Conte merveilleux – conte fantastique

Michèle Prince - 2011
Conte merveilleux – conte fantastique
Le merveilleux et son équivalent moderne, la fantasy, se fondent sur l’interaction
d’êtres et d’éléments surnaturels, dans un monde magique. Les êtres et les objets ont des
pouvoirs surnaturels, les animaux parlent, la sorcellerie et les métamorphoses sont
habituelles.
Le conte merveilleux est un sous-genre du conte. Dans ce genre narratif interviennent
donc des éléments surnaturels ou féériques, des opérations magiques, des évènements
miraculeux. Il se situe dans un univers indéterminé. Il n’est situé ni dans le temps (« il était
une fois »), ni dans l’espace (« dans un pays lointain »), ce qui lui permet de s’adapter à tous
les temps et toutes les sociétés. Il renvoie à un univers naïf où le surnaturel a droit de cité.
On note toutefois la récurrence de certains éléments de décor: le château, la forêt, etc.
Il plonge le lecteur dans un monde organisé par des lois qui ne sont pas celles de notre
monde, mais qui ne surprennent pas le héros. L’essence du conte réside dans les aventures
qu’il raconte et leur caractère surnaturel, qui permettent au lecteur d’échapper aux
contraintes et à la monotonie du monde réel. On met donc l’accent sur la magie, qui
surprend et enchante : les objets et les lieux sont plus grands que nature, ils détiennent des
pouvoirs, sont dotés d’une âme. Qu’ils soient magiques ou humains, les personnages sont
généralement simples et unidimensionnels (les gentils sont totalement gentils, les méchants
totalement méchants). Le passé et la psychologie des personnages n’ont pas d’importance,
puisque l’intérêt du récit réside dans l’action et dans son caractère merveilleux.
Le fantastique est un genre littéraire narratif que l'on peut décrire comme l’intrusion du
surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués,
mais théoriquement explicables, dans un contexte connu du lecteur. Contrairement à ce qui
advient dans le conte merveilleux, dont il se rapproche au point qu’on les confond parfois,
dans un conte fantastique le héros, comme le lecteur, a presque systématiquement une
réaction de refus, de rejet ou de peur face aux événements surnaturels qui surviennent.
Le conte fantastique est également un sous-genre du conte. Il est situé très précisément,
généralement dans une société contemporaine à l’auteur, bien connue de ses lecteurs, et
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Michèle Prince - 2011
apparait comme un dérapage de cette société, proche de ce qu’on nomme aussi
« l’étrange ». La psychologie des personnages, le plus souvent ambivalents, est beaucoup
plus fine, plus complexe, avoisinant parfois la folie. Le fantastique est généralement lié à une
atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la confrontation avec l’impossible,
l’inexplicable rationnellement. L’angoisse y est très souvent présente, que ce soit chez le
héros ou chez le lecteur, par suite de procédés d’écriture spécifiques, combinés entre eux,
qui la provoquent (voir par exemple Le Horla de Maupassant ou les contes d’Edgar Poe).
Le but premier du conte est de divertir. Les aventures invraisemblables, les personnages
colorés, les lieux imaginaires, tout permet au lecteur de s’évader de la banalité ou des
difficultés du quotidien.
Mais le conte est aussi le miroir des faiblesses humaines. Il a un rôle moralisateur. On en
tire une leçon de vie qui apparait en filigrane sous les aventures du héros et que l’auteur
rappelle souvent, en guise de conclusion, sous la forme d’une maxime, sérieuse ou ironique.
Michèle Prince. Février 2012
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fantastique
http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/fantastique.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Merveilleux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conte_merveilleux
http://www.auxpetitsmots.com/2010/09/le-conte-merveilleux-quelques-definitions/
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