cybercâb e équ pe Annecy.
Besançon, Charnbéry. Hérouvi e
Le Mans, Orléans, Strasbourg,
Pars avec un débt de 512 kbits/s
en récepion,128 en émlss on-
Coût : abonnements suspendus
jusqu'en mars. (www.lyonnâise
câble,com)
Waiadoocâble équipe Angers,
Av gnon, Biarrilz, Anglet,
Bâyonne, Bardeaux, la région
grenobloise, L e, Marse le, Metz,
Montpellier, Rennes, Rouen,
Tours, Saint-Queniinen-Yvelin€s è1 Valence.
Coût: 285 F/mois(www.câblê
3- UADSL
(Asym rneifical Digiia suscrlber
L ne). C'est une lgnetéléphon que c assique rnun ed'un f tre
répadii€urqu
sir bue esfré'
quences entre Internei et letéléphone. Laconnexon est rnjtée
d
mals fauts'abonnerà!nfourniss€ur d'accès. Quelques vllles
des départements 94, 93, 92 69
67,59,35 et 77 sontéqLr pées.
Coût : abonnemeni (265 F/rno sl.
locâtion du modem {45 F/rno s)+
Tournisseurd'accès.
icrowave lvlultipoint D skibution System)utilis€ €s ondes
hertziennes. | 1âut une antenne
pour la récepiion, Pourémeltre,
L' nternâule uiil se u|re la son RTC
classique. Expé menialen
{1,/
cornrnuniqué
'
5- Le satellite
satel te peutiransmettre lnier
net par es ondes vers la parabole
de l'uiilisateur. Lavo e de retour
Le
par a son RTC class que.
Expériences en cours,
se fait
des débiis
dolrrrzoùle, c{plique Alâin
ounon ù)sremL r-
Cases enseignânt âu dépârte
ment hJonnatique du CnâIn. -Lo
peÆorLne JiLnée botlge côn eclemen.l. tlarhe sL ses nûure
mmb sant erxore wr perr ha
cDls , Après s être installé darls
22 \illes, le càble. \,iciimc de son
succès, tarde à honorer ses com
mândes. -{ noier égâlement que,
!ourle moment, iln'offfe pas
de débh! supérienrs à 512 kbits's
en féception et 128 kbits/s en
ctl lter lt1 téLét)isi'.n et
I
Àu nême momeni,
lécom redonne sâ chânce âu
d€
fil
Quoi qu il €n
he
lllc
cords, aflichrnt de bclles inages
société lyonnâjse XIDS
internâtionàI. c'esl Ic llllDS
(Micro\!J\ c IlultLrornt D15tri
ra'. .sr
ûienncs puh.édsent les fe
etnn cha4ement npide dei données. X{ars àttention,
lié-
quences et lnterner da^s los
hâutes, sans qu ils se cher'àuchenf. Àvàntâge : l€ débit âtt€mi
d€ 512kbits/s à 1l{birs/s selon
les olfres. IncoNénient : le coût,
élevé. Couvefinr€ : I'ADSL équi.
!e
queLques lilles arol'r's.r€mû1.
lnternet !ouNuit sâ course
et tente àussi le voyâge pâr les
ondes. Telnnprogràmme de té'
lévision, le conlenu umérique
du Éseau pert êire trarlsmis pâf
satclliie ct reçù surun€ !ara
bole. Plusieurs ex!énences soni
€n coùfs, irfflchant d'ores cr déjà
en.écep
oc
tion scùlemeni. L€ matériel
lntemet,
d émission h€||zlcnne hâui dé'
bit étanr très coûteux,lc
en nadltkrtiôtL de ltiErcrL.:e
pratetLo,fLl des saleLlitr:s1 ex
pliqueJ€ar Claude Ducasse PD
lrrti
culier ne p€ut répondre par le
méme ûseàu. il de\Ta €mprun
tilalho que tmdiiionnell€. Àutren€ni dil, In
MDS,prts rle Jes r€dislli\iau érùelEw hettzien
tenestrc. a"rec un rtibit de 2 à
terialiaison
l, iwtlshl,
ini€ractil que le RTC.
