magal touba 2013
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magal touba 2013
CMJN ISSN • 2230-133X LUNDI 23 DÉCEMBRE 2013 NUMÉRO 759 100 F www.enqueteplus.com REMUE-MÉNAGE EN PERSPECTIVE AU PDS MAGAL 2013 Wade traque Oumar Sarr Touba, des facettes ! Cheikh Ibra Fall, au-delà des dreadlocks Les statistiques par rapport à 2012 Une ville assoifée P.5-8 Madické Niang sur orbite, Diagne Fada zappé APRÈS REWMI, LA LD SE RÉVOLTE “Absence de rupture, vision brouillée, espoir amoindri” P.3 OUSMANE SOW (ACADÉMIE DES BEAUX ARTS) “Mandela savait s’arrêter…” P.4 P.2 EN COULISSES 2 PDS Me Wade ne veut plus d'Oumar Sarr e passage de Me Abdoulaye Wade à Abidjan n'en finit pas de laisser des traces. Selon des sources dignes de foi, l'actuel coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr a été au centre du mini- Comité directeur présidé par le Pape du Sopi, sur les bords de la Lagune Ebrié. Le cas Oumar Sarr se décline en termes très clairs qu'EnQuête avait d'ailleurs ébruités. On le soupçonne de collusion avec...l'adversaire à travers la passerelle... trotskiste. Le fait qu'il ait défendu l'idée de retrouvailles dans le contexte actuel et qu'il soit en connexion avec Mahmout Saleh, directeur de cabinet politique du Président, ne facilite pas les choses. Son cas a donc été posé sur la table à Abidjan. Après le retour à Dakar des neuf responsables libéraux triés au volet par Me Wade lui-même, on assure qu'Oumar Sarr est devenu une sorte de talon d'Achille pour le Pds. Une conviction d'autant plus ancrée que ses proches comme Abdoul Aziz Diop, Aïda Diongue et bien d'autres, ont été épinglés dans le cadre de l'affaire “Jaxaay”. L Les calculs prêtés à Oumar Sarr La conséquence, c'est qu'il serait obligé de négocier pour au moins sauver ses hommes...Autre argumentaire développé pour justifier ces calculs prêtés à Oumar Sarr, celui qui est encore maire de Dagana risque de perdre sa base politique, du fait qu'il est encerclé par les hommes de Macky Sall qui disposent d'atouts plus conséquents parce que présents dans l'appareil d'Etat. Toutes choses qui font qu'on pense dans certains cercles du Pds proches de Me Wade, qu'Oumar Sarr pourrait, par calculs, prendre ses distances pour au moins sauver ses proches, aujourd’hui malmenés par la justice. Mais Oumar Sarr n'est pas la personnalité politique sur la liste rouge de Gorgui. Les esprits attentionnés ont dû remarquer qu'hormis les responsables politiques frappés d'interdiction de sortie du territoire, ni Modou Diagne Fada, ni Me Ousmane Ngom n'étaient présents à Abidjan. Le cas de Modou Diagne Fada est le plus intéressant parce que n'étant sous le coup d'aucune poursuite judiciaire ; alors que Me Ngom, est récemment sorti du pays, suite à une autorisation judiciaire, pour avoir de fait gelé ses activités politiques. Modou Diagne Fada est soupçonné d'avoir des ambitions démesurées. Raison pour laquelle il ne ferait rien pour que Karim Wade sorte de prison. Précision de taille, c'est Me Wade en personne qui les a zappés de sa liste. Nos sources croient en effet savoir qu'il a décidé qu'ils ne viendraient pas à Abidjan. Par contre Abdoulaye Faye, ancien (?) administrateur général du Pds, Pape Samba Mboup, chef de cabinet à la présidence de la République entre 2000 et 2012, l’ancien député Tafsir Thioye, le Président du conseil régional de Kaffrine Babacar Gaye, Serigne Mbacké Ndiaye, son ancien porte-parole, son neveu Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire libéral, ara Gaye, patron des jeunesses libérales ; El Hadj Amadou Sall, ancien ministre et Farba Senghor étaient sur la place. Me Madické Niang homme de confiance Mais si Me Wade fait ainsi le ménage, c'est qu'il a une pièce maîtresse que tout le monde veut bien cacher pou éviter que cela ne créé du bruit. Il s'agit de Me Madické Niang, supposé n'être pas hostile à Karim Wade. Son rôle devrait sans doute consister à chauffer la place en attendant que Karim revienne sur scène. C'est en tout cas, ce qu'on nous souffle de sources autorisées, à la fois proches du Pds et du pouvoir. C'est dire que les manœuvres politiques au sein du Pds sont parties pour être rudes...Très rudes... Infrastructures : Un consortium sino-indien veut remettre le train sur les rails Infrastructures : Un consortium sino-indien veut remettre le train sur les rails (Suite) Le gouvernement, même s’il ne le dit pas encore officiellement, est pleinement engagé dans la restauration du chemin de fer. Lors de sa déclaration de politique générale (DPG) du 28 octobre dernier, le Premier ministre avait insisté dans ce sens. La Banque mondiale (très versée dans les questions liées aux infrastructures) et d’importants bailleurs de fonds ont été activés dans la perspective de la Réunion du Groupe consultatif de Paris prévue en début 2014. Les conseillers économiques seniors du régime sont convaincus, et ils le répètent partout, que sans la restauration du réseau ferroviaire, il est impensable de développer une politique d’aménagement du territoire ; de développement des infrastructures propres à “poser le Sénégal sur les rails de l’émergence”. EnQuête a appris que c’est un consortium sino-indien (animé par des grandes entreprises venues de Chine et d’Inde) qui est en pôle position pour servir de partenaire à l’Etat du Sénégal dans ce qui devrait être l’un des grands projets du quinquennat de Macky Sall. Sous le régime libéral, le président Wade avait longtemps théorisé la nécessité d’un “chemin de fer à grand écartement” et prévoyait d’en faire construire un avec ses pairs africains de Dakar à Mombassa. Ce rêve n’a jamais pu se réaliser… Les experts qui planchent sur le sujet ont une alternative dans le montage technique et financier du projet : soit, l’ensemble du réseau à rénover est confié à ce fameux consortium venu d’Asie ; ou alors, le territoire sénégalais serait divisé en sortes de concessions, comme on le ferait pour des gisements miniers ou pétroliers, et attribuées à plusieurs “majors” des chemins de fer. Dans tous les cas, l’Etat rappelle à tous les grands groupes qui commencent à pointer le bout de leurs capitaux et capacités techniques, que l’octroi d’une quelconque concession ou contrat sera assujetti au respect d’un principe “non négociable”, selon nos sources : il faudra absolument penser la reconstruction du chemin de fer sénégalais en la couplant à l’exploitation des ressources minières. Les principaux axes devraient concerner l’Est du Sénégal et les mines de fer de la Falémé ; les ressources découvertes sur la grande Côte (le zircon de Diogo et les productions des Ics à Mboro et environs). L’un des plus importants marchés de ce “rail du futur” devant naturellement être celui qui devrait acheminer les futures productions des phosphates de Matam, depuis le Nord du pays. Actuellement, le réseau ferroviaire au Sénégal est famélique avec le Petit train bleu, un aléatoire train de marchandises vers Bamako (d’où la montée en puissance des camions gros porteurs) et les wagons spéciaux comme lors des grandes manifestations religieuses. Le projet devrait être piloté par l’Apix sous la supervision du ministère de Diène Farba Sarr, celui chargé de la Promotion des Investissements et des Partenariats. C’est sûr, il sera à coup de milliards… Magal de Touba : 289 enfants égarés retrouvés La commission composée de l’AEMO (Action éducative en milieu ouvert) de Diourbel, Bambey et Mbacké, du Tribunal pour enfants de Diourbel, de la Croix-Rouge sénégalaise, du Centre Ginddi, entre autres, dit avoir retrouvé quelque 289 enfants égarés. Elle précise, dans un communiqué que les enfants en question ont été pris en charge sur le plan alimentaire et sanitaire, en plus d’un accompagnement psychosocial. Toutefois, sur les 388 déclarations d'enfants égarés faites, tous n’ont pas été retrouvés. Toujours selon le communiqué, déjà, sur les 289 enfants retrouvés, 235 ont été remis aux parents ou aux familles, en présence de deux juges du Tribunal pour enfants de Diourbel. Crise centrafricaine : Les États-Unis octroient 100 millions de dollars d’aide Dans le but de soutenir les efforts de la communauté internationale pour la résolution de la crise en République Centrafricaine, les États-Unis allouent une aide globale de 100 millions de dollars, renseigne un communiqué de l'ambassade US à Dakar. “La semaine dernière, le président a mandaté le secrétaire d’État d’orienter l'utilisation de jusqu'à 60 millions de dollars en biens et services pour appuyer les forces françaises et l'Union africaine qui ont répondu à la situation, pour assurer le transport aérien des forces françaises et africaines de défense en déploiement à la RCA et le ravitaillement en vol, et pour former et équiper les troupes des pays contributeurs de la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine)”, révèle la même source. Et “le 20 novembre, le Secrétaire d’État John Kerry avait annoncé l’octroi de 40 millions de dollars d’aide aux pays contributeurs de forces à la mission de l'Union africaine en RCA”, ajoute-telle. Ordre national du Bénin : Le Sénégalais Moussa Cassé honoré par le Président Boni Yayi Moussa Cassé, le consul du Sénégal au Bénin, a été décoré mercredi dernier, 18 décembre 2013, de la médaille d'officier de l'Ordre national du Bénin par le Président Boni Yayi. La cérémonie a eu lieu devant un parterre de personnalités béninoises et de Sénégalais vivant dans ce pays. M Cassé semble confirmer le célèbre adage selon lequel “nul n’est prophète chez soi”. Cet homme discret, réputé très introduit dans les capitales africaines, avec de nombreux chefs d’Etat parmi ses amis, rend de précieux services à la communauté béninoise du Sénégal dont il facilite grandement l'intégration das notre pays. SOUVENIR 23 Décembre 201123 Décembre 2013 Deux ans déjà que nous a quitté notre regretté fils, frère, neveu, petit fils. PAPE MAMADOU NGUERRE En ce jour anniversaire de son rappel à Dieu, toute sa famille se souvient. Fuite des capitaux : 946,7 milliards de dollars (près de 500 000 milliards CFA) sortis des PVD... Ce sont 946,7 milliards de dollars qui sont sortis illégalement des pays en développement en 2011, selon un nouveau rapport publié le 12 décembre 2013 par américaine Global l’ONG Financial Integrity (GFI). Ce montant faramineux est en hausse de 13,7 % par rapport à 2010 et de 250 % par rapport à 2002 ! Chiffres encore plus effrayants : entre 2002 et 2011, l'étude estime que les pays en développement ont perdu un total de 5900 milliards de dollars. “Les sociétés écran anonymes, l'opacité des paradis fiscaux, et les techniques de blanchiment d'argent basées sur le commerce, ont drainé presque 1000 milliards de dollars des pays les plus pauvres du monde en 2011, à un moment où les États pauvres comme riches luttent pour stimuler la croissance économique”, s’est alarmé Raymond Baker, le président de GFI, cité par ecofin. ...Top 10 des pays africains les plus gangrenés Selon le rapport, l'Afrique subsaharienne est la région qui souffre le plus de la fuite de capitaux en termes de rapport au PIB. Les flux illicites ont représenté 5,7 % du PIB de la région en 2011. “Si l'Occident injecte de l'argent en Afrique par le biais des IDE, des importations et de l'aide au développement, le continent est en situation de créancier net par rapport au reste du monde une fois les flux financiers illégaux