La Chambre d`agriculture vous informe Porc cul noir limousin
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La Chambre d`agriculture vous informe Porc cul noir limousin
La Chambre d'agriculture vous informe Porc cul noir limousin : des progrès mais il reste de la marge La Chambre d’agriculture de la Haute-Vienne mène un programme de développement de la production de porc cul noir limousin depuis 2007. U n suivi technique et génétique accru des élevages et une organisation de la filière ont permis de constater de nettes améliorations sur le cheptel reproducteur. Évolution du cheptel reproducteur Nicolas Coudert de la SCEA Domaine de Bourdelas, éleveur de porc cul noir limousin, nous donne sa vision des progrès réalisés par la race. L ’exploitation est composée de 140 ha de SAU dont 28 ha de céréales et 112 ha en herbe, un atelier bovin viande de 80 mères inscrites au HBL avec production de veaux de moins de un an et de génisses de plus de 30 mois et un atelier cul noir limousin en naissage. Année 2008 complète 1er semestre 2009 Nombre de truies 3 5 Truies productives 2 4 Nbre de reproducteurs Atelier cul noir limousin Nombre de portées sevrées 3 4 Porcelets sevrés 16 24 1 600 euros 1 900 euros Chiffre d'affaires atelier truies verrats Début d'action CDA 87 Par rapport à la situation au 31/12/2006, le cheptel est passé de 104 à 167 reproductrices inscrites au Livre généalogique. Ceci est dû à une augmentation du cheptel dans les élevages existants et à l’installation de nouveaux ateliers en diversification. Les résultats techniques en progrès Nbre de porcelets Nbre de déclarations reçues Évolution des déclarations de naissances nés totaux nés vifs sevrés déclarations reçues Le nombre de portées déclarées et celui de porcelets nés totaux (+ 59 % et + 57 % en 2 ans) sont en nette progression. Il en ressort une nette progression du nombre de porcelets sevrés et donc mis à l’engraissement (+ 55 % en 2 ans). Nbre de portées/truie/an Nbre de porcelets/mise bas Performances de reproduction par truie nés totaux/MB nés vifs/MB sevrés/MB mises bas/truie/an Le nombre de porcelets sevrés par portée est passé de 5,23 en 2008 à 6,13 depuis le début 2009. Répartition des élevages par type de production Naisseur Naisseur engraisseur (dont 11 prod. fermier) Engraisseur Le conseil collectif et individuel réalisé auprès des éleveurs se traduit par de nombreux changements dans leur travail quotidien et l’amélioration de leur technicité. Le nombre d’éleveurs détenant des reproducteurs correspond aujourd’hui aux besoins. Il reste à créer de nouveaux élevages d’engraissement pour amener ces porcelets jusqu’à l’abattage et satisfaire la demande de carcasses. 4 septembre 2009 Pourquoi avoir choisi un atelier cul noir limousin ? Nicolas Coudert : Lors de mon installation en 2002, je souhaitais avoir un atelier de diversification. J’ai commencé avec une truie pour atteindre un objectif de 5 truies et 50 porcelets à vendre par an. Quelles évolutions techniques avez-vous mis en place sur votre élevage ? N. C. : Depuis 2007, j’ai suivi pas mal de recommandations telles que l’amélioration de l’alimentation des reproducteurs en apportant un CMV adapté aux porcs. Le résultat est une meilleure productivité de mes truies. J’ai travaillé sur l’amélioration des conditions de mise bas en aménageant un lieu adapté en bâtiment et la mortalité des porcelets est passée de 33 % en 2008 à 20 % en 2009. Quels sont vos objectifs ? N. C. : Je souhaite mettre en place un petit atelier pour engraisser annuellement une dizaine de charcutiers à 180 kg de carcasse et vendre 40 porcelets afin d’obtenir un chiffre d’affaires de 2 000 euros par truie, soit 10 000 euros au total. Comment tenir ces objectifs de chiffre d’affaires ? N. C. : Mes truies doivent faire près de deux mises bas par an. Je pense que c’est une condition incontournable pour des ateliers avec du naissage. Pour moi comme pour les autres éleveurs de la race, cela passera uniquement par une amélioration de la technicité de chacun : aménagement des élevages, suivi de la reproduction et allotement des animaux. Quelle est votre organisation commerciale ? N. C. : Aujourd’hui je