Au final. cett€ débruchc de
technologie de\râir bi€n àbou
iiràce qu'lntem€t!r{inne toute
on âmlleur. I'ite. car depus le
G de
buer
Si, âuri Etâts-L nis,
les micro ondes concurrencent
déjà le câble dans quelques
aggloméralions, pourl'heùre le
U]'IDS est au pojnt
iemer pâr ondes n'esi pâs
llus
temls, on aimeû.li pouïoir enfin
sxder chez soi sâns être ftustré.
Elena Sender-Du]noulin
clients.
cuirre tradilionnel en créanl
pone la \,oir ù.ns les basses
soii pâs dedoute.
question débit, les tlarrNmlssrons
tdce €st ei'Tloiiée parune pe
Ffuce Té
SuscdberLine). Lâ ligne c]às
sique, équipée d'un filire. irâns-
4- Le MMDS
non
dellus de 2 Xlbits/s.
Lne âutre icchnologie novâ
vision, il otil€ plus d'un méga
bit/seconde eip€lmet d€ rester
connecia en permrnence sâns
que Lalignesome ioccupé'. (.4
bits/s. an conmence à pou
rôirJdirc de la ridé1canJa ence
I'ADSL(Asymmetric Digiial
(www.netissimo.lm.f r)
Coût:
Voiture en ligne. Dans ce con cept-car présenié par Ford en janvier au sa on de Détro i. on pelrt
liresonema,consLrlterlâmétéo.s'nformefdeléiatdutrafc...Touisecommandeàlavolx.
Montre
Sa mémoire
stockerp
us
l.'!
;K
N,4P3.lesfichiers
êtretéléchargés
surlniernet. Ceiie
dlsponibleen Ffance
efluin2000
{2500 D.
N4ARS
2000.
Man|AcE pRocRAMMÉ D'INTER ET ET DU MoBtLE
for Râdio Services)..{vec lui,
Le portable
les
multimédia
trânsmses par (!àlue$', au
ljeu d'être découpé€s et en
atteign€nt
kbits/secorde. La transmission d'une image de bonne
les d6bits théoriques
qlaliié
ne prend â]ors pLus que
quelques secondes. Làrecette :
les domées sont regroupées et
voyées pâ.r trânches de quelques
biis aujourd'hui. Testé avec
Transmission d'e-mails, de vidéo, de musique...
grâce aux technologies du GPRS et de l'UMTS, le nouveau
porlable sera l'outil multimédia par excellence.
ini l€ portable âctuel I
Bouscùlânt là sinple
comnunicâiion iélé
lhoruque, le mobile nou-
vclle générâtion pounà désormais en\ oyer. eir€cevoir, des
images qui s'afficheront sur un
écrâû plus grând. Qu'on se lo
dise, Intem€t arrive aussi sur
les mobiles. Et si àqiourd hui
déjàil est possibl€ de s'envo)el
des leiires pâr coufrief él€c
tronique, dans quelques mois ce
sont des pholos que l'on s'échargerâ. Avânl de poul,oir irànsnettre, âux alentours de 2002.
de r,éritâbles \,idéos.
À l'odgine du marjage enire
le nonde des télé'
phones portâbles, se trouve le
oureless Aprlicaiion Pro
rocol). Ce siâ.nd d, né en 199î,
àda!te 1â taille des lages \treb,
conçues pourdes écmns d of
dinaieurs de bureàù. à des
écrâns detaileréduite. En fàii.
les infon]1aiions sont rccueillies
sù le Web !our être ensuit€
. lraduites, Àu finâ1, I'iniernâut€ dispose du nombre mini
mal d icônes sxflis3nt poul sur
lntemelet
.I4!
fer. Irineds (France Télécon)
propose âinsi un€ séde de ser
vices tels la consuttàtion des
11,1
courc en Boume. là
#seffàtion
dellàces de cinémâou le sùivi
Reste que les âpplicrtions
actuelles du \fàp sont limilées
par les fâibles lit€sses de trans'
feft. Àvec les mobiles
GSNI
d âqjourd hui, impossilL€ en
effet de dépâsser le débit
dc 9,ri!LloU!s/ssg4e {une
connexion clâ.ssique à Internel
?io nn ordinat€u et un modem
louvant atteindre les
56.6
kbits^econde). 0pénieu$ et
constructeurs tâblent donc sur
ûne nouvelle technologi€
le GPRS (Gcneral Pâckei
données. En2.0O4 selon une étudede
:
succès res derniers mois, ]e
GPRS devrait être disponible
sur l€s réseàun vefs lâfin de
l année 2000.
