Arc-en-ciel (hiver 2013-2014) - Institut de réadaptation Gingras

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Arc-en-ciel (hiver 2013-2014) - Institut de réadaptation Gingras
VOL.20 N.4
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
Sommaire
Le voyageur immobile
Par Marie-Annik Murat Sourire de Nicole
Prix de l’engagement social :
une bénévole à l’honneur !
Par Nicole Daubois
Une édition spéciale
Par Par Nicole Daubois
1
Par Marie-Annik Murat
2
3
Au coin de la formation
L’accident vasculaire cérébral
Par Renée St-Louis
4
Rions un peu
La logique des mots !
5
Coup d’œil sur les parutions
Cheveux, tifs et mise en plis
Par Jean Vegman
6
Chronique Histoire
La laïcité
Par Daniel Pourchot
7
Joyeux Anniversaire7
Cœur de bénévole
Yassin Irislimane
Par Raymonde Bayard
8
« Si la vie te donne un citron
fais-en de la limonade »
9
Coutumes et traditions
Par Colette Clo
Le voyageur immobile
10
La chronique de Jos B
Jos B en période de convalescence
et en cheminement
Par Jean-Guy Thibaudeau
12
Voici donc février ! C’est le mois le plus court mais souvent le plus froid,
celui où l’on rêve de cieux plus cléments, d’un nouvel horizon.
Les « snow birds » se sont envolés depuis longtemps, les autres en rêvent… mais
est-ce toujours possible de partir ? Autrefois l’apanage des explorateurs ou des élites,
les voyages, certes, se démocratisent mais restent encore inaccessibles à ceux qui
manquent de moyens, de temps, de mobilité. Heureusement, il y a mille et une
façons de s’évader grâce au concours, entre autres, des photographes, reporters,
musiciens, cinéastes, éditeurs… qui vous proposent un tour du monde virtuel.
Alors que j’écris cet article, c’est le salon du livre à Montréal intitulé cette année :
« Une passerelle entre les cultures ». Celui de l’an dernier était aussi évocateur :
« Le livre, machine à voyager dans le temps ». Vous admettrez, sans contredit, que
se plonger dans un livre, c’est partir à l’aventure, parcourir mille lieues, franchir bien
des obstacles, découvrir l’étrange au sens propre du terme et admirer de superbes
paysages qu’une simple lecture suffit à évoquer. Comme Louis Lambert :
« J’ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot… »
Sans décalage horaire on peut voyager loin ; les expositions d’objets, de peintures,
de vêtements, enfin l’art sous toutes ses formes, nous racontent l’histoire de la
planète. Nul besoin de partir pour comprendre le monde, admirer ses splendeurs,
connaître ses coutumes, découvrir ses civilisations reculées, grâce aux films
panoramiques, voire en 3 D et à la télévision « fenêtre sur le monde » qui entre
en stéréo jusque dans nos salons.
Un tour du monde
instantané !
Même les livres de cuisine nous
invitent au voyage culinaire. Le
« goût » de l’aventure parfume
nos assiettes. Les produits
exotiques sont à notre portée,
les marchés en regorgent.
Humer et savourer les mets
Suite p. 3
Sourire de Nicole
Prix de l’engagement social :
une bénévole à l’honneur !
Par Nicole Daubois
Une aide inestimable
Isabelle est bénévole depuis janvier 2009
et fait partie de l’équipe de « l’accueil
aux nouveaux bénéficiaires ». Pour ceux
et celles qui ne connaissent pas cette
activité, rappelons que l’accueil aide à
l’intégration des nouveaux patients en
leur proposant, ainsi qu’à leur famille,
une visite guidée des lieux (aires de
traitements et services concernés). Ceci
permet une meilleure orientation spatiale
pour les patients et vise à les sécuriser,
lors de leur arrivée, par la transmission
d’informations pertinentes.
Il existe un dicton qui fait
référence à la chance, dans la
phrase : « Les planètes étaient
parfaitement alignées ».
Je ne m’en souviens plus exactement
mais la chance a certainement une place
dans cette anecdote ! Parce que nous
avons la « chance » de compter parmi
nos bénévoles, une personne qui, grâce
à son bénévolat à l’Institut, a reçu le
prix de l’engagement social remis à un
employé de la Faculté de médecine.
Faisons un bref retour en arrière.
Au mois d’octobre 2013, je reçois un
courriel de François L’Heureux, adjoint
2
au vice-doyen recherche et innovation à
la Faculté de médecine, me demandant
des informations car il désire poser la
candidature d’Isabelle Kliber au Prix de
l’engagement social. Après un échange
de courriels, silence radio comme on dit
pendant plusieurs semaines. Ce n’est
qu’au mois de décembre que j’apprends
qu’Isabelle a été choisie comme récipiendaire pour le prix en reconnaissance de
son engagement à l’Institut. Du coup,
l’orga­­­ni­sme qu’elle soutient (nous !)
reçoit un don de 500$ ! Une cérémonie
officielle a eu lieu, pour la remise du
prix à Isabelle, le 11 décembre dernier
en compagnie de Dr Hélène Boisjoly,
doyenne de la Faculté de médecine.
