Dossier - AXA Gestion Privée
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Dossier - AXA Gestion Privée
L E horizons M A G A Z I N E D ’ A X A G E S T I O N P R I V É E Dossier La finance comportementale PATRIMOINE & FISCALITÉ Février 2012 N°2 Une taxe peut en cacher une autre Sommaire 2 Février 2012 4 Valhorizons Magazine AXA Gestion Privée www.axagestionprivee.fr ISSN 2256-6082 8 Directeurs de la publication : Jean-Damien Létoquart Laurent Gayet Directeur de la rédaction/projet : François Pavée Rédaction : Cécilia Bouenissa, Laurent Gayet François Pavée, Estelle Perez, Emmanuelle Riss, Isabelle Chayia Bonnin, Rémi Lambert Remerciements : Les équipes d'AllianceBernstein, d'AXA Private Management et de l'Ingénierie patrimoniale d'AXA Gestion Privée, Habitat et Humanisme Arlette Darmon, Mickaël Mangot Dimitri Robert Direction artistique : Quartier de Com Impression : Imprimerie Comelli Freudenthal Verhagen - Getty Images Rédactrices en chef adjointes : Estelle Perez Emmanuelle Riss Avertissement : Les informations, données financières et recommandations figurant sur ce document ne sauraient constituer ni une offre d’achat, de vente ou de souscription d’instruments financiers, ni une offre de commercialisation d’instruments financiers. AXA France décline toute responsabilité dans l’utilisation qui pourrait être faite de ces informations et des conséquences qui pourraient en découler. Toute reproduction, copie ou duplication, transfert sous quelques formes que ce soit, concernant tout ou partie de ces informations, données financières ou recommandations figurant sur ce document sont strictement interdites. Les performances passées ne préjugent pas des performances à venir. AXA Gestion Privée est un service d’AXA France Vie AXA France Vie : Société Anonyme au capital de 487 725 073,50 Euros - 310 499 959 RCS Nanterre AXA Assurances-Vie Mutuelle, Société d’assurance mutuelle sur la vie et de capitalisation à cotisations fixes. Siren 353 457 245. Sièges sociaux : 313 Terrasses de l’Arche 92727 Nanterre Cedex Entreprises régies par le Code des assurances. Etienne Bouas-Laurent L BILAN & PERSPECTIVES 2011 Annus Horribilis ! … 2012 bis repetitas ? Finance comportementale : connaître ses biais comportementaux pour mieux investir 22 SOLUTIONS 24 PATRIMOINE & FISCALITÉ Crédit Patrimonial : un outil de développement du patrimoine et de préservation de l’épargne Lois de finances 2012 : une taxe peut en cacher une autre Donations aux enfants mineurs : le devoir de précaution 33 La fin des intouchables ? LE POINT AVEC... 11 Dossier Le magazine est réalisé par l’équipe marketing AXA Gestion Privée Éditorial RENCONTRE Habitat et Humanisme : concilier optimisation de son patrimoine et épargne solidaire Votre interlocuteur AXA habituel se tient à votre disposition pour tout renseignement en matière de gestion patrimoniale DR Numéro par Laurent GAYET Directeur AXA Gestion Privée e succès cinématographique de l’année 2011 peut se conjuguer a contrario à l’aune d’une « annus horribilis » financière grevée de la fin des certitudes et des tabous. Plus rien n’est intouchable. Envisager la fin de la zone Euro, considérer qu'il n'y a plus d'actifs sans risque, faire le saut quantique passant de la réforme à une quasi révolution fiscale avec comme constante une augmentation des prélèvements supérieurs à la barrière psychologique des 50 % des revenus : tout devient conjecture d’autant plus plausible que chaque jour la crise augmente le champ des possibles. Plus rien n’est épargné et surtout pas l’épargne. En ce domaine, la rationalité et l’efficience qui devraient guider nos choix sont soumises à l’épreuve quotidienne des émotions dont la finance comportementale s’est faite l’apôtre. Ce sont le charme et le danger des biais comportementaux qui ont amené à redonner vigueur aux cygnes noirs de l’imprévisible. Vous trouverez dans ce numéro 2 de Valhorizons un dossier complet traitant de l’importance de la psychologie sur les marchés financiers. « L’avantage des turbulences c’est qu’elles sont source de créativité et de pragmatisme » L’avantage des turbulences c’est qu’elles sont source de créativité et de pragmatisme pour trouver l’équilibre entre endettement et préservation des actifs : le crédit patrimonial répond à cette exigence dans une période où les clients n’ont pas toujours envie d’externaliser leurs moins values afférentes à de l’épargne financière. Le crédit adossé est un outil patrimonial à part entière dont il faut tirer parti et profit grâce à notre banque dédiée à la clientèle fortunée. Par ailleurs, la gestion privée ne peut s’exonérer du sens à donner aux investissements. Donnons donc du sens à nos valeurs. Les solutions philanthropiques seront aussi un des fils rouges de Valhorizons et, pour ce numéro, c’est une association reconnue d’utilité publique, Habitat & Humanisme, qui témoigne qu’optimisation rime aussi avec action et don. Enfin, le sens c’est aussi celui de la tradition au sens étymologique de la transmission et de la place de plus en plus importante prise par la cohabitation multi générationnelles. Le sujet patrimonial des mineurs devient majeur lorsque sont bâties des stratégies familiales à long terme et le conseil avisé d’un notaire est alors plus que recommandé : le témoignage d’Arlette Darmon, Présidente de l’office notarial Monassier & Associés, illustre la nécessité de l’accompagnement éclairé avec nos équipes d’AXA Gestion Privée. Bonne lecture... 3 Valhorizons 4 LE POINT AVEC... Etienne Bouas-Laurent Interview du Directeur général d’AXA Wealth Management DR Etienne Bouas-Laurent, quel bilan tirez-vous de l’année 2011 ? AXA Wealth Management est l’entité d’AXA France dédiée à la gestion de patrimoine haut de gamme. Pour ce qui concerne AXA Gestion Privée, les actifs sous gestion atteignent désormais 10 milliards d’euros. Notre approche globale de la gestion de patrimoine haut de gamme a permis un très fort développement de notre activité bancaire (notamment avec le doublement de l’activité de Crédit Patrimonial), de la gestion financière sous mandat, des produits « variable annuities », et de notre offre de prévoyance haut de gamme. Comment abordez-vous l’année 2012 ? L’environnement que nous avons connu en 2011 risque de se prolonger en 2012. En matière de gestion de patrimoine, il y a toujours des opportunités à saisir, que ce soit sur le plan patrimonial en optimisant sa fiscalité ou sur le plan financier grâce à la diversification. Les conditions de marché actuelles permettent par exemple de construire des produits structurés intéressants associant rendement et protection du capital : des solutions existantes (comme Drouot Patrimoine Zen) ou sur mesure sont disponibles en permanence. cet égard un élément de confort pour des clients qui cherchent à optimiser leur allocation d’actifs en bénéficiant d’une grille de lecture pertinente. Les problématiques de retraite qui seront de plus en plus vives dans le futur conduisent également certains clients à nous solliciter sur les contrats d’assurance-vie dits de « variable annuities » qui permettent de concilier exposition à des actifs risqués et garanties. Enfin, le Crédit Patrimonial, qui permet de réaliser des montages offrant de la liquidité en s’adossant sur des actifs existants, continuera de susciter un intérêt en période de crise. Autre exemple : les produits obligataires, qui connaissent un certain engouement actuellement, sont accessibles sous plusieurs formes (y compris au travers de fonds diversifiés à échéance inférieure à 5 ans). Le recours à nos gérants est à « AXA Wealth Management bénéficie de la solidité du Groupe AXA » Nous avons ainsi mis l’accent sur des activités à forte valeur ajoutée pour nos clients. DR Forte d’une offre large (épargne financière, crédit, prévoyance et immobilier), elle sert tous les réseaux de distribution en France : les agents et salariés AXA (sous la marque AXA Gestion Privée), les Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants et les banques privées. Si les secousses de la sphère financière n’ont épargné personne en 2011, AXA a confirmé que son business model était adapté et son bilan solide. Celui d’AXA Wealth Management l’est également : notre stratégie de diversification consistant à élargir notre offre d’assurance-vie vers une gamme plus complète de services financiers nous a permis de finir l’année avec 25 milliards d’euros d’actifs sous gestion malgré la baisse des marchés financiers. 5 Soyez agiles ! 