ùlais d'ores et déjà, son su!]-
cesseù est connu:c'est l'DG
PRS (Enhanced Generâl Pâcket
for Radio Semces]. C€tte fois,
les transferis se loni àùnelitesse de J84 kilobits/seconde.
Pour attilndiJ ct aeÈii. les in'
génieurs oni iravajllé sur l'interfâce râdio qui sépare l'utili
sâien] de l arterule qui reçoit la
communicâtion. .Zd cior.g!
ment tle
noùuhtion
.l,es
ondes
rûdia pernc.t de Jil,re pa,sser
jusqlr'à trois Jois plus d'i\far
mations da,s'Lù nêrne laps
rlr renls,, erplique Jérône
Bf ouei, ingénien] d'études chez
A condliion de chânger de mo
bile, il sera!ôssible d'âccéder
àI
EGPRS coùrànt 2001. Soit
quelques mois âvânt I âp!ârition de ce qùe I'on âlpelle déjà
<la iroisièmc gdnération, dcs
téléphones portabL€s. Ca.r si
GPRS ei I EGPRS n€
Le
consiitueni
qu'une évoluiion dc là techlo
logie actuelle, l'a.rrivée mron
cée lour200: d€ I'UMTS (Uni'
versal ùlobile Tcle.ommunjcation Sysiem) est s$oryme
quant à elle de révolulion. Tout
s.râ nouveàu : les ftéqucnccs
uiilisées àutourde 2 glgahenz
lieu des 9ll0 ou t300 mégâhedz d âqiourd'hûi , les â]go
rithnes de codage, les téléâu
phones. les àntennes et lcs
différerts fel.ris... Brel c €stl€
réscàu dâns son ensemble que
les operuieurs er les consrruc
teù$ d€ront changcf. Ala clé
de (c châniier de pLusieurs dLzanes de ûrilliârds de fta.ncs. un
débitm mâl d€ 2 nûgâbils lar
'@
scconde Goit J018 kilobits
pâr scconde) qui p€rmetlr:1
entin d'accéderà de véritables
ap!lications mLrllimédiâs. le
léléphone portàbi€ sc trânstbmreû.il0fs àvoLonié en lélé.
€e&!ry ^{sffi*/
&lgJs*, ::ilÈhâ@
réléphoner.
Lùc Màthieu
Mobite à tout
l{êlWalktnen.
lâire,
Ce lecte!faudio
de 65grammes,
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le dLrpliquercâr
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MAFS2OOO SCIENCES ETAVEN R|. 53
UrBRÉstsrtBLE EssoR DE LA MEDECIiIE EN LIGNE
Quoi de neuf?
Les e-docteurs!
Après les Etats-Unis, les sites santé débarquent en France.
Géants comme Havas ou petites start-up se ruent sur
le créneau. Une nouvelle médecine est en train de naître.
ent dix-huii millions
d€ ftancs. C'est lâ
sonlme qu'invcstit l.l.r-
vas,
loids lourd
de
l'édilion et de 1âpresse midi
cale, dàns unsiie santé grand
publicdontl ouverture est pré
rre courant
mars. Un nrontânt
inpressionnâni qui témoigne de
sâ
Qualité: comment juger
à oc
drko;;;i
milliers
de
pages , d.'arigine
Jrû,nçaùe ou étt ùngerc et des
t,inés au gnrnd, public, .Lant
s'irL?lûnier,, confi me Gwenn
Bézrid. de I Atelier de veme tech
nologiqùe, âuieur d'une étud€
sùr le sujet. Sàns compterles
siies, bien llus modestes, que
des médecins de quârtier en-
iendentproposererlx rssidâns
les prochaines semâines.
Pourquoi nne telle déferlante?