intégrés aux études”, a indiqué GFI dans son rapport. Neuf pays africains figurent dans le top 50 des pays les plus affectés par la fuite des capitaux: Nigeria (10ème à l’échelle mondiale/ 14,2 milliards de dollars de fuites annuelles moyennes) ; Afrique du Sud (13ème/10,1 milliards de dollars) ; Égypte (26ème/3,6 milliards) ; Soudan (30ème/2,6 milliards ; Côte d'Ivoire (37ème / 2,3 milliards) ; Éthiopie (39ème/2 milliards) ; Zambie (41ème/ 1,9 milliard) ; Togo (42ème/1,8 milliard ; Algérie (50ème/1,5 milliard). La RD Congo complète le Top10 des pays africains les plus touchés par les sorties illicites de fonds et se classe à la 52ème position mondiale, avec 1,5 milliard de fuites annuelles moyennes. Publications - Société éditrice Boulevard de lEst-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Momar Dieng - Politique Maquette : Penda Aly Ngom, Maguette Diop Impression : Graphic Solutions Vous qui l’avez connu, aimé et choyé, ayez une pensée pieuse pour le repos de son âme. www.enqueteplus.com Fatiha + 11 Likhlas Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 77 834 11 90 numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 POLITIQUE 3 PRÉSENCE SUPPOSÉE DE RG FRANÇAIS AU SÉNÉGAL “Une nouvelle forme de colonisation”, crie Malick Noël Seck ALIOU NGAMBY NDIAYE e Front national de salut public (FNSP Mom Sa Rew) s'oppose à toute implantation des services de renseignements français en terre sénégalaise. Ces services de renseignements annoncés à Dakar à partir de janvier 2014 ne sont pas les bienvenus, selon les cama- L GOUVERNANCE MACKY SALL La LD note l'absence de rupture et la dispersion des initiatives ` L a rupture promise par le régime issu de la seconde alternance et attendue par la population, n’est pas encore visible, malgré les efforts faits par le gouvernement, qui restent encore insuffisants, a indiqué samedi le Secrétaire général de la Ligue démocratique (LD, mouvance présidentielle). “Cette rupture n’est pas encore visible. Peut-être que des efforts sont faits, mais ce n’est pas encore suffisant “. Organisée samedi au quartier Camp Navétane de Tambacounda, cette rencontre élargie à des membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), s’inscrit dans une tournée régionale de Mamadou Ndoye. Il va à la rencontre de la base de la LD, après son élection, en juillet, lors du congrès du parti. A propos des orientations du gouvernement, le Sg de la Ligue démocratique a suggéré que soit engagé un travail de “synthèse” du “trop grand nombre” de documents de référence pouvant entraîner le “brouillage” de la vision politique du gouvernement. “Si au départ le régime de Macky Sall avait choisi de prendre comme base de travail les assises, aujourd’hui on aurait eu de la clarté, du point de vue de la vision”, a-t-il dit. “Un référentiel unique à même d’indiquer aux Sénégalais où il (le gouvernement) veut les amener” doit être mis au point, selon lui. “Une vision brouillée” Pour Mamadou Ndoye (photo), la superposition de “ce qu’on a appelé le “Yoonu Yokkute” (la voie du progrès), mais aussi tous ces documents, tels que “Sénégal 2035”, la Stratégie nationale de développement économique et social, la Stratégie de croissance accélérée, le Plan pour un Sénégal émergent (PSE), etc.”, fait que “les Sénégalais ne voient plus la référence [et] il y a une sorte de brouillage de la vision” du gouvernement, a-t-il poursuivi. “Ce brouillage doit être levé.” Parlant du Plan pour un Sénégal émergent (PSE) élaboré par des experts étrangers pour un coût de 2,6 milliards de francs Cfa, le leader de la LD a souligné que “quelle que soit la stratégie, c’est son appropriation par la population et l’administration chargée de sa mise en œuvre qui doit être la base.” Dans cette optique, “le pouvoir a certes pris des initiatives, mais ces initiatives ne sont pas encore à un rythme et à une dimension qui permettent de dire qu'il y a rupture”, a dit à la presse M. Ndoye en marge de la rencontre. “La rupture n'est pas accomplie actuellement, elle est encore à venir”, a-t-il ajouté. “Espoir amoindri” Estimant que l’espoir placé par les populations dans le nouveau pouvoir au départ de la deuxième alternance, est en train de s’amoindrir, M. Ndoye a ajouté : “Cet amoindrissement nous inquiète”. Une inquiétude qui porte sur le risque de voir les populations mettre tous les hommes politiques dans le même panier et pour décider d’”aller voir ailleurs”. Le responsable politique a relevé que des situations pareilles avaient amené d’autres pays comme la Tunisie et l’Égypte à se débarrasser de leurs leaders pour “essayer autre chose”, mais à l’arrivée, ils sont encore en difficulté. Convaincu qu’une deuxième déception de la population après celle de la première alternance, risque de plonger le pays dans le chaos, le secrétaire général de la LD, a indiqué que pour cette raison, son parti soutiendra toutes les bonnes actions du président Macky Sall fera et critiquera toutes celles qu’il jugera mauvaises. “Si nous perdons les locales...” Ce soutien, a-t-il, dit passe par une fortification de la coalition Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle). “Au moment actuel, il faut que ce rassemblement soit fortifié”, a-t-il dit, estimant que cela n’est pas possible sans organisation. “Nous appelons tous les partis à ce rassemblement organisé, structuré, sans quoi, notre pays se dirige vers l’incertitude”, a-t-il lancé. Mamadou Ndoye a dit ne pas être d’accord avec cette position consistant à dire “travaillons pour construire le pays, mais aux locales, que chacun aille de son côté”. “Si on part en ordre dispersé et quelqu’un d’autre s’empare des collectivités locales, comment allons-nous construire le pays ?”, s’est-il demandé, avant d’avertir que si la coalition au pouvoir perd les locales, comme cela était arrivé à l’ancien parti au pouvoir, une nouvelle dynamique va émerger dans le pays. rades de Malick Noël Seck. Dans un communiqué signé de son Bureau politique et dont copie est parvenue à EnQuête, hier, le Front national pour le salut public s'indigne, selon des informations qu'il indique avoir tirées de ses “sources”, le fait que “les services de renseignements français seront logés au cœur de notre palais présidentiel”. Cette opération d'installation des RG français avait été annoncée par Manuel Valls, ministre français de l'Intérieur, lors de sa dernière visite à Dakar, il y a quelques semaines. Selon le communiqué qui avait été publié à ce effet, elle vise à soutenir la lutte contre le terrorisme au Sahel, après les graves événements survenus au Mali, au cours de l'année qui s'achève. Mais pour le Front national de salut public, “cette intrusion des services de renseignements français au cœur de nos institutions avec l’aval de nos autorités est une atteinte à notre souveraineté nationale et une nouvelle violation de notre constitution”, indique ledit communiqué. Du reste, ajoute la note, “les risques liés au terrorisme ou à la sécurité intérieure ne peuvent être utilisés comme arguments pour justifier une telle violation”, (car) “placer notre pays sous le contrôle de services secrets étrangers nous expose à la menace du terrorisme international” que les deux pays disent vouloir combattre. Pour toutes ces raisons, le Front national de salut public a l'intention de combattre cet acte qu'il qualifie de “nouvelle forme de colonisation” à laquelle “toutes les forces patriotiques” sont appelées à s'opposer par la “mobilisation”. Pour Noël Seck et Cie, ces “manœuvres” de la France sont une façon “de contrôler l’émergence d’un nouveau courant nationaliste et d’infiltrer les mouvements progressistes”. “Sentant ses intérêts menacés, le Quai d’Orsay déploie un arsenal d’arguments mensongers pour contrer la nouvelle concurrence que lui imposent les pays émergents notamment la Chine”, renchérit-il. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le Personnel Sol et Navigant de SENEGAL AIRLINES tient à remercier son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL pour son arbitrage empreint d’une extrême lucidité et d’une grande clairvoyance sur le dossier de SENEGAL AIRLINES et exprimé lors du Conseil des Ministres du jeudi 12 décembre 2013. Ceci malgré le travail de sape de lobbys nationaux mus exclusivement par des intérêts personnels ou actionnés par des Groupes Etrangers. Le Personnel Sol et Navigant de SENEGAL AIRLINES sollicite auprès de son Excellence Monsieur le Président République la libération immédiate par les actionnaires de la Compagnie du reliquat du capital numéraire restant et à défaut la prise de contrôle par l’Etat de la Compagnie. Il est important de rappeler à l’opinion, que le seul actif dont dispose actuellement la Compagnie est constitué par la concession du portefeuille des Droits de Trafic, propriété exclusive de l’Etat du Sénégal. Le Personnel Sol et Navigant tient à rappeler que les résultats de l’Audit et le Plan de Redressement remis à nos Autorités, sont les œuvres du Cabinet International Roland Berger qui en collaboration avec le Cabinet Mazars confirment la viabilité de la compagnie. Le Personnel Sol et Navigant propose à la tutelle l’implication du comité d’entreprise dans la mise en œuvre du plan de restructuration afin de faire des propositions idoines pour l’émergence d’une Compagnie Aérienne Sénégalaise forte et crédible qui sera présente à l’inauguration de l’A.I.B.D en Décembre 2014, comme souhaité par le chef de l’Etat. Pour finir, Le Personnel Sol et Navigant tient à remercier chaleureusement l’ensemble des passagers qui voyagent sur les lignes de Senegal Airlines et nous renouvelons notre engagement à toujours assurer un service de qualité à la hauteur de leurs attentes. Le Comité d’Entreprise APS www.enqueteplus.com numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 EN VUE 4 DEVELOPPEMENT- DISTINCTION PREMIER NOIR ET AFRICAIN À L'ACADÉMIE DES BEAUX ARTS 100 personnalités du Fouta honorées Ousmane Sow s'offre en exemple à la jeunesse Samedi soir, s'est tenue au Grand Théâtre une soirée de décorations. Les 100 personnalités les plus remarquables du Nord du Sénégal ont été célébrées à l'initiative de l'association Foddé Fouta. Académicien depuis 2001, c'est en 2013 que le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a été installé à l'Académie des Beaux Arts de Paris. Installation qu'il a acceptée pour servir de repère à la jeune génération d'artistes africains. Vendredi soir, un cocktail dînatoire a été organisé en son honneur par le groupe Eiffage. B. BOB près son installation à l'Académie des Beaux Arts comme membre associé étranger, le 11 décembre passé à Paris, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a été fêté par le groupe Eiffage vendredi soir. Premier noir et Africain à intégrer cette académie, il est le deuxième Africain, après Léopold Sédar Senghor, à intégrer l'une de ces prestigieuses académies françaises. Cependant, comme tous les grands hommes, il n'en tire aucune vanité. Tel qu'il l'a relevé, en marge du cocktail organisé dans les locaux d'Eiffage. “Si j'avais 30 ou 40 ans de moins, je vous aurais dit que j'ai le mérite et j'aurais fanfaronné. Mais là maintenant, je suis à un âge où tout ce qui m'arrive de bien est miraculeux. Mon admission à l'académie, j'en ressens les honneurs”. Pour cet homme qui n'a jamais eu A “de visées, ni de plans de