27 -Katherine Dunham:Mise en page 1

Transcription

27 -Katherine Dunham:Mise en page 1
Supervision artistique générale :
Marie-Christine DUNHAM PRATT
Passeurs et coaching : Élise ANDERSON, Rachel
TAVERNIER, Emilio LASTARIA, Jacky WALCOTT
Barrelhouse Blues
Reconstruction à partir des notations : Sylvie DUCHESNE
Danseurs : Angeline GARDIENNET, Josépha MADOKI,
Georgey SOUCHETTE
Musique : Jess STACY
Coaching : Cléo PARKER ROBINSON
Supervision : Marie-Christine DUNHAM PRATT
Rites de passage
Passeurs : Emilio LASTARIA, Jacky WALCOTT
« Fertility » : Reine : Juliana CASAS HERRERA ou
Kehinde ISHANGI / Roi : Georgey SOUCHETTE ou
Ray MORVAN
« Puberty » : Chef guerrier : Georgey SOUCHETTE /
Circoncis : Saint-Louis RHINO
« Death » : Reine : Juliana CASAS HERRERA /
Nouveau roi : Georgey SOUCHETTE / Sorcier :
Clément ASSÉMIAN
Autres danseurs : Taiwo AWAIYE, Kehinde AWAIYE,
Célia COQUARD, Angeline GARDIENNET,
Darius GRANDISSON, Kehinde ISHANGI,
Josépha MADOKI, Ray MORVAN, Georgey SOUCHETTE
DERNIERS OUVRAGES PARUS
Danses noires / blanche Amérique
Susan Manning
Éditions du Centre national de la danse - Catalogue d’exposition
Violette Verdy
Dominique Delouche et Florence Poudru
Éditions du Centre national de la danse - Collection Parcours
d’Artistes
Afrique, danse contemporaine
Textes : Salia Sanou, photographies : Antoine Tempé,
sous la direction de Dominique Frétard
Coédition Centre national de la danse / Le Cercle d’Art
Yano, un artiste japonais à Paris
Chantal Aubry
Éditions du Centre national de la danse - Collection Parcours
d’Artistes
En avril… au CND
Choros I & II
Danseurs : Juliana CASAS HERRERA,
Angeline GARDIENNET, Saint-Louis RHINO,
Georgey SOUCHETTE
Coaching : Cléo PARKER ROBINSON
Danses noires / blanche Amérique exposition
Jeudi 15 janvier au mardi 7 avril
COMPAGNIE JAMES CARLÈS
Danses de l’esprit coproduction
Mercredi 1er au vendredi 3 avril à 19h et samedi 4 avril à 14h
COMPAGNIE RICK ODUMS ET
COMPAGNIE GÉRALDINE ARMSTRONG
Black Dance Project coproduction
Mercredi 1er au vendredi 3 avril à 19h30 et samedi 4 avril à 16h30
HOMMAGE À ELEO POMARE
Samedi 4 avril à 15h30
MARIE-CHRISTINE DUNHAM PRATT ET
RACHEL TAVERNIER
Classe ouverte de technique Dunham
Samedi 4 avril à 18h30
SOIRÉE BLACK DANCE
En collaboration avec la Cinémathèque de la Danse
Lundi 6 avril à 19h
WILFRIDE PIOLLET
AVEC LE CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE
MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS
Cours de répertoire
Mardi 7 avril à 19h
CATHERINE DIVERRÈS
1 heure avec...
Mardi 28 avril à 19h
Adagio
Passeur : Emilio LASTARIA
Danseur : Georgey SOUCHETTE ou Saint-Louis RHINO
ODILE DUBOC
Grande leçon de danse
Mardi 5 mai à 19h
Shango
Passeurs : Emilio LASTARIA, Jacky WALCOTT
Prêtre : Clément ASSÉMIAN
Garçon possédé : Kehinde AWAIYE
Autres danseurs : Taiwo AWAIYE, Juliana CASAS
HERRERA, Célia COQUARD, Angeline GARDIENNET,
Darius GRANDISSON, Kehinde ISHANGI,
Josépha MADOKI, Hélène MASPIMBI, Ray MORVAN,
Saint-Louis RHINO, Georgey SOUCHETTE
Hormis ceux de Shango, les costumes des pièces
présentées ici ne sont pas les costumes originaux de
John Pratt.