Tout simplement palce que, d€
iiï;'1fl::.'j'
Lti
illlon de visites par mois.
se Ëer
ârx
hfomations consàcréesàunenalâdieou
quisytroui,'eni?Mieux!'aut à un tràiiement sont clairce,re.J!ûble dF repoldfê a mênrronxnps Eniî,mpu\
s€
ces questions ar,ânt de
vâut se méfi€I d'un site dont
coMecter à un siie sânté. les âuteurc ne peuyent êtle
Pour celâ, quelqùes tests
contâctés.
ciles à fâire €xistent.
Ponr évaluer gatuitement
faAinsi,
vâifieiquelesætualitésrcn- làconfiarceàâccoderàun
voientàdessourcesprécises siie, ln société Fomitel, en
(pâr exemple,les norls
des
âssociâtion âvec Central€
publicâtions scientiliques Santé, propose un question
dont eiles sont trées). S'as naife enligne (www.net6
surer d€ la même
manière coring.com/netÊcoring
quelese{pefiscltésconme
nil
SCIENCES ETAVEN R - MARS
rn
y'qiesite€st-ilséneu\?Fâ.ui réfé.ences dans les pâges
ljons d'Américâins (soit environ 20 % de la populâtion) ont
'
j+"
Lê site Dl Koop reçolt1,5
médecins françâis suivent avec
aff€ntion le développement d€
I e-sâ.nié aur Etats-this. Et au
jourd'hui, son succès est évideni. Ainsi, d'après Gwenn Bé
zàrd, laba e dcs 10000 siles
estfrmchie. En 1998, selon un
54
Jàrl€ dlnïrstiss€llrs, eralique
Clâude ùlâlhurei, âncien prési
dent d€ Médecins sans fron'
tières et âncien ministre, qui
vâ proposer un portail dans
quelques semaines. ahzdiÉ'rce
de kt métl,ecine en LilJnc. aur
Etats Unts les a décitlés."
Fonds encyclopédique
et guide pratique
Globalement, si I on enjuge
Les !reve.slons que nous
âr'ons pu voir, les sites liânçais
ressembleni à leus honologues
américains. Dntiè.cmcni grà
tuits, its reposent sn] un fonds
Les
puis deux âns, jnvestisseurs ei
sondage Louis Hàrds,60
les investisseurs de se lâncer
ùns l'âveniure. .17 g û s?J riois.
manter wt site sante $an J pu
blic m F'mrûe était inrpossible.
encyclopédlque \ïlgârisé oii les
m,rlÀdi€s, leu$ symptômes cr
cuper en Frâncc un
secteu clé : hmédecine en ligne.
Lâ mùltinaiionale €st en effet
loln d'être seule dans les siâr
ting-bloclrs de l'" e-ffirté,. Ainsl
ouûe-Ailantiqùe j des entreprises
prépaf ent la version tuançàise
de leul !ofiàil. Des start u!,
créées il y â quelqu€s mois. sont
prêtes àinvestir le réseau. (r4,
caurs d,e I'aLùée, de cinq à d,ir
poîtaiLe - des sites de plr{.\ie|Æ
nel eiDr Koop, ils accueilleni
res!erûvemenI cnâque nlols
2,5 et l,5niilions de lisiteuls.
Des chiffres qui oni convâincu
!âr
volonté d'ére l'un des pre
micrs
cherché une informâtion médi
cale sùr le Web. Quani alr.a d€u-{
sites leâder. AOL Healih Chân-
2OOO
participer.hfinl). l
truitements possibles sont
décrits dâns des fiches pràtjques. Des dossicrs i.hémâiiqùes
!âdés et régulièrem€nt fenou
veiéssontégâlement!rcposés :
comment ârrêier de fumer, a!
lrènez les gestes qui sauvent,
qu €st-ce que I obésité... Une
troisième tÀrtje, ras.rvée à
I'actualité, olfle l€s demières
nouvelles, commentées par des
médecins, en provena.me des
Àutre volet des lofiâils médicaux : ies guides praiiques.
tronle les demârches a
-Qly
sur\'..--Fi .x\ d J., ideni, dÊs
conseils poul les dépârts à
l'étranger (quels sonl les vac
ains nécessaires, quels nédi-
caments seront disponibles là-
bas...), des recorunandations
avani d'enirer à lâ matemilé
ou à I'hôpitâ1, eic.