ARC-EN-CIEL - JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
Quant au 500$ reçu en don, il sera octroyé au fonds de dépannage récemment
créé par le Service des bénévoles pour venir en aide à des patients dans le besoin.
Ce fonds a été constitué suite à un autre
don reçu, cette fois, de la Financière Sun
Life grâce à Pascal Lapointe, également
bénévole à l’Institut dans l’équipe de
l’accueil. À l’hiver dernier, Pascal a soumis
un dossier auprès de son employeur afin
que nous recevions un don dans le cadre
de leur programme national de reconnaissance du bénévolat. Une démarche
qui s’est avérée fructueuse puisque nous
avons ainsi reçu une somme de 550$
Voilà donc plusieurs heureux, grâce à ce
geste de générosité qu’est le bénévolat !
Bravo à tous les
bénévoles engagés !
Le voyageur immobile (suite)
venus d’ailleurs au son d’une musique
adaptée au menu et l’esprit vagabonde.
Car bien sûr la musique nous transporte
au-delà des frontières; l’univers vibre à
différentes fréquences. Selon Platon, « La
musique donne des ailes à notre pensée
et un essor à l’imagination ». C’est le
thème même d’un spectacle du Cirque
du Soleil : « Voyage imaginaire ». Ah
l’imaginaire ! Si l’on revit notre premier
voyage, celui de notre prime enfance
bercée par une histoire contée par les
aînés, il suffisait de fermer les yeux et puis
nous « décollions ». Sortir de son monde
intérieur pour vivre celui de l’autre c’est
déjà l’aventure.
Aujourd’hui, la planète entière entre chez
nous par internet qui nous donne un
accès immédiat aux messages, images
et visages du monde. Installés dans
notre fauteuil, prêts à faire un périple :
en quelques secondes et un petit
« clic » vers n’importe quelle adresse sur
« Google Earth » et déjà nous voilà à des
milliers de kilomètres, aussi bien dans des
ruelles d’un petit coin perdu, qu’en haut
des gratte-ciels ou des cimes enneigées,
dans les profondeurs marines ou celles
de la forêt tropicale.
Ces voyages virtuels, souvent époustouflants, nourrissent notre esprit,
alimentent nos rêves. L’ordinateur éteint,
la carte repliée et le livre rangé, nous
voyageons encore puisque l’imaginaire
se défie des frontières. Quel que soit le
moyen, ce besoin viscéral de connaître le
monde est à notre portée, parfois au coin
de la rue, même au coin de notre œil….
« Voyager, c’est bien utile, ça
fait travailler l’imagination. Et
puis d’abord, tout le monde
peut en faire autant. Il suffit
de fermer les yeux »
(Voyage au bout de la nuit de LouisFerdinand Céline). Une édition spéciale!
Par Nicole Daubois
Vraiment, quelle ne fut pas ma surprise
lorsque le 5 décembre dernier, je me
suis vue recevoir un numéro spécial du
journal Arc-en-ciel pour souligner mes
25 ans de service à l’Institut. Une activité
reconnaissance avait lieu pour souligner
les années de service de nombreux
employés. À cette occasion, j’ai eu le
bonheur de recevoir un beau cadeau
de reconnaissance, concocté à mon
insu il va sans dire, par Nancie Brunet,
conseillère cadre à la direction générale
et par Diane LeBel, agent d’information.
Un numéro spécial du journal, rempli de
beaux témoignages qui m’ont fait chaud
au cœur.
Tout cela s’est fait dans le plus grand
secret et à haute vitesse. Plusieurs
d’entre vous y ont participé et je vous
en remercie chaleureusement. Cette
parution a été imprimée en quelques
exemplaires grâce à la complicité de
Tabasko, notre imprimeur pour le
journal Arc-en-ciel. Je les en remercie
profondément car vous pouvez, vous
aussi, admirer cet exemplaire exceptionnel (!) en consultant le site internet de
l’Institut (www.irglm.qc.ca) sous
la rubrique « Nouvelles » puis
« publications ». Vous y trouverez le
journal Arc-en-ciel, spécial 25e anniversaire. Encore merci pour ces marques
d’affection et de reconnaissance. Ce
numéro du journal demeurera vraiment
spécial pour moi!
3
Au coin de la formation
L’Accident Vasculaire Cérébral
Par Renée Saint-Louis
Collaboration spéciale
connaissances concernant l’AVC. Nous y
arrivons !
possiblement aussi la difficulté à observer
ce qui se passe à sa gauche.
ll existe deux types d’AVC :
Parmi les comportements obser­
vables de l’héminégligence, on
relève le fait de :
• AVC hémorragique
Il survient à la suite d’une rupture
dans une artère cérébrale.