COMPAGNIE JAMES CARLÈS
En mai… au CND
Katherine Dunham,
danser avec les dieux
Mercredi 1er au samedi 4 avril 2009 à 21h
Grand studio
CENTRE NATIONAL DE LA DANSE
PRÉSIDENTE DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION : ANNE CHIFFERT
DIRECTRICE GÉNÉRALE :
MONIQUE BARBAROUX
T 01 41 83 98 98
F 01 41 83 98 99
[email protected]
www.cnd.fr
Katherine Dunham est à l’honneur dans ce spectacle qui
réunit quatre de ses chorégraphies. Dans une ambiance
de bastringue, Barrelhouse Blues (1938) met en scène
dans un duo drôle et provocant la rencontre d’une vieille
femme solitaire et d’un jeune homme dans un bar de
Chicago. La pièce Rites de passage (1941 et 1955) évoque
les principaux rituels de la vie : la puberté, la fertilité, la
mort. Shango (1945), du nom du dieu de la foudre dans
la culture afro-caribéenne, revisite les rites sacrificiels
vaudous des îles des Caraïbes. Choros I & II (1944), version
stylisée d’un quadrille brésilien du XIXe siècle, fusionne
ballet classique, rythmes primitifs brésiliens et technique
Dunham. Adagio donne un aperçu de la dimension lyrique
du travail de la barre (technique) Dunham.
KATHERINE DUNHAM
Danseuse, chorégraphe et anthropologue légendaire,
Katherine Dunham est née le 22 juin 1909 à Chicago, d’un
père afro-américain et d’une mère canadienne francophone.
Elle commença à danser toute petite, mais selon la volonté
de sa famille qui souhaitait qu’elle devienne professeure,
elle s’inscrit à l’université de Chicago, dont elle est l’une
des premières étudiantes afro-américaines. Elle y obtient
un master et un doctorat en anthropologie. Elle continue
cependant d’étudier la danse auprès de Ludmilla Speranzeva,
ancienne danseuse du théâtre de Moscou, Mark Turbyfill et
Ruth Page. À la fin de ses études, elle fonde le Negro
Dance Group.
Au cours d’une représentation où elle danse avec la
Chicago Opera Company, Katherine Dunham est remarquée
par Mme Alfred Rosenwald Stern qui lui offre son soutien
financier pour poursuivre ses recherches. Grâce au soutien
de la fondation, Dunham passe les deux années suivantes
dans les Caraïbes. Elle y étudie la danse sous toutes ses
formes. Elle se déplace dans toute la région, notamment à
Trinidad et en Jamaïque, mais c’est à Haïti qu’elle est le
plus touchée sur le plan personnel et artistique. Elle écrit
plusieurs articles de recherche au cours de ce séjour d’études.
Dans les années 1930, Katherine Dunham s’intéresse aux
racines de la danse et des rituels noirs et parvient à les
renouveler dans ses chorégraphies. Pionnière dans l’utilisation
des danses ethniques et populaires, elle compte également
parmi les fondatrices des mouvements de danse
anthropologique. On lui doit d’avoir ouvert le monde de la
danse – très européen – à ces influences caribéennes et
africaines.
De retour aux États-Unis en 1936, elle élabore la technique
Dunham avec laquelle elle créera ses chorégraphies.
En 1931, elle rencontre John Pratt, grand créateur de
décors et de costumes, avec qui elle nouera une collaboration
artistique et personnelle jusqu’à la mort de ce dernier en
1986. Ils se marieront en 1949 et adopteront peu après
Marie-Christine, une petite Française de quatorze mois.
Dunham crée sa première école à Chicago. En 1944, elle
loue Caravan Hall, le studio d’Isadora Duncan à New York,
et ouvre la Katherine Dunham School of Arts and
Research. En 1945, la Dunham School ouvre ses portes à
New York. Elle comptera parmi ses étudiants Marlon Brando
et James Dean.
Dunham se fait connaître du grand public dans son spectacle
de 1939 au Windsor Theater, où elle interprète Tropics and
Le Jazz Hot. Elle se produit ensuite en octobre 1940 au
Martin Beck Theatre, où elle joue le rôle de Georgia Brown
dans Cabin in the Sky, dont elle cosigne la chorégraphie avec
George Balanchine.