Certes, ces inloûltâtions sont
poxr laplupari déjà disponibles
(dàns des bibliothèques, lâ
Prenière exigenc€, la qu.r.lité
pa-r lâ proliJerâtlon oesserveurs 0e sxnlê,
le Conseil de I'Ordre des lllé'
decins a rédigé pour ses adhérents des (Recommàndâ-
Dreoccupi
I
de I'information délirré€.
Celle-ci doit êtle non seule-
tâines, surlniernel). Mâis ici,
elles sont reliées entre elles.
Ainsi, des ouiils de recherche
iions déonlologiques pour
ment scientiliquement exâcte,
mais flrssi exhâustive, actualisée, Iiable, Ijcite,perl,inenie,
l'ol1vertùe de sites Web,. Sâ
inielligible et\ulidée l
position esi clairc : (tre r"roz?s
donn€nt accès, en tâpant par
eremple < mâlâdie d'Àlzhei
mer', à la liste d€s traiten€nts.
Il suffit âlors de cliquer sur le
aur matjens
Le document rappelle aussi
que lâ responsabilité du pro
nom d'un des médicments lonr
qu€ s'à{liche une fiche praiique
déiaillâ.ni si composition ei les
cins.
presse médicâle
oq poui cer-
téIé
nalitlues
n'enlèæ rien o.u.:x abligùtians
et respon s ab'i lité s j 1îiùi que s
el d,éontalogiques des mûl,e'
On
peùt nême penser
qu'elles sont renJarcées...
'
mais toute infornàtion p€rsomelle, de caractère publiritâire ou extrâ-prof essionnelle est à proscrie. Quârt âu
promoteùtnancier, s'il exigte,
il doitêtre connu,
mot€ur est engagée, tânt dalls
Ie choir des inJonnâtions que
dalls leû présentâtion. Le nom
du nédecin à I'hitiative doit
de mênle
confliis d'iniérêi éventùels. Enfin, le médecin restânt responsable du secret
nédical, il doil veiller à ce
qu'âucùne inf onnation médi
crle nominâiive ne circule ou
ne soit euegistrée sur le ser-
donc âpparaihe clairenent,
veur. Abon
que les
entendeur... D
posologies reconmandées. De
]nêne, daff chaque document,
des liens duhTe.poulensâvoir plns, renvoient vers une
rubrique cornplénentâire.
Mais,
llus
eûcore
' umentJrrc,f'csisùrdFs ser
vices personnâlis€s' que mr
sent les lromoteurs d€ sites
santé pour attt€r et gâ.rder les
internâuies. Premier
de ce
se
ice
tlpe,là ucommunauréde
patients
Elle regroupe les
'.
intemâùies qui verneni dé'
donné. Concrètement, les leF
sonnes membres de ces commmautés [l€ llus souveni des
pâtienis ou d€s parents
sùj et
mà
I'on consulte un nouveàu médecin, il sulfii de 1ui indiquer tm
lades)s'e 'oieni des
coulliels électro
qu'il âccède a dos'
sier. Plus lateine de
niques qui s'qjoutent
dans une lisre comll]iàble par tous les par
En
utilisart
les .chàts
(des
iicipârts.
d'un
i1e
lâ version francâise €st immi'
nente. Princila.l intérêt : lorsque
,
ixrlisé sur le silc
I
niques qui arrive-nt Clâudê Mâlhurêl
aux Etàis Unis, son
desiinâiâire), les dis-
graid Public.