carrière”, son entrée à l'Académie des Beaux Arts de Paris peut être considérée comme une chance dans son parcours et non pas une consécration. “Les choses sont venues graduellement dans ma carrière et j'ai tout accepté avec gratitude”. Encore que, Ousmane Sow est académicien, depuis avril 2001. Et c'est seulement, en fin 2013 qu'il a organisé sa cérémonie d'installation. “C'est facultatif de faire la cérémonie, mais je m'étais dit, en tant que premier Africain, premier noir, c'était mon devoir ; que les jeunes voient cela. Parce que, si je n'avais pas fait cette cérémonie, ce serait passé inaperçu et les jeunes n'auraient pas de repères. C'est pour eux que j'ai fait cette installation”, at-il relevé. “Pourquoi j'ai choisi Mandela” Après avoir reçu l'épée symbolisant son installation, Ousmane Sow avait BIGUÉ BOB L dit qu'il dédiait son sacre à l’Afrique et au père de la nation sud-africaine Nelson Mandela. Artiste engagé, le sculpteur sénégalais explique son choix : “Je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas assez de qualificatifs pour parler des géants dans son genre. Nelson Mandela est au delà de tout ce qu'on dit sur lui. Il est au dessus des mots”. Il salue l'honnêteté de l'homme, sa bravoure ainsi que son humanisme. “C'est quelqu'un qui savait s'arrêter, quand il le fallait. Cela ne signifie rien sous d'autres tropiques, mais en Afrique çà veut dire beaucoup de choses, surtout pour un MUSIQUE - RELIGION – LOUANGES Oustaz Oumar, la nouvelle sensation de la chanson religieuse Oumar Niane, 30 ans, a toujours “su qu’il avait une belle voix”. Son 1er album, “Tabiibii”, ne dément pas cette assertion, puisque le single est notoirement connu pour causer, à l’international, maints “évanouissements d’émoi”… On mise gros sur lui. SOPHIANE BENGELOUN e suis un chantre qui fait les éloges du prophète Mohammed (PSL). J’ai commencé à chanter en 2007 et c’est en 2009 que j’ai sorti mon 1er single, “J intitulé ‘Tabiibii’. L’album du même nom est sorti récemment, en 2013.” Voilà comment, très humblement, Oumar Niane, Oustaz de son état, se présente, en tant qu’artiste. Sorti plus tôt cette année, l’album “Tabiibii” est un opus de 8 titres qui n’est pas encore commercialisé au Sénégal, mais dont le lancement se fera lors d’une cérémonie de dédicace, organisée ce 28 décembre au Centre culturel de Derklé. Une autre actualité, pour Oustaz Oumar, serait de participer à un concert, ce 25 décembre, en tant qu’invité au Grand Théâtre. Jeune, fringant et surtout tiré à 4 quatre épingles, cet Oustaz d’un nouveau genre estime que modernité et religion, en matière d’Islam, ne forment pas d’oxymore dans une même phrase. Au contraire, parfaitement branché, il administre lui-même sa page Facebook. Ses motivations, pour cela, sont très simples : “Aujourd’hui, grâce à l’internet, les gens peuvent avoir accès à moi et je peux avoir accès à eux. Avec les réseaux sociaux, on peut rencontrer des musulmans de partout et c’est très heureux. Allah dit, dans le Coran, qu’il nous a créés différents, pour que nous puissions nous connaître, donc, en ce sens, religion et modernité, pour moi, ne se confrontent pas. Allah est le temps, l’ancien et le nouveau sont tous deux en Lui. L’islam n’est pas incompatible avec la modernité.”, explique-t-il. “Je pensais devenir comme Youssou Ndour ou être un chanteur de R&B...” Vivre l’islam, ainsi, mais surtout le vivre avec son époque. Oustaz Oumar l’a si bien compris qu’il fait passer l’essentiel de sa promotion par le canal des médias. Son single phare, “Tabiibii”, faisant un carton sur Youtube, il envisage dès ce mois de mettre en ligne une nouvelle vidéo, un clip qui, cette fois, parlera de la naissance du Prophète (PSL)… Dès ses débuts, Oustaz Niane a pu compter sur un soutien de la 1ère heure des médias : “Mon single, “Tabiibii”, y a été joué la 1ère fois, en 2011, lors www.enqueteplus.com président de la République”, a-t-il déclaré. Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'Eiffage a reçu le cauris d'or de la responsabilité de l'entreprise (RSE) ou que son directeur est un inconditionnel des arts que l'entreprise a tenu à honorer M. Sow. “C'est un fils qui fête son père aujourd'hui”, a précisé Gérard Sénac qui était également le président du comité de l'épée de cette cérémonie d'installation. Ainsi, ce sont des relations fraternelles et familiales qui lient les deux hommes dont l'amitié entre leurs familles ne date pas d'aujourd'hui. d’une Nuit du Destin organisée par Tarikh Ramadan… Je n’étais pas làbas, mais on m’a raconté qu’il a laissé une impression si forte que le single a ensuite été demandé par une grande radio musulmane, pour être diffusée à sa très large audience… C’est par cette antenne que le public ivoirien a pu me découvrir et, de fil en aiguille, m’offrir l’opportunité de produire mon album là-bas, d’être un ambassadeur de la paix, dans le cadre du processus de réconciliation nationale, de tourner ensuite en Afrique et même en Iran. Grâce à cela, il y a aujourd’hui une histoire entre ce pays et moi.”, raconte-t-il. Lorsqu’il s’agit du contenu de ses chansons, par contre, Oustaz Oumar pourrait être classé dans la catégorie des puristes : “Les textes que je chante sont écrits de la main de Cheikh Ibrahim Niasse (Baye Niasse). Moi-même, je ne comprends pas comment l’inspiration me prend, mais chaque fois que j’ai un texte de Cheikh Ibrahim Niasse devant moi, il y a un air qui l’accompagne dans ma tête.”, dit-il, décrivant son processus de création. “Quand j’étais plus jeune, je pensais devenir comme Youssou Ndour ou être un chanteur de R&B, mais maintenant que j’ai eu le temps de devenir plus sage et que j’ai embrassé la Tidjania, j’ai commencé à m’intéresser à cet univers très riche. En tant que musulman, c’est un honneur pour moi de toucher les cœurs, en chantant les éloges du prophète (PSL), de même que les sensibiliser à avoir une vision plus positive de l’islam.”, conclut Oustaz Oumar. es 100 personnalités les plus remarquables du Fouta ont été honorées samedi soir au Grand Théâtre, sur une initiative de l'association de solidarité et de développement du Fouta (ndlr Foddé en langue pulaar). Les récipiendaires sont tous issus du Nord pays et ont, à un moment de leur vie, contribué au développement de leur région. Ils sont des hommes politiques, des juristes, des opérateurs économiques, des enseignants et autres. Le choix de la liste répond à divers critères que le président de l'association organisatrice, le Dr Mamadou Boubou Sall, a expliqué : “le premier critère, c’est qu’il faut que les nominés soient des gens qui se sont distingués par leurs actions au profit du Fouta. Le deuxième critère est qu'il faut qu’ils soient des personnalités qui ont œuvré pour le Fouta et qui continuent encore à s’investir pour le Fouta et pour le Sénégal d’une manière générale. Le troisième critère est qu’ils veuillent aider pour le développe- ment du Fouta. Le quatrième est que les membres de Foddé soient d’accord pour choisir ces personnalités”. Parmi les récipiendaires, on retrouve Aïssata Tall Sall, députémaire de Podor, le maire de Ndioum Amadou Kane Diallo, l'administrateur du Grand Théâtre Keyssi Bousso, le chanteur Demba Dia, le transporteur Lobath Fall, l'ex-ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, et le journaliste Golbert Diagne (photo). “J'ai été formé par de grands journalistes halpoularéne. C'est grâce à eux que j'ai acquis les rudiments du journalisme. Je suis aujourd'hui le seul journaliste sénégalais à avoir sillonné tous les villages du Fouta et j'en suis fier”, a même dit sur un ton ému Golbert Diagne. Des écharpes et des diplômes ont été remis à chacun. Ces personnalités choisies devront “aider à la collecte de fonds et aussi chacun à la hauteur de ce qu’il peut va donner quelque chose à Foddé”, a informé le président de Foddé Fouta. Après, “un appel à des projets va être fait et les plus pertinents seront sélectionnés et financés. On les réalisera dans l’année, de manière transparente. On fera un rapport pour dire ce à quoi les fonds ont été destinés”, a rassuré Dr Sall. La soirée a été agrémentée par la prestation de différents artistes. Tous du Fouta. Alioune Guissé et Bideew bu bess sont restés les maîtres de l'ambiance faisant bouger tout le Grand Théâtre. Là où Ousmane Gangué, Poulo Sy, Amadou Tokossel ont failli. Mais, ils n'ont pas pu faire autant que le roi du Yella. Baba Maal a clôturé la soirée avec, comme d'habitude, un spectacle de bonne facture. numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 MAGAL TOUBA 2013 DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX : AMADOU NDIAYE ET ASSANE MBAYE 5 119EME EDITION DU MAGAL DE TOUBA Terre de convergence, lieu de culte La 119éme édition du grand Magal de Touba a été célébrée, hier, dans la ville sainte avec ferveur. Touba a été à l'instant le centre du monde. ouba la sainte sous ses habits de Magal, le sol martelé par des milliers de pèlerins en portera longuement les stigmates. La poussière s’élève, se répand, trouble la visibilité, mais n’altère en rien la ferveur de cette déferlante humaine. La grande mosquée, lieu de convergence de ce monde fou, (plus de 3 millions selon les estimations), brille et illumine la ville. L’image des minarets en chantier se reflète sur les carreaux en marbre et crée un décor magique. Les mausolées sont pris d’assaut par des fidèles venus de partout. “Le Magal se bonifie, d’année en année, Cheikh Ahmadou Bamba a vraiment œuvré pour son Seigneur”, T souligne Ibou, en provenance de la Gambie. L’homme contemple avec étourdissement les vagues humaines qui viennent se recueillir et repartent le visage illuminé. Pour eux, Touba est le lieu de tous les espoirs, ils viennent ici pour se repentir, rendre grâce à Dieu, à leur vénéré Cheikh et espèrent en engranger les retombées. Aux alentours des mausolées, les gens se bousculent. Une fois à l’intérieur, ils s’accroupissent, se recueillent et jettent billets de banque ou pièces de monnaie devant le tombeau. Le bruit des pièces qui s’entrechoquent crée une ambiance indescriptible dans ces lieux d'où tout part et tout semble revenir. Cet argent est souvent ramassé et mis dans des sacs par des gardiens qui officient sur les lieux. Il servira à l’achat de vivres qui seront distribués aux 72 villages qui gravitent autour de la ville de Touba, confie un des collecteurs. Les damnés du Magal En dehors de la mosquée, c’est un autre visage de Touba marqué par des mendiants venus de partout. Ils souffrent de toutes sortes de handicap et tendent la main à n’importe quel passant. Ils sont pauvres et reflètent la misère. Ils crachent la douleur d’une vie indigente, soupirent le malheur du damné. Ils mendient et amassent beaucoup d’argent, en cette période de Magal : “5 à 20 000 francs par jour”, confient-ils. Les mendiants viennent de partout. Ce business marche fort, en atteste la pléthore d’individus qui le pratiquent. A Touba, la fibre généreuse est fouettée au quotidien. Les pèlerins donnent et espèrent être rétribués en retour. Plus qu’une simple philosophie, c’est un CHEIKH ABDOUL AHAD GAINDE FATMA, PRESIDENT COMMISSION COMMUNICATION DU MAGAL “Le Magal participe à consolider la stabilité et la cohésion nationales…” Le grand Magal de Touba est un moment de communion, il participe à consolider la stabilité et la cohésion nationales. Propos