Le 27 novembre dernier, nous avons
assisté à une soirée de formation
concernant l’accident vasculaire
cérébral et ses conséquences pour
les cérébro-lésés.
Après le mot de bienvenue de Nicole, ce
fut la présentation de nos deux conférenciers : Mylène Hazel, neuropsychologue,
et Jean Michel Fortin, ergothérapeute.
L’objectif principal des neuropsychologues est d’aider les patients et leurs
familles à s’adapter, de manière optimale,
au processus de réadaptation afin de
retrouver leur autonomie. ’ergothérapeute, lui, aide la personne cérébro-lésée
à atteindre le plus haut niveau possible
d’indépendance fonctionnelle après un
AVC. Il travaille avec son patient sur sa
capacité à prendre soin de lui-même,
pour son travail et ses loisirs.
La rencontre fut des plus animée grâce
au début interactif pendant lequel les
professionnels de la santé ont testé nos
4
• AVC ischémique
Il survient lorsqu’un vaisseau sanguin est
bloqué. Ce dernier est le plus fréquent
et se présente dans 80% des cas d’AVC.
Les facteurs de risque sont nombreux, notamment :
• l’hypertension artérielle, le diabète,
un taux de cholestérol élevé ;
• le tabagisme et la consommation
abusive d’alcool ;
• le fait d’avoir subi un AVC récemment.
Les conséquences :
L’AVC peut causer une hémiplégie i.e. la
paralysie partielle ou totale d’un côté du
corps. Les conséquences diffèrent selon le
côté atteint. L’AVC droit se démarque de
l’AVC gauche par des signes parfois moins
évidents. Les séquelles peuvent affecter
l’orientation dans le temps et l’espace, les
fonctions cognitives, le niveau d’énergie
et de fatigue, la personnalité et la
gestion des émotions. Il peut aussi causer
l’héminégligence i.e. la perte de conscience du côté gauche de son corps et
ARC-EN-CIEL - JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
• Ne pas tenir compte de son bras ou de
sa jambe gauche ;
• Ne pas se rendre compte que
quelqu’un lui parle à sa gauche ;
• Frapper involontairement des obstacles
situés à sa gauche ;
• Ne pas voir ce qui se situe à sa gauche
dans une armoire, une assiette, un
plateau ou dans un livre ou une revue ;
• Penser que son bras ou sa jambe ne lui
appartient pas.
Les intervenants nous ont fait réaliser que
ces patients ont de la difficulté à s’orienter
dans le temps et dans l’espace, qu’ils
ont aussi une rigidité mentale et une
difficulté à s’adapter. On pourrait alors
leur proposer plusieurs solutions et les
laisser choisir.
Parmi les séquelles de l’AVC, on relève
également l’impulsivité, la désorganisation, les difficultés d’attention et de
mémoire. Il est important de préciser que
si le symptôme neurologique de l’AVC est
l’apathie, il ne faut pas la confondre avec
la dépression.
Pour gagner de l’énergie, il est
nécessaire de :
causée par l’énergie supplémentaire
déployée pour compenser les séquelles
physiques et mentales.
• Dormir, se détendre, se décontracter ;
• Avoir une diète santé (prendre trois
repas par jour et ne pas privilégier les
repas forts en lipides) ;
• Ne pas oublier de se divertir.
Les formateurs : Jean-Michel Fortin et
Mylène Hazel
En conséquence, il est évident que les
handicaps découlant de l’AVC affectent
l’estime de soi et font vivre beaucoup
d’anxiété. C’est pourquoi les personnes
lésées cérébralement passent souvent par
les étapes du deuil avant d’accepter le
pronostic et leur nouvelle identité. Nous
devons donc tenir compte de la fatigue
Suite à ces précieuses informations, les
intervenants nous ont invités à relaxer,
façon yoga, grâce à une respiration
contrôlée, tout en gardant les yeux
fermés pendant quelques minutes, afin
de terminer cette fin de soirée riche en
enseignement et moyens pertinents nous
permettant d’aider les patients que nous
accompagnons.
Nous adressons un grand merci à nos
deux intervenants et à Nicole, organisatrice hors pair et dévouée de la soirée.
Rions un peu…
La logique des mots !
On remercie une servante quand on n’est pas content de ses services...
Le pot a des oreilles et l’on dit sourd comme un pot...
On passe bien souvent des nuits blanches quand on a des idées noires...
D’un pauvre malheureux ruiné, qui n’a plus d’endroit où se coucher, on dit qu’il est dans de beaux draps...
Pourquoi dit-on: embarras de voitures quand il y a trop de voitures, et embarras d’argent quand il n’y a pas assez d’argent ?
Pourquoi, lorsque vous dites à quelqu’un: « Je ne partage pas votre avis», peut-on dire: « Les avis sont partagés » ?
Quand une personne se meurt, on dit qu’elle s’éteint. Quand elle est morte, on l’appelle « feu »...
Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisque la terre est ronde ?
Comment peut-on faire pour dormir sur ses deux oreilles ?
Pourquoi lorsque l’on veut avoir de l’argent devant soi, faut-il en mettre de côté ?
Pourquoi avons-nous parfois l’estomac dans les talons ou le compas dans l’œil ?
5
Coup d’oeil sur les parutions
Cheveux, tifs et mise en plis
Par Jean Vegman
Il y a une dimension
psychologique du métier
de coiffeur.
Philippe, un de mes amis, prenait
un café, ce matin d’octobre, à La
Première Moisson, en attendant le
moment d’aller chercher sa femme
chez le coiffeur.
Celui-ci est discret vis-à-vis de ses clients.
Adopter une coiffure, c’est simplement
montrer qui on a envie d’être. Les clients
et clientes sont comme des patients et
cultivent le rapprochement avec leur
coiffeur comme avec un psy. Parfois, ces
liens font sourire quand Michel Massu
cite le cas de villageois qui se font couper
les cheveux au clair de lune, l’été, avec
une cartomancienne ou une femme qui
prédit l’avenir.
Celle-ci n’était autre que Marie-Annik !
Soudain, Pierre et Renée sont entrés et
nous étions trois copains à nous retrouver. Nous ne nous voyons pas souvent
car chacun d’entre nous a son quotidien.
Après quelques minutes, Philippe nous
a quittés alors que nous étions encore
debout et nous nous sommes assis,
Pierre, Renée et moi.
Je leur ai à peine glissé le mot que je
travaillais un article sur la coiffure.
Coïncidence ! Le salon de coiffure nous
permet de parler à quelqu’un de chair
et d’os alors que les contacts humains
se raréfient, surtout lorsqu’on a besoin
de quelque chose ou d’un service. Nous
préférons avoir un interlocuteur en face
parce que le téléphone nous met en
attente et nous serine une musique que
nous n’apprécions pas. Chez le coiffeur,
pendant qu’on s’occupe de nous, on
relaxe.
Des auteurs ont écrit des livres ayant les
cheveux pour thème. Aux États-Unis,
chez Scholastic Books, Kathleen Krull a
publié avec l’illustrateur Peter Malone,
une petite histoire des cheveux à travers
les âges. Karin Luisa Badt, elle, chez
Children Press à Chicago, a sorti « Les
6
cheveux ici et partout ». Ces deux livres
pour enfants n’ont peut-être pas encore
été traduits en français. Michel Messu,
professeur et sociologue à l’Université de
Nantes, en France, a fait paraître chez
Fayard les résultats d’une enquête dans
les salons de coiffure sous le titre « Un
ethnologue chez le coiffeur ».
Le cheveu dans tous ses sens…
D’après lui, la relation entre les femmes
et leurs cheveux n’est pas encore définie.
Le cheveu est essentiel dans les rapports
sociaux et ceux-ci sont complexes parce
qu’on confie sa tête à quelqu’un en
qui on a peu à peu confiance. Lorsque
ce rapport existe, naissent une relation
d’amitié et des liens. On raconte des
choses qu’on ne dit pas aux autres.
ARC-EN-CIEL - JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
Plus près de nous, dans les salons pour
hommes, la clientèle désirant se faire
raser se raréfie sans doute à cause du
nombre de marques de rasoirs jetables,
comportant jusqu’à quatre lames,
offerts à la vente en pharmacie. Le fait
de n’être pas rasé revient-il à la mode
pour certains, même si cela suggère un
laisser-aller et un manque de discipline ?
Quant aux cheveux, prenant conscience
de leur longueur et de leur état inculte,
nous sommes attirés par un personnel
connu et féminin qui leur fait retrouver
un air civilisé. - « Comme la dernière fois,
Monsieur ? « diront les expertes, après
le shampooing. Puis imperceptibles, la
conversation, le badinage, la confidence
reprendront….
Chronique Histoire
Laïcité
Par Daniel Pourchot
Ce terme exprime en général une
distinction ou séparation entre le
pouvoir politique et celui que peut
exercer une religion. Dans l’Antiquité, et
aujourd’hui encore dans certains pays
ou culture, cette distinction n’existait ou
n’existe toujours pas. C’était le cas lors
de la naissance de la Chrétienté et on
peut dire que c’est de celle-ci que vient
cette notion de laïcité !
N’est-ce pas du Christ lui-même qu’est
venu ce commandement : « Rendez à
César ce qui lui appartient et à Dieu ce
qui lui appartient » (Marc 12, 17 et Luc
20, 25.) ?
Dès lors, et de gré ou de force, les
chrétiens des premiers siècles durent
accepter et vivre cette séparation des
pouvoirs. Longtemps persécutés par un
pouvoir qui imposait sa propre religion,
polythéiste et bien sûr païenne pour les
chrétiens, ils ont dû respecter les lois
de ce pouvoir alors même qu’ils étaient
persécutés pour leur foi et pratique
d’une religion rejetée par l’État.