en t€mts réel, comne âr téléphone. Des médecins peuvent
s y joindre. ALLÏ Eiâts-Unis,
/
on déûombrùil déjà en 1998
plus de 850 conmunautés
dF p,riien ts àrnrrni chaque
moisquelque 2.5 millions
Àutre exemple de ser\,ice
/
de
problèmes. Àciuellemeni, en
géré! le
médecin ci resie inâccessiblc
àu latieni. Le goulemement de
eflct,le dossier est
! râit
plésenter
ce
pdniemPs me
réforme de ce sysième, mâis
âpp
il
leu probâble qùe nous
luissjons accéder à la totalité
de nos données tédicales. Dms
aît
peNonmlisé:le (dossierné
ce càs,le <dossi€rmédical |.ir_
dical \'irtuel,. En clâir, il s'agit
de metûr sul le site les données
tuel, ne coniiendra
médicâl€s nous concemanl ntre
patientp.lut Li nenter son d.ossier au jour le jour. Si par
tusultals
d'andl'lse, 'il les ajaute d san
c:xerNple,
il reçait
.Les
erelique Eric Souêtre,
P-DG de Plânet Medica, un
.lossde?-',
pofiail européen
doni
qu une
parti€ des informations (pâr
exempl€ les clichés des mdios
mâis pâs les colrunentair€s des
llléd€cins).
De i,ouie fâçon, même si le
pa
rieni ftancais obt€nâit un âccès
total à son dossier,làmise en
ligne se femit
à ses
isques et
périls. knpossible en effet d êh e
sfu que le promoteu du siie
ne récupère le dossier et
ne le vende,
Par
MAFS2000 - SCtENqES ETAVENIÊ 4 55
Des bénéfices en 2001... si tout va bien
n'nn
côte, de5
lJnents
€strsse-
Ln\
site s'affiche sur les pages
ptlrsrPus dizâin€s
de millions de fmrcs. De 1 âut.e,
de
consàcrées
ales intemautes qui ne paieront
pas. Telle est l'équâtion qui s'jm
celli qui se lù1cent dâns
lamédecine €n ligne. Pour lâ
résoudre, les promoleum des
médiaire du médecin.
À prioir., les données médicales noûlinàtives recucillies,
par ex€mple, dàns des quesliomuires re de\Tâiert pàs être
lendues arrr assnrmces. Le site
risquerait en €ftet dc perdre
ioute crédibilité. En revanche,
.@
sites sânle grand public pâ.rieni,
r..dpndphdÙd.frjr
sur plusieurs solutions,
D'âbord, ]a publicité. C€leci peùt lrendre la forme classique de.ba,:mières), bandes
qui s'âfficheni sur là page d'âclâ sponsodsation de
ceûàins envisagent de cédel
!ar Courante aux Etats.Un
rubiques.
Ainsi, les articles exlliquâni
les méthodes pour aûêter de
ces mêmes données, dnonJ1nes,
is, la vente en llgne de médicaments demeure prohibéeen France,
àrli sociéiés chârgées
Autre sonrce de rc\,enus lour
les sites sânté : le coûmerce en
]i$e. tês produits en vente vont
des assuranres aux ariicles
de sport en pàssânl !ar les
voJages I Cefiâùs
rr,s!
proposeront
dF la pa.rphJrm",
!li*:ll:
l:"!jd 'n., , l"
phd'r-r.recJJÉ^
ndn.ê lirl'tâ|a"ruê,
'l.r.ho+\ la'ênrF t
/Z
i
dait nettte l.)ut
LP.s
mô
estime Andra Ch.Bsort. secré-
kndl
!eu\ at ù1De pour
Diagnostic interdit
lossibiliié de posef lrd In
ternei des questions à unmédccin inquièle tour autant le
La
Conseil de I'Ofdre Càr €n
Frânce, si 1e médecin peul don
nerlrn cons€il enligne,le Codc
de déontologie luj interdit de
fâirc une consultàtion.
<Lcnl
r'.
d
t oncrÀ F"lF'r,lè.hboraroir"s
qur ê.,F.r
fâiË
.r
oes
rp\r:
!iàIn|€mei,, expliqueÀndré
llhassofi
Dt côté deslronoteurc
des portails, le discoufs
esi ùnânime. (Nru s ne
plapaserans qlte dn i!
i
lrenùâ
le relais. La plupa.rl se
!oùf ôire rcrtâbles.
i
"
'.,,.,.,
-u"l"dr
iFnrFr\oran
à des questions ga
néràIes, du twe,i/orutr
nLll npe. 1rn traitem.nt
au taser P.st'il entisd
n d,iagnastic. Il tlôit
pau.1\)ir p\lpc.r le vntre s';l ltl
iuge nécessai tP,. tlna (a.nsuL
tattnn nc ltttt. donc pas seJairê.
