Rencontre du Garant pour les enfants et les adolescents du Latium

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Rencontre du Garant pour les enfants et les adolescents du Latium
Rencontre du Garant pour les enfants et les adolescents du Latium
avec des directeurs des MECS françaises
Le groupe des directeurs à Rome, pour suivre un séminaire sur les politiques italiennes
pour la protection de l'enfance.
Analyser et comparer le mode de prise en charge, les pratiques d'intervention et, plus
généralement, les politiques en faveur des enfants en Italie et en France. C'est l'objectif
principal de la réunion qui a eu lieu le 23 mai dernier, entre le Garant pour les enfants et
les adolescents du Latium Francesco Alvaro et certains directeurs des centres pour
les enfants à risque de danger de Toulouse et de la Région de Midi-Pyrenées, en
Italie pour suivre un séminaire sur le système de protection de l'enfance et l'exploitation
des installations de réception dans notre pays, organisé par la Centre Régional de
Formation aux Métiers du Social (ERASME).
Après un bref excursus sur l'évolution de la législation italienne en matière de protection
de l'enfance, le Garant Alvaro a parlé de la façon de prendre en charge l'enfant dans
une situation fragile et a souligné l'importance de passer d'un placement dans des
grandes institutions à l'hébergement dans des petites communautés de type familial (foyer
familial). C'était l'occasion de rappeler un thème particulièrement cher au Garant, celui de
mettre en place des politiques visant à soutenir non seulement l'enfant, mais toute la
famille en difficulté: "plutôt que de mettre un enfant dans une institution - dit-il - il vaudrait
mieux activer un réseau de services qui peuvent soutenir la famille dans son ensemble.
Cette modification permettrait également de réduire considérablement le coût de la prise
en charge ".
Lors de la réunion, ils ont été décrits les différentes méthodes de services d'intervention
pour les enfants, avec une approfondissement spécifique sur l'accueil familial. En France
les placements ordonnés par un juge (70 à 80%), ou convenus avec les parents dans le
cadre d‟un contrat d‟action éducative peuvent présenter plusieurs formes: l‟enfant peut
être confié à un autre parent, ou à une personne de confiance (gratuit), à un établissement
de soin ou d‟éducation, à un service départemental d‟aide sociale à l‟enfance. La très
grande majorité des enfants est confiée à ce service qui organise son placement soit dans
une Maison d‟enfants à caractère socio-éducatif (40%), soit à une famille d‟accueil,
professionnel diplômé et salarié (55%), les 5% des autres enfants se trouvent dans les
foyers d‟accueil d‟urgence et d‟orientation, dans des centres maternels avec leurs mères,
très rarement avec les deux, plus rarement encore avec leurs pères, ou dans des “lieux de
vie”, structures qui accueillent des jeunes en grande difficulté.
Dans l'adoption, d‟ailleurs, le système français se produit très rarement car il ne le
considère pas comme une solution aux problèmes de l'enfant en danger et en tendant, par
contre, à favoriser le maintien de la relation parentale. En France les mesures de
placement des enfants en risque ou en danger et les mesures d‟accompagnement
éducatif à domicile se répartissent à peu près également 51% milieu ouvert, 49% en
placement.
Par rapport au système judiciaire, la comparaison entre les deux pays a montré
l'existence en France des Juges aux Affaires Familiales, chargés de la réglementation des
conflits familiaux et des litiges entre les parents concernant l'exercice des soins parentaux,
en priorisant principalement les intérêts de l'enfant. L'absence, en Italie, d'un tel rôle
institutionnel a été l'occasion pour le Garant de préconiser la mise en place dans notre
pays des sections spécialisées composées par des magistrats experts dans ce domaine.
Beaucoup d'espace a été consacré, enfin, à la question de la prise en charge des
mineurs étrangers non accompagnés, défini en France „Isolés‟, doc seuls: les directeurs
ont expliqué que le système français est le même pour tous les enfants qui manquent du
soutien de la famille, indépendamment du fait qu'ils soient étrangers. La plupart d'entre
eux viennent de l'Afrique du Nord, de l‟Afrique Subsaharienne et du Bangladesh et, dans
le département de la Haute Garonne (auquel Toulouse appartient) entre 2010 et 2012,
leur nombre a doublé. Comparé à l'obtention de la citoyenneté - une question en cours
de discussion et en débat en Italie à présent - en France, il y a le principe du „jus soli’: il
est français chaque enfant né en France lorsque au moins un des parents est né là-bas,
quelle que soit sa nationalité. En outre, tout enfant né en France de parents étrangers
acquiert la nationalité à l'âge de 18 ans si, à ce moment, il a une résidence en France ou il
a eu sa résidence habituelle depuis au moins 5 ans, à partir de l'âge de 11 ans.
Formattato: Francese (Francia)