7 6 LE POINT AVEC... Quelles sont les forces majeures d’AXA Wealth Management et d’AXA Gestion Privée ? Pourquoi faire davantage confiance à AXA Gestion Privée qu’à un autre banquier ou assureur privé ? Nous disposons de 4 forces majeures pour notre activité : La qualité de la signature AXA AXA Wealth Management bénéficie de la solidité du Groupe AXA qui a déjà démontré à plusieurs reprises sa capacité à traverser des crises sévères. Doté d’une marge de solvabilité très confortable (elle s’élevait à 190 % au 30 septembre 2011), d’une structure financière saine et d’activités diversifiées (l’assurance dommages, la santé ou la prévoyance), c’est un point d’ancrage très apprécié par nos clients comme par nos partenaires. L’attractivité du support en euros Le Fonds Euro d’AXA, notamment à destination des clients de nos agents, s’appuie sur un actif général de plus de 55 milliards d’euros. La qualité des actifs gérés par AXA notamment a permis d’absorber les nombreux chocs de marchés actions et obligataires de l’année écoulée tout en délivrant des taux de rendement solides de 3 % à 3,70 % au titre de 2011 sur la plupart des contrats. « En 2011, nous avons mis l’accent sur des activités à forte valeur ajoutée pour nos clients » Les très fortes expertises techniques d’un leader mondial des services financiers Notre équipe de gérants s’appuie sur la forte expertise financière du Groupe AXA en matière de gestion d’actifs (près de 900 milliards d’actifs gérés par le Groupe AXA via AllianceBernstein et AXA IM) et fait bénéficier à nos clients d’une très large gamme de produits, en architecture ouverte, gérés par une quarantaine d’asset managers partenaires. AllianceBernstein European Flexible Equity Les marchés peuvent être rationnels sur le long terme, mais à court terme, les craintes et les incertitudes influencent le cours des actions. L’émotion des investisseurs peut ainsi amplifier les fluctuations des prix. La valeur des actions européennes a pratiquement triplé entre la mi-1995 et 2011 – ce qui correspond à une performance annualisée d’environ 7 % – mais leur parcours a pour le moins été accidenté* ! Or cette volatilité pourrait persister un bon moment. La proximité avec nos clients AXA Gestion Privée est présent partout en France grâce à l’ensemble des distributeurs AXA qui accompagnent euxmêmes de façon très personnalisée leurs clients. Une soixantaine de chargés d’affaires et de conseillers en gestion de fortune, ainsi que 10 ingénieurs patrimoniaux, 5 gérants de portefeuilles et 10 analystes crédit sont aux services de l’ensemble des distributeurs AXA pour répondre aux problématiques de notre clientèle fortunée ou en voie de l’être ; je fais allusion dans ce dernier point aux chefs d’entreprises que nous accompagnons plusieurs années avant la cession de leur patrimoine professionnel. C’est grâce à la présence de nos agents sur le terrain et leurs bonnes connaissances de notre expertise globale que nous nous développerons encore davantage. Il faut donc faire preuve d’agilité ! Nos gérants actifs recherchent les valeurs appropriées pour faire face à cet environnement : des entreprises défensives lorsque le risque est élevé et des valeurs procycliques lorsque les perspectives s’améliorent. Toutefois, nous n’en restons pas là ! Nous utilisons des techniques simples de couverture pour compenser la volatilité boursière – en réduisant l’exposition au marché des actions pendant les périodes de turbulence et en la renforçant lorsque les conditions sont favorables. Solidité, rendement, expertises et proximité, permettent donc d’aborder 2012 avec une belle dose d’optimisme pour AXA Wealth Management. 120 AB European Flexible Equity 110 100 Obligations d’État allemandes à 3 mois 90 Actions européennes† 80 Jan 10 Jan 11 Déc 11 †STOXX Europe 600 Les performances passées ne garantissent en aucune manière les résultats futurs. Sources : Bloomberg et AllianceBernstein *Un montant de 100 € investi dans le STOXX Europe 600 Index en juillet 1995 se serait valorisé pour atteindre 280 € à la fin 2011. Entre-temps, le portefeuille aurait cependant atteint des pics de 348 € en août 2000 et de 410 € en mai 2007, et des creux de 163 € en mars 2003 et de 187 € en février 2009 (sur la base des performances mensuelles de l’indice telles que fournies par Bloomberg). Ce document est émis par AllianceBernstein Limited, 50 Berkeley Street, London W1J 8HA. Registered number 2551144. AllianceBernstein Limited émet ce document sur autorisation et régulation de la FSA (Financial Services Authority – n° de référence 147956) du Royaume Uni. Ce document est réservé aux professionnels et n’est pas destiné à être diffusé auprès du public ou distribué autrement. Il est fourni à titre d’information uniquement et n’est pas conçu pour servir de document d’offre ou de démarchage, ou de document de référence pour un contrat d’achat ou de vente de valeurs mobilières, de produits ou d’autres instruments, ou pour permettre à AllianceBernstein d’engager ou d’organiser une transaction de quelque nature qu’elle soit du fait des informations qu’il contient. Les points de vue et opinions exprimés dans ce document s’appuient sur les prévisions internes d’AllianceBernstein et ne doivent pas être considérés comme une indication de l’évolution future du marché. La valeur d’un investissement peut s’apprécier ou se déprécier, et les investisseurs peuvent ne pas récupérer l’intégralité des montants investis. ©2012 AllianceBernstein Croissances comparées de 100 € Valhorizons 8 BILAN & PERSPECTIVES 2011 Annus Horribilis ! … 2012 bis repetitas ? L DR Noam - castelberry - Fotolia.com a première partie de l’année a vu une forte hausse des matières premières, principalement due aux prix du pétrole et des céréales, soutenue par une reprise de la croissance mondiale amorcée en 2010 et visible début 2011. Rémi LAMBERT Directeur de la gestion AXA Private Management Début 2011, une amélioration du climat des affaires et un rebond de la production industrielle étaient observables dans les différentes zones géographiques mondiales. Dans les pays émergents, les conséquences de l’accélération de la croissance et de l’inflation ont fait craindre une surchauffe poussant les banques centrales émergentes à des politiques monétaires restrictives notamment en Chine, Indonésie, Brésil, Russie... Dans les pays du pourtour méditerranéen, la flambée des denrées alimentaires a été, en partie, un élément déclencheur de révolutions démocratiques dans certains pays comme la Tunisie, l’Egypte et la Lybie. En mars, le Japon est frappé d’une terrible catastrophe naturelle générant un choc sur la chaîne de production de produits technologiques et manufacturés. Outre le nombre de victimes, le pays tombe brutalement en récession. Ce n’est qu’à partir du 3e trimestre 2011 que la chaîne d’approvisionnement de l’industrie manufacturière reprend. Accélération de la contagion de la crise de la zone Euro, dégradation de la note de la dette américaine et récession La seconde moitié de l’année voit clairement l’accélération de la contagion de la crise de la zone Euro. A l’occasion de la réunion du 21 juillet, regroupant les chefs d’états ou de gouvernement, les participants espèrent encore pouvoir contenir et différer l’inévitable défaut grec. Bien que l’attention soit centrée sur la zone Euro, l’étincelle est allumée le 2 août par les États-Unis : les Républicains et les Démocrates, après moult polémiques, trouvent in extrémis un accord sur le relèvement du plafond de la dette évitant le défaut des États-Unis sur leur dette mais entamant largement la crédibilité des politiques américains. Il s’ensuit une dégradation de la note de la dette américaine par l’agence de notation S&P. Le cumul de ces derniers événements conjugué à des chiffres macro-économiques décevants a entrainé la chute des marchés durant le mois d’août. La propagation de la crise de la dette s’étend à l’Espagne et à l’Italie. La spirale infernale est enclenchée et touche les banques. Ces dernières doivent céder des actifs et plus particulièrement des titres souverains afin de respecter les « stress test »(1). La présidente du FMI alimente ce mouvement en déclarant à cette occasion que « les banques européennes et notamment françaises sont sous-capitalisées ». États membres ce qui sera un processus long et difficile. Les difficultés politiques et la mise sous surveillance avec une perspective négative des notes des pays de la zone Euro ont pesé sur la confiance des acteurs économiques entraînant probablement l’Europe dans la récession au 4ème trimestre 2011. L’aversion au risque culmine durant l’été La crise de la dette dans la zone Euro s’est accentuée fin 2011. Devant la pression des marchés financiers peu convaincus par les premières mesures prises pour sauver la zone Euro, les dirigeants européens ont multiplié les sommets afin de parvenir à endiguer la propagation de la crise. L’Allemagne, convaincue que la résolution de la crise passe par l’orthodoxie budgétaire a rejeté l’idée de financer les États directement ou indirectement par la BCE(2). Il faudra attendre le sommet des 8 et 9 décembre pour trouver un accord devant instaurer le concept d’un pacte budgétaire ayant vocation à mieux coordonner les budgets et l’endettement des États et à sanctionner les États non vertueux. Une règle d’or doit être instaurée : l’équilibre annuel des budgets Un nouveau traité européen devra donc être négocié d’ici mars 2012, lequel devant inclure une règle d’or imposant l’équilibre annuel des budgets. Ce nouveau traité devra être ratifié par les Cette récession devrait se maintenir au 1er semestre 2012, mais un rebond substantiel est possible dès que les dirigeants européens auront repris le contrôle de la situation. Devant le ralentissement économique la BCE a baissé par deux fois de 0,25 % son taux directeur, le fixant en décembre à 1 %. Perspectives 2012 Les pays périphériques de la zone Euro ont enchaîné une deuxième année consécutive de baisse, alors que la Suisse et le Royaume-Uni ont été les seuls havres de paix en Europe. Le secteur des financières a encore été le grand perdant de l’année, les secteurs des services aux collectivités et télécommunications (secteurs fortement régulés) sont les deux autres secteurs qui signent une seconde année de baisse après 2010. Sur les marchés obligataires, la crise de la zone Euro s’est matérialisée par des écarts de taux importants notamment pour les pays périphériques. Dans ce contexte, les obligations américaines, allemandes ainsi que l’or ont fait office de valeur refuge. Toutefois, l’évolution Flash back Retour sur les marchés financiers Sur les marchés financiers, le premier semestre a été globalement favorable aux actifs risqués. Le CAC 40 a affiché une performance positive de 7,08 % avec une volatilité moyenne sur la période