Pour les lreniers mois,les
lromoleurs des siles sânté nisent sruiout sur la publicité et
le slonsoring. Ensuite, espèreni ils,le comne(e cn ligne
donn€nt en iout cas leiemps
dronlqu
e s0
cônsext ?k Lrltne, ]t
tftuis d,e didwost,t :s >,
affirme ainsi Stélhâne
Boudon, responsable
,.ar'êmên,s 4r,ur1
c,
q' r'
tlcc
des nouvelles icclnoLogies. 1l
ltt'udlait .une banque de dôn.
nées cantrôLée pùr L Elat et aù
I ananlmû t. serait lurdnti.,
i
'w
'r
r'rruHnr.
mo!pnoegaglêrd
;'"',."",'-"'
"r LsnFFnft"n* ,
de.-"di,Jn,.nrs f
exemple. à des compagnnrs d'ai
s'ural]..e. < C'est très tl.drrqerel$,
tarre du Conseit nârionàl de
l'ofdre des médecins enchârge
de
des éiudes épidérniologiques.
/ | délivrés sur or donnânce
iê LJ dêr|l æ,rprInrFfdirF.
jei pouront ê1xe pâr'râinés !àr q.oF-oup.
^il, oênrl, rd. I D Le re, rurcmrr r rrc oa
un fabdcâni de patchs à la oFs oroJ|.r- 01, rrFcrF- 1 rien-oo-rLL:rrruLnL-fumer où les forums sur le su-
naladie pré-
nne
menten contâct avec les pâhents. ssns ptlsser par I'inter-
Order Form
pose à
cueil du site. 0u !âsser
à
cise.Ils seroni ainsi direcie
geoùlr?,. Eisilâde
Les pre-
mieN bénéfices ne soni en ef
fet pàs attendusa\.ant2001. O
t,ttr,it!11r
u,u touri.nes gui luil
l,'étnn!le1 \, e\-
be. Lt rnukr,.l,es ù
plique-t il. Aùnc âùtre échelle,
dcs cnl.rct.isês n'hésiteront
sans dout€ !as elles âussi à
nundc est tro! !Écise?
a
.Nous canse;lteraks
d'aLler che. Ie nitledn."
Reste roulefois que lâ frontière entre conseil ci diagnos
lic !euiparfois étre 1loue. Pour
ne pùs lâ lianchir. les nédecins
qùi répondront âux quesiions
d€vr0nt donc rester ifljs pr'u
denls.
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q.uN Les chases
saie t,.:Laires.
Le1i.t (rois (Le
tr.L êtrc réd,igé tl\c.:
du sri€ grand publi.
d Hà\ir!. Àussi, insistetil, les médecins ne ré!on
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1.6
sac iétés qu;.
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narché alLr Ettlts-Ultis eres-
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ùlLes l1rsqurlles p ropost:r.11l
leu!s prtnils en France,.e*
plique Gw€mBéâfd. Quc ris
quenl ces Écâlcitlants 1 Théodquement, le Conseil de l'Ordre
peut alierjNqu à interdire âu
nlédecin d enercer. Ltpatieût
méconieni d'une consultaiion
lourmii ârLssi décider
lorrer l'âffàire de\,ânt les
en ligne
str11', prône So-
de
!hie ïuillet Ta
tribunaLl-r. Lesquels potrrurent
drns ccÛ&rns câs [ononcer
me!eine deprison.
de lâ Cûil (ConL
fornatique ei liberté1.
Tous ne seront
s
rs douie pirs
ârssi scrutuleu.n Ainsi, un1né,
d€cin tàrisien qui àouveri son
site en jan\,icr ne s'interditnul-
lemerl de fomuler un diâ
gnosric en ligne. (aorrloncn
k enekt, je n d,i rien tlntre.
îois tl'aiLLeurs propaser des
côn tlï11)orLyp.r,r ca1).rrier aLec
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Pou|l'heure. nulleI lainlc n'â
éié déposée. Quâni àu Conseil
d€ l'Ordre,
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Chi:.soli.le 1ïirLdre le pire,.
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Luc Mâihieu
avec Caroline Tourbe