L`ennui, source de l`échec? - Cégep de Lévis
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L`ennui, source de l`échec? - Cégep de Lévis
Techniques, Recherches, Informations en Pédagogie Cégep de Lévis-Lauzon - SREA TRIP A inscrire à votre agenda - Journée pédagogique le 17 mars 2003. - Colloque conjoint de l’AQPC-APOP du 4 au 6 juin 2003. Informations supplémentaires sur ces activités à venir. Prochaine activité du Groupe de réflexion pédagogique : Nous sommes à planifier la prochaine activité. Surveillez votre courriel! L’ennui, source de l’échec? En janvier dernier se tenait à Paris un colloque ayant pour thème «Culture scolaire et ennui». Comme cela était intrigant, j’ai cherché à en savoir un peu plus. J’ai trouvé des articles dans Le Monde et le Figaro et je vous en propose de courts extraits qui donnent une idée des débats. « Un élève qui s'ennuie est un élève qui décroche, donc potentiellement perturbateur. L'intéresser, donner plus de sens aux enseignements apparaît essentiel dans un contexte où la lutte contre les incivilités est devenue une priorité.» «Les élèves avaient appris à s'ennuyer poliment. Ce qui a changé, c'est que les élèves l'expriment aujourd'hui dans un langage qui n'est pas scolairement acceptable», explique Philippe Meirieu, chercheur en sciences de l'éducation, aujourd'hui directeur de l'IUFM de Lyon. «Le chahut a laissé la place à des comportements plus provocants, plus agressifs.» « Ils ont souvent le sentiment de passer d'une classe à une autre, d'une explication à une autre sans faire de lien. Ils ressentent cela comme une forme d'atomisation des connaissances… » « l'école est le temps de la lenteur, le contraire du "zapping", ce qui rend l'ennui "inévitable. » « C'est l'ennui lié à l'absence de sens qu'il faut combattre. Lorsque l'élève ne voit pas la signification de ce qu'il apprend, lorsqu'il a un sentiment d'empilement des connaissances, cela me paraît fâcheux…» Luc Bronner, « L'ennui à l'école, l'une des causes de la violence scolaire », Le Monde 13 janvier 2003. No 3, février 2003 « Certes, ennui ne signifie pas systématiquement échec scolaire ou indiscipline, loin s'en faut. Certains élèves décrochent dans leur tête, mais le rail est tracé. Issus le plus souvent de milieux culturellement favorisés, ils ont – consciemment ou inconsciemment – intégré l'idée qu'il fallait en passer par là. Et ils travaillent, même si le sens qu'ils doivent donner à ce parcours ne leur saute pas aux yeux. » « Car l'une des grandes différences entre les générations d'hier et celles d'aujourd'hui est que l'école, qui a longtemps été la seule source d'accès à la connaissance en dehors de la famille, est aujourd'hui largement concurrencée. Notamment par la télévision, avec le pire mais aussi le meilleur. «Quand je vois certaines émissions scientifiques extrêmement bien faites destinées aux enfants, je me dis que le défi est de taille pour les enseignants de sciences», commente encore François Dubet. Marielle Court. « L'ennui fait des ravages à l'école », in Le Figaro, 14 janvier 2003. Julia, 22 ans avoue ce qui suit. «J'ai commencé à sécher les cours très tôt, à les fuir parce que je m'y ennuyais. Les profs ne sollicitent pas l'esprit critique des élèves, mais davantage leur capacité d'adaptation, leur flexibilité», reproche la jeune fille qui, comme beaucoup, n'a pas réussi à trouver le sens qu'il fallait donner à son parcours scolaire : «On apprend sans comprendre, de manière fragmentée, sans resituer chaque matière abordée dans le contexte beaucoup plus général qui est celui du savoir. Il y a un manque de valorisation des savoirs transmis. L'enseignement devient alors une chose absurde, vide de sens.» Et d'ajouter : «L'école, c'est aussi un peu une planque et, dans une planque, on s'ennuie : on désire le moment où on va entrer dans le monde, où la vraie vie va commencer !» Charlotte von Essen et Judith Veil. «Le prof de français a l'air mort derrière son bureau», in Le Figaro, 14 janvier 2003. Un étudiant consommateur? À la fin de l’automne, plusieurs professeurs ont identifié une sorte de malaise dans leur rapport avec certains de leurs élèves, voire avec certains groupes d’élèves. Il était question d’un étudiant froid, d’un étudiant ayant une attitude de consommateur. Je vous propose l’extrait suivant. Il provient d’un site Internet suisse. Il suscite chez-moi un questionnement que je souhaite partager avec vous. « L'idée est celle d'un réseau où les établissements seraient en concurrence pour attirer chacun le plus possible d'étudiant-e-s et où des mécanismes de marché se chargent de régler la bonne marche de l'institution. En résumé, on passe du modèle de l'étudiant citoyen au modèle de l'étudiant consommateur. » http://www.vss-unes.ch/policy/p6_democratie.html Cette attitude, étudiant consommateur, pourrait-elle être la conséquence d’une situation non souhaitée, mais bien réelle qui découle de cette espèce de concurrence que se livre les collèges dans leur quête d’élèves? La formation collégiale est-elle devenue une marchandise? Dans l’esprit de certaines personnes la notion même d’un « plan de la réussite » ne crée-t-il pas une obligation aux établissements, celle de « faire » réussir No 3, février 2003 leurs élèves? Le comportement étudiant est-il en train de nous donner des indications sur nous-mêmes? Est-il possible de faire autrement, compte tenu des règles du jeu qui prévalent? L’impact pédagogique de l’étudiant consommateur demeure à mesurer, mais, dans la mesure où nous acceptons ce diagnostoc, que pouvons-nous faire afin de contrer cette attitude? Si vous souhaitez réagir, il ne faut pas hésiter à communiquer avec moi. Des sites Internet à saveur pédagogique Le site dont l’adresse paraît plus bas nous propose une réflexion sur les compétences requises d’une enseignante ou d’un enseignant. Les voici : 1. Organiser et animer des situations d'apprentissage 2. Gérer la progression des apprentissages 3. Concevoir et faire évoluer des dispositifs de différenciation 4. Impliquer les élèves dans leur apprentissage et leur travail 5. Travailler en équipe 6. Participer à la gestion de l'école 7. Informer et impliquer les parents 8. Se servir des technologies nouvelles 9. Affronter les devoirs et les dilemmes éthiques de la profession 10. Gérer sa propre formation continue On nous dit que cette réflexion est faite pour les professeurs du primaire, mais, il me semble que ces compétences ont un caractère plus générique que spécifique. Chaque compétence est décrite plus précisément. http://agora.unige.ch/ctie/educateur/perrint.htm L’adulescent est un concept assez récent servant à désigner le jeune adulte qui vit chez papa et maman. Il travaille mais n'a pas forcément envie de se jeter à corps perdu dans les responsabilités et la vie d'adulte. Pour savoir un peu plus sur ce personnage qui a des points communs avec le collégien fréquentant nos salles de classe. http://www.cyberpresse.ca/reseau/tendances/0111/ten_101110040065.html Pour me faire parvenir une information, un texte, un commentaire, une adresse, etc. voici mon adresse : Jacques.Belleau @clevislauzon.qc.ca No 3, février 2003