de Serigne Abdoul Ahad Gaindé Fatma qui revient dans cet entretien sur les innovations de cet événement et sa portée religieuse. Cette année 2013, deux Magal de Touba ont été commémorés. Quels commentaires faites-vous de cette situation inédite? L'année 2013 a effectivement vu la célébration de deux Magal, parce que le Magal se déroule conformément au calendrier musulman de l'hégire. C'est ainsi que le 1er janvier 2013, nous avions célébrée l'édition de 1434 de l'hégire et ce 22 décembre c'est l'édition de 1435 de l'hégire. Ceci est rendu possible par le décalage de 10 jours par an, entre les deux calendriers. Parce que comme vous le savez, le mois lunaire dure vingt-neuf ou trente jours. C'est un phénomène tout à fait normal et prévisible qui intervient une fois par siècle. Le Magal de Touba, c'est également des innovations d'année en année. Pouvez-vous revenir sur les nouveautés apportées à l'édition de cette année ? Chaque année, nous apportons des innovations pour améliorer la qualité du travail pour une meilleure vulgarisation de l'œuvre de Serigne Touba. Mais, je dois préciser d'emblée que ces innovations restent toujours dans le cadre légal défini par l'islam. Nous faisons simplement un meilleur usage des outils modernes pour atteindre nos différentes cibles, sans altérer le contenu du message qui reste authentique et intemporel. Cette année, une conférence a été organisée à New York, avec la participation de beaucoup d'Américains parce que nous visons à faire connaître Cheikh Ahmadou Bamba à tous les peuples, d'où la nécessité de cette ouverture. concorde et dissiper les nuages pour que nous puissions nous consacrer à la recherche du savoir, à l'adoration et au travail pour développer ce pays. Pourquoi le choix du Fouta cette année pour dérouler la caravane? Sur ce point, il convient de noter la très forte présence de délégations étrangères. Un carrefour culturel, lieu d'échanges et de discussions divers et variés par excellence, a été organisé à Dakar, durant cinq jours. Le thème retenu, “Cheikh Ahmadou Bamba, une vie au service de l'islam”, en dit long sur notre inébranlable volonté de faire connaître au monde entier les valeurs éminemment positives incarnées par le cheikh. Des historiens sont revenus sur l'ensemble de son parcours pour l'offrir en exemple à nous tous, dans ces moments difficiles où nous avons besoin plus que jamais de faisceau pour éclairer notre chemin si chaotique et parsemé d'embûches. Parallèlement, nous en avons profité pour organiser des ateliers sur des thèmes d'actualité notamment la décentralisation, la réforme des institutions et l'éducation, avec la participation de spécialistes dont la plupart ne sont même pas mourides. Les conclusions découlant de ces échanges ont été remises au président de la République par Serigne Bassirou Abdou Khadre, le président du Comité d'organisation. Lors de cette cérémonie, j'ai dit au Président que c'était notre contribution aux concertations nationales qu'il avait initiées et que par conséquent, l'usage qu'il en ferait relevait de son pouvoir discrétionnaire. La caravane est également une innovation majeure. Elle a connu un franc succès. La particularité cette année est notre retour aux sources dans le Fouta d'où est originaire Mame Marame Mbacké, ancêtre du cheikh, qui ne parlait même pas wolof et Sokhna Diarra Bousso de Gollére Mboussobé. Nous avons trouvé sur place un Dahira Sokhna Diarra composé de non Mourides et qui n'est jamais allé à Porokhane. Cela montre l’attachement de ces populations à Mame Diarra, mère de Serigne Touba. Nous avons vécu des moments forts partout où nous sommes passés et rencontré des hommes de Dieu. Tout cela contribue à raffermir les liens entres les musulmans. Le Magal participe à consolider la stabilité et la cohésion nationales parce que nous tous devons travailler pour la paix, la www.enqueteplus.com Le choix du Fouta s'explique aisément parce que nous sommes originaires de là-bas. Nos grands-parents ont quitté le Fouta pour islamiser le centre. C'était le point d’entrée de l'islam car se situant à la frontière mauritanienne. Le village originaire des Mbacké Mbaabaabé est aujourd'hui en Mauritanie, m'a-t-on dit lors de notre périple. Le Fouta regorge également de saints. C'est le bastion de Cheikhou Omar qui était venu à Mbacké Baol annoncer la naissance de Cheikh Ahmadou Bamba, en prenant soin de laisser à son oncle Serigne Mboussobé un secret pour lui que Serigne Touba a spontanément réclamé beaucoup plus tard. Nous étions donc partis à la rencontre de nos frères musulmans, de nos frères de sang pour magnifier ensemble l'héritage que nous partageons, celui du Prophète Mouhamad ( PSL). L'année prochaine la caravane du Magal se rendra au sud du Sénégal. Est-ce là une participation à la pacification de cette partie du Sénégal ; en proie à un conflit qui dure depuis 32 ans ? L'objectif de la caravane reste le même partout où nous allons. C'est la vulgarisation de l'œuvre et des enseignements de Serigne Touba. Ce sont la profondeur de sa pensée et la richesse de valeurs qui font que par- culte chez les talibés mourides, on reçoit toujours ce que l’on donne, en amplifié. Le second Magal de l’année 2013 a vécu et la ville sainte a renoué avec son monde de fidèles, ferveur en bandoulière. Le tout rythmé par des sons de Khassaides distillés…distillés et… distillés encore. APS tout où nous allons, les populations s'y retrouvent parce que ce sont les valeurs universelles de l'islam. Et la paix, la concorde et la cohésion sont des recommandations de l'islam. La caravane va échanger avec ces populations autour de ces thèmes. Le Khalife général ne cesse de prier pour que la paix revienne dans cette partie du Sénégal. Il y fait d'ailleurs référence dans ses discours à l’occasion du Magal. Peut-on avoir un avant-goût de ce qui se passera en Casamance ? Nous allons quitter Touba pour prendre l'axe Diourbel-KaolackPorokhane-Banjul-SedhiouZiguinchor-Kolda. Partout, nous allons écouter, échanger et apporter le message de l'islam. Selon une étude que vous aviez menée ces dernières années, le Magal de Touba fait un chiffre d'affaires de 200 milliards FCFA, ce qui représente 30 milliards de TVA pour l’État du Sénégal. Ce chiffre a-t-il évolué ? L'étude n'a pas été renouvelée. Nous attendons cinq ans pour le faire, le temps de laisser la situation évoluer. Nous pensons que c'est plus intéressant pour ne pas répéter la même chose et verser dans des banalités. Le Magal est désormais considéré comme jour férié au Sénégal, comment se passe désormais la cérémonie officielle sachant qu'elle se déroule le lendemain du Magal qui n'est pas jour férié ? La cérémonie reste maintenue le lendemain parce que le jour du Magal, avec la très forte affluence, on ne peut pas tenir une telle cérémonie. Il ne faut perdre de vue que Cheikh Mouhamad Fadal l'avait ainsi fixé, pour que le jour du Magal soit consacré exclusivement aux activités cultuelles et la cérémonie qui comporte nécessairement plusieurs aspects décalés le lendemain. Nous restons à cette option. numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 CMJN MAGAL TOUBA 2013 DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX : AMADOU NDIAYE ET ASSANE MBAYE 6 BILAN DE DES OPERATIONS DE SECURISATION DU MAGAL 2,5 kg de chanvre indien saisis et 190 interpellations a 119e édition du Magal de Touba a été riche en événements. Les forces de sécurité ont eu fort à faire. Dans le cadre des opérations de sécurisation du Magal, la Police nationale a saisi 2,5 kg de chanvre indien, sans compter 15 cornets et 700 grammes destinés à la vente et à la consommation dans cette cité religieuse où le tabac est prohibé. Elle a également mis la main sur 69 comprimés Rivotril destinés également à la vente et à la consommation. Ce bilan non moins exhaustif des opérations de sécurisation du grand Magal de Touba a été dressé, hier par le commissaire de police divisionnaire, Demba Sarr dans les locaux de la police spéciale de Touba. Le directeur de la Sécurité publique a confié que la police a procédé à 190 interpellations, dont deux pour vols en réunion, 15 pour détention et trafic de chanvre indien, trois pour détention de chanvre indien, 32 pour détention et usage de chanvre indien et trois pour détention et usage de produits cellulosiques. La police a également procédé à 97 interpellations, pour vérification d’identité. 8 personnes ont été arrêtés pour vagabondage. Un individu pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, un autre individu pour ivresse publique, 13 personnes pour vol, complicité de vol et vol dans un lieu de culte, deux personnes pour coups et blessures volontaires, etc. Le bilan des opérations de sécurisation du Magal par la police a également révélé 32 cas d’accidents. Même si il n’a fait état d’aucune perte en vie humaine, il souligne néanmoins 18 accidents corporels avec des blessures légères et 14 dégâts matériels. Au total, 1300 éléments de la police ont été déployés sur le terrain, depuis le 11 de ce mois, pour mener ces opérations de sécurisation et de désencombrement de la ville sainte de Touba. La police a été épaulée dans cette tâche par le Groupement d’intervention mobile (Gmi), la brigade prévôtale, le Groupement national des sapeurs-pompiers, la Division des investigations criminelles, la Division de la police scientifique et L technique, la Direction de la Sécurité publique, la Sûreté urbaine, la Brigade nationale de lutte contre la piraterie, l’Office centrale de la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), entre autre. BILAN A MI-PARCOURS DES SAPEURS POMPIERS 7 morts dénombrés cette année i les chiffres n’évoluent pas sur le chemin du retour, le Magal de cette année sera incontestablement l’une des éditions les moins meurtrières. Du moins, si on en croit le rapport du Brigade nationale des sapeurs-pompiers rendu public hier. 7 morts ont été jusqu’ici dénombrés sur le chemin qui mène vers Touba, la ville sainte. A ce jour, “105 interventions ont été faites, dont 58 pour accidents de la circulation et 03 pour incendies, entre les villes de Touba et de Mbacké,”. Au total, 300 personnes, dont 273 victimes ont été assistées. Malheureusement, “7 personnes d’entre elles ont perdu la vie”, renseigne le commandant Moussa Niang, chargé de l’information et des relations publiques de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers qui faisait face à la presse hier. Il faut souligner que l’année dernière, 280 victimes dont 253 blessés et 27 pertes en vies humaines avaient été enregistrées. Rien que sur l’axe Bambey-Khombole, un accident de la circulation avait tué 18 personnes. “C’est ce qui avait alourdi le bilan de l’année dernière”, s’est désolé le commandant Niang. Il explique que c’est pour éviter pareil incident que des dispositions ont été prises. “Sur tous les grands axes menant vers Touba, on a mis des détachements de sapeurspompiers sur les points où on enregistre fréquemment des cas d’accident”, a déclaré le commandant Sarr. Soulignant ainsi qu’en plus de ce dispositif, des ambulances, des engins d’incendies et des camions grues ont été déployés sur le terrain pour prévenir tout risque. Ce même dispositif déployé à l’aller des pèlerins sera maintenu sur le chemin du retour, a promis Moussa Niang. Néanmoins, il a appelé les usagers de la route à redoubler de vigilance et à rouler prudemment pour éviter les accidents. S www.enqueteplus.com numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 CMJN MAGAL TOUBA 2013 DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX : AMADOU NDIAYE ET ASSANE MBAYE La cité religieuse encore assoiffée La 119ème édition du grand Magal de Touba a surtout été marquée par un manque criard d’eau potable dans certains quartiers de la ville sainte. disent jamais la vérité”, rouspète un riverain du quartier de Pencum Baye Wade. L’homme, la quarantaine, tout de blanc vêtu, est à bord d’une calèche, en direction de la gare routière de Dakar. Il est en colère, car il considère qu'il n’est pas possible de préparer un événement de la dimension du Magal réunissant des millions de fidèles, en deux mois seulement. “Des événements de ce genre se préparent, dès la fin de l’édition précédente, pour prendre toutes les dispositions nécessaires, afin de parer aux éventuelles pénuries et autres dysfonctionnements”. Ce manque d’eau n’est pas un phénomène nouveau à Touba, malgré l’implantation dans la zone de 23 forages. Cela est dû en partie à l’évolution démographique fulgurante enregistrée dans la cité religieuse. A Touba, la population ne cesse de grossir, sans aucune mesure d’accompagnement de la part des autorités étatiques. Le manque criard d’eau est dû également au non paiement de l’eau par les populations. 