A partir du début du IVe siècle les chrétiens obtinrent le droit de vivre leur foi
publiquement tout en se soumettant aux
lois du pouvoir civil.
C’est pourtant le pouvoir civil qui rétablit
cette confusion entre État et Religion, en
rendant obligatoire le baptême chrétien
pour tous les sujets de l’Empire ! (Décret
de Théodose Ier, 391) . Plus tard, ce fut
Charlemagne qui imposa le baptême
C’était ou ce sera leur anniversaire !
Joyeux anniversaire
chrétien aux saxons qu’il venait de
combattre et de vaincre (777) en leur
donnant le choix entre le baptême et la
hache du bourreau.
Par la suite, l’histoire de la laïcité connut
bien des aventures dont la narration
exi­gerait beaucoup de chapitres !
Finalement, notons surtout que c’est
dans les pays de tradition et culture
chrétienne que ce concept de laïcité et
de ses effets est appliqué et respecté.
Le problème, quand il surgit, vient de
ce que le Judaïsme et l’Islam ignorent et
rejettent cette séparation entre pouvoir
politique et exigences de la religion.
Il ne faut donc pas s’étonner que des
tensions surgissent lorsque des pays de
culture chrétienne – lieu de naissance
de la notion de laïcité – deviennent sites
d’immigration pour des personnes de foi
musulmane ou même dans une certaine
mesure, de conviction judaïque.
Décembre
5 …... Ahlem Fadel
18 .... Kamun Karl Haj
21 .... Line Fournier
22 .... Laure Cazade
27 .... Robert Perrin
Janvier
2 ...... Thimy Hong Pham
11 .... Mamadou Diaby
16 .... Léola Poitras
19 .... Luisa Rojo
23 .... Xin Tong Xao
27 .... Laurence Derennes
30 .... Édouard Brochu
Février
1er ..... Anyk Plaisance
2 ...... Philippe Giguère
6 ...... Sylvie Trudel
Mars
3 ...... Édouard Voyer
7 ...... Marie-Annik Murat
11 .... Sylviane Cortial
12 .... Elitsa Papanova
13 .... Pierre Blouin
21 .... Jean-Guy Thibaudeau
27 .... Colette Clo
Il est intéressant de remettre dans une
perspective historique la notion de laïcité
et son application aujourd’hui ainsi que
ses effets sur notre société.
7
Cœur de bénévole
Yassin Irislimane
Par Raymonde Bayard
Quel bonheur de rencontrer ce
jeune bénévole ! Les jeunes ont la
réputation – souvent exagérée –
d’être individualistes, superficiels,
égoïstes, tourmentés ou révoltés
et pire encore. Il est réconfortant,
rafraîchissant même, d’en trouver
un qui fait mentir cette fâcheuse
image.
Je découvre en Yassin un beau jeune
homme, bien dans sa peau, ouvert,
naturel, confiant et réfléchi. Il sait où il
va. Il se prépare avec optimisme – mais
non sans réalisme – à entreprendre la
carrière dont il rêve : la physiothérapie.
Vous croyez peut-être qu’il vient de loin
comme le suggère son nom aux consonances exotiques ? Pas du tout. Il est né
à l’ombre de la Colline Parlementaire, sur
les bords de l’Outaouais. Son prénom,
d’origine coranique m’a-t-il dit, a été choisi
par ses deux parents : mère québécoise,
père algérien. Il est francophone « de
naissance » et a fait toutes ses études en
français depuis la maternelle : le primaire
et le secondaire à Gatineau, le Cégep
à Montréal en sciences biomédicales. Il
fréquente actuellement l’Université de
Montréal, en 2e année de baccalauréat
en kinésithérapie. Ce programme est
pour lui un détour, il vise la physiothérapie. Mais cette spécialité universitaire
est contingentée ! Pour augmenter
ses chances, il a fait une demande
d’admission aux trois universités ;
Montréal, Sherbrooke et Mc Gill. Cette
dernière lui est heureusement accessible
8
puisqu’il parle l’anglais appris à l’école et
ensuite par ses propres moyens avec le
cinéma, la télévision et les amis.
Ses débuts comme bénévole
Son entrée en bénévolat date de l’été
dernier, à la suggestion d’une amie. La
proximité de l’Institut – il est un proche
voisin – et la physiothérapie qui s’y
pratique l’ont décidé. D’autant plus
qu’il apprenait que l’Institut est un haut
lieu de cette science qu’il veut exercer.
Accepté par Nicole, il a été affecté à
l’aide aux repas avec en plus, au bout
d’un certain temps, l’escorte médicale.
ARC-EN-CIEL - JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
À la reprise des cours universitaires,
il a voulu continuer le bénévolat en
fonction de ses horaires. C’est ainsi
que chaque lundi il s’occupe, avec une
coéquipière, de la bibliothèque roulante
aux deux pavillons. Yassin a pris goût au
bénévolat.