de 18 %. Sur le second semestre, le CAC 40 a perdu 20,65 % entre juin et décembre 2011. Les marchés d’actions ont largement pâti de l’incertitude macro-économique, malgré des fondamentaux solides (des valorisations attractives, prévisions futures des bénéfices nets par action…). (1) Critères imposant des ratios de solvabilité et de liquidité aux établissements financiers (2) Banque Centrale Européenne 9 10 BILAN & PERSPECTIVES de l’or a été volatile avec une forte correction en septembre en raison d’investisseurs privilégiant la liquidité. Sur le front des obligations d’entreprises, les performances ont été assez disparates. Les émissions d'obligations d’entreprises Euro ont souffert à cause de la crise de la zone et des inquiétudes sur la liquidité tant sur le segment des obligations de bonne qualité (Investment Grade) que sur les obligations à haut rendement (High Yield). Les obligations américaines ont mieux résisté. Les perspectives économiques de la zone Euro sont moroses avec les perspectives de croissance pour l’année 2012 qui devraient être en repli de 0,5 % (3) Les États-Unis devraient avoir une croissance modérée du PIB de 2 %(4), principalement soutenue par la consommation, les bons chiffres de l’emploi et de l’investissement. La Chine verra sa croissance déclinée à 8,3 % mais sera avec les États-Unis les principaux moteurs de la croissance mondiale des pays du G20. (3)(4) Source AXA IM Achevé de rédiger le 20 janvier 2012 par AXA Private Management Indices Boursiers Performances* en % des indices actions du 31/12/2010 au 31/12/2011 Régions Indices Monde MSCI WORLD (USD) Europe DJ Euro STOXX 50 (EUR) MSCI EUROPE (EUR) France CAC 40 (EUR) États- S&P 500 (USD) Unis NASDAQ (USD) en devises locales en € - 5,54 - 2,38 - 14,10 -14,10 - 8,08 - 8,08 Valhorizons 11 Dossier Finance comportementale Connaître ses biais comportementaux pour mieux investir - 14,28 - 14,28 1,47 4,86 - 1,80 1,48 Japon TOPIX (JPY) - 17,00 - 9,56 Chine MSCI CHINA (HKD) - 18,48 - 15,68 Source : Thomson Datastream * Dividendes nets réinvestis L’allocation d’actifs d’AXA Private Management en ce début 2012 Nous recommandons, en ce début d’année, une certaine prudence vis-à-vis des actifs risqués et plus particulièrement sur les actions. Nous continuons à être défensif vis-àvis des actions et ce malgré des valorisations attractives. Les inquiétudes macro-économiques prenant largement le pas sur des considérations microéconomiques. Au sein de notre poche actions, nous continuons de privilégier les titres américains plus défensifs dans cet environnement perturbé. …et diversification avant tout En ce qui concerne les stratégies d’investissement alternatives, nous maintenons une position sur les matières premières (contrats futures). Cette classe d’actifs nous permet d’être diversifiés avec une volatilité inférieure à celles des actions. Dans l’univers des taux, nous privilégions, entre autre, les obligations d’entreprises et plus particulièrement le segment du « High Yield(5)» américains. En effet, le portage de cette classe d’actif reste extrêmement attractif. Sur les obligations souveraines, nous restons très défensifs sur les obligations de la zone Euro et nous privilégions une forte diversification sur des obligations souveraines internationales couvertes contre le risque de change afin d’éviter la volatilité des devises. Enfin nous continuons de privilégier les obligations émergentes pour bénéficier des rendements attractifs et de l'appréciation des devises émergentes. (5) Obligations d’entreprises à haut rendement. Freudenthal Verhagen - Getty Images Actions : une certaine vigilance Valhorizons 12 Dossier I La finance comportementale tente de décrypter ce phénomène. Elle met en lumière des biais comportementaux pouvant nous empêcher d’agir rationnellement sur les marchés. Signe de l’importance de ce champ d’étude, qui réunit psychologie et économie, le psychologue américanoisraélien Daniel Kahneman a été lauréat du Prix Nobel d’économie en 2002. Sergej Khackimullin - Fotolia.com Comment bien investir sur les marchés et obtenir une allocation d’actifs optimale ? Quel comportement adopter pour les investisseurs ? Comment reconnaître ses biais comportementaux afin d’éviter des erreurs de raisonnement très couteuses en termes de performances ? Les différentes études et travaux en finance comportementale ont permis de mettre au jour un certain nombre de biais comportementaux. Que l’on soit investisseur chevronné ou débutant, il est bien difficile de lutter contre ses émotions. Pourtant, savoir les contrôler et les reconnaître permet d’accroître sensiblement ses chances de succès sur les différents marchés. Ces obstacles comportementaux appartiennent tous à des thèmes bien définis : le temps, les cycles, les prévisions, la diversification, les probabilités et l’aversion. De l’influence du temps… L e temps agit sur le comportement des investisseurs sur les marchés. Des événements, notamment négatifs, survenus sur les places financières marquent durablement les esprits. Biais N° 1 « La morsure de serpent » Il est difficile de revenir sur des actifs ayant occasionné des pertes dans le passé Comme une morsure de serpent, les investisseurs n’oublient jamais un événement négatif survenu sur les marchés. Vivre une expérience négative sur une classe d‘actifs peut conduire à ne plus s’y intéresser, voire s’en détourner durablement. L’investisseur se montre donc très frileux. Opter pour des placements moins risqués avec un potentiel plus limité semble apparaître alors comme une solution adéquate. Cependant, cette solution de repli a ses limites et sa rationalité peut être contestée. En effet, les performances passées ne préjugent en rien des performances futures. Avec les mouvements observés sur les marchés, des actifs risqués autrefois sous performants peuvent très bien, 10 ou 20 ans plus tard, se révéler très rentables. Cependant, après plusieurs décennies, les évènements continuent d’impacter les décisions des investisseurs, excluant ainsi parfois toute une classe d’actifs. L’effet « cycles économiques » L es évolutions des cycles économiques ont une importance majeure dans les choix des investisseurs. Leurs investissements vont alors souvent à l’encontre de la tendance qu’il faudrait adopter lors de telles phases. La prise de risque des investisseurs suit les évolutions des marchés. On observe une tendance à prendre plus de risques quand les actifs risqués ont beaucoup progressé et performé. A contrario, en cas de baisse du marché, ils adopteront une allocation stratégique plus prudente. Biais N° 2 « La prise de risque pro-cyclique » La tendance à prendre plus de risque quand les actifs risqués sont déjà bien valorisés Kristina Afanasyeva - Fotolia.com nvestir sur les marchés nécessite de faire preuve de sang froid et de rationalité ; la période actuelle nous le prouve chaque jour. Si les marchés financiers nous déstabilisent parfois, un autre paramètre entre en compte : nous-mêmes. Nos émotions prennent souvent le pas sur notre rationalité, ce qui conduit parfois à de mauvais choix d’investissements. 13 Valhorizons 14 Dossier Des investissements à contretemps Il conviendrait d’investir dans des classes d’actifs moins risquées afin de se prémunir des risques. Plusieurs points peuvent venir expliquer ces investissements à contretemps : Les anticipations des performances à venir sont largement biaisées par les performances passées. C’est l’inertie des anticipations de performance, La ruée vers l'or L’aversion au risque des investisseurs évolue négativement avec les performances passées : elle baisse après des phases de hausse et augmente à la suite de baisse, DR Directeur de la gestion AXA Private Management Gérant sénior AXA Private Management Prenons l’exemple d’un fonds ayant fortement surperformé son indice de référence de 5 %. Il est tentant pour un investisseur de se laisser séduire par cette performance passée pour espérer, dans un futur proche, la continuité de cette hausse ou de cette surperformance. L’investisseur rêve alors d’une nouvelle hausse semblable à partir de sa date d’achat… ce qui revient à parier sur une surperformance totale du fonds de l’ordre de 10 %, alors même qu’atteindre 5 % a déjà été une surperformance exceptionnelle pour ce fonds ! Autant dire que la probabilité que cela se reproduise est assez faible… et le risque de contre performance important ! Le mieux pour contrer ce biais reste, encore une fois, de faire appel à des professionnels : le gérant ira chercher des stratégies d’investissements en cohérence avec sa vision et ses perspectives de marché. Difficile de ne pas avoir entendu parler de l’or en 2011… Passer d’environ 200 USD/Once fin 2000 à 1 898 USD/Once le 25/05/11, cela attire forcément l’attention. Cependant, les investisseurs oublient souvent que le marché de l’or est un marché très complexe (or physique, titres indexés sur l’or, valeurs aurifères…), et volatil. Là encore, pas de place à l’improvisation ! L’illustration ci-contre en est révélatrice : après avoir culminé à 1 900 USD/Once, il chute de 20 % pour n’atteindre en fin d’année que 1 660 USD/Once, baisse précipitée par la sortie des Evolution de l'or investisseurs. Une chute brutale pour ceux qui ont acheté à contreUSD/Once 2000 temps, lorsque l’or culminait au sommet des cours. On s’aperçoit alors que les plus conservateurs ne sont pas, comme on pourrait le penser, les particuliers, mais les professionnels de la finance. Tentés par une allocation alléchante mais en réalité déraisonnable, les particuliers optent parfois pour des paris d’allocation extrêmement violents. Procéder à de tels changements