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Rv Autres prescriptions 2p tb
Autres prescriptions coraniques
Aliments. Le sang étant considéré comme nourriture impure, la viande doit être issue d'un animal
abattu et égorgé selon le rite. Les musulmans peuvent consommer la viande casher. De nombreuses
associations veillent sur cette activité, dont l'association A votre service.
Barbe. Symbole de masculinité. Tous les prophètes et messagers ont porté la barbe. Longueur : ne
doit pas dépasser la largeur d'une main, à partir du menton, c'est-à-dire à hauteur de la tôlia (base du
cou). La taille fait partie des 5 ablations traditionnelles : taille de la moustache et des ongles, épilation
des poils du pubis et des aisselles, circoncision.
Circoncision des garçons (tradition abrahamique). Généralement observée ; obligatoire pour les
enfants mais non pour un adulte se convertissant à l'islam. L'excision n'est ni requise ni proscrite.
Décès. La tombe est orientée vers La Mecque.
Effort suprême (Djihâd). " Guerre sainte " : c'est l'" effort collectif " des musulmans, qui ont le
devoir de lutter, au besoin jusqu'au sacrifice de leur vie, pour la défense de leur religion, de leurs
personnes, de leurs biens et pour la sécurité de leurs frontières. Dans un sens spirituel, il se rapporte
à la lutte du croyant contre les passions et les mauvais penchants de l'âme. Sur le plan historique, la
guerre sainte a été menée d'abord contre les Arabes et certaines tribus juives puis contre les empires
chrétiens et païens. Dieu, dans le Coran (2/190), n'autorise que la guerre défensive : " Et combattez
dans la voie de Dieu ceux qui vous combattent et ne transgressez pas, Dieu n'aime pas les
transgresseurs ".
Le Djihâd armé a reparu au cours des guerres dites de décolonisation (1950-70). Un Fonds du Djihâd
créé le 7-8-1971 en Libye par le colonel Kadhafi subventionne les guérilleros musulmans, notamment
en Mauritanie, aux Philippines, au Liban. Durant le conflit du Golfe (1991) Sadam Hussein relança le
Djihâd pour l'Iraq.
Interdits. Boissons alcooliques, stupéfiants, viande de porc et d'animaux sacrifiés à d'autres
divinités qu'au Dieu unique ou tués de façon non rituelle ; prêt à intérêt assimilé à l'usure, jeux de
hasard : tiercé, roulette, loto, etc.
Mariage. Le mariage fécond est recommandé. Les pénalités pour adultère et fornication sont aussi
sévères pour l'homme que pour la femme consentante (la femme non consentante n'est jamais
poursuivie). Polygamie : un homme est autorisé à avoir jusqu'à 4 épouses simultanées, mais il lui est
conseillé de se limiter à une seule s'il craint d'user d'injustice envers plusieurs. En principe, le nombre
des esclaves-concubines n'est pas limité : celles-ci peuvent cohabiter avec leur maître seul, à
l'exclusion de tout autre ; si leur maître les marie, il perd le droit d'avoir des relations avec elles (raison
juridique : le maître conserve la propriété du corps de son esclave, mais le mari en a légalement
l'usufruit). Divorce : les hommes peuvent facilement l'obtenir par répudiation. Les femmes peuvent en
obtenir le droit si elles le stipulent dans le contrat de mariage. Toutefois le Prophète a présenté le
divorce comme " de toutes les choses permises, celle que Dieu déteste le plus ". Mariage mixte : un
musulman peut épouser une juive ou une chrétienne (mais non une païenne). Si l'épouse ne se
convertit pas, elle perd le droit de garde des enfants en cas de divorce. Le 6-10-1985, Hocine Abbas,
recteur de la Grande Mosquée de Paris, a rejeté la jurisprudence française sur le divorce après
mariage mixte.
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Peines légales. 1 ) Lapidation : châtiment réservé primitivement aux sacrilèges, et d'origine
prébiblique. La Bible (Deutéronome) l'a appliqué à d'autres crimes (par exemple violation du shabbat,
adultère de l'épouse, infidélité d'une fiancée, rébellion d'un enfant contre ses parents). Par contre, la
loi biblique concernant la fornication (contenue dans le Deutéronome XXII, 28,29) sera modifiée par la
loi coranique (Coran XXIV, 2). Le châtiment de l'adultère, selon la Voie du Prophète, est la lapidation.
En fait, la lapidation par preuve a été très rare en islam, à cause de la nécessité (s'il n'y a pas aveu)
de fournir 4 " témoins oculaires " (sourate 24/4). 100 coups de fouet : pour la fornication (zina). 80
coups de fouet : pour la dénonciation calomnieuse d'adultère ; pour la consommation de vin (shurb).