7 Serigne Abdoul Ahad Mbacké Gaïndé Fatma : “Des mesures hardies' Président de la commission culture et communication du Magal, Serigne Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma a soutenu samedi à Touba qu’il était temps de mettre fin à la pénurie d’eau chronique. Selon lui, “il faut des mesures hardies pour régler définitivement ce problème”. Il ajoutera ceci : “C’est vrai que ce n’est pas facile de satisfaire près de 4 millions de personnes venues pour le Magal. Mais, c’est un problème crucial et qui mérite toute notre attention. On ne cesse de le répéter. Il faut une batterie de forages au niveau de Touba Bogo, pour permettre à la ville sainte d’avoir de l’eau en permanence”. Le petit-fils de Bamba de dire que ce ne sont pas des citernes, ni des bâches qui vont régler ce problème, mais des solutions “idoines” et “franches”. “Le réseau est vétuste, certes on reconnaît les efforts consentis par l’État du Sénégal, avec sa volonté manifeste dans la recherche de solutions. Nous sommes patients et tolérants envers eux. Mais nous aussi, nous avons le droit de dire la vérité aux populations de Touba”, a-t-il déclaré, ferme. Touba, les Magal se suivent, le problème de l'eau demeure. L’année dernière, l’eau était abondante et suffisante. Cette année, elle a manqué dans beaucoup de zones nichées dans la cité religieuse. C’est le cas à Darou Marnane où les populations ont vécu la croix et la bannière pour avoir le liquide précieux et faire le minimum de besoins naturels. Le même scénario a également été noté dans les quartiers Pencum Baye Wade, Gouye Séw, Barba terrasse, Diakaye Serigne Fallou, entre autres. Dans ces quartiers susmentionnés, certaines populations sont restées presque toute la journée qu’a duré la célébration de l’exil de Serigne Touba, sans une seule goutte d’eau, ni pour la toilette, ni pour la cuisine ou l’alimentation. Elles étaient, à cet effet, contraintes d'errer d’un quartier à un autre. Elles ont ensuite dû faire la queue avant de se ravitailler. “Nos gouvernants sont vraiment incompétents et puis, ils ne A PICKPOCKETS, CAMBISTES D'OCCASION Le magal des petits voyous et des marginaux Tout le monde ne vient pas à Touba pour célébrer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. La ville sainte a été également prise d’assauts par les petits voyous et de vieux incrédules. L es axes qui mènent à la grande mosquée de Touba sont noirs de monde. La foule enfle, les bousculades sont légion. L'occasion est rêvée pour les petits voyous aux mains baladeuses. Ils sont là, la plupart sont des gamins d’à peine 15 ans, le regard furtif. Un petit instant d’inattention suffit pour qu’ils vous dépossèdent de portables, argent ou de tout autre bien. Dans la foule, on ne les voit presque pas mais on sent leur présence. Comme des souris, ils se faufilent entre les gens emportant dans leur mouvement tout ce qui se trouve à leur portée. Ces voleurs du Magal adorent les fortes concentrations humaines, leurs lieux de prédilection demeurent les alentours immédiats de la grande mosquée. Souvent surpris, ils baissent les yeux et font semblant de suivre le mouvement de la foule. Mais à peine ont-ils senti que les attentions ne sont plus pointées sur eux qu'ils recommencent leur basse besogne. “Faites attention à vos poches”, lancent bien souvent quelques passants. Rien n’y fait, de temps à autres on entend des plaintes émanant de quelques victimes. “L’année dernière, ces voleurs ont pris mon porte-monnaie”, dit ce gaillard aux aguets. A coup sûr, il n’y passera plus. Vieux et faiseurs de monnaie Au Magal de Touba, ces petits voyous hantent la quiétude des pèlerins qui restent toujours sur le qui-vive. En plus de cette catégorie de “pèlerins-bandits”, on trouve aux alentours des cimetières de Touba de vieux et vieilles aux cheveux blancs, visages ratatinés par le poids de l'âge. Leur boulot : faire de la monnaie, moyennant quelques pièces. Sur leurs étals, ils déposent une pléthore de pièces de 10 à 100 francs. Dès qu’un client s’approche, ils lui notifient leurs conditions, lesquelles diffèrent selon la personne. “Pour avoir la monnaie de 100 F, il faut me laisser 20 F et si c’est 1000 francs la retenue sera de 50 F “, déclare ce vieux misérablement habillé et confortablement installé, à quelques encablures de la mosquée de Touba. Les rois de ce business, qui enregistre la présence de plusieurs vieilles dames, n’aiment pas le marchandage et détestent la contradiction. “Vous prenez ou pas ?”, interroge-t-il furieux. Ils sont toujours sur la défensive, n’hésitent pas à s’emporter et demeurent d’éternels susceptibles. Ils savent pertinemment que leur acte est condamnable par la religion musulmane, mais ils le font tout de même. Comble de tout, cela se passe devant le principal cimetière de Touba, situé à quelques jets de pierre de la mosquée. www.enqueteplus.com numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 MAGAL TOUBA 2013 DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX : AMADOU NDIAYE ET ASSANE MBAYE DANS L’ANTRE DU PREMIER DISCIPLE DE BAMBA Baboul mouridine, au-delà des dread locks Une des figures de proue de la confrérie mouride, Cheikh Ibrahima Fall demeure un mystère pour certains, notamment la plupart des disciples mourides et même “Baay fall”. La jeune génération ignore presque tout de celui qui est surnommé Baboul mouridine (la porte du mouridisme). Bienvenue dans l’antre d’un digne héritier de la lignée des Damels du Cayor qui a renoncé à son trône pour suivre Bamba dans sa quête. a célébration hier de la 119e édition du grand Magal de Touba a été l'occasion d’aller dans l’antre des baay fall, pour essayer de percer l’énigme que constitue leur guide spirituel, Cheikh Ibrahima Fall qui fut accompagnateur de Bamba. Qui est Mame Cheikh Ibrahima Fall ? Pourquoi le surnomme-t-on Baboul mouridine (la porte du mouridisme) ? Quelles sont ses origines et quels sont ses rapports avec le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba ? Que serait aujourd’hui le mouridisme sans lui ? Autant de questions auxquelles il est difficile d’apporter des réponses, tellement l’homme demeure un mystère pour la jeune génération. Mais à force de fouiller un peu partout, EnQuête a pu mettre la main sur quelques dignitaires “Baay falll” qui content ici l’histoire de celui qui est présenté comme le premier disciple de Bamba. L Érudit doublé d’un agriculteur Érudit doublé d’un grand agriculteur (il fournissait aux blancs de la pomme de terre qu’il cultivait), Cheikh Ibrahima se distinguait des autres disciples de Serigne Et il “illumina” la voie du mouridisme… âge avancé et son air fatigué, il se met quand même à notre disposition pour éclairer la jeune génération sur la vie et l’œuvre du guide spirituel des baay Fall. “Cheikh Ibrahima Fall, c’est celui qui est le consolateur des âmes perdues”, commence-t-il par raconter. Avec une certaine dose de fanatisme, le vieux Moustapha Ngom poursuit : “Cheikh Ibrahima Fall, c’est celui qui nous a montré la bonne voie, qui nous a indiqué comment se comporter avec Serigne Touba “. Issue de la lignée royale des damels du Cayor, Cheikh Ibrahima Fall est le fils de Serigne Modou Rokhaya Fall et de Mame Seynabou Ndiaye. Dès le bas âge, il s’est départi des mondanités pour suivre le fondateur du mouridisme dans sa résistance pour émanciper la race noire, alors sous le joug du puissant colon “Selon Cheikh Ibra Fall, la prière est très haute, mais le zikr est plus élevé” Pourquoi Cheikh Ibrahima Fall ne priait pas ? Pendant longtemps, cette question a taraudé le esprits. Éléments de réponse dans cet entretien avec le professeur Assane Fall, fils de Serigne Modou Moustapha Fall, premier khalife de Cheikh Ibrahima Fall et de Thierno Aminata Fall Ndindi Manel, porte-parole du Khalife général des Baye Fall. Cheikh Ibrahima Fall était un discipline de Serigne Touba, on raconte qu’il en était le quarantième comme Seydina Omar était le quarantième compagnon du Prophète Mohamed (PSL). Il est issu d’une famille princière, car sa famille a régné sur le Baol et sur le Cayor, il appartient à la famille des Damels Fall. Du côté maternel, il appartient à la famille de Sokhna Mame Seynabou Ndiaye issue de Diakhite et Lang. Du côté maternel, cette famille est constituée de plusieurs érudits, des gens craints pour leurs talismans. Il omme pour magnifier son compagnonnage avec Bamba, Cheikh Ibra Fall porte le nom du plus grand minaret de la mosquée de Touba. Une lampe qui…illumine le mouridisme. Le minaret Lamp Fall est au cœur de Touba. Il surplombe la ville et l’illumine. Point de repère incontestable et incontesté des pèlerins, il brille. Il est pour la mosquée de Touba, ce qu’était cheikh Ibra Fall dans la vie de Bamba : “une grosse torche qui éclaire tout”. En 1963, date coïncidant à ce que l’on peut appeler l’achèvement de la construction de la grande mosquée de Touba, Serigne Fallou Mbacké, 2e Khalife de Bamba, appela les dignitaires mourides. Il leur lança le défi suivant : “Quiconque parmi vous devinera le nom que je compte donner au plus grand minaret de la mosquée sera récompensé”. Personne n'y parvint. Serigne Fallou Mbacké leur annonça que le minaret allait porter le nom de Lamp fall, en hommage à Cheikh Ibrahima Fall, fidèle compagnon de Cheikh Ahmadou Bamba. Depuis, les travaux de la mosquée de Touba se sont poursuivis et Lamp Fall est resté toujours perché bien en haut de l’édifice. “Il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps”, renseigne un vieux “Baay fall” trouvé à l’entrée du cimetière principal de Touba. Selon lui, sans Cheikh Ibrahima Fall, Serigne Touba n’allait jamais avoir une telle notoriété. C PR ASSANE FALL, PETIT FILS DE MAME CHEIKH IBRAHIMA FALL Professeur, qui est Mame Cheikh Ibrahima Fall ? Touba par sa carrure et son culte du travail. Mais aussi par ses dread locks. Selon certaines confidences, il a arrêté de couper ses cheveux et décidé de porter des haillons, le jour