vends mes porcelets essentiellement à un engraisseur du syndicat des éleveurs de porcs cul noir. Il est important d’organiser la filière cul noir limousin pour satisfaire la demande de carcasses. Aujourd’hui, l’effort a été fait sur le naissage, je pense qu'il est important de proposer de nouveaux ateliers d'engraissement en diversification. Actuellement, on a un stock de porcelets et un potentiel de commercialisation des carcasses mais il va nous manquer des engraisseurs à court terme. Ces ateliers sont indispensables pour assurer une régularité de l'approvisionnement de nos abatteurs. Où en est la filière dont vous nous parlez ? N. C. : Un groupe de travail qui s'est constitué fin 2007 a permis de rassembler les différents acteurs cul noir limousin autour d’un même projet. Au final, nous créons tous ensemble une association : « Groupement qualité cul noir limousin » qui a pour principales missions de : — mettre en œuvre des cahiers des charges rédigés par le groupe de travail, — faire vivre une marque commerciale associée aux cahiers des charges, — porter un projet de demande de signe de l’identification de la qualité et de l’origine. Comment aménager une case de mise bas en bâtiment ? Pour des mises bas en parc plein air, il est difficile : d’intervenir dans les cabanes, de limiter l’écrasement, de maîtriser les facteurs climatiques, de limiter les dérangements (faune sauvage). La mise bas peut se faire en bâtiment pour améliorer l’ensemble de ces facteurs. Des aménagements simples et peu coûteux peuvent êtres réalisés dans des bâtiments existants. Les porcelets et la mère doivent avoir rapidement accès à un parcours extérieur. Quelques points essentiels sont à maîtriser : • limiter le stress dû à la présence d’autres animaux (cloisons opaques) • limiter les courants d’air (cloisons d’au moins 1 m) • éviter le contact direct avec un mur froid en pierre ou en béton (cloisons en bois ou plastique) Espace privatif des porcelets PLAN TYPE DE CASES DE MISE BAS 2 x 4 m2 Lampes chauffantes Couloir de cirulation Mur du bâtiment Couchage truie 2m Cloison opaque H=1m Barre anti-écrasement 2m Barrière à passage sélectif Porte opaque H=1m Abreuvoir Auge 1 m Des fiches techniques sur les thèmes alimentation, sanitaire, reproduction, et aménagement réalisées par la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne sont à votre disposition. • favoriser l’évacuation des effluents (sol dur avec pente douce) • permettre aux porcelets d’évacuer la zone de couchage (barres anti-écrasement) • limiter la perte de chaleur chez les nouveaux nés (lampes chauffantes) • avoir un espace privatif des porcelets (fermer un angle de la case) • éviter de couper le lien visuel et olfactif entre la truie et les porcelets (paillage léger). Depuis le 17 juillet, la notification des mouvements de porcins est obligatoire Elle consiste à transmettre dans un délai maximum de 7 jours les informations décrivant un mouvement d’animaux à BDPORC, la base de données nationale agréée par le ministère en charge de l’Agriculture. Comment faire ? Trois possibilités : • Je délègue la notification à un tiers. Concrètement, je le précise sur le document d’accompagnement en cochant puis en complétant : « Je délègue la notification à : … ». Le délégataire saisit le mouvement dans BDPORC pour mon compte. • Je réalise moi-même la notification par Internet. Concrètement, je précise sur le document d’accompagnement en cochant : « cochez la case si vous réalisez vous-même la notification ». Je me connecte sur le site de BDPORC à l’adresse www.agranet.fr. Je saisis les données présentes sur mon document d’accompagnement. (Attention ! si c’est mon groupement qui notifie, je dois valider ce mouvement.) • Je réalise moi-même la notification par courrier à l’EdE. Concrètement, je précise sur le document d’accompagnement en cochant : « cochez la case si vous réalisez vous-même la notification ». J’envoie par courrier une copie du document d’accompagnement à l’EdE. L’EdE saisit le mouvement dans BDPORC pour mon compte. DANS TOUS LES CAS, JE RESTE RESPONSABLE DE LA NOTIFICATION Contact : Mickaël Delanotte, tél. 05 87 50 40 38 L’UNION AGRICOLE page 5