Mise à mort : pour l'apostasie. Ablation de la main droite : pour le vol ; des mains et des pieds :
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pour le brigandage armé (sans meurtre). Mise à mort par décapitation ou crucifixion : pour le
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brigandage armé avec meurtre. 2 ) Représailles : exercées par la victime (en cas de coups et
blessures) ou par ses héritiers (en cas de meurtre). Consiste à faire subir au coupable le même
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dommage qu'il a causé (loi du talion, qisas). 3 ) Châtiment fixé par le juge : tazir : minimum 3 coups
de fouet, maximum 39.
Port du voile. Nom : Afghanistan : " purdah " (avec " grille " de coton devant les yeux) ; Algérie :"
haïk " ; Arabie :" hidjâb " ; Inde :" burga " (cachant la figure à l'exception des yeux et descendant aux
pieds ; il peut être un ample vêtement de dessus de n'importe quelle couleur ou une simple bande de
fine étoffe blanche cousue à un ruban qui fait le tour de la tête) ; Iran :" tchador ".
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Origine : lois assyriennes de Teglat-Phalazar I " Les femmes mariées qui sortent dans la rue
n'auront pas la tête découverte. La concubine qui va dans la rue avec sa maîtresse (l'épouse) sera
également voilée. La hiérodule (prostituée sacrée) qu'un mari a prise sera voilée dans les rues. Et
celle qu'un mari n'a pas prise ira la tête découverte. La prostituée non sacrée ne sera pas voilée, sa
tête sera découverte. "Palestine : du temps de Jésus femmes voilées (dont Marie). Monde grécore
romain : femmes voilées (dont les vestales). St Paul dans la 1 Épitre aux Corinthiens (chapitre 11,
versets 4 à 16) insiste sur la nécessité pour la femme de se couvrir, particulièrement quand elle prie
ou prophétise. Lin, successeur de Pierre comme évêque de Rome, interdit aux femmes d'assister nutête aux assemblées. 155-255 Tertullien, théologien carthaginois, dans " De Virginibus velandis " (Du
voile des vierges), demande aux jeunes filles de porter le voile hors de chez elles, comme les femmes
mariées.
Prescriptions du Coran : Allah prescrit à Mohammad : " Dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes
des croyants, de ramener sur elles leur voile : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être
offensées " (sourate 33, verset 59). Les passages du Coran relatifs au port du voile (hidjâb) ont été
diversement interprétés selon les écoles juridiques, les époques et les régions. En usage surtout en
ville, il est souvent ignoré dans les villages et chez les nomades. Le voile est souvent remplacé, de
nos jours, par un foulard cachant cou, gorge et cheveux.
Évolution récente : 1923 Le Caire (Égypte), Hoda Chaaroui, Pte de l'Union féministe, jette son voile
en un geste spectaculaire. 1924 Turquie, Ataturk interdit fez et hidjâb. 1926-mars le recteur de
l'université islamique d'Al-Azhar s'oppose au dévoilement des femmes. 1928 Afghanes et Iraniennes
peuvent se promener tête nue. 1935 Iran, le port du voile est officiellement aboli. Fin des années 1970
Iran, Khomeyni rend le tchador obligatoire. 1989-automne France, des musulmanes refusent de se
rendre en classe sans leur foulard ; des proviseurs s'y opposent, invoquant le principe de la laïcité de
l'école publique. 1992-2-11 un avis du Conseil d'État revendique pour chacun l'" exercice de la liberté
d'expression et de manifestation de croyances religieuses ". 1994-20-9 circulaire de François Bayrou,
ministre de l'Éducation, distinguant les " signes religieux ostentatoires ", par principe interdits, et les "
signes discrets ", qui sont admis. 1996-9-10 arrêt du Conseil d'État : le port du foulard n'est pas
incompatible avec le principe de la laïcité. D'après un sondage de l'Ifop pour le Monde/RTL d'oct.
1994, 78 % des Français sont hostiles au port du voile.
Prohibition des images animales et humaines. Elle n'est pas révélée dans le Coran, mais a été
enseignée par le Prophète et respectée même dans les pays musulmans non arabes. Les sculptures
à représentation humaine, cultuelles ou profanes sont interdites dans les lieux du culte. Il est du devoir
du croyant de détruire les statues ou autres représentations contraires à la foi.
Turban. Origine antique (Assyrie, Perse, Égypte). Longueur 1 à 10 m. Longtemps porté par
chrétiens et juifs des pays d'islam, toujours par des peuples non musulmans (hindouistes et sikhs).
Arboré par Muhammad, selon les Traditions. Les musulmans ont pris l'habitude d'avoir la tête
couverte devant Dieu, particulièrement pendant la prière, au moins par une calotte souvent entourée
d'un turban. Il est recommandé pour celui qui dirige la prière d'avoir la tête couverte. Permet de
distinguer les professions et les fonctions civiles ou religieuses : fez (ou tarbouche) en feutre adopté
e
par les professions gouvernementales de l'Empire ottoman au XIX s. (Couleur : vert pour les chérifs.
Aujourd'hui, les oulémas portent couramment une forme simplifiée du turban, autour d'un tarbouche).
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