La bibliothèque roulante n’est pas
uniquement une incitation à la lecture
car les résidents ont bien souvent leurs
propres livres et revues. Ces visites sont
pour lui une entrée en matière, une prise
de contact, une présence, surtout pour
ceux qui sont seuls, moments qu’il est
heureux d’offrir et de partager. Yassin est
d’autant plus sensible à ces rencontres
qu’il vit seul à Montréal, loin de ses
parents et de son unique sœur qui fait sa
résidence en médecine à l’Université de
Sherbrooke. Il est très attaché aux trois
membres de sa famille dont il parle avec
une affection perceptible. Il se réjouit
déjà de la visite prochaine de sa sœur
et de la période des fêtes qui les réunira
tous les quatre.
Bien sûr, comme tous les jeunes de son
âge, il aime les sorties avec les copains.
Il se décrit comme un fan de cinéma,
tous genres confondus. Ses autres loisirs
sont les sports : ski, natation, vélo et
randonnée qu’il a commencé à pratiquer
tout jeune avec ses parents dans le parc
de la Gatineau. Et il a voyagé ! Avec
des camarades, sac au dos, dormant
dans les auberges de jeunesse, il a visité
plusieurs pays d’Europe et a poussé
jusqu’en Asie : Hong Kong, Thaïlande,
Bali. Les yeux pétillants, il évoque
avec émerveillement la découverte des
musées et de leurs trésors. Il ne connaît
pas encore l’Algérie; il compte y aller
avec son père pour faire connaissance
avec la famille et la terre de ses ancêtres.
Il compte bien continuer le bénévolat en
poursuivant ses études et même au-delà,
si son horaire le lui permet.
Pendant notre entretien, Yassin n’a
jamais cherché à se mettre en valeur, ni
à impressionner, ni non plus à montrer
une fausse modestie. Il me laisse le
sentiment d’être simplement un jeune
homme heureux, heureux de sa famille,
heureux dans sa famille, heureux de
vivre, heureux d’être ce qu’il est.
« Si la vie te donne un citron
fais-en de la limonade »
(auteur anonyme)
Un citron c’est bon, c’est naturel et ça
donne du piquant.
On le goutte souvent avec grimace et les
yeux humides,
Évidemment à l’état pur et en grande
quantité
Ce fruit n’est pas conseillé, il faut savoir
se limiter.
Ce fruit merveilleux rend les aliments
Plus agréables à se mettre sous la dent.
Le goût d’un poisson fade et sans saveur
Peut être rehaussé par ce geste en
douceur.
Parfois ce produit de la nature
Nous rappelle certains coups durs.
Dans le quotidien de toute vie,
On peut à l’occasion frapper un citron.
Ce citron peut être de toute nature,
Un malheureux achat,
Une malencontreuse rencontre,
Un état pénible et passager sur le
sentier humain…
La vie, en ce monde, est faite ainsi
Chacun reçoit son lot de « citrons »
Une mortalité dans la famille,
Une séparation brutale,
Une maladie inquiétante,
Une querelle avec autrui
Ou même avec soi-même…
On pourrait en énumérer
Un grand nombre… mais…
Un citron se prend mieux en limonade…
Il devient même un peu piquant,
Bienfaisant, rafraîchissant,
Dans cette présentation on le partage
volontiers
Avec les gens que nous côtoyons…
Cette transformation de citron nature
Au liquide citronné… exige un désir
Une action, un effort parfois
Mais combien le résultat
En est gratifiant… et valorisant.
Le goût acide y demeure
Par contre, il se prend bien
Avec douceur…et sourire.
Ainsi va la vie….
Ce texte nous a été envoyé par
Jean-Guy Thibaudeau.
9
Coutumes et traditions
Coutumes et traditions
Par Colette Clo
Il suffit de voyager un peu pour
réaliser combien Montréal est une
ville multiculturelle. Cette réalité
est très présente au niveau du
bénévolat et Nicole Daubois, qui
est la première à le constater, a
souhaité que notre journal donne la
parole à certains de nos bénévoles
afin qu’ils nous parlent de coutumes ou de traditions qu’ils ont
vécues dans leur pays d’origine.
Devant une liste de 25 noms, j’avais le
choix entre une dizaine de nationalités
différentes. Mes disponibilités et celles
des candidats possibles pour une courte
interview ont fait la sélection. Voici donc,
telles que recueillies, certaines façons de
faire ou de penser d’ailleurs.
1 - En Afrique noire, comme Le
Cameroun, La Côte d’Ivoire est
baignée par le golfe de Guinée. C’est
de là que vient Mamadou Diaby, que
je n’ai pu rencontrer en personne mais
qui nous a fait parvenir un texte sur
une coutume de son pays. Je vous le
transmets dans son intégralité car je suis
sûre que nombreux d’entre vous seront
très intéressés par cette description d’un
témoin direct, Mamadou Diaby, qui
vient du nord de La Côte d’Ivoire. Il y
a plus de 60 ethnies dans ce pays et
environ 50 cultures.