où il a reçu les bénédictions de Serigne Touba. Dès lors, on le surnomma le “fou de Bamba”, certains allant même jusqu’à soutenir qu’il était devenu fou avant sa mort. “Cheikh Ibrahima Fall n’était pas fou. Ceux qui disent qu’il ne jouissait pas de ses facultés mentales n’ont rien compris. Il était arrivé à une dimension qui dépassait l’entendement”, explique Serigne Abdou Bakhé Thioune, un fidèle baay fall. Proche collaborateur de Serigne Touba, Cheikh Ibrahima Fall est décédé en 1930, trois ans après la disparition du fondateur du mouridisme. Tout comme Cheikh Ahmadou Bamba, il a eu cinq khalifes : Serigne Modou Moustapha Fall, Serigne Mortalla Fall, Serigne Aliou Fall, Serigne Assane Fall et Serigne Abdou Sakor Fall, avant le règne des petits-fils, ouvert par Serigne Modou Aminata Fall. Aujourd’hui, sa lignée est conduite par Serigne Cheikh Dieumbe Fall, Khalife général des baay fall. LAMP LA LUMIERE “Cheikh Ibrahima Fall est le consolateur des âmes perdues” Trouvé dans un coin du cimetière jouxtant la grande mosquée de Touba, Moustapha Ngom, les mains levées vers le ciel comme pour implorer le pardon de Dieu, récite des poèmes de Serigne Touba. Cheveux blanchâtres, visage ridé, le vieux Ngom, rongé par l’âge, est emmitouflé dans un modeste grand boubou qui a perdu de son éclat et de sa couleur. L’homme, âgé de plus de 80 ans est sûrement au crépuscule de sa vie. Malgré son blanc. Selon Moustapha Ngom, c’est à Mbacké Cadior, dans la région de Louga, que les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois, Une occasion pour le guide des baay fall de faire acte d’allégeance à Cheikhoul Khadim, en même temps que ses condisciples Serigne Adama Guéye et Serigne Ibra Sarr Ndiagne. Tout en lui jurant fidélité, loyauté, abnégation, le fils de Serigne Modou Rokhaya Fall et de Mame Seynabou Ndiaye va révolutionner les rapports entre Bamba et ses disciples trouvés sur place, raconte le vieux Issa Sarr, 86 ans, originaire de Ngadj Sarr dans le Ndiambour. “Il n’a pas d’égal dans la mouridya, il a eu ce que personne n’a eu en termes de récompenses”, estime Modou Ndiaye gardien du mausolée de Cheikh Fall Baye Gor, fils de Serigne Modou Moustapha Fall, premier Khalife de Cheikh Ibrahima Fall. 8 est venu vers Serigne Touba après l’avoir cherché pendant de longues années, et dans ses consultations mystiques, il a effectué un “Khalwatou”, ou retraite mystique. C’est ainsi que Dieu lui a permis de trouver Serigne Touba qui lui a été indiqué comme étant son guide. Il s’est définitivement confié à lui, corps et âme. C’était un vingtième jour du mois de Ramadan, à Mbacké Kadior, peu de temps après le décès du père de Serigne Touba. il lui a été révélé lors de ses pérégrinations mystiques, qu’il allait prendre une plus grande ouverture. Parce que beaucoup de fils de Serigne Touba sont décédés peu de temps après leur naissance. Et c’est à Touba, à la naissance de Serigne Bara, qu’il est envoyé à Saint-Louis après avoir été remercié par Serigne Touba en 1886. Un séjour qui a été remarquée parce qu’il était Serigne et était un fin diplomate ; et il a pu s’assurer l’amitié de toute l’administration coloniale, peut-être que c’était un pressentiment du Cheikh. Et quand en 1895, le Cheikh a été déporté il est resté à Saint-Louis tout en cherchant chaque jour à voir comment rejoindre Serigne Touba dans son exil. Pourquoi Cheikh Ibra ne priait pas ? www.enqueteplus.com La prière nous éloigne des turpitudes et nous rappelle Dieu. Lui a donc dit pourquoi se rappeler de Dieu et nous en éloigner alors que chaque jour on doit s’en rappeler. Donc, il se disait que la prière est très haute, mais que le zikr est plus élevé. D’où sa propension à opter pour le zikr durant toute sa vie. Quels ont été ses rapports avec Serigne Touba ? Il a été l’un des plus fidèles compagnons de Serigne Touba. On peut dire que c’était le mentor de Serigne Touba, c’est lui qui faisait tous les besoins de Serigne Touba. Grâce à lui, Serigne Touba a cessé de seulement enseigner mais poussait les gens à la “Tarbiya”, cette formation qui permettait aux disciples d’acquérir des valeurs morales et spirituelles au lieu d’apprendre le Coran et de le maîtriser sans en connaître le sens. Tout ce que le Coran disait, Cheikh Ibra le faisait. Est-ce que Mame Cheikh maîtrisait le Coran ? Cheikh Ibra apprenait le Coran et le maîtrisait. Dans sa fiche technique contenue dans les informations livrées par l’autorité coloniale, il est bien écrit que c’est quelqu’un qui lisait le Coran et qu’il parlait couramment l’arabe. La première réponse qu’il a dit à Serigne Touba lorsque ce dernier lui a demandé qu’elles étaient ses intentions en venant vers lui, a été :«je veux accéder à Dieu». Serigne Touba lui a dit qu’il y avait les cinq piliers de l’islam. Mais il lui a répondu qu’ils les a déjà tous appliqués sans y accéder comme il le voulait. “Je veux me rapprocher jusqu’à me confondre à Dieu”. Et Serigne Touba lui demanda quelle allait être sa méthode, il a répondu «par le travail». «Je vais vous servir corps et âme sans rien en contrepartie sinon que votre consentement et votre remerciement. Il faisait tous les travaux dans la demeure du Cheikh, la corvée du bois, de l’eau, il nettoyait la maison, préparait la concession. La preuve, c’est que quand vous vous rendez dans les actuelles concessions des petits-fils de Serigne Touba, elles sont construites par les petits-fils ou les fils de Cheikh Ibra. En ce moment, on est en train de faire la résidence de l’Héliport qui a abrité les fêtes du Magal. numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 AFRIQUE/MONDE 9 CENTRAFRIQUE Manifestation musulmane anti-française à Bangui lusieurs milliers de musulmans, sympathisants de l'ex-rébellion Seleka, ont manifesté dimanche à Bangui contre l'opération militaire française Sangaris, après la mort le matin même de trois combattants Seleka dans un accrochage avec des soldats français lors d'une opération de désarmement. Dans l'après-midi, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville et ont ensuite marché pacifiquement sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5, a constaté un vidéaste de l'AFP. "Non à la France", "Hollande criminel !", scandaient notamment les protestataires, qui entendaient dénoncer "la partialité" des militaires français déployés depuis début décembre en République centrafricaine (RCA), où ils tentent de mettre fin à des violences interreligieuses à grande échelle. P Dimanche matin, trois combattants Seleka avaient été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d'une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville, selon des sources concordantes. L'état-major français a refusé de s'exprimer sur le sujet jusqu'à présent. MIKHAIL KHODORKOVSKI un nouveau combat, loin de la politique et des affaires u jour 3 de sa nouvelle vie, Mikhaïl Khodorkovski a pu constater que les journalistes n'avaient, en dix ans, pas appris les bonnes manières. Quand enfin il atteint la scène dans le Musée du Mur de Berlin, la conférence de presse manque de tourner à A l'émeute. Des reporters du monde entier jouent des coudes pour saisir l'image de l'ex-prisonnier politique le plus célèbre de Russie. Saisissant le micro, il ramène le calme et s'excuse de devoir largement décevoir la curiosité de la presse. En si peu de temps à l'air libre, il dit ne pas avoir échafaudé beaucoup de plans. Mais il a quelques certitudes. D'abord, son avenir proche ne se déroulera pas en Russie. “Je n'ai pas de garantie de pouvoir repartir à l'étranger si je rentre”, explique le cinquantenaire. Il pose aussi comme préalable une étape judiciaire qui lui garantirait de ne pas être poursuivi à nouveau dans l'un des volets de l'affaire qui a conduit l'ancien magnat du pétrole derrière les barreaux. À sa descente de l'avion privé qui l'a transporté en Allemagne vendredi, les autorités lui ont remis un visa d'un an. Avec ce sésame, il PROPOS SUR L’ALGÉRIE Le “mea culpa” de Hollande rançois Hollande "exprime ses sincères regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos" sur l'Algérie et "en fera directement part" au président algérien Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué de l'Élysée publié dimanche. Le chef de l'État avait déclaré le 16 décembre sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était rentré d'Algérie “sain et sauf”. "C'est déjà beaucoup", avait-il ajouté. Cette saillie a suscité de très vives réactions en Algérie et des F propos sévères de la part de l'opposition. Selon le communiqué, "les quelques mots prononcés lundi par le président de la République dans le cadre du 70e anniversaire du Crif, concernant un déplacement de Manuel Valls en Algérie, font l'objet d'une polémique sans fondement". Alger "satisfait" Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a pris connaissance "avec satisfaction" du communiqué du président François Hollande "en particulier les sentiments d'amitié qu'il porte à l'Algérie et le grand respect qu'il a pour son peu- Les musulmans furieux L'incident avait provoqué une première manifestation de quelques dizaines de personnes, des sympathisants de l'ex-Seleka qui avaient blo- peut circuler librement dans l'espace Schengen. Annoncé en Suisse ou à Londres, il a laissé ce point en suspens et dit vouloir d'abord passer du temps avec ses proches. Libéré avec l'aide de Berlin, Mikhaïl Khodorkovski ne s'exile pas simplement géographiquement. Marqué par sa longue détention, il tourne le dos à ses ambitions politiques, qui ont conduit à sa chute en 2003 quand Vladimir Poutine a souhaité écarter un potentiel concurrent. Et surtout l'ancien patron du groupe Ioukos ne veut pas redevenir homme d'affaires. “J'ai atteint tout ce que je voulais”, précise-t-il, fidèle au contenu de sa correspondance en prison. Pas besoin de travailler L'ex-milliardaire déclare ne pas avoir la nécessité de travailler, signe qu'il a pu sauver une partie de sa fortune. Il loge d'ailleurs avec ses proches à l'hôtel Adlon, l'un des plus chers de la capitale allemande. Non, il veut mettre son énergie au service de la société civile, pour “payer sa dette” à ceux qui l'ont soutenu. Il veut s'engager pour ses désormais ex-compagnons d'infortune dans les geôles de son pays d'origine. “Je ne qué une grande avenue allant à l'aéroport avant d'être dispersés par des policiers congolais de la force africaine en Centrafrique (Misca). Près de 1 600 soldats français sont déployés en RCA, dont un millier à Bangui, dans le cadre de l'opération Sangaris, déclenchée le 5 décembre au plus fort d'une vague de violences entre chrétiens et musulmans qui a fait près d'un millier de morts. Les militaires français tentent depuis lors de désarmer les belligérants. Ils ont neutralisé en priorité les combattants de l'ex-Seleka, aujourd'hui pour la plupart désarmés et cantonnés. Privés de la protection de ces Seleka dans la rue, de nombreux musulmans sont furieux de l'action des soldats français, s'estimant laissés à la merci des atrocités des milices chrétiennes "anti-balaka" et des exactions des chrétiens, très majoritaires dans la capitale. AFP souhaite pas être perçu comme le symbole de la fin des prisonniers politiques en Russie.” Sanglé dans un costume bleu sombre, Khodorkovski adopte un ton ferme. Ses cheveux ras, légèrement grisonnants, témoignent encore de son destin. Tout