tactiques, à contretemps des cycles de marché, n’est pas sans risques. Entre surexposition et sous pondération de leurs portefeuilles, les investisseurs ne choisissent pas les solutions d’investissement rationnelles. Un fonds dont les statistiques nous montrent qu’il est survalorisé en termes de génération de surperformance ne sera pas acheté par un gérant professionnel. Un investisseur non averti peut en revanche se laisser tenter. Hai-Ho A-Haja Les plus-values des marchés haussiers ont tendance à accroître la confiance qu’ont les investisseurs dans leurs capacités à dénicher les bons placements, ce qui ne fait qu’augmenter les risques qu’ils prennent. Attention à ne pas acheter un fonds uniquement en fonction de sa surperformance ! Rémi Lambert DR Ce biais comportemental fait que les investisseurs surexposent naturellement leurs portefeuilles aux risques et à l’inverse sous-pondèrent dans le cas où la classe d’actif a beaucoup baissé et présente des niveaux de valorisations moins attractifs. Construire son portefeuille de manière décorrélée et éviter toute pondération extrême sont des clés à toujours garder en tête, afin de lisser les performances et d’éviter que tous ses actifs ne prennent, et surtout ne perdent, de la valeur en même temps. Biais N° 3 « L’effet de disposition » Attention à ne pas vendre ses actifs performants trop vite 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 99 00 01 02 03 04 05 06 /07 /08 /09 /10 /11 2 2 2 2 2 2/ 2/ 2/ 2/ 2/ 2/ 2/ 2/ /1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 31 Les investisseurs ont une tendance quasi généralisée à vendre vite leurs placements gagnants, et à conserver longtemps leurs placements perdants. Concrétiser ses gains rapidement, se féliciter d’une bonne performance, et inversement conserver ses actifs baissiers le temps de revenir à l’équilibre est une méthode très largement observée. Cela va à l’encontre des cycles observés sur les marchés et s’avère très coûteux en termes de performances. Les investisseurs ignorent souvent qu’il existe sur les marchés un effet de continuation des performances à court terme. Les titres, les zones géographiques, les styles de gestion (« valeur et croissance ») et les classes d’actifs qui ont surperformé à court terme tendent à continuer de surperformer à court terme et inversement pour ceux qui sous performent. Modifier son allocation en vendant trop vite ses placements gagnants, conduit donc à s’interdire de profiter de cette continuation, source de performance potentielle de son portefeuille. Des études empiriques montrent bien que les investisseurs qui sont le moins soumis au biais de « l’effet de disposition » sont ceux qui affichent les meilleures performances dans leurs portefeuilles. 15 Valhorizons 16 Dossier « Le biais de familiarité » Surpondérer les actifs dont on se sent familier dans le portefeuille On pourrait aussi parler ici de « biais national » car les investisseurs ont tendance à exagérer la part allouée aux actions domestiques dans leurs portefeuilles d’actions. Ils se sentent en affinité avec les actions locales, ce qui crée une illusion d’allocation patriotique, perçue comme plus prudente et plus efficace ; les titres nationaux seraient plus rémunérateurs que les titres étrangers. Les conséquences directes d’une telle stratégie sont une sous diversification géographique et une sur concentration sur quelques valeurs. C’est d’autant plus dommageable qu’il est très intéressant d’investir dans des zones faiblement corrélées avec le marché national (comme l’Asie pour les Européens). De plus, une appréciation mécanique de la valeur des placements en titres étrangers (hors Europe) a lieu lorsque l’Euro baisse contre les autres devises. Les acheteurs ont tendance à donner trop d’importance aux performances à court terme. Cela conduit à de mauvais choix dès que l’on considère des actifs volatils et ce, même si leurs performances sur le long terme sont bonnes. Le risque sur le court terme donne une indication imprécise sur le risque supporté sur le long terme. C’est notamment le cas pour les actions (des pays développés ou émergents) dont les performances connaissent un processus de retour à la moyenne sur le long terme. Biais N° 5 prévision, la force de cette affirmation et l’éminence de son origine. Les médias ne font qu’amplifier ces critères. Les investisseurs se retrouvent donc suiveurs de tendances. Cela ne fait qu’accentuer certaines anomalies du marché. En effet, l’extrapolation de tendance rejoint pratiquement toujours la prévision populaire mais rarement le modèle opératoire qui subsistera. Elle devient le paradigme de prévision, notamment pour les entreprises à forte croissance, ce qui accroît les risques de mauvais investissements sur les marchés. Les stratégies d’investissement privilégiant exclusivement ces entreprises ne peuvent que mener à l’échec. « L’aversion myopique » Négliger les opportunités à long terme à cause du risque à court terme Antoine Machado Directeur adjoint de la gestion AXA Private Management La fin du 1er semestre 2011 a été marquée par de fortes inquiétudes sur la zone Euro. Certains investisseurs européens se sont alors mis à effectuer tout ou partie de leurs placements en dehors de la zone Euro. Une des cibles de leurs mouvements d’allocation : les obligations suisses en franc suisse. Problème : nombre de ces investissements a été réalisé alors que le franc suisse avait atteint son niveau le plus haut au cours de l’été : sur 2 ans glissant, la devise s’était appréciée de 35 % par rapport à l’Euro ! Une telle appréciation a bien sûr entrainé une baisse de compétitivité conséquente de la Suisse par rapport aux pays de la zone Euro. Pas étonnant que, sous la pression des industriels suisses, la Banque Nationale Suisse ait décidé de fixer la parité Franc Suisse / Euro à un taux de 1,20. Et voici que du fait du taux de change, les obligations suisses se sont dépréciées de 20 % pour les investisseurs de la zone Euro, en un mois seulement ! Une baisse considérable pour des investissements obligataires considérés comme sans risque… Attention donc à ne pas se laisser entraîner par une tendance ! Se lancer et tenter ses propres prévisions à partir des conseils de spécialistes Biais N° 6 « L’heuristique de disponibilité » Suivre la tendance… comme des moutons Pour contrer ce biais : - Sachez bien replacer la tendance dans son contexte, - Investissez progressivement, - N’oubliez pas votre objectif patrimonial, - Évitez d’investir sans couvrir le risque de change, à moins que l’objectif de l’épargne soit de financer un projet dans le pays de la devise considérée. A fin de mieux investir, les individus aimeraient connaître les tendances futures des marchés et se fient donc très souvent aux prévisions des spécialistes. Ils tentent également souvent de formuler leurs propres prévisions grâce à la profusion d’informations que diffusent les médias. Attention prudence ! Les investisseurs sont parfois victimes d’erreurs de prévisions et se retrouvent vulnérables face aux marchés. Pour évaluer une potentielle performance sur un horizon donné, l’investisseur se base sur la fréquence à laquelle on entend la XX Quand un investissement est guidé par la peur, il est rarement rationnel Quand la peur amène à suivre la tendance... Des tentatives d’évaluation de la rentabilité Les individus éprouvent beaucoup de difficultés à évaluer parfaitement le montant des intérêts capitalisés sur une période longue. Cela se traduit par de mauvaises prévisions quant à la rentabilité de leurs placements. Ils ne perçoivent pas en quoi une petite différence de rentabilité annuelle aura un impact patrimonial très important si les placements sont détenus sur 15 à 30 ans. Norman Chan - Light Impression - Fotolia.com 4 DR Biais N° 17 Valhorizons 18 Dossier L’importance d’une diversification maitrisée Biais N° 7 L DR a diversification de son portefeuille est essentielle mais les investisseurs peinent souvent … « La diversification naïve » Répartir son portefeuille entre plusieurs placements, sans prendre en compte leurs corrélations Pierre-Jean Marcon Gérant senior AXA Private Management Ce biais résulte de la difficulté à mesurer le risque de la détention d’un actif dans son portefeuille. Prendre en compte le risque intrinsèque des actifs sans regarder leurs corrélations est très dommageable pour une stratégie d’investissement et peut impacter le risque total du portefeuille. Les investisseurs procèdent parfois à une diversification maladroite, sans porter une attention suffisante aux corrélations entre les titres du portefeuille et, de fait, s’interdisent d’investir dans des actifs qui permettraient, par le jeu des corrélations, d’optimiser leur portefeuille. Il est important de conserver une vision globale du portefeuille. Or, le biais de cadrage vient souvent perturber cette règle. Les investisseurs ont tendance à compartimenter la performance en fonction de leur aversion aux pertes. Ils portent alors une attention exagérée à la partie de leur portefeuille qui ne performe pas. Attentif à la diversification, quand ils analysent leur portefeuille d’actions, certains investisseurs sont régulièrement déçus de voir un grand nombre de titres perdants au sein de stratégies. Or, une fois agrégées, ces stratégies peuvent se révéler gagnantes. Dès lors, leur confiance décline très rapidement. Ils ne croient pas aux stratégies qui sous performent, pensant que l’échec d’un investissement en bourse est dû à pléthore de mauvaises valeurs. On ne le dit jamais assez : il faut diversifier ! Biais N° 8 « Le biais de cadrage » Compartimenter la performance en fonction de son aversion