10
Voici donc en Côte d’Ivoire, la
cérémonie d’initiation, appelée
poro telle que pratiquée par le
peuple du nord :
• Le poro est un rituel « sénoufo » en
Côte d’Ivoire, qui demande une initiation très longue, parfois une vie entière
pour atteindre le degré suprême de la
connaissance. L’initiation se déroule
sur 3 cycles de 7 ans. Les femmes ont
le droit d’être initiées au premier cycle,
puis elles se marient, font des enfants,
et peuvent reprendre leur initiation
après la ménopause ; il faut qu’elles
soient à nouveau considérées comme
asexuées pour pouvoir continuer.
Pour les « sénoufos », l’homme, au
moment de sa naissance, n’est qu’un
animal, et ce qui va l’élever un peu
au-dessus de cet état, c’est l’enseignement dispensé par le poro, ainsi que
l’entraînement aux épreuves, qui conduit
à la possession de soi-même. Il existe
plusieurs phases d’initiation, durant
chacune 7 ans :
• le kouord est la période pré-nubile.
L’enfant est chargé de certaines
corvées et il apprend quelques mots
symboliques.
• Le dain prépare à la vie en commun.
Pendant cette période, l’adolescent
ARC-EN-CIEL - JANVIER-FÉVRIER-MARS 2014
Rituel du Dain (Côte d’Ivoire)
devra être capable d’accomplir des
sacrifices personnels. Il apprend à
participer aux travaux collectifs, à
confectionner les costumes et à participer aux fêtes rituelles.
• Le tcholo incite à la réflexion sur le
sens de la vie. Un certain nombre
de secrets, qu’il n’était pas apte à
comprendre auparavant, sont révélés
au jeune homme. Ils concernent la
théologie, la philosophie, le comportement social et un enseignement
professionnel.
• Enfin le kaffono permet d’atteindre la
connaissance suprême et l’intronisation
définitive parmi les initiés masqués.
Une fois intégrés totalement dans le
poro, les initiés doivent verser une cotisation annuelle. En retour, ils reçoivent
l’aide de leurs frères, ils sont protégés
par les « grands maîtres », qui ont
poursuivi encore plus loin la recherche
philosophico- religieuse et, au moment
de leur mort, leurs funérailles sont
assurées par les membres du poro. Après
la mort, l’âme du défunt peut tenter
de s’attarder dans les lieux qui lui sont
familiers. C’est une situation dangereuse,
car elle constitue une porte ouverte sur
l’au-delà par laquelle peuvent surgir des
monstres. Il faut donc aider cette âme à
partir définitivement.
Le mort est placé sur un lit taillé d’une
seule pièce dans un tronc d’arbre. Il est
isolé, grâce au rite accompli par les initiés
qui tournent autour de lui en frappant
les tam-tams et en soufflant dans de
grandes trompes en bois. Sur le cadavre
est placé un petit tambour, frappé à
coups redoublés en même temps qu’est
agité un puissant grelot : l’âme est ainsi
expulsée.
Le corps est ensuite placé sur un
brancard et porté en procession autour
du village. Les forgerons, immunisés
contre les mauvais esprits, se chargent
de l’enterrer, sur le flanc droit, la tête
tournée vers l’est.
2 - En Afrique du Nord
Ahlem FADEL est arrivée de son
Algérie natale voici 2 ans. Bien qu’elle
ait un frère au Québec, elle reste très
attachée à sa famille et va souvent les
visiter. Ce qui lui plaît beaucoup au
Québec, c’est l’atmos­phère autour de la
fête de Noël. Cela lui rappelle l’ambiance
festive qui existe en Algérie lors de
certaines fêtes musulmanes, ambiance
chaleureuse de familles qui se réunissent
pour célébrer leurs coutumes.
Bien évidemment il y a :
• Le mois du Ramadan, mois de jeûne
jusqu’au coucher du soleil, mais aussi
réunion autour de la table, le soir,
avec quelques spécialités comme les
boureks, qui ressemblent aux rouleaux de Printemps chinois ou encore
les zélabias, beignets croustillants au
miel.
Le mois du Ramadan est le mois de la
miséricorde qui doit faciliter un esprit
de réconciliation et de pardon ; quoi
de mieux qu’une table accueillante
pour faciliter les échanges ?
• L’Aïd suit le mois du Ramadan, puis
vient
• L’Aïd El Adha.
Ce sont des événements très festifs ;
surtout pour les enfants qui étrennent
des vêtements neufs, reçoivent de petits
cadeaux et surtout partagent avec les
adultes beaucoup de sucreries. (gâteaux
aux amandes, aux dattes et autres
confiseries d’origine turque) alors
qu’on se rend visite pendant 2 jours.