au long de la demi-heure de conférence de presse, il démontre un grand contrôle de ses émotions. C'est d'ailleurs impossible de lui extraire une remarque haineuse envers son bourreau à la tête du Kremlin. “Je suis un pragmatique”, rétorquet-il. Ni la haine ni la vengeance ne lui seraient d'aucune utilité. Un boycott des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, en février, ne trouve pas plus grâce à ses yeux. “C'est la fête du sport pour des millions de gens. On ne doit pas gâcher cette fête, même si elle ne doit pas devenir absolument la fête de M. Poutine.” (…) La seule chose qui lui importe, en plus de remercier ses soutiens, est de rappeler son innocence. En dépit des annonces du Kremlin, sa grâce ne signifie pour lui en rien une reconnaissance de culpabilité. “Ma position n'a pas changé.” LEFIGARO.FR ple", a déclaré son porte-parole, Amar Belani, à l'agence de presse APS. Amar Belani a ajouté que "l'état et les perspectives du partenariat d'exception entre l'Algérie et la France" seraient "l'objet d'échanges à l'occasion de la communication téléphonique que le président de la République Abdelaziz Bouteflika recevra de son homologue français". "Péché mignon" Ce n'est pas la première fois qu'avec ses bons mots François Hollande provoque trouble, gêne ou agacement. L'homme pratique depuis toujours ce type de propos badins, avec un succès inégal auprès de son entourage. "C'est son péché mignon, il ne peut pas s'en empêcher, et pourtant il se retient !" confie l'un de ses proches. www.enqueteplus.com Laurent Fabius l'avait même qualifié de "monsieur petites blagues", à une époque où les deux hommes s'opposaient au sein du PS. À une petite fille qui lui disait au Salon de l'agriculture, en février dernier, n'avoir jamais vu Nicolas Sarkozy, François Hollande lui avait répondu à brûle-pourpoint : "bah ! Tu ne le verras plus." L'opposition s'était emparée de cette réplique, y voyant un "dérapage" revenant, selon les mots de Nathalie Kosciusko-Morizet, à "insulter les millions de Français" ayant voté pour Nicolas Sarkozy. À la même époque, après l'abdication de Benoît XVI, il avait lancé, tout en rendant hommage au pape démissionnaire : "Nous ne présentons pas de candidat" au conclave. LEPOINT.FR numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 SPORTS 10 FOOT - UN WEEK-END, TROIS LIONS Gana Guèye et Souaré ont tenu le “Paris” AJACCIO Ricardo Faty accuse le coup Auteur du second but de son club, Alfred Ndiaye a permis à Eskisehirspor (Ligue 1 Turquie) de remporter le match (2-0) face à Gaziantepspor. Souleymane Diawara a été d'un grand apport pour Marseille contre Bordeaux (2-2). Idrissa Gana Guèye et Pape Ndiaye Souaré (Lille) ont tenu tête au leader, Paris. Gana Guèye et Souaré freinent les superstars LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE) Alfred Ndiaye buteur Après le nul lors de la précédente journée, Eskisehirspor a renoué avec la victoire (2-0). le club de Diomansy Kamara et d'Alfred Ndiaye a gagné (20) contre Gaziantepspor (10e, 20 pts) à l'occasion de la 16e journée de la Superliga (D 1, Turquie). Le milieu de terrain sénégalais prêté par Sunderland (Premier League anglaise) a été l’un des artisans de la victoire de son club. Alfred Ndiaye n'a pas tremblé pour marquer le second but sur penalty (90e +2). Le premier but était inscrit dans les dix dernières minutes du temps réglementaire (82e) par Zenguin. Kayserispor reste à la 5e place du classement du championnat turc. Diawara costaud face à Sané et Saivet Face à son ancien club, dimanche, le défenseur central de Marseille a été l’un des joueurs les plus motivés du côté du Vélodrome. Mené (2-0) par Bordeaux, Souleymane Diawara a permis à l’Olympique de Marseille d'arracher le point du nul (2-2) face à ses compatriotes Lamine Sané et Henri Saivet. Le vétéran olympien de 34 ans Gana Guèye contre PSG s’est même payé quelques remontées de balle dans le camp adverse. Il a même servi un caviar à Thauvin mais son coéquipier a manqué de concrétiser (11e). très déterminé, l'ancien Bordelais a failli jouer un mauvais tour à ses ex-partenaires. N'eût été la main ferme du gardien girondin, Cédric Carrasso, Diawara aurait arracher la victoire sur une tête bien ajustée (78e). Les Phocéens gardent la 6e place de la Ligue 1 française (29 pts) devant Nantes (7e, +6) et Lorient (8e, +2). Les Bordelais (4e, 31 pts) se font talonner ainsi par Saint-Étienne (5e, 30 pts). L’équipe du défenseur sénégalais Bayal Sall s’est imposée samedi (2-0) devant Nantes de Papi Mison Djilobodji et Issa Cissokho, titulaires. Le défi était énorme, mais Lille a gagné le pari de rentrer du Parc des Princes avec un point, dans le choc de la 19e journée. Face aux stars du Paris Saint-Germain, les deux internationaux sénégalais ont été costauds à l'image de tous leurs partenaires. L'arrière gauche Pape Ndiaye Souaré a fait un bon boulot en réussissant à contenir les débordements du Brésilien Lucas. Idrissa Gana Guèye s'est montré précieux, surtout à la récupération, devant les milieux confirmés notamment Thiago Motta, Verratti et Matuidi. Ils ont produit une opposition farouche devant une équipe parisienne (44 pts) qui était sur une bonne dynamique de deux victoires d’affilée. Lille a mené au score (21), un but sur penalty de Salomon Kalou (53e), après avoir égalisé (11) grâce à son capitaine, Mavuba (44e). Les coéquipiers de Guèye ont été rattrapés au score (72e) sur un but contre son camp de Basa. Lille (3e, 40 pts) a manqué l’opportunité de prendre la seconde place au détriment de Monaco (2e, 41 pts) qui a été battu (2-1) vendredi par Valenciennes (18e). FRANCE - LIGUE 2 Diafra Sakho, le symbole du FC Metz Promu décomplexé et leader du championnat, le FC Metz doit une partie de son succès à son attaquant formé au club, Diafra Sakho. Face à Troyes, samedi, les Lorrains compteront une fois de plus sur lui. euxième meilleur buteur de National en 2012-2013 avec 19 réalisations, meilleur buteur pour l’heure de Ligue 2 (11 buts), Diafra Sakho, 23 ans, affole les statistiques dans les antichambres de l’élite. Si bien que l’attaquant des Grenats vient d’être élu meilleur joueur du mois de novembre en Ligue 2 avec 58% des votes. Une juste récompense pour l’atout offensif numéro 1 du FC Metz, leader du championnat depuis la 12e journée. Sur les 21 buts inscrits par les Messins, Sakho en a marqués onze, soit plus de la moitié. De plus, huit d’entre eux ont été des ouvertures du score et son club a remporté sept des neuf matches dans lesquels il a scoré. Une importance incontestable. D Un produit (presque) maison Diafra Sakho est issu de l’Académie Génération Foot au Sénégal, près de Dakar, partenaire exclusif du FC Metz depuis 2003 et qui a vu sortir des attaquants de renom passés par la Moselle comme Emmanuel Adebayor ou Papiss Demba Cissé. Le jeune attaquant de 23 ans est donc l’un des nouveaux produits phares de cette collaboration, le symbole d’une stratégie de formation qui a grandement aidé à redresser le club : après une 2e place de National en 2012-2013, le club est aujourd’hui leader de Ligue 2 à l’approche de la trêve. Cette saison, sur les 26 joueurs déjà utilisés par Albert Cartier, 13 ont ainsi été formés au club. L’effectif messin compte en tout quatre Sénégalais même si pour l’instant Diafra Sakho est le seul à s’être véritablement imposé. Un attaquant complet L’actuel meilleur buteur de Ligue 2 est capable de marquer de plusieurs manières et dans des configurations différentes. Doté d’un gabarit “standard” pour un attaquant (1m84, 79 kg), Sakho est un joueur très athlétique qui s’imaginait même pratiquer de l’athlétisme lorsqu’il était enfant. Très rapide, le Sénégalais raffole des espaces mais sait également imposer sa puissance dans la surface sur les centres ou les coups de pied arrêtés. Cette saison, il a déjà marqué du pied droit, du pied gauche et de la tête. Même s’il doit encore progresser dans son jeu dos au but, Sakho est un joueur qui percute constamment et qui a séduit son coach par son activité incessante, ses appels tranchants et son sangfroid devant les buts adverses. Déjà des prétendants L’attaquant sénégalais ne laisse évidemment pas insensible plusieurs formations françaises et étrangères, qui scrutent attentivement la Ligue 2 pour recruter des joueurs talentueux. L’un des premiers à avoir manifesté (indirectement) son intérêt pour Sakho, c’est Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais. «Ce serait formidable de refaire ce que nous avions fait avec Pjanic. Nous l’avions volontairement acquis à un prix élevé pour www.enqueteplus.com permettre à Metz de satisfaire aux exigences de la DNCG», a reconnu Aulas, interrogé dans L’Est Républicainen marge d’une conférence tenue à Metz sur le thème du coaching sportif et d’entreprise. En effet, Metz aurait mis les barbelés autour de son protégé et demanderait entre 7 et 8 millions pour le céder, même si on imagine mal le club le vendre en janvier et risquer de condamner sa deuxième partie de saison. L’Olympique de Marseille serait également sur les rangs. “Oui je peux confirmer qu’il est suivi par l’OM depuis quelques temps”, a confirmé une source qui a préféré parler sous le couvert de l’anonymat. Enfin, plusieurs clubs allemands seraient venus aux nouvelles, selon la même source qui souligne que le FC Metz et Génération Foot disposent d’une belle cote en Allemagne depuis les passages de Papiss Demba Cissé et Fallou Diagne à Fribourg. On l’a bien compris : d’une manière ou d’une autre, Diafra Sakho ne devrait pas s’éterniser en Ligue 2. (SPORT24.LEFIGARO.FR) Sèchement battu à Reims samedi (1-4), Ajaccio est la nouvelle lanterne rouge de Ligue 1 puisque Sochaux a dans le même temps dominé Rennes (2-1). Une situation compliquée à la trêve pour les Corses qui ne comptent que neuf points après dix-neuf journées et qui désole le milieu de terrain Ricardo Faty. “Ça fait mal. Très mal. Tous les symptômes d'une équipe malade... Le principal est de rester digne dans la difficulté”, a écrit l'international sénégalais sur son compte Twitter. Depuis le remplacement de Fabrizio Ravanelli par Christian Bracconi, l'ACA a perdu cinq fois pour deux nuls. MALI Kasperczak va revenir Sauf contretemps de dernière minute, Henryk Kasperczak (67 ans) va s’engager dans les prochains jours avec le Mali. L’entraîneur francopolonais, qui avait déjà entraîné cette sélection (2001-2002), aura pour mission de la qualifier pour la phase finale de la CAN 2015 au Maroc. L’ex-international polonais et milieu de terrain de Stal Mielec et Metz, qui a beaucoup travaillé en France (Metz, Saint-Etienne, Strasbourg, Bastia, Lille, Montpellier notamment), en Pologne, en Grèce, en Chine et aux Emirats Arabes Unis, est un fin connaisseur du continent africain. Kasperczak a en effet été le sélectionneur de la Côte d’Ivoire (1993-94), de la Tunisie (1994-1998), du Maroc (2000), du Mali une première fois (2001-2002) et du Sénégal (20062008), qu’il quitta en pleine CAN 2008. Il signera à Bamako son contrat d’un an, probablement le lundi 30 décembre prochain. TP MAZEMBE Mputu à Kabuscorp, c’est officiel C’est un transfert qui va faire couler beaucoup d’encre du côté de la RD Congo et chez les supporters du Tout Puissant Mazembe. Trésor Mputu, star des Corbeaux de Lubumbashi s’est officiellement engagé en faveur de la formation angolaise de