aux pertes Pourtant, ce qu’ils oublient bien souvent c’est que ces mêmes valeurs sont présentes dans les mêmes proportions dans des stratégies qui fonctionnent ! C’est aussi pour ces raisons que certains ne croient pas au rééquilibrage des portefeuilles : cela revient dans leur esprit à financer une stratégie perdante avec une stratégie gagnante. Ce biais est donc hautement contreproductif. Lorsqu’en juin 2011 il a pu paraître étonnant que nous investissions sur des obligations d’État, il s’agissait là de s’assurer un « coussin », même en cas de stress des marchés. Tous les actifs ont ensuite chuté, à l’exception des obligations d’État allemandes et américaines. Voilà un exemple de l’importance de disposer de bons outils et des bonnes grilles d’analyse pour comprendre les marchés et opter rapidement pour des stratégies d’investissement pertinentes. L’espoir de gains importants L es probabilités de gagner des sommes d’argent importantes sont souvent très minces, mais la simple perspective du gain détourne de nombreux investisseurs de stratégies rationnelles. Biais N° 9 « Skewness » Le montant du gain motive le choix Ce biais est à l’origine de la plupart des bulles que l’on a observées sur les marchés, comme la bulle des biotechnologies dans les années 1990. Dans ce biais, c’est le montant du gain qui motive le choix. Lorsque les probabilités de succès sont vraiment faibles, c’est l’ampleur de l’enjeu qui compte et non la probabilité mathématique de l’emporter. L’intérêt des paris augmente avec le montant de l’enjeu et ce, même si les probabilités de gains sont minimes. Ce biais explique notamment la popularité des jeux de hasard, comme le loto. Contrairement aux biais de prévisions, les probabilités sont ici connues, mais le gain crée le biais. Ce biais se fonde sur la mauvaise connaissance des probabilités et des statistiques. Les individus tirent des conclusions hâtives basées sur un échantillon de données limitées. Dans le secteur financier, ce biais est endémique. Cela impacte tout d’abord les prévisionnistes, qui ont une confiance excessive dans certains actifs. Du côté des investisseurs, ce biais impacte surtout leur évaluation des gérants. Ils ne prennent en considération que les bonnes années (performances maximales) pour juger de la compétence de leur conseiller financier. En conséquence, les investisseurs peuvent acheter haut et vendre bas. 10 Biais N° « La loi des petits nombres » Représentativité locale 19 Valhorizons 20 Dossier es investisseurs n’aiment pas perdre de l’argent, cette aversion est tout à fait rationnelle, mais elle les limite parfois de façon excessive dans leurs choix d’investissement. Le goût de la certitude L’aversion pour les pertes C’est le besoin de certitude des individus qui s’exprime ici. La plupart d’entre eux préfèrent gagner une somme moindre, mais certaine, plutôt que d’avoir des chances minimes de gagner une somme très importante. Il est normal de ne pas vouloir perdre de l’argent. L’investisseur se montre donc très majoritairement prêt à prendre des risques pour éviter les pertes, même si la valeur attendue de cette prise de risque est une perte plus grande encore. tuulijumala - Fotolia.com En conséquence, les individus ont tendance à concentrer leur patrimoine sur des produits offrant des performances connues ou évoluant dans une fourchette plutôt étroite (comme les supports en euros des contrats d’assurance-vie). Ils négligent alors les investissements susceptibles de générer de solides résultats à long terme. Beaucoup d’individus abandonnent donc tout objectif de performance. La déception engendrée par la perte est bien supérieure à la satisfaction générée par un gain de même ampleur (cette différence s’évalue dans un rapport de 1 à 2). S’ils font face à un investissement qui leur fait perdre de l’argent, les investisseurs veulent se débarrasser de ces actifs au plus vite. C’est pendant ces périodes que se créent alors de très belles opportunités d’investissement pour d’autres investisseurs attirés par les prix bas et des possibilités de rendement très attractives. Cependant la plupart des investisseurs ne profitent pas de ces possibilités n’aimant pas acheter dans un climat d’anxiété. Tous ces écueils à éviter sont des erreurs de raisonnement qui peuvent s’avérer très coûteuses en termes de performance globale d’un portefeuille. Être accompagné dans son allocation d’actifs Il est essentiel de passer régulièrement en revue ses avoirs financiers afin de vérifier leur adéquation avec les objectifs définis et de procéder, le cas échéant, aux ajustements nécessaires pour conserver une allocation optimale. On ne saurait également que trop insister sur la nécessité de diversifier ceux-ci. La période actuelle, marquée par une très forte aversion au risque, nous laisse penser que bon nombre d’investisseurs ont surpondéré certaines classes d’actifs qu'ils pensent, à juste titre ou pas : « non risqués ». Définir son profil d’investissement en fonction de ses critères et objectifs Diversifier Styles de gestion (actions, obligations,…) (rendement, croissance…) Associer Réduire le risque R especter l’allocation initialement définie en fonction de l’objectif Investir sur des nouvelles thématiques R éallouer en fonction des cycles économiques Ne pas empiler les placements sans Zones géographiques prendre en compte leur corrélation Ne pas acheter les performances passées Éviter les biais comportementaux Drouot Patrimoine, une gamme de produits structurés propice à la diversification Jean-Damien LÉTOQUART, Directeur du développement AXA Wealth Management L es produits structurés sur la base d’un indice actions permettent, dans l’environnement financier actuel caractérisé par une forte volatilité, d’offrir des conditions intéressantes. Le principe est simple : il consiste à échanger la performance du marché contre un coupon avec une protection totale ou partielle du capital au terme du produit. C’est l’objectif de la gamme « Drouot Patrimoine » que nous avons lancée en 2010. Pour le produit que nous commercialisons actuellement (Drouot Patrimoine Zen), nous avons décidé de retenir une formule à 5 ans avec un coupon brut de 5,75 %* distribué annuellement quelque soit le niveau de l’indice sous-jacent (l’Eurostoxx 50) et une protection partielle du capital à terme. En fonction du profil de risque de nos clients, nous proposons également des formules dédiées à partir d’1 million € en ajustant les conditions du produit comme par exemple la protection qui peut être plus ou moins forte. * hors frais, commissions et fiscalité applicables au cadre d’investissement et sauf faillite ou défaut de paiement de l’émetteur ; coupons versés non capitalisés Piloter avec dynamisme Classes d’actifs Nos conseillers et experts sont à votre disposition pour vous aider à procéder à l’analyse de vos actifs. Déléguer la gestion de votre portefeuille financier à un gérant peut également être un bon moyen de faire prévaloir davantage de rationalité et une vision à plus long terme. L’émotion et le court terme ne sont pas toujours les bons alliés de vos investissements. DR L’aversion pour les pertes L Pour en savoir plus sur Drouot Patrimoine Zen, contactez votre Conseiller AXA habituel et/ou votre Conseiller en Gestion de Fortune AXA Gestion Privée ou rendez-vous sur www.axagestionprivee.fr Le résumé du Prospectus en français est disponible sur le site de l'Autorité des Marchés Financiers, www.amf-france.org. Le Prospectus et les « Final Terms » datés du 10 janvier 2012 sont disponibles sur le site Internet de la bourse de Luxembourg www.bourse.lu 21 Valhorizons 22 SOLUTIONS O DR util de gestion patrimoniale à part entière, le crédit apporte des solutions de montages patrimoniaux sur lesquelles s’appuient, de plus en plus, les hauts patrimoines. Marc LEGARDEUR Directeur de la Banque AXA Wealth Management Les clients d'AXA ont de plus en plus recours au Crédit Patrimonial. Comment l’expliquez-vous ? Pendant la période de crise financière que nous traversons, l’optimisation des revenus et de la constitution des patrimoines de nos clients est encore plus exacerbée que par le passé (optimisation fiscale, préparation de transmission, vente d’entreprises, arbitrages au sein des classes d’actifs…). Le Crédit Patrimonial permet d’éviter la constatation de moins value, voire la perte des garanties en capital à l’échéance sur certains produits Ainsi, de nombreux clients ont recours au Crédit Patrimonial adossé à des avoirs financiers pré-existants (compte titres ou assurance-vie), pour disposer de liquidités sans être contraints de vendre leur portefeuille financier. Cette solution permet d’éviter la constatation de moins value, voire la perte des garanties en capital à l’échéance sur certains produits. Pour d’autres, le Crédit Patrimonial est un excellent moyen de monétiser partiellement leur patrimoine immobilier ou d’optimiser la constitution ou la transmission de leur patrimoine. Vous indiquez que le Crédit Patrimonial est un excellent moyen de monétiser son patrimoine immobilier. Par quel mécanisme ? En attendant une opportunité de vendre une partie de son patrimoine immobilier dans de bonnes conditions, un client peut, via le Crédit Patrimonial, monétiser une partie de son patrimoine immobilier ou s’assurer des crédits relais, en adossant son prêt soit sur l’immobilier existant, soit sur des actifs financiers. Par ce mécanisme, le client dispose d’une trésorerie lui permettant de réorienter son patrimoine immobilier vers des À quels autres besoins cet instrument de diversification peut-il répondre ? Le Crédit Patrimonial est une solution de financement qui s’inscrit spécifiquement