Poeme - Monique Gentilhomme - quebecfrance

Q U E S E R A I T- C E MA V I E S A N S A I M E R ?
Vous ai-je déjà parlé de mes deux protégées ?
L'une s'appelle Poésie, 1'autre Philosophie la bien-aimée.
En équipe, comme deux amants, elles m'ont réchauffée.
Avec elles, j'ai tressé un lien un ique d'amitié.
J'étais jeune, lorsque j'ai eu un coup de foudre pour Poésie.
A l'âge mûr, j'admirais le savoir-faire de Philosophie.
L'une avec son jugement sûr, me soufflait tolérance et sagesse.
J'agissais vis-à-vis de l'autre, avec ruse et tendresse.
Chaque soir en quittant l'atelier, assise devant la cheminée,
L'une me parlait de la planète, du monde, de ses atrocités.
l'autre m'e mportait dans mes rêves, vers la lumière
Et rendait sa propre liberté, à mon imaginaire.
P o é s i e e t P h i l o s e m é r i t e n t u n é n o r m e cachet
Pour souligner leur extraordinaire performance.
Hélas, elles ne recevront qu'un modeste bo uquet
En guise de ma loyale et fidèle reconnaissance.
Les deux me procuraient une étonnante ivresse
C'est pourquoi, ,je les entourais d'une infinie tendresse.
Et voilà, qu'habitée par le doute qui hante la vieillesse
Ne serait-il pas mieux, que je me confesse ?
J'ai aimé par les plus beaux et mauvais jours
En me disant que I'Amitié vaut mieux que l'Amour
,l'écoute mon coeur battre, sur les mêmes accords.
Que serait-ce ma vie sans aimer, encore...et encore ?
Monique Gentilhomme