Kabuscorp. L’international congolais a été présenté samedi soir par le club qui avait réussi il y a un peu plus d’un an à faire signer Rivaldo, avant que l’ancien joueur du Barça ne raccroche les crampons. Le montant de la transaction devrait avoisiner les 2 millions d’euros, alors que de son côté le milieu de terrain s’est vu offrir un pont d’or, avec un salaire de près de 40 000 euros (25 millions F Cfa) par mois, ce qui est une coquette somme sur le continent africain. numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 11 SPORTS REVUE TOUT TERRAIN FOOT- COUPE DU MONDE CLUBS ANGLETERRE Le Bayern passe la cinquième ! Mourinho a fait la paix avec Villas-Boas Le Bayern Munich a assumé son statut pour remporter son premier Mondial des clubs samedi contre le Raja Casablanca (2-0). C'est le cinquième trophée des Bavarois en cette année 2013. Ancien adjoint de José Mourinho à Porto, Chelsea et l'Inter, André Villas-Boas s'était ensuite brouillé avec son compatriote. Mais le Spécial One a assuré samedi qu'ils s'étaient reparlés. “Nous avons discuté trois fois dans les six derniers mois. Une fois en début de saison à la réunion des managers, une autre lorsque nous nous sommes affrontés (28 septembre), et une dernière il y a quelques jours”, a expliqué Mourinho, qui affirme toutefois ne pas avoir évoqué le limogeage de VillasBoas. “Je n'ai pas parlé de son cas. Je lui ai juste dit : demain est un autre jour, un nouveau travail t'attend, passe de bonnes fêtes". L'actuel manager de Chelsea dit ne pas être surpris par le départ de VillasBoas de Tottenham. “Dans le football, rien ne me surprend, tout peut arriver. Bien sûr, j'ai de la sympathie. Lorsque Tottenham lui a offert un long contrat, ils l'ont fait parce qu'ils avaient confiance en lui, parce qu'ils pensaient qu'il était l'homme qu'il fallait. Mais les mauvais résultats ont changé cette donne. Dans le football, personne n'est intouchable”. TRANSFERT Cissé vers Bastia pour un an et demi Ç a fait donc cinq. Le Bayern Muncih a conclu son année 2013 avec un cinquième trophée après la Bundesliga, la Coupe d’Allemagne, la Ligue des champions et la Supercoupe d’Europe. Ce Mondial des clubs, le premier au palmarès du club allemand, n’était pas le plus difficile à gagner tant les Bavarois ont paru au-dessus cette semaine au Maroc. Après avoir nettement battu Guangzhou mardi en demi-finale (3-0), le Bayern a maîtrisé le Raja Casablanca (2-0) et la ferveur qui accompagnait l’équipe marocaine depuis mercredi et sa victoire contre l’Atlético Mineiro (3-1). Au bout de sept minutes, le Marrakech Stadium faisait bien moins de bruit qu’au coup d’envoi. Une première douche froide venait de couler dans le dos des hommes de Benzarti. Oublié sur un corner, Dante a pu tranquillement battre Askri après un service de la tête de Jerome Boateng. Le Raja Casablanca manque deux belles occasions Avec un côté gauche comme souvent très animé par la paire composée de David Alaba et Franck Ribéry, les Allemands ont continué de pousser pour se mettre à l’abri. Un énième débordement de l’Autrichien a permis à Thiago Alcantara de se retrouver seul à l’entrée de la surface pour enrouler parfaitement son ballon (22e). Il a donc fallu moins d’une demi-heure à Munich pour sécuriser ce match et ce trophée. Dominatrice, parfois facile, l’équipe de Pep Guardiola a connu une belle frayeur quand Manuel Neuer a totalement manqué sa relance au pied. Mais la frappe de Chtibi a seulement frôlé le montant du but (38e). En fin de match, Neuer a dû s’employer devant Mabide. Sur le deuxième ballon, Moutaouli a manqué le cadre (84e) alors que le but était ouvert. Lors de sa première saison à Barcelone, Pep Guardiola avait conduit le Barça à un sextuplé historique. Il n'a pas conduit le club allemand, qu'il a récupéré auréolé de trois titres cet été à la suite de Jupp Heynckes, à une telle performance en perdant la Supercoupe d'Allemagne contre Dortmund en début de saison. Mais le Bayern, solide leader de Bundesliga – où Leverkusen et Dortmund ont encore perdu samedi -, et premier de sa poule en Ligue des champions, va tout de même passer de très bonnes fêtes avant d’attaquer 2014. Ribéry meilleur joueur du tournoi En contact avec Bastia depuis une semaine, Djibril Cissé devrait bien rejoindre le club corse dans les prochains jours. L’attaquant du Kuban Krasnodar s’engagerait pour un an et demi. Il évoluait en Russie depuis cet été. OM Valbuena attendu le 15 janvier Blessé à la clavicule le 3 décembre à Lille (défaite 1-0), Mathieu Valbuena est attendu pour le déplacement de l'OM à Lyon, le 15 janvier, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue. “Mathieu Valbuena sera trop juste pour la reprise contre Reims (le 5 janvier, en Coupe de France) et Thonon (le 12, en championnat, 20e journée). Mais il pourrait être opérationnel pour le match à Lyon”, a expliqué José Anigo après le nul (2-2) arraché par les Olympiens à Bordeaux, dimanche. L'entraîneur marseillais a aussi donné des nouvelles d'André Ayew, opéré d'un genou : “Il faudra encore patienter, sans doute jusqu'en début février” pour revoir le Ghanéen. TRANSFERTS En attendant, peut-être, le Fifa Ballon d'Or, Franck Ribéry a poursuivi sa chasse aux trophées ce samedi en remportant la Coupe du monde des clubs avec le Bayern face au Raja Casablanca (2-0). Le milieu de terrain français a également reçu le “Golden Ball”, trophée récompensant le meilleur joueur du tournoi. Ribéry a devancé son partenaire Philipp Lahm et l'attaquant du Raja Mouhssine Iajour, auteur de deux buts dans cette compétition. «Nous étions contents de venir au Maroc, on a vécu une semaine extraordinaire. On voulait absolument gagner ce tournoi, qui était important pour nous, pour le club. Maintenant on va pouvoir récupérer parce que l'année a été très longue», a-t-il expliqué. (LEQUIPE.FR) Yaya Touré imagine Messi quitter le Barça ! Les rumeurs les plus folles circulent en ce moment autour de Lionel Messi, certains allant même jusqu’à évoquer un possible transfert de La Pulga. Alors, le quadruple Ballon d’Or peut-il vraiment quitter le FC Barcelone ? Yaya Touré croit en cette hypothèse, comme il l’avoue à beIN Sport : “Si Messi peut quitter le Barça ? Pour www.enqueteplus.com venir chez nous, oui ! J’ai envie de dire oui ! (…) À Barcelone, il y a toujours eu une star. Une. Deux, ce n’est pas possible. Avec la récente blessure de Messi et les problèmes extra-sportifs qu’il a en ce moment, et avec Neymar qui prend du galon au fur et à mesure, ça se complique pour lui, c’est sûr”. Pas sûr que les supporters du Barça partagent cet avis. ...Le père de Messi évoque le futur ont su garder le contrôle de leurs nerfs, quand la Serbie est revenue à égalité dans les deux dernières minutes. Le Brésil a amplement mérité son titre, restant la seule équipe invaincue au terme de la quinzaine. La Serbie, qui s'était déjà inclinée face à lui au premier tour (23-25), a été la seule à lui résister. Sans grand passé dans le handball, le Brésil est récompensé pour la politique volontariste de sa Fédération, qui a réussi à monter une équipe de premier plan en quelques années. Elle a notamment passé un accord avec le club autrichien de Niederosterreich, où évoluent six des nouvelles championnes du monde, sous les ordres de leur sélectionneur, le Danois Morten Soubak. TENNIS S. Williams, meilleure joueuse 2013 Entre les dirigeants du Barça et Lionel Messi, la relation n’est pas au beau fixe en ce moment, à l’image de Javier Faus, directeur financier du club et qui a critiqué à sa manière le joueur en déclarant “Nous n’allons pas lui proposer un contrat amélioré tous les six mois”. Des propos mal perçus par le quadruple Ballon d’Or qui a répondu “Javier Faus est une personne qui ne sait rien sur le football et qui veut gérer le club comme une entreprise, qu’elle n’est pas. Barcelone est l’une des plus grandes équipes dans le monde et elle devrait être représentée par les meilleurs... “ Son papa, Jorge Messi, a tenu à calmer le jeu dans des propos relayés par Marca : “Nous n’avons pas l’intention de générer une tension sur ce sujet. Si le club nous appelle, nous nous assoirons avec leurs dirigeants”. Actuellement, la Pulga est liée avec les Blaugrana jusqu’en 2018 et touche 16 millions d’euros annuel. CHELSEA Retraite pour Ashley Cole ? Selon The Daily Mail, Ashley Cole pourrait se retirer des pelouses à la fin de la saison. Relégué sur le banc par José Mourinho, le latéral gauche qui vient tout juste d’avoir 33 ans, réfléchit actuellement à cette option. L’option de terminer sa carrière après la coupe du Monde mûrit dans son esprit. Il serait le premier Anglais à jouer quatre coupes du Monde tout en dépassant les 100 sélections. Et l’opportunité de jouer à Liverpool, Tottenham ou dans un club de MLS ne le satisferait pas. Avec une fortune estimée à 30 M€ environ, il ne verrait pas d’inconvénients à refuser un dernier contrat juteux. HANDBALL - CHAMPIONNAT DU MONDE (F) Le Brésil douche la Serbie Le Brésil a fait preuve d'un immense sang froid pour décrocher son premier titre mondial. Dans une ambiance très hostile, les Brésiliennes ont battu la Serbie (2220) en finale du Championnat du monde dames, dimanche à Belgrade. Le Brésil a réussi un exploit d'autant plus remarquable qu'il n'est que la deuxième nation non européenne à être sacrée championne du monde, après la Corée du Sud en 1995. Les Brésiliennes ont jeté un grand froid sur la Kombank Arena de Belgrade, où près de 20.000 personnes s'étaient rassemblées pour soutenir le pays hôte, et ont produit pendant 60 minutes un bruit infernal. Malgré cette énorme pression populaire, les Sud-Américaines, qui succèdent aux Norvégiennes au palmarès, Serena Williams a été élue ce samedi, meilleure joueuse de l'année 2013 par les internautes et la rédaction de Tennisleader. L'Américaine a remporté haut la main ce titre honorifique en raflant la majorité des suffrages. CHAMP. EUROPE France - 19e journée Monaco-Valenciennes 1-2 Saint-Étienne-Nantes 2-0 Bastia-Montpellier 0-0 Nice-Evian T-G 3-1 Reims-Ajaccio 4-1 Sochaux - Rennes 2-1 Toulouse - Guingamp 0-0 Marseille - Bordeaux 2-2 Lorient – Lyon 2-2 PSG - Lille 2-2 Angleterre - 17e Journée Liverpool - Cardiff City 3-1 Stoke City - Aston Villa 2-1 West Brom - Hull City 1-1 Crystal Palace - Newcastle 0-3 Man. U - West Ham 3-1 Fulham - Man. City 2-4 Sunderland - Norwich 0-0 Southampton - Tottenham 2-3 Swansea - Everton 1-2 Aujourd'hui 20h Arsenal - Chelsea Espagne - 17e Journée Elche - Málaga 0-1 Villarreal - Séville 1-2 Betis Séville - Almería 0-1 Atlé. Madrid - Levante 3-2 Granada - Real Sociedad 1-3 Espanyol - Valladolid 4-2 Getafe - Barcelone 2-5 Athl. Bilbao - Rayo Vallecano 2-1 Celta Vigo - Osasuna 1-1 Valence - Real Madrid 2-3 Italie - 17e Journée Livourne - Udinese 1-2 Cagliari - Naples 1-1 Bologne - Genoa 1-0 Vérone - Lazio Rome 4-1 Sampdoria - Parme 1-1 Sassuolo - Fiorentina 0-1 Atalanta - Juventus 1-4 Rome - Catane 4-0 Torino - Chievo Vérone 4-1 Inter Milan - AC Milan 1-0 Allemagne - 17e Journée Francfort - Augsburg 1-1 Dortmund - Hertha Berlin 1-2 Werder Brême - Leverkusen 1-0 Fribourg - Hanovre 2-1 Hambourg - Mayence 2-3 Braunswick - Hoffenheim 1-0 Nuremberg - Schalke 0-0 M’gladbach - Wolfsburg 2-2 Stuttgart - Bayern Reporté numéro 759 • lundi 23 décembre 2013 CMJN www.enqueteplus.com numéro 759 • lundi 23 décembre 2013