dans une approche patrimoniale. Il peut répondre à une multitude de situations et prendre la forme d’un crédit classique ou d’une garantie. Par exemple, dans le cadre d’une cession d’entreprise, cette solution permet au chef d’entreprise, à travers une garantie Actif / Passif, souvent fixée à un montant variant entre 10 % et 20 % du prix de vente, de percevoir immédiatement la totalité du prix de vente. Cette garantie sert également à sécuriser l’acheteur et ainsi à faciliter la cession. AXA Wealth Management délivre à ses clients ce type de garantie, ce qui offre au vendeur l’opportunité de prendre des décisions patrimoniales avant un délai de 3 ans (délai moyen constaté pour le dénouement d’une garantie Actif / Passif), sur la totalité du prix de cession. Un aspect qui est essentiel pour un vendeur susceptible d’avoir 70 ans avant l’échéance des 3 années, et souhaitant souscrire avantageusement un contrat d’assurance-vie. Cas pratique M. et Mme L., 65 ans Afin de préparer leur succession, M. et Mme L. souhaitent transformer leurs actifs immobiliers pour que leur patrimoine soit plus liquide et plus facile à transmettre. À ce titre, ils souhaitent céder un bien immobilier valorisé à 1 million d’euros. En ouvrant un contrat d’assurance-vie de 700 000 € (après décote de 30 %), nous pouvons optimiser le paiement des droits de succession et avantager leurs enfants et petits-enfants. AXA Banque leur a octroyé un prêt relais d'un montant de 700 000 € avec pour garantie le nantissement de leur contrat d'assurance-vie. Le prêt sera remboursé dès la cession du bien immobilier de M. et Mme L. Quelles sont les forces de l’offre de Crédit Patrimonial d’AXA Gestion Privée ? C’est une expertise que nous développons de longue date avec une capacité à intervenir sur des dossiers requérant parfois un niveau de technicité. Nous disposons d’une équipe de 25 personnes capable d’évaluer la santé financière d’une entreprise, d’expertiser un bien immobilier, d’offrir un conseil fiscal pointu… Cette équipe travaille en parfaite synergie avec les conseillers commerciaux et les ingénieurs patrimoniaux d’AXA Gestion Privée, ce qui est un gage d’efficacité. Enfin, l’adossement à une compagnie d’assurance comme AXA permet de réaliser des montages qui ne seraient pas possibles dans un monde exclusivement bancaire. Principales caractéristiques Montant minimum : 300 000 € Durée : de 6 mois à 20 ans Remboursement amortissable ou in fine Taux : fixe et variable, variable capé Garanties : contrat d’assurance-vie ou de capitalisation ou autres actifs financiers sur étude Carlos Castilla - Fotolia.com Crédit Patrimonial Un outil de développement du patrimoine et de préservation de l’épargne immeubles de rapport générant ainsi un complément de revenus pour la retraite. Il pourra aussi choisir de constituer une épargne financière liquide pour améliorer son train de vie au moment de sa cessation d’activité. Il faut également souligner que la monétisation de certains actifs immobiliers, notamment en attendant une cession future plus ou moins lointaine, permet de transformer une partie d’un patrimoine immobilier en épargne assurantielle, pour répondre à des objectifs de diversification de l’épargne, de transmission ou encore de réduction de la pression fiscale. 23 Valhorizons 24 PATRIMOINE & FISCALITÉ A près la traditionnelle publication des lois de finances de fin d’année, les nouvelles règles du jeu patrimonial, dont certaines en trompe l’œil, sont désormais établies sans que nos vœux de stabilité fiscale n’aient été entendus. Une nouvelle fois, les stratégies patrimoniales devront être adaptées pour tenir compte d’un alourdissement de l’imposition mise à la charge des particuliers par des mesures disparates de plus en plus difficiles à anticiper. LES HAUTS REVENUS À NOUVEAU MIS À CONTRIBUTION IMPORTANT La contribution ne devrait pas être comprise dans les bases du tiers provisionnel mais serait mentionnée sur l’avis d’imposition de septembre. Elle ne devrait concerner que 25 578 contribuables avant les effets du lissage des revenus exceptionnels(2). (1) Figurant aujourd’hui sur l’avis d’impôt sur le revenu (2) Rapport de la commission des finances de l’Assemblée Nationale sur le projet de loi de finances pour 2012 À compter de l’imposition des revenus 2011, les revenus annuels des célibataires, veufs, séparés ou divorcés compris entre 250 000 € et 500 000 € et ceux des couples (mariés ou pacsés) compris entre 500 000 € et 1 000 000 € seront soumis à une taxe exceptionnelle de 3 %. Le taux passera à 4 % pour la part des revenus supérieurs à 500 000 € pour les contribuables seuls et supérieurs à 1 000 000 € pour les couples. Toutefois, afin d’atténuer l’imposition des contribuables qui rentreraient mécaniquement dans le champ d’application de la taxe du seul fait de la réalisation d’un revenu exceptionnel en 2011 (par exemple une plus-value immobilière générée par la cession d’une résidence secondaire), un mécanisme de lissage sera applicable sous certaines conditions. Cette taxe annoncée comme provisoire s’appliquera au « revenu fiscal de référence(1) » qui comprendra notamment les revenus soumis au barème progressif, les plus-values soumises à un taux proportionnel, les revenus soumis au prélèvement forfaitaire libératoire de l’impôt sur le revenu et certains revenus exonérés. Un célibataire déclarant un « revenu fiscal de référence » de 500 000 € pour 2011 sera redevable d’un impôt supplémentaire de 7 500 € (27 500 € pour 1 000 000 € de revenus). L’impact sera de 15 000 € pour un couple déclarant 1 000 000 € de revenus (95 000 € pour 3 000 000 € de revenus). Illustration de l’impact de la taxe exceptionnelle Bon à savoir L’alourdissement de l’imposition des hauts revenus, qu’il soit à titre temporaire ou définitif, marque une tendance partagée au sein des pays de la zone EMEA (France, Royaume-Uni, Italie, Portugal, Espagne…)(3). Yahia Loukkal - Fotolia.com Kromosphere - Kadmy - Fotolia.com Loi de finances 2012 une taxe peut en cacher une autre Augmentation des taux marginaux d'imposition LES DÉTENTEURS DE TITRES SÉVÈREMENT PÉNALISÉS Une imposition impactée par la taxe exceptionnelle sur les hauts revenus Qu’ils soient imposés au barème progressif ou au prélèvement forfaitaire, le taux réel d’imposition des dividendes pourrait être « mécaniquement » majoré pour les contribuables redevables de la taxe sur les hauts revenus d’autant plus que ces revenus seraient intégrés dans l’assiette d’imposition de la taxe sans tenir compte de la réfaction de 40 %. Les cessions de titres devraient également être impactées par cette nouvelle taxe en trompe l'œil. Si le taux d’imposition des plus-values reste fixé à 19 % pour 2012 (32,5 % avec les prélèvements sociaux de 13,5 %), leur imposition effective pourrait être alourdie du fait de leur prise en compte dans le calcul de la contribution. Un forfait majoré pour les dividendes Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) passera de 19 % à 21 % pour les dividendes encaissés à compter du 1er janvier 2012 (soit une imposition totale de 34,5 % avec les prélèvements sociaux de 13,5 %). La suppression du dispositif général d’exonération des plus-values Plus grave encore, le dispositif général d’abattement pour durée de détention tant attendu disparaît avant même d’avoir pu produire ses premiers effets. Cette mesure devait permettre de réduire le montant imposable des plusvalues sur titres d’un abattement d’un tiers au-delà de la 5e année de détention (délai décompté à compter du 1 er janvier 2006) permettant une exonération de la plus-value au bout de 8 ans. Cet abattement devait s’appliquer pour la première fois aux cessions réalisées IMPORTANT En 2010, 57 676 contribuables auraient opté à tort pour le PFL(4). Un calcul devra donc être systématiquement effectué avant toute option pour le prélèvement forfaitaire. Toutefois, en pratique, pour les contribuables taxés à la tranche marginale d’imposition, l’opportunité d’opter pour le prélèvement forfaitaire devrait désormais être limitée. (3) Source : Ernst & Young Société d’Avocats – janvier 2012 (4) Rapport du Sénat – Débats sur la 4e loi de finances rectificative pour 2011 25 Valhorizons 26 PATRIMOINE & FISCALITÉ Ce dispositif est remplacé par un mécanisme de report d’imposition de la plusvalue (les prélèvements sociaux ne bénéficiant pas du report) applicable sur demande expresse du contribuable y compris pour les cessions réalisées en 2011 (imposées en 2012). réinvestir dans un délai de 36 mois, 80 % du montant de la plus-value nette des prélèvements sociaux dans une société au capital de laquelle ni lui, ni ses proches (conjoint, ascendants, descendants, frères et sœurs), n’auraient été associés avant l’opération et dans laquelle ces derniers n’auraient pas exercé de fonction de direction, et ce jusqu’à la fin d’une période de 5 ans suivant la date de réalisation de l’apport. Si le choix de réinvestissement était fait, la plus-value en report serait alors définitivement exonérée à l’expiration du délai de 5 ans. Malheureusement, à l’évidence, certaines conditions d’application rendent ce nouveau dispositif inadapté au cédant qui souhaite disposer du prix de cession et/ou reprendre une nouvelle activité. Notamment, il lui serait imposé de En cas de non respect des conditions, l’impôt de plus-value en report serait exigible immédiatement, assorti de l’intérêt de retard décompté de la date à laquelle cet impôt aurait dû être acquitté. en 2012 et conduire, pour les titres détenus depuis plus de 8 ans, à une exonération totale de l’impôt de plus-value en 2014. Nul besoin de dire que son entrée en vigueur était