Soutenir les jeunes entrepreneurs : le top 10 des

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Soutenir les jeunes entrepreneurs : le top 10 des
23/9/2014
Soutenir les jeunes entrepreneurs : le top 10 des bonnes pratiques au sein du G20, Aides & réseaux
Soutenir les jeunes entrepreneurs : le top
10 des bonnes pratiques au sein du G20
VALERIE TALMON | LE 16/09/2014 À 07:00
Les jeunes entrepreneurs se sont réunis à Sydney en juillet dernier dans le cadre du G20 YEA - DR
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Quelles sont les attentes des jeunes entrepreneurs ? Quelles sont les bonnes
pratiques qui pourraient changer la donne et faciliter la vie de ceux qui font le pari
de la création d’entreprise ? Une étude d’EY fait le point. Un regard international où
piocher de bonnes idées.
Qu’y a-t-il de commun entre un jeune créateur d’une boutique à Los Angeles, une nouvelle PME
française, une chef d’entreprise japonaise et une start-up canadienne ? A priori, pas grand-chose, mis
à part bien sûr leur envie d’entreprendre. Et c’est justement cette envie, et sa concrétisation, qui ont été
passé au crible des experts d’EY au sein d’une vaste étude. Publiée fin août sous le titre « Avoiding a
lost generation – ten key recommendations to support youth entrepreneurship across the G20 », cette
étude s’est penchée sur les attentes de 1.500 jeunes entrepreneurs ainsi que sur les bonnes
pratiques publiques/privées en la matière.
Quelles sont les attentes des entrepreneurs ?
Côté attentes, 73 % des jeunes entrepreneurs déclarent que l’accès au financement reste difficile.
66 % pensent que l’entrepreneuriat doit faire l’objet d’un enseignement spécifique et 51 % espèrent que
les politiques de leur pays mettront en place des mesures permettant l’implantation d’une culture
favorable à l’entrepreneuriat (à travers des politiques de financement, d’enseignement, etc.)
« Chaque pays possède des avantages et des inconvénients d’un point de vue entrepreneurial, détaille
Jean-François Royer, associé EY en charge de ce rapport,. La Chine ou l’Inde affichent par exemple un
potentiel domestique énorme mais ont des problèmes en terme d’éducation ou de lourdeur
administrative. La grande différence, on la trouve surtout dans le monde anglo-saxon, où
l’entrepreneuriat est véritablement inscrit dans leur ADN ! »
Pour autant, même dans ces contrées très « entrepreneurship friendly », pas question de relâcher les efforts : « Que ce soit
aux Etats-Unis ou en Australie, c’est encore là-bas qu’émergent de nouvelles initiatives de soutien aux entrepreneurs, car ils
savent que c’est capital ! »
Côté français, qu’en est-il ? : « En France, la culture d’entreprise a bien progressé chez les jeunes, note Jean-François Royer.
De même, les décideurs, les hommes politiques ont pris conscience de l’importance de l’entrepreneuriat. Mais il reste encore
beaucoup à faire. »
10 bonnes pratiques
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Soutenir les jeunes entrepreneurs : le top 10 des bonnes pratiques au sein du G20, Aides & réseaux
L’étude EY met en avant 10 bonnes pratiques, repérées à l’étranger mais aussi, donc, en France. Parmi
les plus intéressantes, Jean-François Royer pointe l’idée que toute aide financière doit se doubler d’un
accompagnement. « Sinon, c’est de l’argent perdu, lance-t-il. Le Canada l’a par exemple bien compris,
avec la mise en place du programme Futurpreneur, qui combine donc une aide financière spécifique,
de l’accompagnement, un suivi des jeunes entrepreneurs par un mentor. C’est une combinaison
efficace ! » L’outil de financement proposé dans ce programme est en outre spécifiquement dédié aux
jeunes. Une piste à creuser en France ?
Côté financement, l’étude préconise ainsi la création d’une nouvelle catégorie de prêts ciblés dédiés aux
petites entreprises et jeunes créateurs, des outils de financement à faible coût afin de soutenir la
croissance de start-up, des mesures incitant capitaux-risqueurs, incubateur et business angles à investir
dans les entreprises, etc.
Autre bonne pratique comprise dans cette même lignée: le mentorat. « Cette étude montre aussi que
certains pays, le plus souvent anglo-saxons, n’hésitent pas à mettre des moyens financiers importants
dans ce genre de programme. Des sommes beaucoup plus conséquentes qu’en France. »
L'accompagnement des femmes créatrices en question
Egalement repéré dans l’étude et mis en exergue par Jean-François Royer : un programme
d’accompagnement dédié aux femmes au Japon. « En France, nous n’avançons pas beaucoup sur
cette question. C’est choquant, estime l’associé d’EY. D’ailleurs, nous organisons depuis plus de 20 ans
le prix de l’Entrepreneur de l’Année et le nombre de femmes lauréates ne progresse pas. J’ai
toujours refusé de créer une catégorie « femmes » spécifiques pour ce prix, mais je commence à me
reposer la question… »
Enfin, nombre de mesures concernent aussi la culture entrepreneuriale, avec la mise en avant d’une
vision « positive » de la création d’entreprise et l’émergence d’écosystème régionaux dédiés à
l’entrepreneuriat.
4 initiatives françaises qui fonctionnent
En France, quatre initiatives françaises sont mises en avant dans cette étude : le pacte PME, le « visa
entrepreneur », les simplifications administratives et la « French Tech ».
« On note aussi la belle progression du nombre d’incubateurs et de chaire Entrepreneurs dans les
écoles, souligne Jean-François Royer. Sans oublier la mise en place de programme comme le
Moovjee, qui propose du mentorat pour les jeunes entrepreneurs. »
A l’heure où les chiffres du chômage des jeunes sont très préoccupants (16 % dans les pays du G20),
soutenir la création d’entreprise chez ces jeunes semble une piste à creuser pour les mettre sur le
chemin de l’activité en créant leur propre emploi. Mais aussi parce que les jeunes entreprises créeront
plus d’emplois que les grandes entreprises cette année - 76% des entrepreneurs déclarent qu'ils vont
embaucher en 2014, contre 31% des cadres supérieurs de grandes entreprises. Et, surtout, comme le
souligne Jean-François Royer : « ce sont les jeunes entrepreneurs qui nous apportent des solutions
innovantes. Je pense par exemple au créateur de Blablacar : il n’y a que des jeunes pour créer ce type
de service. C’était une véritable innovation, il fallait oser et c’est aujourd’hui un très beau succès. »
Ces recommandations seront présentées lors du prochain G20 qui se déroulera à Brisbane en
novembre prochain.
@vtalmon
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