Elle crée le Katherine Dunham Dance Group dédié à la
danse afro-américaine et afro-caribéenne qui deviendra
par la suite la Katherine Dunham Company.
En 1945, elle codirige et interprète Carib Song à l’Adelphi
Theater à New York et, en 1946, elle produit, dirige et
interprète Bal Nègre au Belasco Theater, également à
New York.
On compte également parmi ses œuvres les plus importantes
Batucada, L’Ag’ya, Shango, Veracruzana, Nanigo, Choros,
Rites de passage, Los Indios, Barrelhouse, Southland.
La troupe de Dunham est acclamée dans le monde entier.
Pendant deux décennies, elle se produit dans 57 pays,
devant des publics conquis par son dynamisme et sa
puissance théâtrale.
Katherine Dunham apparaît également à l’écran dans
plusieurs films hollywoodiens, notamment dans Carnaval
of Rhythms (1939), Star Spangled Rhythm (1942),
Stormy Weather (1943), Casbah (1948). Elle se produit
également dans des films à l’étranger, en Italie dans Botta
e Riposta (1950) et dans Mambo (1954), au Mexique
dans Musica en la Noche (1955), en Allemagne dans
Liebes Sender (1954) et en Autriche dans Karaibische
Rythmen (1960). Elle signe aussi les chorégraphies des
films suivants : Pardon my Sarong (1942), Green Mansion
(1958) et The Bible (1964) de John Houston, tourné à
Rome.
Avec Bamboche (1962), elle présente dans son spectacle
les danseurs de la compagnie royale du Maroc grâce à la
permission du roi Hassan II.
En 1963, Katherine Dunham crée les chorégraphies d’Aïda
au Metropolitan Opera. Elle est la première chorégraphe
afro-américaine à se produire au Met.
Katherine Dunham enregistre plusieurs disques avec sa
compagnie et ses musiciens. Elle est également l’auteur
de plusieurs ouvrages littéraires : Journey to Accompong
(1946) sur ses expériences avec les Marrons en
Jamaïque ; Les Danses d’Haïti, publié en France en
1957 avec une préface de Claude Lévi-Strauss ; une
autobiographie sur son enfance, A Touch of Innocence
(1959) ; Island Possessed (1969) sur Haïti et les
Haïtiens et Kasamance (1974), fable africaine.
Ses œuvres non publiées comprennent Minefield,
inachevé, dont on trouve des extraits dans Kaiso, ainsi
que sa correspondance avec le célèbre historien de l’art
Bernard Berenson, Love Letters from I Tati.
En 1966, le président Léopold Sédar Senghor invite
Katherine Dunham à Dakar en tant que consultante
pour le Festival des arts nègres et directrice du Ballet
national.
En 1965, elle effectue une résidence à la Southern
Illinois University à Carbondale et lance un programme
d’anthropologie de la danse à Edwardsville.
En 1967, elle crée le Performing Arts Training Center et
le Katherine Dunham Dynamic Museum à East Saint Louis
dans l’Illinois.
Elle a également dédié son talent et sa sensibilité à
aider les jeunes des gangs à canaliser leur énergie dans
les arts de la scène et à s’ouvrir à différentes cultures.
Tout au long de sa carrière, Katherine Dunham a combattu
les inégalités raciales, refusant de se produire dans des
théâtres où la ségrégation était appliquée. De nombreuses
années plus tard, en 1992, elle fait la une des journaux
aux États-Unis et dans le monde entier en accomplissant
une grève de la faim de 47 jours, à l’âge de 83 ans, pour
protester contre la politique américaine d’évacuation des
immigrés haïtiens.
Katherine Dunham a reçu d’innombrables prix, honneurs
et distinctions honorifiques. En 1983, elle reçoit le
Kennedy Center Honors avec Frank Sinatra, James
Stewart, Elia Kazan et Virgil Thomson. En 2000, elle
reçoit le titre de America’s irreplaceable Dance
Treasure. Elle est alors une véritable légende vivante.
Artiste en avance sur son époque, la tradition de
Katherine Dunham se perpétue de nos jours. Sa technique
est une véritable « façon de vivre ».
Katherine Dunham est décédée le 21 mai 2006.

Documents pareils