attendue, justifiant parfois même de différer la transaction pour bénéficier de son application ! Bon à savoir Mr X Mr X Mr X Cession nement des droits d’enregistrement à compter du 1er janvier 2012. Les droits seront désormais calculés selon un barème proportionnel au prix d’acquisition et ne seront plus plafonnés à 5 000 €. À ces mauvaises nouvelles, s’ajoute pour les détenteurs d’actions de sociétés non cotées (hors sociétés à prépondérance immobilière), celle du déplafon- Nouveau barème des droits d’enregistrement applicable aux cessions d’actions Taux des droits d’enregistrement Jusqu’au 31/12/2011 Quel que soit le montant de la cession Depuis le 01/01/2012 Tranches < 200 000 € Comprise entre 200 000 € et 500 millions € > 500 millions € 3% 0,5 % 0,25 % 3 % plafonnés à 5 000 € Bon à savoir Le coût des droits d’enregistrement applicables aux cessions d’actions reste significativement moins élevé que celui applicable aux cessions de parts sociales (économie de 69 310 € pour une cession de 3 millions € et de 244 310 € pour une cession de 10 millions €). Tout surcoût lié aux droits d’enregistrement impactant les négociations menées sur le prix de cession, le choix de la forme sociale reste encore pour le futur cédant un élément à ne pas négliger. Cette modification ne concerne pas les droits d’enregistrement applicables aux cessions de parts sociales autres que celles de sociétés à prépondérance immobilière (SARL…) qui restent soumises au taux fixe de 3 %(5). LES REVENUS DE L’ÉPARGNE DAVANTAGE TAXÉS Nouveau dispositif de report d’imposition Le régime d’exonération d’impôt de plus-value pour les dirigeants partant en retraite serait quant à lui maintenu jusqu’au 31 décembre 2013. Des cessions d’actions surtaxées aux droits d’enregistrement Associés Apport de 80 % de la PV Exonération définitive de la PV** >5% Société A (IS)* Les revenus d’obligations, les intérêts de livrets, de comptes à terme… n’échappent pas à l’effort fiscal demandé. Pour les revenus perçus en 2012, le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) passera de 19 % à 24 % (soit une imposition totale de 37,5 % avec les prélèvements sociaux de 13,5 %). Les bénéficiaires d’intérêts imposés aux tranches d’impôt sur le revenu de 30 % et 41 % devraient toujours avoir intérêt à privilégier l’option pour le prélèvement forfaitaire. Bon à savoir Les produits des contrats d’assurance-vie et de capitalisation ne sont pas visés par cette hausse. Société B (IS)* LES NICHES FISCALES ENCORE REVUES À LA BAISSE N N +1 36 mois pour réinvestir N +2 N +3 Conservation des titres pendant 5 ans PV de cession en report d’imposition *IS : Impôts sur les sociétés **PV : Plus-value N +7 Années Déjà réduit de 10 % en 2011, un nouveau « coup de rabot » de 15 % est porté à l’avantage en impôt procuré par certains crédits et réductions d’impôt (notamment réductions pour souscriptions au capital de PME, FCPI ou FIP, investissements immobiliers... Par ailleurs, le plafond global des avantages fiscaux a également été revu à la baisse. À compter de l’imposition des revenus 2012, il ne pourra pas excéder 18 000 € majorés de 4 % du revenu imposable. (5) Après application sur le montant des parts cédées d’un abattement égal à 23 000 € en cas de cession de l'intégralité des titres 27 Valhorizons 28 PATRIMOINE & FISCALITÉ IMMOBILIER : LE VAGUE À L’ÂME DU « SCELLIER » Pour sa dernière année d’application, le dispositif « Scellier » subit un ultime « coup de rabot » sans précédent, ainsi qu’une modification de la détermination du « prix de revient fiscal » de l’acquisition. Deux éléments qui risquent de changer les habitudes tant des investisseurs que des promoteurs, sans qu’à notre sens toutes les conséquences en aient été mesurées. 3379 - Fotolia.com Pour les investissements réalisés en 2012, le contribuable bénéficiera d’une réduction d’impôt égale à : 3 % du prix de revient (contre 22 % 1 en 2011) pour les logements répondant à un haut niveau de performance énergétique (norme BBC) ; % du prix de revient pour les autres 6 logements(6). Le prix de revient du logement est désormais retenu dans une limite de plafonds par m² de surface habitable en fonction de la localisation du logement et sans pouvoir dépasser 300 000 €. Illustration Le prix de revient d’un logement de 50 m² situé en zone B1 sera retenu pour une valeur de 200 000 € (4 000 € x 50 m²), quel que soit son prix réel d’acquisition. S’agissant du « Scellier-LMNP », plus connu sous le nom de « Censi-Bouvard », les investisseurs qui feront l’acquisition en 2012 d’un logement au sein de certaines structures (Ehpad, résidences étudiantes ou pour personnes âgées, etc.) bénéficieront d’un taux de réduction d’impôt ramené à 11 % (contre 18 % en 2011). Ces divers changements ne sont pas applicables aux investisseurs qui s’étaient engagés (signature d’un avantcontrat ayant date certaine) avant le 31 décembre à la condition que l’acte authentique de vente soit signé au plus tard le 31 mars 2012. Entrée en vigueur de la réforme des plus-values immobilières : Retour sur un « séisme fiscal » En juin 2012, le nouveau barème de l’ISF sera applicable. Les patrimoines dont la valeur nette au 1er janvier était comprise entre 1 300 000 € et 3 millions d'€ seront imposés dès le 1er euro au taux de 0,25 % et ceux dont la valeur nette était supérieure à 3 millions d'€ seront imposés au taux de 0,5 %. Depuis le 1er février, le nouveau régime des plus-values immobilières modifiant l’abattement pour durée de détention est entré en vigueur. Désormais, la plus-value immobilière fera l’objet d’une exonération totale après 30 ans de détention (et non plus 15 ans). Impact de la réforme des plus-values immobilières 100 % Bon à savoir Une réflexion sur l’opportunité d’une donation à ses enfants ou, s’agissant d’immeubles locatifs détenus de longue date, de schémas de refinancement via des sociétés civiles immobilières familiales, pourrait être menée avec votre Conseiller AXA habituel afin de préserver au mieux les intérêts patrimoniaux de votre famille. PV imposable avant la réforme 80 % PV imposable après la réforme 60 % 40 % 20 % Années 0% 1 5 10 15 20 25 Durée de détention Abattement applicable Fraction de plus value taxable Durée de détention Abattement applicable Fraction de plus value taxable Moins de 6 ans 0% 100 % Entre 18 et 19 ans 28 % 72 % Entre 6 et 7 ans 2% 98 % Entre 19 et 20 ans 32 % 68 % Entre 7 et 8 ans 4% 96 % Entre 20 et 21 ans 36 % 64 % Entre 8 et 9 ans 6% 94 % Entre 21 et 22 ans 40 % 60 % Entre 9 et 10 ans 8% 92 % Entre 22 et 23 ans 44 % 56 % Zones géographiques Plafonds en € par m² Zone A bis 5 200 Zone A 5 000 Entre 10 et 11 ans 10 % 90 % Entre 23 et 24 ans 48 % 52 % 4 000 Entre 11 et 12 ans 12 % 88 % Entre 24 et 25 ans 52 % 48 % Entre 12 et 13 ans 14 % 86 % Entre 25 et 26 ans 60 % 40 % Entre 13 et 14 ans 16 % 84 % Entre 26 et 27 ans 68 % 32 % Entre 14 et 15 ans 18 % 82 % Entre 27 et 28 ans 76 % 24 % Entre 15 et 16 ans 20 % 80 % Entre 28 et 29 ans 84 % 16 % Entre 16 et 17 ans 22 % 78 % Entre 29 et 30 ans 92 % 8% Entre 17 et 18 ans 24 % 76 % Plus de 30 ans 100 % 0% Zone B1 Nouveau barème pour l’ISF Cessions réalisées à compter du 01/02/2012 Ces plafonds devraient être les suivants : (6) Réduction d’impôt uniquement applicable aux logements non BBC acquis en 2012 si la demande de permis de construire a été déposée avant le 31 décembre 2011. Au programme de 2012... Zone B2 2 100 Zone C 2 000 Ces mesures à peine adoptées, se profile déjà l’ombre des prochaines réformes fiscales inévitables au regard de l'actualité... Achevé de rédiger le 16 janvier 2012 par la Direction de l’Ingénierie patrimoniale AXA Gestion Privée 29 Valhorizons 30 PATRIMOINE & FISCALITÉ D Quelle forme de donation adopter : don manuel, donation, donation-partage ? Attention, les règles fiscales ne sont pas affranchies des règles civiles. Si le don manuel enregistré est totalement sécurisé d’un point de vue fiscal, au regard des montants en jeu et du nombre de donataires, la donation régulière (passée devant notaire) sera privilégiée pour sécuriser la transmission d’un point de vue juridique. Rappelons en effet que les règles de base en matière de donation sont celles du « rapport » et de la « réduction ». La première impose à l’héritier bénéficiaire de la donation de rendre compte de ce qu’il a reçu du défunt pour respecter l’égalité entre héritiers. La seconde vise à faire respecter la part devant revenir aux descendants (la fameuse « réserve héréditaire »). Le rapport à la succession s’effectue sur la base de la valeur du don au jour du partage consécutif au décès du donateur. XX La donation-partage est la parade idéale onner à un enfant n’est pas un acte anodin et suppose de prendre un certain nombre de précautions. Comment donner ? Quel formalisme respecter ? Peut-on encadrer l'usage des sommes données ? Arlette DARMON Notaire, Présidente du Groupe Monassier DR DR Échanges entre Arlette Darmon et Isabelle Chayia Bonnin. Isabelle CHAYIA BONNIN Directeur de l’Ingénierie patrimoniale, AXA Gestion Privée La donation pourra porter sur une somme d’argent, des biens en pleine propriété ou des biens en nuepropriété seulement. On évitera une donation portant sur l’usufruit seulement qui ne présentera guère d’intérêt pour un enfant mineur. 