Plats du ramadan (Algérie)
Une autre fête célébrée par tous les
musulmans est le :
• Mawlid Ennabawi, ou anniversaire du Prophète.
On allume des bougies, on chante
des chants religieux et chaque région
a plus ou moins un plat spécial pour
cette occasion.
Pour terminer, en parlant du Coran
j‘ai appris avec intérêt qu‘il est moins
difficile qu‘il n‘y paraît d‘en apprendre
des versets par cœur. Il existe d‘ailleurs
une récompense du Président de la
République pour qui mémorise tout le
contenu du Coran…
Aux repas de L’Aïd, on mange du
couscous, mais aussi la rechta, plat de
semoule et de viande, la chorba, soupe
de légumes et de viande. Également la
hrira à base de légumes. Ces mets sont
accompagnés de thé à la menthe,
café au lait et jus qui sont les boissons
appréciées.
11
La chronique de Jos B
Jos B en période de convalescence
et en cheminement
Par Jean-Guy Thibaudeau
Jos B, hospitalisé à la suite d’une amputation, doit s’adapter à la vie d’une
résidence... Nouveau milieu, nouvelle vie pour cheminer dans ce qu’il
appelle un nouveau cap.
Nicole - Comment va notre Jos B. dans
sa nouvelle vie ?
Jos B. - Nouvelle vie, c’est le mot. Là, à
la résidence, rien pour moi n’est comme
avant.
Nicole - Vous avez de bons soins.
Jos B. - Pour les soins et le suivi c’est
merveilleux.
Nicole - Alors, pourquoi cette face
« inquiète » ?
Jos B. - Ma chère madame, vous avez
ouvert une porte alors je m’explique. À
l’hôpital, j’ai vécu une coupure physique,
une amputation et le personnel s’est
empressé de m’aider, de me guider.
Nicole - Oui, je me souviens que vous
avez été fier de ce support.
Jos B. - Mais là, avec le recul, je vois une
toute autre dimension au mot coupure.
Je constate qu’il y a eu coupure physique,
affective, émotionnelle et relationnelle.
Nicole - Expliquez-moi ces coupures.
Jos B. - Physiquement, ça se voit... deux
jambes en moins. Mais je me trouve aussi
coupé de la réalité. Je vivais bien chez
moi. Je viens à l’institut pour le traite-
ment. Ce laps de temps terminé, je dois
quitter mes intervenants si compétents et
aller vivre dans une résidence que je ne
connais pas, avec d’autres personnes qui
vont s’occuper de moi.
Nicole - Ce sont des séparations pénibles
à ce que je vois.
Jos B. - D’où l’aspect « affectif ». Je
m’éloigne de mes proches, je quitte des
amis avec lesquels j’allais prendre un
repas de temps en temps, j’allais voir des
pièces de théâtre ou des joutes sportives.
Nicole - Mais vous pourrez toujours y aller.
Jos B. - J’espère ! Mais pour le moment
je rencontre beaucoup d’obstacles dans
les voyages et les accès sont souvent
difficiles.
Nicole - Je sens que je viens de toucher
un côté sensible.
Jos B. - Quand je me retire dans ma
chambre, seul... j’y pense... mon corps
en ressent les soubresauts... mes yeux
deviennent humides... et les larmes
coulent le long de mes joues. Suis-je un
émotif ? Je me sens seulement un humain
que l’on a atteint profondément.
Équipe de rédaction
Raymonde Bayard
Colette Clo
Nicole Daubois
Marie-Annik Murat
Daniel Pourchot
Jean-Guy Thibaudeau
Jean Vegman
Nicole - Dans une résidence, il y a tout
un monde pour vous soutenir.
Jos B. - Tout un monde, oui, mais un
monde difficile à percer. Un monde que
je trouve actuellement bien individuel...
Chacun son affaire, chacun sa chambre...
Chacun son cheminement personnel.
Nicole - Il y a des activités.
Jos B. - Oui, jouer aux poches, au bingo
durant lequel règne un profond silence...
Quelques îlots de 2-3 personnes en
conversation que je n’ai pas encore pu
percer... Ça viendra.
Nicole - Ouf ! Du travail nous attend.
Jos B. - Du travail, quel mot ! Eh ! Je
dois commencer par m’acclimater à ma
nouvelle vision de moi-même et par la
suite apprendre à communiquer avec ces
personnes. J’y arriverai mais il me faut du
temps, de la patience...
Nicole - Tout un programme que vous
avez devant vous.
Jos B.- Une porte se ferme, me disait
un ami et une autre s’ouvre... Nouveau
milieu, nouvelle vie comme je disais au
début...
Jos B en convalescence, trouvera
une voie riche en défi à relever...
Avec sa détermination, il y arrivera
sûrement. Une période d’adaptation s’impose...
Correction
Marie-Annik Murat
Mise en page
Tabasko Communications
Collaboration
spéciale
Renée Saint-Louis
Coordination
Nicole Daubois
Diane LeBel

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