42 500 € Illustration XX Le mineur pourra donc recevoir tous les 10 ans un montant en franchise d’impôt de 318 650 € Rombot - Olly - Fotolia.com Est-il possible de donner à un enfant mineur ? Le législateur n’a eu de cesse au cours de ces dernières années d’encourager l'anticipation de la transmission du patrimoine, même si certains des avantages conférés ont été récemment revus à la baisse. Le mineur n’est pas exclu de ces dispositions. Ainsi, il bénéficie sur les transmissions réalisées par chacun de ses parents d’un abattement de 159 325 €. Cet abattement se renouvelle tous les 10 ans. 57 500 € - 15 000 € Deux frères, Amaury et Pierre, ont chacun reçu 15 000 € de leur père. Au jour du décès de ce dernier, ils devront les rapporter à la succession. Pierre dépense cette somme, Amaury utilise cet argent pour créer une entreprise qui ne vaut plus 15 000 € mais 100 000 €. Le rapport à la succession portera au global sur 115 000 €, sur lesquels Pierre, le fils prodigue, sera en droit de percevoir 57 500 € (montant du rapport des donations divisé par deux). Comme Pierre n’aura reçu que 15 000 €, Amaury devra donc l’indemniser de 42 500 € (57 500 € - 15 000 €). La donation-partage est la parade idéale. Elle a pour effet de figer le montant du don au jour de la donation-partage, peu importe l’usage des biens qui sera fait ensuite. Encore faut-il que tous les enfants concourent à cette donation. Brad Pict - Fotolia.com Donations aux enfants mineurs Le devoir de précaution 31 RENCONTRE 32 PATRIMOINE & FISCALITÉ 33 Et qu’en est-il des cadeaux ? Illustration Un compte ouvert au nom d’un enfant est alimenté par les parents. Si les versements ont lieu tous les mois, il sera difficile de parler d’un présent d’usage. Si en revanche une somme est versée à l’occasion de l’anniversaire de l’enfant puis à l’occasion de Noël, l’argument sera plus facile à défendre. Somenski - Fotolia.com Et les grands-parents, peuvent-ils donner aux petits-enfants ? La donation faite à un enfant mineur doit être acceptée par l’un des deux parents. Celui qui donne ne peut accepter car il y a conflit d’intérêt. C’est donc à l’autre parent d’accepter. Lorsque les deux parents donnent, il y a alors acceptation croisée. Un parent accepte les biens donnés par l’autre parent et inversement. La donation peut également être acceptée par un autre ascendant. Bien sûr, eux aussi bénéficient d’un dispositif fiscal avantageux. Chaque grand-parent peut donner à chacun de leurs petits-enfants en franchise d’impôt un montant de 31 865 € tous les 10 ans. Mais attention encore à la réserve héréditaire des enfants. Il existe maintenant la donation-partage « transgénérationnelle », qui permet de transmettre aux petits-enfants, avec l’accord des parents, ce qui évite toute remise en cause au titre de la réserve héréditaire et qui de plus permet de figer les valeurs des biens ainsi donnés. Comment encadrer l’usage des sommes d’argent données avant sa majorité ? Pendant la minorité, l’argent sera géré par les parents, le problème se pose plutôt au passage à la majorité. Cela peut avoir été prévu dans l’acte de donation. Ainsi, il sera possible d’intégrer dans l’acte une interdiction de disposer des capitaux avant un âge déterminé (25 ans par exemple), ou bien une obligation d’investir les capitaux dans l’acquisition d’un bien immobilier ou dans la souscription d’un contrat de capitalisation ou d’assurance-vie… Le recours à une société civile est également envisageable. Les capitaux sont alors investis au travers d’une société civile dont les parents ou un tiers désigné par eux sont nommés gérants. 51 51 72 27 Tél. : 04 Habitat et Humanisme Concilier optimisation de son patrimoine et épargne solidaire DR Quel formalisme doit-on respecter quand les deux parents donnent ? G DR Le cadeau peut être qualifié de présent d’usage. Il se différencie de la donation qui elle repose sur une intention libérale. Il n’est ni taxable aux droits de mutation à titre gratuit, ni rapportable à la succession, ni réductible. Il n’y a pas de règle prédéfinie, ni de montant préfixé. Toutefois, pour qu’il y ait cadeau, il faut au minimum une raison qui justifie ce cadeau : anniversaire, Noël, baccalauréat… Alix GUIBERT Responsable des Ressoures Financières érer son patrimoine tout en étant solidaire, c’est le pari de l’association Habitat et Humanisme. L’immobilier est une thématique d’investissement importante et nous avons souhaité y réfléchir autrement avec le concours d’AXA Real Estate en accompagnant cette association. Madame Alix Guibert, Responsable des Ressources Financières, nous donne un aperçu. Alix Guibert, qui est Habitat et Humanisme ? Habitat et Humanisme (H&H) est une association reconnue d’Utilité Publique. Elle œuvre depuis 25 ans en faveur du logement et de l’insertion des familles et personnes seules, en difficulté. Ses missions sont : e favoriser l’accès à un logement décent à loyer d maîtrisé, e contribuer à la mixité sociale, en privilégiant des loged ments situés dans des “quartiers équilibrés” au cœur des villes ’accompagner les familles logées pour les aider à d s’insérer durablement. En 2011, Habitat et Humanisme c’est : > Plus de 5 000 logements acquis en propre ou gérés pour le compte de tiers Propos recueillis le 16 décembre 2011 > 51 associations dans 64 départements, 200 salariés et 2 300 bénévoles > Plus de 13 000 familles logées depuis sa création 34 RENCONTRE Habitat et Humanisme propose aux propriétaires de lui confier la gestion de leurs biens : soit dans le cadre d’un mandat de gestion via une agence immobilière à vocation sociale, Et dans le cadre d’un investissement immobilier, quelles solutions proposez-vous ? soit par le biais de la location / sous location. Dans ce cas, c’est l’association qui est le locataire en titre et sous-loue à des personnes aux revenus modestes, Vous pouvez acquérir un bien en bénéficiant de prêts bonifiés et d’exonération fiscale, dans le cadre du “dispositif Scellier social”, et en confier la gestion à Habitat et Humanisme. Mais attention : ce dispositif prendra fin au 31 décembre 2012. Si le bien nécessite des travaux importants, il peut faire l’objet d’un bail à réhabilitation, dans ce cas, l’association, par le biais de sa Société Foncière, prendra en charge toute la Autre solution, acquérir un bien immobilier en démembrement de propriété : vous conservez la nue propriété du bien, tandis que l’association dispose de l’usufruit pendant une période déterminée. La Société Foncière Habitat et Humanisme : Achète et rénove, ou construit des logements à destination de personnes en difficulté Vous offre la possibilité de bénéficier d'avantages fiscaux importants (dispositifs Madelin et TEPA) en devenant actionnaire au cours d'augmentation de capital visée par l'AMF. Dans tous les cas : le propriétaire accepte de pratiquer un loyer maîtrisé. En contrepartie il bénéficie : >d e déductions fiscales pouvant aller jusqu’à 70 % de ses revenus locatifs, >d ’une tranquillité de gestion, l’association assurant notamment un accompagnement de proximité du locataire, >d e la possibilité de recevoir des aides à la rénovation de l’ANAH, >d e différentes formules de garanties des risques locatifs. Acteurs des succès du cinéma français et es, The Ar tist tre Intouchabl -financés grâce en un m m co t uel est le poin films français ont tous été co n Privée, via is tio Polisse ? Ces tro a distribuée par AXA Ges et Chaocorp. ém in ns C tio F uc IS e à l’offr n : Jouror Prod nt aux és de productio succès, tout en permetta 11. les deux sociét x 20 au leur ISF en ion à de be Une contribut estion Privée de réduire s, Intouchables a G ée clients d’AXA alisé 2,3 millions d’entr sont nominés des s ré m a fil 3 se is ! Ces Si Polis record ! ions de França s. Polisse : 13 fois : un ill m 18 it du ar sé n vient és di C ar s uj D le is pour où Jean dizaines de fo exportent Outre-Atlantique, ur dans The Ar tist. te i s’ Des succès qu Golden Globe du meilleur ac le r he oc cr dé de s et les Oscars ? cinéma françai En route pour année pour le lle be e un re core êt . 2012 devrait en compte bien vous y associer ée iv Pr n tio AXA Ges Q Delmo07 - Fotolia.com Quels sont les dispositifs proposés aux propriétaires de biens immobiliers ? Enfin, les propriétaires peuvent également opter pour la cession temporaire d’usufruit, ce qui permet de céder le droit d’usage de manière temporaire à l’association (le bien sort alors de l’assiette fiscale de l’ISF). Autre possibilité : la donation temporaire d’usufruit qui permet, par acte notarié, de faire donation de l’usage du bien à Habitat et Humanisme pour une durée déterminée. © 2011 La Petite Reine L’association fait appel à des financeurs : - particuliers, entreprises, associations, - désireux de concilier efficacité économique et humanisme, à travers une gamme de produits d’épargne solidaire. Il est aussi possible de faire un don ou un legs à la Fédération ou de faire un don déductible de l’ISF à la Fondation. rénovation. En cas de terrain constructible, Habitat et Humanisme peut proposer un bail à construction. © 2011 Gaumont - Quad / Photo : Thierry Valletoux Quels sont ses moyens de financement ? ISF Cinéma & AXA Gestion Privée Cession et transmission d’entreprise Chef d’entreprise, ayez plusieurs coups d’avance avec AXA Gestion Privée. L’optimisation patrimoniale et fiscale de vos patrimoines professionnels et privés peut s’avérer complexe. Que vous exerciez une profession libérale ou dirigiez un laboratoire ou bien encore une entreprise industrielle ou commerciale, que votre entreprise soit issue du secteur agricole ou viticole, nos experts connaissent vos spécificités. Vous n’imaginez pas tout ce que vous avez à gagner en anticipant largement la transmission ou la cession de votre entreprise. Contactez votre interlocuteur AXA habituel qui vous mettra en relation avec les experts d’AXA Gestion Privée. Photo : Elenathewise - Fotolia.com Les experts d’AXA Gestion Privée vous aident à gérer au mieux toutes les étapes clés de la vie de votre entreprise jusqu’à sa transmission.